WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les relations inter- coréennes de 1910 à  2009

( Télécharger le fichier original )
par Kossi AHOSSEY
Université de Lomé Togo -  Maitrise ès lettres option histoire contemporaine 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.2. La défaite et la capitulation japonaise

L'attaque de la base américaine dans le Pacifique le 8 décembre 1941 permis aux autorités américaines de convaincre leur opinion nationale à rompre avec la politique d'isolationnisme2.

1-Selon Duroselle (2001), les Japonais entreprirent une forte propagande dans ce grand archipel en faveur de l'Asie aux asiatiques. Ils y ont introduit le principe des 3A : le Japon leader de l'Asie, le Japon protecteur de l'Asie et Japon lumière de l'Asie.

2-Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, les américains se sont retirés de la scène internationale. Ils n'ont pas participé à la SDN qu'ils ont pourtant crée. Ce retrait a d'ailleurs permis aux fascistes de conduire l'humanité vers la Seconde Guerre mondiale. Voyant l'avancée des fascistes, les Américains se devaient d'intervenir et pour justifier leur intervention, ils prirent l'attaque de Pearl Harbor pour prétexte. (Duroselle 2001).

Petit à petit la résistance américaine s'organisa dans le pacifique autour de d'un homme: le général Mac Arthur.

Notons qu'au cours de cette guerre, la première qu'à connue le Pacifique: grand océan sillonné par des milliers de commerçants et d'explorateurs (Lacour-gayet 1979 : 149), les américains n'espéraient pas grandes choses tant les obstacles furent très énormes. Outre le redoutable ennemi que furent les officiers japonais, les américains devaient se confronter à la végétation et surtout à la distance. En effet, malgré le fait que l'armée nipponne n'envisagea pas la conquête des Etats-Unis, ces derniers décidèrent à la frapper même sur son propre territoire. Or, de San Francisco à Yokohama : il fallait compter 9000 km.

Mac Arthur pratiqua la tactique du « Leap frogging » pour dompter la distance. A partir de 1943, les américains lancèrent des contre-attaques. Il fut décidé au Caire en novembre 19431 entre la Chine, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, une série d'action contre le Japon. Cette situation fut confirmée à Postdam et constitua un premier acte de victoire des Alliées. Une des situations qui déterminera à coup sur les évènements dans le Moyen-Orient à la fin de la guerre reste le fait que l'URSS de Staline s'invita aux hostilités dans le Pacifique, aux côtés des USA de Roosevelt.

D'ailleurs, en discussion avec Truman sur l'accord avec l'union soviétique2, ses principaux conseillers diplomatiques et militaires à savoir Stimson, ministre de la Grande-Bretagne et le général Marshal, chef de d'Etat major rappelèrent au Président l'importance que sera l'URSS à leur côté dans la lutte contre le Japon (Fontaine 1965 : 283).

Les Américains en effet, avaient payé cher aux Russes aussi bien à Téhéran qu'à Yalta, la promesse d'entrer en guerre contre le Japon, dans les trois mois qui suivirent la capitulation du Reich. Ainsi, Staline est arrivé à mettre en position de demandeur les ÉtatsUnis en Extrême-Orient tout comme ailleurs. Rappelons que depuis Pearl Harbor, Roosevelt ne cacha pas à l'ambassadeur Russe Litvinov en poste à Washington, l'importance de l'entrée en Guerre de l'URSS contre le Japon. Ce ne fut qu'à Moscou en octobre 1643 (Senarclens 1990 : 64), pour la première fois, que Staline promis sans condition, à la grande

1- Confer la déclaration du Caire (Chevalier 1966 : 339).

2 - Selon Fontaine André, Truman menaça de rompre l'accord intervenu entre les trois Grands à Yalta après que
son ambassadeur à Moscou Harriman lui fit des révélations en ces termes. «Très franchement une des raisons
qui m'ont fait revenir précipitamment à Washington, c'est la crainte que vous ne compreniez pas, comme j'avais

vu Roosevelt le comprendre, que Staline est en train de rompre ses engagements [...] Je suis grandement soulagéde découvrir [...] Que nous voyons la situation exactement avec les mêmes yeux.» (Truman 1953 : 94). Ainsi, au

cours de la conférence de San Francisco, Truman s'adressa brutalement à Molotov et lui remit un message pour Staline dans lequel il prévenait le gouvernement Soviétique que s'il «s'avérait impossible[...] de mettre en exécution la décision de Yalta sur la Pologne, la confiance dans l'union des trois gouvernements[...] recevait un coup très rude» et quand Molotov dénonça le ton par lequel le président Truman parla, ce dernier répondit : « Faites honneur à vos engagements et personne ne vous parlera plus ainsi » (Truman 1953 : 95).

satisfaction des Américains, dont Cordell Hull, son entrée en guerre aux côtés des Alliés contre le Japon, dès la défaille du Reich. Cette promesse fut réitérée à Téhéran et d'une façon plus précise. Staline déclara à ce propos en 1944 à Averell Harriman sa mise à disposition des aérodromes près de Vladivostok à l'aviation américaine et que la Russie participerait au conflit mais, avec contrepartie1. Les Alliées à Yalta prirent même l'engagement qu'à la suite de la défaite japonaise, les revendications soviétiques seraient satisfaites sans opposition aucune (Lacour-Gayet 1979 : 163).

A la conférence de Yalta, Staline justifia, au cours de son entrevu avec Roosevelt, les raisons de toutes ses exigences. Pour le Pr Lensen2, il chercha une raison probante pour convaincre l'opinion russe de son entrée future en guerre contre le Japon qui, jusque là, eut avec eux un traité de non agression (Senarclens 1990 : 92). André Fontaine nous rappelle également que les Américains avaient payé chèr aux Russes à Téhéran et à Yalta contre la promesse d'entrer en guerre contre le Japon, dans les trois mois qui suivent la capitulation du Reich.

Lorsque le Japon rejeta l'ultimatum que lui adressèrent les Alliés le 26 Juillet 1945 (Duroselle 2004 : 418), les Etats-Unis furent autorisés à larguer la première bombe sur Hiroshima, bien que l'URSS cherchât un prétexte3 pour rompre son pacte de non-agression de 1941 avec le Japon.

Le 8 août, sans attendre le résultat des concertations, et conformément aux engagements pris à Yalta; puisqu'il y avait exactement trois mois que le Reich capitula, Staline déclara la guerre à Tokyo4. Mais, pour en arriver là, il faut noter toute la panoplie d'actions menées par l'armée US en Extrême-Orient. En effet, malgré les négociations pour la reconstitution du monde à travers les diverses conférences, L'armée US en Extrême-Orient ne faillit point. La véritable offensive américaine y débuta à partir de novembre 1943 grâce à

1-Selon Pierre de Senarclens, (1990 : 64-65) et confirmé par Robert Lacour-Gayet (1979), au cours de l'entrevu entre Harriman et Staline, le maréchal exprima un certain nombre de revendications territoriales, économiques et stratégiques. Il demanda que les Iles de Kouriles et le nord des îles Sakhaline reviennent à la Russie. Il revendiqua le contrôle de Vladivostok, le port Dairen et le port-Arthur, le Sud du Liatung. Il visa aussi la mainmise sur Mandchourie et l'indépendance de la Mongolie.

2-Confer Lacour-Gayet (1979 : 161).

3-Le 29 juillet, Molotov demanda aux Américains de lui fournir une idée. Après des heures de perplexité, des assistants du chef d'Etat, Benjamin Cohen trouva l'oeuf de Colomb. Truman écrivit une belle lettre à Staline pour inviter l'URSS, au nom de l'article 103 de la charte des Nations-unies, laquelle ne fut pas encore ratifiée, à conférer et coopérer avec les autres grandes puissances en guerre contre le Japon, en vue de mener une action concertée pour maintenir la paix et la sécurité au nom de la communauté des Nations (Fontaine 1966 : 295). Mais pour Duroselle (2004), en entrant en guerre contre le Japon, l'URSS prit pour prétexte le rejet par celui-ci de l'ultimatum des Alliés du 26 Juillet 1945.

4-Duroselle (2004 : 418) rappelle que dès le 5 avril 1945, l'URSS avait dénoncé son traité de neutralité avec le Japon qui, selon l'article 3, prévoyait qu'il durerait cinq ans à partir de sa date ratification, à moins que l'une des deux parties ne le dénonce un an avant son expiration. Or, l'on arrivait précisément à la fin de la 4ème année.

l'arrivée de plusieurs gros porte-avions neufs. Sous le commandement de l'amiral Chester Nimitz dans le Pacifique central et du général Mac Arthur dans le sud Pacifique, l'armé US mena des contre-attaques marquées de succès. Ainsi tour à tour furent prises, les îles Gilbert (novembre 1943), Marshall (février 1944) puis l'île de Sapan1 et des Mariannes (juillet 1941).Ensuite les îles Palaos (octobre 1944) et Coroline furent conquises, isolant ainsi la principale base japonaise du Pacifique sur l'île de Truck. Mac Arthur reprit les Philippines qu'il avait perdues en 1942 à travers l'île de Leyte (octobre 1944). Au coeur du Japon, les îles Volcano (février 1945) d'Okinawa (juin 1945) furent conquises (Duroselle 2004 : 409).

La capitale Tokyo connut auparavant une pluie de bombe (Lacour-Gayet 1979 : 164). En effet, les bombardiers américains entre le 5 et le 8 mars 1945 firent ravage dans le ciel de Tokyo. «La neige et les bombes se donnent rendez-vous sur la ville. Le raid a lien dans une atmosphère irréelle de mauvais rêve, à travers une neige progressivement épaisse [...]»2. Les Alliées par la suite choisirent quatre villes importantes pour opérer la destruction totale à l'arme atomique. Ce fut Hiroshima qui la première connut la bombe atomique le 6 août 1945. Le succès fut complet, indiqua le rapport que reçu Truman à bord de son curasse. Le 9 août Nagasaki fut à son tour totalement anéantie.

Simultanément, Staline, fort du respect de son engagement3, entra en guerre contre le Japon trois mois après la capitulation du grand Reich. Ce faisant, il espérait se qualifier pour assister à la capitulation du Japon et participer à l'occupation. Ainsi après avoir mobilisé une soixantaine de divisions sous les ordres du maréchal Vassilevski, les russes déclarèrent la guerre à l'empire Nippon. Les troupes russes convergèrent des quatre côtés vers la Mandchourie et pénétrèrent en Corée. Après seulement cinq jours de campagne, les troupes soviétiques furent désignées pour recevoir la capitulation des Japonais sur les territoires dont l'accord de Yalta prévoyait la reddition4. Il s'agissait de la Mandchourie et la Corée jusqu'au 38è parallèle.

Le Japon saisit deux occasions pour enfin capituler. La première fut les deux bombardements atomiques5 que récurent Hiroshima le 6 et Nagasaki le 9 août. La seconde,

1-La conquête de cette île entraîna la démission du gouvernement Togo. Celui là qui déclencha l'attaque contre les Etats-Unis en 1941 (Duroselle 2004 : 409).

2-Témoignage de M. Robert Guillaume repris par Robert Lacour-Gayet (1979 : 164). Pour ce témoin, la nuit du 9 mars 1945 fut un moment inoubliable dans la vie de Tokyo. Elle reçut environ 700000 bombes avec 197000 morts et disparus.

3- Confer nos pages précédentes. Le Reich a capitulé le 8 mai 1945.

4- Selon les accords de Yalta, les soviétiques occuperaient tous les territoires dont ils ont favorisé la libération (Duroselle 2004 : 109).

5-Pour Duroselle et Kaspi (2001), les révisionnistes historiens américains expliquent l'utilisation des bombes atomiques non comme destinée à contraindre les japonais, mais comme une forme d'intimidation de l'URSS.

l'entrée en guerre des troupes russes. (Duroselle 2001 : 417). Ainsi les japonais acceptèrent les conditions de leur capitulation1 le 14 août 1945. Après que les émissaires japonais eurent reçu des instructions de Mac Arthur les 15 et 20 août, ils signèrent la capitulation sans condition du Japon le 2 septembre 1945. En Extrême-Orient et dans le monde, la Guerre était fini, le Japon défait.

Le XIXe siècle finissant vit les occidentaux s'acharner à conquérir le monde entier. Les français, les britanniques et surtout les américains ainsi que les néerlandais formèrent les empires coloniaux dans les zones jugées stratégiques. L'Extrême-Orient ne fut pas du reste. La zone du pacifique vit arriver les colons blancs d'Europe et d'Amérique. Le Japon, puissance d'alors dans le Pacifique nord ne compta pas laisser ses alentours dans les mains des étrangers. Les nippons s'investirent dans la réalisation d'un grand Empire : la zone de coprospérité. Ainsi donc, le Japon se lança dans la conquête des territoires environnants, histoire de faire blocus à l'avancée occidentale sur son territoire et voire ses voisins.2

La Corée, pays qui permet au Japon de se relier au continent asiatique fut l'une des priorités des empereurs Nippons. Ainsi, après avoir supplanté ses voisins impériaux chinois (1895) et russes (1905), le Japon annexa le pays du matin calme en 1910 et construisit autour d'elle un grand Empire qui connut sa splendeur jusqu'à Pearl Harbor (1941). Les 35 ans de présence nipponne en Corée, (1910-1945) comme dans presque toutes les entreprises coloniales, furent marquées par de véritables atrocités. Des faits qui alimentent encore le débat de nos jours, conduisant le Japon à présenter des excuses à ses colonies.3

Au cours de cette période, malgré la rapide industrialisation du pays et sa modernisation, la résistance coréenne face à la colonisation s'organisa aussi bien à l'interne qu'à l'extérieur. Ses résistants luttèrent aux côtés des Alliées pour la libération de leur pays de la domination Japonais puisque l'Empire nippon, par l'attaque de Pearl Habor s'engagea dans la seconde Guerre mondiale. Mais la capitulation japonaise en 1945 fut-elle synonyme de libération et d'indépendance tant souhaitées par le peuple coréen?

1-. Selon Jean Baptise Duroselle et André Kaspi (2001), les Alliés souhaitèrent s'accaparer de l'autorité suprême de l'Etat du Japon, aussi les combattants japonais devaient cesser les opérations où qu'ils seraient et rendre leurs armes et que dès la reddition les prisonniers devaient être libérés.

2- Source : www.strategicsinternational.com. Pour Joseph Savès, le Japon vers la fin du XIXe siècle s'étire des Régions polaires de Sakhaline aux îles tropicales des Rin Kiu, face à l'Asie; mais pour éviter d'être encercler par les occidentaux, il se lança à l'assaut des terres proches.

3- Source : www.lesechos.fr.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"