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Transfert de technologie et croissance économique: une estimation en panel au sein de l'UEMOA

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par Yawo Agbenyégan ADEDZE-DOGLAN
Université de Lomé - Master de recherche 2012
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE LOME REPUBLIQUE TOGOLAISE

Faculté des Sciences Economiques et de Gestion Travail-Liberté-Patrie

Département d'Economie Ministère de l'Enseignement Supérieur

Master Recherche et de La Recherche Scientifique

SPECIALITE : ECONOMIE INTERNATIONNALE
PROMOTION : 2009-2011 (Première promotion)
MEMOIRE EN VUE DE L'OBTENTION D'UN MASTER DE

RECHERCHE

TRANSFERT DE TECHNOLOGIE ET CROISSANCE
ECONOMIQUE : UNE ESTIMATION EN PANEL AU SEIN
DE L'UEMOA

Réalisé par : Sous La Direction de :

ADEDZE-DOGLAN Akoeté Ega AGBODJI

Yawo Agbenyégan Professeur Agrégé ès Sciences Economiques

JURY :

Professeur Kako NUBUKPO : Président du jury
Professeur Akoété Ega AGBODJI
Docteur Koffi SODOKIN

Soutenu le 27 juin 2012

DEDICACES

Je dédie ce document :

A ma mère Vivor Amivi Collette : Pour tout l'amour et le soutient qu'elle m'a apporté durant tout mon cursus universitaire ;

A mon père ADEDZE-DOGLAN K. Basile : pour tout le soutient moral et financier qu'il m'a toujours apporté dans la réalisation de tous mes projets ;

A mes frères et soeurs pour leur soutien moral et leur amour fraternel ; A tous mes amis, collaborateurs et collègues de Master.

 

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

REMERCIEMENTS

Nous ne serons jamais arrivés à ce niveau sans l'appui de certaines personnes qui nous ont soutenues de près ou de loin durant notre formation et dans la réalisation de ce mémoire. A ces personnes, nous tenons à adresser nos vifs remerciements et notre profonde gratitude .Il s'agit en l'occurrence de:

· Le professeur AGBODJI Ega Damien, Chef du Département des Sciences Economiques et Responsable Scientifique Master Professionnel, qui malgré ses multiples occupations, a pu nous consacré son temps pour nous aider à la réalisation de ce document· ;

· Le professeur Nadédjo BIGOU-LARE, Doyen de la FASEG de l'Université de Lomé ;

· Le Docteur Messan Nourdine ANANI, Premier vice doyen de la FASEG de l'Université de Lomé qui malgré ses multiples responsabilités n'a cessé de nous soutenir durant tout le processus académique avec sa rigueur et son sens du travail bien fait ;

· Le Professeur GOGUE Aimé, Responsable Scientifique Master Recherche ;

· Le Professeur Kako NUBUKPO

· Le Docteur Koffi SODOKIN, Directeur de CERFEG pour ses multiples conseils et apports ;

· Tous les professeurs qui interviennent au Master économie ;

· Tout le corps professoral de l'Université de Kara qui m'a assisté durant mes études à l'Université de Kara ;

· Tout le collège de doctorants en économie à l'Université de Lomé, principalement Monsieur KOREM Ayira ;

· le Docteur Kwawo Assan JOHNSON Doyen de la FASEG de l'université de Kara

Table des matières

DEDICACES II

REMERCIEMENT III

LISTE DES GRAPHIQUES V

LISTE DES TABLEAUX V

RESUME VII

INTRODUCTION GENERALE 1

PREMIERE PARTIE : 7

LES DETERMINANTS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 7

CHAPITRE I : SITUATION MACROECONOMIQUE DE L'UEMOA. 8

1.1. Tendances de la croissance économique au sein de l'UEMOA 9

1.2. Les déterminants de la croissance économique au sein de l'UEMOA 11

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE 26

2.1. Revue théorique sur la croissance et le transfert de technologie 26

2.2. Revue empirique sur la croissance économique et le transfert de technologie 33

DEUXIEME PARTIE : ESTIMATIONS EN PANELS ET INTERPRETATIONS 39
CHAPITRE 1 : MODELISATION EN PANELS ET PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

40

1.1. Cadre d'analyse et le modèle 41

1.2. Présentation des variables et méthodologie 43

CHAPITRE 2 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS 53

2.1. Résultats des tests préliminaires 53

2.2. Résultats de l'estimation des modèles et interprétation. 55

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 63

BIBLIOGRAPHIE 65

ANNEXE VI

 

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1: Taux de croissance moyen du PIB par habitants dans quelque zones dans le monde entre 2000 et 2010 9
Graphique 2: Evolution de l'exportation dans les pays de l'UEMOA entre 1995-2010 en

million de dollars américain parité 2005 14
Graphique 3: Tendance de l'exportation et du PIB réel de l'UEMOA entre 1995 et 2009 en

dollars américain parité 2005. 14
Graphique 4: Evolution moyen par période des IDE dans les pays de l'UEMOA en dollar

USA PPA 2005 16
Graphique 5: Tendance comparée des IDE et du PIB réel dans l'UEMOA en dollar USA PPA

2005. 17
Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB réel en million de dollars US parité

2005 20

Graphique 7: Les dépenses en R&D des dix premiers pays investisseurs en R&D VII

Graphique 8: Evolution du PIB et des importations VII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Evolution moyenne de la part des exportions de quelques zones dans le total

mondial 13

Tableau 2Part des importations de l'UEMOA dans le total mondial de 1950 à 2010 15

Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la main d'oeuvre de l'UEMOA 19

Tableau 4 : Estimation du modèle 1 56

Tableau 5: Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 1 56

Tableau 6 : Résultats des tests de validations des estimations en GMM 59

Tableau 7 : Résultats de l'estimation du modèle 2 60

Tableau 8 : Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 2 60

Tableau 9: Résultats de l'étude de stationnarité VI

 

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

LISTE DES ABREVIATIONS

ASS : Afrique Subsaharienne

BAD : Banque Africaine de Développement

BOAD : Banque d'Afrique de l'Ouest pour le Développement

CEMAC : Communauté Economique Monétaire de l'Afrique de l'Central CNUCED : Conférence des Nations Unis pour le Commerce et le Développement

FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine FMI : Fonds Monétaire International

FMN : Firmes Multinationales

FBCF : Formation Brute de Capital Fixe

GMM : Méthode Général des Moments

IDE : Investissement Direct Etranger

MCO : Moindre Carré Ordinaire

OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMPI : Organisation Mondiale de la Protection Intellectuelle ONU : Organisation des Nations Unies

ONUDI : Organisation des Nations Unis pour le Développement Industriel PED : Pays En Développement

PER : Programme Economique Régional

PIC : Politique Industrielle Commune

PGF : Productivité Globale des Facteurs

PIB : Produit Intérieur Brut

PME : Petites et Moyennes Entreprises

PMI : Petites et Moyennes Entreprises Industrielles R&D : Recherche et Développement

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain UMOA : Union Monétaire Ouest Africain

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

RESUME

Notre étude a pour objectif de déterminer l'effet externe de la technologie étrangère ou des spillovers en R&D internationaux sur la croissance de court et long terme des pays de l'UEMOA.

Pour ce faire, nous avons utilisé un modèle à effet fixe pour étudier les effets de court terme et un modèle en panel dynamique pour capter les effets de long terme. Les résultats du premier modèle confirment les résultats de Coe et helpman(1995) : les transferts internationaux de technologies ont un effet positif sur la croissance économique des pays de l'union, mais faiblement. L'estimation du second modèle confirme le même effet mais, à un niveau plus faible.

Nous expliquons cette faiblesse par la qualité de mains d'oeuvre et l'absence de mesures d'accompagnements.

Mots clés : Transfert de technologie, croissance, panel dynamique.

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance economique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

INTRODUCTION GENERALE

Tout pays, qu'il soit pauvre ou riche, poursuit un but principal : améliorer sa croissance économique. Diverses mesures sont prises pour y parvenir ; dans un environnement qui est marqué par la mondialisation avec tous ses aspects.

En effet, la globalisation avec à l'appui, l'ouverture des marchés nationaux conduit à l'élargissement du marché mondial et à l'augmentation de la concurrence entre les entreprises. Pour émerger dans ce monde hostile, les entreprises se doivent d'être compétitives à travers leurs efficacités qui passent aussi bien par les innovations technologiques que par le développement de nouveaux produits et l'amélioration de la productivité des facteurs. C'est donc pour rechercher de meilleures conditions économiques et rendre leurs économies plus compétitives que les pays de l'UMOA (Union Monétaires Ouest Africain) ont formé l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africain) en 1994.

La croissance économique désigne une augmentation soutenue et durable sur une ou plusieurs périodes, en générale l'année, d'une mesure synthétique de l'économie qui peut être le PIB ou le PIB par habitants. Garello et Naudet (1991), précisent dans leurs termes que : «La croissance économique se caractérise par une augmentation durable de la production et des principales grandeurs économique, comme le Produit Intérieur Brut (PIB)».

Il est démontré que plus de 60% du taux de croissance du PIB par tête sont imputables à la différence de productivité Coe et Helpman (1995). L'efficacité de l'appareil productif devient donc très importante, voire déterminante pour la croissance économique. Ce rôle est notamment démontré par les modèles théoriques standards de la croissance comme celui de la croissance exogène de Solow (1957), le modèle de Lucas (1988), le modèle de P. Römer (1986,1990), qui introduisent la notion de progrès technique dans la fonction de production. Selon ces auteurs, l'amélioration de la productivité passe par le progrès technique à travers les recherches et développements <<le Learning by doing>>.

La recherche économique a montré que l'accumulation de capital physique et humain ne peut expliquer que partiellement les différences de niveau de revenu entre pays

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

(Easterly et Levine, 2001 ; Prescott, 1988)1. La façon la plus classique de mesurer le niveau de technologie d'un pays consiste à s'en rapporter soit à sa productivité, soit au coût unitaire. Le rythme du changement technologique n'est pas déterminé seulement par l'innovation intérieure, il l'est aussi par la diffusion internationale de la technologie. Cette diffusion devient d'autant plus importante dans l'optique du développement économique.

Le progrès technique vient sous forme d'innovations nouvelles initiées au sein de l'entreprise ou sous forme de transferts de technologies ou encore d'externalités en recherche et développement venant de l'extérieur. Les transferts de technologies deviennent par là très importants pour les pays sous-développés qui sont en manque de moyens d'investissements dans les recherches et développements.

Le transfert de technologie est généralement défini par : le « Procédé par lequel la science et la technologie sont diffusées à travers l'activité humaine selon les composantes horizontales et verticales ». Les divers canaux de transmissions internationales de technologies sont : le commerce international2, l'investissement étranger direct (IDE), la co-entreprise, le franchisage, les achats de licences et brevets.

L'UEMOA est une union douanière et monétaire regroupant les Républiques du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte-d'Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Les huit pays membres de l'UEMOA ont une population totale de plus de 95 millions d'habitants et comptent en leur sein nombre des pays les plus pauvres du monde. 74 % de la population de la région vit de moins de 2 dollar par jour, et tous les pays de la région se classent parmi les 12 % de pays occupant le bas du tableau dans l'indice de développement humain3.

En effet, l'UEMOA, est venue en remplacement de l'UMOA qui a connu des échecs dans l'accomplissement de ses objectifs, pour renforcer l'intégration économique entre les Etats membres afin de promouvoir les échanges entre ces pays et favoriser leurs convergences économiques.

1

Information tirée du document de l'OMC sur le commerce et le transfert de technologie code WT/WGTI/W/136, 2 avril 2002.

2

Car, la technologie est incorporée au produit à travers les dessins techniques. Donc, leurs importations ou exportations conduisent à un transfert de technologies.

3

Les informations proviennent de la<< note par pays sur le programme de technologie>> , UEMOA , Juin 2011

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

Les échecs de l'UMOA peuvent être imputés d'une part aux protectionnismes accrus que les pays membres ont continués par appliquer et aux crises financières des années 70 ; Suivis par ailleurs des divergences politiques entre les pays occasionnées par l'intervention des institutions de Brettons Wood à travers le programme d'ajustement structurel (PAS) à partir des années 80. L'UEMOA est créée dans le but d'améliorer la croissance des pays de l'union. Depuis sa création le 10 janvier 1994 jusqu'aujourd'hui, quel est son bilan à miparcours.

L'UEMOA a procédé au lancement de la Politique Industrielle Commune (PIC) en 1999, dont les programmes sont : la mise à niveau des entreprises et de leurs environnements, la promotion des réseaux d'informations, la promotion des investissements et des exportations, le développement de PME-PMI, le renforcement de la concentration au niveau régional, le développement des structures et des programmes de promotion de la qualité. Tous ces programmes doivent concourir pour rendre l'industrie de la sous région plus compétitive. Mais depuis, le secteur industriel dominé par les industries manufacturières, demeure à l'état embryonnaire avec une utilisation de moins de 50% de ses capacités ; les innovations sont très lentes ou inexistante à cause de la faiblesse de la recherche qui souffre d'une insuffisance de moyens financiers et physiques. Ce qui fait qu'à ce jour d'aujourd'hui, les objectifs fixés ne sont pas en partie atteints.

La croissance économique moyenne de la zone UEMOA durant ces dernières décennies tourne autour de 3,5%4, avec des fluctuations, loin des 7% qui constituent l'objectif à atteindre pour irradier la pauvreté en 2015. Mais on note une nette amélioration dans certain pays pris individuellement qui n'ont pas connu ni une crise politique, ni une catastrophe naturelle depuis la création de l'UEMOA. Les pays de l'union, sont essentiellement des producteurs de produits primaires, c'est-à-dire des exportateurs de matières premières et de produits agricoles.

En effet, la faiblesse de ses économies comme celles des pays africains en général ne leur permet pas d'engager des dépenses en recherche et développement5 ; ce qui fait que la quasi totalité de la technologie qu'ils utilisent provient de l'extérieur sous forme de

4 En référence aux données du CNUCED

5

A titre d'exemple, aucun pays africain ne figure dans le top dix des pays investisseurs en R&D comme le montre le graphique7 de l'annexe1

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

transferts de technologies internationales à travers les importations et les IDE principalement.

Le commerce international demeure le principal canal de transmission internationale de technologie à travers les produits à haute technicité. La part des articles manufacturés dans le total des importations de l'UEMOA est passée de 56% durant la période 1995-2000 à 55% entre 2000-2005 et 51,4% entre 2005-20106. Ces chiffre montrent que les produits manufacturés sont restés les principaux produits d'importations mêmes s'ils ont enregistré une baisse sensible durant ces différentes périodes en faveur des produits de base qui sont passés de 42% entre 1995-2000 à 44% entre 2000-2005 et 47,8% entre 2005-20107.

Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) ont montré que les IDE impliquent un transfert de technologie. En effet, les IDE n'impliquent pas uniquement un apport de capital ; elle implique également : le transfert d'une technologie dont la FMN qui s'implante par exemple à la maitrise ou le monopole, un transfert de mains d'oeuvres qualifiées et des techniques organisationnelles. Ces transferts sont supposés donner un coup de pousse à la productivité du pays d'accueil.

De manière générale, la maitrise de la technologie est très importante dans la détermination de la productivité d'un pays et son maintien passe par les Recherches et Développements (R&D) qui engendrent d'énormes coûts, surtout pour les pays en développements, y compris ceux de l'UEMOA qui font partie des pays les plus pauvres du monde. L'unique voix qui s'offre à ces pays serait de se tourner vers l'extérieur pour acquérir la technologie nécessaire pouvant leur permettre d'être compétitive au niveau mondial en améliorant leur productivité.

Toutes ces observations nous ont amené à nous intéresser à l'impacte de l'évolution technologique dans les pays industrialisés partenaires commerciaux des pays de l'UEMOA sur leur croissance; dans un environnement socioéconomique caractérisé par l'insuffisance de la mains d'oeuvres qualifiés, de la recherche scientifique et des investissements ; l'importance des importations tirée vers les produits manufacturés et des exportations qui sont principalement constitués de produits agricoles et miniers ; etc.

6 , 5 : les chiffres proviennent des moyennes calculés par période de 5ans à partir des données du CNUCED

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

La question principale de notre recherche est donc la suivante :

Quel est l'impact des transferts de technologies sur la croissance des pays de la zone UEMOA ?

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à la question du transfert de technologie sur divers angles. Coe et Helpman(1995), ont estimé l'effet des spillover sur la productivité à travers le commerce international ; Keller (1996), dans la suite Coe et Helpman(1995), utilise les approches de Monte Carlo basé sur la simulation du commerce bilatéral. TAREK et NACEUR (2007) de leur côté, utilisent la coopération en R&D comme spillover sur la croissance pour développer un modèle en panel dynamique linéaire dans lequel ils utilisent le taux de croissance et les dépenses en R&D retardées d'une période comme variable explicative.

De notre coté, nous utilisons une méthodologie à cheval entre celle de Coe et Helpman(1995) et TAREK et NACEUR (2007). Nous partons du modèle de Solow où la croissance est expliquée par le progrès technique, le stock de capital physique et la main d'oeuvre pour construire un modèle qui nous permet de capter dans le court terme, l'effet des innovations extérieures, plus précisément celui des 31 Etats exportateurs de produits manufacturés8 sur la croissance de l'UEMOA. En suite, en partant du même modèle, nous retardons le PIB d'une période pour construire un modèle dynamique semblable à celle de TAREK. et NACEUR (2007) pour capter l'effet de long terme. Nous utilisons le même proxy pour capter le transfert de technologie que Coe et Helpman(1995), Lichtenberg et Van. Potterie (2001), Abbdeljabbar et Hanchane (2004), Coe et Al, (2008), etc.

Notre étude a pour objectif de déterminer l'effet de la technologie étrangère ou des spillovers en R&D internationaux sur la croissance de court et long terme des pays de l'UEMOA. De manière précise, il s'agit de :

Capter l'effet des transferts de technologies internationaux sur la croissance des pays de l'UEMOA entre 1995 et 2009 ;

déduire l'implication de ces effets pour ces pays.

Nous faisons les hypothèses de départ suivantes :

le transfert de technologie contribue à la croissance économique des pays de l'UEMOA à travers le gain de productivité qu'il engendre ;

8Ces pays sont définis dans la matrice des données du CNUCED sur le commerce international

-- l'environnement socioéconomique de l'UEMOA marqué par l'insuffisance de la main d'oeuvre qualifiée, la faiblesse des investissements en recherche et développement réduisent l'effet attendu.

Le travail se fera en deux parties : les déterminants de la croissance (Partie I) et l'estimation en panel (Partie II).

La première partie sera scindée en deux chapitres : la situation macroéconomique de l'UEMOA ; et la revue sur la croissance. Dans le premier chapitre, nous présentons l'état des lieux de l'économie de l'UMOA à travers la présentation de la tendance de croissance de la zone ; l'évolution des indicateurs d'ouverture commercial ; la disponibilité des facteurs de productions et la situation des indicateurs comme l'inflation, les finances publiques et le degré d'industrialisation. Le chapitre deux fait ressortir la littérature théorique sur la croissance économique suivant son évolution dans le temps et selon ses déterminants avant de présenter une revue empirique sur la croissance et le transfert de technologie.

La deuxième partie est scindée en deux chapitres : la présentation du cadre d'analyse et du modèle en panel ; et la présentation et interprétation des résultats.

PREMIERE PARTIE :

LES DETERMINANTS DE LA

CROISSANCE ECONOMIQUE

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJ

 

Nous ne pouvons entamer notre étude sans faire un travail préliminaire qui consiste à faire l'état des lieux de l'économie de l'UEMOA et visiter la littérature, aussi bien théorique qu'empirique sur la croissance et ses liens avec le transfert de technologie.

Nous présentons donc dans cette première partie, la situation macroéconomique de l'UEMOA au premier chapitre, à travers l'état de certains déterminants de la croissance empiriquement reconnus comme l'ouverture commerciale, les facteurs de production, l'inflation, les finances publiques, le degré d'industrialisation.

Dans le chapitre deux, nous présentons une revue théorique et empirique de la croissance et de la technologie au cours du temps en faisant références aux divers canaux de transmissions internationales de technologies.

CHAPITRE I : SITUATION MACROECONOMIQUE
DE L'UEMOA
.

Introduction

La création de l'UEMOA remonte à 1994. Les pays de la zone sont liés par une longue histoire qui débute avec la colonisation, suivie de l'adoption du FCFA comme monnaie commune ; ce qui avait induit la création de l'UMOA en 1963.Tous les pays de la zone sont des pays en développement avec la particularité de pays moins avancé (PMA) pour la plupart d'entre eux. L'accélération de la croissance est l'un de leurs défis majeurs. Cela doit passer par la mise au point de politiques macroéconomiques saines, des structures mentales et sociales aptes et un bon environnement politique. Mais, depuis les années soixante qualifiées d'années d'indépendances jusqu'à ce jour, les performances économiques de la région demeurent en deçà des ententes et font partie des plus médiocres dans le monde. Nous allons donc présenter dans cette partie la situation macroéconomique de la zone UEMOA.

Elle se fera à travers l'analyse des statistiques sur : la production, l'ouverture commerciale et le flux des IDE, le capital humain, les dépenses publiques, l'environnement industriel et technologique etc. Nous commencerons par l'analyse de la tendance de la croissance au sein de la zone avant d'analyser les déterminants de la croissance dans la zone.

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

1.1. Tendances de la croissance économique a u sein de l'UEMOA

De manière globale, de 2000 à 2010, la

restée faible en référence aux

croissance moyenne au sein de l'UEMOA est
autres zones de pays sous développés d'Asie, d'Amérique
latine. Selon les données du CNUCED, le taux de croissance moyen mondial durant cette
,

période tourne autour de 2,76% avec des taux respectifs de 1,59 pour les pays développés

3,78 pour les économies émergentes et 7,20 pour les pays les moins avancés.

La croissance

de l'UEMOA (faisant partie des pays en développement d'

Afrique) tourne autour de

3,24%, supérieure à la croissance mondiale et a celle des pays développés mais inférieure à

. Cette

celle de la zone CEDEAO et de l'Afrique en générale faible performance de la zone

UEMOA pourrait

s'expliquer par

présente le taux de croissance moyen

les crises sociopolitiques de la Côte d'Ivoire, poumon de l'économie de la région et la dégradation des conditions climatiques. Le graphique1 du PIB par habitant dans différentes zones de pays dans le monde entre 2000 et 2010.

Graphique 1: quelque zones

Taux de croissance moyen du PIB par habitants dans

dans le monde entre 2000 et 2010

8

4

0

7

6

5

3

2

1

Taux de croissance moyen annuel du PIB par habitant

Source : calcul de l'auteur à partir des données du CNUCED

Le graphique 1

montre que le niveau de la croissance économique de l'UEMOA est acceptable m ême si il reste en dessous de celui de l'Afrique pris globalement. Pour l'année 2011, le taux de croissance de la zone se situe à 1,2%9.

9 BCEAO(2012) : Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA.

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

En effet, durant ces dernières années, les pays de la zone ont enregistré des taux de croissances réels divers allant d'une moyenne de 0,7 % pour la Côte d'Ivoire entre 1999 et 2009 à 5,19% pour le Burkina qui a obtenu sa meilleure performance en 2008 où le taux de croissance réel atteignait 8%.10 En général, les pays comme le Sénégal, le Burkina, le Mali et le Niger ont réussi à maintenir, en moyenne un bon niveau de croissance économique durant ces dernières décennies. Cette performance est rendue possible par l'accroissement du flux de capitaux ; la remise de la dette dans le cadre des initiatives PPTE, l'accroissement de la demande mondiale ; et tout ceci accompagné par une stabilité macroéconomique.

Plus précisément, le Sénégal, le Burkina, Benin ont réussi à maintenir un taux de croissance positif durant la période avec des pics en 2000, entre 2002 et 2003, 2004 et 2005, en 2008 et en 2009. Ces périodes de booms ont été enregistrées également dans les pays comme le Niger et le Mali, avec une fluctuation plus accrue pour le Niger. La Guinée Bissau à eu un taux négatif entre 2001 et 2003 tandis que la Côte d'Ivoire à longtemps maintenu un taux négatif de 1999 jusqu'en 2003 à cause des instabilités politiques de la période.

En 2010, les performances économiques obtenues dans les différents pays de la zone UEMOA se présentent de la façon suivante : Bénin (2,6%), Burkina (7,9%), Côte d'Ivoire (2,4%), Guinée-Bissau (3,5%), Mali (5,8%), Niger (8,0%), Sénégal (4,2%) et Togo (3,7%). En 2011 elles se présentent comme suites : Bénin (3,8%), Burkina Faso (5,2%), Côte d'Ivoire (-6,3%), Guinée-Bissau (4,3%), Mali (5,3%), Niger (5,5%), Sénégal (4,5%) et

Togo (3,9%)11.

Pour comprendre les origines de la faible performance économique des pays de la zone UEMOA, il convient de faire une analyse de l'état de certains déterminants de la croissance dans la zone comme : les échanges commerciaux aussi bien intra zone que hors zone, les investissements, les dépenses publiques, les facteurs de productions, l'inflation, l'environnement socio politique dans la zone, le degré d'industrialisation, etc.

10

Calcul de l'auteur à partir des données du CNUCED

11

Les données de 2010 et 2011 proviennent des données de la BCEAO

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

1.2. Les déterminants de la croissance économique au sein de l'UEMOA

Bon nombres d'études ont été faits sur les déterminants de la croissance. Dans cette sous sections, nous faisons une analyse comparative des déterminants de la croissance dans les pays de l'UEMOA en nous basant sur la littérature existante et les données statistiques. Il s'agira de présenter :

Les déterminants qui sont liés à l'ouverture commercial : l'exportation et l'importation ; aux quels nous ajoutons les IDE ;

Les déterminants de la production dans l'optique du modèle de croissance de Solow : la main d'oeuvre, le stock de capital et la productivité globale des facteurs qui est une mesure du progrès technique ;

les autres déterminants : les dépenses publiques, les investissements, le niveau d'industrialisation et technologique, l'environnement socio économique, etc.

1.2.1. L'ouverture commerciale

Il existe une littérature abondante qui atteste à travers différentes approches que le commerce international constitue un important déterminant de la croissance économique. Nous pouvons citer entre autres : l'approche mercantiliste qui privilégie l'importation des métaux précieux qui sont sources de croissance des Etats ; l'approche néoclassique qui explique les gains tirés de la libéralisation commerciale par les avantages comparatifs, que ceux-ci soient sous la forme de dotations en ressources naturelles (modèle Hecksher-Ohlin) ou de différences technologiques (modèle ricardien). Ce rôle novateur de l'ouverture commercial est notamment démontré par les nouvelles théories de la croissance endogène qui montrent que cet effet positif s'opère à travers le canal des économies d'échelles et du transfert de technologie.

A la suite de ses théories plusieurs études ont été effectuées pour corroborer la nature positive de la relation entre croissance et ouverture commerciales. Mignon et Al (2009) ont démontré sur 75 pays en développements, que le lien entre ouverture et croissance est positif ; et ce lien est plus fort pour les pays à faibles croissances que pour les pays à fortes croissances. De même, Johnson(2006), démontre l'existence d'une causalité réciproque positive entre les exportations et la croissance économique entre 1965 et 2002 au Togo. Nous présentons dans cet ordre, l'état des exportations et des importations au sein de l'UEMOA. Nous ajoutons les IDE aussi, puisqu'ils proviennent également de l'extérieur.

 

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i. Les exportations

Les exportations tiennent une place importante dans l'économie d'un pays ; surtout pour la zone UEMOA dont l'exportation des matières premières (calcaire, charbon, gaz naturel, or, pétrole, phosphate, uranium etc.) et des produits agricoles (Arachide, café, cacao, coton, etc.) demeurent une source de revenu importante. Mais jusqu'à ce jour, les exportations de la zone UEMOA demeurent insignifiantes par rapport à l'exportation mondiale.

Entre 1995 et 2010, les pays développés ont connu une baisse continue de leur part d'exportation en moyenne dans le commerce mondial en faveur des pays en développement (tableau 1 de la page 13) ; elle est passée de 71,47% dans la période 1990- 1995 à 57,41% entre 2005-2010 contre une augmentation dans les PED de 26,29% à 38,64% durant les mêmes périodes. C'est le cas de la Chine qui est devenu populaire en Afrique par ces produits moins couteux12. La baisse de 2005-2010 pourrait également s'expliquer par la crise financière récente de 2008 qui a plus touché les PD que les PED.

Durant ces mêmes périodes (1995-2010), la part de l'exportation des pays africains n'a pas suivi la même évolution que celle des pays en développements pris globalement y compris la Chine. Dans la période 1990-1995 la part de l'Afrique était de 2,56% tandis que celle de la CEDEAO était de 0,49 et celle de l'UEMOA qui fait partie intégrante de la CEDEAO était de 0,13. La CEDEAO détenait donc en moyenne les 1/5 des parts de l'Afrique sur lesquelles l'UEMOA détient un peu plus du quart seulement. Cette petite part détenu par les 8 pays de l'UEMOA par rapport à la part de la CEDEAO s'explique par le fait que dans la zone CEDEAO, les pays économiquement solides sont le Nigéria et le Ghana ; et ces pays ne font pas partie de l'UEMOA. Pendant la période 1995-2000, toute la zone Afrique à subi une légère baisse contrairement aux PED pris globalement. La période 2000-2005 est marquée par une reprise qui n'a pas été enregistré dans la zone UEMOA. Cette reprise s'est poursuivie entre 2005 et 2010. La position de la CEDEAO peut s'expliquer de manière générale par la position du Ghana qui entre temps (2009) est devenu producteur de pétrole ; ce qui à donné un coup de pousse à son économie et à celle de la sous région.

12

En 2008, les échanges commerciaux entre la Chine ont atteint 106,8 milliards de dollars américain selon le ministre chinois du commerce Deming.(Les afriques/afrique Chine record/le journal de la finance africaine)

 

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Tableau 1: Evolution moyenne de la part des exportions de quelques zones dans le total mondial

Zone

Périodes

Economie
développées

Economie en
développement13

Economie en
développement :
Afrique

CEDEAO

UEMOA

1990-1995

71,47

26,29

2,56

0,49

0,130

1995-2000

68,61

29,09

2,19

0,44

0,125

2000-2005

64,36

32,86

2,45

0,49

0,121

2005-2010

57,41

38,64

3,19

0,65

0,123

Source : Calcul de l'auteur à partir des données tirées de la base de données du CNUCED

De manière générale, les exportations de la Côte d'Ivoire, plus forte économie de la zone UEMOA ont toujours supplanté celle des autres pays même en période de trouble socio-économiques entre 1999 et 2003. Il atteint son pic en 1999 avec une valeur de 11,971 million de dollar américain, tandis que la majorité des autres pays enregistraient une baisse de leurs exportations. Le graphiqu2 donne l'évolution des exportations des différents pays de l'UEMOA entre 1995 et 2010 en million de dollars américain parité 2005. Il montre que : la Guinée a toujours gardé un niveau assez bas (moins de 200 millions) ; à partir de 2001, tous les pays de la zone ont enregistré une amélioration de leurs exportations jusqu'au milieu de 2007. Après2008 tous les pays ont connu une baisse de leurs exportations à cause de la crise financière qui a entrainé la faillite de beaucoup d'entreprises occidentales réduisant du coût leurs demandes.

Le graphique3 quant à lui décrit l'évolution globale du PIB réel de la zone UEMOA et de son exportation en million de dollar américain parité 2005, entre 1995 et 2009. Il montre que le PIB réel et les exportations n'ont pas suivi la même évolution : tandis que le niveau du PIB réel a enregistré une évolution croissante sauf pour la période 1999-2001 où il est resté stable (en partie expliquée par la crise ivoirienne), les exportations sont restées stables jusqu'en 2001 avant de connaitre une période de croissance importante qui s'arrête en 2008. Ce qui suggère une tendance identique pour le PIB réel et les exportations dans l'ensemble entre 2001 et 2008.

13 Y compris les pays émergents

 

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Graphique 2: Evolution de l'exportation dans les pays de l'UEMOA entre 1995-2010
en million de dollars américain parité 2005

14000

12000

10000

8000

4000

6000

2000

0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Bénin Burkina Faso Côte d'Ivoire

Guinée-Bissau Mali

Niger Sénégal

Togo

Source : Calcul l'auteur à partir des données de la CNUCED

Graphique 3: Tendance de l'exportation et du PIB réel de l'UEMOA entre 1995 et
2009 en dollars américain parité 2005.

40000

60000

50000

30000

20000

10000

0

Exportation PIB Réel

Source : Calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED

Si les exportations contribuent à la croissance du PIB, il serait intéressant de voir la tendance des importations également au sein de l'UEMOA.

 

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ii. Les importations

L'effet des importations sur la croissance économique au sein de l'UEMOA n'a pas été prouvé empiriquement ; néanmoins, nous présentons l'état des importations au sein de l'UEMOA étant donné qu'ils représentent un canal sûr de transfert de technologie qui contribue à l'amélioration de la productivité globale des facteurs Coe, Helpman (1995).

En 2010, la part des importations de l'UEMOA dans les importations mondiale était de 0,15% approximativement14. De manière générale, cette part n'a pas cessé de baisser depuis 1950 jusqu'à ce jour en moyenne comme le décrit le tableau2, qui donne les valeurs moyennes de la part des importations de la zone UEMOA pour chaque décennie de 1950 à 2010.

Tableau 2Part des importations de l'UEMOA dans le total mondial de 1950 à 2010

Période

1950-1960

1960-1970

1970-1980

1980-1990

1990-2000

2000-2010

Part

0,434

0,298

0,289

0,2198

0,137

0,137

 

Source : Calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED

La zone importe principalement des produits manufacturés. Les importations en provenance des nouveaux pays industrialisés comme la Chine, l'Arabie Saoudite prennent de l'ampleur grâce à leurs coûts moins élevé que celui des produits occidentaux. Les importations en provenance de la zone sont moindres ; inférieur à 4%. Les principaux produits alimentaires importés par les pays de l'UEMOA sont le riz, le sucre et le blé.

Un autre canal de transmission de transfert de technologie est les IDE. Ce canal a été notamment démontré par Van Pottelbergh de la Potterie et Lichtenberg (2000) dans leur article intitulé « Does Foreign Direct Investment Transfer Technology Across Borders? ». Son effet sur la croissance a été testé par beaucoup d'auteurs au sein de l'UEMOA.

iii. Les IDE

Les IDE occupent une place importante dans la structure économique d'un pays. En effet, ils représentent non seulement un canal par lequel les capitaux entrent dans un pays, mais ils contribuent aussi à la réduction du chômage, à la construction des infrastructures, à l'amélioration de la productivité globale des facteurs qui passe par la mise à disposition des technologies de la firme mère et de toutes ses filiales, à la formation du personnel, etc.

14 Données du CNUCED

 

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Selon le World Investment Report 2011, les flux mondiaux d'investissement étranger direct (IED) ont légèrement augmenté en 2010, pour s'établir à 1 240 milliards de dollars américain. Pour

la première fois, les pays en développement et les pays en

moitié des flux mondiaux d'IED. Ils ont transition ont ensemble absorbé plus de la également affiché des niveaux records de sorties d'IED, en majeure partie à destination d'autres pays du Sud. Cela confirme l'importance croissante de ces pays pour 1'economie mondiale, la coopération et l'investissement Sud-Sud pour un développement durable. Néanmoins, quelques-unes des régions les plus pauvres ont continué d'accuser un recul des flux d'IDE. Les flux vers l'Afrique, les pays les moins avancés, les pays en développement sans littorals et les petits États insulaires en développements ont ainsi diminué, tout comme les flux vers l'Asie du Sud ; C'est le cas des pays de l'UEMOA dont tous les pays de la région se classent parmi les 12 % de pays occupant le bas du tableau dans l'indice de développement humain . En 2010, la part des entrées de stock d'IDE dans la zone était de 0,077% du total mondial.

L'évolution du niveau moyen des IDE dans les différents pays est représentée par le graphique 4. Ce graphique montre que la Côte d'Ivoire détient le record

de flux d'IDE ; ce qui est justifié car il est l'Etat le plus industrialisé de la zone. Les pays comme le Benin, la Guinée, le Mali et le Togo ont connue une augmentation en termes d'entrée

d'IDE suivant les périodes successives tandis que le Burkina le Niger et le Sénégal ont subi une baisse durant la période 2000-2005.

Graphique 4: Evolution moyen par période des IDE dans les pays de l'UEMOA en dollar USA PPA 2005.

4000

6000

5000

3000

2000

1000

0

Bénin Burkina

Faso

Source : L 'auteur à partir des données du CNUCED

 

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L'évolution du niveau du PIB réel et celui du flux des IDE entrants sont apparemment liées en se référant au graphique 5. En effet, ce graphique montre une synchronisation entre l'évolution des deux entités entre 1995 et 2001. A partir de 2001, l'évolution des IDE est plus rapide que celle du PIB reel.

Graphique 5: Tendance comparée des IDE et USA PPA 2005.

Source : Estimation de l'auteur à partir des données du CNUCED

Après avoir analysé les déterminants de la croissance liés à l'ouverture commerciale, il convient de passer en revue l'état de certains autres facteurs dont leur effet sur la croissance est démontré. Il s'agit en l'occurrence des determinants de la production dans l'optique du modèle néotechnologique de Solow.

1.2.2. Les facteurs de production

Solow, dans son modèle de c

jouent un rôle important dans l'appareil productif. Il s'agit de la PGF qui vient sous forme de progrès technique exogène, la main d'oeuvre et le stock de capital

i. La productivité globale des facteurs

Selon Cette et Al (2005) dans leur etude de la productivite globale des facteurs en France, les approches de comptabilité de la croissance du PIB distinguent deux facteurs explicatifs de la croissance de long terme : 1'intensification capitalistique et la PGF. En citant Lipsey et Carlaw(2000,2004)

première appréhende la PGF comme une mesure de progres technique. La seconde la

 

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considère comme l'expression de gain de productivité induit par l'activité économique, par exemple les effets d'externalités et non appréhendé par les facteurs de production usuellement retenus. Enfin elle est considéré comme un indexe de notre ignorance (« a mesure of our ignorance », Abramovitz (1956), repris par Cette et Al (2005)) des sources de croissance du PIB ou de la productivité. Ces auteurs précisent qu'une amélioration de la productivité reflète aussi bien des progrès technologiques que des avancés liées par exemple à l'organisation du travail, aux économies d'échelle, aux externalités de R&D ; lesquelles favorisent une meilleur efficacité des facteurs.

La productivité est une source de croissance soutenue des revenues. Elle a été théoriquement formalisée pour la première fois par Solow(1957). Selon lui, elle est la somme des taux de croissance des facteurs, pondérés par leur élasticité de production, et du taux de croissance de la technologie en supposant que les facteurs sont rémunérés à leur productivité marginal. Une étude récente du FMI fait ressortir que la PGF de l'UEMOA est plus faible que la moyenne de l'ASS tandis que celle du CEMAC se situe au niveau moyen de l'ASS. Tahari et Al (2004), dans leur étude sur les sources de la croissance en Afrique sub-saharienne sur la période 1960-2002, ont montré que sur cette période la croissance est principalement tirée par l'accumulation des facteurs avec un rôle insignifiant pour la PGF. Ces auteurs précisent en accord avec les travaux de Bosworth et Collins (2003) que durant la période de leur étude, la PGF dans la zone est restée en moyenne nulle ; mais, la elle a contribué à 30% de la production en moyenne dans les années soixante avant d'être négatif au cours des décennies suivantes. Ils trouvent également que : exceptionnellement, les pays à revenus moyens, les pays producteurs de pétrole, les pays qui n'ont pas connu d'instabilité politique et les pays de la zone franc ont enregistré une croissance positive de la PGF. Ce qui suggère donc que la croissance au sein de l'UEMOA a bénéficié des effets positifs de la croissance de la PGF dans les années 1990. Si c'est réellement le cas, quel est l'impact des autres déterminants de la production sur la croissance dans la zone.

ii. Evolution du capital humain

Le capital humain occupe une place importante dans l'appareil productif d'un pays. Il est déterminé par la population économiquement active. Une main d'oeuvre qualifiée fait partie de l'environnement sans lequel le secteur privé ne peut opérer efficacement. Sa capacité à utiliser l'intensité capitalistique ; à mettre en oeuvre de nouvelles technologies et à les utiliser ; à rationnaliser la production permet un meilleur rendement de la production.

 

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La population économiquement active en Afrique s'est accrue d'environ 32.6% entre 2000 et 2010. Le nombre de personnes économiquement actives a atteint 413,5 millions en 2010 comparativement à 311,8 millions en 2000. Cet accroissement reflète l'augmentation de la population africaine au cours des dix dernières années. En 2011, sur une population mondiale estimée à plus de 7 milliards, l'Afrique en développement récence seulement les 15% dont 10% sont imputables à la zone UEMOA. Dans la population totale recensée, non seulement la main d'oeuvre occupe moins de 50% mais elle est moins qualifiée avec une moyenne du taux de scolarisation secondaire qui fluctue autour de 20%. La majorité de la main d'oeuvre se retrouve dans le secteur agricole. Le tableau3 décrit l'évolution de la main d'oeuvre entre 1980 et 2010.

Tableau 3 Evolution moyenne de la population et de la main d'oeuvre de l'UEMOA

Période

1980-1985

1985-1990

1990-1995

1995-2000

2000-2005

2005-2010

Population
(en million)

44561,941

51366,754

59215,764

68321,414

78322,58

89664,957

Main d'oeuvre
totale(en
million)

16282,412

18733,625

21706,471

25571,577

29810,597

34641,025

Part dans le
secteur agricole

0,78

0,76

0,75

0,71

0,68

0,66

Source : calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED.

Ce tableau montre qu'en moyenne, la population aussi bien que la main d'oeuvre de l'UEMOA ont suivi une évolution normale entre 1980 et 2010. En revanche, la part de la main d'oeuvre utilisée dans le secteur agricole a suivit une trajectoire décroissante qui reflète les efforts entrepris pour améliorer l'éducation. A titre d'exemple d'effort entrepris, « le programme économique régional (PER) contribue à la promotion du développement humain à concurrence de près de 11% de son coût global. La répartition sectorielle de ces dépenses est telle que 91,6% sont allouées à la création de centres d'excellence et de soutien aux réformes de l'enseignement supérieur, 3,2% à la promotion de la scolarisation des filles dans les zones frontalières défavorisées de l'Union.»15

15

Programme économique régional (PER) 2006-2010 ; volume III : cadrage macroéconomique et impacte du programme

 

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iii. Le capital physique

Il existe plusieurs méthodes pour déterminer le stock physique dans l'appareil productif. Coe et Helpman (1995) développent une méthode basée sur l'inventaire permanent en utilisant les dépenses en R&D comme investissement annuel. D'autres

leur étude16.

auteurs utilisent la FBCF comme stock de capital dans

En effet plusieurs auteurs intègre ce facteur dans leur modèle de croissance car les achats de nouvelles machines, de nouveaux matériels de productions sont supposés donné un pousse à la

production. Le graphique 6 (page 20)

donne l'évolution en moyenne des

investissements en FBCF dans l'UEMOA.

La première remarque qui se pointe à partir du graphique 6 est l'écart très large qu'il y a entre le PIB et le niveau de la FBCF, preuve que les pays de l'UEMOA consacrent peu de moyen à l'achat de nouveaux outils de production durables. Ensuite, il ressort que le niveau moyen de la FBCF de la période 1998 -2001 a baissé par rapport à celui de la période 1995-

1998 alors que l'effet contraire est enregistré au niveau du PIB brute. Cela peut s'expliquer par les troubles sociopolitiques en Côte d'Ivoire au cours de cette période qui ont induit une baisse des investissements. L'évolution des deux variables au cours des autres périodes est presque identique jusqu'en 2007.

Graphique 6: Evolution moyen de la FBCF et du PIB réel en million de dollars US parité 2005

50000 45000 40000 35000 30000 25000

 
 

PIB réel FBCF

20000
15000
10000
5000
0

 

1995-1998 1998-2001 2001-2004 2004-2007

Source : Estimation de l'Auteur à partir des données du modèle

16 Il s'agit en particulier des études sur les pays en développement qui souffre d'un manque chronique de données ou de fiabilité des données.

 

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Au sein de l'UEMOA la grande partie des investissements proviennent de l'extérieur à travers les IDE, les prêts à l'extérieur, les dons et aides, à cause de la faiblesse du secteur financier qui n'arrive pas à couvrir les besoins nationaux dans les pays de l'UEMOA.

En 2009 le nombre d'institutions financières existant au sein de l'Union est estimé à 520 (77 % d'IMF, 19 % de banques, 3 % d'entités financières)17. La majorité des services de proximités sont assurés par les IMF, notamment les coopératives financières qui mettent fortement l'accent sur la mobilisation des dépôts de leurs adhérents.

Au 31 décembre 2007, le taux de bancarisation de l'UEMOA était de 6,1% et les principaux groupes bancaires les plus influant sont : la Société Générale, Ecobank, BNP Paribas, African Financial Holding/Bank Of Africa (AFH/BOA), Atlantic Financial Group (AFG) et Calyon (Groupe Crédit Agricole) (Dannon (2009)) qui sont toutes des multinationales. Outre ses institutions, il y a la BOAD, une banque affilée à l'UEMOA qui contribue à la réalisation des projets de développement. En 2005, les contributions de la BOAD ont permis la réalisation d'un volume globale d'investissements de 3500 milliards de FCFA hors taxe.

A la suite de l'état des lieux sur les facteurs de productions, nous pouvons présenter la situation des déterminants du troisième groupe qui conte les autres déterminants de la croissance comme les finances publiques, l'inflation, le degré d'industrialisation, etc.

1.2.3. Les finances publiques

La gestion des finances publiques est déterminante dans le maintien d'un bon environnement macroéconomique. Nubukpo (2007), précise que les dépenses publiques peuvent favoriser la croissance des économies de l'UEMOA lorsqu'elles sont destinées aux investissements, mais sont également susceptibles de la freiner quand elles privilégient la consommation.

La principale ressource pour le financement des dépenses publiques dans la zone UEMOA constitue les impôts. En 2007, les recettes budgétaires représentaient 18,3% du PIB. En 2008, il y a eu une légère progression de 10,7% par rapport à 2007, engendrée par les efforts de recouvrement déployés par les régies financières, suite à la mise en oeuvre des mesures de renforcement de leurs performances. En 2009, les recettes ont subi une baisse

17 Réponses de la BCEAO à l'enquête 2010 sur l'accès aux services financiers

 

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pour s'établir à 17,4% imputable au ralentissement de l'activité économique internationale à cause de la crise. En 2010, grâce à une augmentation des recettes fiscales de 8,7%, les recettes budgétaires sont remontées à18% du PIB.

Les pays de l'UEMOA sont des pays pauvres qui ont une longue histoire de déficits budgétaires. En fin 2009, l'encours de la dette publique représentait 41,2% du PIB contre 44,3% en fin décembre 2008. Cette baisse est liée principalement aux allègements obtenus par le Togo et la Côte d'Ivoire, qui ont atteint le point de décision de l'Initiative PPTE, respectivement en novembre 2008 et en mars 2009. Mais, il faut noter que les finances publiques en 2009 avaient été caractérisées par des difficultés de trésoreries persistantes et un déficit du solde global hors dons, qui s'établissait à 7,2% contre 5% en 2008. Ce résultat est le fait de la progression des dépenses (+14,6%), liée au maintien des efforts d'investissements publics, plus importantes que celle des recettes budgétaires (+4,4%). En 2010, les dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 13,4%. Cette progression a été portée essentiellement par les dépenses courantes, en hausse de 15,1%, sous l'effet de l'accroissement des dépenses de transferts et subventions, des dépenses de fonctionnement et de la masse salariale en liaison avec la mise en oeuvre des mesures d'atténuation des effets de la vie chère, prises par les Etats membres.

1.2.4. L'inflation

Il est empiriquement démontré que l'inflation à un effet négatif sur la croissance. Ces dernières années l'évolution de l'inflation a connu des fortunes diverses avec la crise financière de 2008, la crise de la zone euro et le cours des matières premières. En 2009, le taux d'inflation était de 5,2% dans les pays émergents et en développements, 0,1% dans les pays avancés. En 2010, l'inflation a été élevé partout dans le monde : 1,6% aux USA, un nivaux élevé dans la zone euro dont la Grèce détient le sommet avec 4,7%( à cause de la crise de la dette) ; 13,2% et 3,3% pour l'Inde et la Chine ; 6% pour la zone Amérique latine et 7,5% pour l'Afrique subsaharienne. En 2011, cette orientation haussière a continué en raison du ralentissement du rythme de progression de la demande intérieure dans les principaux pays développés et émergents ainsi que de la détente des cours des matières premières. Ainsi, en fin d'année 2011, l'inflation était de 3% aux Etats unis, 4,1% en Chine.

 

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La zone UEMOA est reconnue comme une zone à faible inflation. En comparaison aux différentes régions précitées, en 2007, le taux d'inflation annuel de la zone était maintenu à 2,4%. En 2008, elle a subi une brusque augmentation pour atteindre 7,4% ; ceci malgré les mesures fiscales prises par les Etats membres pour amoindrir l'effet de la flambée des prix des produits alimentaires18. En 2008, le taux moyen annuel de l'inflation connut un recul pour se fixer à 1,3%. Ce recul s'explique en grande partie par le ralentissement du rythme de progression des prix des céréales locales ainsi que celui des produits alimentaires et pétroliers importés. Après avoir atteint 2,5% en décembre 2009, les perspectives à moyen terme laissent apparaître que l'inflation se maintiendrait à un niveau élevé en 2012 à cause de la mauvaise récolte 2011-2012. Ainsi, « le taux d'inflation varierait entre 3,0% et 3,6% sur les trois premiers trimestres de l'année 2012, avant de refluer, à partir d'octobre 2012, sous l'hypothèse d'une bonne campagne agricole 2012/2013. Les prévisions situent l'inflation, à l'horizon de vingt-quatre (24) mois, à 2,6%, en deçà de la borne supérieure de l'objectif de stabilité des prix. »19

1.2.5. Le degré d'industrialisation

En ce qui concerne le niveau d'industrialisation, une politique industrielle commune à été initiée en 1999, mais ces résultats demeurent mitigés. Dans le préambule du document de politique commune, il est précisé que : La part de l'industrie manufacturé dans le PIB des Etats est restée faible (7 à 26%), de même que le degré de transformation des matières premières et que l'essentiel de la production manufacturière est destinée aux marchés nationaux. Les contraintes relevées sont : l'étroitesse des marchés intérieurs, la faible compétitivité des unités de production, les difficultés d'accès au financement de l'investissement et aux technologies.

De manière globale, l'industrie manufacturière de l'Afrique de l'ouest, dominée par l'agro industrie. En 2006, elle représentait 7,36% du PIB régional. Plus des quatrecinquième de la valeur ajoutée manufacturière globale proviennent de quatre pays : le Nigeria, la Côte d'Ivoire, le Ghana et le Sénégal dont les parts dans celle-ci, sont respectivement de 39,7%, 23,4%, 10,0% et 9,3%. Ceci prouve une fois encore le poids

18

Ces mesures concernent essentiellement la suspension de la perception des droits de douane et de la TVA sur les produits de grande consommation ainsi que la mise à la disposition des

Populations de certaines céréales à des prix sociaux

19

Rapport sur la politique monétaire dans l'UEMOA

 

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de l'économie ivoirienne sur la zone UEMOA. En 2008 l'activité industrielle enregistre une régression de 5% par rapport à son niveau de 2007 durant les huit premiers mois, imputables aux industries manufacturières20.

L'industrie minière de la zone UEMOA est dominée par les industries extractives ; les produits sont principalement exportés à l'état brut. Les principales ressources minières sont : l'uranium (Niger), l'or de très haute teneur (Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, etc.), le pétrole et le gaz naturel (Côte d'Ivoire, Niger, etc.), les phosphates (Sénégal, Togo, etc.) ainsi que des ressources considérables pour de nombreux autres minerais (charbon, calcaire, manganèse, marbre, platine, etc.).

Sur le plan d'utilisation des capacités existantes, la situation de l'UEMOA est identique à celle de l'Afrique de l'Ouest en générale : plus de la moitié des unités industrielles tournent à moins de 50% de leurs capacités. Cette situation varie énormément selon les sphères géographiques, avec un caractère exacerbée dans les pays enclavés (Mali, Burkina Faso, Niger) et ceux qui connaissent de graves difficultés de délestages électriques (Guinée Bissau).

Sur le plan des innovations, l'UEMOA, comme toute l'Afrique accuse un retard énorme par rapport aux autres régions du monde. Selon l'institut de statistique de l'UNESCO, l'intensité des dépenses en R&D développement de la zone UEMOA en 2009 se situe entre 0 et 0,25% du PIB réel ; aucun brevet n'a été déposé ces dernières années en provenance de la zone ; ce qui témoigne de la faiblesse de la potentialité de la zone à innover.

En fin, pour conclure cette partie liée au tissu industriel de la zone UEMOA, nous pouvons retenir que : les mauvaises conditions climatiques du secteur agricole, le coût élevé des facteurs de production pour l'industrie, le manque de dynamisme des entrepreneurs, la protection de certains secteurs, l'absence d'innovations, l'inefficacité de la main d'oeuvre, la faible disponibilité des infrastructures publiques et de capitaux sont des maux qui minent le secteur industriel. En plus, le tissu industriel est essentiellement constitué d'unités de production légères de substitution aux importations, limité par un marché intérieur étroit ne permettant pas de dégager d'importantes économies d'échelles.

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Textile (-24,6%), des produits chimiques (-10,7%), des produits chimiques (-10,7%) et des produits pétroliers (-3,4%).

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Conclusion

Ce premier chapitre nous a permis d'analyser l'évolution de la tendance de la croissance économique de la zone UEMOA durant ces dernières décennies. Le constat est que le taux de croissance est resté en moyenne faible, autour de 3,5%, loin des 7% fixés par les objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Cette situation s'explique par l'orientation des exportations de la zone tourné vers les produits primaires dont elle n'a pas la maitrise des prix ; l'insuffisance de capital physique, de mains d'oeuvre qualifié et des innovations ; le faible degré d'industrialisation ; et le niveau de certains indicateurs macroéconomiques comme l'inflation, les finances publiques, etc.

A la suite de l'analyse de l'état des déterminants de la croissance au sein de l'UEMOA, nous pouvons développer la littérature afférente à la croissance et au transfert de technologie. Elle se fera à travers la revue théorique et la revue empirique sur les déterminants de la croissance économique et les liens entre croissance et transfert de technologie.

 

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CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTERATURE

Introduction

La contribution de la technologie dans la croissance économique est démontrée par plusieurs théories économiques. En effet la technologie interagit sur la croissance à travers l'amélioration de la productivité globale des facteurs. Ce rôle novateur de la technologie qui est obtenu à travers des activités de R&D agit sur la productivité sous forme de progrès technique. Le côté théorique de cette contribution a été innové par les nouvelles théories de la croissance. Dans notre revue, nous allons dans un premier temps donner une brève description des premières théories économiques qui montrent l'importance du commerce international (CI) pour la croissance économique avant de donner un aperçu des théories de la croissance économique, dans le premier sous chapitre intitulé revues théoriques sur la croissance et le transfert de technologie. En suite, nous présentons les études récentes sur la croissance et le transfert de technologie dans l second sous chapitre.

2.1. Revue théorique sur la croissance et le transfert de technologie

La croissance économique a été expliquée différemment dans le temps avec divers hypothèses et divers déterminants. Dans notre revue, théorique, nous allons dans un premier temps donner une brève description des premières théories économiques qui montrent l'importance du commerce international pour une économie, sachant qu'il est empiriquement démontré que le commerce international est le principal canal par le quel est véhiculé le transfert international de technologie, avant d'aborder les théories de la croissance.

i. Les théories du commerce international

Les origines des théories du commerce international remontent aux mercantilistes ; à la suite des quels s'est développé les pensées classiques et néoclassiques relatives au commerce international avant d'aboutir aux nouvelles théories du commerce international.

La pensée mercantilistes part du principe que, le commerce extérieur est source essentielle de richesse d'un pays ; l'Etat doit accroitre les exportations et limiter les importations de manière à accumuler les métaux précieux qui sont source de richesse. Cette pensée sera la base de la richesse du Portugal et de l'Espagne au XVIIième siècle.

 

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L'école classique de sa part, à apporté une grande contribution en matière de théorie de CI en tant que précurseur des théories du commerce international. Adam Smith (La Richesse des Nation, 1776) est le premier à mener une analyse concrète du sujet en termes d'avantage absolu. Il pose que les nations gagnent à l'échange international à condition que chacune se spécialise dans la production pour laquelle elle est plus efficace. David Ricardo(1840) élargie la démonstration au cas où un pays n'a aucun avantage absolu en développant sa théorie des avantages comparatifs qui introduit la différence de technologie c'est à dire la productivité. Dans la ligné de Ricardo, J.A.Schumpeter montre qu'une innovation crée un avantage comparatif pour un pays et que cet avantage demeure tant que la propagation internationale ne l'a pas éliminé ; ce qui permet aux pays de tirer un gain en exportant ces produits.

Les néoclassiques, notamment à travers Heckscher (1919), Ohlin(1933) et Samuelson (1941, 1948,1949) ont contribué pour mettre au point le théorème HOS qui affirme que : <<dans les échanges internationaux, les pays ont intérêt à se spécialiser dans les productions qui utilisent les plus grandes proportions des facteurs de production dont ils sont relativement les mieux pourvus>> dans un environnement de concurrence pure et parfaite.

Les développements récents des théories du commerce international intègrent de nouveaux aspects tels que les rendements croissants, la concurrence monopolistique pour expliquer les intérêts du commerce international pour les nations dans leur analyse ; ce qui permet d'expliquer les échanges entre économies similaires. Dans cet ordre d'idée, Abdeljabbar et Hanchane(2004) précise : « Partant des principes de concurrence parfaite et de rendement croissant, les nouvelles théories du CI et de la croissance ont été en mesure d'expliquer l'importance de l'innovation, des échanges intra branches et échanges internationaux dans la croissance économique. Ce qui a permis de justifier l'importance pour une économie d'être ouverte ou intégrée à l'économie internationale en mettant en évidence l'effet de long terme via le progrès technique et le transfert de technologie ».

La période d'émergence de ces nouvelles théories du commerce internationale correspond à l'émergence des nouvelles théories de la croissance qui intègrent le progrès technique dans leur argumentation.

 

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ii. Les théories de la croissance économique

Selon F. Perroux, cité par Beiton et Al (2004) « la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d'un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global en terme réel. ». Garello et Naudet (1991), de leur part précisent que : «La croissance économique se caractérise par une augmentation durable de la production et des principales grandeurs économiques - comme le Produit Intérieur Brut (PIB)». Donc de manière générale, la croissance économique est une augmentation soutenue et durable sur une ou plusieurs périodes, en générale l'année, d'une mesure synthétique de l'économie qui peut être le PIB réel ou le PIB par habitants. L'indicateur le plus utilisé pour repérer la croissance économique est le taux de croissance annuel moyen du PNB ou du PIB en valeur courante. Mais quant on raisonne dans le long terme, le PIB par habitant ou PNB par habitant est l'indicateur de mesure le plus adapté. Il permet de mieux comparer dans l'espace et le temps les capacités productives d'un pays, d'une région, en divisant le volume de richesses créés par le nombre d'habitants.

La croissance économique doit être distinguée de certaines notions que sont le progrès économique, le développement économique, l'expansion économique et les crises.

En effet, il y a progrès économique lorsque le revenu par tête de la population augmente pour tous les individus. Ainsi, comme le précise Perroux citer par Beiton et Al (2004), il peut y avoir augmentation du produit global (et même du produit moyen) sans ce pendant creusement des inégalités économiques comme c'est le cas dans certains pays du tiers monde. Dans ces cas, le revenu engendré par la croissance est accaparé par une minorité. Le progrès, quant à lui, se rapporte à une analyse des performances qualitatives, à l'amélioration de l'efficacité économiques (productivité) et aux innovations.

Le développement est un processus qualitatif lié au bien être de la population (hausse de l'espérance de vie, élévation du niveau d'étude, urbanisation et tertiarisation, etc.), qui englobe la croissance économique qui est un processus quantitatif. En effet, le développement est un processus qui fait appel à des transformations sociales, psychologiques, politiques, institutionnelles, financières et économique, c'est l'état de l'économie tandis que la croissance mesure le degré d'évolution de l'économie d'un instant t à un instant t+1.

 

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L'expansion est un phénomène qui désigne une amélioration quantitative à court terme des performances économiques qui est plus utilisé dans les analyses de cycles et des fluctuations. Selon Beiton et Al (2004), l'expansion désigne un phénomène d'accélération conjoncturelle du rythme de croissance de l'économie par rapport au taux de croissance de longue période. La croissance évoque donc la même tendance sur le long terme.

Il faut en fin distinguer la croissance des crises car, il peut y avoir croissance en tant de crise. On parle de crise au sens strict, quant il y a retournement ou chute brusque de l'activité économique (quantités de biens et services produits) ; cette crise débouche sur une dépression qui correspond à une baisse de l'activité économique.

Après avoir donné une définition de la croissance économique, nous pouvons exposer les théories de la croissance économiques. Nous allons commencer par exposer les prémisses de la théorie de la croissance avant d'aboutir sur les nouvelles théories de la croissance en passant par les analyses keynésiennes et modèle néoclassique.

La dynamique classique

Les analyses prémisses des théories de la croissance ne considèrent pas le progrès technique dans leurs études ; et raisonnent sous l'hypothèse des rendements décroissants. Dans le développement de leur modèle, Smith et Malthus décrivent le développement économique en termes de fixité des terres et de croissance de la population.

Malthus pensait que l'économie sous la pression de la population, parviendrait à un point où les travailleurs ne reçoivent que le minimum vital ce qui doit permettre un équilibre stables de la population. L'analyse de Malthus s'est avérée fausse car il a oublié la contribution des inventions et technologies futures21.

Smith (1776), montre que la division du travail permet un gain de productivité, ouvrant ainsi donc la perspective d'un cercle vertueux de la croissance.

Ricardo de sa part, fonde son analyse sur la répartition des revenus. Il considère que le revenu national est reparti entre les propriétaires fonciers qui perçoivent la rente, les ouvriers qui perçoivent un salaire et les entrepreneurs ou capitalistes qui s'accaparent des profits. Il démontre que la dynamique de la croissance conduit à un état stationnaire du fait

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Voir :Samuelson et Nordhausen (1995), in Macroéconomie Page : 768

 

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de l'évolution de la répartition des revenus et l'accroissement de la rente différentielle dans le revenu global qui rend à long terme le profit nul. Néanmoins, il préconise le libre échange pour dépasser ce stade de stationnarité.

De manière générale, les classiques considèrent la croissance économique comme résultant de l'accumulation du capital, c'est-à-dire de la quantité d'instruments (« moyens de production produits », selon Smith) à la disposition des travailleurs.

A la suite de Malthus, Smith, Ricardo, d'autres auteurs classiques comme Mill, ont eu à développé leur point de vu.Avant d'aborder la contribution du modèle néoclassique de la croissance nous allons présenter un aperçu de la pensée keynésienne de la croissance.

Analyse keynésienne de la croissance économique.

La contribution de la pensée keynésienne à la théorie de la croissance économique se retrouve précisément dans les travaux de Harrod-Domar. Keynes, de lui-même n'a pas apporté une grande contribution.

Keynes, dans son analyse de la croissance suppose que la société épargne plus qu'elle en a besoin. Ainsi, partant de l'analyse de l'efficacité marginale du capital, il démontre que le sous emploi du facteur capital va entrainer une baisse de son rendement ; ce qui au final va décourager l'accumulation de capital. Mais, il a manqué de voir que cette baisse de la productivité marginal du capita peut être atténué par la croissance économique.

Les travaux d'Harrod-Domar sont cités comme les plus grandes contributions de l'école de pensée keynésienne à la théorie de la croissance. Il s'agit d'un modèle basé sur le concept de l'ICOR (Incrémental Capital Out put Ratio) qui établit une relation constante entre le taux de croissance et le ratio d'investissement. Le modèle illustre le double rôle de l'investissement :

· Premièrement un rôle de stabilisateur selon le modèle keynésien étant donné qu'il constitue un élément de la demande globale ;

· Secundo, l'investissement constitue un accroissement du stock du capital donc des capacités de production de l'économie.

En outre, le modèle définit les conditions d'une croissance équilibrée se traduisant par l'égalité entre le taux de croissance garanti et le taux de croissance naturelle. Solow qualifie un tel équilibre d'« équilibre au fil de rasoir » car il présente des instabilités et

 

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quant on s'en écarte, on n'est pas sûre d'y revenir. Ce modèle sera la base des politiques économiques dans plusieurs PSD qui ont recouru à l'aide extérieur pour financer leur investissement nécessaire pour atteindre le taux de croissance désiré ; ce qui a conduit beaucoup de pays à s'endetter sans aboutir aux résultats escomptés car leurs environnement économiques n'était pas propice.

Les néoclassique vont essayer de résoudre l'incohérence du modèle d'Harrod-Domar à travers une modification de leur fonction de production.

Le modèle de croissance néoclassique

Le pionnier du modèle de croissance néoclassique est Solow (1957). Le modèle montre la possibilité d'une croissance équilibré contrairement aux keynésiens pour qui la croissance équilibré est une situation exceptionnelle. Selon Samuelson et Nordhaus (1995), il s'agit d'un modèle far qui sert de références dans les études des causes de la croissance. Le modèle au départ considère deux facteurs de productions qui sont utilisés efficacement : le capital et le travail. Un seul bien, homogène est produit dans les conditions concurrentielles avec une technologie constante dans le temps. Dans ces conditions, une économie atteint son sentier de croissance grâce à la flexibilité des prix et à l'existence d'une fonction de production à coefficients variables. Ainsi, l'investissement par intensification du capital22 génère une croissance de la production par travailleur et des salaires.

Les cambridgiens ont beaucoup critiqué ce modèle, notamment sa possibilité de mesurer le capital ; car il est composé de biens hétérogène et il serait donc difficile de mesurer sa productivité. Ils précisent que le taux d'intérêt et le taux de profit ne sont pas des indicateurs de la rareté relative du capital.

Plus tard, l'introduction du progrès technique dans la fonction de production a été la grande nouveauté des néoclassiques.

Solow(1957) est l'un des premiers chercheurs à intégrer le progrès technique dans son modèle. Il donne pour la première fois, une explication théorique au rôle déterminant de la PGF dans l'appareil productif. Dans son modèle, Il introduit un troisième facteur de production, le progrès technique, en supposant qu'il est exogène c'est-à-dire non engendré

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On est en présence d'investissement par intensification de capital lorsque le stock de capital augmente plus rapidement

que la force de travail.

 

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par le système productif ; Il est plutôt imposé au système productif. Il obtient donc que le taux de croissance est égal à la somme du taux de croissance du capital et du travail pondéré par leurs efficacités respectives et celles du progrès techniques.

Des critiques portés sur le fait que le progrès technique soit exogène vont entrainer l'émergence de nouveaux modèles de croissance économiques développés principalement par les américains dont les tenants sont Romer (1986) et Lucas (1988).

Les nouvelles théories de la croissance

L'émergence des nouvelles théories de la croissance est fondée sur les résultats des travaux empiriques portant sur : les questions de convergence, le rôle des politiques gouvernementales (Reynold (1983)) et l'influence des facteurs démographiques. En effet ces travaux vont ouvrir la voix à ce qu'on va appeler la théorie de la croissance endogène.

Contrairement à Solow, plusieurs autres auteurs ont plutôt dans leurs recherches incorporées le progrès technique. Parmi ces auteurs nous pouvons citer entre autres Römer(1986,1990), Lucas(1998) etc. Le rôle novateur de la théorie de la croissance endogène est d'affirmer le rôle directeur de la connaissance (éducation, capital humain, capital physique, le <<Learning by doing>>, l'innovation de procédés ou de produits) dans la connaissance économique ( Baumon et Ali (1997)). De manière générale, la théorie de la croissance endogène met en évidence quatre facteurs qui influencent sur le taux de croissance d'une économie : les rendements d'échelle constante (Romer) 23 , les interventions de l'Etat à travers les investissements dans les infrastructures (R. Barro)24, la recherche et développement (Romer, .SCHUMPETER), l'accumulation de capital humain(Lucas).

L'économie géographique constitue une extension féconde à l'analyse de la croissance et en particulier aux théories de la croissance endogène qui intègrent les effets externes technologiques en tant que vecteurs de développement. Selon la théorie de l'économie géographique, les intégrations verticales (nord-sud) sont a priori plus favorables à la croissance que des intégrations régionales sud-sud, qui seraient créatrices

23 Il attribue la croissance à l'accumulation de capital et suppose que les infrastructures publiques constituent donc un facteur de croissance qui engendre des rendements croissants dans le long terme en raison des économies in ternes qu'elles permettent pour leurs producteurs privées

24 Il considère que les infrastructures peuvent conduire à l'amélioration de la productivité et les impôts qui servent à les financés à rôle positif

 

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de divergences aux dépens de économies les plus pauvres ((Venables 2000) cité par Maingy(2004)). En effet, la baisse des barrières tarifaires et la suppression des obstacles tarifaires vont permettre aux firmes des pays du Nord de délocaliser leurs productions vers les pays pauvres pour profiter des avantages en coût et en main d'oeuvre ; ce qui est profitable aux puissances en terme de rendement ; et aux pays pauvres car ils bénéficient non seulement de la technologie importée mais aussi du développement dans divers secteurs comme les infrastructures induites par les IDE.

Sur la base de ses diverses théories, divers travaux ont été réalisés pour capter l'effet des divers déterminants de la croissance sur la croissance à travers divers méthodes.

2.2.Revue empirique sur la croissance économique et le transfert de technologie

Il existe, en ce jour une littérature assez riche qui explique les relations entre la croissance, le commerce international, les IDE et le transfert de technologie. En particulier, il existe une littérature assez riche américaine qui se base sur les externalités en R&D pour expliquer les effets du transfert de technologies sur la croissance économique.

i. Commerce international et transfert de technologie

Le commerce aboutit à la diffusion internationale de technologie parce qu'il permet de disposer de biens intermédiaires de hautes technicité pour la production ; de produits finis pour en étudier la spécification technique ; et favorise la communication de personnes à personnes. Cette forme de transfert de technologie est particulièrement captée sous forme d'externalité de l'évolution technologique en provenance des partenaires commerciaux du pays bénéficiaire.

En effet, l'importation représente un canal important de transfert de technologie à travers l'emploi de biens intermédiaires. Il est naturel de penser que non seulement les transferts de technologies s'arrêteraient si les importations s'arrêtaient, mais encore une augmentation des importations du type de produits appropriés devrait entrainer une augmentation des transferts de technologie et une amélioration de la productivité du pays si la technologie importée est utilisée rationnellement. Il existerait par là une corrélation positive entre les flux commerciaux de biens intermédiaires et le niveau de productivité des facteurs dudit pays. Les travaux de Coe et Helpman (1995) constituent une référence pour les travaux sur le transfert de technologie à travers le canal du commerce international.

 

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Les résultats de leur étude montrent que les retombés technologiques sont plus importants lorsque la part des importations provenant des pays à niveau de connaissances élevées est plus grande que celle des autres importations. Ils concluent donc que pour un volume donné des importations, plus leurs volumes globaux croient, plus augmente le transfert de technologie en provenance de l'étranger. Leurs travaux seront confirmés par Keller (1998).

Blyde (2001) de sa part a constaté que les retombés technologiques des importations en provenance des pays de l'OCDE sont plus forts en Amérique latine que celles des importations provenant de la région en raison de la technicité plus élevé de ces dernières.

L'importance de la composition sectorielle des importations pour les transferts de technologies est attestée notamment par Helpman (1997). Il a étudié la diffusion de technologie en provenance de pays industrialisés dans 77 PED. Il obtient une corrélation positive et significative de la PGF dans les pays en développement avec la recherche et développement des pays industrialisés qui sont leurs partenaires commerciaux. Il trouve la même relation positive entre la productivité totale des facteurs de ces mêmes pays avec leurs importations de machines et de matériels provenant des mêmes pays industrialisés.

Rezgui (2004) ; dans ses recherches sur la « Localisation géographique, commerce international et diffusion des connaissances technologiques », utilise un modèle simplifié de diffusion de connaissance de type Grossman et Helpman (1991) où l'accroissement de la production d'un pays dépend de l'amélioration de la qualité des inputs ; l'amélioration étant capté par un indice technologique agrégé qui représente la PGF du pays. Ces résultats lui conduisent à conclure que primo : la proximité géographique peut jouer un rôle dans la diffusion des connaissances, bien que les NTIC constituent eux mêmes des mécanismes complémentaires pour le transfert des connaissances des pays développés vers les pays en développement. Secundo, la distance physique et à un degré moindre les importations, expliquent les écarts technologiques ; et qu'une diffusion des connaissances restait tributaire des écarts de productivités entre le pays récepteur et le pays émetteur ainsi que de la qualité des compétences humaines disponibles dans les pays en développement. En prenant en compte les «importations de proximité», il trouve que la diffusion de la technologie engendrée n'est pas intense. Il explique cela par le fait que la mesure des importations utilisée est agrégée. Dans sa conclusion il précise en ses terme que : « au-delà

 

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de cette limite nous constatons toujours que le contenu en connaissances technologiques d'une unité monétaire d'importation demeure faible, même s'il peut s'agir d'importations de biens d'équipement. Ceci est valable en particulier pour les pays en développement ».

Si le doute est levé sur le rôle important joué par le commerce international sur la diffusion international de technologie, un autre canal important demeure les IDE.

ii. IDE et transfert de technologie

La littérature sur les IDE montre que leurs effets sur l'économie des pays sont divers. Dans une importante revue de la littérature dans le domaine, De Mello (1997) ressort deux voies principales par lesquelles les IDE encouragent la croissance :

la diffusion du progrès technique par des effets d'entraînement ;

le transfert des connaissances, notamment par l'acquisition de nouvelles techniques managerielles et organisationnelles.

De Mello (1997) va plus loin en démontrant que, selon les cas, l'entrée des flux d'investissements directs étrangers n'est pas nécessairement bénéfique à l'égard du pays d'accueil. Pour ce faire, il divise son échantillon de pays en deux parties, le groupe des pays « leaders » qui initient les innovations technologiques (pays développés) et le groupe des pays suiveurs (pays en développement) qui importent les technologies depuis les pays développés. Il obtient des effets positifs sur la production globale dans les deux groupes de pays ; tandis qu'il obtient des effets positifs sur la productivité totale des facteurs des pays développés mais en revanche négatifs sur la productivité des pays en développement. Ce résultat est expliqué par le fait que les pays suiveurs ne font qu'utiliser la nouvelle technologie sans une absorption réelle. Les pays développés connaissent en revanche un effet de substitution et de diffusion des nouvelles technologies par rapport à celles existantes, ce qui occasionne une production plus efficace.

Ces résultats obtenus par De Mello (1997) peuvent être interprétés autrement. Le transfert technologique accompagné des flux entrants d'investissements directs étrangers ne sera bénéfique au pays d'accueil que si celui-ci dispose déjà d'un niveau d'appropriation assez avancé de la technologie ou si ce dernier a un niveau important de croissance économique. Dans le même sens, Karim (2008) précise que, les IDE permettent d'introduire dans les pays d'accueil un savoir technologique et des compétences

 

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managériales à condition que la population d'accueil soit en grande partie alphabétisée et que l'environnement économique soit favorable au développement.

Van Pottelsberghe et Litchtenberg (2000), se sont basés sur la méthodologie de Coe et Helpman (1995) améliorée pour tester l'importance des flux d'IDE dans la diffusion internationale de la technologie dans treize pays industrialisés. Leur résultats confirme que les sorties d'IDE et les importations sont des canaux de transmission de technologie qui permettent aux autre pays industrialisés de bénéficier de la technologie nouvelle. Il trouve en outre que l'effet sur la productivité du pays ôte est plus importante pour les pays vastes.

Xu et Wang (2000), ont fait des études similaires à ceux de Van Pottelsberghe et Litchtenberg (2000).Ils trouvent que le commerce international des biens d'équipements constitue un canal important de transfert de technologie et que les multinationaux transmettent la technologie dans les pays d'accueils. En outre, il trouve également que les IDE ne constituent pas un canal significatif de diffusion de technologie entre les pays industrialisés et que les pays qui sont plus éloignés du niveau technologique mondiale bénéficient plus des transferts de technologies obtenus à partir des IDE. Ces résultats quelque peu concordent avec ceux de Van Pottelsberghe et Litchtenberg (2000), qui ont trouvé que le sens de diffusion de la technologie est dans un sens unique : seuls les pays industrialisés qui ont investi dans les R&D dans le pays d'origine en bénéficient.

Ils existent d'autres canaux de transmission de transfert de technologie qui permettent aux pays d'acquérir la technologie intérieur.

iii. Autres canaux de transmission de la technologie internationale

Il s'agit principalement de la coentreprise, le franchisage et les licences et brevets. Ces filières constituent des substitues à l'IDE car elles permettent de réduire le risque politique et économique lié à l'IDE et parce qu'elles sont plus compatibles avec les préoccupations liées à la souveraineté du pays d'accueil. Mais ce canal étant direct, ce qui nous intéresse dans cette sous section, c'est le rôle des autres éléments comme la coopération, l'intégration dans la transmission de la technologie.

Tarek et Naceur (2007), ont examiner le lien entre la coopération en R&D et la croissance sur un échantillon de 23 pays au cours de la période 1992-2004 en utilisant la méthode des GMM d'Arellano et Bond (1992), les tests de causalité et de racine unitaires

 

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appliqués aux données de panel. Leurs résultats obtenus montrent que l'impact coopération en R&D sur la croissance varie selon l'indicateur de dépenses internes de recherche et développement de chaque pays pris dans l'échantillon.

iv. Transfert de technologie et croissance économique.

La technologie ou le progrès technique constitue un élément déterminant dans l'appareil productif d'un pays. Comme l'ont démontré les théories de la croissance, cette technologie provient aussi bien des efforts en R&D locaux que des efforts en R&D étrangers par le biais des externalités.

Coe et Helpmann (1995), dans leurs travaux intitulés <<International R&D spillovers>>, sur 22 pays de l'OCDE et l'Israël, ont estimé l'effet des dépenses en R&D domestiques et celle des pays partenaires commerciaux sur la PGF des pays de l'échantillon. Ils trouvent un résultat positif pour les deux facteurs. De plus, leurs résultats montrent que l'effet des dépenses en R&D étrangers sur les petites économies est plus importante : le quart de la circulation mondiale qui bénéficie des investissements en R&D des pays du G7 sont affectés à leurs partenaires commerciaux ; et enfin, plus un pays est ouvert, plus il bénéficie des effets positifs des dépenses en R&D de ses pays partenaires.

Plusieurs critiques ont été portés à leurs travaux. Ces critiques concernent pour la plus part leur méthodologie. A ce propos, Edmon (2001) a soulevé deux problèmes liés aux données en panel utilisées par Coe et Helpman (1995) : l'application d'un test de stationnarité brut pour tirer les résidus et l'utilisation de mauvaises techniques d'estimations. En effet, le test de LLC utilisé par Coe helpman (1995) ne permet pas de saisir l'effet individuel des individus du panel et l'équation qu'il a utilisée ne permet pas d'analyser le rôle de l'intensité des importations. Il a remédié à ces problèmes en faisant le test de IPS sur les mêmes variables utilisées par les auteurs et en introduisant une seconde variable la part des importations dans le PIB.

Lichtenberg et Van P. Potterie (2001) confirment l'existence d'une relation de cointégration entre les stocks de capital en R&D domestique et étrangère et la PGF. Leurs estimations toutefois, fondées sur l'estimateur MCO, sont sujettes à un possible biais.

Musolesi (2006), dans une étude sur un échantillon de 16 pays de l'OCDE, à déterminer l'ampleur véritable du lien entre les différents stocks de connaissances, notamment «celles étrangères» véhiculées entre pays grâce aux flux commerciaux, et la productivité totale des facteurs. Il utilise deux modèles, dans les quels il introduit deux nouveaux éléments : la recherche publique et la recherche universitaire. L'estimation de son premier modèle lui permet de conclure que la recherche universitaire et la recherche étrangère sont les véritables contributeurs à la productivité tandis que la seconde, confirme les résultats de Coe et Helpman (1995) selon lesquels la recherche domestique aurait un impacte plus élevé dans les grands pays appartenant au G7 que dans les autres.

Conclusion

La première partie de ce document nous a permis de retracer les tendances économiques de la zone UEMOA à travers l'analyse du degré d'ouverture, des facteurs de productions, de l'inflation, des dépenses publiques et du degré d'industrialisation dans le premier chapitre. Nous avons remarqué que le taux de croissance de la zone est resté en moyenne faible, expliqué par l'état des différents déterminants précités.

Le deuxième chapitre, nous a permis de retracer la littérature existante, aussi bien théorique qu'empirique. Ces revus vont nous permettre dans la seconde partie de définir le cadre d'analyse et un modèle pour la suite de notre travail.

DEUXIEME PARTIE :
ESTIMATIONS EN PANELS ET
INTERPRETATIONS

 

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La deuxième partie de notre travail est intitulé estimation en panels et interprétations. Dans le premier chapitre nous présentons notre méthodologie qui est basée sur l'estimation de deux modèles en panels : un modèle à effet fixe que nous corrigeons des erreurs d'hétéroscédacité et de corrélations et un modèle en panel dynamique que nous estimons par la méthode des Moments Généralisés d'Arellano et Bond (1991)/ Bundel et Bond (1998). Pour corriger les imperfections liées à nos différentes séries et éviter les biais d'estimations, nous procédons différemment aux tests de spécification, de stationnarités, d'endogénéité, d'autocorrelation des erreurs, d'hétéroscédasticité et de corrélation inter individuel. Dans le second chapitre, nous présentons tous les résultats obtenus et leurs interprétations : il s'agit principalement des résultats des différents tests préliminaires développés dans notre méthodologie et de l'estimation des deux modèles.

CHAPITRE 1 : MODELISATION EN PANELS

ET PRESENTATION DE LA METHODOLOGIE

Introduction

Dans ce chapitre, sont exposés le modèle d'estimation, les variables et leurs sources et la méthodologie à suivre. Nous utilisons l'économétrie des données de panel car elle est supposée être le meilleur moyen pour prendre en compte les phénomènes de croissance en fournissant des informations en dynamique pour tous les pays de l'UEMOA.

Nous allons donc présenter le cadre d'analyse et le modèle de notre étude qui tourne autour de deux équations : le premier à effet fixe et le second en panel dynamique. A la suite de ces modèles, nous présentons nos variables et leurs origines avant d'exposer notre méthodologie qui s'articule en trois étapes : les tests de spécifications, les test préliminaires (racine unitaire, endogénéité, autocorrelation, hétéroscédasticité corrélation) et enfin l'estimation des modèles en tenant compte des tests préliminaires.

1.1. Cadre d'analyse et le modèle

La référence dans le domaine des études d'effet de l'évolution technologique extérieur sur la croissance nationale demeure à ce jour les travaux de Coe et helpman (1995). Dans leurs études décrites dans la littérature, dans la partie précédente, l'idée était d'évaluer les bénéfices indirects dérivant des importations de biens et services qui incorporent les connaissances technologiques du partenaire commercial à partir des données en panel. Les auteurs partent d'un modèle théorique où la production expliquée par les inputs qui s'écrit de la forme :

Y = D(
·)
, où Y est la production et D(
·) est une fonction linéaire des inputs.

A partir de ce modèle ils ont construit une équation qui prend en compte le stock de capital en R&D domestique et de celui des partenaires commerciaux tout en proposant une méthodologie de calcul du stock de capital en recherche et développement. La version finale de l'équation de base qu'ils ont utilisée a la forme suivante :

1nTFPit = ai + fid1n1itd + fig7G71nD+ fie mit 1nDite-cli + Eit (1)

Yit

Où TFP est la productivité totale des facteurs ; les ai sont les effets individuels ; 13d est

l'élasticité de la TFP par rapport au stock de capital en R&D domestique~~~~, qui peut
varier entre les pays du G7 et les autres pays grâce à l'interaction entre le capital en R&D
domestique et une variable indicatrice qui vaut 1 pour le pays du G7 et 0 pour les autres.

Remit

Yit

est l'élasticité de la TFP par rapport au stock de capital en R&D étrangère, Eit est le

terme d'erreur et Df-cil est le stock de capital en R&D étrangère défini comme le stock moyen de capital en R&D domestique des partenaires commerciaux pondéré par la part des importations.

Plusieurs auteurs dont : Helpman (1997), Lichtenberg et Van P. Potterie (2001), Coe et Al ,2008) vont se baser sur ce modèle pour étudier les effets de la technologie extérieur sur la PGF au niveau national en gardant la même mesure des externalités en R&D extérieures. Dans le même optique, Abdeljabbar et Harchane (2004), rendent dynamique le modèle en utilisant la PGF retardé d'une période comme variable explicative ; ce qui leur a permis de capter l'effet de long terme du transfert de technologie sur la croissance économique.

 

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Il existe également une littérature qui associe les externalités en R&D avec la coopération en R&D pour expliquer la croissance économique. Tarek et Naceur (2007) en utilisant la coopération en R&D comme spillover sur la croissance, développent un modèle en panel dynamique linéaire dans lequel ils utilisent le taux de croissance et les dépenses en R&D retardées d'une période comme variables explicatives.

En référence à ces études empiriques, l'étude de l'impacte de la technologie extérieure sur l'économie des Etats de l'UEMOA doit tenir compte des flux du commerce international et des IDE dans la mesure où les achats de brevets sont insignifiants dans ces zones. Or les variables telles que les importations, les dépenses publiques dépendent partiellement du niveau de l'économie dans les périodes passées. C'est ce qui justifie notre choix de prendre en compte les valeurs passées de certaines de nos variables. De surcroit, pour l'étude des phénomènes régionaux, les panels constituent le meilleur choix permettant de capter les effets dynamiques dans le comportement des agents et de contrôler l'hétérogénéité individuelle et /ou temporelle (Doucoure (2008)). L'auteur précise également que les données de panels constituent une source d'information extrêmement riche permettant d'étudier les phénomènes dans leurs diversités comme dans leurs dynamiques.

Nous aurons donc à estimer deux modèles :

Modèle 1 : Nous partons du modèle néoclassique où la production est expliquée par le capital physique (K), la quantité de travail (L) et le progrès technique (A) :

Y = AF(K, L)

En suite, sous hypothèse d'une fonction Cobb-Douglass linéalisée, nous construisons un modèle linéaire simple où le PIB est expliqué par le capital physique, la force de travail, le progrès technique qui vient sous forme de transfert de technologie internationale. Nous y ajouterons d'autres variables telles que les IDE, les exportations dont les effets sur la croissance ont été empiriquement démontrés.

Modèle 2 : Il est identique au premier à la différence que le PIB par habitant est retardé d'une période pour rendre compte de l'effet dynamique. Ce modèle est semblable à celui utilisé par TAREK. et NACEUR (2007).

 

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Le modèle dynamique

Un modèle est dit dynamique lorsqu'il est caractérisé par la présence d'une ou de plusieurs variables endogène retardées parmi les variables explicatives. Pour la présentation du modèle, nous prenons le cas simple d'un modèle autorégressive d'ordre 1 du type :

Yit = a. Yit-i + fixit + Ili + nit (2) ; i= {1, , k},t={1, ,T}

Yit Désigne la variable endogène, X la variable exogène25 ; á et â sont les paramètres à estimer ; ui l'hétérogénéité individuelle ; çit le terme aléatoire qui est.

Ce modèle peut être réécrit sous la forme : yi=Wiä+Di ui +íi, où ä est une matrice contenant á. et â ; Wi est une matrice contenant les variables endogènes retardées et les variables explicatives ; D la matrice des variables muettes et ui le vecteur des effets individuel, íi le vecteur des résidus

1.2. Présentation des variables et méthodologie

Nous présentons dans ce sous chapitre les variables, leurs origines, les équations à estimer et la méthodologie.

1.2.1. Les variables

A la suite de la littérature que nous avons présenté, nos variables sont : le PIB réel ; le transfert de technologie, le flux entrant des IDE, les exportations, les dépenses publiques, la force de travail, la FBCF qui est utilisé comme proxy du stock de capital en R&D national.

i. Le PIB réel

Il s'agit d'une variable clé qui détermine le niveau de l'économie d'un pays ou d'une région. Son augmentation d'une période à une autre conduit à la croissance. L'utilisation de cette variable comme variable retardé nous permettra de savoir si le niveau de l'économie dans le passé à un influence sur la croissance dans la zone UEMOA.

25

Dans notre cas ici, X représente le vecteur des variables explicatives de la croissance.

 

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ii. Le transfert de technologie

En absence d'une variable réelle qui traduit les transferts de technologies, nous retenons comme variables de transfert de technologie : les externalités en R&D des pays développés comme Abdeljabbar1 et Harchane(2004). L'auteur utilise un proxy qui a été utilisé par divers auteurs tels que : Coe et Helpman (1993,1995) ; Keller(1996). Elle est déterminée de la façon suivante :

T5678 = Er = ? d1 imttd * () (3)

PIB td

mitd représente les importations bilatérales d'un pays de l'UEMOA (i) auprès d'un pays exportateur de produits manufacturés (d) pendant l'année (t) et (R&D/PIB)td est le ratio du stock de R&D26 des 31 pays exportateurs de produits manufacturés définis dans la matrice des données sur le commerce international du CNUCED .

Pour calculer le stock de R&D nous utilisons la méthode de l'inventaire perpétuel décrite par Coe et Helpman (1993) :

R&Dt = R&Dt_i + It -- 6R&Dt_i , R&Do = 10 / (6 + g) (4)

It désigne les investissements, ici les dépenses en R&D de l'année t ; R&Dt désigne le stock de capital en R&D ; K27 le taux de dépréciation du capital physique et g le taux de croissance annuel de l'investissement. D'après la revue que nous avons développée, cette

variable à un effet positif sur la croissance.

iii. Les IDE

La relation entre les IDE , les transferts de technologies et la croissance économique a été démontré empiriquement par diverses méthodes que nous avons décrit dans la première partie. En effet, les IDE constituent un vecteur sûr de transfert de technologie et agissent positivement sur la croissance. Nous attendons un effet positif de cette variable sur la croissance économique.

26Pour calculer le stock de R&D ont utilisé la méthode de l'inventaire perpétuel décrite par Coe et Helpman (1993) de la même manière que le stock de capital physique. Ainsi, nous utilisons les dépenses intérieures en R&D pour mesurer l'investissement en R&D, en se référant à Coe et Helpman (1995).

27 6=0,05 en se référant à Coe et Helpman (1995)

 

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iv. L'exportation

Dans notre littérature, développée dans la première partie, nous avons expliqué l'importance de l'exportation pour l'économie des pays, en particulier pour les pays de l'UEMOA. Nous retenons donc cette variable avec un signe supposé positif sur la croissance.

v. La formation brute de capital fixe

En absence des données sur les dépenses en R&D, la FBCF permet de capter les dépenses d'investissements dans les achats de machines et matériaux durables. Nous attendons un effet positif de cette variable sur la croissance.

vi. Les dépenses publiques

Les dépenses publiques peuvent agir soit négativement sur la croissance à travers la réalisation des infrastructures par exemple ou négativement à travers les dépenses improductives liées à la corruption et aux détournements de fonds. La nature de l'indicateur afférent n'est donc pas prédéterminée ; mais nous attendons un signe positif en référence aux efforts qui sont consentis dans la zone UEMOA pour respecter les critères de convergences.

vii. La force de travail

La force de travail occupe une place importante dans l'appareil productif en terme de capital humain. Nous l'introduisons sans tenir compte de sa qualité comme TAREK. et NACEUR (2007). Le but est de l'utiliser dans l'optique d'un modèle néoclassique. Nous attendons un signe positif de cette variable sur la croissance du PIB réel.

1.2.2. Origines des données

Les données sur les différentes variables prédéfinies proviennent de diverses sources qui peuvent être classées de la façon suivante :

-- Les données sur le commerce international (les importations et les exportations) et les IDE proviennent de la base de données du CNUCED ;

 

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Les données sur l'intensité des dépenses en recherche et développement proviennent de la base des données de l'UNESCO sur l'intensité des dépenses en R&D ;

Les données sur la formation brute de capital fixe proviennent des données de la BAD.

A la suite de la présentation des variables nous pouvons écrire les deux équations représentant nos deux modèles.

1.2.3. Les équations à estimer

En référence à notre modèle, nous exprimons deux équations qui sont :

Equation 1 :

1n(PIBit) = a + 11l 1n(DPUBit) + 112 1n(EXPORit) + 113 1n(FBCFit)

+ 1141n(IDEit) + 115 1n(TRANSit) + 116 1n(FTRAVit) + pi + it + eit (5)

1n(PIBit) désigne le logarithme du PIB réel ; ln(DPUBit ) ; celui des dépenses publiques ; 1n(EXPORit), celui des exportations, 1n(FBCFit) celui de la formation brute de capital fixe, ln(IDEit ) celui des IDE. ln(TRANSit ) désigne le logarithme du proxy des externalités en R&D représentant le transfert de technologie et 1n(FTRAVit) le logarithme de la force de travail ; les 11i représentent les élasticités des différentes variables par rapport au PIB réel ; uiet lit sont respectivement les effets spécifique pays et temps ;et Eit le terme d'erreur.

Equation 2 :

1n(PIBit) = a' + 11'11n(P1Bit_1)+ 11'21n(DPUBit) + 11'31n(EXPORit)

+ 1114 1n(FBCFit) + 1115 1n(IDEit) + 11i6 1n(TRANSit)

+ 1117 1n(FTRAVit) + pi + nt + eit(6)

1n(PIBit_i) représente le logarithme du PIB réel retardé d'une période, á' et â' représentent les coefficients à estimer.

 

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1.2.4. Méthodologie

On peut estimer les paramètres de nos modèles par les méthodes traditionnelles (MCO, Between, Within,etc), la méthode `Anderson et Hsiao (1982), la méthode d'Arellano et Bond (1991) et la méthode Bundel et Bond (1998) ; mais, en ce qui concerne le modèle dynamique (modèle 2), les estimateurs traditionnels ne sont pas convergents.

La méthode Anderson et Hsiao (1982) est basée sur l'utilisation des variables instrumentales. Elle donne des estimateurs qui ne sont pas efficaces car elle ne prend pas en compte la structure des termes d'erreurs et n'exploite pas toutes les conditions des moments28 .C'est ce qui fait que dans la pratique, on fait recours souvent à la méthode des moments généralisée sur panel dynamique d'Arellano et Bond (1991)/ Bundle et Bond (1998) qui permet de contourner le problème d'endogénéité des variables. En effet, le GMM est la méthode <<magique>> qui fait fureur chez les économistes depuis quelques années ; elle permet d'apporter des solutions aux problèmes de biais de simultanéité et est la plus indiquée pour les panels dynamiques (Kpodar (2008)).

Notre méthodologie se présente en trois points : le test de spécification pour choisir la meilleure spécification du premier modèle ; les tests préliminaires (racine unitaire, autocorrelation des erreurs, endogénéité, etc.) ; et l'estimation du modèle à effet fixe ou aléatoire selon le résultat du test de spécification avec correction selon la méthode de Leblond et Belley-Ferris (2004) et du modèle dynamique à l'aide de la méthode des GMM.

i. Le test de spécification

Le test de spécification est important lorsqu'on travaille sur les données de panel. Hurlin (2006) précisent : « lorsque l'on considère un échantillon de données de panel, la toute première chose qu'il convient de vérifier est la spécification homogène ou hétérogène du processus générateur de données. Sur le plan économétrique, cela revient à tester l'égalité des coefficients du modèle étudié dans la dimension individuelle. Sur le plan économique, les tests de spécification reviennent à déterminer si l'on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités propres à chaque pays ».

28

Elle utilise uniquement comme instruments des retards d'ordre2

 

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Dans ce ordre d'idée, nous allons successivement effectuer le test de Fisher pour valider le modèle à effet fixe, le de Breusch - Pagan (LM-test) pour le modèle à effet aléatoire, utilisé le test de Hausman pour discriminer entre les deux et en fin effectuer les tests d'endogénéité, d'autocorrolation des erreurs, d'hétéroscédasticité et de correlation inter individuel.

> Test de Fisher

On utilise le test de Fisher pour discriminer le modèle à effet fixe et le modèle sans effet fixe. Concrètement, on cherche à déterminer si l'on est en droit de supposer que le modèle théorique étudié est parfaitement identique pour tous les pays, ou au contraire s'il existe des spécificités propres à chaque pays. Le test est effectué automatiquement après estimation du modèle à effets fixes sur stata 11.

Les hypothèses du test sont :

H0 : Absence d'effets individuels

H1 :Presence d'effets fixes

Le logiciel stata calcule deux statistiques de Fisher .Le premier teste la significativité conjointe des variables explicatives tandis que la seconde teste la significativité conjointe des effets fixes introduits.

> Le test de Breusch and Pagan (LM-test)

On utilise le test de Breusch -Pagan (LM-test) pour discriminer le modèle à effet aléatoire et le modèle sans effet aléatoire.

Les hypothèses sont :

H 0 : Absence d'effets

H 1 : Présence d'effets aléatoires

> Le test de Hausman

Il permet de discriminer entre le modèle à effet fixe et le modèle à effet aléatoire. Il repose sur les hypothèses suivantes :

H0 : Présence d'effets aléatoires

H1 : Présence d'effets fixes

 

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Le résultat suit une loi X2 avec K-1 degré de liberté. Si on ne peut rejeter l'hypothèse nulle, c'est-à-dire si la p-value est supérieure au niveau de confiance, on utilisera les effets aléatoires qui sont efficaces s'il n'y a pas de corrélation entre les erreurs et les variables explicatives.

Les tests d'endogénéité et d'autocorrélation, vont nous permettre de vérifier si le modèle choisi est efficace et peut être estimé sans précautions.

· Test d'endogénéité

Nous allons nous basé sur le test de Nakamura Nakamura en deux étapes défini par Kpodar(2008) pour vérifier si on est en droit d'utiliser l'une de nos variables explicatives comme variables endogènes.

· Le test d'autocorrolation des erreurs

Nous utilisons le test d'autocorrelation de Wooldrigde (2002) sur stata dont l'hypothèse H0 est l'absence d'autocorrelation de premier ordre. Si on rejette cette hypothèse, i.e. si la valeur obtenue est supérieure à la valeur critique, les erreurs des individus sont autocorrélées.

Après avoir retenu laquelle des deux spécifications correspond le mieux aux données utilisées, nous pouvons passer à l'étude de leur stationnarité.

· Test d'Hétéroscédasticité

L'hétéroscédasticité qualifie des données qui n'ont pas une variance constante, c'està-dire Var(e) = 4 . En effet, l'hétéroscédasticité ne biaise pas l'estimation des coefficients, mais l'inférence habituelle n'est plus valide puisque les écarts-types trouvés ne sont pas les bons.

Ils existent plusieurs tests qui se ressemblant pour détecter l'hétéroscédasticité dont le test de Breusch-Pagen et le test de White. L'idée générale de ces tests est de vérifier si le carré des résidus peut être expliqué par les variables du modèle. Si c'est le cas, il y a hétéroscédasticité. Dans notre travail, nous allons utiliser le test de Breusch-Pagen dont l'hypothèse Ho est que tous les coefficients de la régression des résidus au carré sont nuls, c'est-à-dire que : les variables du modèle n'expliquent pas la variance observée. Si le <<p-value>> est inférieur au seuil de significativité (1%, 5%, 10%), on rejette l'hypothèse nulle.

 

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· Test de corrélation inter individuel

Pour tester la présence de corrélation des erreurs inter-individus pour une même période, c'est-à-dire E(eitejt) pour i?j, on utilise un test Breusch-Pagan. Ce test vérifie

que la somme des carrés des coefficients de corrélation entre les erreurs contemporaines est approximativement zéro.

L'hypothèse nulle de ce test est l'indépendance des résidus entre les individus. La statistique résultante suit une loi X2 avec (k-1)/2 degré(s) de liberté, équivalent au nombre de restrictions testées.

Si la valeur obtenue est supérieure à la valeur critique, on rejette l'hypothèse nulle : les erreurs sont corrélées de manière contemporaine.

ii. Tests de racine unitaire

Avant de commencer l'étude, il convient de tester la stationnarité des séries qui constitue une condition de départ de l'application du GMM.

Les tests de racines unitaires font partie des développements théoriques récentes des modèles de données de panel (Doucouré, 2008).Ces tests permettent de déterminer le degré d'intégration des panels. On peut citer : les tests de : Levin-Lin-Chu(1993) (LLC) ; de Im, Pesaran et Shin (1997) (IPS) ; de Hadri (2000) et celui de Breitung (2000).

Le test d'ADF de Levin and Lin-Chin (1992) appliqué aux données de panel à été utilisée par Coe et Helpman (1995) .Il est spécifié de la manière suivante :

p

AYft = ìi + e4$,%0 + siAY$,t-k + yt + eit (7)avec i = I,. N; t = 1, . . ,

k=1

Les hypotheses d'estimations sont:

- H0 : â = 0 ; la série est non stationnaire ;

- H1 : â < 0 ; la série est stationnaire

H0 , est rejeté si le p-valu calculé (donné par le logiciel) est inférieur à 10%. Le test de IPS quant à lui par de l'équation suivante :

Yi,t = YiYi,t-i ? ì$,r

j s>0 (8)

 

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Les hypotheses sont:

H0 : yi = 1 ; toutes les séries du panel contiennent une racine unitaire ;

H1 : yi = 1 au moins une des séries individuelles du panel est stationnaire. Une probabilité du test inférieure à 10% conduit au rejet de H0.

Après toutes ces séries de tests, on peut passer à l'estimation des deux modèles.

iii. L'estimation du modèle à effet aléatoire ou à effet fixe

Les deux modèles ont été estimés au moment de la réalisation des tests de spécification. Il s'agira à ce nivaux de faire une autre estimation du modèle retenu en tenant compte des résultats obtenus des tests d'hétéroscédacité, de corrélation et autocorrelation selon la commande proposée par Leblond et Belley-Ferris (2004) sur stata.

iv. La méthode d'Arellano et Bond (1991)/ Bundel et Bond (1998)

On utilise la Méthode des Moments Généralisés en panel dynamique pour contrôler les effets spécifiques individuels et temporels, et pallier les biais d'endogénéité des variables. Les estimateurs les plus efficaces sont :

l'estimateur d'Arellano et Bond (1991) ou GMM en différence ;

l'estimateur de Blundell et Bond(1998) ou GMM système.

Arellano et Bond (1991) proposent une estimation en différence dont le but est d'éliminer un éventuel biais de variables omises liés aux effets spécifiques, dont l'équation se présente sous la forme suivante :

(Yit - Ytt-1) = a(Ytt-i - Y~t-2) + fi(xtt - xtt-1) + (fit - fit-i)(9)

En se basant sur les conditions sur les moments, ils proposent l'estimateur des GMM en deux étapes. Dans la première étape, les termes d'erreur sont supposés indépendants et homoscédastiques dans le temps et selon les individus. Dans une seconde étape, les résidus obtenus précédemment sont utilisés pour construire un estimateur efficient de la matrice de variance-covariance en relâchant l'hypothèse d'indépendance et d`homoscédasticité.

Le problème avec cette méthode est que la différenciation de l'équation en niveau élimine les variations inter-pays et ne prend en compte que les variations intra-pays et produit des estimateurs biaisés pour les échantillons de petites tailles. C'est pour palier à ce

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problème qu'on fait recours à l'estimateur des GMM en système de Blundell et Bond(1998) qui combine l'équation en différence première (9) avec l'équation (2)

On utilise le test de Sagan (Avellino et Bond, 1981) pour vérifier l'absence de corrélation de premier et second ordre. Le test de Sargan est basé sur l'auto variance des résidus moyens standardisé et suit une loi normale {N (0,1)} sous l'hypothèse Ho.

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons successivement présenté le modèle d'estimation, les variables et leurs sources et la méthodologie à suivre qui est basée sur l'économétrie des données de panel car elle est supposée être le meilleur moyen pour prendre en compte les phénomènes de croissance en fournissant des informations en dynamique pour tous les pays de l'UEMOA.

Dans le chapitre qui suit, nous allons présenter les résultats issus des différents tests et estimations décrits dans ce présent chapitre.

 

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CHAPITRE 2 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Introduction

Nous présentons dans ce chapitre les résultats des différents tests, les résultats de l'estimation des deux modèles et leurs interprétations. L'interprétation va concerner les résultats des tests préliminaires et les résultats des estimations.

2.1. Résultats des tests préliminaires

Il s'agit principalement des tests de spécification, notamment le test de Fisher, le test Breusch - Pagan, le test Hausman ; du test d'endogénéité et d'autocorrelation, de corrélation inter individuel, d'hétéroscédasticité et des tests de racines unitaires.

i. Test de Fisher

Les résultats du test se présentent de la façon suivante :

F(6,106) = 98,49

P-value = 0,0000

La probabilité du chi2 est inférieure à 10%. L'hypothèse H0 ne peut être acceptée. Nous pouvons conclure à l'existence d'effet individuel dans le modèle.

ii. Le test de Breusch and Pagan

Les résultats sont :

Chi2(1) = 171,03

P-value = 0,000

La p-value est inférieur à 10% ; nous pouvons conclure à un modèle aléatoire.

Le test de Hausman nous permettra de discriminer entre les deux modèles validés.

iii. Test de Hausman

Les résultats du test se présentent de la façon suivante :

Chi2(6) = 10,91

P value = 0,0913

 

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La probabilité du test de Hausman est inférieure à 10%, nous ne pouvons rejeter H0. Le modèle à effet fixe est donc préférable au modèle à effet aléatoire. Nous allons donc utilisé le modèle à effet fixe.

iv. Test d'Hétéroscédasticité

Les résultats du test de Breusch-Pagan sont:

F(6,113)=5643,88

P-value=0,000

La probabilité du test est nulle, l'hypothèse nulle est fortement rejetée ; nous sommes en droit de conclure à la présence d'hétéroscédacité.

v. Test de corrélation inter individuel

Les résultats du test se présentent de la façon suivante :

Chi2(28) =75,731

P-value = 0,0000

La valeur du p-value est nulle ; de plus la valeur calculée du chie2 à 28 (=8*(8-1)/2) degré de liberté est supérieur à la valeur critique du chie2. Nous pouvons donc rejeter l'hypothèse nulle et conclure que les erreurs sont corrélées de manière contemporaine.

vi. Test d'autocorrelation des erreurs

Les résultats du test se présentent de la façon suivante :

F(1,7)=35,418

p-value=0,0006

La p-value associée au test vaut 0, 0006, inférieur à 1% ; on ne peut donc accepter l'Hypothèse H0 d'absence d'autocorrelation. L'estimation par les méthodes traditionnelles sera biaisée. On peut l'estimer en corrigeant l'autocorrolation des erreurs et en utilisant le moindre carré ordinaire ou utilisé le GMM.

Par rapport aux trois derniers tests, il convient de corriger les phénomènes trouvés afin d'avoir un meilleur résultat.

 

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vii. Test d'endogénéité

Les résultats du test d'endogénéité des différentes variables présentés en annexe 3 suggèrent qu'aucune des variables explicatives ne peut être utilisé comme variable endogène.

viii. Etude de la stationnarité.

Nous avons procédé à trois tests : le test de Levin-Lin-Chu (LLC), le test d'ImPesaran-Shin (IPS) et le test ADF-Fisher à l'aide du logiciel Eviews 7. En annexe 4 figurent ces différents tests selon diverses spécifications : avec trend, avec effet spécifiques ou sans effet spécifique et trend.

Selon ces résultats toutes les séries en panels sont intégrées d'ordre 1 dans toutes les figures sauf lnTRANS qui ne l'est pas dans le cas de figure où on considère un effet individuel et un trend. En effet, nous considérons qu'une série est stationnaire pour un cas de figure donné si les résultats d'au moins deux des tests utilisés est positif. Pour la suite de notre travail, nous allons supposer que toutes les séries sont intégrées d'ordre 1. Nous allons donc stationnarité nos séries en différence première afin de passer à l'estimation du modèle dynamique.

A la suite des tests qui nous ont permis de vérifier les hypothèses sous les quelles l'estimation de modèles peut être efficients, nous pouvons passer à la présentation des résultats de nos estimations ;

2.2. Résultats de l'estimation des modèles et interprétation.

Nous allons successivement présenter les résultats de l'estimation des deux modèles et procéder à leur interprétation.

i. Modèle 1 :

171(PIBit) = a + ph 171(DPUBit) + P2 171(EXPORit) + P3 171(FBCFit)

+ P4 171(iDEit) + 1P5 171(TRANSit) + 1P6 171(FTRAVit) + pi + nt

+ eit (5)

Les résultats de l'estimation du premier modèle figurent dans le tableau 4 de la page 52.

 

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Tableau 4 : Estimation du modèle 1

 

Variable dépendante :ln(PIB)

 

Variables

Coefficient

z

P>z

lndpub

0,2193851***

8,79

0,0000

lnexpor

0,2808287***

15,5

0,0000

lnfbcf

0,0499196*

1,86

0,0630

lnide

-0,0064924

-1,36

0,1730

lntrans

0,0983681***

10,23

0,0000

lnftrav

0,0863752***

4

0,0000

_cons

1,280194

35,05

0,0000

 

Note : les symboles *, ** et *** représentent les seuils de significativité respectivement 1% , 5% et 10%.

Source : estimation de l'auteur.

Tableau 5: Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 1

Variables

Signes attendus

Signes obtenus

lnDPUB

+

+

lnEXPOR

+

+

lnFBCF

+

+

lnIDE

+

Non significatif

lnTRANS

+

+

lnFTRAV

+

+

 

Source : construit par l'auteur à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata 11

Globalement, pour toutes variables, le signe attendu est obtenu, sauf pour les IDE dont le coefficient est d'ailleurs non significatif. Nous allons donner une explication économique à ces résultats en nous basant sur la situation macroéconomique des pays de la zone UEMOA.

Le sens réel des dépenses publiques sur l'économie n'est pas empiriquement démontré de manière univoque, car il faut tenir compte des obstacles tels que la corruption,

 

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la mauvaise gestion qui réduisent les effets positifs des dépenses publiques. Mais dans notre première estimation nous obtenons un effet positif pour cet indicateur ; c'est-à-dire qu'une augmentation d'un point de la croissance des dépenses publiques entraine une augmentation de 0,22 point du taux de croissance du PIB réel. Ceci traduit le fait que les différentes dépenses effectuées par les gouvernements de l'union à travers la construction des infrastructures, les diverses subventions, la création de l'emploi et autres ont un effet positif sur leur croissance malgré le niveau de la corruption assez élevé dans la zone. Ce résultat traduit également l'efficacité de la commission de surveillance de l'UEMOA en termes de respect des critères de convergences.

D'après ce tableau 4, une augmentation d'un point des exportations entraine une augmentation de 0,28 point du taux de croissance du PIB dans les pays de la zone UEMOA entre 1995 et 2009. Ce résultat confirme l'importance de l'ouverture commerciale pour les pays de l'union. En effet, l'accroissement des exportations fait rentrer les devises dans le pays et stimule la production à travers une amélioration de la technologie. Les devises induites par l'accroissement des exportations servent à financer les importations, les investissements dans les infrastructures, l'éducation et les recherches. L'évolution technologique induite peut être diffusée dans les autres secteurs nationales et permettre une amélioration de la productivité globale du pays et donc de la production nationale. En outre ces résultats au niveau des pays de l'UEMOA peuvent s'expliquer par le fait que l'exportation des produits primaires occupe une place importante dans leurs PIB

L'acquisition de nouveaux matériels de production améliore la productivité du travail à travers l'effet du progrès technique comme l'ont démontrées les théories de la croissance endogène. La zone UEMOA est caractérisée par la faiblesse du secteur bancaire ou financier malgré les reformes entreprises ; de sorte que la grande partie du capitale investi provient de l'extérieur ; ce qui constitue une dette pour le pays. C'est ce qui peut expliquer la faiblesse de l'effet de ce facteur sur la croissance au sein de l'UEMOA qui est de 0,05 pour une augmentation d'un point de la FBCF.

Les IDE de leurs part favorisent l'importation de la technologie du pays d'origine vers les pays d'accueille, favorisant la productivité de la filiale qui peut se répercuté sur d'autres indicateurs tels que le chômage 29 , le financement de la réalisation des

29 Les IDE créent le travail dans les pays d'accueils.

 

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infrastructures qui sont connus avoir un effet positif sur la croissance. Mais ici nous obtenons un signe négatif qui est bien sur assez faible et non significatif. La non significativité peut s'expliquer par la présence d'une autre variable qui est le proxy du transfert de technologie qui matérialise mieux le transfert de technologie.

Le résultat obtenu pour le transfert de technologie corrobore les résultats obtenus par de nombreuses recherches (Coe et Helpmann (1995), Coe et Al (1997), Edmon (2001) Lichtenberg et Van P. Potterie (2001), Musolesi (2006)) qui démontrent un effet positif mais faible des transferts de technologie sur la croissance des pays en développement. Selon ces résultats, une augmentation d'un point du taux de croissance des transferts de technologies induit une augmentation de 0,1 point du taux de croissance du PIB réel. Cette faiblesse peut s'expliquer d'une part par la faiblesse du capital humain (pour une bonne utilisation et une bonne gestion de la technologie transférée), l'insuffisance ou l'inexistence des activités de R&D de sorte qu'il n'existe pas d'innovations complémentaires. Et d'autre part par le faible niveau d'appropriation de la technologie des pays de la zone et la structure de leur économie en référence aux travaux de De Mello(1997) et Karim (2008).

En effet, le transfert obtenu s'effectue principalement par l'importation et l'emploi des biens équipements et des biens intermédiaires. Ces biens qui véhiculent la technologie qu'ils incorporent permettent aux entreprises locales d'avoir accès à la technologie extérieure à travers la mise à disposition de nouvelles machines, des ordinateurs, des composantes électroniques, etc. Ces nouvelles innovations permettent aux entreprises d'améliorer leurs productions mais occasionnent aussi des coûts supplémentaires liés à l'entretient, à la formation et à l'utilisation à cause de l'inexistence de la main d'oeuvre qualifiée. Ce qui fait que, en fin de compte, l'impacte de la nouvelle technologie ne sera déterminé qu'à partir du différence entre les coûts supplémentaires et l'accroissement de la production. D'autre part, pour analyser la spécificité des produits importés et initier des produits similaires, il faut un niveau acceptable de recherches et développements comme ce fut le cas pour le japon et la Chine ; or les pays de la zone UEMOA font face à une carence en R&D ; ce qui rend impossible les innovations qui doivent suivre l'importation massive des produits à haute technicités.

Dans l'optique du modèle néoclassique, la force de travail joue un rôle important dans l'appareil productif. Son amélioration conduit à l'augmentation de la production à capital égal. La faiblesse de l'effet capté sur la croissance, qui est de 0,09 pour une

 

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augmentation d'un point du taux de croissance de la force de travail, peut s'expliquer par la qualité de la force de travail. En effet au sein de l'UEMOA, comme nous avons eu à le dire le nivaux de scolarité secondaire est faible par rapport à la part de la population active de sorte que la main d'oeuvre n'est pas qualifié.

Les résultats de l'estimation du second modèle nous permettront de capter la dynamique de long terme de l'effet de ces différentes variables sur le PIB.

ii. Modèle 2

1n(PIBit) = a' + 11' 1 1n(PIBit_i) + I'2 1n(DPUBit) + I'3 1n(E XPORit)

+ Pi4 1n(FBCF~t) + Pi5 1n(IDE~t) + Pi6 1n(TRAN S~t)

+ Pi7 1n(FTRAVit) + ,ui + nt + eit(6)

Le présent paragraphe est consacré à une évaluation empirique sur panel dynamique de la relation entre le transfert de technologie et la croissance économique.

Nos résultats découlent d'une estimation sur panel dynamique à l'aide de la méthodologie des GMM en système à une étape. L'échantillon de base à été divisée en sous périodes de 5ans afin de pouvoir introduire des variables instrumentales muettes dont la première prend la valeur 1 pour la première période et 0 les autres ; la seconde prend la valeur 1 pour la seconde période ainsi de suite. Nous retenons uniquement la dernière variable muette qui nous permet d'obtenir un résultat acceptable. Avant de procéder à l'interprétations des résultats de l'estimation du modèle 2 nous avons effectués le test de sur identification de Sargan/ Hansen et le test d'autocorrélation de second ordre d'Arrelano et Bond dont les résultats figurent dans le tableau 6 ci-après.

Tableau 6 : Résultats des tests de validations des estimations en GMM

Test

resultat

p-value

Test d'Arellano-Bond en difference première
AR(2)

z=0,5

0,617

Test de Sargan

chi2(89) = 105,03

0,133

Source : Estimation de l'auteur

Le test d'Arellano et Bond de second ordre donne une probabilité de 0,67 ; ce qui ne permet pas de rejeter l'hypothèse d'absence d'autocorrélation de second ordre ; de même le test de Sargan avec une probabilité de 0,133 ne permet pas de rejeter l'hypothèse de

 

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validité des variables retardées en niveau et en différence comme instruments. Nous pouvons donc passer à l'interprétation de nos résultats.

Tableau 7 : Résultats de l'estimation du modèle 2

Variable dépendante :ln(PIB)

 

Variable

Coef,

t

P>t

llnPIB

0,0455965

0,58

0,5640

lnDPUB 0,0306589

1,04

0,3030

lnEXPOR 0,0744366**

2,47

0,0150

lnFBCF 0,018778

0,47

0,6400

lnIDE

-0,0167589**

-2,11

0,0370

lnTRANS

0,0597272***

3,74

0,0000

lnFTRAV

0,0534916**

2,43

0,0170

Dum4 0,0017519

0,58

0,5640

Constante 0,0088036***

3.76

0,0000

Note : les symboles *, ** et *** représentent les seuils de significativités respectivement de 1%, 5% et 10%.

Source : Calcul de l'auteur à partir des données du modèle

Tableau 8 : Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 2

Variables

Signes attendus

Signes obtenus

llnPIB

+

+

lnDPUB

+

+

lnEXPOR

+

+

lnFBCF

+

+

lnIDE

+

-

lnTRANS

+

+

lnFTRAV

+

+

Source : construit par l'auteur à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata 11

Ces résultats confirment les résultats du premier modèle : toutes les variables sont liées positivement au PIB réel (tableau 8) sauf les IDE qui ont un effet négatif mais faible. Ils confirment également les travaux de Coé et Helman(1995), Tarek. et Naceur (2007) et celui d'autres travaux.

En effet, les résultats de l'estimation du second modèle confirme les résultats du premier modèle avec des effets plus poussés ou moindres.

 

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L'effet des dépenses publiques qui était à 0,22 pour une augmentation de 1 point à baisé à 0,031. Celui des exportations est passé à 0,074 contre 0,28, les transferts de technologie de 0,10 à 0,06, les IDE de -0,006 à -0,017, la force de travail de 0,09 à 0,05 ; et enfin, la FBCF baisse de 0,05 à 0,019. En plus de ces différences, les coefficients calculés pour les dépenses publiques, la FBCF ne sont pas significatifs ; de même que le PIB retardé d'une période.

La baisse de l'impacte des exportations peut s'expliquer par la fluctuation du cours des matières premières, dans la mesure où les exportations de la région sont principalement constituées de produits primaires.

De nombreuses études montrent que les entrées des IDE permettent d'améliorer la productivité des entreprises des pays hôtes par l'intermédiaire des transferts technologiques. Abdeljabbar et Hicham(2010), trouvent dans leur étude qu'il existe une complémentarité entre les IDE et le capital humain et donc que les PED doivent accumuler un niveau minimum de capital humain pour que les IDE puissent jouer pleinement leurs rôles ; or en Afrique de l'ouest le capital humain est très faible. Sur la période d'étude considérée, le taux de scolarité secondaire est de 20%30 et le plus souvent en dessous de cette moyenne dans la plus part des pays. Ces remarques peuvent en partie expliquer nos résultats obtenus pour les IDE en référence à De Mello (1997) et Karim (2008) que nous avons précédemment cité.

La baisse de l'impacte du transfert de technologie dans le long terme va à l'encontre de l'idéologie qui sous tend le modèle de Solow qui suppose une amélioration normalement, expliquée par le progrès technique engendré. Ceci ne fait que traduire l'hypothèse que les PED sont des utilisateurs de technologie en ce sens que l'innovation est quasis inexistante et les transferts de technologies ne sont opérés que partiellement. Celui de la force de travail traduit l'inefficacité de la main d'oeuvre qui se traduit par l'absence d'innovations et l'incapacité de pouvoir utiliser rationnellement les technologies transférées. Bref ces résultats confirment la thèse de de Mello (1997) qui dit que les pays suiveurs ne font qu'utiliser la nouvelle technologie importée sans absorption réelle.

30 Calcul de l'auteur à partir des données de la BAD

Conclusion

Ces résultats suggèrent que les externalités de R&D dont bénéficient les pays de l'UEMOA sont plus productives dans le court terme. Cela peut s'expliquer par la faiblesse du capital physique et l'insuffisance des R&D qui font que les technologies importées ne sont utilisées réellement que dans le court terme. Sur ce point, Coe et Helpman (1995) ont montré que plus un pays effectue des efforts en R&D, plus il bénéficie des effets des innovations technologiques étrangers.

La mauvaise qualité de la main d'oeuvre peut expliquer la baisse de l'effet de la force de travail dans le long terme également car une main d'oeuvre non qualifiée ne participe pas à l'initiation des innovations. L'amélioration des effets du stock de capital national dans le long terme s'explique car nous les avons représentés par la formation brute de capital fixe qui est un investissement de long terme. Mais il faut noter que ce coefficient n'est pas significatif.

 

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

L'objectif de notre étude était de déterminer l'effet de la technologie extérieure sur la croissance des pays de l'UEMOA. Pour ce faire, nous avons utilisé deux modèles : un modèle à effet fixe avec correction d'erreurs et un modèle en panel dynamique, que nous avons estimé à partir des GMM, notamment la méthode d'Arellano et Bond (1991)/Bundel et Bond (1998) sur panel dynamique. Notre étude couvre la période de 1995 à 2009. Le choix de cette période nous a été dicté par la disponibilité des données.

Pour capter l'effet des transferts de technologies, nous avons utilisé un proxy du transfert de technologie qui tient compte des effets externes de l'évolution technologique dans les pays exportateurs de biens manufacturés partenaires commerciaux des pays de l'UEMOA. Ce proxy à été défini par Coé et Helpman (1993) ; et a subi des transformations depuis. Il est le meilleur instrument pour capter le transfert international de technologie à travers le canal du commerce international, en termes d'externalités de R&D étrangers.

L'estimation du premier modèle confirme nos hypothèses sur les effets des différentes variables explicatives retenues sur la croissance sauf pour les IDE dont le coefficient est non significatif.

En effet, les résultats montrent qu'une augmentation d'un point du taux de croissance du transfert de technologie, entraîne une augmentation du taux de croissance du PIB réel de 0,1 point ; ce qui confirme les résultats de Coé et Helpman (1995) qui trouvent que l'effet du transfert de technologie sur les économies des pays en développements est moindre. La faiblesse de cet effet peut s'expliquer d'une part, par l'insuffisance des moyens d'accompagnements comme le capital humain ; les innovations complémentaires ; les dépenses en R&D nationales ; et d'autre part par la faiblesse du secteur industriel ; qui font des pays de la zone UEMOA, de simples utilisateurs de technologies.

En outre, l'effet sur la croissance est un peu plus important pour les exportations et les dépenses publiques qui sont également des déterminants de la croissance : une augmentation d'un point des exportations ou des dépenses publiques entraîne respectivement une augmentation de 0,28 point et 0,22 point du taux de croissance. Ces résultats traduisent d'une part l'importance des exportations dans le PIB des pays de l'UEMOA et d'autre part l'effet des critères de convergences et l'efficacité du travail de la commission de surveillance de l'UEMOA. L'effet du capital physique et de la force de

travail trouve une explication dans la logique néoclassique qui donne une place importante à ces deux facteurs dans l'appareil productif ; mais, la faiblesse de leur impact peut s'expliquer par leurs insuffisances respectives doublées de la médiocrité de la main d'oeuvre.

L'estimation du second modèle confirme le signe des résultats du premier modèle. Mais, la force des effets diffère un peu. En particulier, le coefficient obtenu pour le transfert de technologie passe de 0,10 à 0,06. Cette diminution peut s'expliquer par l'absence d'innovation et l'insuffisance de la main d'oeuvre qualifiée qui fait que le transfert de technologie qui s'opère principalement à travers le commerce international de bien à forte technicité est juste efficace dans le court terme.

Dans la mesure où l'effet positif des transferts de technologies sur l'économie des pays de l'UEMOA a été démontré, il serait opportun pour les Etats de cette zone de mettre en oeuvre des politiques qui conduiront au plein accomplissement de ces transferts de technologies, qui est l'utilisation et l'adaptation de la technologie nouvelle aux réalités des pays d'accueils. Cela doit passer par des politiques basées sur le développement des infrastructures, la promotion de l'éducation, la coopération technologique au sein de l'union, etc.

 

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Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

ANNEXE

 

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

ANNEXE I : GRAPHIQUES

Graphique 7: Les dépenses en R&D des dix premiers pays investisseurs en R&D

Graphique 8: Evolution du PIB et des importations

60000

50000

40000

30000

20000

10000

0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009

PIB Réel IMP

Source : Estimation de l'auteur à partir des données du CNUCED

 

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ANNEXE II: Test de spécification

i. Test de Fisher

ii. Test de Breusch-Pagan

 

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ANNEXE II: Test de spécification (Suite)

iii. Test de Hausman

iv.

iii. Test d'hétéroscédacité

Test de corrélation interindividuel

v. Test d'auto corrélation

. xtserial lnpib lndp ub lnexpor lnfbcf lnide lntrans lnftrav

wooldridge test for a utocorrelation in panel data H0: no first-order a utocorrelation

F( 1, 7) = 35.418

Prob > F = 0.0006

 

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ANNEXE II: Test de spécification (Suite) vii. Tests d'endogénéité

a. lndepub

b. lnexpor

c. lntrans

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ANNEXE II: Test de spécification (Suite) Tests d'endogénéité suite

d. lnfbcf

e. lnftrav

XI

f. lntrans

 

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ANNEXE III: Test de stationnarité

Tableau 9: Résultats de l'étude de stationnarité

Variables

Résultats

LLC

IPS

Fisher

à niveau

Différence
première

, .

a niveau

Difference
première

, .

a niveau

Différence
première

 

Effet

-2,94

-2,56645

-0,47074

-2,97627

4,28761

29,8628

 

individuel

(0,0016)

(0,0051)

(0,3189)

(0,0015)

(0,3685)

(0,0029)

lnPIB

Effet individuel
plus trend

3,06555
(-0,9989)

-2,29841

(0,0108)

0,09638

(0,5384)

-1,56 451

(0,0588)

11,4961
(0,4869)

23,7481
(0,0491)

 

Sans effet individu et

0,07486

-1,70846

 
 

0,94090

21,0280

 

trend

(0,5298)

(0,0438)

 
 

(0,9999)

(0,0071)

 

Effet

1,82192

-1,15743

2,229

-1,90541

5,64688

27,4121

 

individuel

(0,9658)

(0,15743)

(0,9871)

0,0284

(0,9746)

(0,0371)

lnTRANS

Effet individuel
plus trend

0,26
(0,6026)

-0,09437

(0,4624)

1,10283
(0,865)

-0,73426

(0,2314)

4,60478
(0,9699)

20,5476
0,111

 

Sans effet individ et

2,22789

-5,1032

 
 

1,73409

30,6496

 

trend

(0,9871)

0,00

 
 

(0,9980)

(0,0002)

 

Effet

-2,26552

-5,53961

0,35517

-4,53961

1,28

50,9902

 

individuel

(0,0117)

(0,0000)

(0,6388)

(0,0000)

(0,3592)

(0,0000)

lnEXPOR

Effet individuel
plus trend

-0,11962

(0,4524)

-3,34763

(0,0000)

1,37376
(0,9152)

-3,3440

(0,0004)

07,65997
(0,8111)

36,3557
(0,0009)

 

Sans effet individ et

3,08873

-3,99327

 
 

0,55397

26,9628

 

trend

(0,999)

(0,0000)

 
 

(1,000)

(0,0007)

 

Effet

-0,99048

-5,33328

2,14682

-4,53961

3,33205

50,9902

 

individuel

(0,1610)

(0,000)

(0,9983)

(0,000)

(0,9983)

(0,000)

lnIDE

Effets individuel
plus trend

-0,38728

(0,3493)

-5,34763

(0,000)

0,7611
(0,7611)

-3

(0,0004)

9,39329
(0,6690)

36,3557
(0,0009)

 

Sans effet individ et

3,50841

-3,99327

 
 

0,69502

26,9628

 

trend

(0,9998)

(0,000)

 
 

(1,000)

(0,0007)

 

Effet

1,9287

-4,79605

2 ,98759

-3,19335

4,14885

37,1933

 

individuel

0,8628

(0,000)

(0,9986)

(0,0007)

(0,9945)

(0,0020)

lnDPUB

Effet individuel
plus trend

-0,49670

(0,3097)

-3,71252

(0,0001)

0,98168
(0,8369)

-1,27925

(0,10004)

6,15272
(0,9082)

19,9713
(0,1310)

 

Sans effet individ et

5,9501

-2,94385

 
 

0,46090

20,7527

 

trend

(1,000)

(0,0016)

 
 

(1,000)

(0,0078)

 

Effet

-1,02998

-2,33345

2,02684

-2,75221

8,5529

35,3000

 

individuel

(0,1515)

(0,098)

(0,9787)

(0,0030)

(0,8586)

(0,003)

lnFBCF

Effet individuel
plus trend

0,84604
(0,8012)

-0,97480

(0,1648)

1,64395
(0,9499)

-1,50343
(0,0664)

8,11879
(0,7758)

22,9353
(0,0613)

 

Sans effet individ et

3,77940

-3,74611

 
 

1,25779

54,1685

 

trend

(0,9999)

(0,0001)

 
 

(1,000)

(0,0014)

 

Effet

-0,37763

-3,25023

1,97928

-4,37599

10,9803

49,1085

 

individuel

(0,3529)

(0,0006)

(0,6876)

(0,000)

(0,0118)

(0,000)

lnFTRAV

Effet individuel
plus trend

-0,21575

(0,4146)

-3,58565

(0,0002)

-0,08831

(0,3993)

-3,49148

(0,0002)

12,5932
(0,3993)

38,5008
(0,0004)

 

Sans effet individ et

4,65621

-2,04483

 
 

2,37573

20,5496

 

trend

(1,000)

(0,0204)

 
 

(0,9926)

(0,0084)

Source : Calcul de l'auteur

 

Transfert de tecfinol"ogie et croissance économique : Vne estimation en panel" au sein de l"~VEMOJ

ANNEXE IV : Résultats des Estimations

i. Estimation du premier modèle

ii. Estimation GMM en système de Blundel et Bond (1998)

Source : Stata 11 : Estimation de l'auteur à partir des données du modèle

Y=lnpib, G=Dlndpub, K=lnfbcf, inv=Dlnide, Exp=Dlnexpor, TT=lntrans, FT=Dlnftrav






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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984