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Cartographie des paramètres biologiques de "C. Maculatus " suivant les zones agroécologiques du Niger

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par Adamou Moumouni Dan Mairo
Université de Niamey Niger - Ingénieur agronome 2011
  

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2.5 La bruche du niébé : (Callosobruchus maculatus Fab.) :

2.5.1 Systématique, origine et Synonymie

L'espèce fut décrite pour la première fois par Fabricius en 1775. Sa position systématique actuelle a
été précisée par Bridwell en 1929 puis par Southgate en 1979. C. maculatus appartient à la famille
des Bruchidæ, à la sous famille des Bruchinae et au genre Callosobruchus. La sous-famille des

Bruchinae n'est d'ailleurs connue que sur les légumineuses.

Son origine n'est pas bien connue, mais Decelle (1981) pense que cette espèce serait originaire d'Afrique. La bruche du niébé (C. maculatus F.) communément appelée bruche à 4 tâches ou bruche maculée comprend d'autres synonymies : Bruchus quadrimaculatus, Bruchidius maculatus, B. ornatus, B. ambigus, B. simatus. Les anglo-saxons l'appellent Cowpea Weevil.

2.5.2 Caractéristiques des larves et morphologie de C maculatus

La famille des Bruchidæ est cosmopolite et présente une grande uniformité biologique. L'oeuf est déposé par la femelle dans la gousse ou sur la graine où il reste adhéré. La larve néonate est très mobile et capable de percer les téguments durs et épais généralement chez les bruchidae les larves du premier stade sont caractérisées par une pièce chitinisée, située dorsalement sur le premier tergite thoracique ; elle joue un rôle dans le processus d'éclosion et de percement du tégument séminal (Prevett, l967).

Les larves L1, L2, et L3, sont généralement mobiles, apodes avec des pattes vestigiales, la L4, n'est mobile que chez certaines espèces avec la formation d'un cocon à l'extérieur.

L'examen de la capsule céphalique et plus particulièrement des maxilles et du labium permet l'identification du stade larvaire.

Au stade imaginal, C. maculatus mesure, 5 à 3,5 mm. L'adulte de couleur noire à rousse présente des antennes crénelées à partir du 5' article, les derniers articles sont parfois assombris (Delobel et Tran, 1993).

La femelle de C. maculatus (Fab.) est également caractérisée par un prothorax plus court, rouge sombre ou noir avec de vagues dessins de pubescence pâle, côtés du protonum convexes.

Les mâles se distinguent aisément des femelles par leur dernier segment abdominal émarginé pour recevoir l'apex du pigidium plus convexe. Leurs antennes sont généralement plus longues, plus dentées et parfois pectinées, leurs yeux sont souvent gros.

Une autre caractéristique de C. maculatus est l'existence de 2 formes (photo1) qui se distinguent tant par la coloration de leurs élytres, leur aptitude au vol et leur fécondité.

Des nombreux auteurs (Decelle, 1972; Ouédrago et Huingard, 1981; Ouédrago, 1991 etc.) ont observés et décrit au cours du cycle biologique de Callosobruchus maculatus l'apparition de deux formes imaginables déjà caractérisées par Utida (1975) puis Caswell (1960).

Il s'agit :

> De la forme voilière (Photo 1-C) peu féconde qui constitue la forme de dissémination dans les cultures. Cette forme d'invasion des cultures quitterait les stocks pour des sites

d'estivation non encore identifiés pour se reproduire sur les gousses en cours de maturation.

> De la forme non voilière (Photo1 N°A et B) à potentiel reproducteur élevé dont plusieurs générations peuvent se développer durant la période de stockage.

La forme non voilière s'adapte bien aux conditions de stockage et présente une fécondité plus élevée que la forme voilière. Cette dernière est rencontrée dans la nature et constitue la forme d'infestation des cultures de niébé dans les champs. Son taux de multiplication est faible et sa durée de vie longue.

L'apparition de la forme voilière est liée à la thermophase, à l'augmentation de la teneur en eau des graines et du milieu résultant d`un accroissement de l'activité métabolique des insectes. La fécondité est de 10 à 15 chez la forme « active ». La longévité de la forme normale est de l'ordre de 6 à 8 jours ; celle de la forme active d'environ 1 mois à 30°C. Le 4e stade larvaire présente un corps en arc de cercle, porte des pattes vestigiales et ne possède qu'un seul ocelle de chaque côté de la tête (Delobel et Tran, 1993).

A B

C

Photo 2 : Adultes de C. maculatus: forme non voilière femelle (A) et mâle (B), forme voilière mâle et femelle (C) x 10 (Source : Sanon, 2009).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld