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Evénements de vie signicatifs, détresse psychologique et dépendance aux drogues

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par Dzodzo Eli Ekploam KPELLY
Université de Lomé - Diplôme d'études supérieures spécialisées  2011
  

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2.1.3.4. Usage simple, usage nocif et dépendances

2.1.3.4.1. Usage simple

L'usage simple est une consommation de substances psychoactives qui n'entraîne ni complications pour la santé, ni troubles du comportement ayant des conséquences nocives pour soi ou pour autrui. Il en est ainsi chez les adolescents et les jeunes qui essaient les drogues illicites par curiosité, ou qui consomment avec les autres par effet d'entraînement. Beaucoup en resteront à une unique expérience ou n'auront qu'une consommation occasionnelle en petite quantité.Le passage à des consommations de plus en plus régulières ou à des produits de plus en plus dangereux ne se produit pas de façon axiomatique. Il varie selon le potentiel addictif de chacune des substances et la vulnérabilité des individus due à leur contexte de vie, leur histoire personnelle et l'existence ou non de troubles psychologiques.

2.1.3.4.2. Usage nocif

L'usage nocif est une consommation susceptible de provoquer des dommages physiques, affectifs, psychologiques ou sociaux pour le consommateur et pour son environnement proche ou lointain.Cet usage n'est pas uniquement lié à la quantité consommée en une seule fois (l'abus), ni à la répétition d'une consommation modérée et contrôlée de certaines substances. Les risques tiennent à la dangerosité spécifique du produit, aux dommages pour la santé et aux conséquences sociales de la consommation.

> Les risques pour la santé (risques sanitaires) : l'usage est nocif lorsqu'il entraîne une détérioration de l'état physique, la complication de certaines maladies, voire des décès prématurés.

> Les risques pour la vie quotidienne (risques sociaux) : l'usage est nocif dans les situations où la consommation et ses effets peuvent

occasionner un danger, entraîner des dommages pour soi et pour les autres.

Plus concrètement, on parle d'usage nocif lorsque l'on peut constater :

- l'utilisation d'une substance dans des situations où cela peut devenir dangereux : perte de vigilance (conduite automobile, d'une mobylette, d'une machine) ;

- des infractions répétées, liées à l'usage d'une substance (violences commises sous l'effet d'un produit, accidents divers sous l'effet du produit...) ;

- l'aggravation de problèmes personnels ou sociaux causés ou amplifiés par les effets de la substance sur les comportements (dégradation des relations familiales, difficultés financières...) ;

- des difficultés et/ou l'incapacité à remplir ses obligations dans la vie professionnelle, à l'école, à la maison (absences répétées, mauvaises performances au travail, mauvais résultats, absentéisme scolaire, exclusion, abandon des responsabilités...) ;

- l'incapacité à se passer du produit pendant plusieurs jours ;

- la mise en péril de la santé et de l'équilibre d'autrui (risques que fait encourir une femme enceinte à la santé de son bébé).

2.1.3.4.3. Dépendances

La dépendance est, au sens phénoménologique, une conduite qui repose sur une envie répétée et irrépressible, en dépit de la motivation et des efforts du sujet pour s'y soustraire.

La dépendance est un état pathologique où l'organisme est incapable de fonctionner physiologiquement en dehors de la consommation de la substance responsable. Le terme dépendance ne doit pas être confondu avec le terme addiction.

2.1.3.4.3.1. Définition de l'Organisation Mondiale de la Santé

En 1975, l'Organisation mondiale de la santé définit la dépendance comme : « un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et un produit, caractérisé par des réponses comportementales ou autres qui comportent toujours une compulsion à prendre le produit de façon régulière ou périodique pour ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son absence (sevrage). La tolérance peut être présente ou non ».

2.1.3.4.3.2. Dépendance selon le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition

Le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème édition, présente l'addiction comme un mode d'utilisation inapproprié d'un produit entraînant des signes physiques et psychiques. Elle se manifeste par l'apparition d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an.

· une tolérance (ou accoutumance) qui se traduit soit par une augmentation des doses pour un effet similaire, soit par un effet nettement diminué si les doses sont maintenues à leur état initial ;

· un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage ;

· une incapacité à gérer sa propre consommation, l'usager consomme plus longtemps ou plus qu'il ne le voulait ;

· des efforts infructueux pour contrôler la consommation ;

· un temps de plus en plus important est consacré à la recherche du produit ;

· les activités sociales, culturelles ou de loisir sont abandonnées en raison de l'importance que prend le produit dans la vie quotidienne ;

· une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre.

Tolérance et sevrage constituent la dépendance physique, et ne recouvrent que deux critères sur 7. Il est donc possible d'être dépendant au sens du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux sans avoir développé de tolérance physique.

2.1.3.4.3.3. Dépendance selon la Classification Internationale des Maladies, 10ème révision

La Classification Internationale des Maladies, 10ème révision présente la toxicomanie comme la manifestation d'au moins trois des signes ci-après sur une période d'un an et ayant persisté au moins un mois ou étant survenus de manière répétée.

· un désir compulsif de consommer le produit ;

· des difficultés à contrôler la consommation ;

· l'apparition d'un syndrome de sevrage en cas d'arrêt ou de diminution des doses ou une prise du produit pour éviter un syndrome de sevrage ;

· une tolérance aux effets (augmentation des doses pour obtenir un effet similaire) ;

· un désintérêt global pour tout ce qui ne concerne pas le produit ou sa recherche ;

· une poursuite de la consommation malgré la conscience des problèmes qu'elle engendre ;

2.1.3.4.3.4. Types de dépendances

On distingue deux types de dépendances :

> Dépendance physique

La dépendance physique est l'état où l'organisme assimile à son propre fonctionnement la présence d'un produit développant des troubles physiques parfois graves en cas de manque (non-présence du produit dans l'organisme), l'ensemble de ces troubles constituant ce qu'on appelle le syndrome de sevrage.La dépendance physique résulte des mécanismes d'adaptation de

l'organisme à une consommation prolongée et peut s'accompagner d'une accoutumance, c'est-à-dire la nécessité d'augmenter les doses pour éprouver un même effet. La dépendance physique se traduit par des troubles organiques dès que la drogue cesse d'être consommée : c'est l'état de manque, caractérisé par des vomissements, des crampes, une angoisse intense, etc.

L'intensité des symptômes diffère selon les substances, l'individu et les habitudes de consommation. L'explication médicale de ce phénomène parle du temps requis (généralement de 7 à 10 jours) par l'organisme pour rétablir l'équilibre suite au dysfonctionnement de certaines neurones.

> Dépendance psychique

La dépendance psychique qui se subdivise en deux sous-groupes : - La dépendance psychologique

La dépendance psychologique est le désir insistant et persistant de consommer qui peut parfois se traduire par des manifestations psychosomatiques. La dépendance psychologique est bien plus liée aux caractéristiques des individus (habitudes, états affectifs, styles de vie) qu'au produit lui-même. La dépendance psychologique s'inscrit dans un processus à caractère compulsif afin d'amener le consommateur à se sentir bien ou à mieux s'adapter à la réalité. C'est un mécanisme d'adaptation coûteux, voire destructeur.

- La dépendance comportementale ou sociale

La dépendance comportementale correspond à des stimulations générées par les habitudes ou l'environnement, facteur de rechute. Elle correspond également aux modes de vie du toxicomane. Elle dépend de la pression sociale et conviviale.Le produit est en effet associé à des circonstances, à des personnes et à des lieux qui suscitent l'envie de le prendre.

2.1.3.4.3.5. Syndrome de sevrage

On appelle syndrome de sevrage un ensemble de symptômes provoqués par l'arrêt brusque de consommation d'une substance psychotrope. Il varie en forme et en intensité non seulement selon les substances et les doses consommées, mais aussi selon le sujet et le contexte socioculturel où il se trouve (prison, hôpital, domicile).

On parle de sevrage lorsque l'arrêt ou la diminution de la consommation d'une substance amène une modification comportementale inadaptée avec des répercussions physiologiques et cognitives.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci