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Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture au changement climatique dans les communes nord du cercle de Kayes: cas de Djélébou, Karakoro et Sahel

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par Sekou Tiemoko DIAKITE
Fondation 2ie Burkina Faso - Master en ingénierie de l'eau et de l'environnement 2011
  

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CONTRIBUTION DE L'AGROFORESTERIE DANS
L'ADAPTATION DE L'AGRICULTURE AU CHANGEMENT
CLIMATIQUE DANS LES COMMUNES NORD DU CERCLE DE
KAYES : CAS DE DJELEBOU, KARAKORO ET SAHEL

MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU
MASTER EN INGENIERIE DE L'EAU ET DE
L'ENVIRONNEMENT
OPTION : IDS

Présenté et soutenu publiquement le 02/02/2012
Sékou Tiémoko DIAKITE

Travaux dirigés par : Hamma YACOUBA

Chercheur, 2iE

Jury d'évaluation du stage : Président : Pr SALIA Issaka

Membres et correcteurs : Djim DOUMBE DAMBA

GUEMADJI Tété Ennyon

Promotion : 2010/2011

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

CITATIONS

« Le changement climatique exige que nous agissions dans les délais les plus brefs pour confronter une menace envers deux groupes d'individus possédant une faible voix sur le plan politique : les pauvres du monde entier et les générations de demain». L'avenir s'annonce orageux. »

Rapport sur le Développement Humain 2007-08, PNUD (2007)

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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DEDICACES

A mes deux jumelles Adama et Hawa ;

A ma femme Marefing KEITA ;

A mon père Tiémokodian DIAKITE ;

A ma mère Massou TOURE qui m'a tout donné dans la vie; Je dédie ce présent mémoire.

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

REMERCIEMENTS

Ce travail rentre dans le cadre de mémoire de fin d'études pour l'obtention de Master en Innovations - Développement et Sociétés à l'Institut International de l'Eau et de l'Environnement du Burkina Faso (2iE) et a pour objectif l'évaluation des options d'adaptation de l'agriculture face aux changements climatiques dans les communes nord du cercle de Kayes. Le présent mémoire constitue un aboutissement d'une période pleine d'événements, de découvertes, et d'émotions. Tout au long du parcours de la préparation de cette recherche, j'ai eu la chance de trouver de différentes personnes dont leurs directives intarissables et leur écoute ont constitué un soulagement indispensable à mes efforts.

Tout d'abord, je tiens à remercier ma famille, pour m'avoir soutenu durant cette période et m'avoir permis d'atteindre mon objectif: ma femme Marefing KEITA et mes deux jumelles Adama et Hawa.

Je remercie particulièrement Madame CORRY WITTERS TJIMESEN et sa fille FABIOLA de la Fondation Stichting Vrienden Van de Sahel au Pays Bas pour avoir financé mes études. Qu'elles trouvent ici l'expression de ma profonde gratitude et reconnaissance.

Mes remerciements vont également à l'ONG Action Couverture et Développement, la structure d'encadrement pour l'appui conseil et les.soutiens accordés.

Je voudrais ici exprimer ma reconnaissance à Mr Sena Kwaku ADESSOU Chargé de Programme Gestion des Ressources naturelles, INADES Formation -Togo qui malgré ses multiples occupations a bien voulu lire le présent mémoire et examiner le contenu de notre travail pour lui donner un contenu scientifique.

A Docteur BADOLO de l'IAVS pour m'avoir permis de recadrer le thème de mon mémoire vers l'élaboration des outils d'aide à la décision.

Je voudrais également remercier tout le personnel du GRDR et particulièrement l'équipe PASAK pour l'appui conseil. Qu'ils trouvent tous ici l'expression de ma profonde gratitude. Au corps professoral de 2iE qui s'est montré disponible pour notre encadrement sur le plan théorique et pratique.

Enfin qu'il me soit permis d'exprimer mes sincères remerciements aussi au Professeur HAMMA Yacouba, pour m'avoir fait l'honneur de diriger ma recherche et de m'avoir encadré, car ce travail n'aurait pu être réalisé sans ses critiques judicieuses et fructueuses qui ont beaucoup participé à l'amélioration de ce travail et aussi pour sa patience au cours de son

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élaboration. J'ai beaucoup appris de lui et des remerciements ne sauraient être à la hauteur de mon respect et de ma gratitude envers lui.

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RESUME

Le continent africain en général et l'Afrique de l'ouest en particulier fait face à de nombreux défis en ce début du 21ème siècle parmi lesquels sa vulnérabilité et son adaptation aux changements climatiques (Sena Kwaku ADESSOU, 2007).

La partie nord -ouest de la région de Kayes n'échappe pas à ce phénomène qui risque de compromettre tous les efforts déployés jusque là pour promouvoir le développement économique et social de la région.

Ce changement climatique affecte sévèrement l'agriculture, moteur essentiel de l'économie et les populations les plus démunies. Il a des conséquences négatives en termes d'économie et de sécurité alimentaire. Les options d'adaptation à cette crise planétaire doivent non seulement s'inscrire dans l'atténuation des effets du changement climatique, mais aussi dans une perspective de satisfaction des besoins fondamentaux et conservation des ressources naturelles. En bref, un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins (CMED, 1987).

Aux dires des scientifiques dans les vingt prochaines années, le changement climatique risque de s'aggraver si des solutions ne sont pas prises. C'est pourquoi la nécessité d'intégrer les changements climatiques dans les plans de développement à court, moyen et long terme s'impose.

C'est dans la perspective de recherche de solutions durables face aux effets pervers des changements climatiques sur l'agriculture, que la présente étude « contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation aux changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel » a été initiée.

La méthode AHP (Analyse du Processus Hiérarchique) a été utilisée pour réaliser l'étude. Elle est une des méthodes de prise de décision à multicritères développée en 1980 par Thomas Saaty. Elle vise à affiner un processus de décision en examinant la cohérence et la logique des préférences du décideur. Faute de disposer du logiciel Expertchoice qui est l'outil d'analyse de l'Analyse du Processus Hiérarchique (AHP), l'Excel a été utilisé.

Ainsi, six (06) critères et sept (07) alternatives ont été retenus sur la base de leurs pertinences dans la réduction de la vulnérabilité et de la pauvreté des groupes socio-économiques, protection de l'environnement et l'adaptation au changement climatique.

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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Des questionnaires ont été soumis à un jugement d'experts nationaux et locaux sur la base de leur connaissance du domaine de l'agriculture et de leur compétence en matière d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques et ont permis d'évaluer les différentes matrices de comparaison.

Les résultats des différentes analyses multicritères ont permis de montrer que les pratiques agroforestières constituent les meilleures options d'adaptation de l'agriculture face aux effets des changements climatiques.

L'Analyse du Processus Hiérarchique (AHP) est un outil important pour prendre des décisions à multicritères dans le choix des meilleures options d'adaptation de l'Agriculture face aux effets des changements climatiques.

Mots Clés :

1 - Vulnérabilité

2 - Changement climatique

3 - Agroforesterie

4 - Adaptation au changement climatique

5 -Atténuation aux effets au changement climatique

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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ABSTRACT

The African continent in general and West Africa in particular is facing many challenges as we enter the 21st century including its vulnerability and adaptation to climate change (Sena ADESSOU Kwaku, 2007).

The north-western region of Kayes is not immune to this phenomenon, which may jeopardize all efforts so far to promote economic and social development in the region.

This climate change severely affects agriculture, a key driver of the economy and the poorest populations. It has negative consequences in terms of economy and food security. Adaptation options for this global crisis are not only part of the mitigation of climate change, but also with a view to meeting basic human needs and conservation of natural resources. In short, a development that meets present needs without compromising the ability of future generations to meet their own needs (CMED, 1987).

According to scientists in the next twenty years, climate change may worsen if solutions are not. Therefore the need to integrate climate change into development plans in the short, medium and long term is necessary.

This is in view of finding lasting solutions against the side effects of climate change on agriculture, that this study "Contribution of agro forestry in the climate changes adaptation in rural communities of Djelebou, Karakoro and Sahel "was initiated.

AHP method (Hierarchical Process Analysis) was used for the study. It is one of the methods of multicriteria decision making developed in 1980 by Thomas Saaty. It aims to refine decision-making process by examining the coherence and logic of the decision maker's preferences. Lacking Expertchoice software is the tool for analyzing the Analysis of Hierarchical Process (AHP), the Excel was used.

Thus, six (06) criteria and seven (07) alternatives were selected on the basis of their relevance in reducing vulnerability and poverty among socioeconomic groups, environmental protection and climate change adaptation.

Questionnaires were submitted to a trial of national and local experts based on their knowledge of agriculture and competence in adapting agriculture to climate change and have evaluated the different comparison matrices.

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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The results of different MCA have shown that agro forestry practices are the best options for adapting agriculture to the effects of climate change.

Analysis of Hierarchical Process (AHP) is an important tool for decision making in multi-criteria in the selection of the best options for adaptation of agriculture to the effects of climate change.

Key words:

1 - Vulnerability 2- Climate Change 3 - Agro forestry

4- Adaptation to climate change

5 - Attenuation the effects of climate change

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LISTE DES ABREVIATIONS

CNUED: conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement

GIEC: Intergouvernemental des experts sur l'Evolution du Climat

OMD: Objectifs du Millénaire pour le Développement MDP: Mécanisme pour un Développement Propre

PANA: Programme d'Action Nationale pour Adaptation aux changements climatiques

ACD: Action Couverture et Développement ONG: Organisation Non Gouvernementale ACPP: Agence de Coopération Pour la Paix RDH: Rapport sur le Développement Humain

PNUD: Programme des Nations pour le Développement

IUCN: Union internationale pour la conservation de la nature

CRDI: Centre de recherches pour le développement international

IDID: Initiatives Pour Un Développement Durable Intégré

INADES : Institut Africain pour le Développement Economique et Social

PIB: Produit Intérieur Brut

OMM: Organisation météorologique mondiale

PNUE: Programme des Nations Unies pour l'Environnement

FAO: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture

CCNUCC: Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques

GES: Gaz à Effets de Serre

AGCK: Association Gidimaxa Commune Keri Kafo

CMED : Commission Mondiale de l'Environnement et du Développement

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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SOMMAIRE

CITATIONS ii

Dédicaces iii

Remerciements iv

Résumé vi

SOMMAIRE xi

LISTE DES TABLEAUX xiii

LISTE DES figures xiv

Introduction 1

1.1. Problématique et justification 5

Problématique 5

Justification de la recherche 7

CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 10

2.3. Revue de littérature 10

2.3.1. Le changement climatique : définition et causes 10

2.3.2. Impacts du changement climatique 11

2.3.3. Changements climatiques et Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 13

2.3.4. Adaptation au changement climatique 13

2.3.4 Enjeux agricoles et changements climatiques 14

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE 17

3.1. Les facteurs biophysiques 17

3.1.1. Facteurs climatiques 17

3.1.2. Géomorphologie et sol 18

3.1.3. Végétation 19

3.2 Population et activités socio-économiques 19

3.2.1 Les données sur la population 19

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3.2.2 Les activités socio - économiques 20

CHAPITRE IV : HYPOTHESE DE TRAVAIL ET/OU OBJECTIFS DU TRAVAIL 22

CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES 24

4.1. MATERIELS 24

4.2. METHODES 24

4.2.1. Identification des critères 24

3.2 Elaboration des options potentielles ou alternatives 25

4.2.2. administration du questionnaire 25

4.2.3. Intérêt de la méthode AHP 26

4.2.4. Justification de l'outil utilisé : 27

4.2.5. Description de l'Analytic Hierarchy Process (Processus d'analyse hiérarchique) 28

4.2.5.1 La structure hiérarchique 28

4.2.5.2 L'évaluation 29

CHAPITRE VI : les résultats 30

6.1 ANALYSE 30

6.2 RESULTATS 33

6.2.0 Etablissement des priorités 33

6.2.0.0 Les critères 33

6.2.0.1 Les alternatives 34

6.3 Classement des critères selon les priorités 35

6.4 Priorités globales : 35

CHAPITRE VII : Discussion et Analyses 37

Conclusions 40

Recommandations - Perspectives 42

Bibliographie 43

ANNEXES 45

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dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : % des émissions de gaz à effet de serre 15

Tableau 2: Données pluviométriques 2008-2010 18

Tableaux 3: productions agricoles de 2007 à 2010 ..20

Tableau 4: Echelle des comparaisons des critères 26

Tableau 5 : Les indices aléatoires pour des matrices de comparaisons 29

Tableau 6 : Sommaire des comparaisons entre les critères 30

Tableau 7 : Matrice de comparaison des critères par rapport à l'objectif 31

Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 1 31

Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 2 31

Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 3 31

Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 4 32

Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 5 32

Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 6 32

Tableau14 : Priorités 34

Tableau 15 : Priorités des alternatives par rapport aux critères 34

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Histogramme des données pluviométriques de 2008 à 2010 18

Figure 2: Niveau hiérarchique du problème 18

Figure 3: Priorités relatives des éléments du problème suivant la structure hiérarchique 35

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INTRODUCTION

Depuis la conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement (CNUED) tenue à RIO de Janeiro en Juin 1992, les questions de changements climatiques occupent une place importante dans la protection de l'environnement, aussi bien au niveau des pays industrialisés qu'au niveau des pays en développement, avec diverses mesures visant à en atténuer les effets et à s'y adapter.

Si l'homme a depuis toujours lutté pour s'adapter aux variations climatiques, leur rapidité et leur intensité actuelles dépassent largement les capacités d'adaptations des sociétés (Mali, rapport provisoire : Eléments de Politique Nationale d'Adaptation aux Changements Climatiques, 2008). Les mesures traditionnelles ne suffisent plus et les sociétés concernées deviennent encore plus vulnérables en fonction de deux principaux facteurs :

· La fragilité du milieu naturel vis-à-vis des extrêmes météorologiques et des variations climatiques ;

· La faible capacité d'adaptation des populations.

Les populations très démunies des pays en développement souffrent tout particulièrement des répercutions du dérèglement climatique car leur survie dépend directement de l'espace naturel, de l'agriculture, des ressources en eau qui sont gravement perturbés par les changements climatiques continus. La situation des plus pauvres est encore aggravée par les effets des changements climatiques.

Ainsi, la lutte contre les effets négatifs des changements climatiques doit être une partie intégrante du processus de développement socio-économique des pays concernés, avec comme axe central la lutte contre la pauvreté.

La réduction de la pauvreté et le développement durable demeurent des priorités fondamentales à l'échelle de la planète. Un quart de la population des pays en développement à moins de 1,25 dollar par jour pour vivre. Un milliard d'être humains n'ont pas accès à l'eau potable ; 1,6 milliard n'ont pas l'électricité et 3 milliards ne bénéficient pas d'un assainissement adéquat. Un quart des enfants, à l'échelle des pays en développement, souffrent de malnutrition. Répondre à ces besoins doit rester au coeur des priorités des pays en développement et des sources d'aide au développement, sachant que le développement deviendra plus difficile du fait du changement climatique (Rapport sur le développement dans

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le monde 2010).

Le changement climatique à l'échelle planétaire est l'un des enjeux majeurs du XXIe siècle compte tenu de la gravité de ses conséquences pour les économies et l'environnement et l'un des défis de l'humanité pour les prochaines années.

Selon le quatrième rapport d'évaluation du Groupe Intergouvernemental des experts sur l'Evolution du Climat (GIEC) publié en 2007, les communautés pauvres seront les plus vulnérables du fait de leurs capacités d'adaptation limitées et leur grande dépendance de ressources à forte sensitivité climatique telles que les ressources en eau et les systèmes de production agricole. En Afrique, les changements climatiques représentent une grande menace pour la croissance et le développement durable, ainsi que pour l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

D'après le dernier rapport du GIEC (2007), le réchauffement climatique au cours du 21ème siècle en Afrique sera plus important qu'au niveau mondial. C'est ainsi que les tendances actuelles suggèrent que de vastes régions africaines, notamment le Sahel et une partie de l'Afrique australe, pourraient subir un réchauffement de l'ordre de 3 à 6°C d'ici à 2100. Les régimes pluviométriques seront également touchés et pourraient accuser une baisse de plus de 20 % à 30 % par rapport au niveau de référence 1961-1990. Plus de 95 % de l'agriculture africaine étant sous pluie, la production agricole sera fortement compromise par la variabilité accrue des précipitations conjuguée à la hausse des températures, les occurrences de phénomènes extrêmes dévastateurs. Tandis que dans les zones côtières, les activités seront handicapées par les inondations côtières, l'érosion marine et la salinisation des terres. Les effets attendus seront la réduction des superficies de terres arables continentales et côtières, les modifications de la durée des saisons de culture, la perturbation des cycles biologiques des cultures conjuguées à des stress hydrique et thermique.

Le Mali n'est pas en marge des effets néfastes de ces changements climatiques. Au Mali, on note de nos jours en moyenne une baisse de 20% de la pluviométrie entre la période 1951 - 1970 (période humide) et la dernière période de référence 1971 - 2000 entraînant un déplacement des isohyètes de 200 km vers le Sud. L'isohyète 1200 mm n'existe plus sur la carte du Mali. C'est pour dire que le régime pluviométrique au Mali est très affecté par la variabilité et les changements climatiques.

Le secteur agricole, pilier de l'économie, est très affecté et mérite de ce fait une attention

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particulière pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire.

Le Mali, pour montrer son engagement à combattre les changements climatiques a posé un certain nombre de jalons qui sont :

- La signature de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques le 22 septembre 1992 et sa ratification le 28 décembre 1994 ;

- La signature du protocole de Kyoto, le 02 janvier 1999 et sa ratification le 11 février 2002 ;

- L'élaboration de sa communication nationale initiale en 2000

- La désignation d'un point focal des changements climatiques en 1992

- La mise en place d'une Autorité Nationale Désignée (AND) du Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) en 2003.

- L'élaboration de son Programme d'Action National d'Adaptation (PANA) aux effets néfastes des changements climatiques en 2007

Depuis quelques années, les trois (03) communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel vivent une situation d'insécurité alimentaire consécutive aux déficits pluviométriques, aux inondations cycliques, aux invasions acridiennes et aux sécheresses répétées. Le taux de malnutrition aiguë chez les enfants de 0-5 ans est de 10.7% (rapport CSAV, 2007).

C'est donc pour trouver des options efficaces d'adaptation aux effets du changement climatique dans le secteur agricole au nord ouest -Kayes dans les communes de Djélébou, Karakoro et Sahel que la présente étude a été initiée. Elle s'intitule «Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'Agriculture au changement climatique dans la région de Kayes : cas des communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel ». Elle entre dans le cadre d'un projet expérimental d'agroforesterie initié par l'Action Couverture et Développement (ACD), une ONG nationale en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP dans les trois communes ci citées comme moyen d'adaptation face au changement climatique. Ce projet a connu dans la première phase de test, un vif intérêt au sein de la communauté rurale bénéficiaire.

Dans le but de diffuser ce projet à très grande échelle, les deux (02) structures veulent vérifier à travers les outils d'aide à la décision si les pratiques agroforestières constituent une option viable d'adaptation au changement climatique.

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Le présent mémoire s'articule autour de trois points. Le premier point aborde la problématique de l'étude, le cadre conceptuel et la méthodologique adoptée. Le second point expose les résultats auxquels nous sommes parvenus et les analyses et discussions qu'ils ont suscités. Enfin, le troisième point prend en compte la conclusion et les suggestions.

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CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION DE
LA RECHERCHE

1.1. PROBLEMATIQUE ET JUSTIFICATION PROBLEMATIQUE

Le rapport mondial sur le développement humain (RDH) 2007/2008 stipule qu'au début du XXIe siècle, le monde s'est trouvé confronté à l'urgence d'une crise aiguë : le changement climatique. C'est, de tous les problèmes environnementaux, le plus important et le plus urgent. Le changement climatique est le problème critique du développement humain pour notre génération. Il menace d'éroder les libertés humaines et de limiter les choix. Il remet en cause le principe des Lumières selon lequel le progrès humain rendra l'avenir toujours meilleur que le passé (PNUD, 2007).

L'évaluation mondiale des données depuis 1970 indique que le réchauffement d'origine anthropique a probablement eu des conséquences visibles sur de nombreux systèmes biophysiques. Ainsi, les observations effectuées sur tous les continents et sur la plupart des océans prouvent que de nombreux systèmes naturels sont affectés par les changements climatiques régionaux, en particulier les augmentations de température (GIEC, 2007). Les connaissances actuelles sur les effets du changement climatique montrent que les domaines impactés sont divers et les projections d'impacts futurs sont très alarmantes aussi bien dans le secteur des ressources d'eau douce et leur gestion, des écosystèmes, de la nourriture, des fibres et produits forestiers, des systèmes côtiers et régions de basses terres que dans le secteur de la santé.

L'Afrique en général et l'Afrique de l'Ouest en particulier est plus vulnérable à la variabilité et aux changements climatiques notamment à cause de certaines de ses caractéristiques physiques et socio-économiques qui la prédisposent à être affectée, de façon disproportionnée, par les effets négatifs des variations du climat (UICN-BRAO et al. 2003 cité par CRDI et IDID, 2007 ; GIEC, 2007). En effet, selon GIEC (2007), les projections indiquent que vers l'an 2020, 75 à 250 millions de personnes seront exposées à un stress hydrique accru en raison des changements climatiques.

Dans toutes les régions affectées, les pauvres seront disproportionnément vulnérables à ses effets à cause de leur dépendance à l'agriculture et de leur plus faible capacité d'adaptation.

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Couplé à une demande en augmentation, il aura des incidences néfastes sur les moyens d'existence et aggravera les problèmes liés à l'eau. Dans de nombreux pays et régions d'Afrique, on s'attend à ce que la production agricole et l'accès à la nourriture soient sérieusement compromis par la variabilité et l'évolution du climat. Les zones propices à l'agriculture, la durée des saisons de végétation et le potentiel de production vont certainement diminuer, particulièrement en marge des zones semi-arides et arides. La sécurité alimentaire du continent sera encore plus menacée qu'aujourd'hui et la malnutrition aggravée. Dans certains pays, le rendement agricole dépendant de l'irrigation par les eaux pluviales pourrait diminuer de 50 % vers 2020.

L'approvisionnement local sera vraisemblablement touché par une diminution des ressources piscicoles dans les grands lacs, en raison de l'élévation des températures, et pourrait être encore aggravée par la surexploitation. Vers la fin du XXIe siècle, l'élévation du niveau de la mer affectera les côtes littorales basses à forte population. Le coût de l'adaptation pourrait atteindre jusqu'à 5 - 10 % du produit intérieur brut (PIB). Les mangroves et les récifs coralliens se dégraderont encore plus, entraînant des incidences supplémentaires sur les pêcheries et le tourisme. L'OMM et le PNUE prédisent que les changements climatiques auraient des impacts socio-économiques et environnementaux négatifs, principalement en Afrique sub-saharienne. Pour la FAO (2007), l'agriculture est le secteur le plus affecté par le changement des régimes climatiques et sera de plus en plus vulnérable à l'avenir.

Le Mali en général et les communes rurales nord du cercle de Kayes ne sont pas épargnées des effets pervers de ces changements climatiques.

Au niveau de trois communes, les populations rurales dépendent principalement des activités agro-sylvo-pastorales. Les changements climatiques ainsi que la pression anthropique tendent à précariser leurs conditions de vie par la dégradation du potentiel productif. La zone est caractérisée par des précipitations variables en volume et en répartition depuis les années de sécheresse, entraînant un déficit pluviométrique moyen annuel de plus de 150 mm et une dérégulation hydrologique du bassin versant. Il en découle une dégradation des terroirs de vallées accentuée par le déclin de certaines pratiques agricoles non durables et la surexploitation des ressources ligneuses. L'érosion des sols a entraîné une baisse des rendements agricoles et la concentration des activités agricoles sur les terres les plus fertiles. Ces évolutions entraînent une exacerbation des tensions autour de l'accès aux ressources

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productives. Ces facteurs ont contribué à l'accentuation de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire.

Selon une étude réalisée par CSAV en 2007, les femmes et les enfants de 0 à 5 ans sont les plus touchés par l'insécurité alimentaire. Le taux de malnutrition aiguë est de 10,7%.

Face à cette situation alarmante qui pourrait mettre en péril tous les efforts déployés jusque là pour lutter contre la pauvreté et assurer un développement socioéconomique harmonieux, il est urgent pour les communautés rurales et les autorités communales de mettre sur pieds des stratégies d'adaptation face aux effets des changements climatiques. A l'heure actuelle, peu d'études ont été réalisées par les populations rurales sur les stratégies d'adaptation face aux changements climatiques.

Donc, l'objet de notre étude vise à accompagner les communautés rurales des trois communes du nord de Kayes vers l'élaboration d'analyse multicritères pour la sélection des meilleures options d'adaptation face au changement climatique.

JUSTIFICATION DE LA RECHERCHE

L'agriculture dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel, à l'instar des autres communes du cercle de Kayes, reste essentiellement pluviale. De ce fait, elle subit de plein fouet les contrecoups de la variabilité climatique, notamment celle des précipitations, de la température.

En effet, depuis quelques décennies, ces trois communes rurales du nord du cercle de Kayes subissent les effets drastiques des changements climatiques qui auront pour l'agriculture et les populations les plus pauvres des conséquences néfastes en termes d'économie et de sécurité alimentaire. Les actions anthropiques jouent un rôle déterminant dans la dégradation actuelle des écosystèmes. Les pratiques agricoles non durables (coupe abusive des bois, les défrichements répétés,) sont autant des facteurs qui ont contribué à la dégradation des terres et accentué la pauvreté. Les réserves forestières qui constituaient une biodiversité pour ces zones ont été détruites. À cause de la déforestation continue, les femmes et les enfants doivent parcourir 5 à 10 kilomètres par jour pour trouver le bois nécessaire à la cuisson et autres produits forestiers. Cette charge supplémentaire diminue le temps qu'ils pourraient consacrer à d'autres tâches pourtant indispensables.

Ces changements ont eu des effets sur les modes et moyens de subsistance des populations des

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Kayes

communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel. Il s'agit notamment de :

v' l'insécurité alimentaire

v' la perte du capital social ;

v' la perte de la biodiversité et de la fertilité du sol.

Sur le plan socioculturel, ces phénomènes ont pour conséquence la migration, les conflits autour de la gestion des ressources naturelles.

Si rien n'est fait, les trois communes connaîtront encore des situations difficiles en termes de sécurité alimentaire et de gestion des ressources naturelles. C'est ainsi que l'ONG Action Couverture et Développement en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP décident d'accompagner les communautés rurales et collectivités décentralisées dans l'élaboration d'outils d'aide à la décision pour choisir les meilleures options d'adaptation aux changements climatiques.

Notre thème de recherche» Contribution des pratiques agro forestières dans l'adaptation aux changements climatiques dans les Communes nord du Cercle de Kayes : cas de Djélébou, Karakoro et Sahel» s'inscrit dans la suite logique des études antérieures effectuées par d'autres chercheurs dans ce domaine. En 2007, une équipe de chercheurs conduite par Mr. Sena Kwaku ADESSOU a travaillé sur `' l'Agroforesterie, une pratique viable dans l'adaptation aux changements climatiques en Afrique de l'Ouest». Pour vérifier son hypothèse de travail (les pratiques agroforestières seraient - elles une option à privilégier en Afrique de l'Ouest ?), il s'est basé sur une analyse multicritères confirmée par le logiciel Décision Lab 2000 qui est un outil d'aide à la décision. A travers l'analyse des données avec ce logiciel, les pratiques agro forestières seraient l'une des meilleures options d'adaptation aux changements climatiques. Mais ne serait - il pas important de confirmer cette hypothèse par d'autres logiciels ? Notre thème de recherche y trouve tout son intérêt. Le logiciel que nous allons utiliser s'appelle Expertchoice.

L'Action Couverture et Développement (ACD), une ONG nationale en partenariat avec une ONG Espagnole ACPP expérimentent dans les trois communes un projet d'agroforesterie depuis 2010 comme moyen d'adaptation face au changement climatique. Ce projet a connu dans la première phase de test, un vif intérêt au sein de la communauté rurale bénéficiaire.

Dans le but de diffuser ce projet à très grande échelle, les deux (02) structures veulent vérifier à travers les outils d'aide à la décision si les pratiques agroforestières constituent une option

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viable d'adaptation au changement climatique.

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CHAPITRE II : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

2.3. REVUE DE LITTERATURE

2.3.1. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE : DEFINITION ET CAUSES

Au sens étroit du terme, le climat désigne généralement le "temps moyen"; il s'agit plus précisément d'une description statistique en fonction de la moyenne et de la variabilité de grandeurs pertinentes sur des périodes variant de quelques mois à des milliers, voire à des millions d'années (la période classique, définie par l'Organisation Météorologique Mondiale, est de 30 ans). Ces grandeurs sont le plus souvent des variables de surface telles que la température, les précipitations et le vent. Dans un sens plus large, le climat est la description statistique de l'état du système climatique.

Les changements climatiques désignent une variation statistiquement significative de l'état moyen du climat ou de sa variabilité persistant pendant de longues périodes (généralement, pendant des décennies ou plus). Les changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants de la composition de l'atmosphère ou de l'affectation des terres (GIEC, 2007). On notera que la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), dans son Article 1, définit « changements climatiques » comme étant des « changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l'atmosphère mondiale et qui viennent s'ajouter à la variabilité naturelle du climat observée au cours de périodes comparables ». La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les « changements climatiques » qui peuvent être attribués aux activités humaines altérant la composition de l'atmosphère, et la « variabilité climatique » due à des causes naturelles.

Les changements climatiques sont perçus aujourd'hui comme l'une des menaces les plus graves qui pèsent sur la durabilité de l'environnement mondial pour le 21ème siècle (MEHU, 2003). Ces changements sont principalement dus à une concentration de plus en plus élevée des gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O, HFC, PFC et SF6) dans l'atmosphère, ce qui induit un réchauffement global. Les scientifiques ont démontré que les activités humaines générées depuis la révolution industrielle, notamment l'utilisation de combustibles fossiles et le changement d'affectation des terres sont à l'origine d'une concentration atmosphérique accrue

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des gaz à effet de serre, qui emprisonnent plus de chaleur dans l'atmosphère et déséquilibrent le bilan énergétique du système Terre-atmosphère (FAO, 2007). Spore (2008) dans sa publication du mois d'Août apporte plus d'informations sur ces gaz à effet de serre (GES). En effet, Le principal GES est le dioxyde de carbone ou CO2, qui représente près de 70 % des GES d'origine humaine. Six milliards de tonnes proviennent de la combustion des énergies fossiles, essentiellement le pétrole, dans l'industrie et le transport. Les pays occidentaux en sont les plus gros émetteurs, les USA en tête. Mais ils sont en passe d'être rattrapés par les pays émergents : la Chine et l'Inde. S'y ajoute 1,6 milliard de tonnes provenant de la déforestation dans les pays du Sud. Une forêt qui brûle libère du carbone alors que, quand les arbres poussent, ils en stockent. De même, le labour libère le carbone stocké dans le sol. Le pire, selon les recherches les plus récentes, est que plus la planète ne se réchauffe, moins les plantes et les mers absorbent le CO2, et plus la température terrestre n'augmente.

C'est dans la production de méthane (CH4), le second GES le plus important, que les activités agricoles jouent le plus grand rôle, même s'il est difficile de quantifier ces rejets avec précision. Le méthane est principalement issu de la fermentation anaérobie (sans air), importante dans les rizières et les zones inondées (tourbières, étangs). Les bovins qui ruminent et rejettent des gaz dans l'atmosphère émettent près de 100 millions de tonnes de méthane par an. Bien que petits, les termites produisent chaque année entre 15 et 35 millions de tonnes de méthane. Ils arrivent à ce résultat surprenant en faisant fermenter les matériaux végétaux de la forêt tropicale dans leurs intestins à l'aide des bactéries qui y sont présentes. Cependant, le plus grand danger pour la planète est la fonte du permafrost. Ces sols des zones arctiques, en se dégelant, pourraient rejeter dans l'atmosphère des milliards de tonnes de méthane et de CO2. Enfin, le protoxyde d'azote ou oxyde nitreux (N2O, 16 % des émissions de GES) résulte de l'agriculture intensive (notamment de l'utilisation d'engrais), de la déforestation et de procédés chimiques comme les aérosols.

2.3.2. IMPACTS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE

L'impact des changements climatiques sur la production agricole devrait susciter des inquiétudes en raison du rôle primordial du secteur de l'agriculture dans le développement socio-économique du Mali où 80 % de la population rurale se consacre essentiellement aux cultures vivrières.

Une estimation approximative des impacts du changement climatique sur l'agriculture

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tropicale rapportée par Sinha (1991) stipule la réduction de la saison de croissance et donc du rendement des cultures, la stérilité du riz en raison des hausses de température et d'humidité, la croissance éventuelle de la production de matière sèche surtout pour les céréales, la multiplication des maladies et des insectes nuisibles existants ainsi qu'une apparition d'autres types de maladies et insectes, l'affectation du rendement des cultures par la nébulosité. Izrael (1991) mentionne que l'impact d'un changement climatique dû aux gaz à effet de serre (GES) sur l'agriculture sera une réduction des productions allant de 10 à 30% en moyennes latitudes. Des impacts négatifs sévères doivent être attendus dans les régions dont l'agriculture est fortement dépendante du climat telles les zones arides et subtropicales d'Afrique. On pourra s'attendre dans ces zones à des baisses de production allant de 30 à 70%. Si l'on se réfère au rapport publié par le GIEC en 2001, trois grands domaines peuvent être menacés au niveau agricole :

· les pâturages avec une modification des zones propices à l'élevage, une diminution de la valeur nutritive du fourrage, une modification de la composition des espèces de fourrage

· les cultures avec une modification des cultures tant au niveau de la production agricole qu'au niveau de la nature des cultures, une baisse des rendements (sécheresse), une forte incidence des maladies végétales et des insectes nuisibles, une menace des cultures de littoral causée par les problèmes de salinité des eaux

· les écosystèmes avec une modification des emplacements géographiques des écosystèmes de la flore et de la faune, un assèchement des zones humides (zones les plus vulnérables)

De même, les changements climatiques réduiraient les revenus des populations vulnérables et augmenteraient conséquemment le nombre absolu de personnes exposées à la pauvreté.

De manière indirecte les changements climatiques se manifestent aussi au niveau de la maind'oeuvre agricole, des prix des denrées agricoles et du fonctionnement des unités de transformation agro industrielle (MEPN, 2008). En effet, les jeunes ruraux, découragés par les manifestations des aléas climatiques répétés, vont migrer dans les villes à la recherche d'emplois rémunérateurs.

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2.3.3. CHANGEMENTS CLIMATIQUES ET OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE
DEVELOPPEMENT (OMD)
Les changements climatiques représentent une nouvelle menace qui vient s'ajouter aux risques

existants. Ils interagissent avec ces risques et les amplifient, soumettant ainsi à des tensions supplémentaires les moyens d'existence et les stratégies de survie des populations pauvres. En 2000, les dirigeants de 189 nations ont adopté la déclaration du millénaire, dont découlent les huit (8) objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Les changements climatiques compromettent la réalisation des OMD ainsi que des stratégies nationales d'éradication de la pauvreté et de développement durable.

De façon plus spécifique, la réalisation de l'objectif 1 des OMD (Réduire l'extrême pauvreté et la faim) pourrait être entravée par les baisses de productivité et l'insécurité alimentaire qui découleront des manifestations des changements climatiques. L'augmentation de la prévalence de certaines maladies (dont le paludisme), la recrudescence des maladies liées à la chaleur, la raréfaction de l'eau potable pour les ménages sont autant d'obstacles à l'atteinte des objectifs 4, 5 et 6 relatifs à la santé humaine. Quant à la réalisation de l'objectif 2 (Assurer une éducation primaire pour tous), le lien est beaucoup plus indirect.

En effet, la perte d'actifs ou de moyens du fait des catastrophes (inondations et sécheresse) pourrait conduire à l'impossibilité d'éducation à plein temps des enfants. Sur le plan de la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (objectif 3), les changements climatiques devront creuser les inégalités entre hommes et femmes. Ceci est du fait que les femmes, dépendante de l'exploitation des ressources naturelles, deviendraient plus vulnérables car ces ressources s'épuiseront véritablement. Sur un autre plan, la perte de la biodiversité et la dégradation de l'environnement qui se profilent du fait des conditions climatiques de plus en plus difficiles sont autant de freins à la réalisation de l'objectif 7 (assurer un environnement durable).

A moins de prendre des mesures concrètes et urgentes pour réduire la vulnérabilité et améliorer la capacité d'adaptation des populations pauvres, et d'intégrer ces actions dans les stratégies nationales, il sera difficile d'atteindre certains OMD d'ici 2015.

2.3.4. ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Comme dans le monde développé, les populations des pays les plus pauvres devront faire face

aux conséquences d'un climat en évolution (PNUD, 2007). Même si les gouvernements du
nord ont les moyens financiers, technologiques et humains de répondre aux risques auxquels

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sont confrontés leurs citoyens, les options des pays en voie de développement sont beaucoup plus restreintes. Dans les pays les plus pauvres, l'adaptation est largement une question d'effort d'autonomie et d'initiative personnelle. Des millions de personnes disposant à peine de ressources suffisantes pour alimenter, vêtir et abriter leurs familles sont contraintes d'affecter des fonds et leur travail à des mesures d'adaptation.

L'adaptation vise à réduire la vulnérabilité et à renforcer la capacité d'adaptation, ou résilience, de ceux qui tirent leurs moyens d'existence de ressources dépendantes du climat. Dans le secteur de l'agriculture, l'adaptation requiert l'utilisation de bonnes pratiques agricoles, forestières et en matière de pêche, pour faire face à des conditions environnementales changeantes et plus rudes. L'adaptation en agriculture s'illustre notamment par la modification du calendrier de plantation ou des semis, l'adoption de nouvelles technologies, et la promotion de la biodiversité agricole (FAO, 2007).

2.3.4 ENJEUX AGRICOLES ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Les preuves scientifiques de la gravité des menaces climatiques pour l'agriculture sont désormais sans ambiguïté, même si leur ampleur exacte est incertaine en raison des interactions complexes au sein de l'écosystème et de l'économie.

L'agriculture contribue pour moitié, environ, aux émissions mondiales de deux des gaz à effet de serre les plus puissants en dehors du dioxyde de carbone : l'oxyde nitreux et le méthane. Les émissions d'oxyde nitreux par les sols et de méthane causé par la fermentation intestinale des animaux d'élevage représentent chacune environ un tiers des émissions totales hors dioxyde de carbone de l'agriculture et, selon les projections, devraient encore augmenter.

Les animaux d'élevage et les cultures émettent du CO2, du méthane, de l'oxyde nitreux et d'autres gaz, ce qui fait de l'agriculture une source majeure d'émissions de GES Selon les inventaires d'émissions que les gouvernements soumettent à la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, l'agriculture est responsable d'environ 15 % des émissions mondiales de GES. Si l'on y ajoute les émissions causées par la déforestation dans les pays en développement (l'agriculture étant la principale cause de déforestation), sa contribution aux émissions mondiales augmente de 26 à 35 %. Environ 80 % des émissions totales provenant de l'agriculture, y compris la déforestation, proviennent des pays en développement (Banque mondiale, Rapport sur le développement dans le monde, « l'agriculture au service du développement », 2008).

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Tableau 1 : % des émissions de gaz à effet de serre

Les agriculteurs d'Afrique de l'Ouest font face à des menaces croissantes liées au changement climatique. Les changements de fréquence des sécheresses, des vagues de chaleur, des inondations, des tempêtes, des gelées et des invasions acridiennes obligent le secteur agricole à prendre des mesures d'adaptation pour atténuer les incidences du changement climatique

Avec 43% de sa population totale, l'Afrique de l'Ouest est l'une des régions les plus vulnérables au changement climatique. Selon le quatrième Rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental OMM/PNUE sur l'évolution du climat (GIEC), la pluviométrie annuelle en Afrique de l'Ouest a diminué de 20 à 40% entre la période 1931-1960 et la période 1968-1990. D'après les projections du GIEC, l'Afrique connaîtra très probablement un réchauffement au XXIe siècle, qui aura pour effet de réduire la durée de la période de végétation et le potentiel de rendement des cultures dans une bonne partie de l'Afrique de l'Ouest. Dans certains pays, les rendements de l'agriculture pluviale pourraient diminuer de moitié d'ici à 2020. La survie d'une grande partie des habitants de l'Afrique de l'Ouest dépend d'une agriculture pluviale, et les agriculteurs ont du mal à préserver leurs moyens d'existence.

Le changement climatique menacera d'accroître encore leur vulnérabilité, de saper les résultats de longues années d'efforts et de gravement compromettre leurs perspectives de développement. Il aggrave les difficultés auxquelles se heurtent les efforts axés sur la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire et la préparation d'un avenir sécurisé et viable au-delà de 2015.

Il faudra alors mettre en place des meilleures pratiques agricoles qui répondent aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres

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besoins (CMED, 1987). Parmi ces pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et du bien -être social, figure en bonne place l'agroforesterie. Le recours aux pratiques agricoles non durables ne serait - il pas une chance pour ces communautés rurales nord du cercle de Kayes.

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CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE

 

Les communes rurales de Djélébou, Karakoro

et Sahel sont situées dans l'arrondissement d'Aourou dans la partie nord du cercle de

Kayes.

Elles font partie du territoire de Gidimaxa malien et de

l'intercommunalitéAGCK.

 

La pluviométrie oscille entre 150 à 550 mm d'eau par an.

3.1. LES FACTEURS BIOPHYSIQUES

3.1.1. FACTEURS CLIMATIQUES

La commune de Djélébou est située dans la zone Sahélienne caractérisée par un climat de

type sahélien avec des précipitations oscillant entre 150et 550 mm d'eau par an. Il existe deux saisons :

- La saison pluvieuse qui va de juin à octobre est caractérisée par la mousson (vent chaud et humide) qui souffle du Sud-ouest au Nord-est, avec des températures moyennes se situant autour de 25°C.

- La saison sèche qui s'étale de novembre à mai est marquée par l'harmattan qui est un vent chaud et sec. Ce vent souffle du Nord-est au Sud-ouest avec des températures moyennes autour de 40 à 45°C. A cette période, l'insolation est maximale.

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Tableau 2: Données pluviométriques 2008-2010

 
 
 

Mois

 

Cumul Campagne

Rappel campagne

Rappel Campagne

11111

 
 
 
 

10/11

09/10

08/09

 
 

Juin

 

Juillet

Août

 

Sept

Octobre

 
 
 
 
 

J

 

mm

J

 

mm

J

mm

J

 

mm

J

mm

J

mm

J

mm

J

mm

Djelebou

1 0

 

259

29

 

800

51

815

31

 

417

13

183

27

495

35

517

40

547

Karakoro

1 7

 

143

25

 

192

31

322

25

 

74

10

93

27

461

30

501

36

682

Sahel

1 7

 

183

25

 

771

38

841

27

 

345

12

201

241

468

30

409

28

642

 

Source GRDR Kayes, 2011

Figure 1: histogramme des données pluviométriques de 2008 à 2010

Ces déficits pluviométriques et la mauvaise répartition jouent de façon négative sur les cultures. Cette situation occasionne une installation tardive des cultures et des ressemis répétitifs.

3.1.2. GEOMORPHOLOGIE ET SOL

La plupart des sols sont des sols d'apport alluvial. Il s'agit de sols sablo-argileux à argilo-

sableux. Sur les plateaux latéritiques impropres à l'agriculture, les sols sont gravillonnaires. Les sols d'apport alluvial dits ferralitiques ont une valeur agronomique faible à moyenne, cependant, ils se prêtent assez facilement aux actions de restauration.

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Il existe aussi des sols argilo limoneux et sablo limoneux qui s'y prêtent bien à l'agriculture. On note une forte dégradation de ces sols à cause de l'érosion

3.1.3. VEGETATION

La végétation de la commune est de type savane arborée très diversifiée mais dégradée par

l'action anthropique et des agressions diverses. Elle est composée de baobab (Andasonia digitata), gommiers (Acacia Sénégal), Balanites aegyptica, Combretum, zizyphus et surtout de rôniers (Borassus aethiopium) et Doumier (Prosopis africana) qui constituent les espèces les plus importantes au niveau de la commune. Sur le long des cours d'eau, on rencontre les rôniers et les Doumiers.

Pendant la saison hivernale, la strate herbacée qui est plus ou moins dense par endroit disparaît par la combinaison de plusieurs facteurs dégradants pendant la saison sèche.

En somme, la nature connaît une forte dégradation due aux actions anthropiques et aux dégâts des animaux. Les feux de brousse, les défrichements anarchiques et la coupe abusive du bois vert sont autant d'actions qui ont contribué à la destruction du patrimoine floristique.

3.2 POPULATION ET ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

3.2.1 LES DONNEES SUR LA POPULATION

La population des trois communes se compose :

Commune

Ménages

Population

Total

Taux d'accroissement annuel
moyen (1998-2009)

 

Femmes

 

3909

11963

12711

24674

3,8%

Karakoro

2352

7206

7607

14813

2,2%

Sahel

1923

5404

6226

11630

4,2%

 

Source : RGPH, 2009

La population est en majorité sédentaire et très faiblement urbanisée. Ce terroir est constitué de 24 villages avec comme chef lieu de commune : Aourou. Les principaux groupes sociaux sont, les soninkés suivis des Peuls et des Bambaras.

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3.2.2 LES ACTIVITES SOCIO - ECONOMIQUES

a) L'agriculture

C'est la principale activité pratiquée par l'ensemble de la population. Les principales spéculations sont le mil, le sorgho et le niébé cultivées en association ou en monoculture. Les autres cultures sont : l'arachide, le voandzou et le gombo, cultivées pour leur valeur économique.

Il existe principalement deux systèmes de culture dans la zone : il s'agit en premier lieu de la culture hivernale dominée par les cultures de sorgho, d'arachide, de niébé et de maïs. Le riz de bas fond est cultivé surtout par les femmes sur des petites superficies.

La seconde, la culture de décrue est dominée par des variétés de cycle court : maïs, de sorgho, d'arachide et surtout de niébé dont les rendements dépassent souvent les cultures hivernales. Elle est pratiquée dans le long de Karakoro et dans les bas fonds en année de bonne pluviométrie.

L'activité maraîchère est plus ou moins développée dans les communes. Elle est surtout pratiquée de façon traditionnelle, bien qu'il y ait un début d'amélioration au niveau technique. Tableau 3: Productions agricoles de 2007 à 2010

Spéculations

Surfaces
(ha)

Rendements
(kg/ha)

Productions (T)

Riz de bas - fonds

1257

750

943

Mil

1907

650

1240

Sorgho

12423

680

8448

Maïs

5093

700

3565

Fonio

56

360

20

Total de la production des cultures
sèches

 
 

14216

Décrue

Maïs

1800

400

720

Sorgho

388

450

175

Total de la production des cultures
de décrue

 
 

895

 

La production céréalière est déficitaire et n'arrive pas à couvrir les besoins de la population sans cesse croissante. La production agricole est de 15111 tonnes avec un rendement moyen de 526, 5 kg/hectares.

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b) L'élevage

La zone dispose des potentialités énormes pastorales, mais elles sont mal valorisées et confrontées à d'énormes problèmes liés à la transhumance. Il constitue la seconde activité après l'agriculture.

Les espèces animales élevées sont les bovins, les caprins, les ovins, les asins et les équins. Le système d'élevage est du type extensif avec la pratique de la transhumance à une certaine période de l'année. Les parcours sont constitués de jachères, de friches et de couloirs de passage en saison des pluies. Pendant la saison sèche, après la libération des champs tout l'espace est ouvert au pâturage des animaux.

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CHAPITRE IV : HYPOTHESE DE TRAVAIL ET/OU
OBJECTIFS DU TRAVAIL

Les trois communes situées dans la partie nord - ouest de Kita sont classées dans les 166 communes les plus vulnérables du Mali. Elles connaissent depuis quelques années des modifications climatiques qui compromettent de façon négative tous les efforts de développement : les sécheresses répétées, l'insuffisance pluviométrique, les invasions acridiennes, les vents violents, l'ensoleillement et les inondations. Les populations à 90% agropasteurs sont sérieusement menacées par les effets néfastes des changements climatiques. Les productions agricoles ont chuté avec comme conséquence l'insécurité alimentaire, l'exode massif des jeunes et la pauvreté. Le taux de malnutrition aiguë est de 10,7% chez les enfants de 0 à 5 ans (CSVA, 2007). Comme stratégie de survie, les populations se sont rabattues sur les ressources naturelles avec comme conséquence le déboisement et la dégradation des terres. Il s'en est suivi des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs autour des bas fonds propices à l'agriculture.

Face à cette situation, quelle serait la meilleure option de l'agriculture face au changement climatique ?

L'objectif général de cette recherche est d'évaluer le niveau de contribution de certaines options efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux changements climatiques dans les communes- nord du cercle de Kayes.

De façon spécifique, il s'agira de :

· de montrer la nécessité d'adopter les approches agroforestières dans la lutte contre les changements climatiques et de réduction des GES ;

· de prouver que les approches agroforestières permettent de gérer durablement les ressources naturelles ;

· et de proposer des recommandations pour ces communes ciblées.

2.3.1 Questions de recherche

· Q G: Quelle est la contribution de l'agroforesterie dans d'adaptation de l'agriculture au changement climatique dans les Communes Rurales du nord de Kayes ?

· QS: Le recours aux pratiques agroforestières permet -il de réduire les effets liés au changement climatique dans l'agriculture ?

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
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2.3.2. Hypothèses de recherche

· Afin d'atteindre les objectifs, nous testerons les hypothèses suivantes :

· H G: Les pratiques agroforestières ont contribué à réduire les effets du changement climatique sur l'agriculture dans les communes rurales du nord de Kayes,

· HS: L'analyse multicritères par le logiciel Expertchoice a retenu l'agroforesterie comme la meilleure option viable dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques

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CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES

4.1. MATERIELS

Pour mener à bien cette étude, nous avons utilisé les matériels suivants :

o Ordinateur : Il a permis de faire la saisie du mémoire ;

o Google : ce logiciel a été d'un apport capital dans la recherche des travaux faits à travers le monde en général et en Afrique en particulier (séminaires, ateliers, foras) sur l'Agriculture durable en Afrique, les impacts des changements climatiques, les interactions entre le changement climatique et le développement durable.

o Internet : Les échanges en emails ont été effectués avec des experts internationaux dans le domaine concerné.

o Excel : Le logiciel Excel a été utilisé pour analyser les données mais de disposer le logiciel Expertchoice.

4.2. METHODES

4.2.1. IDENTIFICATION DES CRITERES

Une première phase a consisté à l'identification des critères affectant le choix des options d'adaptation de lutte contre les effets négatifs des changements climatiques. Ces critères se fondent sur les conditions spécifiques des trois (03) communes en matière de vulnérabilité aux effets néfastes du changement climatique sur l'agriculture d'une part, et d'autre part, ils se basent sur les principes d'une gestion raisonnée de l'environnement et celui du développement durable.

Ces critères doivent contribuer à la réduction de la vulnérabilité et de la pauvreté des groupes socio-économiques et permettre la protection de l'environnement et l'adaptation au changement climatique.

Ainsi, les critères suivants retenus ont été retenus :

1. Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques : Le choix d'une option doit tenir compte de sa capacité à atténuer les conséquences d'un ou de plusieurs risques climatiques identifiés en vue de permettre l'adaptation.

2. Conditions locales pour la réalisation de l'option : Les conditions naturelles et socioéconomiques de la localité pour laquelle est prévue une option donnée doivent être favorables à la réalisation de l'option. Elle doit, notamment, être acceptée par les populations locales pour permettre son appropriation et la pérennisation des acquis de l'option.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

3. Préservation de l'environnement : La réalisation de l'option doit contribuer à assurer la préservation de l'environnement.

4. Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement : L'option retenue doit être cohérente avec les plans locaux de développement qui intègrent les autres plans nationaux sur les AME.

5. Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement : L'option retenue doit être cohérente avec les plans locaux de développement qui intègrent les autres plans nationaux sur les AME.

6. Coût de réalisation de l'option : Le coût de l'option choisie doit pouvoir être facilement mobilisable par la communauté locale avec ou sans apport extérieur.

3.2 ELABORATION DES OPTIONS POTENTIELLES OU ALTERNATIVES

Dans le cadre de cette étude, l'identification des alternatives a été faite à partir du profil de la zone d'étude, combiné à l'analyse des risques inhérents aux changements climatiques. Ceci nous a permis d'en proposer sept, à savoir :

· La promotion des pratiques agroforestières (1)

· L'aménagement des eaux de surface (2)

· Promotion des fumures organiques (3)

· L'introduction des variétés culturales (4)

· La mise en défens et le reboisement (5)

· Les pratiques anti - érosives (6)

· La promotion d'activités génératrices de revenus (7)

Ces différentes options potentielles (alternatives) doivent être physiquement réalisables sur le terrain dans le cadre des programmes d'Action Nationale d'Adaptation (PANA) et bénéficier de l'adhésion des populations locales pour lesquelles elles sont mises en oeuvre et être prises en compte dans les programmes locaux de développement prioritaires qui intègrent les programmes d'action des autres accords multilatéraux sur l'environnement (Biodiversité, Changements climatiques, lutte contre la désertification, etc..). Enfin, les coûts de réalisation des options doivent être mobilisables par la communauté locale avec ou sans apport extérieur. 4.2.2. ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE

Le choix de la méthode d'administration du questionnaire influence quantitativement ou
qualitativement les informations fournies. Dans la littérature, nous trouvons une variété des

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

méthodes d'administration des questionnaires dont les plus connues sont les suivantes: l'enquête par téléphone, l'enquête par la poste et l'enquête personnelle. Ces dernières avaient été choisies conjointement lors de notre étude afin de collecter le maximum d'informations. Les critères et les alternatives de notre étude ont fait l'objet d'un questionnaire destiné à des experts choisis sur la base de leur connaissance et de leur compétence en matière d'externalisation. Les experts ont évalué les importances relatives des critères et alternatives sur une échelle variant de 1 (peu important) à 9 (extrêmement plus important).

Les décideurs qui font des estimations sur l'importance relative de divers éléments à l'aide des comparaisons par paire, sont des personnes ayant des connaissances approfondies et de l'expérience dans la matière. Pour que les comparaisons par paire soient compatibles, Saaty suggère de limiter le nombre maximal de critères ou d'alternatives à 7.

Le tableau qui suit représente l'échelle utilisée pour les comparaisons par paire pour cette

étude.

Tableau 4: Echelle des comparaisons des critères

Jugement verbal

Évaluation numérique

extrêmement plus important

9

 

8

très fortement plus

7

important

6

fortement plus important

5

 

4

modérément plus important

3

 

2

importance égale

1

Source : d'après Saaty, 1984

4.2.3. INTERET DE LA METHODE AHP

Pour l'intérêt que suscite l'approche multicritère, nous avons choisi d'utiliser la méthode AHP

comme méthode qui anticipera et complétera la phase de recherche de cas dans la base de cas. Le choix d'une méthode d'analyse multicritère doit se faire en prenant en compte de nombreux paramètres. Une vue d'ensemble de l'analyse multicritère est nécessaire pour effectuer un choix adéquat. En effet, en implémentant n'importe laquelle des méthodes d'analyse multicritère, on arrivera à un résultat. Toutefois, le chemin choisi ne sera pas forcément le plus pratique, le résultat ne sera pas forcément satisfaisant non plus ; il est donc souhaitable de justifier la méthode d'analyse multicritère choisie ; ceci ayant une influence importante sur le résultat final.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

4.2.4. JUSTIFICATION DE L'OUTIL UTILISE :

Nous avons opté pour la méthode de hiérarchie multicritère (AHP) de Saaty qui fait partie de la famille des approches dites de l'école américaine pour résoudre le problème d'adaptation aux risques liés aux stratégies d'externalisation.

Cette méthode vise à organiser l'information et les préférences qui interviennent dans la prise de décision. Elle reflète la logique et les convictions subjectives qui peuvent se manifester vis-à-vis de questions ou problèmes particuliers. Puis, elle synthétise les diverses opinions exprimées et débouche sur une recommandation qui s'accorde avec les attentes.

Les raisons qui nous poussent vers l'utilisation de cette méthode pour la résolution des problèmes d'adaptation aux risques liés aux stratégies d'externalisation sont les suivantes:

- La AHP est un modèle souple et facilement compréhensible pour résoudre un large éventail de problèmes non structurés. Les problèmes d'adaptation aux risques d'externalisation étant non structurés, le développement d'un modèle permettra d'alléger le fardeau de la prise de décision.

- La AHP permet de résoudre des problèmes complexes tout en tenant compte de l'interdépendance des éléments du système sans se focaliser sur une pensée linéaire. Les problématiques d'adaptation aux risques d'externalisation sont des problèmes complexes où il faut considérer séparément plusieurs facteurs parfois conflictuels.

- La AHP reflète la tendance naturelle de l'humain à trier et classer ensemble les éléments semblables d'un système sur un même niveau. L'expert en l'externalisation se sentira donc à l'aise en utilisant cette méthode.

- La AHP attribue des valeurs numériques à des jugements subjectifs sur l'importance relative de chaque variable et permet de synthétiser les jugements afin de déterminer les variables qui ont la plus grande priorité et sur lesquelles il convient d'agir pour parvenir à la solution.

- La AHP organise les préférences, les intuitions et la logique du gestionnaire de projet dans une approche structurée de prise de décision qui s'applique bien aux problèmes d'adaptation aux risques liés aux stratégies d'externalisation.

En résumé, la méthode de Saaty est un outil de décision multicritère robuste et flexible. Cet outil permet de considérer les critères subjectifs autant qu'objectifs et s'adapte bien, à notre avis, au processus de décision en problématique d'adaptation aux risques d'externalisation. Notre objectif en optant pour une approche multicritère de prise de décision en problématique

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

d'adaptation des options efficaces aux effets de changements climatique est de permettre à l'expert d'agir, face à ce problème, avec un degré d'incertitude moindre.

4.2.5. DESCRIPTION DE L'ANALYTIC HIERARCHY PROCESS (PROCESSUS D'ANALYSE HIERARCHIQUE)

L'application de la méthode AHP se fait à deux niveaux : la structure hiérarchique et

l'évaluation.

4.2.5.1 LA STRUCTURE HIERARCHIQUE

La structure hiérarchique de la méthode AHP reflète la tendance naturelle de l'esprit de

l'homme. Cette structure hiérarchique clarifie le problème et permet d'identifier la contribution de chaque élément à la décision finale.

L'objectif du problème se situe au niveau le plus haut de la hiérarchie. Les critères et les sous critères, étant les éléments qui influencent l'objectif, se trouvent dans les niveaux intermédiaires de la hiérarchie. Les alternatives sont le niveau le plus bas de l'hiérarchie.

Pour notre étude, nous avons construit trois niveaux hiérarchiques. Le niveau 1 étant l'objectif, le niveau 2 compare les critères par rapport à l'objectif, le niveau 3 compare les alternatives par rapport à chaque critère. Le but de chaque analyse est de cibler le meilleur critère et la meilleure alternative par rapport au niveau hiérarchique supérieur.

A ce niveau, il est maintenant possible de faire des comparaisons par paire.

 
 

Montrer l'importance des pratiques agroforestières dans le choix des options
efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux changements climatiques dans
les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel

 
 

Objectif

 
 

Niveau
1

 
 
 
 

Impact socioéconomique

 

Cohérence avec les plans stratégiques

locaux de développement

 

Coût de réalisation de l'option

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Niveau
2

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Aptitude à

Conditions

Préservation de

 

assurer

l'adaptation aux changements climatiques

 

locales pour la réalisation de l'option

 

l'environnement

Critère

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7

 
 
 
 
 
 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7

 
 
 
 
 
 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7

 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7

 

Alternative 1 Alternative 2 Alternative 3 Alternative 4 Alternative 5 Alternative 6 Alternative 7

 
 
 

Altern

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Niveau
3

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

FIGURE2 : NIVEAU HIERARCHIQUE DU PROBLEME

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

4.2.5.2 L'EVALUATION

La méthode AHP intègre l'opinion et l'évaluation des experts, et décompose le problème de décision à multicritères en un système des hiérarchies, en descendant dans la hiérarchie de grands aux petits éléments.

Parmi plusieurs méthodes de prise de décision à multicritères, AHP s'identifie par sa façon de déterminer les poids de critères. À l'étape d'évaluation, les éléments qui se situent à un même niveau de la hiérarchie sont comparés les uns avec les autres, par des comparaisons par paire. À chaque niveau de la hiérarchie, les comparaisons par paire sont effectuées par rapport aux éléments du niveau supérieur.

Le processus de comparaison rapporte un rangement relatif des priorités. Les évaluations qualitatives sont transformées à des poids quantitatifs selon le degré d'influence des éléments de décision sur l'objectif du problème. Etant donné que ces évaluations se font par des individus, un manque d'objectivité et de compatibilité peuvent toujours apparaître lors des

jugements subjectifs. Saaty a défini un indice de cohérence (IC) : n : nombre

d'éléments comparés. CI se compare avec RI appelée l'index aléatoire. Le tableau 5 contient les valeurs de RI, qui sont obtenues pour chaque dimension n de la matrice.

Tableau 5 : Les indices aléatoires pour des matrices de comparaisons

N

3

4

5

6

7

8

IA

0.58

0.90

1.12

1.24

1.32

1.41

Le ratio de compatibilité CR est calculé par : CR = CI / RI.

AHP tolère jusqu'à un degré d'incompatibilité de 0,10. Lorsque le ratio de compatibilité dépasse cette valeur de 0,10, quelques révisions de jugement s'imposent [SAATY, 1984]. Dans notre étude, certaines valeurs des ratios étaient supérieures à 0,1 ; par conséquent, on a invité certains experts à réviser leurs jugements et on a changé le degré d'incompatibilité à 25% au lieu de 10% afin d'aboutir à des résultats compatibles, ce qui nous a permis d'aboutir à des matrices de comparaison des critères et des alternatives.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

CHAPITRE VI : LES RÉSULTATS

6.1 ANALYSE

Matrice du niveau 1 : Critères

Tableau 6 : Sommaire des comparaisons entre les critères

Comparaisons

Critère le plus
important

Evaluation

Critère 1- Critère 2

Critère 1

3

Critère 1- Critère 3

Critère 3

3

Critère 1- Critère 4

Critère 1

3

Critère 1- Critère 5

Critère 5

4

Critère 1- Critère 6

Critère 6

4

Critère 2- Critère 3

Critère 3

5

Critère 2- Critère 4

Critère 2

5

Critère 2- Critère 5

Critère 5

3

Critère 2- Critère 6

Critère 2

3

Critère 3- Critère 4

Critère 3

5

Critère 3- Critère 5

Critère 5

5

Critère 3- Critère 6

Critère 6

4

Critère 4- Critère 5

Critère 5

5

Critère 4- Critère 6

Critère 6

4

Critère 5- Critère 6

Critère 5

3

Source : Questionnaires

Matrice de comparaison

Dans le but d'établir les priorités des différents éléments du problème, il faut effectuer des comparaisons binaires. C'est la comparaison des éléments deux à deux par rapport à un élément de niveau hiérarchique supérieur donné. L'analyse matricielle est simple d'utilisation. Avant d'initier la comparaison binaire, les hiérarchies doivent être construites. Le processus de comparaison binaire s'effectue en commençant au sommet de la hiérarchie en sélectionnant l'élément qui sera utilisé pour la première comparaison. Ensuite, on considère les éléments du niveau immédiatement inférieur. Le nombre d'éléments à comparer gouverne la taille de la matrice.

Dans notre étude, certaines valeurs des ratios étaient supérieures à 0,1 ; par conséquent, on a invité certains experts à réviser leurs jugements afin d'aboutir à des résultats compatibles ce qui nous a permis d'aboutir aux différentes matrices de comparaison suivantes

Matrice du niveau 1 : Critères

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Tableau 7 : Matrice de comparaison des critères par rapport à l'objectif

Critères

Critère2

Critère3

Critère4

Critère5

Critère6

Critère1

Critère2

1

1/5

5

1/3

3

1/3

Critère3

1/5

1

1/5

1/5

1/4

3

Critère4

3

1/5

1

1/5

1/4

1/3

Critère5

4

5

1/4

1

3

4

Critère6

1/3

4

4

1/3

1

4

Critère1

3

1/3

3

1/4

1/4

1

 

11,53

10,73

13,45

2,32

7,75

12,67

Matrice du niveau 2 : Alternatives

Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 1

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Alter.7

1

3

2

1/5

1/5

3

1/6

Alter.6

1/5

1

2

1/5

2

1

1/5

Alter.5

1/3

2

1

1/5

1

1

1/4

Alter.4

1

3

2

1

2

2

2

Alter.3

3

1/3

1/5

1/5

1

1/5

1/3

Alter.2

1/4

1/5

1

3

2

1

1/5

Alter.1

3

1/4

1/5

1/3

2

3

1

Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 2

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Alter.7

1

3

1/5

3

1/3

2

1/4

alter 6

1/9

1

1/9

1/5

1/7

3

2

Alter.5

2

2

1

1/5

1/4

1/4

2

Alter.4

1/3

1

2

1

2

1

3

Alter.3

1

3

2

1/5

1

3

1/5

Alter.2

1/6

1/5

1

1/4

1/4

1

1/4

Alter.1

3

1/7

1/4

1/7

2

2

1

Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 3

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter. 2

Alter.1

Alter.7

1

2

1/7

3

1/3

2

1/4

Alter.6

1/4

1

1/4

1/5

1/5

4

2

Alter.5

2

2

1

1/2

1/4

1/4

2

Alter.4

1/3

2

2

1

2

3

1

Alter.3

3

2

2

1/5

3

2

1/5

Alter.2

1/5

1/5

1

1/5

1/6

1

1/6

Alter.1

2

1/4

1/4

1/4

2

1

1

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 4

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Alter.7

1

3

1/4

2

1/4

1/6

1/5

Alter.6

1/3

1

4

1/4

1/3

1/4

1/5

Alter.5

1/4

1/4

1

1/3

1/5

1/4

1/5

Alter.4

1/3

4

3

1

4

4

1/3

Alter.3

1/4

3

5

1/4

1

1/4

1/4

Alter.2

1/4

4

4

1/4

4

1

1/4

Alter.1

1/5

5

5

3

4

4

1

Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 5

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Alter.7

1

1/3

4

3

1

3

3

Alter.6

3

1

1/4

4

2

1/4

3

Alter.5

1/4

4

1

4

3

3

4

Alter.4

3

1/5

1/5

1

5

5

4

Alter.3

1/3

5

1/4

1/5

1

3

1/5

Alter.2

1/3

3

4

4

2

1

1/4

Alter.1

1/3

1/3

1/5

1/4

5

4

1

Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 6

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Alter.7

1

3

1

1/3

3

3

2

Alter.6

1/3

1

1/4

3

1/5

3

3

Alter.5

1/4

3

1

2

3

3

2

Alter.4

3

1/5

1/5

1

5

2

2

Alter.3

1/5

3

1/4

1/5

1

3

1/5

Alter.2

1/3

1/5

1/3

1/5

1/3

1

1/4

Alter.1

1/4

1/3

1/4

1/4

3

4

1

Dans la matrice, on évalue chaque élément de la colonne de gauche à chaque élément de la ligne supérieure par rapport à l'objectif (ou au critère) fixé. La diagonale dans la matrice représente la comparaison d'un élément avec lui-même et correspond toujours à la valeur 1. Le nombre de comparaisons à effectuer se calcule ainsi :

Nombre de comparaisons = n2- n où n = nombre de critères.

2

Pour notre étude, le nombre de critères est de six, il y a donc 15 comparaisons à effectuer, soit

le triangle supérieur au-dessus de la diagonale. Les valeurs réciproques sont utilisées pour compléter les cases sous la diagonale.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Pour obtenir l'ensemble des priorités globales du problème, il faut procéder à des opérations de pondération et d'addition qui fournissent un chiffre unique indiquant la priorité de chaque élément.

Les quatre étapes pour arriver aux valeurs des priorités sont les suivantes :

1. Additionner les colonnes de la matrice : tous les éléments d'une même colonne sont additionnés ;

2. Normaliser la matrice : chaque entrée de la matrice est divisée par le total de sa colonne. La normalisation de la matrice permet alors des comparaisons significatives entres les éléments, 3. Calculer la moyenne des lignes : tous les éléments d'une même ligne de la matrice normalisée sont additionnés et ensuite divisés par le nombre d'entrées qu'elle comporte : 4. Résultat : le résultat de l'étape précédente fournit les pourcentages des priorités globales relatives.

Ces calculs sont effectués par le logiciel Expert Choice support informatique dont jouit la méthode AHP. Ce logiciel assiste spécifiquement dans la phase de prise de décision, par la synthèse de l'ensemble des jugements fournis par les experts et basée sur un traitement analytique des données théoriquement fondées. Mais faute de disposer ce logiciel, les données ont été analysées avec le logiciel Excel.

6.2 RESULTATS

6.2.0 ETABLISSEMENT DES PRIORITES

6.2.0.0 LES CRITERES

A ce stade, le décideur a porté un jugement de valeur sur l'importance relative de chaque

critère et a spécifié une préférence pour chaque alternative en regard de chaque critère. Il s'agit maintenant de déterminer les priorités et de les synthétiser. Cette étape consiste à calculer la priorité de chaque critère en relation avec sa contribution vers l'atteinte de l'objectif. Le tableau suivant illustre les résultats obtenus.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Tableau14 : Priorités

Critères

Priorités

Critère 1

0,122

Critère 2

0,172

Critère 3

0,080

Critère 4

0,083

Critère 5

0,328

Critère 6

0,215

Le ratio de cohérence (RC) est 0,068, donc inférieur à 0,10. Le jugement est donc considéré compatible.

6.2.0.1 LES ALTERNATIVES

Il s'agit à ce niveau de l'étude de relever la priorité des sept alternatives par rapport aux six critères. Cette étape consiste à calculer la priorité des alternatives par rapport à chaque critère. Le processus de comparaison rapporte un rangement relatif des priorités. Les évaluations qualitatives sont transformées à des poids quantitatifs selon le degré d'influence des éléments de décision sur l'objectif du problème.

Tableau 15 : Priorités des alternatives par rapport aux critères

 

Critère 1

Critère 2

Critère 3

Critère 4

Critère 5

Critère 6

Alternative 1

0,244

0,205

0,206

0,204

0,139

0,200

Alternative 2

0,146

0,186

0,165

0,134

0,216

0,194

Alternative 3

0,091

0,173

0,209

0,101

0,104

0,095

Alternative 4

0,155

0,057

0,052

0,143

0,130

0,044

Alternative 5

0,093

0,136

0,170

0,046

0,215

0,208

Alternative 6

0,105

0,096

0,142

0,075

0,110

0,160

Alternative 7

0,166

0,159

0,033

0,297

0,090

0,098

Les ratios de cohérence sont respectivement de 0, 086; 0, 007; 0,039; -0,186; 0,935 et 0,085. Ces rations ont inférieurs à 0, 10 et donc de cohérence des comparaisons est acceptable.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

 
 

Montrer l'importance des pratiques agroforestières dans le choix des options efficaces d'adaptation de
l'agriculture face aux changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et
Sahel

Objectif

 
 
 
 
 

Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques=0,122

 

Conditions

locales pour la réalisation de l'option=0,172

 

Préservation de l'environnement 0,080

 

Impact socioéconomique 0,083

 

Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement

=0,328

 

Coût de réalisation de l'option=

0,215

Critère

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Alternative 1=0,200 Alternative 2=0,194 Alternative 3=0,095 Alternative 4=0,044 Alternative 5=0,208 Alternative 6=0,160 Alternative 7=0,044

 
 

Alternative 1=0,244 Alternative 2=0,146 Alternative 3=0,091 Alternative 4=0,105 Alternative 5=0,093 Alternative 6=0,166 Alternative 7=0,105

 

Alternative 1=0,205 Alternative 2=0,186 Alternative 3=0,173 Alternative 4=0,057 Alternative 5=0,136 Alternative 6=0,159 Alternative 7=0,096

 

Alternative 1=0,209 Alternative 2=0,165 Alternative 3=0,209 Alternative 4=0,052 Alternative 5=0,170 Alternative 6=0,033 Alternative 7=0,142

 

Alternative 1=0,204 Alternative 2=0,134 Alternative 3=0,101 Alternative 4=0,143 Alternative 5=0,046 Alternative 6=0,075 Alternative 7=0,143

 

Alternative 1=0,186 Alternative 2=0,169 Alternative 3=0,095 Alternative 4=0,154 Alternative 5=0,185 Alternative 6=0,110 Alternative 7=0,154

 

Altern.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 3: priorité relative des éléments du problème suivant la structure hiérarchique 6.3 CLASSEMENT DES CRITERES SELON LES PRIORITES

Les matrices de comparaison pour les alternatives et les critères ont donné les résultats suivants : La valeur de 0,328 (c'est-à-dire 32%) fait de la cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement (critère 5) non seulement le critère principal, mais aussi le critère déterminant de la décision finale quant à l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.

Le coût de l'option qui a 0,215 (21,5%) comme poids (priorité) est le deuxième critère important des options d'adaptation. Les conditions locales pour la réalisation de l'option et l'aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques sont respectivement le troisième et le quatrième critère ayant comme poids 0,172 et 0,122.

6.4 PRIORITES GLOBALES :

La méthode AHP part des matrices de comparaison binaire pour arriver après des étapes à évaluer un vecteur de poids qui permet de comparer les choix du problème de décision.

Dans ce qui suit, nous avons calculé ce vecteur de poids pour les différentes dimensions du modèle (critères).

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Pour cela, les priorités des critères sont combinées aux priorités des alternatives pour obtenir la préférence globale en matière d'options d'adaptation efficaces de l'agriculture au changement climatique.

Alternative 1 : 0,122(0,244) + 0,172(0,205) + 0, 080(0,206) + 0,083(0,204) + 0,328(0,139) + 0,215(0,200) = 0,187

Alternative2 : 0,122(0,146) + 0,172(0,186) + 0, 080(0,165) + 0,083(0,134) + 0,328(0,216) + 0,215(0,194) = 0,187

Alternative3 : 0,122(0,155) + 0,172(0,057) + 0,080(0,052) + 0,083(0,143) + 0 ,328(0,130) + 0,215(0,044) = 0,097

Alternative4 : 0,122(0,105) + 0,172(0,096) + 0, 080(0,142) + 0,083(0,075) + 0,328(0,110) + 0,215(0,160) = 0,117

Alternative 5 : 0,122(0,093) + 0,172(0,136) + 0, 080(0,170) + 0,083(0,046) + 0,328(0,215) + 0,215(0,208) = 0,167

Alternative4 : 0,122(0,091) + 0,172(0,173) + 0 080(0,209) + 0,083(0,101) + 0,328(0,104) + 0,215(0,095) = 0,120

Alternative7 : 0,122(0,166) +0,172(0,159) +0,080(0,033) +0,083(0,297) + 0,328(0,090) + 0,215(0,098) = 0,125

Au regard de ces résultats, la promotion des pratiques agroforestières (alternatives1) avec une priorité globale de 0,1870 s'avère l'alternative la plus efficace et viable comme options d'adaptation afin de limiter les impacts négatifs des changements climatiques sur l'agriculture dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel. Cette alternative 1 est suivie par l'aménagement des eaux de surface qui occupe lui aussi un bon score 0, 0187.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

CHAPITRE VII : DISCUSSION ET ANALYSES

Au regard des résultats, il est clair que le critère le plus important aux yeux des « experts » est le « critère 5 » : la cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement sur lequel doit être axé toutes les options d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.

Le coût de l'option « critère7 » est, quant à lui, considéré comme étant le deuxième critère le plus important des options d'adaptation.

Quant à la préservation de l'environnement « critère 3 », il occupe le troisième rang d'importance.

La promotion des pratiques agroforestières est la meilleure des options d'adaptation de l'agriculture face aux effets néfastes des changements climatiques.

La promotion d'activités génératrices de revenus est l'option qui a eu moins de score. Cela peut s'expliquer par le fait que dans l'ensemble des villages couvrant les trois communes, des périmètres maraîchers ont été réalisés. L'introduction du maraîchage a permis d'améliorer quantitativement et qualitativement le régime alimentaire et nutritionnel de la population et de diversifier les sources de revenus.

Les poids respectifs des alternatives : « l'introduction des variétés culturales » ; « promotion des fumures organiques » qui sont respectivement de 0,097 et 0,117 parait étonnant d'autant plus que la zone est soumisse depuis quelques années à un déficit pluviométrique et à une dégradation des terres cultivables. Peut -être les variétés culturales introduites dans le passé dans la zone par les vulgarisateurs pour faire face au déficit pluviométriques n'ont pas été fort appréciées par les paysans en terme de goût.

La population voit dans la promotion des fumures l'effort physique consenti pour la production du compost plutôt l'effet bénéfique.

Les « Pratiques anti érosives », occupe la quatrième position des alternatives d'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques. L'érosion éolienne et hydrique est le facteur le plus dégradant de l'environnement dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.

Le ruissellement dû aux pluies violentes est à l'origine d'une érosion hydrique prononcée qui décape les sols, crée des ravines, et envase les plans d'eau. Enfin, les terres dunaires agricoles, zones de céréaliculture par excellence, connaissent une baisse drastique de fertilité, due à une

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

très faible restitution de matière organique, au lessivage des sols, auxquels s'ajoute une forte pression démographique.

Plusieurs études ont démontré que le manque de fertilité des sols est le facteur limitant le plus important de la production au Sahel (DAOUDA HAMANI Oumarou, 2007). La fertilisation est indiquée comme la voie la plus appropriée pour une exploitation judicieuse des ressources en eau. Il faut également souligner qu'une restauration des sols serait réalisable grâce aux techniques agroforestières, plus accessibles aux agriculteurs que les engrais (Teme et al.1995). Les cordons pierreux, les diguettes, les demi-lunes, les Zaï constituent des techniques de conservation et de restauration des eaux et du sol très efficaces dans la stratégie d'adaptation aux changements climatiques.

La mise en défens est la troisième option d'alternative choisie par les experts. La mise permet la restauration de l'écosystème. Elle se justifie par le fait que la zone d'intervention de l'étude est soumisse à une exploitation anarchique des ressources forestières par les transhumants et les agriculteurs. Le couvert végétal s'est dégradé et les sols sont devenus improductifs avec le phénomène de l'érosion hydrique et éolienne. La mise en défens permet la régénération de la végétation.

Sur la base de l'analyse multicritères, il a été démontré que les pratiques agroforestières et l'aménagement des eaux de surface occupent les premiers rangs en termes d'adaptation et d'accroissement de rendement avec pour corollaire, la conservation des ressources naturelles (0,187). Les pratiques agroforestières constituent sans nul doute une bonne option d'adaptation de l'agriculture face aux changements en ce sens qu'elle permet de fixer le carbone dans les sols agricoles nécessaires pour stabiliser les émissions à court terme. L'agroforesterie permet de créer des sources de revenus complémentaires pour les exploitants et créer de l'emploi. Aussi, elle permet d'améliorer le régime alimentaire de la population d'une part et d'autre de créer des banques fourragères pour le développement de l'élevage. Notons que les trois communes sont dominées par des activités agropastorales.

Pour l'aménagement des eaux de surface, son choix s'explique par le fait que dans la zone, il existe de nombreuses potentialités d'aménagement des eaux de surface. Donc, la réalisation des micros barrages permet de stocker l'eau pendant une bonne partie de l'année et les agriculteurs pourront faire des cultures de riz pendant l'hivernage et des cultures de décrue pendant la saison sèche.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

En résumé, on peut dire que notre hypothèse de départ « le recours aux pratiques agroforestières permet -il de réduire les effets liés au changement climatique dans l'agriculture » se confirme. Les résultats auxquels nous nous sommes parvenu montrent que la meilleure alternative viable est la promotion des pratiques agroforestières dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques, mais cela n'exclut pas les autres alternatives qui sont transversales à sa réalisation.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

CONCLUSIONS

Notre objet d'étude porte sur la « contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le cercle de Kayes ». Dans ce cadre, notre but consistait à montrer l'importance des pratiques agroforestières dans l'adaptation de l'agriculture face aux effets drastiques des changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le cercle de Kayes.

L'objectif de cette étude était d'apporter une aide à la décision et de proposer des options efficaces d'adaptation de l'agriculture face aux effets des changements climatiques dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le cercle de Kayes.

La sélection de la meilleure option d'adaptation a nécessité une prise en considération de six (06) critères. Cette sélection multicritère était accompagnée de sept (07) alternatives choisies sur la base de leur pertinence aux grandes orientations de la littérature et des PDSEC des trois communes. Cet éventail de critères et d'alternatives était ensuite soumis à des experts nationaux à l'aide d'un questionnaire. Les données collectées, nous ont permis d'accorder à chaque risque un poids et de lui affecter une alternative adéquate.

Pour ce faire, nous avons utilisé la méthode d'aide à la décision multicritère AHP de Saaty. Cette méthode facile à comprendre et à appliquer, est utilisée fréquemment par les chercheurs et les praticiens afin de faciliter la prise de décision. Parmi plusieurs méthodes, AHP se démarque par sa façon de déterminer les poids des critères. Plusieurs comparaisons par paires sont effectuées afin de trouver les priorités relatives de chaque critère et alternative. Malgré de nombreux critiques adressés à juste titre à cette méthode, pour notre problème de sélection de la meilleure option d'adaptation, AHP a été un outil effectif, adéquat, compréhensible et facile à appliquer via son support informatique dont elle jouit : le logiciel Expert Choice. Mais faute de disposer de ce logiciel, l'Excel a été utilisé pour analyser les données.

Les principaux enseignements tirés de cette étude

Les principaux enseignements tirés de cette étude montrent que des stratégies d'adaptation efficientes existent, elles ont leurs limites, mais elles peuvent être améliorées. Ces stratégies peuvent être vulgarisées au niveau local pour réduire les impacts négatifs des changements climatiques sur l'agriculture.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Sur le plan méthodologique, notre contribution se résume à l'implémentation d'outils relevant des domaines d'aide à la décision dans une problématique appartenant aux domaines des sciences de gestion. Malgré de nombreuses critiques adressées à juste titre à la méthode multicritère d'aide à la décision choisie, pour notre problème de sélection de la meilleure option d'adaptation, l'AHP a été un outil effectif, adéquat, compréhensible et facile à appliquer.

Les limites de l'étude

Après avoir souligné les apports de notre étude, nous allons en présenter ses limites. Tout d'abord, notre projet de recherche s'est seulement intéressé à sept (07) alternatives d'adaptation de l'agriculture aux effets de changement climatique que nous avons jugés les plus pertinents, quoiqu'il en existe une multitude. Ce choix s'explique par le fait que nous ne disposons pas de logiciel Expertchoice, support informatique dont jouit la méthode AHP qui aurait pu nous permettre de choisir plusieurs alternatives au lieu de Sept (07).

L'une des difficultés majeures rencontrées au cours de cette étude est l'absence des données sur la zone et l'enclavement.

Nous ne prétendons pas avoir cerné toutes les limites de cette étude, elle en comporte certainement d'autres. Toutefois, le traitement de celles que nous venons de caractériser, représente un potentiel de travaux de recherche qui n'est pas négligeables.

Concernant la généralisation de la réflexion analytique et des démarches et outils, nous croyons possible à partir de notre travail d'ouvrir des perspectives de recherche, telles que :

- La nécessité de planifier la mise en oeuvre des actions d'adaptation

- L'application des techniques d'analyse multicritères à une échelle beaucoup plus grande c'est - à - dire qui prendra l'intercommunalité (Gidimaxa).

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

RECOMMANDATIONS - PERSPECTIVES

Au regard des conditions socio économiques et environnementales des trois communes rurales, des actions d'urgence militent en leur faveur si l'on veut éviter des risques d'insécurité alimentaire et bien d'autres catastrophes. C'est pourquoi, il est important de réfléchir à toute forme de stratégies allant dans le sens des options efficaces d'adaptation aux secteurs vitaux dont l'agriculture et l'élevage. Il faut rappeler que les trois communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel sont essentiellement des agro-éleveurs.

L'intégration des analyses multicritères dans le choix des meilleures options d'adaptation de l'agriculture aux effets négatifs des changements climatiques s'avère utile.

En vue d'assurer un développement harmonieux dans les trois communes, des actions suivantes doivent être entreprises :

- Communiquer sur le phénomène du changement climatique à travers des sensibilisations pour une meilleure prise de conscience ;

- Vulgariser les bulletins agro météorologiques en langue locale ;

- Soutenir les agriculteurs dans leurs politiques agroforestières (de gérer efficacement leurs ressources en sols et d'améliorer la fertilité et la productivité).

- Promouvoir la culture des essences fruitières de manière optimale sur les parcelles de culture ;

- Promouvoir la diversification des activités génératrices de revenu en insistant sur - l'élevage et les transformations agroalimentaires ;

- Promouvoir un mécanisme de fonds d'adaptation au changement climatique au niveau

- Inscrire les questions de changement climatique au rang des priorités pour le développement ;

- Procéder à des aménagements hydro agricoles des zones inondables et penser à une

mobilisation des eaux de ruissellement pour stabiliser la production agricole ;

- Procéder à l'installation des stations pluviométriques tout au moins dans toutes les

communes pour un meilleur suivi des risques climatiques.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages et articles

Banque Mondiale, (2007), Rapport sur le Développement dans le monde : l'Adaptation aux

changements climatiques et l'atténuation de leurs impacts sur l'agriculture.

Banque Mondiale (2008), Rapport sur le Développement dans le monde : Développement et

changement climatique

Bureau BECIS, (2008), Schéma d'Aménagement du Territoire de Kayes: Rapport diagnostic. CIDS. (2007), Plan Stratégique de Développement Régional de Kayes : Rapport diagnostic et perspectives.

CNRST (2007), Programme d'Action Nationale d'Adaptation aux Changements Climatiques. CIDS et Sidi Koné (2010), Programme de Développement Social, Economique et Culturel des communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel

GRDR (2008), Etudes monographiques des communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel.

Famouké Traoré, Abdoulaye Bayoko, Sidi Konaté, Arona Coulibaly & Birama Diarra : Etude des perspectives de changement climatique au mali, 2004

Mali, Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté, 2006

Sites internet

A. T. BAGAN, Adaptation aux changements climatiques, actions en cours au Bénin dans le domaine de l'Agriculture, Accra, 21-23 septembre 2006.

Kwaku Sena ADESSOU, L. FAYE, S. DEMBELE, K. Y BENE. Et L. ALAGBE, l'agroforesterie, une pratique viable dans l'adaptation aux changements climatiques en Afrique de l'Ouest, Ouagadougou, 26-30 Octobre 2008.

Conférence Internationale sur les implications du changement climatique global sur la vulnérabilité des systèmes naturels, économiques et sociaux en Afrique de l'ouest, Ouagadougou, Burkina Faso24 au 27 janvier 2007.

Septime Sonagnon Philippe HOUSSOU-GOE, Agriculture et changements climatiques au Bénin : Risques climatiques, vulnérabilité et stratégies d'adaptation des populations rurales du département du Couffo, Thèse, 2008

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

DAOUDA HAMANI Oumarou, Adaptation de l'agriculture aux changements climatiques : Cas du département de Téra au Niger, Mémoire de fin d'études, 2007

Mme Salma BELLAAJ, L'Adaptation aux risques liés aux stratégies d'externalisation : cas des entreprises industrielles tunisiennes, Thèse, 2009

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

ANNEXES

ANNEXE 1 : Questionnaires

Identité :

Nom :

Profession :

Formation:

Age :

Structure ..

Adresse :

Diagnostics des 03 communes

 

Potentialités

 

Contraintes

 

Milieu physique


·

Des terres des mares et vallées fertiles ;


·

mauvaise répartition de la pluviométrie


·

·

L'existence de nombreux plans d'eau, L'existence d'une faune et flore


·

dans le temps et dans l'espace ; érosions éolienne et hydrique ;

 

diversifiée


·

·

Dégradation du couvert végétal ; absence de structures locales de gestion ;

 
 


·

Absence de statistiques fiables sur la faune et la flore

 
 


·

Ensablement

 

Potentialités

 

Contraintes

 

Secteur agricole


·

Disponibilité de terres agricoles


·

Insuffisance pluviométrique

 

récupérables


·

Divagation des animaux


·

Possibilité d'une double culture


·

Insuffisance de matériels agricoles

 

(hivernale et décrue)


·

Présence de beaucoup de déprédateurs


·

Existence de bas fonds aménageables


·

Faible niveau d'encadrement


·

Abondance de fumure organique


·

Conflit entre éleveurs/agriculteurs


·

Disponibilité en grand nombre d'animaux de traction

 
 


·

Possibilité d'une double culture

 
 
 

(hivernale et décrue)

 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

 

Secteur élevage

 

Potentialités

Contraintes


·

Abondance du cheptel


·

insuffisance de sensibilisation


·

Existence de nombreux débouchés


·

Présence des maladies aviaires et


·

Importance des produits dérivés

 

parasitaires


·

Existence de service d'encadrement


·

Insuffisance du service d'encadrement

 
 


·

Surpâturage

 
 


·

Cherté des produits vétérinaires

 
 


·

Insuffisance de fourrage

 
 


·

Insuffisance des points d'eau

 
 


·

Problème de gestion des troupeaux

 

Secteur socio économique

 

Potentialités

 

Contraintes

 

· Population très jeune


·

Faible taux de scolarisation

 
 


·

Très faible pouvoir d'achat

 
 


·

Enclavement

 
 


·

Migration

 
 


·

Echanges commerciales très peu développées avec les pays voisins

 
 


·

Inexistence des foires

 

Source : GRDR 2008

Evaluation

Extrêmement plus important 9

8

très fortement plus important 7

6

fortement plus important 5

4

modérément plus important 3

2

importance égale 1

A partir de l'analyse du profil des trois communes (Djélébou, Karakoro et Sahel) dans le cercle de Kayes, veuillez SVP évaluer en choisissant une note de 1 à 9 dans la case correspondante.

Objectif : Montrer l'importance des pratiques

agroforestières dans l'adaptation de

l'agriculture face aux changements climatiques

 

Critère le plus important par rapport à l'objectif

Note

 
 
 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


· Conditions locales pour la réalisation de

l'option

 
 

· Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques

· Préservation de l'environnement.

 
 

· Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques

· Impact socio-économique

 
 

· Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques

· Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement

 
 

· Aptitude à assurer l'adaptation aux changements climatiques

· Coût de réalisation de l'option

 
 

· Conditions locales pour la réalisation de l'option

· Préservation de l'environnement.

 
 

· Conditions locales pour la réalisation de l'option

· Impact socio-économique

 
 

· Conditions locales pour la réalisation de l'option

· Cohérence avec les plans stratégiques locaux de développement

 
 

· Conditions locales pour la réalisation de l'option

· Coût de réalisation de l'option

 
 

Critère1 : Aptitude à assurer l'adaptation aux changements

climatiques

 
 

Alternative la plus

importante par rapport au critère1

Note

 
 
 
 

· La promotion des pratiques

agroforestières

· Promotion des fumures organiques

 
 

· La promotion des pratiques

agroforestières

· L'introduction des variétés culturales

 
 

· La promotion des pratiques agroforestières

· La mise en défens et reboisement

 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

·

La promotion des pratiques agroforestières

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

·

La promotion des pratiques

agroforestières

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

·

L'aménagement des eaux de surface Promotion des fumures organiques

 
 


·

·

L'aménagement des eaux de surface L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 
 

Critère 2 : Conditions locales pour la réalisation de

l'option

 
 

Alternative la plus

importante par rapport au critère

Score

 
 

La promotion des pratiques agroforestières L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Promotion des fumures organiques

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières L'introduction des variétés culturales

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 
 

Critère 3 : Préservation de l'environnement

Comparaison entre les alternatives

Alternative la plus

importante par rapport au critère

Score

 
 
 
 

· La promotion des pratiques agroforestières

· Promotion des fumures organiques

 
 

· La promotion des pratiques agroforestières

· L'introduction des variétés culturales

 
 

· La promotion des pratiques agroforestières

 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 
 

Critère 4: Impact socio-économique

 
 
 

Alternative la plus

importante par rapport au critère

Note

 
 

La promotion des pratiques agroforestières L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Promotion des fumures organiques

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

La mise en défens

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 
 

Critère 5: Cohérence avec les plans stratégiques locaux

de développement

 
 

Alternative la plus

importante par rapport au critère

Note

 
 
 
 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Promotion des fumures organiques

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières L'introduction des variétés culturales

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières La mise en défens

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Les pratiques anti - érosives

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 

Critère 6 : Coût de réalisation de l'option

Comparaison entre les alternatives

Alternative la plus

importante par rapport au critère

Note

 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes


·

·

La promotion des pratiques agroforestières L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Promotion des fumures organiques

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières L'introduction des variétés culturales

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières La mise en défens et le reboisement

 
 


·

·

La promotion des pratiques agroforestières Les pratiques anti - érosives

 
 


·

La promotion des pratiques agroforestières

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Promotion des fumures organiques

 
 


·

L'aménagement des eaux de surface

 
 


·

La mise en défens et le reboisement

 
 


·

La promotion d'activités génératrices de revenus

 
 


·

La mise en défens et le reboisement,

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

Les pratiques anti - érosives

 
 


·

L'introduction des variétés culturales

 
 

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Annexe II : Matrices de niveau 1 : Etablissement des priorités, calcul de Cohérence de la

Matrice

Etablissement des priorités

Etape 1 : somme des colonnes

Critères

Critère2

Critère3

Critère4

Critère5

Critère6

Critère1

Critère2

1

1/5

5

1/3

3

1/3

Critère3

1/5

1

1/5

1/5

1/4

3

Critère4

3

1/5

1

1/5

1/4

1/3

Critère5

4

5

1/4

1

3

4

Critère6

1/3

4

4

1/3

1

4

Critère1

3

1/3

3

1/4

1/4

1

 

11,53

10,73

13,45

2,32

7,75

12,67

Etape 2 : Diviser chaque élément par le total de la colonne.

Critères

Critère2

Critère3

Critère4

Critère5

Critère6

Critère1

Critère2

0,087

0,019

0,372

0,144

0,387

0,026

Critère3

0,017

0,093

0,015

0,086

0,032

0,237

Critère4

0,260

0,019

0,074

0,086

0,032

0,026

Critère5

0,347

0,466

0,019

0,432

0,387

0,316

Critère6

0,029

0,373

0,297

0,144

0,129

0,316

Critère1

0,260

0,031

0,223

0,108

0,032

0,079

Etape 3 : Moyenne des rangées et établissement des priorités.

Critères

Critère2

Critère3

Critère4

Critère5

Critère6

Critère1

Priorités

Critère2

0,087

0,019

0,372

0,144

0,387

0,026

0,172

Critère3

0,017

0,093

0,015

0,086

0,032

0,237

0,080

Critère4

0,260

0,019

0,074

0,086

0,032

0,026

0,083

Critère5

0,347

0,466

0,019

0,432

0,387

0,316

0,328

Critère6

0,029

0,373

0,297

0,144

0,129

0,316

0,215

Critère1

0,260

0,031

0,223

0,108

0,032

0,079

0,122

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Matrice des cohérences Etape 1 :

5 1/3 3 1/3

1/5

1/5

1/5

1

1/4

+0,328

1

1/3

4

1/4

3

+0,215

1/4 1/4 3

1

1/4

+ 0,122

3

1/3

4 4 1

 

1

 

1/5

 
 

1/5

 

1

 

0, 172

3

+ 0,080

1/5

+ 0,083

 

4

 

5

 
 

1/3

 

4

 
 

3

 

1/3

 

0,172 0,016 0,415

0,644 0,041

1,397 0,617 0,776 2,571 1,523 1,051

0,109

+

0,066 0,054 0,367

+

0,066 + 0,054 + 0,041

0,328 0,644 0,489

0,109 0,215 0,489

=

0,034

0,517 +

0,690

0,057

0,080 0,017

0,016 + 0,083

0,401 0,021

0,321 0,332

0,517 0,027 0,249 0,082 0,054 0,122

Etape 2 : Divisez les éléments du vecteur de la somme pondérée par la priorité correspondant à chaque critère

Critère2 : (Conditions locales pour la réalisation de l'option) : 1,397 = 8,105

0,172

Critère 3 : (Préservation de l'environnement) : 0,617 = 7,700

0,080

Critère 4 : (Impact socio économique) : 0,776 = 9,351

0,083

Critère 5 : Cohérence avec les plans stratégiques : 2,571 = 7,848

0,328

Critère 6 : Coût de réalisation de l'option : 1,523 = 7,095

0, 215

Critère 1 : Aptitude à assurer l'adaptation au cc : 1, 051= 8,596

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

0,122

Etape 3 : Calcul de la moyenne des valeurs trouvées à l'étape 2.

ëmax = 8,105+7,700+9,351+7,848+7,095+8,596 = 8,116

6

Etape 4 : Calcul de l'index de cohérence (IC).

IC : ëmax-n = 8,116 - 6 = 2,116 = 0,423 n-1 5 5

Etape 5 : Calcul du ratio de cohérence

RC = IC

IA

IA est l'index de cohérence d'une matrice de comparaison des paires aléatoirement générées.

n

3

4

5

6

7

8

IA

0,58

0,90

1,12

1,24

1,32

1,41

RC= 0,084 = 0,068, RC <0,10 ; alors le degré de cohérence des comparaisons est acceptable. 1,24

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

ANNEXE III : Matrice du niveau 2 : Alternatives

Pour chaque alternative, on procède de la même façon que pour les critères aussi bien pour la détermination des priorités que pour ratio de cohérence.

Tableau 8 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 1

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

3

2

1/5

1/5

3

1/6

0,146

Alter.6

1/5

1

2

1/5

2

1

1/5

0,105

Alter.5

1/3

2

1

1/5

1

1

1/4

0,093

Alter.4

1

3

2

1

2

2

2

0,244

Alter.3

3

1/3

1/5

1/5

1

1/5

1/3

0,091

Alter.2

1/4

1/5

1

3

2

1

1/5

0,155

Alter.1

3

1/4

1/5

1/3

2

3

1

0,166

Ratio de cohérence= 0,09<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Tableau 9 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 2

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

3

1/5

3

1/3

2

1/4

0,186

alter 6

1/9

1

1/9

1/5

1/7

3

2

0,096

Alter.5

2

2

1

1/5

1/4

1/4

2

0,136

Alter.4

1/3

1

2

1

2

1

3

0,205

Alter.3

1

3

2

1/5

1

3

1/5

0,173

Alter.2

1/6

1/5

1

1/4

1/4

1

1/4

0,057

Alter.1

3

1/7

1/4

1/7

2

2

1

0,159

Ratio de cohérence= 0,007<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Tableau 10 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 3

 
 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

2

1/7

3

1/3

2

1/4

0,165

Alter.6

1/4

1

1/4

1/5

1/5

4

2

0,142

Alter.5

2

2

1

1/2

1/4

1/4

2

0,170

Alter.4

1/3

2

2

1

2

3

1

0,206

Alter.3

3

2

2

1/5

3

2

1/5

0,209

Alter.2

1/5

1/5

1

1/5

1/6

1

1/6

0,052

Alter.1

2

1/4

1/4

1/4

2

1

1

0,033

Ratio de cohérence= 0,039<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Tableau 11 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 4

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

3

1/4

2

1/4

1/6

1/5

0,134

Alter.6

1/3

1

4

1/4

1/3

1/4

1/5

0,075

Alter.5

1/4

1/4

1

1/3

1/5

1/4

1/5

0,046

Alter.4

1/3

4

3

1

4

4

1/3

0,204

Alter.3

1/4

3

5

1/4

1

1/4

1/4

0,101

Alter.2

1/4

4

4

1/4

4

1

1/4

0,143

Alter.1

1/5

5

5

3

4

4

1

0,297

Ratio de cohérence= -0,186<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Tableau12 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 5

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

1/3

2

2

1

2

2

0,216

Alter.6

2

1

1/5

2

2

1/5

1

0,110

Alter.5

1/4

2

1

2

2

2

2

0,215

Alter.4

2

1/5

1/5

1

2

1

1

0,139

Alter.3

1/5

2

1/5

1/5

1

2

1/5

0,104

Alter.2

1/5

1

1

2

2

1

1/5

0,130

Alter.1

1/3

1/3

1/5

1/4

2

1

1

0,090

Ratio de cohérence= 0,079<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Tableau 13 : Comparaison des alternatives par rapport au critère 6

 

Alter.7

Alter.6

Alter.5

Alter.4

Alter.3

Alter.2

Alter.1

Priorités

Alter.7

1

3

1

1/3

3

3

2

0,194

Alter.6

1/3

1

1/4

3

1/5

3

3

0,160

Alter.5

1/4

3

1

2

3

3

2

0,208

Alter.4

3

1/5

1/5

1

5

2

2

0,200

Alter.3

1/5

3

1/4

1/5

1

3

1/5

0,095

Alter.2

1/3

1/5

1/3

1/5

1/3

1

1/4

0,044

Alter.1

1/4

1/3

1/4

1/4

3

4

1

0,098

Ratio de cohérence= 0,085<0,10 Donc le degré de cohérence est acceptable.

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Annexe IV : Productions agricoles de 2005 à 2010

 

2005 - 2006

Spéculations/Produits

Superficie (hectare)

Productions (tonnes)

Mil

80 hectares

40 tonnes

Sorgho

320 hectares

160 tonnes

Mais

25 hectares

15 tonnes

Riz

15 hectares

9 tonnes

Sources : Service Local d'Agriculture

 

2006 - 2007

Spéculations/Produits

Superficie (hectare)

Productions (tonnes)

Mil

85 hectares

51 tonnes

Sorgho

325 hectares

195 tonnes

Mais

28 hectares

17 tonnes

Riz

20 hectares

12 tonnes

Sources : Service Local d'Agriculture

 

2007 - 2008

Spéculations/Produits

Superficie (hectare)

Productions (tonnes)

Mil

96 hectares

44 tonnes

Sorgho

330 hectares

198 tonnes

Mais

30 hectares

18 tonnes

Riz

22 hectares

13 tonnes

Sources : Service Local d'Agriculture

 

2008- 2009

Spéculations/Produits

Superficie (hectare)

Productions (tonnes)

Mil

90 hectares

45 tonnes

Sorgho

332 hectares

199 tonnes

Mais

33 hectares

20 tonnes

Riz

25 hectares

15 tonnes

Sources : Service Local d'Agriculture

 

2009 - 2010

Spéculations/Produits

Superficie (hectare)

Productions (tonnes)

Mil

95 hectares

57 tonnes

Sorgho

350 hectares

210 tonnes

Mais

35 hectares

21 tonnes

Riz

25 hectares

15 tonnes

Contribution de l'agroforesterie dans l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
dans les communes rurales de Djélébou, Karakoro et Sahel dans le nord ouest du cercle de
Kayes

Annexe V : Liste des experts

Nom et Prénoms

Profils

Structure

Pays

Ibrahim Maïga

Ingénieur des Eaux
et Forêts

Direction
Régionale des Eaux
et Forêts Kayes

Mali

Mahamadou Keïta

Ingénieur
Agronome

GRDR Kayes

Mali

Baki Sacko

Aménagiste

ONG ACD

Mali

Moussa TRAORE

Sociologue

GRDR Kayes

Mali

Alassane KOÏTA

Géographe

GRDR Kayes

Mali

Hamidou DIALLO

Ingénieur
Agronome

GRDR Kayes

Mali

Abdoulaye Sidibé

Géographe

ACD

Mali






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