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Le cadastre fiscal dans les collectivités territoriales décentralisées: cas de la commune d'Abong- Mbang au Cameroun

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par Nélie Mireille MOABOULOU ME ZIE
Centre de formation pour l'administration municipale Cameroun - Cycle I finances et trésorerie 2010
  

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PREMIERE PARTIE :

NECESSITE DE MISE EN PLACE D'UN CADASTRE FISCAL DANS LA COMMUNE D'ABONG-MBANG

Dans le cadre de ses missions d'intérêt général, à travers la recherche permanente du bien-être de ses populations, la commune a besoin de toutes les recettes financières pour atteindre les missions qui lui sont assignées. Pour cela, elle devrait pouvoir maîtriser ses recettes propres pour en faire des recettes fiables. Il se trouve que la maîtrise des recettes passe nécessairement par la maîtrise du territoire fiscal, c'est-à-dire du cadastre fiscal.

Dans cette première partie, nous allons présenter d'une part le fondement de la nécessité de la mise en place du cadastre fiscal dans la commune d'Abong-Mbang de par son impact dans la maîtrise des prévisions budgétaires et la maîtrise des recouvrements. Et d'autre part la matérialisation de cette nécessité à travers la politique d'élaboration du cadastre fiscal.

CHAPITRE PREMIER :

LE FONDEMENT DE LA NECESSITE DE MISE EN PLACE DU CADASTRE FISCAL

Compte tenu du fait que la gestion rationnelle des répertoires des contribuables assujettis aux impôts et taxes communaux est utile pour la commune, ce chapitre se propose donc de démonter le fondement de la nécessité de mise en place du cadastre fiscal à travers la maîtrise des prévisions budgétaires et la maîtrise des recouvrements.

Section 1 : La maîtrise des prévisions budgétaires

Le principe de la sincérité budgétaire stipule que les prévisions budgétaires doivent être réalistes7. Et pour que ces prévisions soient réalistes, il est nécessaire que la commune ait un recensement exhaustif de tous ses contribuables. Ainsi le cadastre fiscal est à juste titre un instrument de prévisions budgétaires qui présente le potentiel fiscal réel de la commune et permet de faire des projections budgétaires à travers sa fonction de tableau de bord du potentiel fiscal et sa fonction de l'observatoire des projections optimales des capacités financières.

Paragraphe 1 : Le cadastre fiscal comme tableau de bord du potentiel fiscal

Le recensement fiscal des contribuables est un tableau de bord du potentiel fiscal dans la mesure où il contribue à réduire l'incertitude et facilite la prise de risque inhérente à toute décision. Il permet aussi d'identifier et de localiser les contribuables assujettis aux différents impôts et taxes communaux et permet également de fidéliser les contribuables et de contrôler l'évolution de l'assiette fiscale.

A. Identification et localisation

7 : art 5 de la loi n°2009/011 du 10 juillet 2009 portant régime financier des CTD

Lors de la localisation, les agents cherchent à situer les sujets fiscaux par rapport à un emplacement géographique assez précis. La localisation permet d'identifier les activités économiques ou lucratives des contribuables. Il peut s'agir des personnes physiques (individus) ou personnes morales de droit public ou de droit privé (société parapubliques, sociétés privées).

La mise en perspective de l'identification des contribuables découle de l'exigence de l'augmentation des recettes fiscales. En effet, la gestion de l'assiette, le recouvrement, tout comme les actions de contrôle à quelque niveau que ce soit ne seront effectifs sans une identification efficace de l'entité à contrôler.

Pour pouvoir connaître le potentiel fiscal, il faut au préalable identifier et localiser tous les contribuables. Ce qui a été fait dans le cas de la commune d'Abong-Mbang par nos soins. Où nous avons pu effectuer un taux de 60,73% d'identification de contribuables comme le présente le tableau ci-après :

Tableau n°01 : Le nombre de contribuables identifiés dans la ville d'Abong-Mbang

Zones et quartiers

nombre de contribuables à identifier

nombre de contribuables effectivement identifiés

pourcentage d'identification

 MARCHE MUNICIPAL SECTEUR I

92

53

57,61

 MARCHE MUNICIPAL SECTEUR II

103

53

51,46

 MARCHE MUNICIPAL SECTEUR III

119

109

91,60

 MARCHE MUNICIPAL SECTEUR IV

159

122

76,73

 MARCHE MUNICIPAL SECTEUR V

124

60

48,39

MONTEE COCOTIER

54

27

50,00

CENTRE COMMERCIAL

36

17

47,22

MONTEE ZAPA

38

14

36,84

GARE ROUTIERE

79

39

49,37

QUARTIER SHELL

35

20

57,14

QUARTIER HAOUSSA

19

14

73,68

QUARTIER SOURIS

7

5

71,43

QUARTIER MAKA

25

14

56,00

QUARTIER KAK

14

5

35,71

QUARTIER MBOULE

22

14

63,64

QUARTIER PETIT MARCHE

15

7

46,67

QUARTIER MADOUMA

18

9

50,00

QUARTIER ADMINISTRATIF

6

4

66,67

TOTAL

965

586

60,73

Commentaire : la deuxième colonne représente toutes les boutiques ou commerces qui ont été recensés dans la ville et que nous avons enregistrés. La troisième colonne représente le nombre de boutiques ou commerces où des informations ont été effectivement collectées. Et pour trouver le pourcentage nous avons divisé la troisième colonne par la deuxième et multiplié par cent. Il n'y a eu que 60,73% de contribuables effectivement identifiés parce que nous avons été confrontés aux difficultés telles que :

Ø L'insuffisance des moyens financiers ;

Ø L'instabilité et la mauvaise foi de certains contribuables ;

Ø La précarité du secteur informel ;

Ø Le manque de collaboration des autres services.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery