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Organisation de l'espace agropastoral d'un terroir saturé pour une gestion durable des ressources naturelles: cas de Laà¯ndé Karéwa au Nord Cameroun

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par Borgoto DAOUD
Université de Dschang - Ingénieur agronome 2008
  

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CHAPITRE I : INTRODUCTION

1.1 Généralités

Le milieu rural en Afrique subsaharienne a toujours servi comme lieu de production (ravitaillement), de refuge, de récréation et de loisirs aux villes riveraines. L'essentiel de la production agricole et animale provient directement de cette zone où se trouve l'important des ressources naturelles (eau, végétation et terre). Ces dernières, avec la forte variabilité annuelle et spatiale de la pluviométrie et la croissance démographique actuelle, estimée à 3,5 % en zone sahélienne (Bode, 2004), subissent des exploitations intenses qui conduisent à des déséquilibres écologiques (disparition de la faune, réduction du pâturage et de la végétation, épuisement du sol) souvent irréversibles. Ces différents déséquilibres rendent vains les efforts des populations, affaiblissent leurs relations et contribuent à la dégradation de la situation alimentaire et économique dans ces milieux.

Au Nord Cameroun, selon Barbier et al., (2002), les diagnostics sur l'agriculture dressent généralement un tableau relativement pessimiste des évolutions en cours : Sous la pression croissante des populations (entre 2 et 3 % par an dans les zones rurales), les écosystèmes sont en voie de dégradation rapide. Les producteurs, en général peu réceptifs aux thèmes techniques, pratiqueraient une agriculture minière, dégraderaient les sols et épuiseraient les ressources en bois, eau et pâturages (Barbier et al, 2002). Ces comportements, pour Djoumessi et al., (2007), sont à l'origine des tensions et de concurrence sur l'espace dans le terroir de Laïndé Karéwa.

Pour favoriser la gestion concertée des ressources naturelles dans certains terroirs d'Afrique centrale, le projet d'Appui à la Recherche et au Développement des Savanes d'Afrique Centrale (ARDESAC) a initié la mise en place des plates formes de concertation. Elles sont considérées par Bechir et Baoutou (2007), comme des situations dans lesquelles plusieurs acteurs sociaux négocient, définissent et garantissent entre eux un partage équitable des fonctions, droits et responsabilité de gestion d'un territoire, d'une zone ou d'un ensemble donné des ressources naturelles. Ce sont des approches participatives de gestion faisant appel à plusieurs partenaires à rôles variés et qui tendent généralement vers les objectifs de protection de l'environnement. Ces approches selon la FAO (1995), favorisent la prise en charge effective par la population, des

opérations de restauration et de développement du terroir. Cependant, parmi les multiples actions entreprises dans ce cadre par le projet (ARDESAC), peu d'entre elles se sont intéressées à des questions relatives à l'organisation de l'espace pour comprendre certaines logiques paysannes et leurs influences dans le processus de concertation.

Dans ce sens, Véron et Roque (1997), soulignent que : « Depuis quelques années, les coopérations pluridisciplinaires se sont beaucoup imposées dans des travaux qui abordent les questions relatives à l'eau, à l'air, aux déchets, aux transports, voire à la biodiversité ou au paysage. Très peu s'intéressent à l'espace en tant que tel alors que, dans le même temps, l'expression "gestion de l'espace", entendue avec une multitude d'acceptations implicites, rencontre un grand succès ». Objet de tension entre les communautés d'usagers, la source précise que l'espace est en train de devenir une ressource limitée pour laquelle se posent des questions de répartition et de renouvellement (Véron et Roque, 1997).

C'est dans cet esprit que la présente étude cherche à comprendre certains modes paysans d'occupation de l'espace et leur influence sur la Gestion Durable des Ressources Naturelles (GDRN) et d'aménagement agropastoral. Pour cela, elle analysera les deux logiques d'interventions des exploitants dans le terroir de Laïndé Karéwa : celles de l'espace exondé et celles du bas fond.

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