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Contrat agricole et ses effets sur la performance de production vivrière dans la commune de Kétou : cas du maà¯s (Zea mays)

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par K. E. Aubin FAFEH
Faculté des Sciences Agronomiques (FSA/UAC) - Diplôme d'Ingénieur Agroéconomiste 2009
  

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Chapitre 6 : Crédit reçu par les producteurs sous contrat et son utilisation

Dans tous les modèles d'agriculture contractuelle, les promoteurs offrent une assistance aux producteurs. Il s'agit généralement d'un crédit en espèces et/ou d'intrants. Dans la zone d'étude, les commerçants offrent des crédits aux producteurs. La recherche de ce crédit constitue la raison principale de l'adhésion des producteurs au contrat. En effet, dans un environnement où les structures financières sont insuffisantes et les conditions d'accès, pour celles qui existent, sont inappropriées aux activités agricoles, le financement de l'agriculture n'est pas aisé.

Il existe dans la zone d'étude des structures de financement comme la Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuel (CLCAM) et le PAPME. Mais les conditions de leur accès sont peu favorables. Les procédures d'octroi des crédits sont complexes, le délai d'octroi du crédit est long et le délai de remboursement trop court. Face à ces conditions, les producteurs adhèrent au contrat pour avoir des liquidités auprès des commerçants. Les commerçants offrent des crédits aux producteurs généralement avant ou au début de la saison de production (mois de mars et d'avril).

6.1. Montant du crédit obtenu sous contrat

Le tableau 11 présente le montant total du crédit obtenu auprès des commerçants par tous les producteurs sous contrat enquêtés par village et le montant reçu, en moyenne, par chacun de ces producteurs en 2008 et 2009.

Tableau 11 : Montant total du crédit obtenu, grâce au contrat, par les producteurs sous contrat et le montant moyen reçu par chacun d'eux dans les villages enquêtés en 2008 et 2009

 

Adakplamè

Ewè

Zone d'étude

2008

2009

2008

2009

2008

2009

Crédit total pour tous les producteurs sous contrat

1 096 000

1 145 000

896 000

1 066 000

1 992 000

2 211 000

Crédit par producteur (moyenne)

73 065

(24 520)*

76 330

(22 870)

52 705

(39 765)

66 625

(51 390)

66 400

(34 555)

71 320

(40 585)

* sont reportés entre parenthèses, les écarts-types

Source : Nos enquêtes, Septembre - Octobre., 2009

L'analyse du tableau 11 montre que chaque producteur sous contrat a obtenu en 2009 un crédit d'un montant de 71 320 FCFA, en moyenne. Pour les 31 producteurs sous contrat enquêtés dans la zone d'étude, le montant total des crédits octroyés par les commerçants est de 2 211 000 FCFA. Il existe, cependant, une différence entre les villages enquêtés. A Ewè, le producteur sous contrat a reçu 66 625 FCFA contre 76 330 à Adakplamè.

Selon les résultats présentés dans le tableau 11, les crédits obtenus par les producteurs sous contrat se sont accrus entre 2008 et 2009 ; le taux d'accroissement observé est de l'ordre de 7,4%. On peut déduire que l'agriculture contractuelle est non seulement répandue dans la commune, mais également on observe qu'elle est en pleine expansion.

Selon les données recueillies, aucun des producteurs sans contrat n'a utilisé des crédits pour financer les dépenses monétaires (agricoles, ou non-agricoles). Ils financent souvent ces dépenses en utilisant des fonds propres. Il est fort possible que ce groupe de producteurs éprouvent des difficultés pour accéder aux crédits.

L'étude s'est intéressée à l'utilisation qui est faite des crédits obtenus grâce au contrat. Ce crédit a généralement deux destinations. Une partie sert à financer les activités agricoles et la deuxième partie est consacrée aux besoins de base du ménage. La part consacrée à chacune de ces deux destinations en 2008 et 2009 est présentée sur la figure 6.

Figure 6 : Répartition du crédit obtenu sous contrat en 2008 et en 2009

Source : Nos enquête, Septembre - Octobre, 2009

La figure 6 montre que 76% du crédit obtenu grâce au contrat est investi dans les activités agricoles contre 24% pour la satisfaction des besoins de base. En appliquant le test de comparaison t de Student, nous pouvons affirmer que la proportion du crédit employée dans l'agriculture est nettement plus grande (t de Student = 6,283 ; p = 0,000).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein