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La contribution de la vente de chaussures du marché Cadéco Goma sur le revenu de ménage de vendeuse

( Télécharger le fichier original )
par Jonas MUHINDO KWIRAVIWE
Institut supérieur de développement rural des grands lacs - Licence 2010
  

Disponible en mode multipage

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DEDICACE

A toute personne qui aime le développement.

KAVIRA MULINDIRIRWA

REMERCIEMENTS

Avant d'exposer le contenu de ce travail, qu'il me soit permis de remercier tous ceux qui ont contribué à l'achèvement complet de ce travail. Je remercie tout d'abord :

Les autorités académiques de l'ISDR/GL pour tous les efforts consentis pour notre formation et le dynamisme qu'ils ont créé au sein du corps enseignant pour un bon encadrement des étudiants ;

Le professeur Docteur GAKURU SEMACUMU et le Chef des Travaux Jacques CUNGURA BAJOJE qui sont respectivement Directeur et Encadreur de notre travail et qui ont acceptés de diriger ce travail malgré leurs préoccupations multiples ;

Ensuite, je tiens à remercier le couple BULONDO Jeannine pour nous avoir assistés matériellement et financièrement dans l'accomplissement de ce travail ;

Mes chers parents, frères et soeurs, oncles et tantes, cousins et cousines, je vous remercie du fond de mon coeur car vos efforts, vos prières et vos encouragements ont été le sel qui a assaisonné ma vie et la lumière qui a éclairée tout mon parcours. Que Dieu le tout puissant vous le rende au centuple ;

Enfin à tous mes amis de promotion et tous les autres, pour leurs conseils et savoir faire qui ont été très utiles à la réalisation de ce travail.

KAVIRA MULINDIRIRWA

RESUME

Au centre de nos préoccupations figure le problème pertinent au niveau du contexte dans lequel les unités de transformation du maïs de la ville de Goma ont des difficultés à s'approvisionner en matières premières à cause des aspects tels que l'insécurité dans les zones de production et de distribuer les produits issus de la transformation du à cause d'une multitude des concurrents sur marché de distribution.

En fait, la relation entre production de la farine de maïs et l'existence des marchés de distribution de celle-ci en ville de Goma est discutable.

Notre travail qui analyse les circuits d'approvisionnements des unités de transformation du maïs arrive à point nommé en cette période de crise alimentaire en Afrique Subsaharienne, au niveau national et même territorial. La ville de Goma, notre champ d'action, n'est pas échappé aux menaces de cette situation critique.

Dans notre travail, nous avons attiré l'attention sur les unités de transformations du maïs comme industries agro-alimentaires en les interprétant sur base de l'acheminement des matières premières vers elles et sur base des consommateurs des produits finis issus de la dite transformation.

C'est pourquoi plusieurs questions se sont posées :

- Quels seraient les fournisseurs des matières premières aux unités de transformation de maïs en ville de Goma ?

- Les unités de transformation de maïs répondent-elles aux besoins alimentaires des consommateurs ?

- Quels seraient les consommateurs des produits finis issus de la transformation du maïs dans les unités de transformation de la ville de Goma ?

- Les unités de transformations du maïs constituent-elles un atout ou une contrainte au développement local ?

- Que faire pour que les unités de transformations du maïs contribuent au développement local ?

Partant de cette interrogation, nous avons proposé les réponses suivantes :

- Les fournisseurs des matières premières aux unités de transformation de maïs seraient les marchés ruraux, les marchés urbains, les localités et/ou les territoires du Nord-Kivu.

- La population de la ville de Goma serait la consommatrice des produits finis issus de la transformation du maïs et il serait probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci.

- Il serait probable que les unités de transformation de maïs contribuent au développement socio-économique de la ville de Goma.

- Il serait probable de proposer des stratégies d'amélioration des circuits commerciaux pour augmenter les revenus des acteurs dans la production et la distribution des produits finis issus de la transformation du maïs.

Ce présent travail se subdivise à part l'introduction et la conclusion, en quatre chapitres dont : le premier : la présentation du milieu d'étude où nous avons présenté la ville de Goma de par ses aspects économiques et sociaux ;

le deuxième chapitre : le cadre conceptuel et théorique où nous avons parlé des circuits commerciaux, la culture et la transformation du maïs ;

le troisième chapitre : l'analyse et l'interprétation des résultats de l'enquête, où nous avons parlé des techniques que nous avons utilisées au cours de notre recherche notamment le questionnaire, l'échantillon tiré et la présentation des résultats de l'enquête qui nous a permis de vérifier nos hypothèses :

Ainsi en cherchant, dans nos enquêtes, les lieux où les unités de transformation s'approvisionnent en maïs, nous avons constaté qu'elles s'approvisionnent dans les marchés des villages, des territoires de Rutshuru, de Masisi, de Lubero, dans les marchés de la ville de Goma, de Gisenyi ; ainsi, l'hypothèse selon laquelle les fournisseurs du maïs en matières premières seraient les territoires, les villes et/ ou les localités de la province du Nord- Kivu et des pays voisins de la RDC est confirmée.

Celle qui stipule que les unités de transformation du maïs contribuent au développement socio-économique de Goma est aussi confirmée car elles contribuent à augmenter les revenus de la population qui commercialise la farine de maïs, elles gonflent la caisse du trésor public en payant les taxes et les impôts, en assurant une bonne alimentation à la population,

Celle qui stipule que les consommateurs des produits finis issus de la transformation du maïs seraient la population de Goma et celles des autres provinces de la RDC et qu'il serait probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci : est confirmée car de part nos enquêtes, les consommateurs de la farine et de semoule de maïs sont les ménages, les commerçants de la ville de Goma et ceux venant de Bukavu, les organismes, et les unités de transformation répondent aux besoins de celle-ci.

L'organisation de la commercialisation des matières premières et des produits finis issus de la transformation du maïs fait intervenir les grossistes (sur les zones de production et de consommation), les détaillants et les prestataires des services tels que les transporteurs, les décortiquers, les agents qui font le moulage. Les grossistes et les détaillants sont organisés en un circuit intégré où chaque catégorie d'acteurs ne se limite pas à un rôle fixe dans l'acquisition et la cession du produit. Les taxes, les coûts élevés du transport à cause du mauvais état des routes, l'insécurité, les multiples concurrents constituent les goulots d'étranglement qui jouent considérablement sur les marges des acteurs.

Chaque catégorie de commerçant emploie une stratégie commerciale pour rentabiliser son activité : le préfinancement, le stockage, et l'octroi des bonus est employé par les grossistes et l'usage de différentes unités de mesure par les détaillants.

Ainsi, vu les difficultés auxquelles les unités de transformation du maïs se heurtent, nous avons proposé la stratégie de la mise en oeuvre d'une politique qui permettra d'accroître les revenus des transformateurs et des commerçants, l'insécurité dans les zones de production, d'autre part, la multitude des concurrents ne favorisent pas l'augmentation des revenus de ceux-ci.

LISTE DES ABREVIATIONS

ACCO : Association des Chauffeurs au Congo

BC : Banque Congolaise

BCC : Banque Centrale du Congo

BIAC : Banque Internationale de l'Afrique au Congo

BIC : Banque Internationale de Crédit

CAA : Compagnie Aérienne Africaine

CAS : Cetraca Aviation Service

COOPEC : Coopérative d'Epargne et de Crédit

EPAIGO : Ecole Primaire d'Application de l'Institut de Goma

FAO : Food Agriculture Organisation

INSTIGO : Institut de Goma

MONUSCO : Mission des Nations Unies pour la Stabilité du Congo

NRC : Norgegian Refugie Cuncil

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PAM : Programme Alimentaire Mondiale

RTCT : Radio Télévision Communautaire Tayna

RTNC : Radio Télévision Nationale Congolaise

SNEL : Société Nationale d'Electricité

TMK : Transport et Messagerie du Kivu

UNHCR : Haut commissariat des Nations Unies pour les Refugiés

VBR : Virunga Business Radio

INTRODUCTION GENERALE

O .1 ETAT DE LA QUESTION

Plusieurs auteurs ont mené une étude similaire à la nôtre. On peut citer :

· Pour KODJO AGBEGNIDO(2005), il existe trois groupes de commerçants : les grossistes dans les zones de production, les grossistes dans les zones de consommation et les détaillants. Son étude a révélé que les producteurs sont les acteurs privilégiés en amont, ils coopèrent les décors tiqueurs du riz jouant le rôle de transformateurs (prestataires de services) et des transporteurs qui leur assurent le transit du produit d'un produit à un autre (zones de production vers les zones de consommation).

· Selon VIAU (1969) et SAMLABA (2005), la commercialisation ou la transaction est l'ensemble d'opérations nécessaires pour assurer la vente et donc pour trouver, informer, décider les acheteurs à tous les niveaux (gros, détail, consommation) et pour effectuer l'opération.

· Selon C. NAGO Mathurin, et D. HOUNHOUIGAN Joseph, les systèmes techniques de transformation artisanale du maïs révèlent la place et les rôles importants de la filière au Bénin ainsi que les dynamismes qui lui sont propres. Ces dynamismes s'exercent à la fois pour les outils, les procédés, les produits et l'organisation sociale des productions, pour répondre aux attentes des opérateurs plutôt que de proposer les innovations ne correspondant ni aux possibilités réelles des transformateurs, ni aux besoins et à la solvabilité des consommateurs

Dans ce sens, un partenariat fonctionnel est développé entre recherche et opérateurs de la filière, afin que les actions entreprises soient établies véritablement sur les initiatives de ceux-ci et sur leur participation active. Parmi les produits issus de la transformation artisanale du maïs, ils distinguent les produits prêts à cuire qui comprennent les farines et les produits prêts à consommer qui comprennent les plats cuisinés et les boissons.

Quant à nous, nous voulons analyser les circuits d'approvisionnements des unités de transformation de maïs en ville de Goma.

0.2 PROBLLEMATIQUE

En économie du type capitaliste ou libéral, les décisions de produire sont prises par les entreprises en fonctions des désirs des consommateurs, ce qui implique que producteurs, consommateurs et transformateurs puissent se rencontrer (ALQUIER Claude, 1990).

Le système économique distingue généralement comme fonctions économiques de base la production, la transformation, l'échange et la consommation. Pour que les biens et services soient consommés, il faut qu'ils soient mis à la disposition des consommateurs. Ainsi, l'échange et la distribution assurent la liaison entre la production et la consommation.

Notre travail qui analyse les circuits d'approvisionnements des unités de transformation de maïs en ville de Goma arrive à point nommé en cette période de crise alimentaire en Afrique subsaharienne où on assiste à l'émergence des réponses techniques endogènes qui permettent, en particulier, d'assurer l'approvisionnement des villes et l'alimentation des populations urbaines. Ainsi, les technologies traditionnelles se sont développées et adaptées, conduisant en milieu urbain à un artisanat alimentaire actif qui offre des produits et services variés correspondants aux nouveaux styles de vie des populations (BRICAS et Al., 1984, cité par Claire THUILLER,1991).

La croissance démographique de l'Afrique Subsaharienne et ses conséquences sur la croissance urbaine et les crises sociopolitiques récurrentes ont complètement modifié les conditions de production et de consommation alimentaire dans la sous- région : la demande en nourriture dans les principaux centres urbains est devenue exponentielle, avec une forte dépendance en approvisionnement alimentaire du marché international. Cette demande ne concerne plus seulement les produits alimentaires à l'état brut, elle porte aussi sur les denrées transformées, les produits congelés et les huiles végétales (Alfred TAORE, Bernard KOUASSI, Gnandorman SIPRE, Paris, 2008 p.7).

Par rapport cette forte demande en aliments de base, les populations elles-mêmes cherchent à s'adapter en mettant davantage l'accent sur quelques innovations : celles-ci concernent à la fois les nouvelles cultures pratiquées dont notamment un développement extraordinaire de l'agriculture périurbaine, la conception de nouveaux aliments, l'évolution des anciens mets traditionnels,...

Cette situation de crise alimentaire se fait déjà sentir tant au niveau national de notre pays qu'au niveau provincial et territorial. La ville de Goma qui est notre champ d'action n'échappe pas aux menaces de cette situation critique. Les mécanismes de production, de transformation, de distribution et de consommation du maïs méritent une attention particulière.

Plusieurs problèmes et plusieurs contraintes se manifestent dans le secteur du Nord-Kivu. A titre d'exemple, la menace d'érosions de sols(consécutive à leur épuisement), la baisse de rendement des cultures dues aux facteurs climatiques, la rareté des semences de qualité, des hectares exploitations modernes et des fermés abandonnées non exploitées inaccessibles aux ménages agricoles et sans programme de réhabilitation ou de mise en valeur, la gestion rationnelle des facteurs de production, la transformation des produits agricoles, la commercialisation, l'augmentation des rendements,...( Profil Economique du Nord-Kivu, 10ans en perspective : 2000 à 2009).

Dans le cadre de notre travail, nous avons focalisé l'attention à l'approvisionnement des unités de transformation de maïs comme industrie agro- alimentaire en ville de Goma. Ainsi, les industries de transformations du maïs ont été interprétées sur base de la production, de la consommation locale, à l'intérieur de la province, dans les provinces voisines voire même dans les pays voisins.

En fait, plusieurs questions se posent à ce sujet :

- Quels seraient les fournisseurs des matières premières aux unités de transformation de maïs en ville de Goma ?

- Les unités de transformation de maïs répondent-elles aux besoins alimentaires des consommateurs ?

- Quels seraient les consommateurs des produits finis issus de la transformation du maïs dans les unités de transformation de la ville de Goma ?

- Les unités de transformations du maïs constituent-elles un atout ou une contrainte au développement local ?

- Que faire pour que les unités de transformations du maïs contribuent au développement local ?

0.3. HYPOTHESE

L'hypothèse est une réponse anticipée qui doit être infirmée, confirmée ou nuancée selon le résultat de la recherche. Notre recherche poursuit les hypothèses ci-après :

- Les fournisseurs des matières premières aux unités de transformation de maïs seraient les marchés ruraux, les marchés urbains, les localités et/ou les territoires du Nord-Kivu.

- La population de la ville de Goma serait la consommatrice des produits finis issus de la transformation du maïs et il serait probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci.

- Il serait probable que les unités de transformation de maïs contribuent au développement socio-économique de la ville de Goma.

- Il serait probable de proposer des stratégies d'amélioration des circuits commerciaux pour augmenter les revenus des acteurs dans la production et la distribution des produits finis issus de la transformation du maïs

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Ce travail s'inscrit dans le cadre de la réduction de l'insécurité alimentaire et celui de la réduction de la pauvreté par la transformation du maïs et la distribution des produits finis issus de cette transformation. En effet, face aux pertes, parfois élevées, causées en cours de conservation de grains de maïs, les dégâts causés par les insectes au champ, par les moyens de leur donner la plus value, la transformation s'impose comme une des priorités.

Ainsi, transformer le maïs :

Ø dans le volet socio-économique : c'est permettre de mieux comprendre les logiques d'actions et les motivations de différents acteurs de la filière : producteurs, commerçants, transformateurs, transporteurs,...

Ø dans le volet relatif aux comportements alimentaires des populations, c'est apprécier les rôles et l'importance alimentaires et déterminer les préférences et les souhaits des consommateurs en vue de la définition d'un programme de la valorisation technologique.

Ø dans le volet relatif à la technologie de système de transformation de maïs, c'est vérifier les outils, les procédés pour la transformation et l'organisation sociale de production et déterminer les variables qui conditionnent leur développement

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

0.5.1. Objectif général

L'objectif général de notre étude consiste à analyser les circuits d'approvisionnements des unités de transformations de maïs en ville de Goma.

0 .5.2. Objectifs spécifiques

L'étude se propose concrètement :

· de déterminer les principaux acteurs fournisseurs de matières premières dans les unités de transformations du maïs en ville de Goma.

· d'identifier les acteurs dans la chaîne d'approvisionnement des matières premières et les acteurs dans la chaîne de distribution des produits issus de la transformation du maïs.

· Vérifier si les unités de transformation du maïs répondent aux besoins des consommateurs.

· Identifier les consommateurs des produits finis issus de la transformation du maïs.

· de reconstituer la structure du cout et les marges prélevées par chacun d'intermédiaires dans la chaîne de commercialisation.

· de comprendre le système d'organisation et de distribution des produits finis issus de la transformation du maïs en vue d'améliorer sa performance et son fonctionnement dans le cadre de la promotion agricole.

0.6. METHODES ET TECHNIQUES

La méthode se conçoit, dans certaines disciplines, comme une marche rationnelle qui conduit vers la vérité. Pour Pinto et M. Grawitz (1971), la méthode est constituée d'un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.

Dans le cadre de notre recherche nous avons utilisé la méthode inductive c'est-à-dire la généralisation à l'ensemble des cas des résultats obtenus sur notre échantillon et la méthode analytique : Elle sera articulée en trois points, basés sur la structure-le comportement-performance du marché. La structure du marché décrit l'environnement dans lequel se déroulent les transactions, qui influencent la concurrence et la formation des prix. Elle prend en compte les éléments suivants : les types d'intermédiaires, les types des circuits commerciaux, les types de marché, les instruments de mesure,... pour ce qui est de notre travail, nous avons pris en compte les types de circuits commerciaux, les acteurs dans la commercialisation des produits, les instruments de mesure. Au terme de cette analyse, une typologie des circuits commerciaux et des acteurs a été définie. Le comportement du marché est axé sur la conduite des commerçants par rapport aux stratégies commerciales. Dans son analyse, il tient compte des comportements d'achat et de vente. L'analyse de la performance a consisté à déterminer les coûts et la rentabilité financière de chaque fonction dans la chaîne de commercialisation. Il s'agit essentiellement de déterminer la marge des acteurs dans la chaîne de commercialisation. Elle permet de voir la progression des coûts, d'évaluer la marge nette de chacun des acteurs, d'étudier la répartition des marges nettes entre les acteurs (FAO, 2004).

Outil de l'analyse

Le niveau de revenus des acteurs dans chaque activité et la rentabilité été défini à travers une analyse de marges. Ainsi, nous avons:

1. Marge de producteurs (transformateurs)

Marge =PA-CC où

PA= produit d'activité

CC= charges correspondantes : elles peuvent être les charges opérationnelles (achat de la matière première, paiement de la main d'oeuvre,...), et les charges de structures (entretien du matériel spécifique utilisé,...). C'est ainsi qu'on distingue :

La marge brute=PA- charges opérationnelles

La marge nette= marge brute- charge de structure

2. Marges des commerçants

Pour étudier la rentabilité des activités commerciales, il a été question de faire l'analyse des marges de grossistes et des détaillants. Ainsi, on distingue : la marge brute de commercialisation qui est la différence entre le prix de vente et le prix d'achat (Gilberto, 1998).

Marge brute= prix de vente- prix d'achat

La marge nette ou la marge bénéficiaire est la différence entre la marge brute et les coûts de transactions. Elle doit être positive et constitue en quelque sorte le coût d'opportunité de l'activité commerciale (Koffi-Tessio et Al, 2002).

Marge nette= Marge brute- coûts de transactions

Concernant les techniques comprises comme un ensemble des procédés ordonnés et mis au point scientifiquement, permettant à l'investigateur de rassembler les informations sur un sujet donné (Pinto et M. Grawitz op cit), nous avons utilisé, afin de bien mener nos recherches, la documentation, le questionnaire, l'interview auprès des transformateurs et commerçants, les enquêtes sur les pratiques de consommation. Ainsi, techniques sont décrites dans la suite de notre travail.

0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE

Tout travail scientifique nécessite, pour plus de performance, une délimitation dans le temps et dans l'espace. Notre travail analyse les circuits d'approvisionnement des unités de transformation de maïs centrées sur un espace économique réduit, dans la ville de Goma, étant le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, et constituant un centre populaire qui doit être nourri et ceci pendant l'année 2012.

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

A part l'introduction et la conclusion, nos investigations sont circonscrites dans quatre chapitres dont le premier est axé sur la présentation de la ville de Goma, le deuxième sur le cadre conceptuels et théoriques du travail, le troisième porte sur la présentation et la discussion des résultats de l'enquête, le quatrième enfin présente les propositions des stratégies.

0.9. DIFFICULTES RENCONTREES

Au cours de notre travail nous nous sommes heurté aux difficultés multiples dont :

Ø atteindre notre population d'étude était difficile à cause des activités qu'elle fait et demandant beaucoup de temps ;

Ø manque de moyens financiers pouvant nous permettre d'atteindre nos enquêtés.

CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

I.1. Historique

D'après la légende, la ville de Goma serait la déformation du mot « Ngoma » qui signifiait tambour qui résonne, en faisant allusion aux bruits que devaient chaque fois provoquer les éruptions volcaniques. Les origines de Goma remontent depuis l'époque coloniale entre les années 1912-1930. Avant de créer Goma comme chef lieu du district du Nord-Kivu, le pouvoir colonial avait procédé à la création du territoire de Goma et Nyiragongo en 1945.

Sur le plan éducationnel, deux écoles exclusivement pour les blancs furent construites. Il s'agit de l'INSTIGO et EPAIGO. Vers les années 1950, la population de Goma s'élevait à 1.720habitants ce qui poussant pendant ce temps la division de la ville en zone et cité. La zone pour les habitants blancs et la cité pour les indigènes. Après l'indépendance, le tout premier Gouverneur du Nord-Kivu fut BEN ZETH MULEY MUTINDA.

I.2. Aspects Géographiques

I.2.1. Situation Géographique

La ville de Goma est construite sur les couches successives de laves et est un carrefour d'échange mais exposée aux risques volcaniques. Elle a une superficie de 75Km². Elle est limitée :

Ø Au Nord par le Territoire de Nyiragongo ;

Ø Au Sud par le Lac Kivu ;

Ø A l'Est par la République Rwandaise ;

Ø A l'Ouest le Parc National de Virunga.

I.2.2. Le relief et climat

· Relief : La ville de Goma est située à une altitude de 1641 au Nord du Lac et 2000m au Nord vers le territoire de Nyiragongo. Elle a un le sol volcanique très riche en substances minérales.

· Climat : La ville de Goma connaît un climat adouci par l'altitude et la brise vent qui souffle régulièrement du Lac Kivu et vice versa. La température y est presque constante, variant entre 19.6 et 19.9° avec une amplitude moyenne de 1207mm par an. Les données thermiques et pluviométriques montrent que la ville de Goma bénéficie d'un climat tropical humide ;

· Saison : La ville de Goma connaît les saisons sèches et humides reparties sur l'année de la manière suivante :

- 1er Janvier au 15 Février ; la petite saison sèche ;

- 15 Février au 15 Mai : La saison de pluie ;

- 15 Mai au 15 Septembre : la grande saison sèche ;

- 15 Septembre au 15 Décembre : La grande saison de pluie.

I.2.3. Sol et le sous sol

a) Le sol : La ville de Goma est érigée sur des roches volcaniques et dont certaines se sont transformées en sable.

b) Le sous sol : La ville de Goma ne regorge pas de carrière pour l'extraction des minerais ou d'autres produits du sous sol. Le sable qu'elle contient intervient dans différents domaines de construction.

I.2.4. Végétation

La ville de Goma est caractérisée par une savane herbeuse qui pousse sur des étendues rocheuses d'origine volcaniques. A cette végétation, s'ajoute la végétation faite d'arbre planté par les propriétaires de différentes parcelles.

I.2.5. L'hydrographie

La ville  de Goma est caractérisée par l'absence de cours d'eau. ^p; les roches volcaniques ne favorisent pas la constitution de nappe phréatique qui ne favorise pas les infiltrations. L'eau constitue une ressource rare pour les habitants de la ville de Goma ils sont alimentés en eau potable, par la REGIDESO à partir du Lac Kivu, l'unique réservoir d'eau potable.

I.3. Aspects politico- Administratifs

La ville de Goma a été créée par l'ordonnance Loi n°88-170 du 15 Novembre 1988 et abrite le chef lieu de Province du Nord-Kivu. Elle comprend deux Communes créés suivant l'ordonnance Loi n°89-127 du 22 Mai 1989 à l'occurrence la Commune de Goma et celle de Karisimbi. La Commune de Goma comprend sept quartiers qui sont : Quartier LES VOLCANS, MIKENO, KATINDO, LAC VERT, KESHERO, HIMBI, MAPENDO. Elle a aussi 47 avenues. Elle est habitée par 226 823 habitants.

Pour ce qui est de la commune de Karisimbi, il est habité par 460.946 habitants. Cette commune compte 11 quartiers et 162 avenues Ces quartiers sont : le Quartier KATOYI, KASIKA, KAHEMBE, BUJOVU, MABANGA NORD, MABANGA-SUD, VIRUNGA, MUGUNGA, MURARA, MAJENGO. Chaque quartier est subdivise en avenue et chaque avenue en dix maison. La ville est dirigée par le Maire de la ville seconde par le maire adjoint et les différents bourgmestres qui dirigent les communes. Chaque quartier est dirigé par le chef de quartier et les avenues par le chef d'avenue. Les dix maisons sont dirigées par les Nyumba Kumi. (Rapport annuel Mairie de Goma exercice 2011).

I.4. Aspects Démographiques

a. Population

La ville de Goma est un carrefour (ville cosmopolite) qui regorge presque la diversité de toutes les tribus nationales, mais aussi la présence des étrangers et des réfugiés.

Dans cette diversité on y trouve de HAVU, NANDE, HUTU, TUTSI NYANGA, SHI, PYGMES, BALUBA, TEMBO, BATETELA, REGA...

Tableau n°01 : Représentation de la population de la ville de Goma par Commune

SUSBDIVISION ADMINISTRATIVE

POPULATION CONGOLAISE

POPULATION ETRANGERE NON REFUGIEE

POPULATION ENTRANGERE REFUGIEE

POPULATION TOTALE

H

F

G

FILLE

TOT.

H

F

GAR

FILLE

TOT.

H

F

G

FILLE

TOT.

H

F

G

FILLE

TOT.

COMMUNE DE GOMA

50332

50462

61190

63712

225696

752

176

111

67

1106

-

4

7

10

21

51084

50642

61308

63789

226823

COMMUNE DE KARISIMBI

89762

101120

123487

140221

460590

57

72

101

126

356

-

-

-

-

-

89819

107192

123588

140347

460946

TOT.GENERAL VILLE DE GOMA

14094

157582

184677

203933

686286

809

248

212

193

1462

-

04

07

10

21

140903

157834

183896

204136

687763

Source : Statistique Marie de Goma 2011.

La population de la ville de Goma est de 67763 habitants répartis dans deux communes soit 226823 pour la Commune de Goma et 4608946 pour la commune de Karisimbi soit une densité de 9170 habitants par Km².

I.5. Aspects socio culturel

I.5.1. Aspect social

a) L'Education

L'éducation est un moyen ou une voie efficace qui ouvre à l'aspect des horizons nouveaux. C'est un moyen de développements le plus incontestables. La ville de Goma possède des écoles maternelles, primaires, secondaires, Institut supérieur et Universités. Ces Institutions Scolaires sont subdivisées sen deux catégories : Les Etablissements publics et privés. A ces institutions scolaires, il faut ajouter aussi que la ville de Goma présente plusieurs centres de formations qui fonctionnent dans des conditions non méritées. Tel est le cas de centre de formation en mécanique générale, électricité, plomberie, coupe et couture, secrétariat public, menuiserie...

b. La santé

Les infrastructures sanitaires sont en quelques sortes très pauvres. La ville ne dispose que deux grands hôpitaux publics (Hôpital général de référence de Goma et l'hôpital militaire de Katindo). Les quelques centres Hospitaliers plus organisés comme Heal Africa, Docs, CAMELIAS, CHARITE MATERNELLE, CBCA, BELLE VUE, CAMELIAS...appartiennent à des particuliers ; donc, ils sont privés. La ville dispose d'une inspection de santé qui chapeaute toutes les zones des santés de la contrée.

c. Les sports et loisirs

Le football est le spot le plus préféré et la ville compte plus ou moins trois stades médiocrement entretenus où se déroulent les compétitions des différentes associations sportives. Il y a aussi le marathon, le box et le karaté bien que moins intéressant par les supporteurs sportifs.

d. ONG et organisation de développement

La ville de Goma regorge beaucoup d'ONG Internationales à caractère caritatif qui interviennent d'une manière ou d'une autre en cas de catastrophe ou de besoin dans différents domaines. Nous pouvons citer à titre illustratif : CICR World Vision, USAIDEC, save the children, War Child, NRC, CARE, CONCERN, IEDA Relief...

Nous avons aussi la représentation de Nations Unies qui intervient dans différents domaines comme l'UNHCR, la MONUSCO, UNICEF, l'OMS, le PAM, ...Il faut également signaler des associations et ONG locales, nationales intervenant chacun dans son domaine pour le développement.

e. Mode de vie, habitat et religion

* Mode de vie : La population de Goma est très hospitalière. Une grande partie de cette population vit particulièrement du commerce. Elle se nourrit à l'ordinaire. L'eau et l'énergie sont fournies respectivement par la REGIDESO et la SNL. La communication est facile soit en Swahili, Lingala, Français et d'autres langues locales.

* Habitat : Les maisons sont construites soit en dur (matériaux durables) soit en planches (semi-durable) sans respect strict des règles urbanistiques. La plus part des matériaux de construction est importée.

* Religion : La ville de Goma compte plusieurs Eglises et sectes religieux. La majorité de la population est Catholique d'autres protestants regroupés au sein de l'ECC (Eglise du Christ au Congo).

Les Musulmans occupent aussi une place de choix et enfin différents sectes.

I.1.6. Aspects Economiques

I.1.6.1. L'agriculture

Goma en tant qu'une ville, elle n'est pas cultivable suite aux espaces insuffisantes et aux laves volcaniques.

I.6.2. L'élevage

A Goma, nous y rencontrons deux types d'élevage à savoir : l'élevage de petits bétails et des races locales et celui des volailles.

I.6.3. La pêche

Il faut signaler à ce point qu'à Goma la pêche semble être moins importante. Une pêche traditionnelle et de moindre importance se pratique sur le Lac Kivu par un petit groupe des pêcheurs utilisant essentiellement des pirogues. Notons ce pendant que ce lac est dépourvu des poissons à cause de gaz méthane défavorable à l'écologie de ces derniers. Les poissons consommés dans la ville de Goma proviennent d'ailleurs : du La Edouard, Ouganda et du Rwanda.

I.6.4. Le commerce

L'activité commerciale est plus développée dans la ville de Goma, car on y trouve des grands Magasins et des Boutiques et quelques marchés publics dont le plus grand et remarquable est celui connu sous le nom du Marché de Virunga dans la Commune de Karisimbi et le marché Alanine dans la Commune de Goma.

Le transport routier dans la ville de Goma se fait par des minis bus, Voitures et Motos taxis sous la supervision de l'ACCO. Cette dernière organise également le transport des passagers et des marchandises pour les destinations ci-après :

- Goma- Rutshuru-Butembo- Beni ;

- Goma-Masisi-Walikale ;

- Goma-Sake-Minova-Bukavu-Uvira ;

- Goma-Kampala-Dar-es-Salam ;

- Goma-Rwanda.

En plus de transport routier, il faut aussi signaler le transport aérien effectué par les sociétés privées telles que TMK, CAA, CAS, ...et le transport maritime sur le Lac Kivu par les sociétés suivantes : Safina, Ihusi, Alléluia, Sté Emmanuel, Sté Akonkwa, les bateaux provinciaux,...

Les industries artisanales dans la ville de Goma sont en progression. Il s'agit entre autres des Menuiseries, les Boulangeries, les Savonneries, les minoteries,...

I.1.6.5. Les institutions financières

La ville de Goma dispose des institutions bancaires. Ceux qui sont opérationnelles sont : BIAC, BCC, RAW BANK, BCDC, BC, BIC...a ces institutions financières s'ajoutent les caisses d'épargnes et des crédits telles que : la COOPEC IMARA, AMANI, TUUNGANE, CARITAS, UMOJA, MECREGO, COODEFI,...

I.6.6. Tourisme

La présence du Parc National des Virunga et des chaînes volcaniques fait que la ville de Goma soit appelée ville touristique car ces raisons font curiosité de tous. C'est-à-dire, la ville enregistre plusieurs mouvements de va et vient de la part des touristes.

I.6.7. Hôtellerie

Goma étant une ville touristique connaît également la présence des hôtels dont voici quelque uns :

Masque Hôtel, KARIBU, Hôtel NYIRA, Hôtel GRAND LAC, VIP, IHUSI, CAP KIVU, , Le CHALET, STELLA MATUTINA, ISHANGO, BUNGWE, NEW RIVIERA, MBINZA HOTEL,LINDA HOTEL,...

I.6.8. La Communication

La ville de Goma prend contact avec d'autres milieux à l'aide de moyen de Communication : à ce point nous avons les diverses sociétés de télécommunication à savoir : Airtel, Vodacom CCT, MTN et Supercell. En dehors de ces sociétés de Communication, la Ville de Goma connaît aussi des différentes stations de Radio, à savoir : la RTNC/Goma et Kinshasa, Radio OKAPI, Radio La Colombe, Radio DIGITAL CONGO, Radio Sauti ya Injili, Radio KIVU I, Radio RTCT, Radio VBR FM, Radio MISHAPI. A part la Communication à distance, le transport est une activité capitale à Goma et ses environs en dépit de routes qui sont dans un état de délabrement, à ce point le transport à 3 aspects :

- La voie terrestre : sur laquelle le transport s'effectue au moyen des camions sur les routes qui relient la ville aux intérieurs ;

- La voie maritime ou lacustre : sur laquelle s'effectuent par le moyen du Lac Kivu, les bateaux, les pirogues...;

- La voie aérienne : le transport se réalise par les avions, il faut noter que Goma possède un seul aéroport nommé l'Aéroport International de Goma.

I.6.9. Les industries et Mines

La ville de Goma est peu industrialisée : elle compte quelques industries à savoir : Super Match, des Minoteries telles que MAÎZEKING, BON MARCHE, ENTRE NOUS RENOVE,... des boulangeries telles que Mont Carmel, Chrishna, des sociétés : REGIDESO, SNEL, MUUNGANO. Quant aux mines, la ville de Goma n'enregistre aucun gisement de minerais. Les coltans, diamants, cassitérites souvent observés proviennent des autres contrées.

Tableau n° 1: les industries de transformation des produits agro-alimentaires de la ville de Goma

Dénomination

adresse

N° identification

activités

ETS Bon Marché

Himbi, AV. Alindi

NRC : 1928, Id.Nat.F7805T

Semoule de maïs, farine, huile de tournesol

ETS ENTRE NOUS RENOVE

AV. du port, commune de Goma

NRC : 2628/ Goma, Id. Nat.5-93-N47

Semoule de maïs

ETS MAÏZEKING

AV. Mont HOYO, Commune de Karisimbi

NRC/ Goma, Id. Nat.5-93-C32215E

Masoso, farine de blé, semoule, farine de maïs, soja.

AU SOURCE DU BONHEUR

AV. Walikale

 

Production de la farine de maïs

CONGO TABACO COMPAGNY

Av. Bujovu/ Kabutembo

NRC1724/Goma, Id.Nat.5-93-N44828Q

Traitement des feuilles de tabac en cigarette

Boulangeries

 
 

Transformation de la farine de blé en pain

Source : Archives Division de l'industrie de Goma

I.1.7. Les Différents secteurs de Production

a. Secteur Primaire

La ville de Goma, comme la plupart des villes dans le monde n'a pas des surfaces culturales, c'est une ville et elle est le centre de commercialisation des différents produits agricoles qui sont produits dans les territoires périphériques dont elle est le chef lieu.

L'élevage est presque inexistant à l'exception de quelques petites initiatives comme AMAVIC, ESCO et quelques autres particuliers. La pêche avec une rentabilité très médiocre, se pratique souvent la nuit sur la partie du Lac Kivu qui longe la cote Est de la ville.

b. Secteur Secondaire

A l'exception de quelques petites sociétés ou groupes considérés comme industries, la ville de Goma n'est donc presque pas industrialisée, bien que elle soit le centre d'écoulement des tous ces produits agricoles. Il n'y a pas aucune usine ni industrie de transformation pour tous ces produits bruts malgré que la Province soit toujours réputée être le gainier du Congo où l'agriculture est l'activité la plus prospère. Ceci peut être expliqué par plusieurs raisons vis-à-vis de la production agricole car la demande est supérieure à l'offre, les raisons politiques telle que la guerre ou par des causes naturelle comme le volcan qui décourageraient les investisseurs pour expliquer l'inexistence des industries ou usines de traitement des produits de la culture et élevage.

De ces quelques initiatives nous pouvons citer : MAIZEKING, Groupe Industriel du Kivu, Atelier MUUNGANO et différentes sociétés, la SNL, la REGIDESO,...

c. Le secteur tertiaire

Comme le chômage est très élevé, le secteur tertiaire reste plus développé que tous les secteurs car le commerce est devenu comme la principale activité pour la survie du peuple Congolais il se traduit par MAGASIN, BOUTIQUE, Différents marchés et autres.

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DU TRAVAIL

II.1 CADRE CONCEPTUEL

Notre étude s'articule autour des concepts suivants :

1. Analyse

Selon le Petit Larousse Illustré, l'analyse c'est la décomposition, c'est l'étude faite en vue de discerner les différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres.

2. Les circuits d'approvisionnement

Ils dé signent l'ensemble d'intermédiaires qui réalisent les opérations successives d'achat d'un produit l'acheminement de ce produit vers le consommateur.

3. Les unités de transformation

Ce sont les usines, les industries (agro-alimentaire, manufacturières,...) où on fait changer la forme d'une chose, son aspect, modifier ses caractères généraux dans le but d'obtenir un produit fini.

4. Le maïs

Le maïs (Zea mays) est une plante de la famille des poacées et est une céréale cultivée dans diverses zones agro-écologiques, seul ou en association avec la plupart des cultures. Il constitue l'aliment de base de nombreuses populations.

II.2. CADRE THEORIQUE

II.2.1. Les circuits

Depuis des années, il y a un essor des formes de commercialisation rapprochant le producteur et le consommateur. Ces formes de commercialisation sont des circuits économiques : ils apparaissent d'une part pour les producteurs comme moyen pour reconsidérer leur métier de production agricole et revaloriser leur produit ; d'autre part les consommateurs cherchent différentes qualités des produits (la fraicheur et le goût du produit) en achetant.

L'étude des circuits économiques est diversifiée et mérite d'être analysée comme un objet scientifique à part entière.

II.2.1.1.Définitions courantes et typologies employées

On distingue les circuits directs ou ultra court (c'est-à-dire du producteur au client), les circuits courts ou semi intégré (un seul intermédiaire entre le producteur et le client), les circuits intégré (comprend deux intermédiaires qui sont les grossistes sur les lieux de production, les grossistes sur les lieux de consommation et les détaillants intégrés) et les circuits longs (plusieurs intermédiaires).

Ces définitions à partir du nombre d'intermédiaires sont les plus communément employées, mais elles ne tiennent pas compte de la proximité géographique, ni de la manière dont s'organise le circuit. La proximité géographique dépend fortement des c caractéristiques territoriales (diversité, quantité de type de production, densité de la population, présence d'un Pole de consommation proche,...) du type de produit et ne saurait pas se limiter à une distance fixe. On se réfère aussi à la proximité du consommateur. Il peut rester sur place ou faire voyager le produit.

II.2.1 .2. Les circuits de commercialisation

Partout dans le monde, il ya une incitation à produire lorsque le producteur a devant lui les consommateurs, les acheteurs(en gros et en détail) et les prix attractifs. Sans ces trois éléments, nous ne voyons pas un paysan, quelque soit le pays, dégager tout simplement un surplus agricole qui ne servira à rien.

Ce qui affecte plus la production agricole, c'est la désorganisation des circuits de commercialisation : n'importe qui peut s'improviser acheteur et proposer son prix ; du moment où il réussit à atteindre les producteurs car, les voies de communications ne facilitent pas les transactions commerciales par leurs états. Ainsi, nous avons :

1 .Les circuits de distributions

Le circuit de distribution désigne l'ensemble d'intermédiaires réalisant les opérations successives qui permettent l l'écoulement d'un produit, l'acheminement de ce produit : du producteur au consommateur (Jeannot MUHAVI, 2005 p. 47),

Le circuit de distribution comporte le circuit court de distribution et le circuit long de distribution :

§ le circuit court comprend souvent un unique intermédiaire, parfois deux entre le producteur et le consommateur, à savoir le colporteur(le par-colis) et/ou le détaillant.

§ le circuit long comprend un importateur ou collecteur, un grossiste, un semi-grossiste et un détaillant

Le circuit court est en général tout à fait informel et le circuit long, souvent partiellement informel.

Production agricole et/ou production après transformationa

Collecte-triage-emballage

Transport (routier, fluvial, lacustre, aérien,...)

Importation

Vente en gros

Vente en demi-gros

Vente au détail

Vente au micro-détail

Consommation

Figure1 : Schéma de la chaîne de commercialisation dans le circuit de distribution

Source : GOOSENS, MINTEN B et TOLLENS E, 2003, P 46

La fin du circuit de distribution est la consommation du produit et non pas l'acte d'achat seulement : toute les flèches s'orientent vers la consommation. Les transporteurs vendent aux grossistes, aux demi-grossistes et aux détaillants voire même aux consommateurs : cette vente  dépend du lieu où les camions ou bateaux s'arrêtent. Ça peut être aux bords des routes, dans les parkings ou aux ports. Les transporteurs peuvent être les producteurs et/ ou les transformateurs.

2. les circuits d'approvisionnements

Le circuit d'approvisionnement désigne l'ensemble d'intermédiaires qui réalisent les opérations successives d'achat d'un produit, l'acheminement de ce produit vers le producteur et /ou le consommateur. Le producteur ou le consommateur peut être une unité de transformation. Quand le producteur ou le consommateur est cette dernière, les intermédiaires achètent les produits qui sont soit les matières premières ou secondaires qu'elle utilise.

Comme dans le circuit de distribution, le circuit d'approvisionnement peut être court ou long. Dans les circuits d'approvisionnements, les consommateurs ou le transformateur achètent soit directement dans les zones rurales (chez les paysans ou aux marchés ruraux) soit auprès des commerçants grossistes ou détaillants dans les marchés urbains. C'est ce circuit d'approvisionnement qui fait l'objet de notre étude. Les deux types de circuits (distribution et approvisionnement) ont presque les mêmes intermédiaires dans la chaîne de commercialisation. Ces intermédiaires sont :

1. « les par-colis »

Ils achètent auprès des paysans producteurs et revendent au détaillant et même au consommateur en ville. Ils louent une place sur un véhicule pour eux-mêmes et leurs produits ; ils opèrent à moindre frais fixes et constituent un facteur important de compétition dans le système : les par-colis achètent des produits dans leur région d'origine. Il peut y avoir un ou éventuellement deux intermédiaires entre le producteur et le consommateur, c'est-à-dire le collecteur-revendeur et le détaillant. Les collecteurs-revendeurs n'ont pas de propre moyen de transport et ont généralement peu de fond de roulement, ils louent un camion en groupe et procèdent à des achats sur le lieu de production. Ils achètent directement auprès du paysan et revendent souvent au détaillant et même au consommateur. L'achat des produits se fait aux marchés ruraux ou dans les villages, de porte à porte.

Après leur arrivée en ville, les par-colis vendent leurs produits ; ils n'ont pas de permis d'achat, ils paient seulement des taxes sur le parking. Ceci explique la forte augmentation du nombre de par-colis durant ces dernières années. Ils peuvent obtenir des produits agricoles à crédit dans leur village, et ils ne payent le transport qu'après la vente de leur produit en ville. Il est évident que ce sont les personnes en insécurité alimentaire qui essayent de développer ce type d'activité, bien que les conditions de travail soient extrêmement difficiles et souvent dangereuses étant donné l'état de routes et les conditions de voyage. Ce genre d'intermédiaires est souvent observé en circuit d'approvisionnement.

2. Les détaillants

Ils achètent auprès des par-colis et auprès de semi-grossistes et vendent leur produit au marché de détail ou dans la rue au consommateur. Au marché de détail, les ventes s'effectuent à l'aide d'unités de mesures diverses de toute sorte et de toute dimension. Les qualités et les quantités de produits sont relativement définies : un assortisse ment assez large est offert au consommateur avec une différenciation des prix.

3. Les semi-grossistes

Ils organisent la vente dans un dépôt et ils revendent par petites unités ou à la pièce aux détaillants et aux consommateurs. L'unité de vente est généralement le sac. La plupart des semi-grossistes sont les locataires de leur dépôt, les autres peuvent être propriétaires. Souvent, ils ne disposent pas de moyen de transport. Etant donné que le but principal est l'approvisionnement du commerce, les dépôts se situent autour de grand marché de détail. Les entreprises de demi-gros font généralement du secteur informel. Leurs faiblesses sont l'absence de comptabilité dans beaucoup de cas, la comptabilité se réduisant à l'enregistrement des recettes.

4. Les grossistes

Ils se ressourcent en quantité suffisante auprès de producteurs mais de plus, ils s'approvisionnent en grande quantité dans les centres de production les plus éloignés. Les grossistes disposent généralement d'une infrastructure commerciale et d'une infrastructure de transport important. D'une part, ils supportent le coût de transport et deviennent les commerçants-transporteurs. Ces derniers se caractérisent par l'intégration de trois interventions ci-dessous sur la chaîne de commercialisation des produits agricoles :

l'achat direct des produits agricoles auprès des producteurs ou les agents d'achats,

l'évacuation vers les centres de consommation et/ou le centre de transformation,

le stockage dans des dépôts prévu à cet usage.

L'intégration de ces trois actions nécessite des moyens financiers relativement importants et fait des commerçants-transporteurs la catégorie d'intervenants dont l'influence dans le circuit de commercialisation est très importante. La plupart de commerçants-transporteurs se spécialisent dans le commerce d'un ou plusieurs produits agricoles. La rentabilité de l'activité dépend de la diversification des produits commercialisés et donc à transporter. C'est ainsi qu'au départ, vers la campagne, ils sont munis des biens manufacturés à vendre ou à échanger contre les produits agricoles.

D'autre part, les grossistes peuvent ne pas disposer d'aucun moyen de transport pour exercer leurs activités, mais ils achètent et évacuent leurs produits par les moyens de tiers : Ils deviennent les commerçants ambulants.

Les grossistes travaillent à moindre échelle, aussi bien dans l'usinage que dans le transport et la distribution.

5. Les commissionnaires

Ce sont les agents qui interviennent auprès des producteurs pour le compte surtout des grossistes. Ils sont chargés des achats et de la manutention et sont parfois appelés des intermédiaires.

6. Les transporteurs

Ils assurent le transfert des produits d'un point à l'autre. Il peut s'agir du producteur lui-même, qui utilise généralement la tête, le vélo ou la charrette comme moyen de transport et desservent ainsi les marchés d'approvisionnement ruraux ; ou des chauffeurs assurant le transit du produit des zones de production vers les zones de consommation. Le transport est la première et souvent la seule opération qui vient à l'esprit lorsqu'on parle des circuits de commercialisation.

7. Les transformateurs

Ils assurent à la fois l'activité industrielle et la distribution des produits finis de la production jusqu'à la consommation.

8. La commercialisation

C'est une opération nécessaire pour assurer la vente et donc pour trouver, informer les acheteurs à tous les niveaux (gros, détail, consommation,...) et pour effectuer les opérations : l'étude de marchés, la publicité, la promotion de ventes. Ce sont les activités qui prennent une importance croissante dans les économies dites de « consommation » (VIAU, 1969).

II.2.1.3. Notion d'organisation de marché dans les circuits commerciaux

La nécessité de comprendre l'organisation de marché est liée au fait que tous les types des chaînes de commercialisations ( approvisionnement et distribution) s'articulent autour d'un marché et de plus, les circuits de commercialisation qui se réalisent à travers des opérations techniques, sont aussi le lieu d'une rencontre entre les vendeurs et les acheteurs. Ils remplissent ainsi une fonction économique importante qu'exprime le mot de marché (VIAU P. op cit). Donc, mieux comprendre l'organisation du marché permet une meilleure connaissance du fonctionnement des circuits commerciaux.

Pour BADJARE (Togo, 2004), l'organisation des marchés est la coordination des activités de production, de commerce, de consommation et de l'ensemble des services nécessaires à l'échange à savoir : le transport, la transformation, le stockage.

L'organisation de marché concerne la coordination dans l'espace de zones de production, de collecte, de distribution de consommation et la coordination socio-économique des décisions de différents acteurs dont les intérêts parfois contradictoires sont toujours interdépendants ; car tous poursuivent l'objectif d'acheminer le produit jusqu'aux consommateurs pour satisfaire la demande en terme de qualité, quantité et disponibilité régulière. Ces acteurs sont liés par une finalité commune : obtenir un revenu monétaire à travers les opérations d'achat et de revente. Leurs revenus dépendant étroitement des prix d'achat et la revente des produits par une quantité donnée.

II.2.1.4. Prix, structure des coûts et marges sur les circuits de commercialisations

La mesure de l'efficacité des chaînes de commercialisation est liée aux calculs de marges, déterminés par les coûts de commercialisation, des prix d'achat et de vente. Selon BASSOLET B. (2002, p.42), les coûts de commercialisation se réfèrent aux coûts de transaction et de transformation. Les coûts de transformation sont les coûts de stockage des céréales c'est-à dire le coût de l'entreposage (frais de l'entrepôt, coût de l'emballage des produits finis, d'insecticides,...) et les coûts financiers ; tandis que les coûts de transactions sont l'ensemble des coûts des services qui sont requis pour transférer les droits de propriété du produit d'une personne à une autre.

1. Les coûts liés à la perte du produit

Les produits achetés ne sont généralement pas vendus tels quels quantitativement et qualitativement, à cause de mauvaises méthodes récoltes et de manutention à l'exploitation. Les denrées peuvent être vendues déjà abîmées avant d'être vendues aux commerçants. Le poids des produits peut diminuer même si rien n'est jeté. La plupart des produits agricoles diminuent de poids en transport et pendant l'entreposage parce qu'ils perdent de l'humidité.

2. Les coûts de l'entreposage

On entrepose les produits agricoles afin de prolonger la période pendant laquelle ils sont disponibles pour les consommateurs. Pour les produits viviers de base, l'entreposage à long terme est évidemment essentiel. Les coûts de l'entreposage ne se justifient que lorsque les produits peuvent être revendus à un prix supérieur à leur prix au moment de la mise en entrepôt. La différence devant couvrir la totalité des coûts d'entreposage et de représenter un encouragement à prendre un risque de perte pour le commerçant. Il est facile d'ignorer le fait que l'entreposage des produits représente un coût financier pour le commerçant. Mais si l'on n'en tient pas compte, on a une impression totalement inexacte des coûts de commercialisation.

3. Les coûts de transformation

Les coûts de transformation prennent en compte d'une part la quantité effectivement vendue au consommateur lorsqu'un kilogramme est acheté à l'agriculteur. D'autre part, la valeur du sous-produit est obtenue après transformation et qui est souvent commercialisée.

Les autres coûts entrant dans le calcul des coûts commercialisation sont :

- Le coût de transport

- Le coût de l'emballage utilisé

- Le coût de chargement et du déchargement.

Une fois tous ces coûts déterminés, il convient d'en faire la somme pour obtenir le coût de commercialisation.

Les marges des acteurs

La marge est la différence entre le produit d'activité et les charges imputables à cette activité (TOURNIER D, 1986, p360). On peut distinguer plusieurs marges, nous citerons en passant : les marges de productions, les marges des commerçants,...

II.2.2 La transformation du maïs

La transformation est le changement de forme ou d'aspect extérieur de quelque chose ; elle est le changement physique, physico-chimique, biochimique pour obtenir un produit (SUMBU Eric, 2011).

De cette définition, il ressort que la transformation est le fait de rendre quelque chose différente, de faire changer sa forme, d'aspect, de modifier ses caractères généraux afin d'obtenir un produit fini prêt à la consommation.

La transformation du maïs est une opération très importante en RDC en général et à Goma en particulier, ses grains sont transformés afin de fabriquer des produits dérivés dont la plus- value dépasse celle des grains eux-mêmes. La nécessité de transformer le maïs est fonction des problèmes liés à leur utilisation, elle peut être faite suivant deux méthodes à savoir : la méthode traditionnelle où on transforme le maïs sous diverses formes d'alimentation ; la méthode industrielle où le maïs est transformé en farine (semoule), huile, amidon, et autres produits. Dans le cadre de notre travail, nous avons vu les étapes de transformation du maïs en farine d'une façon industrielle.

A. Les types de transformation du maïs

1 .1. La transformation traditionnelle du maïs

La plupart des technologies de transformation du mais utilisé dans le secteur artisanal proviennent du patrimoine culturel local. Il s'agit en effet, des techniques domestiques transmise et pérennisés à travers l'éducation familiale, qui sont progressivement intégrés et utilisées à plus grande échelle dans des activités marchandes. Les événements socio-économiques qui favorisent cette évolution technologique sont nombreux mais interdépendants ; l'exode rural, l'explosion urbaine, le chômage, les difficultés économiques..., les procédés utilisés sont généralement long et complexes. La majorité des produits élaborés sont de nature parmi les produits finis du secteur artisanal de transformation du maïs, on distingue deux catégories :

· Les produits prêts à cuire qui comprennent les farines

· Les produits prêts à consommer qui comprennent surtout les boissons. (locales)

Outils de transformation traditionnelle

De façon générale, les outils sont simples et identiques, dans leur conception, à ceux de la cuisine domestique. Certains d'entre-eux sont utilisés pours plusieurs opérations unitaires différentes : vannage, lavage, tamisage, décantation, fermentation, d'autres sont employés spécifiquement pour certaines opérations ou pour la préparation d'un produit donné. La mouture mécanique est le cas le plus général qu'on observe dans la transformation traditionnelle utilisés sont : les sceaux, les écumoires, les foyers, les couteaux, les poêles, les râpes manuelles, les marmites en fonte, les presses métalliques, les tables à bois, les chaises,...comme source d'énergie on utilise le bois de chauffage.

1.2 La transformation moderne du maïs

Dans la transformation moderne, les technologies de transformation du maïs proviennent de l'industrialisation. Il s'agit en fait des techniques industrielles utilisées pour transformer le maïs en boisson, en farine fine, en huile,...la mouture de grains de maïs est faite dans les moulins modernes. La source d'énergie dans la transformation moderne est le courant électrique. Les produits finis de la transformation moderne sont propre et se gardent pour longtemps car sont emballées à l'usine tout juste après transformation. En transformation moderne, les principales opérations se font à un temps court et ne fatiguent pas car souvent tout se fait à la machine appropriée (triage, décorticage,.. .)

a. Transformation du maïs en farine

La farine de maïs fait partie des ingrédients courants les plus utilisés dans les préparations culinaires. Elle est utilisée comme une alternative à la farine de blé, car son apport calorifique est similaire. Toutefois, la farine offre un pourcentage d'environ 4,5% dans les grains entiers, pourcentage le plus élevé que celui de la farine de blé. Le pourcentage de fibres y est également beaucoup plus élevé, de même que le contenu en vitamines B (MAYBELLINE ESCALANTE-TEN HOOPEN&ABDOU MAÏGA, Cameroun, 2006, p 24). De ce fait, la farine de maïs est un bon nutriment à intégrer dans l'alimentation de la population de la vile de Goma, c'est pourquoi, dans notre étude, elle mérite une attention particulière.

b. Types de farine de maïs

La farine de maïs est une fine poudre obtenue par mouture des grains en utilisant plusieurs méthodes dont le choix dépend de l'utilisation et de la préparation des plats envisagés. Les types de farine les plus consommées sont :

- la farine de maïs précuit, où le maïs est cuit avant le broyage. Elle est la forme la plus connue et la plus pratique.

- la farine de maïs à écosser avant ébullition de grains de maïs avec de la chaux, pour enlever sa coquille.

- la farine de maïs broyé où le maïs est moulu quand il est cru et cuit plus tard.

- la farine de maïs rôti où le maïs est torréfié avant d'être broyé.

- la farine de maïs frais et fine appelée semoule de maïs

c. Procédures pour obtenir la farine de maïs

Pour obtenir la farine de maïs il faut s'assurer de la qualité et de l'état de grains de maïs : les lots de maïs contenant une forte proportion de grains défectueux sont à rejeter, le maïs qui sert à la fabrication de la farine est choisi en fonction de sa teneur en humidité puisque les grains très humides poseront le problème de stockage après transformation.

Au stade de triage, toutes les impuretés telles que le sable, rafles et feuilles sont à éliminer. Le maïs trié est dirigé dans le moulin pour le broyage qui produit une farine grossière et est envoyée à travers un tamis qui sépare les particules grossières des particules fines. Les particules grossières retournent au broyeur pour un nouveau broyage tandis que les fines constituent les produits finis qui sont dirigés vers les installations d'emballage.

Quelques utilisations culinaires de la farine de maïs

La farine de maïs peut être utilisée sous plusieurs formes, nous citons :

La bouillie de maïs

v prévoir

· 1 tasse de farine de maïs

· 3 tasses d'eau

· 1 tasse de lait

· ¼ de cuillerée à café de noix de muscade

· Sucre au goût

· ½ cuillerée à café de sel

· 1 cuillerée à café d'extrait de vanille

v Mélanger la farine de maïs dans une tasse d'eau

v Porter le reste de l'eau et le lait à ébullition et incorporer la farine de maïs et le sel

v Cuire pendant 20 à 30 minutes

v Ajouter la muscade, la vanille,

v Sucrer et servir chaud

Pain de maïs

v Prévoir

· 225g de farine de maïs

· 225g de farine de blé

· 15g de levure

· 4 cuillerées à café de sucre

· 35 cl de lait

· 2oeufs

· 30g de beurre

· 1 cuillerée à café de sel de cuisine

v Mélanger les farines, le sucre, la levure et le sel

v Faire fondre le beurre à feux doux, réserver

v Dans un bol, battre les oeufs à la fourchette, ajouter les oeufs au beurre fondu et le lait au mélange homogène de deux farines (maïs et blé)

v Bien mélanger, beurrer le moule et y verser la préparation

v Cuire pendant 25 à 30 minutes

v Vérifier la cuisson avec la lame d'un couteau, démouler et laisser refroidir.

II.2.3. culture du maïs

1. Buts de la culture

Avec le riz et le blé, le maïs est une de trois graminées les plus cultivées dans le monde (Mémento de l'agronome, 4eme édition, Afrique, p651) ; il constitue pour beaucoup des civilisations, un aliment, un fourrage, une denrée, un matériau de construction, un combustible, une plante médicinale ou décorative ; ses grains, sa tige, ses feuilles, ses épis et ses soies ont dans la plupart des régions une valeur commerciale, même si celle du grain reste la plus importante.

Avec le développement industriel, le maïs est devenu de plus en plus une matière première pour la production de l'amidon : extrait industriellement des grains pour la préparation des bouillies pour enfants, des biscuits, de la bière, des colles, des textiles, des apprêts pour tissus ; les germes du maïs donnent de l'huile qui sert pour l'alimentation humaine, pour la fabrication de la margarine, des savons, des vernis, des textiles artificiels,( Mémento de l'agronome, op cit)

De part le monde, près de 66% de l'ensemble de maïs sont utilisés pour nourrir le bétail, 25% sont destinées a la consommation humaine et 9% servent à des fins industriels et comme semences. Dans des Pays en voie de développement, 50% de l'ensemble de maïs sont consommés par l'homme en tant que source directe de nourriture, tandis que 43% sont destinés au bétail et le reste étant utilisé en industrie et comme semence. En Afrique, la quasi-totalité est utilisée pour la consommation humaine, à l'exception d'une petite quantité réservée au bétail (moins de 10%), une partie de maïs étant consommée encore vert comme encas, soit grillé ou bouilli. Le grain sec est le plus souvent transformé en porridge, en soupe, en porridge, en soupe, en pâte fermentée ou une sorte de couscous (Romain H RAEMAEKERS, Bruxelles, p68). Dans tous les cas, c'est la qualité qui importe, tout particulièrement la texture, la couleur, le goût, la facilité de manipulation, la qualité d'entreposage et la qualité de cuisson. Le maïs est un aliment incomplet, il contient 70 à 80% d'amidon et du sucre, 7 à 8% de matières albuminoïdes et 1 à 2% de matières grasses. Le germe de maïs contient 15 à 40% de matières grasses (Ir Cyrille MUZAMA, cours L1, ISDR/GL 2010-2011).

1. Systématique et morphologie

Originaire de l'Amérique tropicale, le maïs Zea mays appartient à la famille des poacées. Il existe de nombreuses variétés de maïs classées en sept types suivant les caractéristiques du grain ( Cyrille MUZAMA, op cit) :

- Le maïs vêtu : chaque grain est entouré de glumes. Cette forme est primitive et représente seulement une curiosité

- Le maïs éclaté : caractérisé par de petits épis et de grains. Le grain est entouré par une couche de substance dure appelée endosperme corné, qui est une matière protéique, au milieu se trouve l'amidon tendre. Selon que le sommet du grain est pointu ou arrondi, on distingue le rice pop corn et le pearl pop corn ; lorsqu'on le chauffe, le grain éclate, de la son nom. Le maïs éclaté est une forme primitive dont l'importance économique est limitée.

- Le maïs vitreux : comme dans le type précédent, le grain est entouré par l'endosperme corné qui constitue l'essentiel du grain. Ce type est plus précoce, plus résistant aux maladies, présente un meilleur taux de germination que les autres formes. La plupart des variétés cultivées en RDC appartiennent à ce groupe.

- Le maïs denté : le grain de ce type ne comporte de l'amidon que sur les côtés, tandis que les extrémités et le centre sont constitués de l'amidon tendre. Au fur et à mesure que le grain mûrit, l'endosperme amylifère se contracte, tandis que l'endosperme corné reste inchangé, provoquant une dépression à l'extrémité libre du grain. Dans ce groupe, l'épi et le grain sont généralement gros.

- Le maïs farineux : ici, l'endosperme ne comprend que l'amidon tendre, et le sommet du grain ne porte généralement pas de dépression.

- Le maïs sucré : à l'état immature, le grain comporte un endosperme translucide, à la maturité, le grain se ride de façon marquée.

- Le maïs visqueux : tout l'amidon est composé d'amylopectine, tandis que dans les types précédents l'amidon est un mélange d'amylose et d'amylopectine.

2. Ecologie

2.1 Climat

Le maïs est une espèce exigeante en eau, la période la plus critique à cet égard se situe au moment de la floraison et immédiatement après. Pour une bonne production, la pluviométrie ne doit pas être inférieure à 200mm, l'optimum étant de 450 à 600mm. La où la pluviométrie est insuffisante, on peut recourir à l'irrigation. La culture du maïs demande une température de 21 à 31°C. Des t° dépassant 35°C diminuent le rendement. Comme les autres plantes annuelles, le maïs est une héliophile typique. En culture mixte, il doit donc constituer la strate supérieure. L'association avec des cultures comme le manioc, le Plantin ou les plantes pérennes est possible du fait que la croissance du maïs est plus rapide que celles des autres plantes (Cyrille MUZAMA, op cit).

2.2 Le sol

Le maïs est une plante exigeante, très sensible aux variations, très sensible aux variations de fertilité du sol. Elle affectionne particulièrement les sols riches en matières premières organiques et doués de bonnes propriétés physiques. La culture du maïs répond bien aux apports d'engrains et notamment d'azote. C'est pourquoi, cette espèce a souvent été pour mettre en évidence les carences minérales du sol. Le cycle végétatif est de trois à cinq mois, les variétés tardives ayant un plus grand rendement à l'hectare ; la germination se fait en 3-6 jours. Chez les variétés précoces, la floraison mâle commence vers le 42eme jour et la maturation des grains a lieu vers le 90e jour.

3. Culture

Le maïs est très sensible à l'amélioration des propriétés physiques du sol, l'augmentation du rendement due au seul labour (qui augmente notamment les réserves d'eau du sol) est généralement élevée. La culture est réalisée à plat (cas plus fréquent), sur les billons ou sur les buttes. Il est recommandé de semer tôt, au début des pluies, et de traiter préalablement les semences avec un mélange de 80% de thiramine ?? 20% de lindane à raison de 200g de produit pour 100kg de semence. Tout retard entraîne une baisse de rendement, dont la valeur dépend aussi de la variété (Mémento de l'agronome, op cit p 658). En culture pure, les densités optimales de plantation varient de 50000 à 75000, voire même 87500 plants par hectare en culture intensive avec fumure et irrigation, à l'écartement de 80x50cm, à raison de 2 plants par piquet. Cela demande généralement 15 à 25 kg de semence par hectare, avec généralement 5-7,5 cm de profondeur.

Les soins d'entretien comprennent le regarnissage des vides, une semaine et demi après semis, le démariage, trois à quatre semaines après semis, le buttage, lorsque les plants ont 40 à 50 cm de haut. Cette opération stimule le développement des racines adventives, ce qui améliore la stabilité et la nutrition des plants, le buttage peut aussi se pratiquer après la sortie des racines adventices, les sarclages dont le nombre est fonction de la croissance de mauvaises herbes, sont nécessaires car le maïs a du mal à rivaliser avec les adventices en ce qui concerne l'espace, l'eau et les engrais.

4. Rendement

En culture paysanne, on obtient 500 à 800 kg par hectare, en culture semi intensive, on atteint 1 ,5 à 2t / hectare. En ce qui concerne la production fourragère, on peut atteindre 40 à 60 t par hectare de matière verte.

4.1 Récolte

Le moment de la récolte dépend de la nature du produit recherché : pour la consommation directe, le maïs est récolté avant maturité, quand les grains sont encore relativement aqueux et plus ou moins sucrés ; pour la préparation de la farine, comme pour la semence, on récolte à maturité complète, lorsque les feuilles jaunissent et que les spathes se dessèchent. Les grains de maïs ne doivent plus pouvoir se rayer aux ongles. Ce pendant, une récolte tardive augmente les attaques des chenilles des épis. En agriculture traditionnelle, la récolte se fait à la main, épi par épi. En culture mécanisée, les moissonneuses-batteuses récoltent les épis, enlèvent les spathes,...

4.2. Séchage

Les épis sont séchés au soleil, si possible démunis de leurs spathes (dans les milieux où la récolte se fait en saison sèche). Lorsque la récolte est réalisée au cours d'une période pluvieuse, l'utilisation des séchoirs est recommandée. Les maïs actuellement cultivés, sont pour la plupart, issus des populations bien adaptées aux conditions locales : ils sont assez résistants aux maladies, et des dégâts causés par les insectes au champ sont également restreints, alors que les pertes en cours de conservation sont parfois élevées. Pour éviter ces pertes, il faudra protéger les greniers traditionnels à l'aide de pyrimisphosmétyl (Mémento de l'agronome, op cit p 661).

4.4 .PRODUCTION DE MAÏS AU NORD KIVU (EN TONNES)

ANNEE

2006

2007

2008

2009

2010

WALIKALE

1225

1015

1439

1565

1090

RUTSTHURU

5590

5075

6567

6183

7798

MASISI

7670

6140

9011

8799

10586

BENI

5480

5650

6438

7015

7001

LUBERO

1225

1015

1439

1565

34190

NYIRAGONGO

10

10

11

4

10

Total Nord-Kivu

34375

33570

40383

39961

45357

 
 
 
 
 
 

Source : Service National des Statistiques Agricoles/ SNSA

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE

III.1.1 Objectifs de l'enquête

Elle s'est fixée deux objectifs principaux :

- compléter et vérifier les données fournies par la bibliothèque

- identifier les circuits de commercialisation fonctionnels en approvisionnement des matières premières et dans la distribution des produits finis issus de la transformation du maïs et en élucider leur spécificité à travers :

v la détermination des coûts qu'engendre chaque niveau d'activité dans les circuits identifiés ;

v les opinions et expériences des enquêtés sur les contraintes que soulève le dynamisme d'approvisionnement de la matière première et de distribution des produits finis issus de la transformation du maïs.

III.1.2. Outils de récolte des données

1. Le questionnaire

Le questionnaire élaboré retrace le cheminement, depuis l'approvisionnement des matières premières aux unités de transformation, la distribution des produits finis jusqu'aux consommateurs finaux. Les questions sont pour la plupart semi-fermées, on note cependant quelques questions de type fermé ou ouvert. L'administration du questionnaire s'est faite dans les unités de transformation et auprès des commerçants : chez les transformateurs, les opérations impliquées dans la production de la farine et leurs coûts, les problèmes qui surgissent lors de la transformation du maïs en farine, les consommateurs... chez les commerçants, les lieux d'approvisionnement des produits finis, les consommateurs, les problèmes de la commercialisation,...

2. L'échantillon

Les échantillonnages réalisés au niveau des unités de transformation du maïs et des commerçants sont des échantillonnages prix au hasard à deux niveaux :

a. Echantillonnage des unités de transformation

1er niveau : choix des unités de transformation

Les unités de transformation seront réparties en 2 : celles qui transforment le maïs en farine simple et celles qui le transforme en semoule.

2ème niveau : nombre et choix des unités de transformation

2O unités de transformation au total seront enquêtées dont 5 qui produisent la semoule de maïs et 15 qui produisent la farine simple.

b. Echantillonnage des commerçants

1er niveau : choix des marchés

Il existe pour nos produits finis issus de la transformation du maïs les marchés d'approvisionnements qui sont les unités de transformation, et les marchés de consommation.

2eme niveau : Nombre et choix des commerçants

120 commerçants toutes catégories confondues seront enquêtés. Il s'agit des 20 grossistes, 40 semi- grossistes et 60 détaillants.

2. L'interview

Cette technique nous a aidé à interviewer des enquêtés ne savant pas lire et écrire.

III.2. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.2.1 Caractéristiques socio-économiques des enquêtés

Tableau n°4 : Age des enquêtés

Réponse

Fréquence

Pourcentage

1

Moins de 18 ans

11

9,1%

2

Entre 18-25 ans

23

19,1%

3

Entre 26-45 ans

31

25,8%

4

Plus de 45 ans

55

45,8%

Total

120

100

Source : Résultats de l'enquête Juillet 2012

L'analyse de ce tableau montre que la production et la commercialisation de la farine du maïs en ville de Goma attire et intéresse les adultes, la majeure portion de nos enquêtés est âgées d'entre concurremment 26-45 ans et la minorité représente la tranche d'âge entre 18-25 ans. Ce ci peut être expliqué par le fait que, le métier de vente et de transformation de maïs garni beaucoup des risque et cela raison pour la quelle la jeunesse haïsse cette activité.

Tableau n°5: Etat-civil des enquêtés

Réponse

Fréquence

Pourcentage

1

Marié

60

50%

2

Célibataire

26

21,6%

3

Veuf (ve)

13

10,8%

4

Divorcé

21

17,5%

total

120

100%

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 50% de nos enquêtés sont mariés, 21,6% sont célibataires 10,8% sont veufs (ve), 17,5% sont divorcé

Tableau n°6: Niveau d'étude des enquêtés

Réponse

Fréquence

Pourcentage

1

Primaire

40

33,3%

2

Secondaire

37

30,8%

3

Universitaire

20

16,6%

4

Sans études

2 3

19,1%

total

120

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2012

Commentaire : ce tableau indique que 1,6% de nos enquêté ont un niveau d'étude maternelle, 33,3% ont un niveau d'étude primaire, 29,1% ont un niveau d'étude secondaire, 16,6% ont un niveau d'études universitaire, bien que 19,1% sont sans études.

III.2.1. PRODUCTION DE LA FARINE DE MAÏS

Tableau n°7 : Fournisseurs des matières premières aux unités de transformation du maïs.

Fournisseurs des matières premières

Fréquence

Pourcentage

1

Producteurs

10

50%

2

Le marché du village

3

15%

3

Marché de la ville

3

15%

4

Autres (à préciser)

4

20%

TOTAL

20

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2012

Il ressort de ce tableau que 50% affirment que leurs fournisseurs sont de producteurs, 15% disent que leurs fournisseurs sont les marchés du village, tandis que 15% affirment l'hypothèse selon la quelle leurs fournisseurs des matières sont le marché de la ville, 20% ont comme fournisseurs des matières premières autre part tels que la ville de Gisenyi, les villages des territoires de Rutshuru (Tongo, Nyanzale, Rusthuru centre), Masisi (Matanda,Ngungu), Lubero (Bingi, Kipese)

Tableau n°8 : Acteurs dans la fourniture des matières premières aux unités de transformation du maïs.

Différents acteurs

Fréquence

Pourcentage

1

Les détaillants

5

25%

2

Les grossistes

10

50%

3

Les par colis

2

10%

4

Les semis grossistes

1

5%

5

Autres

1

5%

Total

20

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

Commentaire : la lecture de ce tableau indique que 50% de nos unités de transformations enquêtées s'approvisionnent auprès des grossistes, 25% auprès des détaillants, 10%, s'approvisionnent auprès des par -colis, 5% auprès des semis grossistes, bien que 5% précisent qu'elles s'approvisionnent autre part :c'est surtout au Rwanda quand il y a rareté des grains de maïs à Goma lorsque les commerçants détaillants de la farine amènent leurs grains au moulin pour qu'ils soient transformés en farine de maïs .

Tableau n°9 : Consommation des produits issus de la transformation du maïs

Consommateurs des produits finis

Fréquence

Pourcentage

1

Les ménages

5

25%

2

Les commerçants

10

50%

3

Les ONG

4

20%

4

Autres

1

5%

Total

20

100%

Source : nos enquêtes, juillet 2012

L'observation de ce tableau indique que 50% affirment que les consommateurs de leurs produits sont les commerçants (grossistes, semi-grossistes et détaillants) 25% disent que leurs consommateurs sont les ménages, 20% disent que sont les ONGs qui consomment leurs produits (parmi celles-ci, les unités de transformation ont cité : PAM, ADRA,...), alors que 5% sont d'autres consommateurs : nous citons à titre d'exemple les groupes armés,...

Tableau n°10 : Produits issus de la transformation du maïs

Produits issus de la transformation

Fréquence

Pourcentage

1

Farine de maïs

10

50%

2

Semoule de maïs (Gasabo, Bon marché, Maïzeking, kaumo)

6

30%

3

Huile

2

10%

4

Autres

2

10%

Total

20

100%

Sources : nos enquêtes, juillet 2012

Il ressort de ce tableau que 50% de nos enquêté témoignent que les produits obtenus après transformation est la farine de maïs, 30% affirment que pour eux c'est la semoule de maïs qu'on différencie par leur emballage sur le marché. 10% disent que le produit obtenu après transformation est l'huile produit à partir du tournesol, pendant que 10% produisent bien d'autres produits qui ne sont pas issus du maïs à part la transformation du maïs en farine.

Tableau n°11 : Quantité de farine produite par jour

Quantités produites

Fréquence

Pourcentage

1

700-900kg

4

20%

2

900-1200kg

10

50%

3

1200-1400kg

3

15%

4

1400-1600kg

1

5%

5

2000kg et plus

2

10%

Total

20

100

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Au regard de ce tableau nous constatons 20% affirment que la quantité produite après transformation par jour est de 700-900kg, 50% témoignent que la quantité produite après transformation est de900-1200kg, bien que 15% de nos unités de transformation enquêtées stipulent que la quantité de farine produite après transformation est de 1200-1400kg, pendant que 5% de nos unités de transformations du maïs prouvent que la quantité produite après transformation est de 1400-1600kg, tandis que 10% des nos répondants, disent que la quantité de farine produite après transformation du maïs est de 2000kg et plus.

La quantité de farine produite varie en fonction de l'accès à la disponibilité des matières premières : Les unités de transformations enquêtées disent avoir produit les quantités importantes et suffisantes en cas d'abondance des matières surtout pendant la période de récolte, et quand il n'a pas d'obstacles lors de l'écoulement de celles-ci vers les zones de consommations tels que l'insécurité, les pillages, les mauvais états des routes,... et elle dépend aussi de la capacité de production du matériel utilisé pour la mouture et du nombre des commerçants et ménages qui fréquentent les moulins.

Tableau n°12 : Opérations réalisées au cours de la transformation du maïs en farine par différentes unités

Opération de la transformation

Fréquence

Pourcentage

1

Décorticage

2

10%

2

Séchage

2

10%

3

Mouillage

1

5%

4

Moulage

10

50%

5

Tamisage

1

5%

6

Triage

1

5%

7

emballage

1

5%

8

Autres

2

10%

total

20

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

Ce tableau relève différentes opérations que réalisent les transformateurs. Ainsi les résultats d'enquête montrent que 10% de nos unités de transformation enquêtées font le décorticage, 10% le séchage, 50% moulage, 5% triage, , 5% emballent leurs produits, bien que 5% font le mouillage, 10% de nos unités de transformation font d'autres opérations telles que l'entreposage des matières premières et des produits finis, l'exposition au soleil des matières premières ,...

Prix des produits finis après transformation 

Tableau n° 13 : Prix des producteurs de la semoule de maïs

semoule

Réponses

Quantité en kg

1

Gasabo

16500FC

25

2

Kaumo

17000FC

25

3

Bon marché

18000FC

25

4

Maïzeking

22500FC

25

Source : résultats de l'enquête, juillet 20212

Il ressort de ce dernier que le prix varie selon les coûts et les charges que l'unité de transformation a supporté dès l'approvisionnement de matières premières jusqu'à la production des produits finis. Ainsi 25kg de semoule Gasabo coûtent 16500fc parce qu'elles sont produites à moindre coûts : ses producteurs achètent les matières premières dans des marchés de la ville, soit au marché du village : eux-mêmes les amènent au moulin qui produit la semoule à moindre coût, ils vont chercher les emballages de marque Gasabo et commencent à emballer sur place ; alors que la marque d'emballage Gasabo est un des productions de semoule du maïs du Rwanda. 25 kg de semoule Kaumo coûtent 17000fc parce que à part les charges et coûts d'approvisionnements des matières premières, la minoterie supporte les coûts de distributions vers les consommateurs et paie les taxes et les primes journaliers de son personnel ; 25 kg de semoule Bon Marché et Maïzeking coûtent respectivement 18000 et 22500fc parce que à part les charges et coûts d'approvisionnement et de distribution que ces derniers supportent, ils produisent la semoule de meilleur qualité que les minoteries citées ci-haut car ils utilisent les meilleurs tamis que celles-ci, ils payent les taxes aux quels s'est ajouté la TVA et payent leur personnels mensuellement car étant des minoteries plus grandes que celles citées précédemment.

Pour les producteurs de la farine de maïs

Généralement, les commerçants et les consommateurs dans des ménages sont ceux qui amènent les grains de maïs au moulin. Ils supportent les frais de moulage qui s'élèvent à 60fc /par kg. Les unités de transformation sont là seulement pour la mouture.

Tableau n°14 : Problèmes liés à la transformation du maïs

Difficultés liées à la transformation

Fréquence

Pourcentage

1

La concurrence étrangère

3

15%

2

Multiplicité de taxes

10

50%

3

Moindre approvisionnement

2

10%

4

Manque de matériels appropriés à la transformation

1

5%

5

Insécurité

3

15%

6

autres

1

5%

 

Total

20

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

Ce tableau montre différentes difficultés liées à la transformation c'est ainsi que 15% de nos unités de transformations enquêtées témoignent que la concurrence étrangère est un des problèmes liés à la transformation du maïs : quand il y a insuffisance des matières premières due à la période qui n'est pas de récolte, elles chôment et les farines comme Minimex, Gikondo,...en provenance du Rwanda sont consommées massivement. 50% affirment que la multiplicité de taxes est aussi un problème, 10% disent qu'il ya un moindre approvisionnement dû à la rareté du maïs parce que ce n'est pas sa période de récolte, aux troubles armés qui règnent dans les milieux reconnus de production du maïs tels que Rutshuru et Masisi, aux mauvais états des routes de dessertes agricoles qui ne permettent pas l'écoulement facile des grains de maïs vers les marchés, de 5% ils disent qu'il ya insuffisance des matériels appropriés à la transformation, 15% parlent de l'insécurité, bien que 5% affirment d'autres raisons telles que le délestage du courant électrique,

Tableau n°15 : Contribution des unités de transformation au développement local

Contribution des unités au développement local

Fréquence

Pourcentage

1

oui

18

90%

2

non

2

10%

total

20

100

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Il ressort de ce tableau que 90% de nos unités de transformations enquêtées témoignent qu'elles contribuent au développement socio-économique de la ville de Goma part le fait qu'elles ont épaulé les femmes aux travaux d'utiliser les mortiers et pilons pour produire la farine, elles fournissent l'aliment qui est consommé chaque jour dans presque tous les ménages de la ville de Goma et la provende pour les petits bétails, elles augmentent les revenus des commerçant qui vendent leurs produits finis et quand elles payent les taxes et impôts elles contribuent à l'augmentation des recettes de la province, tandis que 10% passent aux envies négatives contraire des unités de transformations dans la ville de Goma

Tableau n°15 : Charges supportées lors de la distribution de la farine du maïs

Charges supportées

Fréquence

Pourcentage

1

Chargement

8

40%

2

Déchargement

3

15%

3

Transport

6

30%

4

Autres

3

15%

Total

20

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

La lecture de ce tableau nous montre que la grande charge supportée face aux consommateurs est celle du chargement : 40% des unités de transformation l'ont confirmé, elles payent les gens qui transportent les produits finis de l'entrepôt vers le camion. 15% supportent le déchargement, 30% supportent le transport de l'unité de transformation vers le milieu de consommation qui est surtout les lieux de commercialisation, bien que 15% supportent d'autres charges.

III.2.2. RENTABILITE DE LA PRODUCTION DE LA FARINE DU MAÏS

Tableau n°16 : Investissement par mois de quantités ci-dessous produites de la farine de maïs dans les unités de transformation enquêtées

Frais investis

Quantités à produire

fréquence

pourcentage

1

-

27000KG

16

80

2

1236000

36000KG

1

5

3

1427300

42000KG

1

5

4

1700000

48000KG

1

5

5

2000000

600OOKG

1

5

TOTAL

6363300

213000KG

20

100

MOYENNE

1272660

42600

4

20

Source : nos enquêtes et calculs, juillet 2012

Au regard de ce tableau, 100% des unités de transformation enquêtées investissent au total 6363300FC pour produire 213000KG de farine de maïs : 80% produisent 27000kg de farine simple sans rien investir, 5% produisent respectivement 36000KG, 42000KG, 48000KG, 60000KG pour les investissements respectifs de 12360000FC, 14273000FC, 17000000FC, 20000000FC. En moyenne, 20% des unités de transformation investissent 1272660FCpour produire en moyenne 42600KG de farine de maïs.

Tableau n°17 : Charges et coûts de production par mois de la farine de maïs dans les 20 unités de transformation enquêtées

charges

Coûts(en FC)

1

Achat des matières premières

6228000

2

Transport-chargement-déchargement

1496400

3

Entretien du matériel

408000

4

emballage

1088640

5

Prime du personnel

238000

6

Taxes et autres charges

148500

Total

9607540

Moyenne

1601256.6

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Dans ce tableau, nous constatons que le coût d'achat des matières premières est de 6228000FC, le transport, le chargement et le déchargement coûtent 1496400FC, l'entretien du matériel est de 408000FC, l'emballage coûte 1088640FC, la prime du personnel coûte 238000FC, les taxes et autres charges coûtent 148500FC. Le coût total étant de 9607540FC.

Les tableaux n°16 et n°17, nous poussent à calculer la marge brute moyenne de production de la farine de maïs dans les 20 unités de transformation enquêtées : Marge brute=1272660-1601256.6=-328596.6

III.2.2. COMMERCALISATION DE LA FARINE DE MAÏS

III.2.2.1. AVIS DES COMMERCANTS DE LA FARINE DE MAÏS

Tableau n°18 : Durée d'exercice du commerce de la farine de maïs

Durée d'exercice

Fréquence

Pourcentage

1

Depuis 1997

12

10%

2

Depuis 1998

10

8,3%

3

Depuis 1999

10

8,3%

4

Depuis 2000

25

20,8%

5

Depuis 2001

22

18, 3%

6

Depuis 2003

10

8,3%

7

Depuis 2004

6

5%

8

De 2004 à nos jours

25

20%

Total

120

100

Source : résultats de l'enquête juillet 2012

Commentaire : 8,3% de nos enquêtés donnent la thèse selon la quelle ils ont débuté le commerce de la farine de maïs en 1997, 8,3% affirment qu'ils ont débutés en 1998, 20,8% disent avoir débuté l'activité en 2000, 18,3% disent avoir commencé l'activité en 2001, 8,3% ont commencé l'activité en 2003, alors que 20% affirment avoir débuté l'activité depuis 2004.

Tableau n°19: Lieux d'approvisionnement de la farine de maïs

Lieux d'approvisionnement

Fréquence

Pourcentage

1

Transformateurs

70

58%

2

Dans des boutiques

24

20%

3

Aux sociétés de transformation

15

12,5%

4

Autres à préciser

11

9%

Total

120

100

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Commentaire : d'après ce tableau ci haut, 58% nos enquêtés s'approvisionnent chez le transformateurs(ici, ces derniers sont les moulins qui transforment directement les grains de maïs en farine), pendant que 20% de nos commerçants s'approvisionnent au marché :ce sont surtout les détaillants de la farine de maïs qui vont acheter les grains de maïs qu'ils amènent au moulin pour qu'ils soient moulu, bien que 12,5% s'approvisionnent aux différentes autres sociétés transformatrices de la ville, tandis que 9% de nos répondants ont précisé d'autre lieux d'approvisionnement. les développement des industries de transformation dans la ville de Goma la multiplicité d'impôts et taxes, la mauvaise définition de la politique du secteur industriel, le manque de protection de la production interne et l'insécurité total, sont d'autres raisons poussées par les répondants du fait de ne pas s'approvisionner de ce produit ou ne pas se lasser dans cette activité.

Tableau n°20 : Consommateurs de la farine de maïs

consommateurs

Fréquence

Pourcentage

1

Aux ménages

50

41,6%

2

Aux ONG

30

25%

3

Aux sociétés privées

30

25%

4

autres

10

8,3%

Total

120

100

Source : Résultats de l'enquête, juillet 2012

Commentaire : il ressort de ce tableau que 41% de nos commerçants ont confirmé avoir vendu les produits aux ménages, 25% vendent les produits aux ONG Internationales, 25% vendent le produits aux sociétés privées : ce sont surtout aux personnels de coopératives, aux personnels des ONG locales, aux personnels de stations,... pendant que 8,3% ont précisé d'autres consommateurs tels que les groupes armés, les autres commerçants de villes voisines telles Bukavu,

Prix de vente des produits issus de la transformation du maïs

Tableau n°21 : Prix de vente des grossistes et semi-grossistes de la farine de maïs

Prix de vente

Qualité de la farine

Quantité en kg

Fréquence

Pourcentage

1

15300-16200

Semoule Gasabo

25

30

50

2

18000-18900

Semoule Bon Marché

25

12

20

3

20700-22500

Semoule maïzeking

25

8

13,3

4

16200-17100

Semoule kaumo

25

10

16,6

Total

60

100

Source : résultats de l'enquête, juillet 2012

Au regard de ce tableau, nous constatons que les prix varient en fonction de la qualité de la farine. C'est ainsi que 50% des grossistes et semi-grossistes de la semoule Gasabo vendent leurs farines à respectivement 15300FC et 16200FC, 20% les grossistes et semi- grossistes de la semoule Bon Marché à 18000FC et à 18900FC, la semoule Maïzeking est vendue à 20700FC et à 22500FC pour respectivement 13.3% des grossistes et semi-grossistes, 16.6% des grossistes et semi-grossistes de la semoule Kaumo vendent à un prix de 16200 et à 17100FC ; ce sont les prix de 25kg de semoule.

Tableau n° 22 : Prix de vente des détaillants de la farine de maïs

Prix de vente

Qualité de la farine

Quantité en kg

fréquence

pourcentage

1

800FC

Farine de maïs simple

1.5

15

25

2

1000FC

Semoule Gasabo

1.5

38

63.3

3

1800FC

Semoule Bon Marché

1.5

3

5

4

2500FC

Semoule Maïzeking

1.5

2

3.3

5

1200FC

Semoule Kaumo

1.5

2

3.3

TOTAL

60

100

Source : résultats de l'enquête

Au regard de ce tableau, nous constatons que 25% de nos enquêtés vendent 1.5KG de farine simple de maïs à 800fc, 63.3% de nos enquêtés vendent la même quantité de semoule Gasabo à 1000FC, 5% de détaillants de semoule Bon Marché vendent 1.5KG de semoule à 1800FC, 3.3% de vendeurs de semoule Maïzeking vendent 1.5KG de semoule à 2500FC, alors que 3.3% vendent 1.5KG de semoule Kaumo à 1200FC.

Tableau n°23 : Unité de mesure pour la vente de la farine de maïs.

Emballage

Mesure en kg

Fréquence

Pourcentage

1

Emballage à caoutchouc

1.5

60

50

2

Emballage à plastic

1

6

5

3

Emballage à papier

5

12

10

4

Emballage à sac

25

30

25

5

Emballage à sac

50

12

10

Total

 

120

100

Source : nos enquêtes, juillet 2012

En observant ce tableau, nous constatons que 50% de nos enquêté confirment qu'ils utilisent l'emballage à caoutchouc (ce sont surtout les commerçants détaillants de la farine qui utilisent le «  murongo » comme unité de mesure qui pèse 1.5 kg), 6% utilisent emballage à plastics (c'est surtout les commerçants grossistes ou détaillants pièce par pièce de la farine appelée masoso qui est emballée dans les emballages pesant 1kg), 10% utilisent les emballages à papier où on mentionne 5kg comme poids net, alors que 25% et 10% utilisent l'emballage à sacs qui pèsent respectivement 25 et 50 kg.

Tableau n°23: Problèmes liés à la commercialisation de la farine de maïs

Difficultés liées à la commercialisation

Fréquences

Pourcentage

1

Taxe divers

55

45%

2

Gains aux taxateurs

22

18%

3

Baisse de productivité

11

9%

4

Insécurité

10

8,3%

5

Problème de concurrents

2

1,6%

6

Manque de précision de prix normal

12

10

7

Autres

10

8,3%

Total

120

100%

Source : résultats de l'enquête

Les résultats de ce tableau indiquent que 45% de nos enquêtés ont affirmé que le plus grand problème qu'ils rencontrent, c'est le paiement des taxes, 18% de nos enquêtés témoignent qu' un second problème est lié au bénéfice des taxateurs, 18% poussent la raison de la baisse du prix de productivité liée à l'insuffisance des matières premières dans les unités de transformation qui fournissent de la farine aux commerçants, 8,3% disent que l'insécurité est aussi un problème lié à la commercialisation, 1,6% invoquent le problème de concurrence dans la commercialisation de la farine du maïs, 10% disent que sur le marché de vente de la farine de maïs les prix ne sont pas stables, ils sont fixés selon la qualité et la finesse de la farine, 8,3% précisent d'autres raisons liés au produit de commercialisation,

Tableau n° 24 : obtention des crédits auprès des transformateurs

Réponses

fréquence

Pourcentage

1

oui

40

33%

2

non

80

66,6%

Total

120

100

Source : nos enquêtés, juillet 2012

Commentaire : au regard de ce tableau, nous constatons que 33% de nos enquêtés affirment qu'ils obtiennent des crédits auprès des transformateurs. C'est surtout lorsque les unités de transformation ont produit une grande quantité de farine de maïs et qu'elles ne parviennent pas à l'écouler, alors que 66,6% n'obtiennent pas des crédits auprès de transformateurs.

III.2.2.2. Rentabilité de la commercialisation de la farine de maïs

Tableau n°25 : Coûts moyen d'achat de grossistes de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

Fréquence

%

1

1296000

2000

12

60

2

2052000

3000

5

25

3

4140000

5000

3

15

TOTAL

7488000

10000

20

100

MOYENNE

2496000

3333.3

6.6

33.3

Source : résultats de l'enquête et calculs

Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33% de commerçants grossistes achètent 3333.3kg de semoule de maïs par mois.

Tableau n°26 : Coût moyen de vente de grossistes de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

1332000

2000

12

60

2

2106000

3000

5

25

3

4230000

5000

3

15

TOTAL

7668000

10000

20

100

MOYENNE

2556000

3333.3

6.6

33.3

Source : résultats des enquêtes et calculs.

Charges et coûts des grossistes de semoule

Tableau n°27 : charges et coûts moyen des grossistes pour 3333.3 kg de farine commercialisé en moyenne par mois

Charges

Coûts (en FC)

1

Stockage

1890000

2

Taxes

225000

3

Prime du personnel et autres

42000

Coût moyen total

2157000

Source : résultats de l'enquête et nos calculs

Ce tableau montre que le coût moyen de stockage pour les grossistes est de 189000FC par mois, des taxes consomment 225000Fc en moyenne pour les grossistes, le prime du personnel et autres charges consomment en moyenne 42000FC. Ainsi, les tableaux n° 27 et n°28 nous pousse à calculer les marges de grossistes de semoule de maïs : il se dégage que la marge moyenne des grossistes est de 399000FC (2556000-2157000=399000FC)

Tableau n°29: Coûts moyen d'achat de détaillants de 3333.3KG de farine de maïs commercialisés par mois

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

45000

700

25

41.6

2

60000

980

23

38.3

3

1058400

1400

12

20

TOTAL

1163400

3080

60

100

MOYENNE

3490200

1026.6

20

33.3

Source : résultats de l'enquête et nos calculs

Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33.3% des détaillants de la farine de maïs achètent 1026.6KG de farine de maïs par mois à 3490200FC.

Tableau n° 30 : coût moyen de vente de détaillants de la farine de maïs

Coût de vente en FC

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

373333.3

700

25

41.6

2

391999.9

980

23

38.3

3

933333.3

1400

12

20

TOTAL

858666.5

3080

60

100

MOYENNE

286222.1

1026.6

20

33.3

Source : résultats de l'enquête et calculs

Au regard de ce tableau, nous constatons qu'en moyenne 33.3% de détaillants vendent 1026.6 KG de farine de maïs à 28666.5FC par mois

Tableau n°31 : Charges et coûts moyen de détaillants de la farine de maïs/ par mois

charges

Coûts en FC

1

Transport

15400

2

Emballage

12466.6

3

Taxes et autres

3866.6

total

31744

Source : résultats de l'enquête et calculs

De ce tableau, le coût moyen de détaillant pour le transport, l'emballage, les taxes et autres charges est de 31744FC.

Des tableaux n°29 et n°30, calculons la marge moyenne mensuelle des détaillants de la farine de maïs :

Marge=286222.1-31744=254478.1FC

III.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

Après la présentation et l'interprétation des résultats nous constatons :

III.3.1. unités de transformation du maïs

Que les unités de transformation du maïs s'approvisionnent en matières premières dans le territoire de Rutshuru dans le bassin de production de Rutshuru centre, à Tongo, à Kibirizi, à Nyanzale,... dans le territoire de Masisi, dans le bassin de production de Ngungu, de Karuba, de Matanda, elles s'approvisionnent aussi du maïs en provenance du territoire de Lubero dans les bassins de production de Bingi, Kipese, en suivant les périodes de récolte pour chaque province. Elles cherchent là où le maïs est produit en abondance. Mais c'est souvent en territoire de Rutshuru : là elles achètent le maïs directement auprès des producteurs qu'ils soient en gros, en demi-gros ou en détail : c'est le circuit court d'approvisionnent, quand le maïs commence à être rare, les transformateurs envoient les paysans originaires de territoires producteurs du maïs à la recherche de la matière première auprès de producteurs qui ont récolté tardivement. Là elles coopèrent avec des intermédiaires ; lorsqu'elles achètent le maïs aux marchés des villes telles les dépôts de Birere, de Gisenyi  là où le maïs a subit plusieurs opérations: c'est le circuit long d'approvisionnement.

Que les consommateurs de la farine simple et de semoule issus de la transformation du maïs sont les ménages, les commerçants, les ONGs ; et autres (qui sont surtout les groupes armés) : lorsqu'ils s'approvisionnent en farine chez les transformateurs : c'est aussi le circuit court d'approvisionnement, et lorsqu'ils achètent la farine auprès des commerçants grossistes ou détaillants : c'est le circuit long d'approvisionnement.

Que les unités de transformation contribuent au développement socio-économique de la ville de Goma car en produisant la farine, elles contribuent à l'alimentation de la population, elle donne de l'emploi à la jeunesse de la ville, ainsi elle réduit le taux de chômage, en payant les taxes et impôts, elles contribuent à augmenter les recettes de la ville et de la province,... Qu'après calculs des coûts d'investissement et les charges et les coûts de production de la farine de maïs, que la marge a été négative -328596.6 parce que les unités de transformation qui produisent de la farine simple n'investissent pas dans l'achat des matières premières car provenant des clients qui sont soit les ménages, soit les détaillants, dans l'achat de l'emballage, le transport,... Elles supportent d'autres charges telles que les taxes, prime du personnel,...

III.3.2. Les contraintes de la production de la farine de maïs

Les déterminants de la production de la farine de maïs sont d'ordre technique, financier, social, commercial :

- Les facteurs techniques : ils se rapportent au niveau des opérations de moulage faites lors de la production de la farine de maïs. En effet, les unités de transformation qui produisent de la farine simple ne font pas d'opérations telles séchage, triage, décorticage, à part celles de moulage et de tamisage, elles sont là pour moudre seulement les grains de maïs raison pour laquelle elles produisent la farine qui n'est pas tellement consommée par beaucoup de consommateurs car contenant des déchets qu'ils faut tamiser de nouveau, et abîmant de temps à temps les tamis de celles-ci car les grains contiennent souvent les feuilles, les cailloux, le sable. Les unités de transformation qui produisent la semoule de maïs, lors du décorticage peuvent exagérer au cours de cette opération en cherchant à produire la semoule de meilleure qualité mais en perdant la valeur nutritive de celle-ci.

- Les facteurs financiers : l'acquisition des matières premières en quantité suffisante et la disponibilité d'une main d'oeuvre régulière, le courant électrique, la disponibilité des matériels destinés à la production de la farine,... sont autant d'éléments qui exigent un niveau d'investissement important dans la production de la farine. De ce fait, les unités qui ne disposent pas des moyens financiers suffisant sont pénalisées par de faibles niveaux de rendement.

- Les facteurs sociaux : ils sont surtout liés à la présence régulière des groupes armés dans les territoires produisant le maïs. De ce fait, les transformateurs ont des difficultés d'aller chercher les matières premières dans le territoire de Rutshuru qui est occupé dans sa grande partie par la présence de M23 qui déstabilise la population productrice du maïs pendant sa période de récolte (juillet et Août).

- Les facteurs commerciaux : ils sont liés au manque de débouchés, certains qui doivent assurer un écoulement rapide de la farine de maïs et faire gagner aux transformateurs un prix plus rémunérateur. En effet, les commerçants surtout grossistes de semoule ont une attitude de piratage et de tricherie à l'égard de transformateurs ; d'autres quand les unités de transformation chôment par manque de matières premières s'approvisionnent en farine à provenance du Rwanda ce qui pas de n'encourage produire de quantités suffisantes.

III.3.3. Analyse structurelle du marché de distribution de la farine issue de la transformation du maïs :

Dans la distribution de la farine de maïs, l'organisation des échanges pour le transfert fait intervenir trois types d'intermédiaires actifs : les grossistes, les semi-grossistes et les détaillants. Les semi-grossistes jouent le rôle de détaillant selon le besoin du consommateur : lorsqu'ils vendent les sacs de 25kg de farine 1 par 1 aux ménages au même prix que les détaillants. Là on assiste donc à une intégration des activités où les semi-grossistes sur les lieux de vente deviennent les semi-grossistes intégrés : il s'agit là d'une organisation d'acteurs en un circuit intégré où chaque acteur peut réaliser l'activité de celui située en amont ou en aval de son activité. A part ce circuit, nous avons constaté que les commerçants surtout grossistes achètent directement la farine auprès de sociétés de transformation : c'est le circuit ultra court.

Des instruments de mesure utilisés dans la commercialisation varient en fonction de la capacité financière du consommateur. Ils sont généralement utilisés par les détaillants.

Sur le marché de distribution, les tracasseries du payement des taxes sont nombreuses

III.3.4. Analyse du comportement du marché :

Les stratégies des commerçants utilisées dans la distribution de la farine sont :

- Le préfinancement : elle est plus utilisée par les grossistes lors de la rareté de matières premières dans les unités de transformation. Il permet aux grossistes de disposer de la farine même quand elle devient rare sur le marché.

- L'usage de différentes unités de mesure : il est la coutume de détaillant de la farine de maïs. Il leurs permet de gagner beaucoup sur une quantité de farine vendue.

- Le stockage de la farine : les grossistes transformateurs emploient généralement cette méthode lors de l'abondance de la matière première afin de bénéficier des prix plus rémunérateurs.

- L'octroi des bonus pour les commerçants qui achètent de grandes quantités en leur accordant un surplus sur les quantités achetées suivant le nombre des sacs ou cartons achetés

III.3.5. Analyse de la performance du marché de distribution de la farine de maïs :

Cette analyse nous permet de voir l'efficacité économique de la distribution de la farine de maïs par l'analyse des marges. C'est ainsi que les marges des commerçants toutes catégories confondues ont des marges moyennes mensuelles positives qu'ils trouvent en fonction des stratégies qu'ils utilisent et des charges que les transformateurs supportent à leur faveur telles que le transport, le chargement et le déchargement lors de la distribution aux grossistes et aux semi-grossistes. Elles sont de 399000FC pour les grossistes et de254478.1FC pour les détaillants pour respectivement 3333.3kg et 1026.6kg en moyenne commercialisés par mois.

En somme, chaque catégorie de commerçants rentabilise son activité indirectement : la chaîne est rentable pour les commerçants avec des surprofits au niveau des grossistes et des détaillants. Mais économiquement elle ne l'est pas car les acteurs tels que les transformateurs sont perdants à cause des marges négatives.

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE LA MISE EN OEUVRE D'UNE POLITIQUE PERMETTANT A ACCROITRE LES REVENUS DES TRANSFORMATEURS ET COMMERÇANTS

Introduction 

Selon le dictionnaire, une stratégie est un art de combiner les opérations pour atteindre un objectif. Autrement dit c'est un ensemble des voies et moyens utilisés pour mener une action à fin d'atteindre un but.

Pour notre part ; nos enquêtés eux-mêmes connaissant leurs menaces opportunités, forces et faiblesses : durant la recherche ils ont proposé des stratégies pour accroitre les revenus des transformateurs et des commerçants relatives au développement des entreprises agricoles en partant des anciennes stratégies.

IV.1 ANCIENNES STRATEGIES

1. Le code des investissements

La loi n°004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements prévoit des conditions favorables de fonds et de forme pour être agrée à ce régime. A ce qui concerne le PME et PMI ça porte sur un montant minimum à l'équivalent de 10.000dollars et le maximum l'équivalent de 200.000 dollars USA, demande conforme aux formalités requise aux articles 5 et 6 qui transmet la demande aux ministres ayant le plan et finances dans leurs attribution pour approbation par arrêté interministériel. Ce code prévoit des avantages relevant du domaine de la douane, la parafiscalité et des exonérations.

2. La loi portant principes fondamentaux relatif à la transformation

Cette loi dispose à ses articles 72, 73, 74,75, 76,24 et 41 de régime de transformation des intrants agricoles importés.

· Exonération à la transformation des produits agricoles

· Exonération de superficie bâtie affectée exclusivement à l'exploitation agricole.

· Exemption d'impôt de tout matériel roulant affectés exclusivement à la transformation des produits agricole.

· Le bénéfice réalisé et profits de l'exploitant pendant la transformation des produits agricoles du type familial sont soumis à l'impôt sur le revenu aux taux de 20%.

IV.2. NOUVELLES STRATEGIES

Ces nouvelles stratégies visent la fixation des anciennes stratégies arrêtées par le pouvoir public (administration public) et un plaidoyer auprès des gouvernements pour assoir une politique effective de la protection des entreprises de transformations agricoles internes naissantes.

1. Vulgariser le code des investissements aux transformateurs.

Cette vulgarisation doit se conformer à la décentralisation. D'où au niveau de chaque province, commune, il faut l'installation de l'agence nationale, de promotion de l'investissement qui pourra s'approcher de la communauté des transformateurs. Cette stratégie concernera la mise en oeuvre d'une politique permettant la croissance de revenus des transformateurs et commerçants.

2. Mettre en place une politique fiscale incitative destinée à améliorer le climat des affaires de commerce et de transformation:

De cette politique, il faut entendre l'instauration d'un tarif de transformation particulier à la production interne avec un taux de compétitivité de l'industrie locale vis-à-vis du marché international. Cette reforme au niveau de la fiscalité doit permettre à l'assujetti de supporter une taxe unique avec déductibilité d'autres charges fiscales supportées en amont.

3. Mettre en place une brigade de transformateurs chargés de contrôler toutes les entrées des produits internes.

Cette brigade aura comme mission principale, la persuasion des sommes d'argent perçu sur la transformation en vu de décourager la pratique de vol et protéger la production interne dans la transformation.

IV.3. PRESENTATION DE LA MATRICE MOFF

Plusieurs facteurs peuvent influencer la matérialisation des stratégies ci- haut énumérées. Ces facteurs sont traduits en menaces, opportunités, forces et faiblesses. La technique ci-après nous permettra de faire une double analyse dans les unités de transformation.

L'analyse des unités de transformation se consacre à l'identification physique des forces et faiblesse de différentes activités et de l'entreprise tandis que l'analyse externe se base sur les opportunités et les menaces qui font obstacle à l'entreprise.

Rappelons qu'une force est une caractéristique interne qui contribue substantiellement à la mission de l'unité de transformation dans l'organisation.

Une faiblesse une caractéristique interne qui influe négativement et substantiellement au mauvais fonctionnement de l'unité de transformation de l'organisation.

Une opportunité est un fait, une réalité externe à l'organisation qui peut être utilisée pour apporter une solution substantielle à la mission de l'organisation.

Une menace est un fait externe qui peut influencer négativement et substantiellement les performances de l'organisation.

L'application de la matrice sur la transformation et la commercialisation dans les unités de transformation nous donne les résultats suivants :

MENACES

OPPORTUNITES

· L'insécurité dans les milieux ruraux qui affecte la ville.

· Multiples services d'impôts et taxes sur l'entreprise de transformation et celle commerciale

· La corruption et la mauvaise gouvernance.

· Concurrence locale et étrangère

· Mesures de protection de la production locale inexistantes

· Création des entrepôts de semoule et matière première

· Relance du secteur agricole par le gouvernement.

· Disponibilité des transformateurs, investisseurs nationaux et étrangers capables d'investir dans le domaine de PME et PMI.

· Présence d'une main d'oeuvre suffisante.

· Présence de la matière première.

· Présence des emballages, de décortiqueuses,

· Disponibilité de semence

FAIBLESSES

FORCES

· Le non vulgarisation des produits de transformation.

· Difficulté de la prise de décision par le Gouvernement et l'éducation de ses membres pour un développement durable dans l'analyse de commercialisation et transformation de produit agro alimentaire.

· La léthargie du gouvernement dans l'exécution des décisions prise dans son programme de développement.

· Difficulté de commercialisation de semoule produite localement

· Existence d'un budget national alloué au ministère de l'agriculture, PME, PMI

· Loi portant principes fondamental relatif à l'agriculture et à la commercialisation et transformation de matière première.

· Le code des investissements à tarif de transformation et commercialisation de matière première.

· Présence de l'agence nationale des projets des investissements en matière de commercialisation et transformation.

· Présences des partenaires nationaux et internationaux tel que la Banque Mondiale pour le développement.

· Feuille de route du ministère de l'agriculture et développement rural ; PME et PMI.

· Mise en place du bureau de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

La lecture de cette matrice se résume en quatre stratégies :

v Saisir les opportunités en éliminant les faiblesses et en utilisant les forces ;

v Réduire une menace en utilisant les forces et en éliminant les faiblesses ;

v Utiliser une force pour saisir les opportunités et réduire les menaces ;

v Eliminer une faiblesse pour saisir une opportunité réduire les menace.

Nous pensons que toutes ces stratégies prises en compte permettront l'éclosion d'un développement industriel dans le domaine agricole gage d'un véritable progrès économique.

CONCLUSION GENERALE

La présente étude sur l'analyse des circuits d'approvisionnement des unités de transformation de maïs à ville de Goma a pour but de connaître les circuits commerciaux qui interviennent en distribution des différents produits finis.

Les résultats sont quelques peu impressionnant au regard du contenu des chapitres qui constituent notre travail à savoir : la Monographie du milieu d'étude, le cadre conceptuel et théorique du travail, la présentation et l'interprétation des résultats de l'enquête, la proposition des stratégies.

Le premier chapitre (présentation du milieu d'étude) se voulait une présentation de la Ville de Goma : sa Végétation, son climat, sa population, son aspect Administratif, son économie, ...donc ses aspects économiques et sociaux.

Le deuxième chapitre se voulait une présentation conceptuelle et théorique des circuits commerciaux(les unités de transformation du Maïs) en considérant les circuits d'approvisionnement des matières premières et les circuits de distribution des produits finis issus de la transformation du maïs comme marchés d'approvisionnement et de distribution.

Nous avons distingué les acteurs dans les dits circuits commerciaux, tels que les grossistes, les détaillants, les par-colis, les transformateurs.

Les unités de transformation du maïs : ici, nous avons souligné la transformation traditionnelle du maïs et la transformation moderne du maïs en les différenciant du point de vue des produits finis et nous avons parlé de quelques utilisations culinaires de la farine du maïs.

Le maïs, nous avons parlé de la culture, du but de la culture, son rendement, sa production.

Le troisième chapitre a été consacré à la présentation et à l'interprétation des résultats de l'enquête appuyée par le questionnaire, nous avons utilisé l'échantillon pris au hasard à deux niveaux. Le premier niveau a été consacré au choix et nombre d'unités de transformation : Nous avons choisi les unités de transformation qui produisent de la farine simple et celles qui produisent la semoule et nous avons enquêté 20 unités de transformation. Le deuxième niveau a été consacré au nombre et choix de commerçants. Nous avons pris 120 commerçants parmi lesquels 20 grossistes, 40 semi-grossistes et 60 détaillants ; dans le but de généraliser les résultats à l'ensemble. Pour analyser la rentabilité de la production et de la commercialisation de la farine de maïs, nous avons calculé les coûts de la production et de commercialisation pour trouver les marges.

Dans ce chapitre, il a été question de vérifier aussi les hypothèses émises au sein de ce travail.

Les hypothèses émises au sein de cette investigation ont été confirmées car :

- En cherchant, dans nos enquêtes, les lieux où les unités de transformation s'approvisionnent en maïs, nous avons constaté qu'elles s'approvisionnent dans les marchés des villages, des territoires de Rutshuru, de Masisi, de Lubero, dans les marchés de la ville de Goma, de Gisenyi ; ainsi, l'hypothèse selon laquelle les fournisseurs du maïs en matières premières seraient les territoires, les villes et/ ou les localités de la province du Nord- Kivu et des pays voisins de la RDC est confirmée.

- Celle qui stipule que les unités de transformation du maïs contribuent au développement socio-économique de Goma est aussi confirmée car elles contribuent à augmenter les revenus de la population qui commercialise la farine de maïs, elles gonflent la caisse du trésor public en payant les taxes et les impôts, en assurant une bonne alimentation à la population,

- Celle qui stipule que les consommateurs des produits finis issus de la transformation du maïs seraient la population de Goma et celles des autres provinces de la RDC et qu'il serait probable qu'elles répondent aux besoins de celle-ci : est confirmée car de part nos enquêtes, les consommateurs de la farine et de semoule de maïs sont les ménages, les commerçants de la ville de Goma et ceux venant de Bukavu, les organismes, et les unités de transformation répondent aux besoins de celle-ci.

Le quatrième chapitre enfin se voulait des propositions des stratégies : la stratégie de la mise en oeuvre d'une politique permettant à accroitre les revenus des transformateurs et des commerçants de la farine de maïs a été proposée vu les difficultés auxquelles ces derniers se heurtent.

Sans pour autant prétendre être exhaustif, ce travail ne constitue qu'une maille d'un ensemble des thèmes susceptibles d'être développés.

Ainsi, la voie reste ouverte à tout chercheur soucieux de connaître les circuits commerciaux en approvisionnement de la matière première et en distribution des produits finis issus de toute transformation.

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrages

1. TAORE Alfred, KOUASSI Bernard, SIRPRE Gnandorman, Transformation et consommation des denrées alimentaires en Afrique Centrale, de l'Ouest, Burkinafaso, Côte d'Ivoire, Ghana, Karthala, Paris 2008.

2. RAEMAEKERS H. Romain, Agriculture en Afrique Tropicale, Direction Générale de la Coopération Internationale, Ministère des Affaires Etrangères, du Commerce Extérieur et de la Coopération Internationale, Bruxelles, 2003.

3. THUILLER Claire, Département des systèmes agro-alimentaires et ruraux, CIRAD, Montpellier, 1991

4. MAYBELLINE Escalante -HOOPEN Ten et MAïGA Abdou, Production et transformation du maïs, Cameroun, 2006.

5. PINTO R. et GRAWITZ M., Méthodes et sciences sociales, 4ème édition, DALLOZ, Paris, 1971

6. VIAU, Agriculture dans l'économie, initiation économique, édition ouvrières, Paris, 1969, pp326  

7. GOOSENS F., MINTEN B. et TOLLENS E, Commercialisation et distribution urbaine des vivres, Kinshasa, 2003.

8. NAGO C. Mathurin, D. HOUNHOUIGAN Joseph, Transformation artisanale du maïs au Bénin : aspects technologiques et socio-économique, Université Nationale du Bénin, Facultés des Sciences Agronomiques, Cotonou, 2006

9. B BASSOLET, organisation et l'efficacité du marché céréalier au Burkina-Faso, 2002, Pp 42

10. Ministère de la coopération, Mémento de l'agronome, 4ème édition, collection « techniques rurales en Afrique », CIRAD, Paris, 2002.

2. Dictionnaires

1. ALQUIER Claude, Dictionnaire encyclopédique économique et sociale, 2ème édition, Économica, Paris, 1990

2. Petit Larousse Illustré

3. Mémoires

1. BADJARE, Contribution de l'organisation des circuits de commercialisation de la tomate, Mémoire d'Agronome, Togo, 2004

2. KODJO AGBEGNIDO, Organisation des circuits de distribution du riz local au Togo : cas de la vallée de Zio, Mémoire publié à l'Université de Lomé

4. Notes des cours

1. SAMLABA, Notes du cours de commercialisation des produits Agricoles, ESA Lomé Togo

2. SUMBU Eric, Notes du cours Technologies Agro-alimentaires, L1 Planification Régionale et Nationale, ISDR/GL 2010-2011

3. MUZAMA Cyrille, Notes du cours de Phytotechnie spéciale, L1, ISDR/GL, 2010-2011

5. Revues et journaux

1. De la crise vers une croissance durable (STAREC-Composante 3), profil économique (1Oans en perspective, 2000-2009), « Nord- Kivu » Terre d'excellence de l'Agro-alimentaire

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

RESUME iii

LISTE DES ABREVIATIONS vi

INTRODUCTION GENERALE 1

O .1 ETAT DE LA QUESTION 1

0.2 PROBLLEMATIQUE 2

0.3. HYPOTHESE 4

0.4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 4

0.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 5

0.5.1. Objectif général 5

0 .5.2. Objectifs spécifiques 5

0.6. METHODES ET TECHNIQUES 6

0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE 8

0.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 8

0.9. DIFFICULTES RENCONTREES 8

CHAPITRE PREMIER : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 9

I.1. Historique 9

I.2. Aspects Géographiques 9

I.2.1. Situation Géographique 9

I.2.2. Le relief et climat 10

I.2.3. Sol et le sous sol 10

I.2.4. Végétation 10

I.2.5. L'hydrographie 10

I.3. Aspects politico- Administratifs 11

I.4. Aspects Démographiques 11

SUSBDIVISION ADMINISTRATIVE 13

POPULATION CONGOLAISE 13

POPULATION ETRANGERE NON REFUGIEE 13

POPULATION ENTRANGERE REFUGIEE 13

POPULATION TOTALE 13

I.5. Aspects socio culturel 14

I.5.1. Aspect social 14

I.1.6. Aspects Economiques 15

I.6.2. L'élevage 15

I.6.3. La pêche 16

I.6.4. Le commerce 16

I.6.6. Tourisme 17

I.6.7. Hôtellerie 17

I.6.8. La Communication 17

I.1.7. Les Différents secteurs de Production 19

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE DU TRAVAIL 20

II.1 CADRE CONCEPTUEL 20

II.2. CADRE THEORIQUE 20

II.2.2 La transformation du maïs 29

II.2.3. culture du maïs 34

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION ET DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 39

III.1. PRESENTATION DE L'ENQUETE 39

III.1.1 Objectifs de l'enquête 39

III.1.2. Outils de récolte des données 39

III.2. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 40

III.2.1 Caractéristiques socio-économiques des enquêtés 41

III.2.1. PRODUCTION DE LA FARINE DE MAÏS 42

III.2.2. RENTABILITE DE LA PRODUCTION DE LA FARINE DU MAÏS 48

III.2.2. COMMERCALISATION DE LA FARINE DE MAÏS 50

III.2.2.1. AVIS DES COMMERCANTS DE LA FARINE DE MAÏS 50

III.2.2.2. Rentabilité de la commercialisation de la farine de maïs 55

III.3. DISCUSSION DES RESULTATS DE L'ENQUETE 58

III.3.1. unités de transformation du maïs 58

III.3.2. Les contraintes de la production de la farine de maïs 59

III.3.3. Analyse structurelle du marché de distribution de la farine issue de la transformation du maïs : 60

III.3.4. Analyse du comportement du marché : 61

III.3.5. Analyse de la performance du marché de distribution de la farine de maïs : 61

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE LA MISE EN OEUVRE D'UNE POLITIQUE PERMETTANT A ACCROITRE LES REVENUS DES TRANSFORMATEURS ET COMMERÇANTS 63

Introduction 63

IV.1 ANCIENNES STRATEGIES 63

IV.2. NOUVELLES STRATEGIES 64

IV.3. PRESENTATION DE LA MATRICE MOFF 64

CONCLUSION GENERALE 68

BIBLIOGRAPHIE 71

1. Ouvrages 71

2. Dictionnaires 72

3. Mémoires 72

4. Notes des cours 72

5. Revues et journaux 72

TABLE DES MATIERES 73

ANNEXE I : Charges et coûts de la production de la farine de maïs  / par mois

Achat des matières premières par mois

Coûts(en FC)

Quantité produite en kg

fréquence

pourcentage

1

-

27000KG

16

80

2

1728000

36000KG

1

5

3

1260000

42000KG

1

5

4

1440000

48000KG

1

5

5

1800000

600OOKG

1

5

TOTAL

6228000

213000

20

100


Transport, chargement et déchargement(en approvisionnement en matières premières et en distribution des produits finis)

Coûts en FC

Quantité produite en kg

fréquence

pourcentage

1

-

27000KG

16

80

2

504000

36000KG

1

5

3

762000

42000KG

1

5

4

110400

48000KG

1

5

5

120000

600OOKG

1

5

TOTAL

1496400

213000

20

100

Entretien des matériels

coûts

fréquence

pourcentage

1

18000

16

80

2

45000

1

5

3

90000

1

5

4

135000

1

5

5

120000

1

5

TOTAL

408000

20

100

Coût de l'emballage

Coûts

Quantité emballée en kg

fréquence

pourcentage

1

-

27000KG

16

80

2

233280

36000KG

1

5

3

272160

42000KG

1

5

4

259200

48000KG

1

5

5

324000

600OOKG

1

5

TOTAL

1088640

213000

20

100

Prime du personnel

Prime

fréquences

pourcentage

1

27000

16

80

2

36000

1

5

3

45000

1

5

4

63000

1

5

5

67500

1

5

TOTAL

238000

20

100

Taxes et autres charges

Coûts

fréquences

pourcentage

1

9000

16

80

2

22500

1

5

3

27000

1

5

4

45000

1

5

5

45000

1

5

TOTAL

148500

20

100

ANNEXE II : Charges et coûts de la commercialisation de la farine de maïs, coût de stockage des grossistes de la semoule de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

1620000

2000

12

60

2

1800000

3000

5

25

3

2250000

5000

3

15

TOTAL

5670000

10000

20

100

MOYENNE

1890000

3333.3

6.6

33.3

Coût des taxes des grossistes de semoule de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

225000

2000

12

60

2

180000

3000

5

25

3

270000

5000

3

15

TOTAL

675000

10000

20

100

MOYENNE

225000

3333.3

6.6

33.3

Coûts : Prime du personnel et autres charges

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

27000

2000

12

60

2

45000

3000

5

25

3

54000

5000

3

15

TOTAL

126000

10000

20

100

MOYENNE

42000

3333.3

6.6

33.3

Coûts moyen d'achat de grossistes de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

1296000

2000

12

60

2

2052000

3000

5

25

3

4140000

5000

3

15

TOTAL

7488000

10000

20

100

MOYENNE

2496000

3333.3

6.6

33.3

Coûts moyen d'achat de détaillants de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

45000

700

25

41.6

2

60000

980

23

38.3

3

1058400

1400

12

20

TOTAL

1163400

3080

60

100

MOYENNE

3490200

1026.6

20

33.3

Coût moyen de transport par mois de détaillants de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

16800

700

25

41.6

2

18200

980

23

38.3

3

11200

1400

12

20

TOTAL

46200

3080

60

100

MOYENNE

15400

1026.6

20

33.3

Coût moyen par mois de l'emballage des détaillants de la farine de maïs

Coûts(en FC)

Quantités commercialisées en KG

fréquence

%

1

9000

700

25

41.6

2

10400

980

23

38.3

3

18000

1400

12

20

TOTAL

37400

3080

60

100

MOYENNE

12466.6

1026.6

20

33.3

Coût moyen par mois des taxes et autres charges des détaillants

Coûts taxes(en FC)

fréquence

%

1

3000

25

41.6

2

2600

23

38.3

3

6000

12

20

TOTAL

11600

60

100

MOYENNE

3866.6

20

33.3

ANNEXE III : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Questions destinées aux transformateurs de maïs

Identité de l'unité de transformation

Date de création :

Num d'ordre :

Nom de l'unité de transformation :

Avenue :

Quartier/commune :

Questions proprement dites :

1 .Depuis quand vous exercez l'activité de transformation de maïs ?

2. A. Quels sont vos fournisseurs des matières premières (maïs) que vous transformer ?

a. les producteurs

b. le marché du village (à préciser)............................................................................

c. le marché de la ville (à préciser) ............................................................................

d. Autre part (à préciser)...............................................................................................

B. Quels sont les différents acteurs que vous rencontrez dans les marchés de fournitures de vos matières premières ?

a. les détaillants

b. les grossistes

c. les par- colis

d. les semis- grossistes

3. Après transformation, quels sont les consommateurs de vos produits finis ?

a. les ménages

b.les commerçants (grossistes ou détaillants de la ville)

c.les organismes

d. Autres (à préciser)

4. Quels sont les produits que vous obtenez après transformation de maïs?

a. farine de maïs

b. semoule de maïs

c. huile

d. Autres (à préciser)

5. Quelle quantité produisez- vous après transformation par jour et /ou par mois

Produit

Quantité produite par jour en kg et/ou en t

Quantité produite par mois en kg et/ou en t

Farine de maïs

 
 

Semoule de maïs

 
 

Huile végétal

 
 

Autres

 
 
 
 
 

6. Quelles sont les opérations que vous réalisées au cours de la transformation du maïs pour obtenir tel ou tel autre produit ? et combien chaque opération vous coûte ?

Opérations

Coûts

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

7. A quel prix rendez-vous vos produits finis après y avoir incorporé tous les coûts de transformation ?

Produit

Unité de mesure

Prix( en Fc ou en dollars)

Farine de maïs

 
 

Semoule de maïs

 
 

Huile végétal

 
 

Autres

 
 
 
 
 

8. N'a-t-il pas des concurrents étrangers qui transforment le maïs et qui peuvent entrainer la non consommation locale de votre produit fini ?

9. Quelles sont les difficultés ou problèmes liés à la transformation du maïs ?

10. Votre unité de transformation contribue-t-elle au développement socio-économique de la ville de Goma ? Si oui comment ?, si non pourquoi ?

11. Quelles sont les charges supportez-vous face aux consommateurs quand ils viennent s'approvisionner chez vous ?

Charges

Coûts

Chargement

 

Déchargement

 

Taxes

 

Transport

 

Autres

 

Questions destinées aux commerçants

Identité du commerçant

Nom et Prénom :...........................................................................

Age.........

Sexe : M F

Situation matrimoniale : marié célibataire veuf (ve) divorcé

Niveau d `étude :

1. Sans étude 2. Primaire 3. Secondaire 4 .universitaire

Questions de l'enquêté

1. Depuis quand exercez vous ce commerce de ce produit fini issu de la transformation du mais ?

2. Quels sont vos lieux d'approvisionnement des produits vos finis ?

a. Chez les transformateurs

b. Au marché (à préciser).....................................................................................................................

c. Dans des boutiques

d. Autres (à préciser) ...........................................................................................................................

3. A qui vendez- vous les produits ?

a. Aux ménages

b. Autres

4. Evolution du prix d'achat et de vente

Produit

Prix d'achat

Prix de vente

période

Quantité

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

5. Quelles sont vos unités de mesure pour la vente de vos produits

6. Quels sont les problèmes liés à la commercialisation des vos produits ?

7. Obtenez- vous des crédits auprès des transformateurs ?

a. oui b. non

Si oui, quand, combien et comment les remboursez ? Et comment les transformateurs recouvrent-ils auprès de vous?

8 .Quelles sont les charges que vous supportez au cours de la commercialisation de la farine de maïs ?

a) Transport

b) Chargement et déchargement

c) Taxes

d) Autres






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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus