WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les nouveaux téléphones mobiles et les petits ordinateurs peuvent ils être attaqués par des virus ?

( Télécharger le fichier original )
par Lucien Mandeng Mandeng
Université de Picardie Jules Verne - Master 2 Pro-Systèmes d'Information et Informatique Nomade - MIAGE 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre 3 : Les virus et les

nouveaux téléphones mobiles

3.1 Généralités sur la notion de « nouveau téléphone mobile » :

La petite anecdote précédente, nous décrit grosso - modo, à quoipourrait renvoyer l'usage d'un iPhone. Toutefois, il n'y a aucun mal à

refaire un peu d'histoire sur la téléphonie mobile afin de mieux appréhender la notion de « nouveau » téléphone mobile pour nous contemporains de l'an 2011.

a. Bref historique [34] :

Les premiers réseaux de télécommunication incluaient déjà la téléphonie. Bien entendu cela a commencé avec les postes fixes comme pour les ordinateurs (téléphones de 1ère génération). L'évolution du numérique et la banalisation de l'informatique a conduit à l'émergence de la téléphonie mobile dite cellulaire d'abord basée sur GSM59 (2G : 2ème génération) jusqu'en 2000.

Mais même avec GSM, on était toujours trop orienté téléphonie (transfert de la voix) que données (internet, multimédia etc...). Il a fallu attendre l'arrivée de GPRS60 en 2001, pour que cette possibilité puisse voir le jour. GPRS étant une évolution de GSM, il est en général vu avec

59 GSM = Global System for Mobile.

60 GPRS = General Packet Radio Services.

EDGE61 comme des intermédiaires entre la téléphonie de 3ème génération (3G : UMTS62) et GSM.

La véritable révolution technique en ce qui concerne la téléphonie mobile vient avec UMTS (3G), où converge systèmes informatiques et téléphonie incluant internet, transfert de la voix, échanges de données (images, messagerie, vidéos) : le multimédia global à haut débit... [35].

Des débits plus importants et améliorations sur le codage des données sont implémentés par les téléphones de générations suivantes (3,5 G ou 3G+ : HSPA63 on peut atteindre 3,6 Mbits/s) et la 4G depuis l'an 2010 pour les très hauts débits (HSOPA64, LTE, LTE - A65) permettant d'atteindre les 100 Mbits/s à 1 Gbits/s !!! comparativement aux 2 Mbits/s d'UMTS et les 23 Kbits/s de GSM.

b. Definition [34]

On peut donc en conséquence de l'historique précédent décrire un nouveau téléphone mobile (à l'heure actuelle : en 201166) comme un téléphone appartenant à la 3ème génération de mobiles (UMTS) ou plus (3,5G et 4G)67.

Les nouveaux téléphones mobiles sont donc ceux qui permettent les opérations plus complexes avec des performances plus importantes que celles des portables classiques sous GSM/GPRS/EDGE. Ils sont en général appelés téléphones multimédia de part les services multimédia

61 EDGE = Enhance Data rates for GPRS Evolution.

62 UMTS = Universal Mobile Telecommunication system.

63 HSPA = High Speed Protocol Access.

64 HSOPA = High Speed OFDM Packet Access.

65 LTE - A = Long Term Evolution Advanced.

66 Il se pourrait que d'ici quelques années cette définition à un autre type de téléphones
mobiles différents de ceux présentés ici dans ce rapport : vu que ça continue d'évoluer !!!

67 A partir de maintenant lorsqu'on parlera de téléphone 3G, 3.5G ou 4G on écrira simplement « 3G et + ».

qu'ils proposent : lecture/échanges de vidéos, images, messagerie, accès au Web/internet, localisation géographique GPS, visiophonie68 etc...

Quelques exemples de téléphones mobiles « 3G et + » sont :

Les « smartphones » : téléphone 3G et plus disposant aussi des fonctions d'un PDA.

Comme exemples on a :

- L'iPhone conçue et commercialisée par APPLE INC fonction sous le système d'exploitation pour téléphones mobiles d'APPLE « iOS » :

Image 8 : Un iPhone [36].

68 Visiophonie = voir en direct (instantanée) l'image réelle et dynamique de l'appelant (équivalent de la Webcam pour les ordinateurs).

- Les BlackBerry :

Image 9 : BlacBerry 9300 [37].

Nous avons dit précédemment que les IPAD d'APPLE INC, étaient intermédiaire entre les smartphones et les ordinateurs portables :

Image 10 : l'appareil le plus petit est un iPhone, le grand à côté est un
Ipad
[38].

Pour avoir un aperçu des fonctionnalités accrues de ces nouveaux téléphones mobiles « 3G et + », un coup d'oeil sur l'iPhone de Sony-Ericsson : « Sony - Ericsson Xperia Kyno » [39]. On peut surfer sur internet (Youtube, Google etc), suivre de la musique MP3, envoyer des

MMS69 vidéos et des e-mails, se repérer au GPS : il est sous le système d'exploitation pour téléphone mobile « Android 70».

c. Etat actuel du marché et avenir des nouveaux téléphones mobiles :

Selon la source [34], la part du marché des nouveaux téléphones mobiles est croissante :

« En août 2005, il y avait 33 millions de clients 3G
dans le monde, ce nombre est passé à 265 millions
trois ans plus tard (2008) et a franchi la barre des

500 millions en janvier 2010 [...]. »

On a le tableau d'évolution suivant, provenant de la même source :

Image 11 : Historigramme de l Ȏvolution du nombre d'utilisateurs des
mobiles « 3G et + »

69 MMS : Multimedia Messaging System, service de transfert de fichiers multimédia ayant déclassé le service SMS (Short Message Service) de messages courts par téléphones [40].

70 Système d'exploitation pour téléphone mobile Opensource de la famille Linux (Cf. Ref [41]) développé par GOOGLE.

C'est dire si ce marché est promoteur !!!. On peut lister quelques marques qui évoluent dans le secteur : NOKIA, SAMSUNG, MOTOROLA, BLACKBERRY, APPLE, SONY, HTC [39] etc...

Chacune veut se tailler la part du lion dans ce
marché.

En ce qui concerne les systèmes d'exploitation pour nouveaux téléphones mobiles, ils sont nombreux. Les plus hégémoniques sont [41]:

? Symbian de NOKIA qui est le leader du marché avec 51%.

? RIM/BlackBerry OS de BlackBerry, 2nd mais pas très loin du suivant avec 18,2%.

? Android de GOOGLE qui évolue à grande vitesse et se situe actuellement à 17,2% après dépassé le suivant.

? iOS d'APPLE INC qui ralenti à seulement 14,2%.

? Windows mobile de Microsoft qui reste l'un des petits poucets du marché à 5%.

Selon la référence [42], on aurait plutôt la répartition suivante :

Image 12 : Part du marché en 2010, des systèmes d'exploitation

mobles selon Gartner71

71 Cabinet d'étude.

Toutefois, à regarder ces chiffres, on ne saurait dire qu'un système règne réellement sans partage sur le marché des smartphones, il y a une sorte d' « équilibre », ce qui n'est pas le cas pour les ordinateurs où l'O.S Windows de Microsoft étend sa suprématie sur les autres.

3.2 Les virus peuvent-ils affecter les nouveaux téléphones mobiles ?

Naturellement vu l'évolution avec laquelle ces téléphones se répandent et attirent la population consommatrice du 21ème siècle, c'est sans compter la nuisibilité des informaticiens malintentionnés et sans scrupules que sont les hackers, fabricants de virus qui non satisfaits de s'être rendus champions de terrorisme informatique en ce qui concerne les ordinateurs classiques, petits ordinateurs etc... (la peur de l'infection par des virus informatiques de plus en plus virulents et intelligents), se sont immédiatement lancés à la conquête de ce nouvel « el dorado » des téléphones mobiles de nouvelle génération.

Il était à peine imaginable encore il ya 15 ans que ce fléau vint à s'en prendre aux téléphones mobiles !, mais une étude crédible faite par des scientifiques tels Pu Wang et Cie, des universités Northeastern et de Notre-Dame aux Etats-Unis permet aujourd'hui de prendre conscience de cette possibilité [43].

« L'explosion du marché des smartphones,
[...], réjouit les férus de la technologie.
Mais les créateurs de virus, encore
discrets attendent leur heure pour infecter
à grande échelle ces nouvelles plates-

formes. »

Source [30]

3.2.1 Bref rappel sur les virus des téléphones mobiles :

La particularité des téléphones mobiles comparativement aux ordinateurs étant le nombre restreint d'applications logicielles complexes et de services car orientés principalement vers la téléphonie (transfert de la parole) a épargné pendant un moment ces plateformes du fléau « virus informatiques ». Mais l'évolution aidant : 3G 4 4G, ce qui était un mythe est devenu réalité !.

En fait on dit que les virus des téléphones mobiles sont de deux catégories importantes suivant leur mode de propagation [43]:

> Les virus MMS: un cas nommé « MMS Bomber » s'est répandu en chine, sur les nouveaux téléphones. La référence [44] en fait écho :

« Le virus est déguisé en application; une fois installé, le virus se
connecte automatiquement à Internet, et envoie des SMM
contenant des URL72 malveillants à des numéros mobiles

aléatoires [...] ».

Ce qui naturellement fait perdre de l'argent aux utilisateurs.

> Les virus Bluetooth : le premier virus pour mobile a été recensé dans cette catégorie, est nommé « Cabir » [45 - 47].

Ce virus attaque le système d'exploitation « Symbian » installé sur la plupart des mobiles NOKIA, en se faisant passer pour un logiciel de sécurité nommé : « Caribe security Manager », sous la forme de fichier d'extension .sis, une fois installé, il envoie une copie de lui - même sur le premier mobile rencontré sur le réseau. Mis à part cela, il est dit « innofensif ».

Cependant, un type de virus se propageant via les SMS a été également détecté [48]. Celui - ci a été localisé en Russie principalement,

72 URL = Uniform Resource Locator.

une fois installé, il envoie des SMS73 surtaxés sans la permission du propriétaire du smartphone sous « Android ».

3.2.2 Ampleur du fléau pour les nouveaux téléphones mobiles et extrapolation pour le futur

Entre les deux catégories principales de virus distinguées à la section précédente, seule celle des virus MMS est la plus dangereuse, celle des virus Bluetooth se répandant plutôt lentement car conditionné par la mobilité humaine [43]. Nous rappelons ici que Bluetooth est un réseau informatique personnel sans fil dont l'étendue est d'une dizaine de mètre seulement. Il en ressort donc que le virus Bluetooth ne peut contaminer les appareils que de proche en proche, ce qui le rend vulnérable à une rapide mise en quarantaine de la zone touchée.

Les virus MMS font plus peur car ils sont capables de se répandre plus vite et infecter un nombre important d'utilisateurs de mobiles « 3G et + ». Ce qui fait qu'arrêter la contamination serait chose difficile si cela arrivait.

Cependant, selon l'étude mentionnée dans [43], la progression de ce type de virus est encore faible vu la pléthore de systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles. Le fait que les utilisateurs soit presque répartis dans un certain « équilibre » entre les divers opérateurs du marché, implique qu'il est plus difficile pour les concepteurs de virus pour smartphones d'infecter un grand nombre d'utilisateurs : puisque les virus sont conçus pour un système d'exploitation précis. Il s'agit d'une question de seuil : tant que le nombre de smartphones n'aura pas atteint un certain nombre de propriétaires, tout en étant utilisés sous un même système d'exploitation, la menace des virus pour téléphones mobiles « 3G et + » serait encore à minimiser.

73 Short Message Service

Toutefois, Pu Wang et Cie [43, 49], démontrent à l'aide d'une théorie scientifique sur les réseaux « la théorie de percolation74 », la possibilité d'un basculement de la situation lorsque le seuil critique sera atteint par l'uniformisation de l'industrie du téléphone mobile qui est inéluctable75.

3.3 Conclusion du chapitre

En bref, il a été montré dans ce chapitre que l'évolution sur la téléphonie mobile avait conduit à l'apparition des téléphones « 3G et + », dits multimédia (transmission de la parole, images, messages, vidéos etc.) à haut débits, mais également que ceci avait également attiré les concepteurs de virus informatiques qui veulent investir ces plates-formes comme ils l'ont déjà fait avec les ordinateurs. Bien que certains cas de virus type MMS, Bluetooth et SMS aient été recensés il n'en demeure pas moins que l'ampleur du fléau est loin d'être inquiétante pour le moment. La raison à cela est la fragmentation « quasi - équilibrée » du marché des systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles et le nombre encore faible d'utilisateur de la 3G (comparativement aux téléphones classiques), ce qui rend la tâche très difficile aux créateurs de virus. Toutefois, avec la croissance du nombre d'utilisateurs et l'inéluctable uniformisation des systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles, il a été démontré scientifiquement à l'aide de la théorie de percolation, que la menace risquerait d'augmenter dangereusement surtout en ce qui concerne les virus MMS censés être plus dangereux. Il serait donc souhaitable pour les opérateurs de ce marché, de réfléchir dès à présent sur le renforcement de la sécurité des nouveaux téléphones mobiles enfin d'endiguer cette éventuelle menace.

74 R. Cohen et al., Physical Review Letter, 85, 4626, 2000.

75 Puisque d'après la source Ref. [43], des estimations indiquent que d'ici 3 ans environ, les smartphones auront dépassé le nombre d'ordinateurs de bureau.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius