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Analyse de l'optimalité de la ZMAO (Zone monétaire de l'Afrique de l'Ouest ) dans un contexte d'intégration

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par Lesfran Sam Wanilo AGBAHOUNGBA
Université de Parakou - Maà®trise 2012
  

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C-Test économétrique de convergence

1-Discussion sur le choix de l'instrument de mesure de la convergence des économies

L'analyse des hypothèses fondant l'optimalité d'une zone monétaire selon Mundell paraît incompatible avec ceux des nouvelles théories de croissance en qui se mire le test statistique de la -convergence et le modèle de la âconvergence.

En effet, l'approche mundellienne d'une zone monétaire optimale repose sur la mobilité des facteurs de production, notamment, la main d'oeuvre et une flexibilité des salaires.

Par contre, selon la vulgate de Solow, le progrès technique est fixe et exogène dans la formation du PIB au sein d'une économie. A la lumière de l'expérience de l'UE, ce modèle a été remis en cause du fait de son caractère statique et de l'exogénéité du progrès technique. La relecture des sources de croissance a révélé une endogénéité du progrès technique4. Cette critique portée à ce paradigme a donné naissance à la nouvelle théorie de croissance. De celleci, s'inspire le test de la ó-convergence et le modèle de la â-convergence. S'il est vrai qu'il existe une controverse dans la portée du test de la ó-convergence et le modèle de â-convergence afin de juger de la convergence ou non des économies du fait des conditions préalables d'une convergence réussie (caractéristiques structurelles identiques quoi que, évidemment, est quasi impossible), on note en

4 La nouvelle théorie de croissance d'inspiration néoclassique

eux un effort de formulation du concept de convergence via les outils économétriques. Toutefois, reconnaissant que cette formulation du test de la óconvergence et le modèle de la â-convergence constitue une théorie parcellaire, elle pourrait, néanmoins, permettre d'appréhender l'état de convergence des économies. Ainsi donc, au lieu de considérer ces deux approches comme étant deux théories incompatibles de par les hypothèses qui les y régissent, l'on pourrait valablement les appréhender en termes de complémentarité dans une dynamique d'explication des nouveaux faits économiques contemporains, qui est la problématique de l'optimalité des espaces économiques et monétaires.

Ceci étant, pour atteindre le dernier objectif de cette recherche, l'approche de la convergence des économies recommandée par Barro et al (1990) serait utilisée à cette fin ; il s'agit de :

· la ó-convergence ;

· la â-convergence.

2-La ó-convergence

Ce concept permet de mesurer le degré de rapprochement, dans le temps, entre plusieurs économies au regard d'un ou plusieurs indicateurs (critères de convergence ou le revenu réel par tête). Son analyse repose sur l'étude de l'évolution de la dispersion des séries considérées. Il y aura présomption de la présence d'un mécanisme de convergence dès lors qu'on observe une tendance à la diminution de la dispersion des valeurs prises par les variables au sein d'un groupe de pays sur la période considérée. L'indicateur de dispersion peut être la variance ou l'écart type des séries.

Soit Xit la valeur de la variable X pour le pays i à la date t ; (avec

i= 1.........n et t= 1........p) ici X représente les critères de convergence

(R1 R9) Var Xit= ?

?

- ~ avec u= et ó=

)

L'analyse graphique (écart type) sur la période, permet d'apprécier le processus de convergence de l'économie par rapport à la variable X. Une tendance à la diminution de l'indicateur de l'écart type indiquerait la présence d'un «bon» processus de convergence. Dans le cas contraire, les indicateurs divergent.

3-La â-convergence

L'idée sous-jacente de ce concept s'inspire de la vulgate des théories de la croissance néoclassique selon laquelle les pays pauvres rattraperont les nations opulentes s'ils réalisent un taux de croissance supérieur. En d'autres termes, dans ce modèle, le processus de convergence est enclenché lorsqu'un pays pauvres croit plus vite qu'un pays riche et tend à rejoindre, à long terme, le niveau de revenu par tête du pays riche (effet rattrapage).

En effet, on fait la régression du taux de croissance annuel du PIB par tête du pays i (TCit) sur le niveau initial de ce PIB en valeur (Y0i) tout en contrôlant les différences en termes d'état stationnaire, c'est-à-dire, les différences dans les technologies, les taux d'épargne, les taux de croissance de la population, les dépenses publiques sur le PIB, la coordination des politiques économiques à l'échelle régionale. Toutes ces variables structurelles explicatives sont contenues dans le vecteur Zit. En d'autres termes, zit est un vecteur de variables explicatives de nature économique ou non permettant de contrôler les états permanents des économies. Compte tenu de la difficulté de quantifier les variables structurelles, le taux d'épargne serait la seule variable explicative prise par Zit.

L'équation ci-après peut-être estimée en utilisant les données de panel (pour les pays de la ZMAO de 2000 à 2009).

TCit= a-â log(Yit) + yZit + Eit (1)

Après l'estimation de l'équation (1), il est possible de calculer la vitesse de convergence conformément au modèle de convergence néoclassique.

Le coefficient â s'écrit : â= -[1- expo (-ë n)]/ n (2)

â mesure le degré de convergence, de divergence ou de permanence des écarts des économies par rapport à leur état stationnaire ; avec ë = vitesse de convergence vers l'état d'équilibre ou taux de convergence. La transformation de (2) donne : ë= -[ log(1 + fin) ]/n ; avec n = période séparant l'année initiale (t--n) de l'année finale t. De même, ce coefficient â permet de mesurer la durée (d) nécessaire pour que l'économie comble la moitié de cet écart (sa demi-vie).

d= ( log 2)/ë

L'équation (1) conduira à une â-convergence si le coefficient â est négatif et est statistiquement différent de zéro. Cette â-convergence est dite conditionnelle si le paramètre y est différent de zéro (c'est-à-dire, les zit sont différentes d'un pays à un autre). Il y a convergence conditionnelle lorsque le revenu par tête des pays dont les caractéristiques structurelles sont identiques, converge vers un niveau identique à long terme (état stationnaire) indépendamment de leur niveau initial. Par contre, la â-convergence est dite absolue lorsque y=0 (les zit sont identiques). On parle de la convergence absolue lorsque le revenu réel par tête converge vers un niveau identique à long terme quelles que soient les conditions initiales.

Les études empiriques ont montré que les disparités dans les structures économiques sont très déterminantes dans l'évolution des économies et du processus de convergence à long terme. De même, l'équilibre économique de long terme est fonction des caractéristiques structurelles des pays (niveau de technologie, croissance démographique...). La convergence absolue requiert, au préalable, la convergence des caractéristiques structurelles. A la lumière de ces facteurs, la convergence conditionnelle est acceptée pour la ZMAO et résiste au test de régression économétrique par rapport à la convergence absolue.

Les logiciels d'économétrie Stata et Eviews 5.0 sont utilisés pour l'obtention de l'estimation de ce modèle. Ces deux outils de la mesure de la convergence des économies (ó et â convergence) permettront de vérifier la dernière hypothèse. En effet, l'hypothèse 3 est validée si l'ensemble des indicateurs macroéconomiques ne converge pas (pour le cas de la ó-convergence) et lorsque l'estimation économétrique révèlera la faiblesse du taux de convergence des économies de la ZMAO via un coefficient â négatif.

En somme, ce chapitre a retracé le cadre théorique et méthodologique suivant lequel, le travail d'analyse sera effectué. Il est nécessaire d'apprécier l'optimalité de la zone à travers les échanges intra ZMAO.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand