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L'organisation des Nations Unies et l'Union Africaine dans la gestion des crises politiques en Afrique: cas des crises Libyenne et Ivoirienne

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par Mahougnou Emmanuel Odilon KOUKOUBOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Diplôme de technicien supérieur (DTS ) 2008
  

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A- L'ONU et la crise ivoirienne

Le rôle de l'ONU dans la gestion de la crise post électorale ivoirienne a été déterminant. D'abord, l'organisation était en amont de cette crise par sa certification de l'élection présidentielle du 28 novembre 2010. En effet, c'était pour répondre aux exigences des différents protagonistes

de la crise ivoirienne, que le Conseil de sécurité, dans sa résolution 1765 du 16 juillet 2007, a donné pouvoir au Représentant spécial su SG des NU en Côte d'Ivoire pour certifier lesdites élections. Cette résolution affirme clairement que « les résultats des élections seront certifiés d'une façon explicite. Une fois certifiés, le Certificateur n'admettra pas que les résultats fassent l'objet de contestations non démocratiques ou de compromissions ». Mais malgré l'unanimité apparente des différentes parties, la certification faite par le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire après la proclamation des résultats du second tour de la présidentielle par la Commission Electorale Indépendante, sera remise en cause par le camp Gbagbo qui a accusé l'ONU d'être partiale. Et c'est le refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara qui sera à l'origine de la crise postélectorale ivoirienne.

Pour la résorber, l'organisation internationale utilisera la diplomatie dite du « ni ni », c'est-à-dire ni indifférence, ni ingérence. En effet, conformément au concept d'impartialité qui est l'un des principes doctrinaux de toute opération onusienne de maintien de la paix, l'ONUCI13, dont le mandat s'inscrit dans le cadre du chapitre VII des Nations Unies14, a brillé de par sa passivité. Elle s'est contentée de critiquer et de dénoncer les différentes exactions et atteintes aux droits humains sans toutefois mener des actions concrètes en vue d'y mettre un terme. Or, la résolution 1528 du Conseil de sécurité dote cette mission de la capacité d'«utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de son mandat dans la limite de ses capacités et dans les zones de déploiements de ses unités ».

Néanmoins, avec l'embrasement de la situation et le risque d'une guerre civile généralisée, le Conseil de sécurité a dû voter une résolution

13 L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI

14 Le chapitre VII de la Charte des Nations Unies établit la gamme des actions à mener en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'acte d'agression

plus explicite en vue de protéger les populations civiles ivoiriennes. Il s'agit de la résolution 1975, une résolution sous le signe de la protection des civils en référence au principe de « la responsabilité de protéger »15. Ainsi, en adoptant la résolution 1975 à l'unanimité, le Conseil de sécurité a opté pour une intervention militaire afin de mettre fin aux souffrances des populations civiles. C'est pour cela que le point 6 de ladite résolution a « autorisé l'ONUCI, dans le cadre de l'exécution impartiale de son mandat à utiliser tous les moyens nécessaires pour s'acquitter de la tâche qui lui incombe de protéger les civils menacés d'actes de violence physique imminente, dans la limite de ses capacités et dans ses zones de déploiement, y compris pour empêcher l'utilisation d'armes lourdes contre la population civile ». Outre la protection des civils et la mise hors d'Etat de nuire des armes lourdes des forces fidèles à Laurent Gbagbo, la résolution 1975 exigeait clairement le retrait immédiat de l'ancien président ivoirien. La mise en oeuvre de cette résolution coïncide avec la grande offensive militaire baptisée « Restaurer la paix et la démocratie en Côte d'Ivoire », lancée le 28 mars 2011 par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), nouvelle armée composée essentiellement des Forces nouvelles (ex-rebelles), fidèles à Ouattara et dont l'objectif était de chasser Laurent Gbagbo du pouvoir.

Le soutien militaire des forces onusiennes et de la Force Licorne16 a été considérable et décisif dans la bataille d'Abidjan. La destruction des armes lourdes des forces loyales au président Gbagbo, stationnées au palais présidentiel, à la résidence présidentielle, aux différents camps militaires

15 Ce principe fut développé dans le rapport de la Commission internationale indépendante de l'intervention et de la souveraineté des Etats (CIISE) avant d'être endossé par l'Assemblée générale des Nations Unies lors du 60ème sommet mondial de l'organisation en octobre 2005 sous le titre « Devoir de protéger les populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique et les crimes contre l'humanité ».

16 Conformément à la résolution 1528 du Conseil de sécurité, la force licorne constitue la force de réaction rapide de l'ONUCI

dont Akouédo, Agban, la garde présidentielle et plusieurs endroits stratégiques de la capitale économique les 4, 9 et 10 avril 2011 ont fini par affaiblir le camp Gbagbo. Les forces de l'ONUCI et la force Licorne ont par ailleurs soutenu les FRCI dans l'assaut final du 11 avril dernier sur la résidence présidentielle et qui s'est soldé par l'arrestation du président sortant, de son épouse, de certains membres de sa famille et de plusieurs de ses collaborateurs.

Ainsi, se présente l'action de l'ONU en Côte d'Ivoire. En Libye, l'organisation n'était pas non plus absente dans la gestion de la révolution ayant conduit à la chute du Guide Mouammar El-Khadafi.

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