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Problématique de l'exploitation forestière en RDC

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par Benjamin BISIMWA HAMISI
Université de Kinshasa - Graduat 2009
  

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CHAP IV. CONTRAINTES DE L'EXPLOITATION FORESTIERE EN
RDC

IV. 1. Causes de dégradation des forêts

En RDC, la dégradation et la disparition de l'espace vert forestier est encore faible et estimées à 0.2% (ZASY, 2008). Les pertes dues au chablis, aux insectes et aux feux sont moins fréquentes et les risques liés à l'exploitation forestière sont encore moindres. Une projection dans l'avenir montre que cette exploitation va entraîner la disparition des essences précieuses si jamais le plan d'aménagement et gestion durables n'est pas mis rigoureusement en application. Cependant, les principales causes de dégradation des forets congolaises sont :

- les défrichements : ils constituent, au Congo-Kinshasa, la cause principale de la déforestation. Des constats faits à ce sujet indiquent que près de quatre millions d'individus assurent leur production vivrière en défrichant chaque année plus de 400 000 ha de forêt (KADIATA, 2005).

- la croissance démographique : là où la population est très dense, les forêts claires, les galeries forestières ainsi que toutes les formations végétales dominantes sont constamment sollicitées par les populations en quête du bois de feu, bois de services et des terres fertiles.

- impact de l'agriculture : près de 60% de la population congolaise serait constituée des ruraux qui pratiquent essentiellement une agriculture de subsistance. L'agriculture extensive est préjudiciable au maintient des forêts, surtout en zone de forte densité où le raccourcissement de la période de jachère ne permet plus à la forêt de se reconstituer.

- l'exploitation minière : lorsque, tout particulièrement, pratiquée à ciel ouvert sur des grandes superficies, est préjudiciable au maintient de la biodiversité.

Les activités extractives ou minières, même organisée de manière rationnelle pour l'exploitation de gisement, conduisent très souvent { la dégradation des ressources de l'environnement.

Aussi, est-il qu'{ coté de ces différentes formes de dégradation, pouvons associer la récolte des combustibles ligneux et produits forestiers non ligneux, la chasse et la pêche.

IV. 2. Contraintes de l'exploitation forestière

La RDC occupe la place de choix en Afrique et dans la Bassin du Congo quant à ce qui concerne les couvertures forestières. Cependant, l'exploitation de ces ressources est encore mal maîtrisée au point que celle-ci ne participe que pour près de 1% au PIB (Prix Intérieur Brut). Ce n'est que pendant les périodes de troubles, de 1999 à 2000, qu'on nota une avancée positive de cette participation suite { la contre performance du secteur minier et des autres branches de l'économie. A partir de 2003, elle retomba de nouveau { cause de la reprise des autres secteurs de l'économie (MALELE, 2005). Cette faible participation du secteur forestier { l'économie du pays est contrainte par plusieurs facteurs parmi lesquels :

- absence d'un investissement dans le secteur forestier : suite aux multiples cas d'insécurité, { l'insuffisance des données relatives aux essences ligneuses du pays et à la multiplicité et tracasserie des taxes;

- utilisations des équipements vétustes dans les exploitations forestières. D'après la fiscalité forestière congolaise, les entreprises d'exploitation doivent payer, par an, une taxe basée sur les équipements d'exploitation et transformations de bois, le nombre de travailleurs expatriés ou sur la masse salariale. Elle est évaluée à 30% des valeurs des exportations (KABONGO, 2004). Elle constitue un frein à la production et devrait être supprimée afin de permettre une performance dans la production et le déroulement de l'exploitation ;

- pénurie chronique de carburant et de pièces de rechange ;

- éloignement des matières premières : le Bas Congo, province proche de Kinshasa où se concentre la quasi-totalité des industries de bois du pays, étant presque épuisée, les exploitants forestiers trouvent leurs matières premières dans les provinces de l'Equateur, Bandundu et la Province Orientale ;

- manque d'énergie dans les provinces { vocation forestière qui permettrait une transformation sur place, avec création d'emplois, une augmentation de la valeur ajoutée des produits forestiers ainsi qu'un transport des produits finis où les coûts et risques sont minimisés ;

- rupture de transport par voie fluviale, principale voie d'évacuation grumiere du pays, pendant la saison sèche et autres difficultés de transport ;

- absences des pratiques sylvicoles, comme cela est fait dans d'autres pays du continent africain, Ghana, Cote d'Ivoire,... et ailleurs, permettant ainsi l'accroissement de la production, la pérennisation et la protection des essences dont certaines menacées d'extinction ainsi que le maintient de l'équilibre biologique ;

- les guerres dites de libération qui ont paralysé tout le secteur forestier ainsi que des cas d'insécurités jusqu'alors signalées partout dans le pays ;

- insuffisance de cadres forestiers capables de maintenir une gestion durable des forêts congolaises tout en entreprenant des recherches et études sur sa biodiversité totale pour la promotion d'autres essences;

- l'exploitation sélective qui est basée sur la recherche des seules essences cde grandes valeurs commerciales.

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