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Capital humain et croissance agricole au Bénin

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par Kpénou Pierre HODONOU
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Ingénieur statisticien économiste 2009
  

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2.3. REVUE EMPIRIQUE

BARRO en 1991 a réalisé une étude sur les données de 98 pays. Après plusieurs régressions par les MCO, il trouve que le taux de croissance du PIB réel par habitant est positivement corrélé avec le niveau initial de capital humain, inversement corrélé avec les dépenses gouvernementales comme proportion du PIB, non significatif avec les investissements publics, positivement corrélé avec les mesures de stabilité politiques. Il a aussi montré que les distorsions du marché mesurées par le déflateur du PIB influent négativement le taux de croissance du PIB réel par habitant.

Pour le bloc UEMOA, dont fait partie le BENIN, TENOU (1999) a montré, en moyenne, que la croissance par habitant dans les Etats membres est significativement influencée par le capital humain, le taux de croissance de la population, le taux d'investissement, le taux d'accroissement des exportations et le taux de consommation. Le capital humain, représenté par le taux de scolarisation au secondaire, y est apparu comme le facteur le plus influent. Dans le même ordre d'idée,

Nafissatou THIAM (1999) montre en utilisant les données de 40 pays en développement dont le Bénin que l'augmentation de l'épargne et des investissements a un effet positif sur le PIB per capita. Une autre conclusion de son étude est que la théorie néoclassique ne s'applique pas aux pays en développement (R2 ajustée est très faible (0.07)) mais en y ajoutant le capital humain, ses résultats changent (R2 ajustée passe à 0.38), notamment au niveau des coefficients de l'investissement et de la croissance de la population qui ont connu une réduction significative

MANKIW, ROMER ET WEIL (1992) ont examiné le modèle de Solow en y incluant l'accumulation en capital physique ainsi qu'en capital humain. De façon empirique ils ont montré que pour un taux d'accumulation en capital humain donné, une augmentation de l'épargne ou une diminution de la croissance de la population conduit à un niveau élevé de revenu donc à un haut niveau de capital humain.

BECKER, MURPHY ET TAMURA (1990) tout comme LUCAS (1988) ont mené une étude qui montre que le taux de rendement du capital humain croit à un certain rang à cause de l'excédent du bénéfice du capital humain. Ils introduisent le capital physique dans leur analyse en supposant que le capital physique accumule des produits de consommation qui ne s'épuisent pas.

G. PSACHARAPOULOSS et WOODALL (1985), en appliquant la méthode de SHULTHZ aux pays en développement, obtiennent une contribution positive de l'éducation à la croissance économique de l'ordre de 23,2% au Ghana et de 16% au Nigeria.

S. NDONGU (1998) dans ses travaux consacrés au Kenya, trouve une contribution du capital humain à la croissance du PIB de l'ordre de 2,45%. Il en conclut que les dépenses consacrées à l'éducation améliorent le capital humain et par suite la croissance économique.

SACERDOTTI, S. BRINSHWIG et J. TANG (1998) dans une étude consacrée aux pays de l'Afrique de l'Ouest trouvent que l'investissement dans le capital humain n'a pas d'effets significatifs sur la croissance. Ils justifient leur résultat par le manque de réformes structurelles qui doivent accroître le rendement social de l'éducation. M. GURGAND (1993) travaille sur la Côted'Ivoire et montre que plus d'éducation n'améliore pas l'efficacité productive et la productivité des agriculteurs. Par contre, dans les secteurs à niveau d'instruction élevé, les résultats sont moins nets que dans le secteur agricole.

ANDREOSSO-O'CALLAGHAN (2002) présente un travail économétrique utilisant des données de panel pour les années 1980, 1990 et 1997 et portant sur 10 pays d'Asie (Chine, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Japon, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande et Vietnam). Au terme de son travail économétrique, l'auteur trouve que le capital humain (qui est approximé par le taux d'alphabétisme ou de scolarisation) joue un rôle essentiel dans la production, et donc dans la croissance de ces pays.

AGHION et COHEN (2004) présentent également des régressions en données de panel, en considérant un groupe de pays plus large (110 pays), dont la période d'observations est de 1960 à 2000. En approximant le capital humain par le nombre d'années d'études de la population active, ils trouvent également que l'accumulation de ce facteur affecte positivement la croissance.

Andrianasy A. DJISTERA (2008) estime l'effet de l'accumulation de capital humain sur la croissance en utilisant des données de panel de 9 économies émergentes d'Asie (Chine, Corée du Sud, Hong Kong, Inde, Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour et Thaïlande) pour la période 1971-2003. Il trouve que l'accumulation de capital humain exerce un effet positif et significatif sur la croissance économique, avec un coefficient de 0.0708. Selon ce résultat, un accroissement du niveau de capital humain de la population active implique un taux de croissance plus élevé. Cependant, le pouvoir explicatif du modèle semble faible (le coefficient de détermination est proche de zéro).Ces études établissent le fait que le capital humain n'est pas étranger à la croissance économique.

Au Bénin, dans son document de travail intitulé : « Capital humain croissance endogène et pauvreté », BALARO montre, qu'une amélioration du stock de capital humain de 10% accroit la productivité agricole de 3,7% la première année, 5,1% la deuxième année, 5,6%l'année suivante puis 5,8% la cinquième année. Les autres études empiriques du secteur agricole ont beaucoup plus privilégié des études micro économétriques de la contribution de l'agriculture à l'amélioration de revenu des ménages que les modèles de croissance endogène.

Dans la suite de ce mémoire, nous utiliserons le modèle de SOLOW augmenté du capital humain sous les hypothèses suivantes :

HYPOTHESES DE RECHERCHES

> Le capital humain contribue beaucoup plus à la croissance agricole que les autres sources de croissance reconnues par l'analyse néoclassique (le capital et le travail).

> un accroissement du niveau d'instruction ou d'éducation de la population active occupée dans l'agriculture implique un taux de croissance plus élevé de la croissance agricole.

> L'amélioration de la main d'oeuvre agricole n'est pas seulement imputable au progrès technique agricole, elle est fortement influencée par le niveau d'instruction de la population active occupée de ce secteur.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand