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Problématique de la dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi

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par Colin ELUMBA NGOY
Université de Lubumbashi - Licence en nutrition humaine 2010
  

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CONCLUSION ET SUGGESTIONS

La dénutrition représente actuellement un facteur majeur de morbidité et de mortalité, qui pose un grand problème des hôpitaux se trouvant dans les pays en voie de développement. Toute personne hospitalisée pour une affection aiguë sévère, est à risque de dénutrition au cours de son séjour, si elle n'est pas déjà dénutri à l'arrivée.

Reconnue depuis les années 70, comme un problème de santé publique dans certains pays développés, la dénutrition doit être prévenue, diagnostiquée et prise en charge correctement.

Malheureusement un constat amer se dégage a ce propos ; elle passe souvent inaperçue, semble méconnue dans plusieurs pays tant développés que non développés.

Remarquant les conséquences de ce problème nutritionnel, plusieurs pays de l'Europe ont mise à pied des mesures concrètes dans leur politique nationale pour la prévenir, la dépister et la prendre en charge au niveau de l'hôpital que de la communauté.

Ayant remarqué, l'absence des statiques de la dénutrition à Lubumbashi, dans la littérature à notre portée, nous nous sommes décidés de mener cette étude, pour tenter de répondre aux questions suivantes :

· quelle est la prévalence hospitalière de la dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi ?

· quels sont les aspects cliniques de cette dénutrition ?

Cette étude tenait à ressortir la prévalence et les aspects cliniques de la dénutrition et contribuer à long terme à sa réduction.

Pour atteindre cet objectif, nous avons opté pour une étude épidémiologique quantitative d'observation et la méthode descriptive transversale.

A cet effet, nous avons utilisé l'observation directe et la revue documentaire pour récolter nos données sur un échantillon de 3 hôpitaux et 69 dénutris obtenus par un échantillonnage probabiliste aléatoire non systématique par tirage au sort avec remise à deux degrés pour le lieu d'enquête ; et l'échantillonnage non probabiliste de convenance pour la sélection des dénutris.

Utilisant les outils diagnostiques suivants : périmètre brachial, IMC, indice de Detsky et l'albuminémie durant une période de 3 mois, dans 3 hôpitaux de Lubumbashi soient Jason sendwe, Gécamines sud, et hôpital militaire de la Ruashi, nous avons aboutit aux conclusions suivantes :

v La prévalence hospitalière de la dénutrition est de 33% ; donc nettement supérieure à 20%

v Le service de médecine interne a une prévalence élevée de la dénutrition soit 47.3% par rapport à celui de la chirurgie qui a présenté 21.6% de dénutris ;

v La médecine interne de sendwe est plus touchée avec 72.4% des dénutris ;

v La prévalence de la dénutrition est plus remarquable dans les pathologies suivantes : En médecine interne : l'infection a VIH/sida, cirrhose hépatique, pneumopathie sur VIH et les tumeurs malignes avec respectivement 76.3%,75%,72 % et 70% ; En chirurgie : neocarcinome (75%), rétention urinaire et sténose et laparotomie avec (40%) a chacun, une éviscération (33.3%) ;

v Tous les deux sexes sont touchés ;

v Les tranches d'âges les plus concernées sont celles de 69.6-77.7 et 77.7-85.8, avec 50% de cas à chacune ;

v La fréquence de la dénutrition est élevée chez les patients ayant séjournés au plus 1 mois à l'hôpital soit 40,6% ;

v La prise en charge nutritionnelle n' était effectuée que dans 7.2% des cas ;

v Aucun hôpital ne possède une organisation de prise en charge nutritionnelle ;

v Uniquement 5.8% des dénutris ont bien évolué.

Au vu de ces résultats, nous suggérons ce qui suit :

1. Aux autorités sanitaires du pays et da province :

- D'accorder plus d'attention a la dénutrition hospitalière en faisant des recommandations claires et nettes sur la prévention, le dépistage et sa prise en charge ; d'une manière formelle.

2. Aux autorités de chaque hôpital concerné par notre étude

- De développer « un outil » qui doit être fiable, validé et reproductible pour ce qui est du dépistage de la dénutrition ;

- D'utiliser le personnel le plus qualifié en nutrition humaine ;

- D'instaurer les comités de liaison alimentation-nutrition pour la prise en charge des dénutris ;

- De munir leur structure, des matériels pour le dépistage de la dénutrition ;

3. Aux professionnels de santé ;

- De prélever chez tout patient à l'admission les paramètres anthropométriques (poids, taille...), afin de détecter ne fusse qu'une perte de poids ;

- D'orienter tout patient à risque de dénutrition ou déjà dénutris vers le nutritionniste pour une prise en charge nutritionnelle appropriée.

4. Aux futurs chercheurs de :

- Déterminer la prévalence de la dénutrition« nosocomiale» dans les hôpitaux de Lubumbashi ;

- Déterminer et analyser les facteurs incriminés dans la survenue de la dénutrition dans les hôpitaux de Lubumbashi.

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