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L'utilisation de téléphone mobile et dynamiques des acteurs dans l'espace urbain de Bamako

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par Issa FOFANA
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master II 2010
  

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Chapitre 3 : Méthodologie

La méthodologie s'articule autour de trois phases essentielles : la phase documentaire, la phase de terrain et la phase d'analyse des données.

3.1. La recherche documentaire

Elle concerne la recherche des documents qui ont traité le sujet. La recherche documentaire s'est effectuée dans les structures suivantes : SOTELMA/Malitel, Orange-Mali, CRT et des bibliothèques (des archives nationales, du Centre Culturel Français, du Centre Djoliba, de l'Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA), de la Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (FLASH), de l'université Gaston Berger de Saint-Louis et sur le net.

Pour une meilleure connaissance sur la relation entre l'espace urbain et le téléphone mobile, beaucoup de travaux scientifiques ont été réalisés dans le but de comprendre le rôle du téléphone mobile dans le changement de l'organisation de l'espace urbain. Parmi ces travaux on peut citer ceux des auteurs qui suivent :

DIALLO Fatimata dans son article «Espace public et technologies numériques en Afrique : Émergence et dynamique et gouvernance du cyberspace sénégalais» en 2008, traite comment dans un contexte de numérisation accrue l'espace public sénégalais, pris entre la spirale d'intérêts contradictoires du pouvoir politique, du marché et des citoyens, se redessine. DIALLO explore les différentes dynamiques qui pourraient rendre compte de la virtualisation accrue des technologies de la communication et les tentatives multiples, souvent vaines, de les canaliser. Son travail aide à comprendre les processus de virtualisation des technologies de la communication et la non maîtrise de ceux-ci au Sénégal.

GHOZALI Faïza  «La course folle à l'innovation», 2009, son travail porte sur les opérateurs qui redoublent d'imagination pour diversifier leur offre et enrichir leurs contenus. Transferts de données, M-Banking, accès à Internet... Le téléphone mobile est bien plus qu'un simple téléphone surtout en Afrique. Ils doivent se montrer plus offensifs dans la course aux services à plus forte valeur ajoutée. Et être le plus innovants possible. Le travail de GHOZALI nous aide à comprendre la diversification des produits et des services offerts par les opérateurs de la télécommunication.

SYLLA Ibrahima dans son mémoire de maîtrise «Approche géographique de l'appropriation des NTIC par les populations : l'exemple des télé-centres et des cybercafés dans le quartier Ouagou Niayes à Dakar», 2003-2004, note la présence massive des télé-centres à Ouagou Niayes et dans tout l'espace urbain dakarois. Selon lui, les cybercafés sont moins présents mais suivent au pas l'empreinte des télé-centres qui les «engendrent» parfois. Télé-centres et cybercafés sont des créneaux porteurs, créateurs d'emplois et de richesse. Ils intéressent presque tout le monde et caporalisent de ce fait beaucoup d'acteurs en même temps qu'ils suscitent de multiples enjeux. Ils ont colonisé l'espace du quartier même s'ils ne le structure pas encore. L'auteur nous fait comprendre la multiplication des télé-centres et des cybercafés dans l'espace urbain de Dakar.

KWAN Mei-Po, «Mobile Communications, Social Networks, and Urban Travel: Hypertext as a New Metaphor for Conceptualizing Spatial Interaction» en 2007 montre que l'utilisation généralisée des communications mobiles conduit à de nouvelles pratiques dans la vie familiale et la vie sociale, et ces changements ont des implications importantes pour l'étude de voyage en milieu urbain. En raison de l'adoption de nouveaux modes de coordination espace-temps, changement du temps, et évolution de noyaux urbains, le brouillage des frontières entre le domicile et le travail, l'importance des réseaux sociaux et du capital social, et le passage à la connectivité de personne à personne, la structure spatiale et les processus d'interaction entre les individus sont devenues beaucoup plus compliquer en cette ère de communications mobiles. Ce qui est important à retenir dans cet article, est : l'usage massif des communications mobiles entraine une nouvelle pratique dans le milieu urbain. Cette pratique se situe au niveau des usagers (vie familiale, vie sociale).

LAURIER Eric, «Why people say where they are during mobile phone calls», 2001, traite la caractéristique souvent remarquée des appels de téléphonie mobile comme une forme géographique localisation après un message d'accueil. L'auteur utilise certains cas singuliers de conversations téléphoniques pour fournir une réponse quant à pourquoi cette fonction géolinguistique a émergé. En examinant deux «cas concrets» et une vignette, un peu de lumière est fait sur un sujet spatial: la mobilité. Dans notre travail, ce qui est important à noter est que LAURIER examine la question géolinguistique dans un contexte de mobilité, comme pourquoi les usagers disent où ils sont lorsqu'ils s'appellent au téléphone donc une question de localisation.

GUY Gnamien, «Téléphone mobile, modes d'appropriation et structuration de l'espace urbain : exemple de la ville de d'Abidjan», 2001-2002, développe la question sur l'impact du téléphone mobile sur la ville d'Abidjan. L'accès aux infrastructures de télécommunication, facteur de développement humain, est en passe d'être amélioré en Côte d'Ivoire et ce par le biais de la téléphonie mobile. La propension à communiquer, la rapidité et l'instantanéité dans la circulation de l'information, le gain de temps et l'optimisation de la productivité qui en découle, sont des facteurs d'amélioration de l'existant. Cette dynamique devient possible grâce à l'insertion du téléphone mobile. L'auteur nous fait comprendre les facteurs d'attirance du téléphone mobile.

DULAU Caroline, «Systèmes de communication, acteurs et réseaux du grand commerce à Kayes au Mali», 2000-2001, aborde la complémentarité transport-télécommunication. Un système économique performant repose autant sur la circulation de l'information que sur celle des marchandises. Les TIC pourront abolir les distances virtuellement, mais il faudra toujours des moyens physiques pour acheminer les hommes et les marchandises. La complémentarité transport-télécommunications est fondamentale quand on parle de commerce. La ville de Kayes est mal raccordée au reste du pays et au monde à cause d'infrastructures de télécommunication souvent défectueuses.

CHENEAU-LOQUA Annie, «Les territoires de la téléphonie mobile en Afrique», 2001, a pour sa part, montré que le téléphone mobile connaît en Afrique un succès qui dépasse les prévisions les plus optimistes, succès plus immédiat que celui d'Internet. Du point de vue de l'infrastructure installée, à l'échelle d'un pays comme le Sénégal le réseau cellulaire, la structure des anciens réseaux installés, mais aussi, étant donné que sa configuration spécifique, permet des accès dans les zones périphériques aux lieux centraux dépourvues de toute autre infrastructure moderne. Cette relative «égalitarisation» de l'espace de circulation de l'information permet une création d'usages à moindre coût dans les zones urbaines ou périurbaines pauvres. L'auteur met l'accent sur l'usage de plus en plus massif du téléphone mobile dans le milieu urbain et dans les périphéries pauvres.

BAKIS Henry, «TIC et Aménagement numérique des territoires», 2010, estime que la diffusion massive des technologies de l'information et de leurs usages a été comprise comme relevant d'un phénomène de société.

Des termes à la mode ont été avancés et notamment l'expression de "société de l'information" consacrée par les politiques quoique souvent critiquée. A l'échelle régionale ou à celle des agglomérations, il souligne le poids croissant des activités liées à l'informatique et les TIC dans les nouvelles dynamiques territoriales. La mise à disposition d'infrastructures et de services apparaît comme une action fondamentale et obligatoire de l'aménagement des territoires. Il ne s'agit plus seulement de faire à distance, mais bien d'offrir aux habitants citadins des services de proximité, interactifs et personnalisés; d'offrir aux professionnels des services mobiles performants. Les TIC ont été beaucoup plus abordées dans cet article par l'auteur, ce qui nous permet de d'accéder à une certaine connaissance de leur évolution.

FRACCHIOLLA Béatrice, «Le téléphone portable pour une nouvelle écologie de la vie urbaine?», 2001, aborde la question de définition des relations au sein de la ville, qui prend en compte tous les moyens technologiques dans leur ensemble, et le téléphone portable plus particulièrement. L'apparition du téléphone mobile, comme le développement des vélos et moyens de locomotions différents sont des réponses à une sorte de délocalisation de la sphère du privé.

En 2007, KHAINNAR Smail, dans son article intitulé «TIC et stratégies d'acteurs urbains: Quelle utilisation pour quelle finalité ?» s'interroge sur la question d'intégration des TIC au service des politiques urbaines contemporaines, et voir comment à travers l'articulation des messages, des supports (TIC) et des dynamiques identitaires territoriales, un partage informationnel harmonieux puisse s'établir dans un cadre décisionnel élargi et transparent. Les TIC s'avèrent comme des outils stratégiques qui permettent de faciliter les diverses démarches urbaines, d'accompagnement communicationnel pour susciter de nouvelles pratiques urbaines, .... Cet article nous permet de voir que les TIC peuvent influencer d'une manière générale sur les déroulements et l'issue des démarches urbaines, et déterminer le degré de réussite de celles-ci auprès de l'habitant (principal destinataire et premier utilisateur de la ville).

Tous ces auteurs ont traité de façon générale sur TIC mais dans notre investigations, nous nous tacherons de cerner les stratégies des opérateurs de la téléphonie mobile et l'organisation spatiale urbaine de Bamako qui demeurent un champ peu exploré au Mali. À la suite de cette phase il est nécessaire de passer à l'activité de terrain, qui a permis d'analyser les cas spécifiques de la ville de Bamako.

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