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Transfert de technologie et croissance économique: une estimation en panel au sein de l'UEMOA

( Télécharger le fichier original )
par Yawo Agbenyégan ADEDZE-DOGLAN
Université de Lomé - Master de recherche 2012
  

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2.2. Résultats de l'estimation des modèles et interprétation.

Nous allons successivement présenter les résultats de l'estimation des deux modèles et procéder à leur interprétation.

i. Modèle 1 :

171(PIBit) = a + ph 171(DPUBit) + P2 171(EXPORit) + P3 171(FBCFit)

+ P4 171(iDEit) + 1P5 171(TRANSit) + 1P6 171(FTRAVit) + pi + nt

+ eit (5)

Les résultats de l'estimation du premier modèle figurent dans le tableau 4 de la page 52.

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

Tableau 4 : Estimation du modèle 1

 

Variable dépendante :ln(PIB)

 

Variables

Coefficient

z

P>z

lndpub

0,2193851***

8,79

0,0000

lnexpor

0,2808287***

15,5

0,0000

lnfbcf

0,0499196*

1,86

0,0630

lnide

-0,0064924

-1,36

0,1730

lntrans

0,0983681***

10,23

0,0000

lnftrav

0,0863752***

4

0,0000

_cons

1,280194

35,05

0,0000

 

Note : les symboles *, ** et *** représentent les seuils de significativité respectivement 1% , 5% et 10%.

Source : estimation de l'auteur.

Tableau 5: Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 1

Variables

Signes attendus

Signes obtenus

lnDPUB

+

+

lnEXPOR

+

+

lnFBCF

+

+

lnIDE

+

Non significatif

lnTRANS

+

+

lnFTRAV

+

+

 

Source : construit par l'auteur à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata 11

Globalement, pour toutes variables, le signe attendu est obtenu, sauf pour les IDE dont le coefficient est d'ailleurs non significatif. Nous allons donner une explication économique à ces résultats en nous basant sur la situation macroéconomique des pays de la zone UEMOA.

Le sens réel des dépenses publiques sur l'économie n'est pas empiriquement démontré de manière univoque, car il faut tenir compte des obstacles tels que la corruption,

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

la mauvaise gestion qui réduisent les effets positifs des dépenses publiques. Mais dans notre première estimation nous obtenons un effet positif pour cet indicateur ; c'est-à-dire qu'une augmentation d'un point de la croissance des dépenses publiques entraine une augmentation de 0,22 point du taux de croissance du PIB réel. Ceci traduit le fait que les différentes dépenses effectuées par les gouvernements de l'union à travers la construction des infrastructures, les diverses subventions, la création de l'emploi et autres ont un effet positif sur leur croissance malgré le niveau de la corruption assez élevé dans la zone. Ce résultat traduit également l'efficacité de la commission de surveillance de l'UEMOA en termes de respect des critères de convergences.

D'après ce tableau 4, une augmentation d'un point des exportations entraine une augmentation de 0,28 point du taux de croissance du PIB dans les pays de la zone UEMOA entre 1995 et 2009. Ce résultat confirme l'importance de l'ouverture commerciale pour les pays de l'union. En effet, l'accroissement des exportations fait rentrer les devises dans le pays et stimule la production à travers une amélioration de la technologie. Les devises induites par l'accroissement des exportations servent à financer les importations, les investissements dans les infrastructures, l'éducation et les recherches. L'évolution technologique induite peut être diffusée dans les autres secteurs nationales et permettre une amélioration de la productivité globale du pays et donc de la production nationale. En outre ces résultats au niveau des pays de l'UEMOA peuvent s'expliquer par le fait que l'exportation des produits primaires occupe une place importante dans leurs PIB

L'acquisition de nouveaux matériels de production améliore la productivité du travail à travers l'effet du progrès technique comme l'ont démontrées les théories de la croissance endogène. La zone UEMOA est caractérisée par la faiblesse du secteur bancaire ou financier malgré les reformes entreprises ; de sorte que la grande partie du capitale investi provient de l'extérieur ; ce qui constitue une dette pour le pays. C'est ce qui peut expliquer la faiblesse de l'effet de ce facteur sur la croissance au sein de l'UEMOA qui est de 0,05 pour une augmentation d'un point de la FBCF.

Les IDE de leurs part favorisent l'importation de la technologie du pays d'origine vers les pays d'accueille, favorisant la productivité de la filiale qui peut se répercuté sur d'autres indicateurs tels que le chômage 29 , le financement de la réalisation des

29 Les IDE créent le travail dans les pays d'accueils.

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

 

infrastructures qui sont connus avoir un effet positif sur la croissance. Mais ici nous obtenons un signe négatif qui est bien sur assez faible et non significatif. La non significativité peut s'expliquer par la présence d'une autre variable qui est le proxy du transfert de technologie qui matérialise mieux le transfert de technologie.

Le résultat obtenu pour le transfert de technologie corrobore les résultats obtenus par de nombreuses recherches (Coe et Helpmann (1995), Coe et Al (1997), Edmon (2001) Lichtenberg et Van P. Potterie (2001), Musolesi (2006)) qui démontrent un effet positif mais faible des transferts de technologie sur la croissance des pays en développement. Selon ces résultats, une augmentation d'un point du taux de croissance des transferts de technologies induit une augmentation de 0,1 point du taux de croissance du PIB réel. Cette faiblesse peut s'expliquer d'une part par la faiblesse du capital humain (pour une bonne utilisation et une bonne gestion de la technologie transférée), l'insuffisance ou l'inexistence des activités de R&D de sorte qu'il n'existe pas d'innovations complémentaires. Et d'autre part par le faible niveau d'appropriation de la technologie des pays de la zone et la structure de leur économie en référence aux travaux de De Mello(1997) et Karim (2008).

En effet, le transfert obtenu s'effectue principalement par l'importation et l'emploi des biens équipements et des biens intermédiaires. Ces biens qui véhiculent la technologie qu'ils incorporent permettent aux entreprises locales d'avoir accès à la technologie extérieure à travers la mise à disposition de nouvelles machines, des ordinateurs, des composantes électroniques, etc. Ces nouvelles innovations permettent aux entreprises d'améliorer leurs productions mais occasionnent aussi des coûts supplémentaires liés à l'entretient, à la formation et à l'utilisation à cause de l'inexistence de la main d'oeuvre qualifiée. Ce qui fait que, en fin de compte, l'impacte de la nouvelle technologie ne sera déterminé qu'à partir du différence entre les coûts supplémentaires et l'accroissement de la production. D'autre part, pour analyser la spécificité des produits importés et initier des produits similaires, il faut un niveau acceptable de recherches et développements comme ce fut le cas pour le japon et la Chine ; or les pays de la zone UEMOA font face à une carence en R&D ; ce qui rend impossible les innovations qui doivent suivre l'importation massive des produits à haute technicités.

Dans l'optique du modèle néoclassique, la force de travail joue un rôle important dans l'appareil productif. Son amélioration conduit à l'augmentation de la production à capital égal. La faiblesse de l'effet capté sur la croissance, qui est de 0,09 pour une

 

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augmentation d'un point du taux de croissance de la force de travail, peut s'expliquer par la qualité de la force de travail. En effet au sein de l'UEMOA, comme nous avons eu à le dire le nivaux de scolarité secondaire est faible par rapport à la part de la population active de sorte que la main d'oeuvre n'est pas qualifié.

Les résultats de l'estimation du second modèle nous permettront de capter la dynamique de long terme de l'effet de ces différentes variables sur le PIB.

ii. Modèle 2

1n(PIBit) = a' + 11' 1 1n(PIBit_i) + I'2 1n(DPUBit) + I'3 1n(E XPORit)

+ Pi4 1n(FBCF~t) + Pi5 1n(IDE~t) + Pi6 1n(TRAN S~t)

+ Pi7 1n(FTRAVit) + ,ui + nt + eit(6)

Le présent paragraphe est consacré à une évaluation empirique sur panel dynamique de la relation entre le transfert de technologie et la croissance économique.

Nos résultats découlent d'une estimation sur panel dynamique à l'aide de la méthodologie des GMM en système à une étape. L'échantillon de base à été divisée en sous périodes de 5ans afin de pouvoir introduire des variables instrumentales muettes dont la première prend la valeur 1 pour la première période et 0 les autres ; la seconde prend la valeur 1 pour la seconde période ainsi de suite. Nous retenons uniquement la dernière variable muette qui nous permet d'obtenir un résultat acceptable. Avant de procéder à l'interprétations des résultats de l'estimation du modèle 2 nous avons effectués le test de sur identification de Sargan/ Hansen et le test d'autocorrélation de second ordre d'Arrelano et Bond dont les résultats figurent dans le tableau 6 ci-après.

Tableau 6 : Résultats des tests de validations des estimations en GMM

Test

resultat

p-value

Test d'Arellano-Bond en difference première
AR(2)

z=0,5

0,617

Test de Sargan

chi2(89) = 105,03

0,133

Source : Estimation de l'auteur

Le test d'Arellano et Bond de second ordre donne une probabilité de 0,67 ; ce qui ne permet pas de rejeter l'hypothèse d'absence d'autocorrélation de second ordre ; de même le test de Sargan avec une probabilité de 0,133 ne permet pas de rejeter l'hypothèse de

 

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validité des variables retardées en niveau et en différence comme instruments. Nous pouvons donc passer à l'interprétation de nos résultats.

Tableau 7 : Résultats de l'estimation du modèle 2

Variable dépendante :ln(PIB)

 

Variable

Coef,

t

P>t

llnPIB

0,0455965

0,58

0,5640

lnDPUB 0,0306589

1,04

0,3030

lnEXPOR 0,0744366**

2,47

0,0150

lnFBCF 0,018778

0,47

0,6400

lnIDE

-0,0167589**

-2,11

0,0370

lnTRANS

0,0597272***

3,74

0,0000

lnFTRAV

0,0534916**

2,43

0,0170

Dum4 0,0017519

0,58

0,5640

Constante 0,0088036***

3.76

0,0000

Note : les symboles *, ** et *** représentent les seuils de significativités respectivement de 1%, 5% et 10%.

Source : Calcul de l'auteur à partir des données du modèle

Tableau 8 : Signes attendus et signes obtenus des variables explicatives du modèle 2

Variables

Signes attendus

Signes obtenus

llnPIB

+

+

lnDPUB

+

+

lnEXPOR

+

+

lnFBCF

+

+

lnIDE

+

-

lnTRANS

+

+

lnFTRAV

+

+

Source : construit par l'auteur à partir de l'observation des résultats sur le logiciel Stata 11

Ces résultats confirment les résultats du premier modèle : toutes les variables sont liées positivement au PIB réel (tableau 8) sauf les IDE qui ont un effet négatif mais faible. Ils confirment également les travaux de Coé et Helman(1995), Tarek. et Naceur (2007) et celui d'autres travaux.

En effet, les résultats de l'estimation du second modèle confirme les résultats du premier modèle avec des effets plus poussés ou moindres.

 

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L'effet des dépenses publiques qui était à 0,22 pour une augmentation de 1 point à baisé à 0,031. Celui des exportations est passé à 0,074 contre 0,28, les transferts de technologie de 0,10 à 0,06, les IDE de -0,006 à -0,017, la force de travail de 0,09 à 0,05 ; et enfin, la FBCF baisse de 0,05 à 0,019. En plus de ces différences, les coefficients calculés pour les dépenses publiques, la FBCF ne sont pas significatifs ; de même que le PIB retardé d'une période.

La baisse de l'impacte des exportations peut s'expliquer par la fluctuation du cours des matières premières, dans la mesure où les exportations de la région sont principalement constituées de produits primaires.

De nombreuses études montrent que les entrées des IDE permettent d'améliorer la productivité des entreprises des pays hôtes par l'intermédiaire des transferts technologiques. Abdeljabbar et Hicham(2010), trouvent dans leur étude qu'il existe une complémentarité entre les IDE et le capital humain et donc que les PED doivent accumuler un niveau minimum de capital humain pour que les IDE puissent jouer pleinement leurs rôles ; or en Afrique de l'ouest le capital humain est très faible. Sur la période d'étude considérée, le taux de scolarité secondaire est de 20%30 et le plus souvent en dessous de cette moyenne dans la plus part des pays. Ces remarques peuvent en partie expliquer nos résultats obtenus pour les IDE en référence à De Mello (1997) et Karim (2008) que nous avons précédemment cité.

La baisse de l'impacte du transfert de technologie dans le long terme va à l'encontre de l'idéologie qui sous tend le modèle de Solow qui suppose une amélioration normalement, expliquée par le progrès technique engendré. Ceci ne fait que traduire l'hypothèse que les PED sont des utilisateurs de technologie en ce sens que l'innovation est quasis inexistante et les transferts de technologies ne sont opérés que partiellement. Celui de la force de travail traduit l'inefficacité de la main d'oeuvre qui se traduit par l'absence d'innovations et l'incapacité de pouvoir utiliser rationnellement les technologies transférées. Bref ces résultats confirment la thèse de de Mello (1997) qui dit que les pays suiveurs ne font qu'utiliser la nouvelle technologie importée sans absorption réelle.

30 Calcul de l'auteur à partir des données de la BAD

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984