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Automédication dans la ville de Lubumbashi

( Télécharger le fichier original )
par Ddm MABELA
Université de Lubumbashi - Graduat 2010
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

Partout dans le monde, le public veut être le seul maitre de sa santé. De ce fait, ce dernier fait recours au marché de l'automédication qui actuellement est en pleine expansion ou les soins médicaux de qualité sont hors de portée de la population soit à cause de l'isolement, soit à cause de leur cout. Et cela est le cas pour notre ville de Lubumbashi ou la population s'administre des médicaments sans avis du pharmacien ou médecin, sans oublier le risque qu'elle court.

Pour BAECHLER J. la difficulté en science n'est pas de trouver des réponses mais de poser des questions et de construire des axes autour des quels viendront donner les matériaux.

Il est sans ignoré que l'automédication peut apporter des effets néfastes que ceux souhaités par l'utilisation et cela nous pousse à poser quelques questions :

1. Qu'est-ce qu'est l'automédication ?

2. Quels sont les facteurs qui favorisent cette automédication ?

3. Quels sont les risques et les effets secondaires que l'on court suite à l'automédication ?

Les raisons qui nous ont poussés à concevoir ce présent travail sont les suivantes :

- Notre premier souci est d'offrir à notre environnement une certaine documentation.

- Vu les multiples inconvénients rencontrés chez les personnes pratiquant l'automédication, l'intérêt particulier de ce sujet est de voir l'automédication supprimée dans la société Lushoise pour la sauvegarde de la vie, dans le maintien de la santé.

Dans notre ville de Lubumbashi, la population s'administre souvent les médicaments sans pour autant consulter un médecin ou un pharmacien. Et, entant que future pharmacienne, notre rôle sera de protéger cette population contre les inconvénients en le faisant voir les risques.

Pour recueillir les données nécessaires à la rédaction de notre travail nous avons recouru aux stratégies et techniques ci-après :

- Observation directe ;

- Observation indirecte ou documentation (qui nous a permis de consulter les ouvrages, les revues et les documents touchant directement à notre travail ;

- Interview par de questionnaire ou enquête (qui nous a poussé à nous renseigner auprès des différentes personnes concernées, et non concernées par cette automédication, dans les différentes communes de Lubumbashi.

Notre présent travail qui aura pour objectif de répondre à toutes les questions posées sera subdivisé en deux parties : la partie théorique et la partie pratique.

1. La partie théorique est constituée de trois chapitres dont les 3 questions posées dans la problématique de notre sujet.

2. La partie pratique : c'est la partie de l'enquête que avons menée avec différentes questions que nous avons posées à nos enquêtés.

CHAPITRE I : L'AUTOMEDICATION

I.1. DEFINITION

L'automédication est l'emploi spontané d'agents thérapeutiques pour répondre à une indication déterminée, destinée à traiter une situation pathologique réelle ou imaginaire par des médicaments sans avis médical.

C'est l'utilisation hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leur proches et pour leurs propres initiatives des médicaments considérées comme telles et ayant reçu l'autorisation de mise sur le marché.

C'est aussi l'initiative du consommateur, à l'exclusion de la médication officinale qui est une proposition du pharmacien.

I.2. OBJECTIF

Bien que prise sans prescription médicale, l'automédication doit permettre la prise du médicament adapté à l'utilisateur, avec une information suffisante et pertinente de la part du fabriquant et du distributeur, afin d'assurer la plus grande sécurité de l'utilisation, la plus grande efficacité des soins et le meilleur service rendu aux patients au prix du moindre risque consécutif d'accidents.

I.3. EPIDEMIOLOGIE

L'automédication présente un taux de 70% à Lubumbashi et ce sont plus les femmes que les hommes qui la pratiquent. Son taux augmente progressivement chez les adultes et baisses vers la vieillesse. Mais elle débute pratiquement à l'âge de 12 ans.

I.4. DIFFERENCE ENTRE L'AUTOMEDICATION ET L'AUTOTRAITEMENT

L'automédication comme dit plus haut c'est l'emploi spontané d'agents thérapeutiques pour répondre à indication déterminée, destinée à traiter une situation pathologique réelle ou imaginaire par des médicaments sans avis médical ;alors que l'auto traitement n'est que l'une des formes de traitement à domicile et désigne le fait de s'injecter soi-même ses médicaments. On peut se former à l'auto traitement à partir de 12 ans.

L'auto traitement n'a rien à voir avec l'automédication, il doit se faire après une formation en concertation avec le médecin qui prescrira le médicament et assurera le suivi médical.

CHAPITRE II : FACTEURS FAVORISANTS L'AUTOMEDICATION

Les facteurs favorisants cette pratique sont multiples et nous pouvons citer :

a. Dans les pays développés

- Une impulsivité émotionnelle d'inquiétude, d'insouciance, de négligence, d'ignorance,...

- Un sentiment d'indépendance vis-à-vis de toute puissance du thérapeute de la tentative d'une source d'économie de constitution et ou de médicaments, d'un souci de « gagner du temps ».

- L'influence des associations des consommateurs

- La présence de la pharmacie familiale

- Le niveau socioculturel élevé : ici on trouve des gens qui ont beaucoup des moyens et la documentation à la maison pour faire l'automédication

- Etc.

b. Dans les pays en voie de développement.

- La pauvreté

- L'analphabétisation

- Le manque d'accessibilité aux soins de santé

- Les croyances socioculturelles

- La fuite des consultations médicales à cout élevé dans les hôpitaux

- La vente en pharmacie des médicaments qui peuvent être délivrés sans ordonnance médicale

- La présence d'une maladie chronique à domicile : dans ce cas, le malade n'a pas besoin d'aller voir son médecin, il lui suffit de renouveler sa cure

- L'appartenance à une famille nombreuse : ici le médicament prescrit pour une personne malade peut servir à une autre personne

- Certaines professions (commerçants, enseignants, cadres, les professions libérales, car pour eux, ils n'ont pas de temps d'aller voir un médecin).

CHAPITRE III : LES RISQUES D'UNE AUTOMEDICATION

Il est certain que la prise de bon nombre de médicaments bénéfiques à priori peut provoquer des effets néfastes dont l'intensité est variable souvent minime ou modérée. Parmi eux, on a :

a. Risque d'apparition d'une maladie iatrogène :

Qui peut modifier dramatiquement les symptômes de la maladie initiale et finir par la masquer complètement.

b. Risque d'effets indésirables

Il est reconnu que, jusqu'ici du moins, il n'existe pas de médicament totalement inoffensif. Les incidents et accidents provoqués par les médicaments résultent de leurs effets indésirables :

* Effets indésirables liés à l'un ou l'autre effet accessoire du médicament

Exemple : Les iatrogéniques qui entrainent la baisse de nombreuses sécrétions, ce qui peut être très désagréable par exemple au niveau de ses glandes salivaires.

* Effets indésirables apparaissant chez certaines catégories de personnes.

- Enfants : Exemple les tétracyclines qui jaunissent les dents et se fixent dans le os

- Personnes âgées : Parce que les fonctions hépatiques et rénales sont diminuées et les risques de surdosage sont donc plus importants.

- Femmes enceintes : A cause d'une toxicité possible chez le foetus.

c. Risque d'erreurs de consommation

Ces erreurs sont de deux ordres :

- La surconsommation

- La sous-consommation

1. La surconsommation

Il y'a surconsommation quand :

- L'usage d'un médicament entraine des troubles plus importants que les troubles qui justifiaient sa prescription.

Exemple : La surconsommation d'antibiotiques entraine une résistance propre des bactéries et peut provoquer des surinfections beaucoup plus dangereuses : L'infection originale pour la quelle les antibiotiques ont été prescrits.

- L'usage d'un médicament entraine une accoutumance telle qu'elle en diminue ou supprime l'effet souhaité.

Exemple : L'emploi prolongé des tranquillisant peut provoquer une accoutumance, qui à la longue renforce l'anxiété originelle au lieu d'y remédier ; et cette accoutumance peut mettre la maladie dans une situation dépendance grave.

- La quantité de médicaments absorbée est excessive par rapport à la dose normale entraine les résultats souhaités.

Exemple : Pour exercer ses effets de façon optimale, le médicament doit être pris à la dose thérapeutique. Avaler le double de cette dose non seulement ne favorise pas l'effet thérapeutique, mais encore peut provoquer des effets négatifs.

- L'absorption du médicament est inutile ou mal adopté aux troubles existants.

Exemple : L'absorption d'un antibiotique pour traiter une maladie (grippe, rhume) dont l'origine est virale est inadéquate puisque les virus résistent aux antibiotiques

- L'usage d'un médicament pourrait être utilement remplacé par la correction de comportements erronés (alimentation, hygiène, habitude de vie)

Exemple : L'usage des laxatifs pourrait bien dans beaucoup de cas être remplacé par la modification des habitudes alimentaires et la pratique d'un exercice physique.

- La prise de deux ou plusieurs médicaments différents entraine un surdosage.

2. La sous-consommation

Il y'a sous-consommation lorsque :

- Des troubles présentant d'éventuels dangers ne sont pas traités alors qu'il existe des remèdes appropriés et efficaces.

Exemple : L'angine blanche qui peut être provoquée par une bactérie doit être traitée par un antibiotique : la pénicilline. Non traitée, l'angine blanche peut disparaitre en donnant lieu à des complications cardiaques ultérieures beaucoup plus dangereuses.

- La prise d'un médicament est interrompue avant que celui-ci ait atteint tous les résultats escomptés.

Exemple : L'antibiotique détruit les bactéries si le traitement est interrompu avant qu'elles ne soient toutes détruites, les bactéries encore vivantes pourront produire une nouvelle infection.

d. Risque d'interactions

Ces interactions peuvent s'exercer de la manière suivante :

1. Interaction entre médicaments

Deux ou plusieurs médicaments pris en même temps peuvent agir entre eux et modifier l'action de l'un d'eux sur l'organisme.

Pris en même temps, deux médicaments aux effets semblables ont parfois un impact nettement plus important que prévu. Ceci peut avoir un effet bénéfique, par exemple dans le cas des certains antibiotiques mais cela peut avoir aussi des risques si l'on prend par exemple plusieurs médicaments qui agissent sur le système nerveux.

2. Interaction entre alimentation et médicament

L'alimentation peut accélérer, ralentir ou annuler l'effet d'un médicament.

Exemple : Le calcium des produits laitiers annule l'effet de la tétracycline.

L'interaction la plus dangereuse est celle entre les remèdes prescrits en cas de dépression grave ou de tension trop élevée et des aliments contenant de la tyramine.

Parmi ces aliments, on trouve le fromage fermenté, le yaourt, le vin rouge, le foie de poulet.

3. Interaction entre médicament et alcool

La consommation habituelle d'alcool peut causer des altérations du foie, entrainant une accélération du processus d'assimilation et d'élimination du médicament.

Dans ce cas, les médicaments perdent leur efficacité.

Exemple : L'alcool doit être interdit chez ceux atteints de blennorragie.

4. Interaction entre médicament et tabac

Les substances présentes dans le tabac (nicotine) accélèrent le métabolisme des certains médicaments. L'usage du tabac peut aussi influencer certains examens diagnostics : il a un effet sur la quantité de globule rouge et globule blanc et sur la détermination du temps de coagulation.

5. Interaction entre médicament et analyses médicales

Les médicaments peuvent modifier les résultats des certains tests de laboratoire.

Exemple : Les antibiotiques font augmenter le taux d'acide urique en grande quantité, la vitamine C peut fausser un test de glucose dans l'urine lors d'un dépistage du diabète.

LES CONSEQUENCES D'UNE AUTOMEDICATION

Les plus graves conséquences de l'automédication découlent dans sa prolongation abusive. Et cela peut conduire à une pharmacodépendance qui est un état psychique et quelques fois également physiques résultant de l'interaction entre un organisme vivant et une substance, réactions qui comprennent toujours une impulsion à prendre le produit de façon continue ou périodique afin de restaurer ses effets psychiques et quelques fois d'éviter le malaise de la privation. Cet état peut s'accompagner ou non de tolérance.

« Un individu peut être dépendant des plusieurs produits».

a. Dépendance psychique

Il s'agit d'un désir souvent irrépressible de répéter les prises d'un médicament afin de restaurer les sensations agréables ou extraordinaires qu'il est capable de donner.

b. Dépendance physique

C'est un état adaptatif, caractérisé par l'apparition des troubles physiques parfois intenses lorsque l'administration d'un médicament est suspendue brusquement.

c. Tolérance

C'est la diminution des effets sur l'organisme d'un médicament pris à une dose fixe, au fur et à mesure que l'on répète son administration.

L'automédication peut aboutir à l'interaction qui est le résultat de la prise en une seule fois d'une dose très forte.

ENQUETE SUR L'AUTOMEDICATION

A. MATERIELS ET METHODES

1. MATERIELS

Les matériels utilisez pour la récolte des données de ce travail ont été les suivants :

- La fiche d'enquête

- Le stylo

- Les papiers duplicateur

Notre enquête s'est effectuée auprès des personnes rencontrées sur notre passage.

2. METHODES

La méthode d'interview à questionnaire ouvert a été utilisée pour la récolte des données et celle de statistique pour leur classement.

B. ECHANTILLONAGE

1. Critères d'inclusion

Pour faire partie de notre échantillon, les sujets abordés ont été affrontés aux critères suivants :

- Avoir l'âge variant entre 12 et 30 ans

- Etre habitant de la ville de Lubumbashi

- Avoir déjà pratiqué l'automédication

2. Critères d'exclusion

Tout sujet n'ayant pas rempli les critères d'inclusion ci-haut cités.

3. Paramètre d'étude

Nous avons soumis nos enquêtes à un questionnaire comprenant les questions suivantes :

I. a. Pratiquez-vous l'automédication quand vous êtes souffrant ?

b. Si oui pourquoi ?

c. Sur base de quoi vous inspirez-vous pour faire cette automédication ?

II. a. Quel âge avez-vous ?

b. Quel est le sexe de l'enquêté ?

c. Quel est votre niveau d'étude ?

d. Pour quelles maladies faites-vous l'automédication ?

III. a. Pour cette maladie «le paludisme» quels médicaments prenez-vous ?

b. Ou trouvez-vous les médicaments que vous prenez ?

c. Savez-vous qu'il existe des risques d'automédication ?

RESULTATS OBTENUS

I. a. En rapport avec la première question

« Pratiquez-vous l'automédication quand vous êtes souffrant? », nous avons interrogé 200 personnes résidant à Lubumbashi et le résultat est le suivant :

TABLEAU N°1

 

EFFECTIFS

%

PRATIQUANT L'AUTOMEDICATION

187

93,5

NE PRATIQUANT PAS L'AUTOMEDICATION

13

6,5

INTERPRETATION

Les statistiques du tableau ci-dessus montrent l'existence de l'automédication et pour notre échantillon 93,5% des personnes pratiquant l'automédication.

Les réponses obtenues

Effectifs

%

Par manque de temps d'aller à l'hôpital

75

37,5

Pour se soulager avant d'aller à l'hôpital

20

10

Le cout élevé des soins à l'hôpital

16

8

Pas trop de confiance aux médecins

14

7

Ennui d'aller à l'hôpital

8

4

Parce que cela coute moins cher que d'aller à l'hôpital

36

18

A l'hôpital on demande d'abord l'argent avant la consultation

13

6,5

Je me connais assez pour me soigner seul

6

3

L'hôpital est loin par rapport aux lieux d'habitation

2

1

Parce que la maladie n'est pas grave.

10

5

Total

200

100

b. A la question de savoir< pourquoi ?>nos enquêtés ont répondu de la manière suivante :

TABLEAU N° 2 :

INTERPRETATION

Quand nous regardons les réponses données par nos enquêtés, la réponse qui prédomine est par manque de temps d'aller à l'hôpital qui a un effectif de 75 personnes et représente 37,5%.

c. A la question de savoir « sur base de quoi nos enquêtés s'inspire pour faire cette automédication ?», les réponses sont les suivantes :

TABLEAU N° 3 :

Les inspirations

Effectifs

%

Sur base de l'expérience acquise

7

3,5

Sur base des témoignages des autres

38

19

Sur base de prescriptions antérieures

114

57

Sur base de l'habitude de le faire

10

5

Sur base des connaissances

31

15,5

Total

200

100

INTERPRETATION

En voyant les réponses données par nos enquêtés, nous constatons que la réponse qui prédomine c'est sur base des prescriptions antérieures qui a un effectif de 114 personnes et représente 57%.

II. a. A la question de savoir « quel âge avez-vous ? » les réponses sont les suivantes :

TABLEAU N°4

Age (en années)

Effectifs

%

12-14

7

3,5

15-17

18

9

18-20

28

14

21-23

22

11

24-26

73

36,5

27-29

12

6

30

40

20

Total

200

100

INTERPRETATION 

Ce tableau montre que les personnes âgées de 24-26 ans pratiquent plus l'automédication avec un taux de 36,5% et un effectif de 73 personnes.

b. A la question de savoir « le sexe de l'enquêté » nous avons obtenu comme réponse :

TABLEAU N°5

Sexe

Effectif

%

Masculin

84

42

Féminin

116

58

Total

200

100?

INTERPRETATION 

Avec ce tableau nous voyons que c'est le sexe féminin qui pratique plus l'automédication avec un effectif de 116 personnes et un taux qui représente 58%.

c. A la question de savoir « Quel est votre niveau d'étude ?» Les réponses sont les suivantes :

TABLEAU N°6

Niveau d'étude

Effectif

%

Universitaire

59

26,5

Secondaire

31

15,5

Primaire

4

2

Analphabète

106

53

Total

200

100

INTERPRETATION 

Ce tableau montre que les analphabètes sont les premiers praticiens de l'automédication avec un taux de 53% et un effectif de 106 personnes.

d. « pour quelles maladies faites-vous l'automédication ?» à cette question nos enquêtés ont répondu :

TABLEAU N°7

Maladie

Effectif

%

La Grippe

37

18,5

La malaria ou le paludisme

114

57

La fièvre typhoïde

11

5,5

La Diarrhée

31

15,5

L'hémorroïde

7

3,5

Total

200

100

INTERPRETATION

En rapport avec la question posée nous constatons que la malaria est la maladie qui a la plus haute fréquence avec 57% et un effectif de 114 personnes, Elle est donc la maladie pour laquelle les gens s'automédiquent plus.

La malaria ou le paludisme est une maladie infectieuse caractérisé par des excès de fièvre, Due à un parasite, transmise par la piqure des certains moustiques (Anophèles).

Cette maladie qui a la plus haute fréquence «  le paludisme nous a poussé à posé la question qui suivra.

III. a. « QUELS MEDICAMENTS PRENEZ-VOUS QUAND VOUS SOUFFREZ DU PALUDISME », nous avons eu comme réponse :

TABLEAU N° 8

Produit utilisé

Effectif

%

Amodiaquine

9

4,5

Arinate

17

8,5

Artésunate

19

9,5

Fansidar

30

15

Malaxin

22

11

Quinine

105

51,5

Total

200

100

INTERPRETATION 

Ce tableau nous montre que le médicament le plus utilisé par nos enquêtés est la quinine avec un effectif de 103 personnes qui représente 51,5%.

III. b. A la recherche de savoir «  ou trouvez-vous les médicaments que vous prenez ?», les réponses sont les suivantes :

TABLEAU N°9

Les réponses des nos enquêtés

Effectif

%

Dans des pharmacies du quartier

110

55

Auprès des marchands ambulants

7

3,5

Dans des Kiosques

10

5

Les médicaments abandonnés à la maison par ceux qui ne respectent pas la cure

31

15,5

Par l'intermédiaire d'une autre personne

42

21

Total

200

100

INTERPRETATION

Nous constatons que nos enquêtés trouve plus les médicaments qu'ils prennent dans des pharmacies du quartier, ceci a été trouvé avec un effectif de 110 personnes dont 55%.

III. c. A la question de savoir «  savez vous qu'il existe des risques d'automédications du paludisme », les enquêtés nous ont donné comme réponse :

TABLEAU N°10

Les Réponses des nos enquêtés

Effectifs

%

Oui, nous le savons mais celui qui ne risque rien n'a rien

18

9

Non, il n'ya aucun risque quand on veut sauver sa vie

33

16,5

Oui, nous le savons bien mais ce n'est pas notre faute

45

22,5

Nous le savons bien mais ce sont les médecins qui nous compliquent

29

14,5

Nous le savons mais on n'a pas de choix car l'hôpital coute cher

75

37,5

Total

200

100

INTERPRETATION

Nous voyons que nos enquêtés ont donné des réponses selon ce qu'ils pensent, et 75 personnes avec un taux de 37,5% nous disent qu'ils savent mais ils n'ont pas de choix car l'hôpital est coûteux.

COMMENTAIRE ET DISCUSSION

Apres analyse et interprétations des résultats présentés dans différents tableaux, il s'avère que certaines situations nécessitent des explications. C'est ainsi, pour nier ou affirmer nos hypothèses, passons à l'étape de discussion.

Considérant le tableau N°1, nous constatons que les nombres de personnes pratiquants l'automédication sont plus élevés que ceux qui ne pratiquent pas (soit 93,5% contre 6,5).

Dans notre tableau N°2, nous constatons que le cout élevé des soins à l'hôpital a un taux élevé par rapport aux autres réponses de nos enquêtés (soit 37,5%).

Ceci s'explique par la pauvreté qui assainit notre milieu de vie, par manque des moyens, les gens trouvent bon de s'automédiquer.

Dans notre tableau N°3, nous constatons que la réponse dominant est que nos enquêtés s'automédiquent plus sur base des prescriptions antérieures soit 57%, un taux élevé par rapport aux autres réponses données.

Du fait que dans notre pays n'importe qui se permet de faire une ordonnance médicale, les gens trouvent facilement des prescriptions antérieures.

Dans notre tableau N°4, nous constatons que les personnes âgées de 24-26 ans pratiquent plus, l'automédication soit 36,5%, ce taux est plus élevé que les autres réponses reçues par nos enquêtés.

Du fait que à cet âge (24-26) les gens ont l'impression de tout connaitre, là nous voyons les étudiants, les commerçants, les artisans. Ils donnent difficilement leurs oreilles aux autres.

Dans notre tableau N°5, nous constatons que le sexe féminin pratique plus l'automédication par rapport au sexe masculin (soit 58%, contre 42%).

Que dire de plus, ce sont elles les ménagères à la maison, elles sont au courant de tout même à travers leurs compagnons.

Dans notre tableau N°6, nous constatons que les analphabètes sont les premiers praticiens de l'automédication (soit 53%).

Dans notre tableau N°7, nous constatons que la malaria est la maladie pour la quelle les gens s'automédiquent plus (soit 51%).

Dans notre tableau N°8, nous constatons que le médicament que prennent le plus nos enquêtés quand ils souffrent du paludisme c'est la quinine (soit 51,5%).

Dans notre tableau N°9, nous constatons que nos enquêtés trouvent plus les médicaments qu'ils prennent dans des pharmacies du quartier (soit 55%).

Dans notre tableau N°10, nous constatons que nos enquêtés savent qu'il existe les risques en s'automédiquent, mais continuent toujours à le faire car disent-ils qu'ils n'ont pas de choix car l'hôpital est couteux.

DIFFICULTES RENCONTREES

«Il n'ya pas des roses sans épines dit-on.» La réalisation du présent travail n'a pas été aisée. Lors de la récolte des données, nous nous sommes butés plusieurs difficultés notamment le temps pour faire les recherches s'est avéré court, les bibliothèques universitaires dans leur état actuel ne sont pas à mesure de mettre à notre disposition les publications les plus récentes de ce domaine, à cela s'ajoute la conjoncture économique actuelle, la méfiance des certaines enquêtés qui refusent de livrer certaines informations par peur d'être dénoncé au risque de perdre leur emploi. C'est ainsi que notre recherche s'set plus effectué au niveau des cités universitaires, auprès des étudiants selon les catégories d'études et dans certains hôpitaux de la place.

Une dernière difficulté a été la mauvaise volonté de nous recevoir dans d'autres hôpitaux, par refus de déranger les malades. Certains infirmiers et médecins ne nous ont pas facilité la tache alors que cela pouvait nous servir.

Et gloire soit rendue à Dieu car malgré ces difficultés nous sommes arrivés à avoir quelques importantes données.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Au terme de ce travail dont l'objet est de réduire le taux de l'automédication dans notre ville de Lubumbashi, nous demandons à notre population qu'il est préférable pour elle, de ne pas se plonger rapidement dans cette pratique lorsqu'elle souffre.

Vu les multiples conséquences chez certaines personnes pratiquant l'automédication, cela nous pousse à vous demander de cesser avec cette pratique.

L'automédication en soi n'est pas mal mais c'est la pratique abusive qui conduit à différents problèmes de santé.

C'est pourquoi il serait mieux qu'avant de prendre un produit, consultons quelqu'un qui est du domaine, pour qu'il nous aide. Si nous manquons le moyen faisons un effort de demander même au médecin ou pharmacien des centres de santé les plus proches de nous. Pour qu'ils nous aident même avec un petit conseil avant l'achat du produit surtout si on est analphabète. N'oublions pas que la santé n'a pas de prix. Supplions les jusqu'à ce qu'il nous fasse une ordonnance. S'ils refusent, frappons encore dans un autre centre jusqu'à trouver la solution.

Ayons ce courage et ne vous déconsidérez pas si vous été analphabètes.

Aux autorités de notre pays nous vous implorons d'organiser des campagnes pour aider notre population concernant cette pratique «l'automédication».

Et veuillez réduire le cout des soins dans les hôpitaux de l'Etat. De plus, créer des nouveaux centres de santé au service de la population.

Aux O.N.G, nous vous suggérons de créer certains centres médicaux pour aider notre population.

CONCLUSION

L'automédication est une réalité culturelle, sociale et d'actualité dans notre pays. Vouloir l'interdire, si cela même était possible serait une erreur. Son utilisation spontanée par tout individu est sous sa propre responsabilité n'est pas forcement critiquable, même si cette pratique apparait être en contradiction avec les règles modernes de bon usage du médicament, de sa traçabilité, de certaines déclarations obligatoires, etc....l'automédication n'est sans comporter les risques pour la santé liée par exemple, à la nature du produit, à l'inadaptation de son utilisation, à la compétition ou à la synergie avec un autre médicament, à une posologie normale, au manque de connaissance basique de l'individu qui a recourt soit pour lui-même soit ce qui peut être plus grave pour autrui.

Certains produits induisant des troubles de comportement, peuvent initier des accidents lors du travail ou de conduite sur route, ou renforcer des pathologies liées à l'addition. Si l'automédication n'est pas déraisonnable lorsqu'elle s'avère utile dans l'attente d'un avis médical pour palier temporairement un trouble important par une automédication de courte durée, par contre elle risque de devenir très dangereuse si elle échappe trop longtemps à une consultation médicale ou si elle est utilisée de façon irréfléchie alors que la maladie responsable du trouble n'est pas encore identifiée. L prudence réclame une éducation de l'utilisateur, notamment par une information pertinente.

Les acteurs de santé ont ici une place importante mais non exclusive et le pharmacien lors d'une prescription n'est doit pas laisser ignorer le danger du médicament si celui-ci était utilisé hors du cadre.

BIBLIOGRAPHIE

1. BERNARD ET BENEVIEVE, Dictionnaire Médical pur la région tropical, 1974

2. CHECKLISTS DE MADECINE INTERNE par J.M Hahn 2005 EDITION Malois Johanes-Martin Hahn.

3. Guide clinique et thérapeutique par J.C DESENCLOS(M) Mai 1992. Médecins sans frontières

4. GHORTON, G. : De la maladie cers la santé.

5. Malaria éd, oms 2006

6. Michael NEAL : Pharmacologie médicale, 2005.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE................................................................................................I

DEDICACE................................................................................................II

AVANT RPOPOS........................................................................................III

INTRODUCTION 1

CHAPITRE I : L'AUTOMEDICATION 3

I.1. DEFINITION 3

I.2. OBJECTIF 3

I.3. EPIDEMIOLOGIE 3

I.4. DIFFERENCE ENTRE L'AUTOMEDICATION ET L'AUTOTRAITEMENT 3

CHAPITRE II : FACTEURS FAVORISANTS L'AUTOMEDICATION 4

a. Dans les pays développés 4

b. Dans les pays en voie de développement. 4

CHAPITRE III : LES RISQUES D'UNE AUTOMEDICATION 5

a. Risque d'apparition d'une maladie iatrogène : 5

b. Risque d'effets indésirables 5

c. Risque d'erreurs de consommation 5

d. Risque d'interactions 7

ENQUETE SUR L'AUTOMEDICATION 10

A. MATERIELS ET METHODES 10

B. ECHANTILLONAGE 10

COMMENTAIRE ET DISCUSSION 19

DIFFICULTES RENCONTREES 21

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 22

CONCLUSION 23

BIBLIOGRAPHIE 24

TABLE DES MATIERES 25






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand