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Variabilité craniométrique et structure des populations de "Crocidura Olivieri " et "Scutisorex Somereni " de Kisangani et ses environs en RDC

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par Grace Baruka
Université de Kisangani RDC - Licence 2010
  

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CHAPITRE 4. DISCUSSION

Nous avons prélevé 15 mesures craniométriques (paramètres) contrairement à Akuboy (2009) qui en avait seulement prélevé 13 pour son étude sur le dimorphisme sexuel secondaire chez Crocidura olivieri et Scutisorex somereni.

Comme le signale les tableaux (1) et (2) qui nous présentent des valeurs statistiques des mesures craniométriques de C.olivieri et S.somereni, il existerait des mesures stables (qui varient très peu càd dont le coefficient de variation est inférieur à 5%) dans les deux populations qui pourraient être considérer comme fiables pour dégager des éventuelles variabilités craniométriques.

Pour le test F de Snédécor, les tableaux (3), (4), (5), (6), (7), (8) ont montré qu'il existe plusieurs mesures présentant des différences significatives qui témoigneraient une certaine variabilité craniométrique au sein de différents blocs étudiés. Cette variabilité s'expliquerait d'abord par le fait que les caractéristiques de ces habitats sont différentes.

Beaucoup d'auteurs comme Katuala (2009) par exemple qui ont effectués des études biogéographiques sur les petits mammifères de la région ont signalé que le fleuve Congo jouerait le rôle de barrière écologique pour ce groupe d'animaux. La variabilité observée entre les individus de la rive gauche et ceux de la rive droite de ces deux espèces étudiées serait due à la présence de cette barrière et expliquerait l'existence des mesures craniométriques qui ont des différences significatives entre les spécimens de ces deux rives.

En faisant le test d'Anova pour voir s'il existerait une variabilité inter localités, les tableaux (9) et (10) appuyé par l'annexe 3, signalent que bien qu'il existe une quelconque variabilité entre les localités, celle-ci respecte la logique de variabilité inter blocs. C'est à dire qu'on n'a pas trouvé des mesures qui se démarquent entre les individus des localités se situant dans un même bloc. Ce constant corrobore ce que nous avons dit plus haut.

Nous restons tout de même sans explication pour le fait que pour le tableau(10), le test d'Anova a signalé qu'il existerait une différence significative(DS) pour le paramètre M3W (largeur de la base de la molaire M3) mais le test post hoc (le test de Tuckey) au moyen du logiciel « Past 2.0 >> n'a pas su déterminer avec précision si celle-ci se retrouverait entre quelle localité et quelle autre.

Les ACP (Analyses en Composantes principales) nous ont permis de confirmer que notre matériel appartenait effectivement soit à C.olivieri soit S.somereni comme considérait au départ à l'exception de quelques spécimens qui se sont démarqués de leur groupe et appartiendraient à un autre groupe que celui dans lequel il était répertorié. Cette démarcation serait peut être aussi due au fait que l'individu serait encore jeune et que ses différentes mesures prises ne correspondent pas encore à celles de son groupe.

Considérant les tableaux (11) et (12) relatifs au dimorphisme sexuel secondaire, chez C.olivieri de la rive droite, plusieurs mesures craniométriques ont présenté des différentes significatives et permettraient d'établir le dimorphisme sexuel secondaire. Un seul paramètre (P4-M3) chez S.somereni permettrait d'établir ce dimorphisme.

Akuboy (2009) avait aussi répertorié plusieurs mesures permettant d'établir le dimorphisme sexuel mais n'avait obtenu aucune mesure présentant une différence significative et de ce fait ne permettant pas d'établir un dimorphisme sexuel chez C.olivieri et S.somereni des localités de Bomane, Batiamanoka et Kasugho.

Il nous conviendra tout de même de retenir que nous avons effectué ce dimorphisme sexuel dans notre travail juste à titre indicatif.

Pour la détermination de classes d'age, nous avons seulement observé degré de l'usure dentaire des molaires supérieures et de l'état de fusion de la suture entre la basioccipital et le basisphénoïde tandis que Nicolas et al (2003) lors de son étude sur la structure de population et la reproduction de Heimyscus fumosus avait utilisé deux méthodes : le degré de l'usure dentaire ainsi que le poids de la bête pour estimer l'age des animaux.

Il s'est avéré que les adultes étaient nombreux dans les populations de ces deux espèces dans la plupart des localités. Les juvéniles sont totalement absent et les séniles sont faiblement représentés. Ce résultat s'expliquerait par le fait que comparativement à d'autres classes d'age, les juvéniles et les très vieux adultes sont moins actifs et se font difficilement capturés.

En étudiant les Musaraignes de la forêt tropical du Gabon, Nicolas et al(2004) signala que pour les deux sexes, les vieux adultes (TW3B et TW4) ont été représentés mais à faible proportion dans la population. Il remarqua aussi qu'aucun spécimen des juvéniles de Crocidura batesi et Paracrocidura schoutedeni n'a été capturé.

Etant donné que notre matériel a été prélevé d'une collection se trouvant au laboratoire LEGERA, nous pensons que si on considérait ces populations en entièretés selon leur milieu de capture, leur structure de population se pourrait se présenter autrement.

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