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Transfert de technologie et croissance économique: une estimation en panel au sein de l'UEMOA

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par Yawo Agbenyégan ADEDZE-DOGLAN
Université de Lomé - Master de recherche 2012
  

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1.2. Les déterminants de la croissance économique au sein de l'UEMOA

Bon nombres d'études ont été faits sur les déterminants de la croissance. Dans cette sous sections, nous faisons une analyse comparative des déterminants de la croissance dans les pays de l'UEMOA en nous basant sur la littérature existante et les données statistiques. Il s'agira de présenter :

Les déterminants qui sont liés à l'ouverture commercial : l'exportation et l'importation ; aux quels nous ajoutons les IDE ;

Les déterminants de la production dans l'optique du modèle de croissance de Solow : la main d'oeuvre, le stock de capital et la productivité globale des facteurs qui est une mesure du progrès technique ;

les autres déterminants : les dépenses publiques, les investissements, le niveau d'industrialisation et technologique, l'environnement socio économique, etc.

1.2.1. L'ouverture commerciale

Il existe une littérature abondante qui atteste à travers différentes approches que le commerce international constitue un important déterminant de la croissance économique. Nous pouvons citer entre autres : l'approche mercantiliste qui privilégie l'importation des métaux précieux qui sont sources de croissance des Etats ; l'approche néoclassique qui explique les gains tirés de la libéralisation commerciale par les avantages comparatifs, que ceux-ci soient sous la forme de dotations en ressources naturelles (modèle Hecksher-Ohlin) ou de différences technologiques (modèle ricardien). Ce rôle novateur de l'ouverture commercial est notamment démontré par les nouvelles théories de la croissance endogène qui montrent que cet effet positif s'opère à travers le canal des économies d'échelles et du transfert de technologie.

A la suite de ses théories plusieurs études ont été effectuées pour corroborer la nature positive de la relation entre croissance et ouverture commerciales. Mignon et Al (2009) ont démontré sur 75 pays en développements, que le lien entre ouverture et croissance est positif ; et ce lien est plus fort pour les pays à faibles croissances que pour les pays à fortes croissances. De même, Johnson(2006), démontre l'existence d'une causalité réciproque positive entre les exportations et la croissance économique entre 1965 et 2002 au Togo. Nous présentons dans cet ordre, l'état des exportations et des importations au sein de l'UEMOA. Nous ajoutons les IDE aussi, puisqu'ils proviennent également de l'extérieur.

 

Trans~ert de tecfino(ogie et croissance économique : Vne estimation en panefau sein de PVEMOJI

i. Les exportations

Les exportations tiennent une place importante dans l'économie d'un pays ; surtout pour la zone UEMOA dont l'exportation des matières premières (calcaire, charbon, gaz naturel, or, pétrole, phosphate, uranium etc.) et des produits agricoles (Arachide, café, cacao, coton, etc.) demeurent une source de revenu importante. Mais jusqu'à ce jour, les exportations de la zone UEMOA demeurent insignifiantes par rapport à l'exportation mondiale.

Entre 1995 et 2010, les pays développés ont connu une baisse continue de leur part d'exportation en moyenne dans le commerce mondial en faveur des pays en développement (tableau 1 de la page 13) ; elle est passée de 71,47% dans la période 1990- 1995 à 57,41% entre 2005-2010 contre une augmentation dans les PED de 26,29% à 38,64% durant les mêmes périodes. C'est le cas de la Chine qui est devenu populaire en Afrique par ces produits moins couteux12. La baisse de 2005-2010 pourrait également s'expliquer par la crise financière récente de 2008 qui a plus touché les PD que les PED.

Durant ces mêmes périodes (1995-2010), la part de l'exportation des pays africains n'a pas suivi la même évolution que celle des pays en développements pris globalement y compris la Chine. Dans la période 1990-1995 la part de l'Afrique était de 2,56% tandis que celle de la CEDEAO était de 0,49 et celle de l'UEMOA qui fait partie intégrante de la CEDEAO était de 0,13. La CEDEAO détenait donc en moyenne les 1/5 des parts de l'Afrique sur lesquelles l'UEMOA détient un peu plus du quart seulement. Cette petite part détenu par les 8 pays de l'UEMOA par rapport à la part de la CEDEAO s'explique par le fait que dans la zone CEDEAO, les pays économiquement solides sont le Nigéria et le Ghana ; et ces pays ne font pas partie de l'UEMOA. Pendant la période 1995-2000, toute la zone Afrique à subi une légère baisse contrairement aux PED pris globalement. La période 2000-2005 est marquée par une reprise qui n'a pas été enregistré dans la zone UEMOA. Cette reprise s'est poursuivie entre 2005 et 2010. La position de la CEDEAO peut s'expliquer de manière générale par la position du Ghana qui entre temps (2009) est devenu producteur de pétrole ; ce qui à donné un coup de pousse à son économie et à celle de la sous région.

12

En 2008, les échanges commerciaux entre la Chine ont atteint 106,8 milliards de dollars américain selon le ministre chinois du commerce Deming.(Les afriques/afrique Chine record/le journal de la finance africaine)

 

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Tableau 1: Evolution moyenne de la part des exportions de quelques zones dans le total mondial

Zone

Périodes

Economie
développées

Economie en
développement13

Economie en
développement :
Afrique

CEDEAO

UEMOA

1990-1995

71,47

26,29

2,56

0,49

0,130

1995-2000

68,61

29,09

2,19

0,44

0,125

2000-2005

64,36

32,86

2,45

0,49

0,121

2005-2010

57,41

38,64

3,19

0,65

0,123

Source : Calcul de l'auteur à partir des données tirées de la base de données du CNUCED

De manière générale, les exportations de la Côte d'Ivoire, plus forte économie de la zone UEMOA ont toujours supplanté celle des autres pays même en période de trouble socio-économiques entre 1999 et 2003. Il atteint son pic en 1999 avec une valeur de 11,971 million de dollar américain, tandis que la majorité des autres pays enregistraient une baisse de leurs exportations. Le graphiqu2 donne l'évolution des exportations des différents pays de l'UEMOA entre 1995 et 2010 en million de dollars américain parité 2005. Il montre que : la Guinée a toujours gardé un niveau assez bas (moins de 200 millions) ; à partir de 2001, tous les pays de la zone ont enregistré une amélioration de leurs exportations jusqu'au milieu de 2007. Après2008 tous les pays ont connu une baisse de leurs exportations à cause de la crise financière qui a entrainé la faillite de beaucoup d'entreprises occidentales réduisant du coût leurs demandes.

Le graphique3 quant à lui décrit l'évolution globale du PIB réel de la zone UEMOA et de son exportation en million de dollar américain parité 2005, entre 1995 et 2009. Il montre que le PIB réel et les exportations n'ont pas suivi la même évolution : tandis que le niveau du PIB réel a enregistré une évolution croissante sauf pour la période 1999-2001 où il est resté stable (en partie expliquée par la crise ivoirienne), les exportations sont restées stables jusqu'en 2001 avant de connaitre une période de croissance importante qui s'arrête en 2008. Ce qui suggère une tendance identique pour le PIB réel et les exportations dans l'ensemble entre 2001 et 2008.

13 Y compris les pays émergents

 

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Graphique 2: Evolution de l'exportation dans les pays de l'UEMOA entre 1995-2010
en million de dollars américain parité 2005

14000

12000

10000

8000

4000

6000

2000

0

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

Bénin Burkina Faso Côte d'Ivoire

Guinée-Bissau Mali

Niger Sénégal

Togo

Source : Calcul l'auteur à partir des données de la CNUCED

Graphique 3: Tendance de l'exportation et du PIB réel de l'UEMOA entre 1995 et
2009 en dollars américain parité 2005.

40000

60000

50000

30000

20000

10000

0

Exportation PIB Réel

Source : Calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED

Si les exportations contribuent à la croissance du PIB, il serait intéressant de voir la tendance des importations également au sein de l'UEMOA.

 

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ii. Les importations

L'effet des importations sur la croissance économique au sein de l'UEMOA n'a pas été prouvé empiriquement ; néanmoins, nous présentons l'état des importations au sein de l'UEMOA étant donné qu'ils représentent un canal sûr de transfert de technologie qui contribue à l'amélioration de la productivité globale des facteurs Coe, Helpman (1995).

En 2010, la part des importations de l'UEMOA dans les importations mondiale était de 0,15% approximativement14. De manière générale, cette part n'a pas cessé de baisser depuis 1950 jusqu'à ce jour en moyenne comme le décrit le tableau2, qui donne les valeurs moyennes de la part des importations de la zone UEMOA pour chaque décennie de 1950 à 2010.

Tableau 2Part des importations de l'UEMOA dans le total mondial de 1950 à 2010

Période

1950-1960

1960-1970

1970-1980

1980-1990

1990-2000

2000-2010

Part

0,434

0,298

0,289

0,2198

0,137

0,137

 

Source : Calcul de l'auteur à partir des données de la CNUCED

La zone importe principalement des produits manufacturés. Les importations en provenance des nouveaux pays industrialisés comme la Chine, l'Arabie Saoudite prennent de l'ampleur grâce à leurs coûts moins élevé que celui des produits occidentaux. Les importations en provenance de la zone sont moindres ; inférieur à 4%. Les principaux produits alimentaires importés par les pays de l'UEMOA sont le riz, le sucre et le blé.

Un autre canal de transmission de transfert de technologie est les IDE. Ce canal a été notamment démontré par Van Pottelbergh de la Potterie et Lichtenberg (2000) dans leur article intitulé « Does Foreign Direct Investment Transfer Technology Across Borders? ». Son effet sur la croissance a été testé par beaucoup d'auteurs au sein de l'UEMOA.

iii. Les IDE

Les IDE occupent une place importante dans la structure économique d'un pays. En effet, ils représentent non seulement un canal par lequel les capitaux entrent dans un pays, mais ils contribuent aussi à la réduction du chômage, à la construction des infrastructures, à l'amélioration de la productivité globale des facteurs qui passe par la mise à disposition des technologies de la firme mère et de toutes ses filiales, à la formation du personnel, etc.

14 Données du CNUCED

 

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Selon le World Investment Report 2011, les flux mondiaux d'investissement étranger direct (IED) ont légèrement augmenté en 2010, pour s'établir à 1 240 milliards de dollars américain. Pour

la première fois, les pays en développement et les pays en

moitié des flux mondiaux d'IED. Ils ont transition ont ensemble absorbé plus de la également affiché des niveaux records de sorties d'IED, en majeure partie à destination d'autres pays du Sud. Cela confirme l'importance croissante de ces pays pour 1'economie mondiale, la coopération et l'investissement Sud-Sud pour un développement durable. Néanmoins, quelques-unes des régions les plus pauvres ont continué d'accuser un recul des flux d'IDE. Les flux vers l'Afrique, les pays les moins avancés, les pays en développement sans littorals et les petits États insulaires en développements ont ainsi diminué, tout comme les flux vers l'Asie du Sud ; C'est le cas des pays de l'UEMOA dont tous les pays de la région se classent parmi les 12 % de pays occupant le bas du tableau dans l'indice de développement humain . En 2010, la part des entrées de stock d'IDE dans la zone était de 0,077% du total mondial.

L'évolution du niveau moyen des IDE dans les différents pays est représentée par le graphique 4. Ce graphique montre que la Côte d'Ivoire détient le record

de flux d'IDE ; ce qui est justifié car il est l'Etat le plus industrialisé de la zone. Les pays comme le Benin, la Guinée, le Mali et le Togo ont connue une augmentation en termes d'entrée

d'IDE suivant les périodes successives tandis que le Burkina le Niger et le Sénégal ont subi une baisse durant la période 2000-2005.

Graphique 4: Evolution moyen par période des IDE dans les pays de l'UEMOA en dollar USA PPA 2005.

4000

6000

5000

3000

2000

1000

0

Bénin Burkina

Faso

Source : L 'auteur à partir des données du CNUCED

 

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L'évolution du niveau du PIB réel et celui du flux des IDE entrants sont apparemment liées en se référant au graphique 5. En effet, ce graphique montre une synchronisation entre l'évolution des deux entités entre 1995 et 2001. A partir de 2001, l'évolution des IDE est plus rapide que celle du PIB reel.

Graphique 5: Tendance comparée des IDE et USA PPA 2005.

Source : Estimation de l'auteur à partir des données du CNUCED

Après avoir analysé les déterminants de la croissance liés à l'ouverture commerciale, il convient de passer en revue l'état de certains autres facteurs dont leur effet sur la croissance est démontré. Il s'agit en l'occurrence des determinants de la production dans l'optique du modèle néotechnologique de Solow.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams