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Recherche de sites de stockage de gaz au Nord-Est de la Tunisie

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par Walid El Kiléni
Université 7 novembre à  Carthage facultédes sciences de Bizerte - Master  2009
  

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5.2. Principe de stockage du gaz dans le sel.

Le stockage du gaz dans le sel est analogue à une bouteille de gaz comprimé, en tans que volume, ce type de réservoir possède une dimension plus élevée; il peut atteindre plusieurs milliers de mètres cubes, avec une hauteur de quelques centaines de mètres et de diamètre de quelques centaines de mètres. La résistance mécanique à la pression du gaz est assurée par le poids du terrain. Le sel gemme (la halite) est la roche de prédilection pour le creusement de tels ouvrages en raison de ses caractéristiques d'étanchéité excellentes, de sa solubilité dans l'eau. En effet, le sel gemme permet le creusement par dissolution (technique beaucoup plus facile et moins onéreuse que le creusement minier traditionnel), et par sa bonne résistance mécanique à la rupture. (Sous étreinte isotrope correspondant à la pression géostatique due au poids de terrains sus-jacents, soit environ 0,023 MPa par mètre de profondeur).

Le stockage en cavités creusées dans le sel présente l'avantage de performances en débit d'émission inégalables en regard des quantités de gaz immobilisées.

Les chlorures sédimentaires, et en particulier la halite, la sylvine et la carnallite, sont les plus importants pour l'industrie (voir tableau. 1); il convient de souligner cependant l'intérêt de la cérargyrite, AgCl2, notable minerai d'argent, et de l'atacamite, de formule Cu2(OH3) Cl, qui sont exploités dans certains « chapeaux » de gisements sulfurés.

L'halite est un minéral qui à l'état pur forme une roche sédimentaire constituée uniquement de cristaux de chlorure de sodium (Na Cl). Les formations salifères se présentent en couches plus ou moins épaisses pouvant atteindre ou dépasser le millier de mètres et en dômes d'extension verticale souvent très importante (quelques milliers de mètres). Sa porosité très petite et fermée (porosité inter cristalline : c'est la porosité résultante des vides laissés entre les cristaux à la suite d'une recristallisation ou d'une précipitation. Les faces des pores sont généralement planes et la dimension des vides sont très variables. Sa perméabilité très faible (inférieure à 10-17 m2, soit 10-2 milli Darcy) lorsqu'il est confiné. Ces propriétés (petite porosité et faible perméabilité), et les phénomènes capillaires qui leur sont liés, garantissent

l'étanchéité des cavités de stockage de fluides non mouillants tels que le gaz et les hydrocarbures.

Tableau.1 Classification des Chlorures naturels (Universalis X).

5.2.1. Conditions physique pour la réalisation de cavités dans le sel

Plusieurs conditions sont nécessaires pour l'élaboration de ces cavités parmi ceux on note : la géométrie, la pureté, la profondeur, l'épaisseur et le fluage.

· La géométrie : les structures en dôme sont les plus adoptés pour la construction des cavités salines, mais ce ci est aussi possible dans le sel en couche.

· Pureté : le sel ne doit pas présenter aucune trace de potassium, d'anhydride ou d'argile en théorie (le potassium ou de magnésium, fluent en général beaucoup plus que le sel gemme d'où leurs risques), mais en pratique un mélange de 1 à 10% et même plus de matières in-

·

solubles (anhydrite et argile) et sans mélanges considérables de potassium et manganèse, comme dans la plupart des cas, est convenable pour l'installation de cavernes.

Profondeur : une caverne de stockage dans le sel peu se faire a des profondeurs oscillant entre 200 et 1 800 m en dessous de la surface.

· Épaisseur : dans la mesure du possible, le sel stratifie ne doit pas avoir moins de 80 a 100 m d'épaisseur. Cette épaisseur minimale est primordiale pour la stabilité structurelle de la cavité, de façon à ce qu'il soit possible de laisser une paroi de sécurité entre le plafond de la cavité et les formations qui le surplombent. Les dômes de sel ont normalement des ex-

tensions verticales allant jusqu'a 1 000 m.

(Haddenhorst, H-G., Lorenzen, H., Meister, F., Schaumberg G. und Vicanek,J., Hochdruck-ErdgasSpeicherung in Salzkavernen ErdÖl-Ergas-Zeitschrift 80).

· Le fluage du sel, devient d'autant plus rapide que la profondeur croit (plus de1000 mètres). La vitesse du fluage du sel gemme varie dans un facteur de 1 à 20 (selon la cristallisation du sel, selon sa teneur en impuretés (argiles, anhydrite, calcite...= les insolubles..). Aucune rupture n'a été enregistrée sur le millier de cavités de stockage, dont plus d'une centaine de gaz naturel, exploitées de part le monde, depuis plus de trente ans pour les plus anciennes. Les études géotechniques pour le dimensionnement des cavités de stockage doivent répondre aux conditions de la loi rhéologique du sel.

La cavité de stockage est soumise à une contrainte sensiblement hydrostatique (les contraintes horizontales et verticales sont égales). Le poids du terrain dont la densité est de 2.3 exerce une contrainte géostatique (vierge ou terrastatique) s'accroît d'environ 0,023 MPa par mètre de profondeur. A 800m de profondeur elle vaut donc environ 18.4 MPa (184bar). L'équilibre naturel des terrains est rompu à cause du vide crée, ce qui pourrait provoquer une instabilité mécanique dont les manifestations peuvent se traduire par une diminution de volume de la cavité par fluage ou écoulement du sel, et corrélativement par la subsidence des terrains jusqu'en surface. Des ruptures localisées voire générales apparaissent possibles.

L'étude de la stabilité est la première étape des études. En générale, elle est réalisée à l'aide d'une solution analytique obtenue par intégration de la loi de comportement viscoplastique (les déformations élastiques étant négligées) en assimilant la cavité à une sphère

isolée en milieu homogène et isotrope d'extension infinie. On évalue ainsi l'ordre de grandeur de l'évolution de la convergence (ou diminution de volume) d'une cavité projetée soumise au scénario d'exploitation envisagé. Si la convergence apparaît raisonnable (par exemple inférieure à 2% par an), la deuxième étape des études de stabilité est entreprise. Elle consiste cette fois à utiliser un modèle maillé pour optimiser, en terme de stabilité, les choix de :

- la pression minimale de service.

- la géométrie d'une cavité.

- l'espacement minimal des cavités.

- la zone sur laquelle seront développées les cavités lorsque l'épaisseur de sel est importante.

Les simulations sont cette fois effectuées en tenant compte des différentes formations environnantes et en approchant au plus près la réalité quant à la géométrie des cavités. L'attention se porte non seulement sur la convergence (l'espacement et la géométrie en étant des facteurs importants) mais encore et surtout sur les risques de rupture.

A cet égard, bien qu'aucune unanimité des rhéologue n'existe sur ce point, il semble qu'il ne peut pas y avoir de rupture du sel si en tout point les contraintes principales restent inférieures à une valeur de l'ordre de + 2,5 MPa (résistance à la traction). Notons que les contraintes de traction sont positives et celles de compression sont négatives (dans un liquide au repos, les trois contraintes principales sont égales, à la pression).

Ces exigences ne révèlent pas un caractère décisif pour la configuration et de la profon-

deur de la cavité en elle-même. (J. Gérard DURUP.2001).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote