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Modélisation et calcul des courants de défaut dans un réseau multi-machines

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par Thierry MISHAMI
Université de Kinshasa - Ingénieur civil électricien 2011
  

Disponible en mode multipage

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REMERCIEMENTS

Ce mémoire sanctionne la fin du second cycle de notre formation d?études d?Ingénieur Civil à la faculté Polytechnique de l?Université de Kinshasa ; il ne serait pas réalisé si certaines personnes ne nous avaient apporté leur contribution. Nous nous acquittons ici de l?agréable devoir de leur exprimer notre gratitude.

Nous remercions sincèrement tous les Professeurs, Chefs de Travaux et Assistants de la faculté Polytechnique pour notre formation.

De façon particulière, notre mot de remerciement s?adresse au Professeur Docteur Ingénieur Jean Marie BEYA, directeur du présent travail, pour ses conseils, critiques ainsi que ses orientations pertinentes.

A vous mes chers parents Jean MINGASHANGA et Marceline MBULAKAMA, vous qui avez eu à assumer correctement vos responsabilités avec tant de sacrifices, pour nous stimuler à donner le meilleur de nous ; voilà le précieux fruit de votre amour. Merci.

A papa Théophile KWETE et notre exceptionnelle maman Nancy KAYOWA pour leur soutien si important ; qu?ils trouvent à travers cette phrase l?expression de notre sentiment de reconnaissance.

A papa Constantin MBENGELE et à papa Daniel MANTSHUMA, pour tous les bienfaits.

Nous apprécions à sa juste valeur, l?amour, le soutien moral que nous ont accordé tous nos frères et soeurs, Monique MBOKASHANGA, Alain MBOMONINGA, Judith MBULAKAMA, Séraphin MISHA, Pierrot MISHA, Gisèle MBEK, Sophie INAYENGE, sans oublier Félicien BOPE, Bienvenue MIKOBI, George MIKOBI, Alice BULAPE, Noëlla MWELA, Blandine PELENGE, Divine KWETE et Emmanuel KWETE, trouvez ici l?expression de notre amour fraternel.

A Charlot MIKOBI, Honoré MBANTSHI et Jean Calvin MINGASHANGA pour leurs conseils et soutien tant moral que financier.

A notre grand-mère Jacqueline MWELA pour son affection.

A Narcisse MIKOBI, toi qui as réussi à passionner mes pensées, trouve ici l?expression réelle de mon amour.

Nous remercions nos amis et collègues pour les moments difficiles passés ensemble et nous vous souhaitons un avenir plein d?espoir ; nous citons : Eric KABANGA, Patrick BUKASA, Freddy MUKENDI, Gérard KANDE, Bertin KUBANANGIDI, Louis LUENGA, Elvis TSHILUMBA, Claver MFUAMBA, Léandre MISHALEIYA, Roger MILAMBO, Christian BIDUAYA, Martin KABANTU, Aimé MUFUNGIZI, Bruno MUKENGESHAYI, Guélord EZUA, Norbert PAYOU BELL et Philippe BUJINGO.

Que tous ceux et celles que nous n?avons pas pu citer nommément qui, de près ou de loin nous ont aidé à atteindre notre objectif, trouvent à travers ces lignes l?expression de notre gratitude.

LISTE DES FIGURES

Figure 1.1 : Illustration d?un réseau radial ou en antenne

Figure 1.2 : Illustration d?un réseau maillé

Figure 1.3 : Illustration d?un réseau bouclé

Figure 1.4 : Charge couplée en étoile

Figure 1.5 : Schéma équivalent monophasé d?un alternateur à pôles lisses Figure 1.6 : Schéma équivalent monophasé d?un alternateur à pôles saillants Figure 1.7 : Schéma équivalent des réactances d?une machine synchrone Figure 1.8 : Schéma équivalent triphasé d?un alternateur

Figure 1.9 : Schémas équivalents direct (a), inverse (b) et homopolaire (c) d?un alternateur

Figure 1.10 : Schémas équivalents d?un transformateur à deux enroulements Figure 1.11 : Schéma équivalent d?un transformateur à trois enroulements

Figure 1.12 : Schémas équivalents homopolaires d?un transformateur à deux enroulements

Figure 1.13 : Schéma équivalent d?une ligne courte

Figure 1.14 : Modèle en d?une ligne moyenne

Figure 1.15 : Modèle d?une ligne à paramètres distribués longue de km Figure 1.16 : Modèle équivalent en d?une ligne longue

Figure 2.1 : Réseau à n noeuds indépendants

Figure 2.2 : Illustration d?un défaut triphasé au noeud k

Figure 2.3 : Schéma équivalent sur la phase « a » d?un réseau avec un défaut triphasé impédant au noeud k

Figure 2.4 : Illustration d?un défaut monophasé au noeud k

Figure 2.5 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut monophasé au noeud k

Figure 2.6 : Illustration d?un défaut biphasé au noeud k

iv

Figure 2.7 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut biphasé au noeud k Figure 2.8 : Illustration d?un défaut biphasé-terre au noeud k

Figure 2.9 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut biphasé-terre au

noeud k

Figure 2.10 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut biphasé au noeud k Figure 2.11 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut franc biphasé-terre

au noeud k

Figure 3.1 : L?espace de travail MATLAB 7.9.0

Figure 3.2 : L?éditeur MATLAB 7.9.0

Figure 3.3 : Interface graphique fault_program

Figure 3.4 : Diagramme unifilaire du réseau à 4 noeuds de l?exemple 1 Figure 3.5 : Diagramme unifilaire du réseau à 7 noeuds de l?exemple 2 Figure 3.6 : Réseau connecté à un jeu de barres infini

Figure 3.7 : Diagramme unifilaire de l?exemple 4

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS i

LISTE DES FIGURES iii

INTRODUCTION 1

Chapitre I. GENERALITES SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES 3

1.1. Introduction 3

1.2. Production de l?énergie électrique 3

1.3. Interconnexion, transport et distribution de l?énergie électrique 4

1.4. Structures topologiques des reseaux electriques 5

1.4.1. Reseaux radiaux [2] 5

1.4.2. Reseaux mailles 6

1.4.3. Reseaux boucles 6

1.5. Systèmes polyphases [9] 7

1.6. Matrices d?admittances et d?impédances d?un réseau électrique [2] 8

1.7. Système triphase desequilibre [2], [3], [9] 9

1.7.1. Transformation de Fortescue d?un système triphasé déséquilibré 10

1.7.2. Effet de la transformation de Fortescue sur les impedances 11

1.7.3. Puissance en fonction des composantes symetriques 13

1.8. Modèles des composants d?un réseau électrique 13

1.8.1. Machine synchrone triphasee [2], [9] 13

1.8.1.1. Circuit équivalent d?un alternateur à pôles lisses 14

1.8.1.2. Circuit équivalent d?un alternateur à pôles saillants 14

1.8.1.3. Machine synchrone en regime transitoire [1], [6] 15

1.8.1.4. Composantes de Fortescue des impédances d?une machine synchrone [2],

[4] ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.16

1.8.2. Transformateurs triphases [9], [10] 17

1.8.2.1. Schémas équivalents d?un transformateur à deux enroulements 18

1.8.2.2. Transformateur à trois enroulements 18

1.8.2.3. Schemas equivalents simplifies 19

1.8.2.4. Composantes de Fortescue des impédances d?un transformateur 19

1.8.3. Lignes de transmission [3], [4] 20

1.8.3.1. Lignes courtes 21

1.8.3.2. Lignes moyennes 21

1.8.3.3. Lignes longues 21

1.8.3.4. Composantes de Fortescue des impédances d?une ligne de

transmission~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ 23

1.8.4. Bancs de condensateurs et d?inductances [3] 23

1.8.5. Charges [1] 23

1.9. Representation en grandeurs reduites [2] 24

Chapitre II. MODELISATION DES DEFAUTS DANS UN RESEAU ELECTRIQUE 26

2.1. Introduction 26

2.2. Methodes de calcul 26

2.3. Situation du réseau avant l?apparition d?un quelconque défaut 28

2.4. Tensions aux noeuds pendant le défaut 30

2.5. Modelisation des differents types de defauts [2], [3], [4] 32

2.5.1. Defaut triphase impedant 33

2.5.2. Defaut phase-terre impedant 34

2.5.3. Defaut biphase impedant 35

2.5.4. Defaut biphase-terre impedant 37

2.6. Calcul des courants de défaut via l?interconnexion des réseaux direct, inverse et

homopolaire 39

2.6.1. Cas du defaut monophase 40

2.6.2. Cas du defaut biphase 42

2.6.3. Cas du defaut biphase-terre 44

2.7. Court-circuit symetrique [1], [7], [8] 45

NORMES ET CALCULS DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT 47

2.8. Les effets des courants de defaut dans les equipements electriques [1], [11] 48

Chapitre III. CALCUL DE DEFAUTS DANS UN RESEAU ELECTRIQUE SOUS MATLAB 49

3.1. Introduction 49

3.2. Presentation de MATLAB 49

3.3. Programmation dans MATLAB [12], [13] 51

3.4. Donnees du programme 52

3.5. Fichier de donnees 53

3.6. Utilisation du programme de calcul de defauts 55

3.7. Exemples d?application 57

3.7.1. Exemple 1 [5, p 274 à 280] 57

3.7.2. Exemple 2 [5, p 298 à 309] 59

3.7.3. Exemple 3 [4, p 274] 62

3.7.4. Exemple 4 [2, p 271 à 274] 64

3.7.5. Exemple 5 [5, p 285, 292, 293, 294] 66

3.7.6. Exemple 6 68

3.8. Comparaison des tensions obtenues en p.u de deux méthodes de calcul des

défauts 70

3.8.1. Comparaison sur l?exemple 2 70

a) Méthode ordinaire 70

b) Méthode d?interconnexion des réseaux D, I et O 71
3.8.2. Comparaison sur l?exemple 3 en considérant un défaut biphasé au noeud

222222 entre les phases b et c 71

a) Méthode ordinaire 72

b) Méthode d?interconnexion des réseaux D et I 72

CONCLUSION 74

REFERENCES 76

ANNEXES 77

Résultats du calcul de défaut de l'exemple 1 pendant la période transitoire 78

Hill lillts du calcul de défaut de l'exemple 1 pendant la période permanente 79

Résultats du calcul de défaut de l'exemple 2 80

INTRODUCTION

Un défaut dans un réseau électrique est tout état de fonctionnement anormal du réseau.

La plupart des défauts sont des défauts déséquilibrés souvent via une impédance de défaut.

En considérant le réseau en régime permanent, la méthode des composantes symétriques nous permet de calculer tant les courants que les tensions résultant des défauts équilibrés ou non [3].

Les défauts peuvent être soit d?origine mécanique, soit électrique (dégradation d?isolant, surtension), ou encore humaine (erreur de l?exploitant), etc..

Le dimensionnement du réseau ainsi que des équipements de protection à mettre en oeuvre, résultent aussi du calcul des puissances de court-circuit en tout point du réseau.

Pendant longtemps, l?analyse des réseaux électriques n?a pas été accessible au calcul par suite d?un nombre élevé de variables mises en jeu.

Le développement des ordinateurs tant en capacité de calcul que de mémoire permet à présent de traiter par calcul les réseaux les plus étendus.

Dans ce travail, nous nous proposons d?utiliser le logiciel MATLAB (MATrix LABoratory) ; outil mathématique orienté essentiellement sur les calculs matriciels, et qui connait un succès sans cesse grandissant auprès des étudiants, des chercheurs et des ingénieurs grâce à des aspects tels que son mode interactif, ses capacités graphiques, sa multitude de fonctions intégrées dans des boites à outils ou Toolbox, avec son langage de programmation simple. Ce qui permet la résolution des problèmes numériques complexes en moins de temps.

Le présent travail se propose de calculer les courants tant dans un défaut que dans le reste des branches du réseau, à la suite d?un défaut équilibré ou non, pour un réseau électrique de n?importe quelle topologie, avec des transformateurs connectés en triangle et/ou en étoile, avec ou sans mise à la terre, en utilisant la méthode des composantes symétriques et MATLAB.

Ce travail s?intègre dans un projet global de mise en oeuvre d?un outil de
simulation des réseaux multi-machines actuellement en développement au

département de génie électrique et informatique de la faculté Polytechnique de l?Université de Kinshasa sous la supervision du Professeur JM Beya Kamba.

Nous nous limitons au cas d?un seul défaut à la fois, susceptible de se produire soit sur un jeu de barres, ou soit sur une ligne de transmission.

Etant donné que les courts-circuits sont les défauts les plus susceptibles de causer le plus des dégâts dans un réseau, nous nous proposons de nous intéresser dans ce travail plus particulièrement aux courts-circuits francs et impédants triphasé, monophasé, biphasé isolé et biphasé-terre.

Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté la méthode documentaire consistant à consulter des ouvrages (livres, syllabus, etc.) et avons pris l?option d?articuler le travail autour de trois chapitres suivants :

> Chapitre I : Généralités sur les réseaux électriques

> Chapitre II : Modélisation des défauts dans un réseau électrique

> Chapitre III : Calcul de défauts dans un réseau électrique sous MATLAB

Enfin, une conclusion résumant l?essentiel du travail sera faite.

Chapitre I. GENERALITES SUR LES RESEAUX
ELECTRIQUES

1.1. Introduction

Un réseau électrique est un ensemble de composants électriques interconnectés d?une manière quelconque.

Une distribution électrique, importante et complète comprend les diverses parties suivantes :

> Les usines de production de l?énergie électrique ou

centrales électriques;

> Un réseau de lignes de transport à (très) haute tension ;

> Des postes de transformation, d?interconnexion, de répartition ; > Des réseaux de lignes de distribution en moyenne tension ;

> Des postes de transformation (cabines), associés à des lignes d?utilisation à basse tension.

Dans ce chapitre nous passerons en revue quelques différents moyens de production de l?énergie électrique, la variété des structures topologiques des réseaux, les systèmes polyphasés, plus particulièrement les systèmes triphasés équilibrés et déséquilibrés, la modélisation des différents composants et la représentation en grandeurs réduites d?un réseau électrique.

1.2. Production de l'énergie électrique

La production consiste à utiliser des énergies diverses de manière à entrainer des alternateurs qui souvent, produisent des tensions et des courants électriques triphasés.

On distingue ainsi des centrales de production : thermiques, nucléaires, hydrauliques, éoliennes, solaires, géothermiques, etc. Les avantages et inconvénients de chaque type proviennent principalement de la facilité d'exploitation et d'entretien des ressources et surtout du rendement de la transformation d'énergie.

1.3. Interconnexion, transport et distribution de l'énergie électrique

L?énergie électrique peut etre transportée soit par courant alternatif mono ou polyphase à des differents niveaux de tension avec une frequence donnee, soit par courant continu.

Les systèmes à courant alternatif sont universellement employes à cause d?importants avantages qu?ils présentent et ceux à courant continu sont reserves pour certaines applications particulières.

Pour des raisons techniques et economiques, les centres de production de l?énergie electrique sont concentres sur un nombre relativement reduit des sites ; quant aux nombreux consommateurs, ils sont repartis sur l?ensemble du territoire.

Afin de pouvoir assurer les differentes liaisons des uns avec les autres, il importe d?établir des lignes electriques qui permettent le transit de puissance electrique.

Ces lignes sont raccordees entre elles au travers des postes electriques qui sont des noeuds comprenant particulièrement les appareillages électriques, les transformateurs, les appareils de mesure, de commande et de contrôle, etc.

Les reseaux sont donc constitues des branches (maillees ou en antennes) formees par des lignes electriques et des postes.

L?ensemble du réseau assure le transit de l?énergie des centres de production aux differents centres de consommation et realise aussi une certaine mise en commun (interconnexion) des moyens de production. Les quantités d?énergie transportees vont en decroissant des generateurs, relativement peu nombreux, aux millions de consommateurs.

Pratiquement, un certain nombre de reseaux assurent diverses fonctions specifiques entre lesquelles les frontières ne sont pas toujours precises et sont susceptibles de varier dans le temps avec les modalités d?exploitation.

On distingue :

> Les réseaux de transport et d'interconnexion ;

> Les réseaux de répartition ;
> Les réseaux de distribution.

1.4. Structures topologiques des réseaux électriques

La structure topologique d?un réseau électrique est celle qui apparait sur une carte ; elle ne suffit pas pour caractériser le schéma d?exploitation du réseau.

Nécessité de topologies variées

Les réseaux doivent assurer le transit de l?énergie avec le maximum de sécurité malgré les atteintes diverses dont ils peuvent être victimes (foudre, pollution, chocs mécaniques, etc.) et les avaries qui peuvent en résulter.

On peut accroitre la sécurité :

> En améliorant la fiabilité du matériel ;

> En assurant un entretien préventif adéquat ;

> En améliorant les dispositions constructives ;

> En augmentant le nombre de circuits, de transformateurs, ..., cela est particulièrement onéreux.

Il est donc important de trouver un compromis entre le coût des investissements supplémentaires et celui de la défaillance éventuelle, que l?on peut tirer par l?énergie risquant de n?être pas distribuée. Ce compromis ne peut être le même suivant les fonctions assurées par les réseaux, leur tension, le type d?usagers raccordés à ceux-ci.

Cela conduit à des différentes topologies de réseaux dont nous pouvons citer les réseaux radiaux, bouclés et ceux maillés.

Chaque branche entre deux noeuds consécutifs i et j sera représentée par son schéma équivalent et il est fréquent dans la pratique de connaître la charge en un noeud i par sa puissance et son facteur de puissance .

1.4.1. Réseaux radiaux [2]

Leur configuration est celle rencontrée dans l?exploitation des réseaux de distribution dont les sources de tension sont constituées d?un ou plusieurs transformateur(s) abaisseur(s).

La tension fournie par chacune de ces sources peut être variable, en suivant les fluctuations du réseau haute tension auquel est branché le transformateur, ou réglable si le rapport de transformation peut être modifié.

La figure 1.1 ci-après illustre le schéma d?un réseau radial. Le calcul d?un tel réseau est particulièrement aisé.

Fig.1.1 : Illustration d'un réseau radial ou en antenne

1.4.2. Réseaux maillés

Ce sont des réseaux dans lesquels les liaisons forment des boucles dont la majorité a des côtés communs, réalisant ainsi une structure semblable aux mailles d?un filet.

Dans ces réseaux, les transits d?énergie dans les différentes branches peuvent facilement échapper à tout contrôle précis.

Cette structure est généralement utilisée pour le transport ; la figure 1.2 ciaprès donne la structure maillée d?un réseau électrique.

Fig.1.2 : Illustration d'un réseau maillé

1.4.3. Réseaux bouclés

Un réseau bouclé est un réseau maillé simplifié présentant un certain nombre de boucles fermées. Chacune de boucle contient un nombre limité de sources.

Fig.1.3 : Illustration d'un réseau bouclé 1.5. Systèmes polyphasés [9]

Généralement l?énergie électrique est distribuée à la plupart d?installations industrielles par des systèmes polyphases et particulièrement par des systèmes triphases qui sont composes de trois phases.

Un système polyphase se definit comme etant un ensemble de grandeurs sinusoïdales de même frequence, dephasees les unes par rapport aux autres. Le système polyphase de grandeurs est alors appele « système -phasé ».

Un système -phase est dit « symétrique ou équilibré » si les valeurs efficaces de ses grandeurs sinusoïdales sont egales et si le dephasage entre deux grandeurs consecutives vaut , sinon le système -phase est dit « non symétrique ou déséquilibré ».

Les differents systèmes polyphases sont :

> Système diphasé : c?est un système non conforme à la définition d?un

système polyphase car il exigerait un dephasage de entre les

grandeurs. Dans ce système particulier on prend pour le calcul du

dephasage et pour le nombre de phases.

> Système triphasé:

> Système tétraphasé :

> Système hexaphasé :

Dans la suite, nous nous interessons particulièrement au système triphase.

On définit l?opérateur de déphasage ou de rotation pour un système triphasé par :

p (

~ ) ? --

Avec .

Les phaseurs tensions ~ ~ ~ ) sur les trois phases en un noeud d?un système triphasé symétrique direct sont définies par les phaseurs suivants :

~

V; V

V; V

~ (1.1)

 

Le système symétrique est complètement défini par un seul phaseur de référence ~.

Les phaseurs tensions ~ ~ ~ ) sur les trois phases en un noeud d?un système triphasé symétrique inverse sont définies par les phaseurs suivants :

~

V; V

V; V

~ (1.2)

 

Ce système symétrique est aussi complètement défini par un seul phaseur de référence ~.

1.6. Matrices G'DGPLAADCFI-R I-A G'RPStoGDCFI-M GpC ttoseau électrique [2]

D?après la théorie de l?analyse des circuits électriques linéaires, les équations de tensions aux différents noeuds conduisent aux représentations standards suivantes sous forme matricielle condensée pour un système à n noeuds indépendants.

[~~ [ ~ [ ] [ ] [ ] [V] (1.3)

[I/ vecteur colonne composé de phaseurs tensions aux n noeuds du réseau ; [ ~ vecteur colonne composé de phaseurs courants injectés aux n noeuds ;

[ ] matrice symétrique d?impédances du réseau passif ;

[ ~ matrice symétrique d?admittances du réseau passif.

[ ~ [ ~


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~

 
 
 
 
 

~

 
 


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[ ]


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~

~ [ ]


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...

~ [V]

~
~

; [ ]

(1.3a) ]

Il est plus facile de construire la matrice d?admittances du réseau que celle d?impédances ; chaque séquence de fonctionnement (directe, inverse et homopolaire) du réseau aura sa propre matrice d?admittances ou d?impédances par le fait que les impédances directe, inverse et homopolaire des composants du réseau ne sont pas nécessairement identiques.

L?obtention de la matrice d?impédances est facile par inversion de la matrice d?admittances si l?on se sert d?un calculateur numérique requis.

Cette matrice d?impédances est très importante pour les calculs des défauts comme nous le verrons au deuxième chapitre traitant de la modélisation des défauts dans un réseau électrique.

Les éléments et des matrices [ ] et [ ] sont respectivement appelés

impédances et admittances mutuelles ou de transfert entre les noeuds et ; chaque admittance mutuelle est égale à l?opposé de la somme de toutes admittances mutuelles entre ces deux noeuds.

Les éléments et sont respectivement appelés impédances et admittances propres ou ponctuelles aux noeuds ; chaque admittance propre à un noeud est égale à la somme des admittances qui aboutissent à ce noeud.

L?expression générale, pour une source de courant débitant en un noeud d?un réseau à n noeuds indépendants en dehors du noeud de référence est :

? ~

= (1.4)

Cette relation peut s?écrire pour chacun de n noeuds auxquels la tension est inconnue.

1.7. Système triphasé déséquilibré [2], [3], [9]

Les réseaux de transport et de distribution de l?énergie électrique sont conçus de sorte qu?ils fonctionnent dans des conditions très proches d?une parfaite symétrie quand ils sont en fonctionnement normal.

Les impédances propres et celles mutuelles des toutes les trois phases des alternateurs, transformateurs et lignes électriques dans un système triphasé, ont des valeurs approximativement égales.

Une part importante de la consommation industrielle est quasi équilibrée sur les trois phases, mais cela n?est pas le cas pour les consommations domestiques et professionnelles.

Statistiquement, la répartition de ces nombreuses consommations monophasées est supposée balancée au niveau des réseaux de distribution à haute et à basse tension.

Il est donc important d?analyser certaines situations (défauts monophasé, biphasé, ...) pouvant conduire le réseau à pouvoir fonctionner dans un déséquilibre.

Pour cela, il a été introduit des méthodes de calcul permettant une transformation d?un système polyphasé déséquilibré à n vecteurs en un système polyphasé équilibré à n vecteurs également.

La transformation de Fortescue est une des transformations couramment utilisée pour ce fait ; l?application de cette théorie d?analyse des réseaux publiée en 1918 par Fortescue montrant comment un système de tensions (ou de courants) déséquilibré peut être transformé en trois ensembles des composantes triphasés équilibrés, est d?une importance capitale.

1.7.1. Transformation de Fortescue d'un systt(me triphasé déséquilibré

Les n phaseurs de chaque ensemble des composantes sont de même longueur et la phase entre elles a une valeur identique.

Dans le cas présent, nous nous intéressons aux systèmes triphasés même si la méthode des composantes symétriques est valable pour n?importe quels systèmes polyphasés.

Selon le théorème de Fortescue, trois phaseurs déséquilibrés ~ ~ ~ d?un système de tension triphasé peuvent être représentés par trois systèmes de phaseurs équilibrés :

> Direct

Composé de trois phaseurs ~ ~ ~ égaux en modules, déphasés de 120°

et ayant la même séquence que le système original ;

Les composantes symétriques directes sont données à la relation (1.1) ; l?indice peut être remplacé par l?indice pour exprimer la séquence directe.

> Inverse

Composé de trois phaseurs ~ T ~ égaux en modules, déphasés de

120° et ayant la séquence opposée au système original ;

Les composantes symétriques inverses sont données à la relation (1.2) ; l?indice peut être remplacé par l?indice pour exprimer la séquence inverse.

> Homopolaire

Composé de trois phaseurs ~ " ' égaux en modules et en phases ;

Les composantes symétriques homopolaires sont ~ ~ ~ ; les grandeurs
de cette séquence peuvent écrites avec l?indice ou .

La relation de la transformation de Fortescue pour le système de tension est :

~ ~

[ ~ ] ~ ~ [ ~ ] (1.5)

~ ~

La matrice de transformation de Fortescue est :

[ [

avec - (1.6)

La transformation inverse de Fortescue est régie par la relation matricielle :

~ ~

[ ~ ] ~ ~ ~ [ ~ ] (1.7)

~ ~

Toutes les relations précédentes sont aussi valables pour le système des courants :

[ ]

lag

1 a2 a

] ~ ~ [

] et [ [ ] [ ] (1.8)

Comme la somme des trois courants de ligne est égale au courant de terre, cela implique que le courant de terre vaut trois fois le courant homopolaire.

(1.9)

Une charge connectée en triangle n?ayant pas de connexion à la terre, les courants de cette charge n?ont pas de composante homopolaire.

1.7.2. Effet de la transformation de Fortescue sur les impédances

Pour déterminer cet effet, on part du circuit de la figure 1.4 pour lequel, les couplages mutuels entre les phases a, b et c sont admis.

Fig.1.4 : Charge couplée en étoile

Pour ce circuit, les tensions sont liees aux courants par la relation matricielle suivante :

~

[ ~ ] ~ ~ [ ] (1.10)

~

Compte tenu des relations (1.5) et (1.8), on obtient la relation (1.11), cela après avoir pose que :

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

20 Z21 Z22 1 a a2 Zca Zcb Zcc 1 a a2

(1.10a)

~

[ ~ ] ~ ~ [ ] (1.11)

~

Avec : [ ] ~ 1 [ ] ~ ~ (1.11a)

La symetrie de la matrice [ ] peut être telle que la matrice [ ] soit

diagonale, cela simplifie considerablement les calculs.

La matrice [ ] est diagonale sous les conditions suivantes d?une parfaite

symetrie entre les trois phases ( ) [9].

Le type de matrice [ ] souvent rencontre est celui où les elements de la
diagonale sont egaux ( ) et où tous les autres elements (avec # )

sont aussi egaux ( ~ .

La matrice [ ~ devient :

[ ~ ~ ~ [ ] ~ ~ ~ ~ (1.12)

-- -- (1.13)

La matrice [ ] diagonale exprime qu?il n?y a pas couplage mutuel entre les

schemas equivalents des composantes direct, inverse et homopolaire.

Dans ce cas, les impedances et sont respectivement les impedances

homopolaire, directe et inverse dont les definitions pour un circuit symetrique sont les suivantes :

> L?impédance directe est l?impédance que présente une phase lorsqu?un

système direct de courants est appliqué au circuit ; elle est donnée par :

V (1.14)
> L?impédance inverse est l?impédance que présente une phase lorsqu?un

système inverse de courants est appliqué au circuit ;

~ (1.15)
> L?impédance homopolaire est l?impédance vue par les courants

homopolaires, elle est donnée par :

V (1.16)

L?analyse des défauts déséquilibrés consiste à déterminer les composantes symétriques des courants déséquilibrés circulant dans le circuit.

1.7.3. Puissance en fonction des composantes symétriques La puissance apparente complexe totale vaut :

 

[~ ~ ~ 1 [ ] [~ ~ ~ ] [ ] (1.17)

Il n?y a pas couplage des composantes et le facteur 3 provient du fait qu?il y a neuf composantes de tension et neuf composantes de courant (3 pour chacune de trois phases).

1.8. Modèles des composants d'un réseau électrique

Il n?est pas aisé d?établir un schéma équivalent triphasé complet d?un système électro-énergétique étant donné que celui-ci est généralement triphasé.

Dans la pratique, il est de coutume de représenter un système électroénergétique par l?utilisation des schémas équivalents monophasés de chacun de ses composants.

Dans la suite, les transformateurs et les lignes sont supposés en régime permanent de sorte qu?ils soient représentés par leurs schémas équivalents en et en .

1.8.1. Machine synchrone triphasée [2], [9]

La machine synchrone est l?un des éléments importants qui influent sur le comportement d?un réseau électrique dans les régimes permanent ou transitoire.

Cette machine transforme l?énergie mécanique en énergie électrique (alternateur) et réciproquement (moteur), à l?exception du cas de fonctionnement en compensateur synchrone.

1.8.1.1. Circuit équivalent d'un alternateur à pôles lisses

Le schéma équivalent par phase tenant compte de la résistance d?induit et de la réactance synchrone d?un générateur synchrone à pôles lisses se présente comme sur la figure 1.5.

V

: Respectivement phaseurs tensions simple aux bornes de la machine chargée et à vide ;

: Tension générée dans une phase par le flux d?entrefer ; : Courant d?armature (de charge);

: Respectivement réactances inductives due à la réaction d?armature et de dispersion ; Leur somme représente la réactance synchrone

Er

'a

Ra

Xar X1

V

E

Fig.1.5 : Schéma équivalent monophasé d'un
alternateur à pôles lisses

1.8.1.2. Circuit équivalent d'un alternateur à pôles saillants

Pour une machine synchrone à pôles lisses, la réactance de l?axe direct est égale à la réactance de l?axe en quadrature ; par contre avec la machine synchrone à pôles saillants, il faudra faire la différence entre le flux d?axe direct et celui d?axe en quadrature par le fait de l?anisotropie magnétique de cette machine.

et (1.18)

Où est la réactance de dispersion pour la phase « a » et

respectivement réactances de magnétisation d?axe direct et d?axe en quadrature.

Selon la convention en générateur, le schéma équivalent de la machine synchrone à pôles saillants en régime permanent est celui illustré à la figure 1.6.

????

????

?????? ????

???? : Force électromotrice

??

????

de Joubert.

????

Fig.1.6 : Schéma équivalent monophasé d'un
alternateur à pôles saillants

La résistance d?armature est généralement très faible vis-à-vis de la

réactance synchrone de telle manière que l?on peut la négliger sans conséquence appréciable dans une étude qualitative aussi bien pour l?alternateur à pôles lisses que celui à pôles saillants.

1.8.1.3. Machine synchrone en régime transitoire [1], [6]

Les modèles des machines synchrones ci-dessus se rapportent au régime permanent où les réactances sont mises en série avec des forces électromotrices constantes.

Lorsqu?il se produit par exemple un défaut dans un réseau sur lequel sont connectées les machines synchrones, le courant qui circule aux premiers instants immédiatement après est différent du courant en régime permanent de défaut.

Dans la modélisation des machines, on utilisera les réactances soit subtransitoire , soit transitoire ou synchrone selon que le calcul se fait pour la période subtransitoire, transitoire ou permanente.

Pour un défaut se produisant aux bornes d?une machine à vide (figure 1.7), on obtient ainsi les relations qui permettent de calculer le courant de défaut si l?on connaît la valeur de la réactance :

~

d

~

d

d

(1.19)

Les trois composantes du courant de défaut sont telle que .

étant respectivement les courants subtransitoire, transitoire et permanent de défaut.

La grandeur E représente la force électromotrice à vide.

Fig.1.7. schéma équivalent des réactances d'une machine synchrone

Le comportement de la machine synchrone en régime transitoire est entièrement déterminé par les équations électriques, magnétiques et mécaniques disponibles en théories de machines électriques.

1.8.1.4. Composantes de Fortescue des impédances d'une machine synchrone [2], [4]

Dans une machine synchrone, les impédances directe et inverse ne sont pas les mêmes par le fait que le sens du champ tournant dû au courant direct d?induit est le même que celui du rotor alors que le courant inverse d?induit produit un champ qui tourne à la même vitesse que le rotor mais, dans le sens opposé de ce dernier. Les deux flux ne rencontreront donc pas la même opposition.

En négligeant l?influence de l?inductance d?excitation, la valeur de la réactance inverse varie entre la réactance subtransitoire d?axe en quadrature et la réactance subtransitoire d?axe direct, et on utilise la valeur moyenne pour la réactance inverse.

d (1.20)

Une valeur typique de la réactance inverse est de l?ordre de .

L?impédance homopolaire d?une machine synchrone est encore plus faible que la réactance inverse, soit de l?ordre de .

Considérant une machine synchrone avec une impédance de mise à la terre schématisée par la figure 1.8, alimentant une charge triphasée, ses schémas équivalents direct, inverse et homopolaire sont donnés à la figure 1.9.

De la figure 1.8, on obtient la relation (1.21) et par rapport à la figure 1.9, on écrit la relation matricielle (1.22).

V

 
 
 

[ ~

] [

]

- ~

~

 
 
 

~ [ ] (1.21)

~

[ ~ ] ~ ~ ~ ~ ~ [ ] (1.22)

000Z2

~

????

????

????

(a) (b) (c)

???? ????

????

????

????

????

????

????

????

????

????

????

????

????

????

?? ????

?? ????

?? ????

Fig.1.8 : Schéma équivalent triphasé Fig.1.9 : Schémas équivalents direct (a), inverse (b)

d'un alternateur et homopolaire (c) d'un alternateur

: Force électromotrice à vide entre la phase « a » et le neutre ;

: Respectivement impédances directe, inverse et homopolaire de
l?alternateur ; Avec .

Les trois équations de la relation (1.22) sont d?application pour n?importe quel alternateur parcouru par des courants déséquilibrés et sont un point de départ pour l?établissement des équations des composantes du courant de défaut dans différents types de défauts.

Lorsque le calcul se fait dans les conditions transitoires ou subtransitoires, ces
équations seront d?application mais en remplaçant par ~ ou selon le

cas ;

~

et étant les forces électromotrices respectivement derrière les

réactances transitoire et subtransitoire.

Généralement la liaison au réseau de la machine synchrone est assurée via un ou des transformateur(s) de puissance.

1.8.2. Transformateurs triphasés [9], [10]

Un transformateur reçoit l?énergie par un enroulement primaire et la transmet à son enroulement secondaire par le biais d?un champ magnétique au travers d?un noyau magnétique fait des tôles empilées.

On peut le retrouver dans les postes d?interconnexion pour permettre le transit
d?énergie entre deux réseaux dont les niveaux de tensions sont différents

selon que l?on veut élever ou abaisser la tension, dans les postes de transformation pour élever le niveau de tension pour pouvoir transporter l?énergie électrique à des longues distances et pour rabaisser la tension au centre de consommation.

1.8.2.1. Schémas équivalents d'un transformateur à deux enroulements

Une modélisation complète du transformateur réel à deux enroulements distincts est donnée par la figure 1.10.a illustrant le schéma équivalent en T par phase vu du primaire.

??

??

?? ?? ??

?? ??

?? ??fe g ??mi ??

??

??


??

??

?? ?????? ??????

??

??

a. modèle complet (en grandeurs réelles) b. modèle simplifié (en

grandeurs réelles)

Figure 1.10 : Schémas équivalents d'un transformateur à deux
enroulements

Les indices 1 et 2 correspondent respectivement au primaire et au secondaire du transformateur.

Les et sont respectivement les résistances et réactances des

enroulements ; est une résistance traduisant les pertes en fer et
réactance de magnétisation.

; : Respectivement résistance et réactance de court-

circuit.

1.8.2.2. Transformateur à trois enroulements

Ce transformateur porte sur son circuit magnétique trois enroulements : un enroulement primaire (1), un enroulement secondaire (2), et un enroulement tertiaire (3).

Il permet d?alimenter deux réseaux de tensions respectives et à partir d?un réseau de tension à l?aide d?un appareil unique.

Figure 1.11 : Schéma équivalent d'un transformateur à trois enroulements

Les paramètres de ce transformateur sont donnés par les relations suivantes :

 
 
 

3 3 ; 3 3

3 3 ; 3 3

 
 
 
 

(1.23)

 
 
 
 
 

3 3

; ~ ~ ~

 
 

3

 
 
 

Lesparamètres e entre deuxnoeuds et jétanttdéterminéssexpérimentalementtàa partir de trois essais de court-circuit.

1.8.2.3.Schémasséquivalentsssimplifiéss

Unepremièree simplification consisteàa déplacer la branche shunt du milieu duschémaa en T vers les bornes primaires ou secondaires ; on obtient leschémaa

e et la branche horizontale comprendl?impédancee de court-circuit, qui a

pour expression :

) )) (1.24)

Leschémaa e introduit une erreurnégligeablee pour les transformateurs de

puissance.

Pour les transformateurs de puissancesupérieureeàa 100 kVA, le courantmagnétisantt estinférieurràa 2% du courant nominal ; parconséquentt on peut omettre la branche shunt duschémaaéquivalentt (fig.1.10.b) etfréquemmentt larésistance estnégligéee vis-à-vis de laréactance .. 1.8.2.4.Composantes de Fortescue des impédances d'un transformateur U

Dans un transformateur, lesparamètressréactancess directe, inverse et homopolaire sontégaux..

Pour un transformateuràa deux enroulements, leschémaaéquivalentt direct est celui donnée à la figure 1.10 ;ilt reste aussi valable pour laséquencee inverseàa la seuledifférencee que le rapport de transformation complex duschémaa inverse estl?opposéé de celui duschémaa direc ..

Selon le groupe de couplage, les commutateurs de la figure 1.12 illustrant les schémas équivalents homopolaires d?un transformateur triphasé à deux enroulements, peuvent être aux positions :

> YN ou yN pour le couplage étoile avec neutre relié à la terre au primaire via l?impédance Zn1 et au secondaire via l?impédance Z?n2 ;

> Y ou y pour le couplage étoile sans liaison à la terre ;

> D ou d pour le couplage triangle.

Fig.1.12 : Schémas équivalents homopolaires d'un transformateur à deux enroulements

Pour de grandes puissances, la branche transversale de la figure 1.12 peut être omise et on peut aussi négliger la résistance de court-circuit (Rcc=R1h+R?2h) du transformateur par rapport à la réactance de court-circuit (Xcc=X1h+X?1h).

1.8.3. Lignes de transmission [3], [4]

La résistance, la réactance inductive, la réactance capacitive et la conductance, sont les quatre paramètres qui affectent la capacité d?une ligne de transmission de pouvoir remplir correctement sa fonction.

Généralement la conductance est négligée dans les lignes (aériennes) de transport de l?énergie électrique lorsqu?il s?agit de calculer les courants et les tensions.

Selon la longueur de la ligne, on distingue les lignes courtes, moyennes et longues ; leurs limites de longueur qui seront données dans la suite concernent les réseaux dont la fréquence est de 50 Hz.

La modélisation de toutes ces lignes où une exactitude poussée est exigée dans les calculs, doit tenir compte du fait que leurs paramètres ne sont pas regroupés, mais plutôt repartis uniformément le long de chaque ligne.

Les lignes de longueurs courtes et moyennes peuvent être représentées par des paramètres concentrés et celles dites longues sont nécessairement représentées par des paramètres repartis.

1.8.3.1. Lignes courtes

Ce sont des lignes dont la longueur est inférieure à 100 km ; les capacités sont tellement petites qu?elles peuvent être négligées sans perte de précision.

Une ligne courte est représentée par une résistance R mise en série avec une inductance L, pour une phase.

 

???? ???? : tension et courant à la source

???? ???? : tension et courant à l?extrémité réceptrice

Fig.1.13 : Schéma équivalent d'une ligne courte 1.8.3.2. Lignes moyennes

 

Toutes les lignes dont les longueurs sont comprises entre 100 km et 300 km sont considérées comme étant des lignes moyennes.

Leur schéma équivalent en est celui de la figure 1.14 ; il comprend en plus d?une résistance mise en série avec une inductance longitudinalement, la moitié de la capacité par rapport au neutre à ses deux bouts.

Fig.1.14 : Modèle en ?? d'une ligne moyenne

1.8.3.3. Lignes longues

Les lignes longues sont celles dont la distance est supérieure à 300 km ; leurs paramètres doivent être considérés distribués et non concentrés comme dans la modélisation des lignes courtes et moyennes.

Sur la figure 1.15, z est l?impédance longitudinale linéique, l?admittance transversale linéique pour l?élément de ligne de distance t considéré, et la longueur de la ligne.

Fig.1.15 : Modèle d'une ligne a paramètres distribués longue de ?? km

Un élément de la ligne est caractérisé par le système d?équations différentielles (1.25) suivant :

(1.25)

dx dl

= VZ

dx

I V

Z

La solution à ce système d?équations est la relation matricielle (1.26) qui lie les tensions et courants au point situé à la distance x de l?extrémité réceptrice de la ligne.

[~ ~

~] [ ~ ~

~ ~ ] [~

] (1.26)

et sont des termes complexes qui expriment respectivement l?impédance caractéristique de la ligne et la constante de propagation ou l?atténuation complexe linéique donnés par :

~

v~ v ~ (1.27)
v et étant respectivement la tension et le courant à l?extrémité réceptrice de

la ligne.

Pour obtenir la tension et le courant à l?entrée de la ligne, il suffit de remplacer la distance par la longueur de ladite ligne dans la relation (1.26).

~ ~

[~

] ~ ~

~ ~ [~

] (1.28)

Le circuit équivalent en d?une ligne longue est celui de la figure 1.16.

???? ?? ????

?? ??

????

????

Fig.1.16 : Modèle équivalent en ð d'une ligne longue

~ i ) )

) ;

t ) ) ; avec z ; (1.29)

1.8.3.4. Composantes de Fortescue des impédances d'une ligne de transmission

Les réactances directe et inverse d?une ligne sont égales.

La réactance homopolaire pour une disposition symétrique des conducteurs sur leurs supports vaut :

(1.30)

1.8.4. Bancs de condensateurs et d'inductances [3]

Dans un réseau électrique nous pouvons aussi retrouver les bancs de condensateurs ou d?inductances ; ils sont comptés parmi les moyens utilisés pour l?amélioration du plan de tensions d?un réseau électrique. Ce sont des dispositifs utilisés dans les cas suivants :

> Si les puissances active P et réactive Q demandées sont élevées, les tensions tendent à diminuer vers des niveaux inacceptables. Dans ces conditions, des bancs de condensateurs peuvent être mis en service, ce qui relève le niveau de tension ;

> Par contre lorsque la demande est trop faible, la capacité du réseau (des lignes) peut être suffisante pour augmenter les tensions vers des valeurs inacceptables. Dans ces conditions, les inductances shunt peuvent être mises en service pour rabaisser le niveau de tension.

1.8.5. Charges [1]

La consommation de l'énergie électrique est le fait de tous les secteurs de la vie : industries, services, ménages.

Les charges se présentent sous des formes très diverses : moteurs
synchrones et asynchrones, appareils de chauffage, lampes d?éclairage.
Contrairement au cas des générateurs, il n?est pas toujours évident

d?individualiser chaque consommation ; c?est l'agrégat de consommation en un noeud du réseau qui constitue la charge caractérisant ce noeud.

On distingue les charges résistive, inductive et capacitive. Chaque charge est caractérisée par la puissance apparente qu?elle consomme sous une tension et un courant absorbé , avec un facteur de puissance donné.

Une représentation élaborée de la charge est nécessaire là où la sensibilité à la fréquence ou à la tension du réseau est importante.

1.9. Représentation en grandeurs réduites [2]

Dans un réseau électrique existent plusieurs niveaux de tension et en grandeurs réelles la comparaison de ces différentes tensions n?est pas évidente ; il est donc important de choisir les grandeurs de base pour l?ensemble du système électro-énergétique.

La valeur d?une grandeur donnée en pour un ou per unit [p.u] est égale au rapport de la valeur exprimée en unité donnée sur la valeur de base dans la même unité.

Les grandeurs de base du système sont :

~ v~ ~

v~

~

s

YB = GB = BB = 1 , 4 = 3 * 4

zB

(1.31)

Avec :

> v respectivement tensions de ligne et de phase de base ;

> respectivement puissances apparente, active et réactive de

base ;

> respectivement impédance, résistance et réactance de base ;

> B respectivement admittance, conductance et susceptance de
base.

Fréquemment, les équipements disposent de valeurs en p.u qui sont définies par rapport à leurs valeurs nominales [ B ~ ] mais, pour le réseau d?étude on peut choisir une certaine base d?étude [ B B ]; d?où la nécessité d?opérer un changement de base au moyen de la relation :

~ [~ ~ ~ [~ ~ ~

~

(1.32)

Avantages de la représentation en p.u :

> Une bonne perception des valeurs de certains paramètres avec les grandeurs exprimées en p.u, d?où la facilité de détecter une erreur dans les calculs ;

> Pour les transformateurs, un bon choix de la base (

) permet d?éliminer le transformateur parfait dans le schéma

équivalent d?analyse, ce qui simplifie considérablement les calculs.

Inconvénients de la représentation en p.u :

> Les chiffres deviennent abstraits quand on n?a aucune idée de la base de calcul ;

> Pour certaines relations on est habitué à travailler avec le facteur 3 ou v prêtant confusion quand on est en p.u ( [p ] v[p ] 3 [p ]

[p ] z ~ z ).

Chapitre II. MODELISATION DES DEFAUTS DANS UN
RESEAU ELECTRIQUE

2.1. Introduction

Le calcul des courants de défaut en tout point d?un réseau est un des principaux points dont il faut tenir compte dans le dimensionnement rationnel d?un réseau électrique et des matériels à mettre en oeuvre, dans la détermination des protections des personnes et des biens.

Les défauts peuvent être monophasés (80% de cas) ou biphasés (15% de cas) qui dégénèrent souvent en défauts triphasés (5% seulement dès l?origine) [8] ; ils peuvent présenter une impédance de défaut (défauts impédants) ou non (défauts francs).

Dans le dimensionnement des matériels, les calculs s?opèrent avec un défaut franc triphasé étant donné que c?est ce type de défaut qui conduit aux contraintes les plus sévères.

Dans ce chapitre, il sera question de montrer comment procéder pour calculer différents types de défauts dans un réseau par utilisations des matrices d?impédances.

Les relations de ce chapitre montreront que pendant le défaut les transits des courants sont fonction des forces électromotrices internes des machines en service, de leurs impédances et des impédances des éléments du réseau situés entre les machines et le point de défaut.

Le calcul des courants de défaut via l?interconnexion des réseaux direct, inverse et homopolaire sera aussi abordé dans ce chapitre.

2.2. Méthodes de calcul

Dans ce chapitre, nous traitons les cas des défauts pouvant se produire dans un réseau électrique simple ou beaucoup plus complexe par utilisation des matrices d?impédances de séquences directe, inverse et homopolaire de ce réseau.

La première méthode consiste à utiliser les trois matrices de façon indépendante ; tandis que la seconde tient compte de l?interconnexion des réseaux direct, inverse et homopolaire pour obtenir une matrice globale d?admittances et celle d?impédances ; la manière d?interconnecter étant fonction du type de défaut.

n

.

.

.

k

.

.

.

2

1

0

Pour cela, nous considérons un réseau à n noeuds indépendants (1, 2, ..., k, ~, n, avec 0 comme noeud de référence) schématisé par la figure 2.1.

C?est au travers de certains noeuds qu?il y a injection ou soutirage des puissances dans le réseau.

Tout point de défaut sera considéré comme étant un noeud ; ainsi un défaut apparaissant sur une ligne donnera naissance à un nouveau noeud qui sera connecté aux noeuds adjacents de la ligne par des impédances dont les valeurs sont proportionnelles à la localisation du défaut.

SCHEMA EQUIVALENT DU
RESEAU PASSIF

Fig.2.1 : Réseau à n noeuds indépendants

Hypothèses de base:

Pour les calculs des courants de défaut, des hypothèses précisant le domaine de validité des formules données sont nécessaires. Souvent simplificatrices et accompagnées d?approximations justifiées, ces hypothèses rendent plus aisée la compréhension des phénomènes physiques et ainsi le calcul des courants de défaut, tout en gardant une précision acceptable.

Les hypothèses retenues dans ce travail sont :

> Nous considérons initialement un réseau triphasé équilibré alimentant des charges balancées ;

> Ce réseau alimenté en courant alternatif par des machines synchrones triphasées, fonctionne en régime permanent avant l?apparition du défaut ;

> Pendant la durée du défaut, le nombre de phases concernées n?est pas modifié : un défaut triphasé reste triphasé, de même un défaut phaseterre reste phase-terre, etc. ;

> L?impédance de défaut est prise en compte si elle existe ;

> Nous considérons le modèle en pour les lignes si leurs capacités doivent être prises en compte;

> Nous considérons le modèle en T pour les transformateurs si leurs branches shunts doivent être prises en compte ;

> Les conductances des lignes sont négligées ;

> Les courants de charge sont pris en compte si le calcul de load flow est fait au préalable ;

> Toutes les impédances de séquence directe, inverse et homopolaire sont prises en compte.

Il est impérieux de connaitre les différentes tensions en module et en phase aux noeuds du réseau faisant objet de l?étude.

C?est par le calcul de l?écoulement des charges (load flow) que nous avons la

possibilité de trouver les phaseurs tensions ~ , ~ , ..., ~ ... ~ respectivement

aux noeuds 1, 2, ..., k, ..., n du réseau pendant le régime permanent avant l?apparition du défaut en un noeud donné.

2.3. Situation du réseau avant l'apparition d'un quelconque défaut

Ecrivons premièrement les équations liant les tensions et les courants injectés aux noeuds relatives à la phase « a » dans les trois séquences de fonctionnement tout sachant que :

> Les premiers indices des phaseurs tensions et courants indiquent les numéros des noeuds (noeuds 1, 2, ..., k, ... et n);

> Les deuxièmes indices des phaseurs tensions et courants précisent la phase en fonction de laquelle les équations sont écrites (phases a, b et c) ;

> Les troisièmes indices (après la virgule) de ces phaseurs, des

impédances et des admittances précisent la séquence de

fonctionnement du réseau (h, d, et i respectivement pour les séquences homopolaire, directe et inverse).

Le fonctionnement de l?ensemble du réseau en régime permanent est régi par les équations (2.1), (2.2) et (2.3).

Séquence directe

V ~

V ~

V ~

V ~

Séquence inverse

V ~

V ~

V ~

V ~

Séquence homopolaire

V ~

V ~

V ~

V ~

~
~

~

~

~
~

~

~

~
~

~

~

 

(2.1)
(2.2)
(2.3)

Rappelons que les indices , , et expriment respectivement les séquences homopolaire, directe, et inverse ; on peut aussi utiliser les indices , , et pour exprimer ces trois séquences.

Les tensions aux noeuds de la phase « a » s?obtiennent en additionnant les trois vecteurs tensions direct, inverse et homopolaire.

Nous pouvons poser que :

 

·
·
·

·
·
·

 
 
 

·
·
·

·
·
·

 
 

·
·
·

·
·
·

 
 
 

·
·
·

·
·
·

 

[ ]

·
·
·

·
·
·

; [

~

 

·
·
·

·
·
·

 
 

·
·
·

~

·
·
·

 

·
·
·

·
·
·

~

(2.4)

 
 
 

·
·
·

 

·
·
·

 
 
 
 

[ ]

 

·
·
·

 

·
·
·

 
 
 
 
 
 

·
·
·

 

~

 
 
 
 

Les matrices [ ] [ ] et [ ] sont celles des impedances des circuits passifs de Thevenin respectivement des sequences directe, inverse et homopolaire du reseau dans lesquelles toutes les machines synchrones sont remplacees par leurs reactances synchrones pour le fonctionnement en regime permanent, et par leurs reactances subtransitoires ou transitoires respectives dans le cas des calculs des defauts avec leurs forces electromotrices court-circuitees.

2.4. Tensions aux noeuds pendant le défaut

Elles s?obtiennent en partant des composantes symetriques donnees par les relations (2.5), (2.6), (2.7) et les groupes de relations (2.8), (2.9) ; L?exposant f? des phaseurs courants de trois premières relations indique qu?il s?agit des composantes symetriques des courants de defaut. Hormis les phaseurs courants de défaut relatifs au noeud k en defaut, les autres phaseurs courants en rapport avec tous les autres noeuds sont nuls dans les relations (2.5), (2.6) et (2.7). L'exposant o' dans ces relations indique qu'il s'agit des phaseurs tensions aux noeuds avant l'apparition du defaut pour eviter la confusion avec les phaseurs qui seront calcules pendant le defaut par les relations (2.10).

> Composantes de Fortescue des tensions de la phase « a » :

V

V

V

V

·
·
·

·
·
·

·
·
·

·
·
·

 
 

(2.5)

·
·
·

~ ] [

V
V

~

F

~ [

·
·
·

·
·
·

V

V

 

·
·
·

·
·
·

·

·

 

~

 
 
 
 
 

V

 

·
·
·

·
·
·

·

·

~
V

~

V

~ [

·
·
·

·
·
·

·
·
· ~

 

(2.6)

 

V

V

V

F

V

V

V

V

V

V

V

1

V

V

V

1

V


·
·
·


·
·
·
·
·
·


·
·
·


·
·
·


·
·
·


·
·
·
·
·
·

~

[


·
·
·

·
·
·


·
·
·


·

~

 

(2.7)

 

> Composantes de Fortescue des tensions des phases « b » et « c » :

V
V

V (2.8)

~

 
 
 
 
 
 
 

V

V

V

V

 

V

V

V

V

 

V

V

V

V

;

[

 

V

;

V

1

~

 

~

 

1

 


V

V
V
~

;

[


V

V
V
V


V

V
V
~

 

(2.9)

Les tensions aux noeuds pendant le défaut pour les trois phases « a », « b » et « c » sont alors données par les relations (2.10) :

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

;

V
V

V
V

V
V

V
1

 
 
 
 
 
 
 
 

V
V

V
1

V
V

V
V

;

V
V

V
~

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

V
V

(2.10)

 

Les phaseurs courants de défauts sur les phases « a », « b » et « c » sont :

; et (2.11)

;

et

(2.11)

Avec :

~ ~

[

;

]

 

[

~

[

 

(2.12)

 

Composantes de Fortescue des courants transitant du noeud j au noeud l sur

la phase « a » pendant le défaut :

~ (~ ~ ~ ) ~

{ (2.13)

~ (~ ~ ~ ) ~

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

Avec et respectivement admittances de transfert directe,

homopolaire et inverse entre les noeuds et ; les sont les admittances
shunts des équivalents en ð des branches .

Courants transitant de à sur les trois phases (a, b, c) pendant le défaut :

 

~ ~

[

 

(2.14)

 

2.5. Modélisation des différents types de défauts [2], [3], [4]

Tous les défauts sont analysés par utilisation des composantes de Fortescue et indépendamment du type de défaut, on peut toujours appliquer les équations (2.15) dérivées pour les alternateurs à l?endroit du défaut en associant les conditions de défaut ; on obtient ainsi les schémas équivalents exprimant chaque type de défaut.

~

~

 
 
 

[ ~

~

] ~ ~ ~ ~ ~ ~ [

 

] (2.15)

~

V

 
 
 
 

~ étant le phaseur tension de Thevenin au noeud en défaut avant l?apparition dudit défaut.

Dans la suite, après avoir déterminé les composantes symétriques du courant de défaut au noeud k sur la phase « a », il faudra recourir aux relations (2.12) pour obtenir les composantes symétriques des courants de défaut sur les phases « b » et « c ».

Pour chaque type de défaut se produisant au noeud k traité dans la suite, les composantes symétriques des tensions aux différents noeuds sur la phase « a » se déterminent par les relations (2.5), (2 .6) et (2.7) tandis que celles des phases « b » et « c » se calculent au moyen des relations (2.8) et (2.9) tout en sachant que

* . Quant aux phaseurs tensions aux noeuds sur les trois phases, on utilisera les relations (2.10).

Les composantes symétriques des courants transitant dans les différentes branches sur la phase « a » se calculeront à l?aide des relations (2.13) et les courants réels correspondants sur les trois phases se détermineront par la relation (2.14).

2.5.1. Défaut triphasé impédant

Soit un défaut triphasé se produisant au noeud k au travers d?une impédance de défaut par phase.

?

Vka

Noeud k

?

Vkb

?

Vkc

??f ?

'kc

?

'kb

?

'ka

?

Fig.2.2 : Illustration d'un défaut triphasé au noeud k

CONDITIONS DE DEFAUT

' ' ; ' ' ; ; (2.16)

> Phase « a »

Le courant de défaut sur la phase « a » est donné par :

~

(2.17)

V

d

 

~ ~

 

Ses composantes de Fortescue sont :

[

Fig.2.3 : Schéma équivalent sur la phase « a » d'un réseau avec un défaut triphasé impédant au noeud k

Vkb

Vkc

?

?

 

'ka ?

 

?

'kb

?

Noeud k

Vka

z???

'kc ?

Pour un défaut symétrique les courants et tensions inverses et homopolaires n?existent pas ; donc les réseaux inverse et homopolaire ne sont pas pris en compte. Pour un défaut franc (court-circuit) symétrique, il suffit de remplacer l?impédance par zéro dans la relation (2.17) afin d?obtenir le courant de défaut.

Le schéma équivalent de la figure 2.3 est obtenu à partir de la relation (2.17) ; les schémas similaires peuvent être trouvés pour les deux autres phases b et c.

2.5.2. Défaut phase-terre impédant

Soit un défaut phase-terre (monophasé) se produisant au noeud entre la phase « a » et la terre via une impédance .

Fig.2.4 : Illustration d'un défaut monophasé au noeud k

CONDITIONS DE DEFAUT

 

~

V (2.18)

 

> Phase « a »

Les composantes de Fortescue du courant de défaut sur la phase « a » sont données par :

ka,hka,d ka,i

V

d i 3

(2.19)

Le courant de défaut sur la phase « a » est

La relation (2.19) permet d?obtenir le circuit équivalent de la figure 2.5 où les trois réseaux direct D, inverse I et homopolaire O sont mis en série avec le triple de l?impédance de défaut.

f If If

Ika ka d ka i

k

D

Vka

3Zf

O

k n

I

k n

Fig.2.5 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut monophasé au noeud k

> Pour un défaut phase-terre se produisant au noeud k entre la phase

« b » et la terre, les conditions de défauts sont :

 

; 1 (2.20)

 

On obtient :

d i 3 (2.21)

> Pour un défaut phase-terre se produisant au noeud k entre la phase

« c » et la terre, les conditions de défauts sont :

 

; 1 (2.22)

 

On obtient :

~

~ ~ ~

(2.23)

 

2.5.3. Défaut biphasé impédant

Soit un défaut phase-phase (biphasé isolé) se produisant au noeud k entre les phases « b » et « c » au travers d?une impédance .

???

????

Noeud k

 

?

??

????

??????

?

?????? ?

?????? ?

?????? ?

???? ?

Fig.2.6 1 XXWIEURCO'XI dIfEXIENKE*1EX11oeXd k

CONDITIONS DE DEFAUT

; -- ; v -- ~ (2.24)
> Phase « a »

Les composantes de Fortescue du courant de défaut sur la phase « a » sont données par :

~

;

(2.25)

~

~

~

d i

Les relations (2.25) indiquent qu?il y a insertion de l?impédance de défaut entre les réseaux direct et inverse si elle existe et que le réseau homopolaire n?est pas pris en compte. D?où l?obtention du schéma équivalent de la figure 2.7.

Si le défaut est franc ( ), les réseaux direct et inverse se retrouvent en

parallèle.

k+n

k

Fig.2.7: Schéma équivalent du réseau avec un
défaut biphasé au noeud k

> Pour un défaut phase-phase se produisant au noeud k entre les phases « a » et « b », les conditions de défauts sont :

; -- ; v -- 1 (2.26)
On obtient :

?

;

(2.27)

?

~

~

d i

> Pour un défaut phase-phase se produisant au noeud k entre les phases « a » et « c », les conditions de défauts sont :

; -- ; v -- V (2.28)
On obtient :

;

(2.29)

?

~

~

d i

??kN ?

Zf?

?

V

kb

??kb ?

Tr?
v kc

??kc ?

??ka ?

Vka

?

Noeud k

2.5.4. Défaut biphasé-terre impédant

Soit un court-circuit franc entre les phases b et c se produisant au noeud k et relié à la terre via une impédance .

Figure 2.8 : Illustration d'un défaut biphasé-terre au noeud k CONDITIONS DE DEFAUT

 

;

; v

1 (2.30)

 

> Phase « a »

Les composantes de Fortescue du courant de défaut sur la phase « a » sont données par :

 

i

?

~

~

 

3 )

i 3 ~

 
 

i 3 )

? i 3 )

?

(2.31)

i 3 )

Les relations (2.31) indiquent que les réseaux direct et inverse sont en parallèle et, l?ensemble est en parallèle avec la mise en série du réseau homopolaire avec le triple de l?impédance de défaut. D?où l?obtention du schéma équivalent de la figure 2.9.

Si le défaut est franc ( ), les réseaux direct, inverse et homopolaire sont

en parallèle.

Fig.2.9 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut biphasé-terre au noeud k

> Pour un défaut phase-phase-terre se produisant au noeud k entre les phases « a », « b » et la terre, les conditions de défauts sont :

 

;

; v

1 (2.32)

 

Les composantes symétriques du courant de défaut au noeud k sont :

 

~

 

3 ) ~ ~ ~

 

~

~

 
 

i 3 )

? i 3 )

(2.33)

i

?

 

;

; v

1 (2.34)


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~ ~ ~

> Pour un défaut phase-phase-terre se produisant au noeud k entre les phases « a », « c » et la terre, les conditions de défauts sont :

Les composantes symétriques du courant de défaut au noeud k sont :

 

~

 
 

3 )

~ ~ )

 

~

~

 
 
 

i 3 )

~ i 3 )

 

(2.35)

 

i

~

~ ~ ~

2.6. CalFXl 13IW CFRXLDCtW 13H 13
·IDXIMiDINCIeLFRQ2e IR( )13FW réseaux direct, inverse et homopolaire

La plupart des défauts sont dissymétriques ou déséquilibrés ; ils sont soit monophasé, soit biphasé isolé ou biphasé-terre francs ou impédants et un réseau donné a toujours les schémas équivalents direct (D), inverse (I) et homopolaire (O).

Il a été montré à la section précédente que ces trois schémas peuvent s?interconnecter d?une certaine manière selon le type de défaut étudié ; cette interconnexion se fait au niveau du noeud k sur lequel se produit un court-circuit.

Il est possible de reconstituer le nouveau réseau en termes de matrice Y d?admittances tenant compte de l?interconnexion des trois réseaux équivalents D, I et O.

Les éléments de cette matrice peuvent se calculer soit en appliquant les définitions respectives des admittances ponctuelles et de transfert données au premier chapitre, soit en combinant d?une certaine manière les éléments bien déterminés des matrices d?admittances directes , inverses et homopolaires

déjà calculées pour chaque réseau ; ces matrices sont données par les relations (2.36).

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(2.36)

 

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Quant à la matrice Z d?impédances du nouveau réseau, il suffit d?inverser la matrice Y d?admittances calculée au préalable.

2.6.1. Cas du défaut monophasé

Pour un défaut monophasé se produisant au noeud k sur la phase « a », les réseaux D, I et O s?interconnectent comme sur la figure 2.5.

Le nouveau réseau comprend 3n noeuds dont :

> 1, 2, ..., k, ~, n pour le réseau D ;

> 1+n, 2+n, ~, k+n, ~, 2n pour le réseau I ;

> 1+2n, 2+2n, ~, k+2n, ~, 3n pour le réseau O.

Nous calculons la matrice globale d?admittances en partant des matrices d?admittances des réseaux D, I et O.

Les matrices d?admittances et d?impédances du nouveau réseau obtenu sont des matrices carrées d?ordre 3n.

(2.37)

La matrice du nouveau réseau sera donnée par la relation (2.38) dont certains de ses éléments sont donnés par les relations (2.37).

) ~ ~ ) ?

~ ~ ~ ~ ~ ~ ?

; ~ ~

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ?

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~ ~ ~ ~ ~ ~ ?

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~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ?

~ ~ ~ ~ ~ ?

) ~ ? ?

~

{ ~ ~ ? ?

Les autres éléments sont effectivement ceux des matrices et de départ

des réseaux D, I et O.

 

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(2.38)

 

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...

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

~

 
 

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~

 
 

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·

Dans ce cas, la composante directe du courant de défaut sur la phase « a » est donnée par :

 

~

 
 

~

 

(2.39)

 
 

3

 

Les tensions aux noeuds de la figure 2.5 se déterminent par la relation (2.40) et il suffit de les combiner pour retrouver les tensions aux noeuds du réseau réel à n noeuds.

V

V V

V

V

V

V

V

V V

V V

V V ~ (2.40)

V V

V

V V

V

V [

V V

V

2.6.2. Cas du défaut biphasé

Pour un défaut biphasé se produisant au noeud k entre les phases « b » et « c », les réseaux D, I peuvent s?interconnecter comme sur la figure 2.10.

Après interconnexion des réseaux D et I, le nouveau réseau comprend 2n noeuds dont :

> 1, 2, ..., k, ..., n pour le réseau D ;

> 1+n, 2+n, ..., k+n, ..., 2n pour le réseau I ;

Les matrices des admittances et des impédances du nouveau réseau obtenu sont des matrices carrées d?ordre 2n.

k

k+n

Fig.2.10: Schéma équivalent du réseau avec un
défaut biphasé au noeud k

Partant des matrices d?admittances des réseaux direct et inverse de la relation (2.36), la matrice du nouveau réseau sera donnée par la relation (2.42) dont certains de ses éléments sont donnés par les relations (2.41).

 

~

 

~

 

~

~

~

 

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~

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~

~

 

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~

 
 

(2.41)

 
 
 
 
 
 
 
 

~

~

 

? ~

?

~

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


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(2.42)

 
 
 

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~

 
 
 
 


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~

 

La composante directe de Fortescue du courant de défaut sur la phase « a » est donnée par :

 

~

 

~

(2.43)

 
 

Les tensions aux noeuds de la figure 2.10 se déterminent par la relation (2.44) et il suffit de les combiner pour retrouver les tensions aux noeuds du réseau réel à n noeuds.

V


~


~

v

V

V

V1

v,

 

[

(2.44)

 
 

~

V

V

V

v

V


~

VI
~

 

2.6.3. Cas du défaut biphasé-terre

Pour un défaut biphasé-terre franc se produisant au noeud k entre les phases « b » et « c », les réseaux D, I et O peuvent s?interconnecter comme sur la figure 2.11.

Les éléments de cette matrice globale d?admittances peuvent se calculer en appliquant les définitions respectives des admittances ponctuelles et de transfert en rapport avec la figure 2.11.

Après interconnexion des réseaux D, I et O, le nouveau réseau comprend (3n1) noeuds dont :

> 1, 2, ..., k, ..., n pour le réseau D ;

> 1+n, 2+n, ..., k+n, ..., 2n pour le réseau I ;

> 1+n, 2+2n, ..., k+2n, ..., 3n-1 pour le réseau O.

Les matrices d?admittances et d?impédances du nouveau réseau obtenu sont des matrices carrées d?ordre (3n-1).

Fig.2.11 : Schéma équivalent du réseau avec un défaut biphasé-terre au noeud k

La composante directe de Fortescue du courant de défaut sur la phase « a » est donnée par :

~

v (2.45)

Les tensions aux noeuds de la figure 2.11 se déterminent par la relation (2.46) et il suffit de les combiner pour retrouver les tensions aux noeuds du réseau réel à n noeuds.

V

V V

V

V

V

V

V

V V

V V

V V ~ (2.46)

V V

V

V V

V

V [

V - V

V

2.7. Court-circuit symétrique [1], [7], [8]

L?analyse des conditions de défaut permet d?obtenir un certain nombre de paramètres importants dont les principaux sont :

> les courants maximum et minimum d?un court-circuit triphasé (condition sévère d?un défaut) ;

v [ ] (2.47)

est le courant initial (courant subtransitoire) de court-circuit et un

coefficient qui est fonction du rapport entre la résistance et la réactance de Thevenin vue de l?endroit du court-circuit (tableau 2.1).

> le courant de coupure qui est le courant symétrique lors de l?ouverture d?un disjoncteur ;

~ [ ] (2.48)

Où est un coefficient dépendant du rapport entre le courant symétrique de court-circuit et la somme des courants nominaux de tous les alternateurs en service dans le réseau (tableau 2.1).

> le mode de fonctionnement des relais de protection ;

> la capacité (pouvoir de coupure symétrique) des disjoncteurs, la répartition du courant de défaut et les tensions aux différents noeuds du réseau au moment du défaut ;

~ v ~ (2.48)

~ = puissance de coupure et = tension nominale. > la puissance de court-circuit

La puissance de court-circuit complexe en per unit vaut :

[p ] V [p ] [p ] (2.49)

Elle est équivalente au courant de court-circuit si la tension nominale correspond à la tension de base et elle est l?inverse de l?impédance de court-circuit (impédance de Thevenin) du réseau vue de l?endroit du court-circuit. Le réseau peut être représenté par l?équivalent de Thevenin constitué de cette impédance mise en série avec une source de tension valant la tension nominale ~ [p ].

[p ] [p ] (2.50)

Plus la puissance de court-circuit est élevée, plus le réseau est insensible aux perturbations [7].

Tableau 2.1

NORMES ET CALCULS DES COURANTS DE COURT-CIRCUIT

Les normes proposent plusieurs méthodes de calculs des courants de court-circuit.

> Le guide pratique C 15-105, qui complète la NF C 15-100(installations BT alimentées en courant alternatif), présente les trois méthodes suivantes :

- La méthode des " impédances » qui permet de calculer les courants de défaut en tout point d?une installation avec une bonne précision en totalisant différentes impédances de la boucle de défaut, de la source jusqu?au point considéré ;

- La méthode de " composition » utilisable lorsque les caractéristiques de l?alimentation ne sont pas connues. L?impédance amont du circuit considéré est calculée à partir de l?estimation du courant de court-circuit à son origine ;

- La méthode " conventionnelle », qui permet sans connaître les impédances ou les courants de court-circuit de la partie d?installation en amont du circuit considéré, de calculer les courants de court-circuit minima et les courants de défaut à l?extrémité d?une canalisation. Elle est basée sur l?hypothèse que la tension à l?origine du circuit est égale à 80% de la tension nominale de l?installation pendant la durée du court-circuit ou du défaut.

> La norme CEI 60909 (VDE 0102) s?applique à tous les réseaux, radiaux et maillés, jusqu?à 550 kV. Basée sur le théorème de Thevenin, elle consiste à calculer une source de tension équivalente au point de court-circuit pour ensuite déterminer le courant en ce même point. Toutes les alimentations du réseau et les machines synchrones et asynchrones sont remplacées par leurs impédances (directe, inverse et homopolaire).

2.8. Les effets des courants de défaut dans les équipements électriques [1], [11]

Les effets du courant de défaut sont multiples et variables selon la nature et la durée de défaut, le point concerné du réseau et l?intensité du courant. Parmi ces effets, on peut citer :

> les efforts électrodynamiques de courant de défaut dans les équipements (déformation des jeux de barres, arrachement des câbles, ~);

> les effets thermiques (suréchauffements par augmentation des pertes par effet Joules, avec risque de détérioration des isolants);

> les creux de tensions ;

> l?instabilité dynamique et/ou la perte de synchronisme des machines ;

> les effets d?induction dans le réseau de télécommunication (réseau à câbles et lignes aériennes).

Chapitre III. CALCUL DE DEFAUTS DANS UN RESEAU ELECTRIQUE SOUS MATLAB

3.1. Introduction

MATLAB est un logiciel optimisé pour le traitement des matrices, d?où son nom MATrix LABoratory.

Pour les calculs numériques, MATLAB est beaucoup plus concis que les «vieux» langages (C, Pascal, Fortran, Basic) [13]. Il contient également une interface graphique puissante, ainsi qu?une grande variété d?algorithmes scientifiques.

On peut l?enrichir en ajoutant des «boîtes à outils» (toolbox) qui sont des ensembles de fonctions supplémentaires, profilées pour des applications particulières (traitement de signaux, analyses statistiques, optimisation, etc.).

Dans ce dernier chapitre, nous ferons une brève présentation du logiciel MATLAB, et nous dirons un mot sur l?utilisation des scripts et fonctions qui calculent les courants de court-circuit que nous avons écrits, cela sera suivi d?une série d?exemples d?application et une comparaison des résultats de deux méthodes de calcul précitées sera faite.

3.2. Présentation de MATLAB

MATLAB est un logiciel interactif essentiellement basé sur le calcul matriciel. Il est utilisé dans les calculs scientifiques et les problèmes d?ingénierie étant donné qu?il permet la résolution des problèmes numériques complexes en moins de temps requis par les langages de programmation, et ce grâce à une multitude de fonctions intégrées et à plusieurs programmes outils testés et regroupés selon usage (boites à outils ou Toolbox).

Après que le logiciel soit installé, on peut démarrer MATLAB en doublecliquant sur son icône ou saisir l?instruction matlab dans l?invite de commande de Windows. Une ou plusieurs fenêtres identifiables par leurs noms affichés dans les barres de titre respectives apparaissent.

L?interface de la version de MATLAB que nous avons utilisé dans ce travail se présente comme sur la figure 3.1.

Fig.3.1 : L'espace de travail MATLAB 7.9.0

Les déclarations et les commandes peuvent être introduites ligne par ligne dans la fenêtre de commande (Command Window) ou sous forme d?un script dans un éditeur (figure 3.2) qui peut être évoqué par la commande edit.

L?exécution du script (le fichier des commandes une après une) se fait à l?aide du bouton Save and Run ou avec le menu debug/Save File and Run ou bien, simplement, en appuyant sur la touche fonction F5.

Les résultats d?exécution sont affichés dans la fenêtre de commande de la même manière que si les commandes sont entrées dans cette fenêtre.

Fig.3.2 :L'éditeur MATLAB 7.9.0

MATLAB fonctionne essentiellement avec un seul type d?objets : des matrices rectangulaires avec des éléments pouvant être réels, complexes ou symboliques.

Les scalaires sont interprétés comme des matrices 1×1.

Une matrice peut être introduite dans MATLAB de plusieurs façons :

> Entrée explicitement par liste des éléments (>> A = [1 2;3 4]); > Générée par une fonction interne (>> B = zeros(2,2)) ;

> Entrée à partir d?un fichier script avec l?éditeur ;

> Chargée à partir d?un fichier de données ou importée d?une application (ce qui est le cas pour le présent travail).

Les aspects élémentaires de MATLAB sont : les aides (help, doc, whos, ...), les variables scalaires, workspace, les opérations élémentaires (+, -, *, /, \, ^), les commentaires, les variables spéciales (i, j, inf, pi, eps,...), les nombres complexes, les fonctions mathématiques, le format d?affichage et les entrées-sorties.

3.3. Programmation dans MATLAB [12], [13]

Il est possible d?enregistrer des séquences de commandes MATLAB dans des fichiers portant l?extension .m qui sont nommés M-files.

L?exécution de toutes ces commandes se fait automatiquement dès que le nom du fichier est saisi et validé.

Dans leur forme la plus simple, de tels fichiers sont nommés script files. Après l?introduction des premières lignes du programme, il est recommandé de sauvegarder le travail et d?attribuer un nom au fichier en utilisant l?option du menu File de l?éditeur.

MATLAB offre à son utilisateur la possibilité de programmer ses propres fonctions. Tout comme les scripts, les fichiers de fonctions sont également des fichiers M-files ; pour cela le premier terme (après d?éventuels commentaires) doit être function. Les fichiers de fonctions prennent des arguments externes, placés entre parenthèses, immédiatement après le nom de la fonction.

3.4. Données du programme

Toutes les données sont en per unit et doivent être introduites dans un fichier de données avec une extension .top, qui doit contenir les informations suivantes :

> Le nombre de noeuds, de lignes, de transformateurs, de machines synchrones, d?éventuels éléments shunts (bancs de condensateurs + bancs d?inductances) ;

> La période de calcul de défaut (subtransitoire, transitoire, ou permanente) ;

> La puissance (MVA) et différentes tensions (kV) de base ;

> Les caractéristiques des composants du réseau d?étude (machines synchrones, transformateurs, lignes, bancs de condensateurs ou d?inductances éventuels) en per unit avec une base commune de puissance pour tout le réseau ;

> Les phaseurs tensions aux noeuds avant l?apparition d?un quelconque défaut. Ces tensions sont les sorties du programme de load flow qui dépasse le cadre de ce travail ;

> Le type de défaut à calculer (défaut monophasé, défaut biphasé, défaut biphasé-terre, défaut triphasé) ;

> Préciser le noeud en défaut et les phases concernées par le défaut ; > L?impédance de défaut.

Après introduction de toutes ces informations dans le fichier de données, le script les importe dans MATLAB sous forme matricielle grâce à la commande textscan et c?est cette matrice qui est exploitée pour opérer les calculs qui font l?objet de ce travail.

Il faudra prendre soin de mettre la virgule après la saisie de chaque donnée.

Les données lues sont alors mises en forme, ensuite les scripts calculent pour le noeud concerné le courant de défaut de chaque séquence de fonctionnement (directe, inverse et homopolaire) du réseau après avoir calculé les matrices d?admittances et d?impédances des réseaux direct, inverse et homopolaire, cela en tenant bien sûr compte de la tension de Thevenin en ce noeud avant l?apparition dudit défaut.

Les phaseurs tensions aux noeuds du réseau pendant le défaut se calculent par l?utilisation des relations (2.10) du deuxième chapitre et les différents transits de courants se calculent à partir de leurs composantes symétriques données par les relations (2.13).

3.5. Fichier de données

Un exemplaire d?un fichier de données nommé donneesexemple0.top et contenant une légende qui fournit les détails sur les informations à inscrire dans ce fichier est le suivant :

54

C?est fichier texte qui peut s?ouvrir soit avec le bloc-notes, soit par le command window avec l?instruction edit donneesexemple0.top.

Pour une machine synchrone qui n?est pas reliée à la terre, Rgn=inf et Xgn=inf.

Dans la colonne de noeuds auxquels sont connectées les machines, un noeud ayant plus d?une machine sera saisi autant de fois qui correspondent au nombre de machines connectées à ce noeud ; il en est de même pour la colonne de noeuds auxquels sont connectées les bancs de condensateurs et/ou d?inductances.

Le champ en rapport avec les informations sur le SHUNT doit être vide si Nsh=0 ; on pourra le constater avec la série d?exemples.

En ce qui concerne les colonnes de noeuds qui constituent les branches (lignes ou transformateurs), si le réseau dispose de lignes et/ou de transformateurs en parallèle, il vaut mieux saisir les noeuds concernés par le groupement parallèle autant de fois qu?il y a des transformateurs et/ou des lignes en parallèle.

Si une ligne est à deux ternes et que ses paramètres sont donnés par terne, dans notre programme nous considérons qu?il s?agit de deux lignes en parallèle ; mais s?ils sont donnés par phase, on considère que c?est une seule ligne.

Pour un transformateur dont une étoile n?est pas reliée à la terre, Rn=inf et Xn=inf.

3.6. Utilisation du programme de calcul de défauts

Les possibilités permettant de lancer notre programme de calcul des défauts sont :

> La première se fait par une interface graphique à travers la fonction fault_program qui, à son tour appelle le script calcul_defaut_dans_reseau.m ; pour cela, il convient de saisir fault_program dans le command window. Dès que cela est validé, une fenêtre de la figure 3.3 apparait, et il suffit de cliquer sur le bouton Défaut pour lancer le programme.

> La seconde possibilité se fait par la fonction CalculDefaut ; l?argument de cette fonction est le nom du fichier de données que l?on doit saisir avec son extension entre les apostrophes ; on écrit par exemple :

On utilise la première syntaxe lorsqu?on n?a pas besoin de stocker les variables dans le workspace et la seconde si on veut mémoriser les variables indiquées pour faire un autre calcul tel que la détermination des matrices globales d?admittances et d?impédances ; Avec : Yreseau1=Yd , Yreseau2=Yi, Yreseau0 = Yh, Zd=Zf , Vf=Vecteur tension avant l?apparition du défaut.

Il faudra saisir ces variables comme indiqué dans la deuxième syntaxe.

Fig.3.3 : Interface graphique fault_program

Avant le lancement de notre programme, pour que les résultats s?affichent correctement, il faudra prendre soins de maximiser la fenêtre Command Window de l?interface Matlab soit en cliquant sur le bouton Maximize Command Window, soit en cliquant sur l?onglet Desktop, puis sur Desktop Layout et enfin sur Command Window only.

La fonction fault_program.m ou la fonction CalculDefaut.m lance automatiquement le script calcul_defaut_dans_reseau_suite1.m qui appellera aussi calcul_defaut_dans_reseau2.m.

Les autres fonctions que nous avons créées sont :

> lignetfo : qui permet la séparation des données de lignes et celles de transformateurs qui sont tous les branches ;

> admittance_globale_mono : qui génère les matrices globales d?admittances et d?impédances résultant de l?interconnexion des réseaux D, I et O due au défaut monophasé ;

> admittance_global_biphase : qui génère les matrices globales d?admittances et d?impédances résultant de l?interconnexion des réseaux D et I due au défaut biphasé ;

Les autres scripts sont :

> admittance_globale_biphaseterre.m : qui génère les matrices globales d?admittances et d?impédances résultant de l?interconnexion des réseaux D, I et O due au défaut monophasé ; pour ce script, il faut lancer le programme des défauts par le script calcul_defaut_dans_reseau.m ;

> tensions_cas_monophase.m : qui calcule les tensions aux pendant le défaut monophasé par la méthode de la matrice globale d?impédances ;

> tensions_cas_biphase.m : qui calcule les tensions aux pendant le défaut biphasé par la méthode de la matrice globale d?impédances.

L?utilisation des scripts tensions_ cas_monophase.m et

tensions_cas_biphase.m nécessite que les matrices globales
d?impédances soient calculées au préalable.

3.7. Exemples d'application 3.7.1. Exemple 1 [5, p 274 a 280]

On considère le réseau électrique de la figure 3.4. Supposons qu?un court-circuit symétrique se produit du côté haute tension (Node04) du transformateur T2. Supposant que le réseau est initialement à vide avec la tension de ? pu au niveau de tous les noeuds, déterminons le courant de défaut, les tensions aux noeuds pendant le défaut et différents transits de courants dans ce réseau pendant la période subtransitoire.

NodeO1 NodeO2 NodeO3 NodeO4

Fig.3.4 : Diagramme unifilaire du réseau a 4 noeuds de l'exemple 1

On inscrit les données dans le fichier nommé donneesexemple1.top suivant :

> Résultats du programme :

3.7.2. Exemple 2 [5, p 298 a 309]

Les informations du réseau de la figure 3.5 dans lequel a lieu un court-circuit monophasé au noeud 4 sont données ci-après. Supposant que le réseau est initialement à vide ( ? pu), déterminons le courant de défaut, les tensions aux noeuds pendant le défaut et différents transits de courants dans ce réseau pendant la période subtransitoire, toutes les résistances sont à négliger.

Kwilu Kimwenza Liminga

Lingwala

Fig.3.5 : Diagramme unifilaire du réseau a 7 noeuds de l'exemple 2 Admettons que sur ce réseau de la figure 3.5 :

> Le noeud sur lequel est connecté le groupe G1 se nomme Maluku ; > Le noeud sur lequel est connecté le groupe G2 se nomme Utexco ; > Le noeud sur lequel est connecté le groupe G3 se nomme Funa.

On inscrit les données dans le fichier nommé donneesexemple2.top comme suit :

> Résultats du programme :

3.7.3. Exemple 3 [4, p 274]

Les données en pu du réseau connecté à un jeu de barres infini de la figure 3.6 sont les suivantes :

Soit à déterminer le courant de défaut dû à un court-circuit monophasé se produisant du côté où le transformateur T1 est couplé en étoile (noeud 222222) au moment où aux bornes de deux générateurs et au jeu de barres infini nous avons une tension de ? pu.

111111

444444

222222 333333

Fig.3.6 : Réseau connecté à un jeu de barres infini

On inscrit les données dans le fichier nommé donneesexemple3.top comme suit :

> Résultats

3.7.4. Exemple 4 [2, p 271 a 274]

Un réseau comprend deux alternateurs fonctionnant en parallèle et alimentant un moteur synchrone recevant une puissance de 60 MW à un facteur de puissance arrière de 0.8 sous une tension de 6 kV.

Soit à déterminer le courant de défaut, les tensions aux noeuds pendant le défaut et différents transits de courant si un défaut monophasé a lieu au milieu de la ligne à travers d?une résistance de 4.033 Ù.

Le schéma unifilaire de ce réseau est donné par la figure 3.7 dont les données sont les suivantes :

Kwilu Kimw1

Kimw2

Fig.3.7 : Diagramme unifilaire de l'exemple 4

Inga

> Résultats

3.7.5. Exemple 5 [5, p 285, 292, 293, 294]

Soit un alternateur triphasé de 200 MVA, 20 kV, 60 Hz, couplé en étoile et directement relié à la terre. Il est connecté à une ligne 138 kV au travers d?un transformateur de 200 MVA, 20/138 kV, Y-Y.

Se référant à la base de 200 MVA, 20 kV, les réactances de l?alternateur sont Xs = 1.40 pu, X? = 0.30 pu, X?? = 0.15 pu, X2 = 0.15 pu, Xg0 = 0.10 pu et pour le transformateur dont les neutres sont directement mis à la terre, les réactances séries directe, inverse et homopolaire sont identiques et égalent à 0.10 pu. Les résistances de l?alternateur et du transformateur peuvent être négligées.

Supposons qu?un court-circuit biphasé-terre se produit au jeu de barres 138 kV alimenté par le transformateur. Déterminer le courant de court-circuit, les tensions aux deux noeuds pendant la période subtransitoire.

Données :

> Résultats du programme :

3.7.6. Exemple 6

Supposons à présent que toutes les résistances des composants du réseau de l?exemple 1 (figure 3.4) soient négligées pour déterminer l?écart des courants dans le défaut de ce cas et celui du cas où les résistances sont prises en compte ; les conditions de défaut étant les mêmes que celles de l?exemple 1.

Le fichier de données nommé donneesexemple1_Ro.top est le suivant :

Résultats :

Il est à remarquer que le module du courant dans le défaut vaut 1.574 kA dans le cas où les résistances sont prises en compte et 1.7059 kA lorsque les résistances sont ignorées ; l?écart relatif vaut :

9 - 1.574)

1.7059

3.8. Comparaison des tensions obtenues en p.u de deux méthodes de calcul des défauts

3.8.1. Comparaison sur l'I-xI-P SlI-i2 a) Méthode ordinaire

b) Méthode d?interconnexion des réseaux D, I et O

3.8.2. Comparaison sur l'exemple 3 en considérant un défaut biphasé au noeud 222222 entre les phases b et c

a) Méthode ordinaire

b) Méthode d?interconnexion des réseaux D et I

La matrice globale d?impédances du nouveau réseau est :

Nous remarquons que ces deux méthodes de calcul conduisent aux mêmes résultats.

CONCLUSION

Le fonctionnement d?un réseau électrique peut être sujet à l?apparition des défauts occasionnant des courants élevés, avec de lourdes conséquences qui peuvent se révéler néfastes tant pour les équipements que pour la suite de l?exploitation.

Ce travail a pour objectif la détermination des courants des défauts, du plan de tensions et des différents courants dans toutes les branches lors d?un défaut et plus particulièrement les cas de court-circuit en un noeud quelconque d?un réseau multi-machines.

Pour ce faire, en supposant le cas d?un régime permanent, il possible d?utiliser tant le concept des phaseurs que la méthode des composantes de Fortescue.

Les machines sont modélisées par la mise en série de leurs résistances d?induit et réactances, selon le cas, subtransitoire, transitoire ou synchrone ; les transformateurs et les lignes de transmissions sont modélisés respectivement par leurs schémas équivalents en T et en ð.

Les éventuels bancs de condensateurs ou d?inductances aux jeux de barres étant modélisés par leurs impédances équivalentes.

Les défauts susceptibles de se produire dans un réseau peuvent être soit des ouvertures des phases, soit des courts-circuits ; dans le cadre de ce travail, nous n?avons traité que les cas des courts-circuits francs ou impédants qui peuvent être soit monophasé, soit biphasé, soit biphasé-terre ou encore triphasé et pouvant se localiser sur un noeud existant ou sur une ligne de transmission ; et dans ce dernier cas, un noeud supplémentaire sera ajouté au reste du réseau. Ce noeud se connectera aux noeuds adjacents de la ligne concernée par des impédances dont les valeurs sont proportionnelles à la localisation du défaut.

Sur ce, le calcul des courants des courts-circuits a été traité par deux méthodes ; la première qui a consisté à déterminer toutes les composantes symétriques du courant de court-circuit par utilisation séparée des matrices d?impédances directe, inverse et homopolaire. Quant à la seconde méthode, elle a consisté à calculer les courants de court-circuit via l?interconnexion des réseaux direct, inverse et homopolaire en combinant les matrices précitées en fonction du type de court-circuit.

Les exemples traités indiquent que les résultats correspondent à ceux des références, et nous permettent d?affirmer que ces deux méthodes sont équivalentes.

Les calculs indiquent aussi que les plus grands courants sont ceux avec les réactances subtransitoires des machines, et le réseau offre alors le plus mauvais plan de tensions lors du défaut.

L?écart relatif entre le courant dans le défaut lorsque les résistances de tous les composants du réseau sont prises en compte, et celui du cas où toutes ces résistances seraient négligées est généralement inférieur à 10%.

Notre programme de calcul de court-circuit est d?application pour un réseau électrique à n?importe topologie et peut servir à :

- Déterminer l?équivalent de Thevenin d?un réseau vu d?un noeud quelconque ;

- Faire des réglages des relais de protection de par le fait qu?il calcule les courants dans toutes les branches et les tensions sur tous les noeuds tant de phases que des composantes symétriques lors d?un défaut.

Les résultats de ce programme constituent une sorte de solution pour le dimensionnement et le choix de l?appareillage électrique, et tant d?autres équipements d?un réseau.

Il serait prétentieux pour nous de dire que le ce travail répond à tous les besoins, certains aspects du présent projet peuvent faire l?objet d?une étude poussée que nous recommandons aux générations futures.

Parmi les points restants et pouvant contribuer au projet, plus particulièrement à l?aspect modélisation et calcul des courants de défaut, nous indiquons :

- La possibilité de traiter plusieurs défauts de divers types à la fois;

- La modélisation de l?ouverture d?une ou plusieurs phase(s) étant donné que cela fait partie des défauts déséquilibrés ;

- L?intégration du programme des calculs de défauts au projet global de mise oeuvre d?un outil de simulation des réseaux multi-machines ; et plus particulièrement au programme de load flow devant calculer les tensions initiales qui sont utilisées dans le programme développé dans ce travail.

REFERENCES

[1] Pr.Dr.Ir. KITOKO SENGHI, Centrales et Réseaux électriques, Cours, Université de Kinshasa, Faculté Polytechnique, 2008.

[2] Pr.Dr.Ir. KITOKO SENGHI, Réseaux électriques, Cours, Université de Kinshasa, Faculté Polytechnique, 2008.

[3] Pr.Dr.Ir. J.M. BEYA, Statique et Dynamique des Réseaux électriques, Cours, Université de Kinshasa, Faculté Polytechnique 2011.

[4] Prof. DEBAPRIYA DAS, Electrical Power Systems, India Institute of Technology, 2006.

[5] Stephen J. Chapman, Electric Machinery and Power System Fundamentals, First Edition, 2001.

[6] Prof William D.STEVEN, Elements of Power Systems analysis, Fourth Edition, 1988.

[7] Prof. Jean-Louis LILIEN, Transport et Distribution de l'énergie électrique, Université de Liège, Faculté des Sciences Appliquées, 2000

[8] B. de METZ-NOBLAT, F. DUMAS et C. POULIN, Calcul des courants de court-circuit, Schneider Electric, Cahier Technique 158, édition Septembre 2005.

[9] Pr.Dr.Ir. KAMABU TSONGO, Machines électriques, Cours, Université de Kinshasa, Faculté Polytechnique, 2008

[10] Pr.Dr.Ir. KAMABU TSONGO, Compléments des machines électriques, Cours, Université de Kinshasa, Faculté Polytechnique, 2008.

[11] B. de METZ-NOBLAT, Les calculs sur les réseaux électriques BT et HT, Schneider Electric, Cahier Technique 213, édition Décembre 2004.

[12] Adrian BIRAN et Moshe BREINER, Matlab pour l'Ingénieur, Versions 6 et 7, Paris, 2004.

[13] Alfred A. MANUEL, Eléments de Matlab, Université de Genève, 2004.

ANNEXES

Résultats du calcul de défaut de l'exemple 1 pendant la période transitoire

Résultats du calcul de défaut de l'exemple 1 pendant la période riiiiiianiin ii

Résultats du calcul de défaut de l'exemple 2 pendant la période subtransitoire

avec les composantes symétriques des tensions aux noeuds et celles des courants dans les branches






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