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Part de soins de santé dans le revenu des ménages. Cas des ménages du groupement Kamuronza en RDC

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par Bilain BAUMA KAPFITSI
Institut supérieur de commerce de Goma - Gradué en sciences commerciales et financières  2010
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRES

« ESU »

INSTITUT SUPERIEUR COMMERCE

ISC- GOMA

BP 67 Goma

PART DES SOINS DE SANTE DANS LE REVENU DES MANAGES

« Cas des ménages du groupement Kamuronza »

Par : Bilain BAUMA KAPFITSI

Travail de fin de cycle présenté en vue de l'obtention du diplôme de gradué en Sciences Commerciales et Financières

Option : comptabilité

Directeur Assistant Michel KALONDERO VAHOTANI

Année Académique 2010 - 2011

EPIGRAPHIE

« La santé passe la richesse, c'est-à-dire que la santé est plus précieuse que la richesse »

(larousse2011)

DEDICACE

A nos chers parents PANDASI BANZI et BONANE FURAHA pour leur affection et leurs lourdes charges pour nous avoir rendu ce que nous sommes devenu aujourd'hui,

A vous notre Tante Clémentine BITITA; à nos Soeurs Bibiche SEBASIGARI et ADOLO MUHOZA.

REMERCIEMENTS

Le présent travail est l'aboutissement de plusieurs efforts conjugués, sans vouloir dénier notre apport personnel, nous bénissons JEHOVAH pour l'immense amour ainsi que l'inépuisable sagesse dont il n'a cessé de nous combler gratuitement.

Nous disons grand merci aux autorités des l'Institut Supérieur de Commerce pour leur encadrement scientifique à notre égard, et tout son personnel qui, de part les difficultés vécues au sein de notre ville ne se décourage pas de nous fournir un bagage intellectuel très important.

Nos remerciements s'adressent aussi à l'assistant Michel KALONDERO pour son encadrement malgré ses multiples occupations.

Il serait ingrat de ne pas dire merci à notre famille, qui tant moralement, financièrement que spirituellement nous a soutenu de part et d'autre : Mon père PANDASI BANZI, Clémentine BITITA et son mari GAKONA SENGOMA.

Nos frères et soeurs, TUDJOS, SONDROS STYVE, ADOLO, KAHINDO, BIBICHE, NINA, à tous mes amis et tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

A tous mes amis, en particulier David Mitutso, Mumbere Paluku, et Kilongo Bahunga

Qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Bilain BAUMA KAPFITSI

SIGLES ET ABREVIATIONS

% : Pourcentage

BIOMED : Biologie Médicale

CNDP : Congrès National pour la Défense du Peuple

HSS : Histoire et Sciences Sociales

ISC : Institut Supérieur de Commerce

ISP : Institut Supérieur Pédagogique

ISTM : Institut Supérieur des Techniques médicales

N° : Numéro

OMS : Organisation Mondiale la Santé

P : Page

PUZ : Presse Universitaire du Zaïre

UNIGOM : Université de Goma

UNIKIS : Université de Kisangani

O. INTRODUCTION

O.1 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix d''un sujet de recherche suppose toujours un intérêt de la part du chercheur1(*). Il doit se faire en fonction de la formation antérieure de l'étudiant. Ce dernier cherchera un domaine qui l'intéresse plus, non par complaisance mais parce qu'il en a eu ou pense en avoir une maîtrise des connaissances fondamentales.

En effet, le thème que nous avons choisi est «  la part des soins de santé dans le revenu des ménages », du groupement KAMURONZA se justifie par des raisons suivantes :

- Ayant fait mon stage de professionnalisation dans un centre hospitalier nommé BETHESDA, à la facturation, nous avons observé comment les patients s'acquittaient de leurs factures. Après observation rationnelle et objective, nous avons constaté que les malades payaient leurs factures difficilement. On dirait qu'ils ne prévoyaient rien pour les soins de santé dans leur budget familial ou de même leurs revenus ne leurs permettaient pas d'honorer leurs factures.

Cette situation nous a inspiré de faire une simple comparaison, si en ville, on paie difficilement les frais liés aux soins de santé, qu'en serait-il de la périphérie où le revenu est supposé être bas ?

- Etant originaire aussi du groupement Kamuronza, entité dans laquelle est centrée nos recherches, nous sommes témoins des difficultés qu'éprouvent la population dans le paiement des soins de santé car c'est une zone qui a connu des nombreuses guerres et ces dernières leurs ont rendu la population de plus en plus pauvre et dont nous supposons que la majorité se focalise dans l'agriculture qui est encore traditionnelle et moins payante.

- Ce travail nous permet d'apporter une pierre de contribution de l'édification du quotidien de nos concitoyens et leurs montrer qu'une bonne part de soins santé dans le revenu serait important car la santé est primordiale.

Il subsiste donc beaucoup de problèmes liés à la santé et dont les répercussions sur la société toute entière ne peuvent laisser indifférent tout observateur avisé.

- En fin, nous avons constaté que certains membres de ce groupement semblent ne pas prévoir, dans leur revenu, la part qui revient aux soins santé. c'est ce qui nous a poussé à mener cette étude car ils pensent que la maladie est une punition de Dieu et pourtant, elle est inévitable et ils croient que Dieu seul pourra leurs guérir sans un moindre sou.

0.2 PROBLEMATIQUE

La problématique de la santé préoccupe tout homme et toute société. La santé est un facteur important dans l'existence de l'homme.

Compte tenu des conditions sociales et économiques que traverse ce pays, particulièrement le groupement Kamuronza, le revenu des ménages semble ne pas être capable de couvrir les besoins primaires des nos concitoyens car les charges sont multiples.

En 1978, l'OMS avait constaté que, plus de la moitié du monde était privée de soins de santé primaires convenables, dont 80% sont les populations africaines n'ayant accès aux soins de santé élémentaire2(*).

Le devoir d'un Etat responsable est de protéger au mieux sa population contre les calamités. En abordant ce travail, nous essayerons de répondre aux questions suivantes :

1° Dans le groupement Kamuronza, quelle est la proportion que renferme

les soins de santé dans le revenu des ménages ?

2° Comment les ménages supportent-ils la charge des soins santé ?

0.3 HYPOTHESES

Une hypothèse de travail est donc une idée directrice, une tentative d'explication des faits formulée au début de la recherche et destinée à guider l'investigation et à être abandonnée ou maintenue d'après le résultat de l'observation3(*).

Eu égard de notre problématique, les hypothèses que nous essayerons de vérifier tout au long de nos recherches sont les suivantes :

1° Dans le revenu des ménages du groupement Kamuronza, les soins de

santé prendraient une part supérieure à 15% du revenu des ménages ;

2° Les ménages supporteraient les charges liées aux soins de santé en

faisant recours aux travaux agricoles ;

0.4 DELIMITATION DU SUJET

Tout sujet de recherche doit être situé dans le temps et dans l'espace

0.4.1 Sur le plan temporaire

Notre enquête a été menée au mois de mai 2011 période pour laquelle nous nous sommes rendus sur terrain pour distribuer nos protocoles d'enquête et même les récolter.

0.4.2 Sur le plan spatial

Nous nous sommes orientés dans le groupement Kamuronza qui se trouve dans la chefferie de BAHUNDE, en territoire de Masisi, dans la province du Nord-Kivu en république démocratique du Congo, voisin de la ville Goma et du lac Kivu.

0.5 METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL

0.5.1 Méthode

Madeleine GRAWITZ définie la méthode comme étant l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie4(*).

En ce qui concerne le présent travail, nous avons eu à recourir à la méthode d'analytique descriptive.

Cette méthode nous a permis d'analyser et de décrire systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées ; de les interpréter puis d'en tirer les résultats.

0.5.2 Techniques

La technique est l'ensemble des moyens par lesquels on aborde un problème.

Pour GRAWITZ, les techniques sont des instruments d'investigation qui apportent les informations que les méthodes sont appelées à coordonner5(*).

Dans le but de rendre nos recherches efficaces, nous avons fait recours aux techniques ci-dessous :

1° technique documentaire

Grace à cette technique, nous nous sommes familiarisés avec nos données dans les documents écrits, entre autre : les livres, les mémoires, les travaux de fin de cycle, les archives et autres documents relatifs à notre sujet.

2° L'observation

Nous avons eu le temps de se rendre compte de ce qui se passait aux centres de santé et à certains postes de santé de la contrée (groupement KAMURONZA).

En effet, ayant été familier aux centres et aux postes de santé, nous observions comment les patients payaient les factures et nous profitions d'interviewer certains patients en nous permettant d'appréhender certaines réalités.

3° l'enquête

L'enquête est une interrogation particulière portée sur une situation comprenant des individus et ce la dans un but de généralisation6(*).

Cette technique nous a été utile dans la mesure où nous avons produit un protocole d'enquête afin de récolter les données dans le but d'en tirer les résultats concrets.

4° La technique statistique

Cette dernière nous a permis de trouver des moyennes afin de les interpréter.

0.6. DIFFICULTES RENCONTREES

Il est rare et presque impossible d'achever un travail scientifique sans se heurter à aucun obstacle. Pour aboutir à la réalisation de ce travail, nous nous sommes heurtés à certaines difficultés, telles que :

Ø Les difficultés financières pour nous assurer le transport, étant donné que le lieu de recherche est un peu éloigné de celui où nous étudions.

Ø Les difficultés liées à la réticence de certains enquêtés qui nous prenaient pour espion, suspect et nous refusaient un accès libre aux données en dépit de notre recommandation ;

Ø En un certain temps, ce groupement, comme le reste du territoire, a été le théâtre des affrontements entre l'armée loyaliste et l'ex rébellion du CNDP, ce qui a occasionné une perte des certains documents qui pourraient nous faciliter la tâche.

De toute manière, nous croyons avoir fait de notre mieux pour surmonter ces difficultés et produire cette oeuvre scientifique.

0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Excepté l'introduction et la conclusion, notre travail porte trois chapitres, dont :

- Le premier est consacré aux généralités sur le revenu, le ménage et les soins de santé

- Le second quant à lui, se focalise sur la présentation du milieu d'étude ;

- En fin, le troisième se borne sur la présentation, l'analyse des données et l'interprétation des résultats.

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LE REVENU, LE MENAGE ET LES SOINS DE SANTE

I.1 LE REVENU

I.1.1 Définition

Le revenu est une part de la production qui revient au sujet économique, aindividu ou collectivité comme rémunération de son travail et /ou fruit de son capital7(*).

Le revenu est défini comme l'ensemble de biens qui entrent dans le patrimoine d'un individu ou d'une unité économique au cours d'une certaine période.

Il est perçu comme une contrepartie de la valeur de la production que l'agent économique du ménage reçoit. Ce qui veut dire qu'il englobe tout ce qui peut être consommé sans toucher la valeur du patrimoine.

Il est différent du patrimoine car le revenu est considéré comme un flux alors que le patrimoine est par contre un stock des biens que possède le ménage non seulement immeubles ou valeurs boursières mais encore tous les objets modestes dont on dispose.

Pour HICKS, le revenu d'une période est ce qu'une personne ou un pays pourrait consommer pendant une période sans s'appauvrir8(*).

Au niveau macroéconomique, le revenu représente ce que reçoit un agent économique à l'occasion de sa participation au processus productif. C'est donc la rémunération d'un facteur de production.

Alors qu'au niveau microéconomique, le revenu d'une collectivité donnée est constitué des différents revenus perçus par les agents lorsqu'ils participent directement au processus de production.

Quant à Christophe DECRYSE, le revenu est le montant qu'une personne ou un ménage aurait pu dépenser sans entamer la valeur de son patrimoine9(*).

Dans le dictionnaire économique Larousse, on définit le revenu étant comme une somme d'argent que reçoit un agent à l''occasion d'une activité de production, d'échange ou de redistribution10(*).

I.1.2 LA TYPOLOGIE

Il existe plusieurs types des revenus ; S.E BOSSERELLE11(*) en distingue :

· Le revenu primaire

· Le revenu secondaire

· Le revenu en nature.

Ø Le revenu primaire : qui est la masse de revenus que les ménages tirent de leur contribution à l'activité économique.

Les revenus primaires se composent de revenu du travail salarié, du revenu du capital ou du patrimoine et ceux mixtes :

· Le revenu du travail salarié : est la rémunération que perçoit le propriétaire ou détenteur du facteur travail :

· Les revenus du capital ou du patrimoine: sont ceux tirés de la propriété (dividendes, loyers et fermage) ;

· S'agissant des revenus mixtes, il convient de noter que ce sont ceux des entrepreneurs individuels et des professions.

· Les revenus secondaires : sont ceux ne résultant pas à l'activité de production mais du système de distribution sociale.

Il correspond aux revenus sociaux comme les allocations familiales, les prestations de retraites,...

Les revenus en nature : sont issus des transferts sociaux en nature. Ces transferts sont intégrés par la comptabilité nationale aux revenus des ménages.

Une autre distinction est celle que donnent A. SILEM et ALBERTINI12(*).

v Le revenu brut et le revenu net ou disponible(le revenu net =revenu brut - impôt direct)

v Le revenu réel exprimé en monnaie aux prix courants, revenu nécessaire destiné à la satisfaction des besoins primaires et le revenu discutionnaire dont l'utilisation est libre.

v Le revenu national, qui est une autre manière d'évaluer la richesse d'un pays. Celle-ci consiste à additionner les revenus perçus par les ménages, par les entreprises et l'Etat. 

L'addition de ces revenus représente le revenu national. Le calcul du revenu national ne donne qu'une très faible idée du niveau du bien être d'une population13(*).

On peut aussi distinguer trois principales catégories de revenus individuels14(*) :

· Les revenus issus de la propriété, rémunération, possession du capital. On parle de profit quand le capital est investi, par exemple sous sa forme d'actions, on parle d'intérêt quand il est prêté ; par exemple sous sa forme d'obligation, on parle de rente foncière quand la rémunération provient de la propriété de la terre ;

· Les transferts qui sont des prestations reçues, comme des retraites, dont on déduit les cotisations et les impôts payés, par exemple les cotisations sociales sur le revenu.

I.1.3 SOURCES DES REVENUS

Le revenu des ménages est constitué de trois éléments. Les salaires, les transferts sociaux (allocations sociales, remboursements des soins de santé,..) et la rémunération du capital15(*).

Les ressources, nous en avons cinq :

· Le revenu provenant de l'activité productrice ou à la détention d'un patrimoine ;

· Le revenu de transfert : ce sont des transferts accordés par l'Etat et les collectivités locales ;

· Le revenu domestique de deux premiers diminués des prélèvements obligatoires ;

· Le revenu de la propriété d'actifs financiers : ce sont des dividendes et des intérêts ;

· Le revenu disponible : c'est le revenu domestique diminué de l'impôt. C'est avec ce revenu que les ménages pourront faire face à leurs dépenses constitue l'épargne.

I.1.4 INDICE DE REVENU

Le revenu dépend de nombreux facteurs : salaire ou traitement, situation familiales, apport de plusieurs salaires dans une famille, prélèvement fiscal, etc.

On retient seulement comme indice du revenu en France le taux du salaire des ouvriers payés au temps (hommes+femmes). On remarque que le revenu est presque multiplié par 2 lorsqu'il passe de 1 à 2 personnes car les ménages d'une personne sont les plus souvent des inactifs percevant des moindres revenus que les ménages d'actifs, l'épouse en général apporte un revenu supplémentaire. Lorsqu'on passe de 2 à 3 personnes puis de 3 à 4 l'augmentation devient plus faible. De 4 à 5 au-delàs, le revenu diminue16(*).

I.1.5 AFFECTATION DU REVENU DES MENAGES

Le revenu des ménages correspond aux revenus perçus par les particuliers et dont l'usage est propre. Il est constitué de tous les types de revenu comme décrit ci-haut. La comptabilité nationale distingue le revenu brut et le revenu disponible des ménages d'une part, les emplois des ménages d'autre part.

Le revenu disponible des ménages est la différence entre le revenu brut et les emplois des ressources du compte d'affectation des ménages au titre des opérations de répartition (impôt direct, prime d'assurance,..).

Il sied de signaler que lorsque la totalité des impôts a été prélevée sur les revenus des ménages, le résidu correspond au revenu disponible qui est affecté soit à la communication soit à l'épargne et lorsque ce dernier est important, l'investissement peut alors avoir lieu17(*).

I.1.6 AUTRES REVENUS

- Effet revenu : phénomène décrivant comment et pourquoi un consommateur modifie son comportement lorsqu'un prix varie. Si par exemple, le prix d'un bien diminue, on commence toujours par souhaiter en acheter plus, au détriment des biens qui lui sont substituables : c'est l'effet de substitution.

Mais réalisant que tout se passe comme si l'on était devenu plus riche, on modifie ses choix selon la nature des biens, on n'observe l'effet revenu. En réalité, on n'observe que la résultante de ces deux effets fictifs.

- Revenu minimum : allocation versée aux personnes dont les moyens d'existence sont inférieurs à un certain seuil de ressources.

- Revenu permanent : revenu moyen prévu par un individu pour le futur et lui servant de référence pour déterminer son niveau de consommation.

Ce concept a été introduit par M. Friedman pour critiquer l'approche Keynésianisme de la consommation. Toute injection de revenu par l'Etat n'aurait pas l'effet de relance escompté par les Keynésiens car cette hausse des revenus, étant transitoire et imprévisible, n'est pas intégrée dans le calcul du revenu permanent.

N'ayant pas prévu ces revenus supplémentaires, les ménages les consacrent à l'épargne et non à la consommation.

- Revenu universel : revenu sans condition à tous les membres d'une société indépendamment de leur travail.

L'idée de verser à chaque citoyen qu'un revenu qui corresponde simplement à son appartenance à une société riche au fait de travailler ou de souffrir d'un handicap social (vieillesse, maladie, chômage) existe depuis longtemps.

Au XVIIIe siècle, Thomas Paire avait déjà formulé une proposition de ce genre. Appelé aussi revenu d'existence, allocation universel ou social ou impôt négatif (en anglais basic income), ce transfert social fait l'objet de réflexion poussées, y compris chez les économistes qui n'ont rien d'utopistes rêveurs18(*).

I.2 LE MENAGE

I.2.1 Définition

Selon Alexis JACQUENIN, le ménage est entendu comme un regroupement d'individus en cellule familiale et ayant pour première fonction la consommation.

Les décisions d'un ménage portent sur sa présentation présente et future19(*).

Les néoclassiques utilisent le terme « ménage » pour désigner une des unités de base de l'économie c'est-à-dire de ses « individus », c'est le symptomatique des difficultés auxquelles se heurte toute démarche qui se réclame de l'individualisme méthodologique.

Le ménage est défini aussi comme un secteur institutionnel regroupant l'ensemble des unités institutionnelles dont la fonction économique principale consiste à consommer et éventuellement à produire dans le cadre d'une entreprise individuelle.

On dira également que les ménages les agents économiques essentiellement consommateurs, sont offreurs de facteurs de production, travaillent et sont également des percepteurs des revenus provenant de la production, d'où leur fonction économique20(*).

I.2.2 Sortes de ménages

1. Le ménage ordinaire : ceci est ordinaire dans le cas des occupants d'une même habitation, même s'il n'y a qu'un seul individu et quels soient les liens qui les unissent quand il en a plusieurs ;

2. Le ménage collectif : c'est un groupe de personnes vivant ensemble dans des conditions spéciales et le plus souvent dans les liens de parenté entre elles. Il `agit notamment des couvents, maisons de retraites, internats,...

3. Le ménage individuel : c'est l'ensemble de personnes vivant dans un logement séparé ou indépendant. C'est-à-dire qu'une seule personne constitue également un ménage21(*).

I.2.3 Les catégories des ménages

La comptabilité nationale distingue huit catégories des ménages :

- Les agriculteurs ;

- Les exploitants ;

- Les indépendants ;

- Les professions intermédiaires ;

- Les salariés ;

- Les employés ;

- Les ouvriers ;

- Les inactifs.

I.2.4 Les activités des ménages

Les activités des ménages sont diversifiées et suivent les buts variés considérées sur le plan purement économique et social. Elles consistent principalement à :

- Percevoir les ressources en échange de leur contributions à la production en vendant des matières premières ;

- Consommer les biens et services qu'ils se procurent au moyen des revenus perçus directement par leur travail ;

- Mettre à côté, sous forme d'épargne, une fonction des revenus perçus en vue d'utiliser ce revenu ultérieurement ;

- Investir dans l'acquisition d'immobilisation ;

- Payer des impôts aux administrations publiques ;

- Percevoir les revenus en vendant leurs forces auprès des entreprises de prestation des services et des produits.

I.3 LA SANTE

L'Etat de santé de la population n'a cessé de s'améliorer, tout particulièrement au cours du 20e siècle. En 1900, l'espérance de vie moyenne en France était inférieure à 50 ans ; elle approche aujourd'hui de 80 ans.

Si ces résultats doivent beaucoup à l'amélioration de l'hygiène, de l'alimentation, de du logement et des conditions de travail, les progrès de médecine, conjugués à un effort financier croissant de la collectivité depuis 1945, ont permis de pérenniser ces gains au fil du temps.

I.3.1 Définition de la santé

La France n'ayant pas de définition officielle de la santé, les experts retiennent celle de l'O. M.S : « un état complet de bien-être physique, mental et social »22(*).

Ainsi, il est relativement facile de définir la maladie, il est plus compliqué de donner une définition de la santé. Ce n'est pas seulement une question de vocabulaire, la difficulté tient d'une part à la nature de cet état aux composantes multiples (biologique, psychologiques, sociales) et d'autre part au fait qu'il évolue différemment d'une époque, d'une culture d'un individu à l'autre.

Cette complexité explique cette existence des nombreuses définitions de la santé dont nous allons en retenir quelques unes :

LSa santé est le silence des organes.

Selon le dictionnaire, la santé est un état (bon ou mauvais) de quelqu'un dont l'organisme fonctionne normalement23(*).

C'est un bien instable qu'il faut acquérir constamment défendre et de reconstruire tout au long de la vie.

En 1986, la santé correspond à la situation dans laquelle un groupe ou un individu peut d'une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et d'autre part, évoluer avec le milieu ou s'adapter à ce lui-ci. Elle résulte d'un équilibre que le corps peut maintenir entre la constance de son milieu intérieur et les exigences du milieu extérieur24(*).

Cette définition donne à la santé une distinction plus large qui dépasse la notion du «  bien-être ».En pratique, pour beaucoup d'hommes, être en bonne santé «  c'est se sentir bien, c'est ne pas souffrir, pouvoir pour travailler et se défendre normalement.

Pour l'homme de la rue, «  la santé est l'absence de la maladie »25(*).

Pour lever l'équivoque entre la santé et la maladie, il est nécessaire de définir aussi la maladie.

Pour LAFONT, la maladie est une altération de la santé correspondant à l'atteinte ou au mauvais fonctionnement du corps se traduisant par une série de troubles généraux ou fonctionnels26(*).

La maladie serait l'impossibilité pour l'individu de s'adapter seul de façon autonome aux influences qu'il subit éventuellement de la part de son environnement. La santé est la capacité qu'il a de résister à ces agressions.

En définitive, on peut dire qu'une définition positive de la santé devrait comporter les quatre notions suivantes :

- la santé est le fonctionnement régulier, le jeu normal de tous les organes et de toutes fonctions du corps humains ;

- la santé est l'équilibre et harmonie de toutes possibilités de la personne humaine : physique, intellectuelle et spirituelle ;

- la santé suppose l'existence d'une force potentielle de réserves permettant à l'organisme de résister aux assauts auxquels il a à faire face, tant du point de vue physique que psychique ;

- la santé exige une adaptation aussi parfaite que possible aux exigences de la vie moderne, qui se modifient avec une extraordinaire rapidité.

Elle est source d'externalités : les gens en mauvaise santé travaillent moins bien et sont souvent absents, ce qui réduit leur productivité, le caractère contagieux d'une maladie27(*).

I.3.2 Santé publique

La santé publique est non seulement une science mais aussi une pratique. Comme science, la santé publique est une discipline médicale qui traite l'ensemble des interventions visant à promouvoir, à maintenir ou à rétablir la santé de l'individu dans la communauté.

Elle s'occupe de la santé globale des populations malades et non malades.

I.3.3 Promotion de la santé

Est toute combinaison de mesure d'éducation pour la santé, des protections de la santé et l'organisation des services dans un cadre de participation individuelle et collective.

I.3.4 La santé communautaire

Une communauté est un ensemble de personnes qui partagent des valeurs sociales communes. Il n'est pas obligatoire qu'ils habitent sur un même espace géographique.

Exemple : la santé des enfants âgés de 0 à 1an qui doivent être vaccinés ou la santé des étudiants de G3.

I.3.5 Santé privée

Le clinicien écoute et interroge son patient pour connaître ses symptômes, il examine, à la recherche d'anomalies (signes), prescrit des examens complémentaires pour obtenir d'autres informations ; le choix du traitement dépend du diagnostic ainsi établi. Cette démarche vise les individus dans leur capacité et leur unicité : c'est la « santé privée ». Le clinicien est le maître.

I.3.6 Besoin de santé ou bonne santé

Le concept de « bonne santé » a glissé petit à petit du concept « silence des organes » vers un certain idéal, une certaine idée du bonheur, c'est-à-dire bien plus que l'absence de douleur comme : le droit aux plaisirs, à la jouissance de vivre et aux prix d'un bonheur artificiel.

Se pose alors un problème de frontière entre médical et social, d'où le conflit entre ce qui relève une pathologie et ce qui relève d'un dysfonctionnement systématique du social. I.3.7 Déterminants de la santé

Ces déterminants sont des éléments qui peuvent prétendre exercer une influence sur la santé, les services de santé bien spécifique, les patrimoines génétiques des individus, les conditions d'hygiènes, la qualité d'alimentation et du logement28(*),...

Quoi qu'il en soit, un nombre considérable de recherches récentes indiquent que les facteurs qui affectent la santé peuvent être de genre29(*) :

· Facteurs liés à la biologie humaine (génétiques, vieillissement) ;

· Environnement physique, social et psychologique (condition de travail, logement, pollution) ;

· Système de santé (organisation : accès aux soins, prix de la consultation, remboursement, déboursement, reste à charge) ;

· Comportement préventif, à risques, préférence pour l'avenir.

I.4 LES SOINS DE SANTE

I.4.1 Définition

Par soin, on pense à tout moyen qui consiste à rendre la santé aux malades ou toute personne présentant un déficit fonctionnel, biologique ou encore tout moyen de prévenir une maladie ou son aggravation.

C'est un ensemble des services rendus ou d'actes que l'on pose pour soulager, protéger et améliorer l'état de santé de l'homme en rapport avec l'environnement.

Pour Jean François CAVELLAT, les soins de santé, ensemble d'actes qui ne peuvent être pratiqué que par le médecin et l'adapte suivant le tableau pathologique, conduite pratique faisant appel à des moyens médicamenteux et des techniques de réanimation d'une équipe véritablement spécialisée30(*).

I.4.2 Les soins de santé primaire

Les soins de santé primaire sont les reflets et les résultats des conditions économiques, socioculturelles et politiques, caractéristique des pays et des communautés.

Ils cherchent à résoudre les principaux problèmes de santé des communautés en fournissant, selon les cas, les services préventifs, promotionnels, curatifs et réhabilitations.

Les soins de santé primaires sont des soins de santé éventuels basés sur les méthodes et une technologie pratique scientifique valable et socialement acceptable, rendu universellement accessible à tous les individus et à toutes les familles de la communauté avec pleine participation et à un coût que la communauté et le pays peuvent assumer à tous les stades de leur développement dans un esprit d'auto responsabilité et autodétermination.

Les soins sont dits primaires c'est-à-dire de base élémentaire, de premières nécessités.

Ils sont essentiels car constituant un minimum suffisant pour répondre au besoin de la population.

Bref : ce sont des soins de santé essentiels rendus accessibles à tous, géographiquement et financièrement.

DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Dans le but de permettre aux lecteurs du présent travail de se faire une idée du milieu d'étude où ce sont déroulées nos recherches, nous vous proposons des données ci-après, une description succincte d'un certain nombre des particularités du groupement Kamuronza.

II.1 ASPECT GEOGRAPHIQUE

II.1.1 Localisation

Le groupement Kamuronza, l'un de six groupement qui constituent la collectivité chefferie de Bahunde ayant une superficie de 162 km, situé à l'est du territoire de Masisi, ce groupement est composé de sept localités, dont MATCHA, KATEMBE, KINGI, MURAMBI, MALEHE , KIMOKA, et NZULO .

Il est limité :

Ø Au Nord par la chefferie de Bashali ;

Ø Au Sud par le lac Kivu qui le sépare du territoire de Kalehe au sud Kivu ;

Ø A l'Est par la ville de Goma :

Ø A l'Ouest par le groupement Mupfunyi-Karuba ;

Ø Au Sud -ouest par le groupement Mupfunyi Shanga.

II .1.2 Relief et climat

Le relief est considéré comme étant l'ensemble des irrégularités de la surface terrestre31(*). Le groupement Kamuronza appartient à la chaine des montagnes de Mitumba. Le relief est donc montagneux.

L'altitude varie entre 1460m (au bord du lac Kivu)  et 2750m dans les hauts plateaux au Nord ouest.

Le climat set tempéré et humide avec une température moyenne variant entre 15°C et 25°C.

Deux saisons pluvieuses de 7 à 8 mois s'observent dans cette zone. La grande saison est d'une durée de 4 mois (de septembre à décembre).

La petite saison commence en février pour se terminer en avril et dure donc 3mois.

Les saisons sèches durent 3 à 4 mois et se repartissent en deux périodes distinctes. La plus longue saison sèche va du mois de juin pour se terminer vers fin de décembre pour se terminer en fin janvier.

II.1.3 sol et végétation

Selon le bureau du groupement, le groupement Kamuronza est doté d'un sol sablo-argileux d'origine volcanique et montagneuse. Il est fertile. Un second type de sol provient des dépôts éoliens de cendre volcanique et s'étale l'altitude du lac Kivu (1460m) jusqu'à 2600m.

La zone d'extension de ces dépôts éoliens est vaste. Elle englobe une partie de la presqu'ile de Buzi, la région de Sake et Kirotche32(*).

La végétation est la savane constituée d'herbe et d'arbres. Signalons qu'une partie de ce groupement à l'est au parc national de Virunga

II.1.4 hydrographie

Le groupement Kamuronza est très riche en hydrographie. A part le lac Kivu qui se situe au sud, il existe plusieurs rivières dans ce groupement.

Ø Les rivières kyabiringa et kyamuhuwe dans la localité de Matcha.

Ø La rivière katahanwa dans la localité de MALEHE

Ø Les rivières Buroha, Kahow et Kinyabatsi dans la localité de KATEMBE

Ø Les rivières Mwambi, Butengetenge, kalonge, et kibati

Ø la rivière Mutahyo constitue la limite du groupement à l'ouest.

A part les rivières, nous y rencontrons beaucoup de sources. Nombreuses entre-elles ne sont pas aménagées et constituent un réservoir de multiples parasites pathogènes.

II.2 ASPECT POLITICO-ADMNISTRATIF ET DEMOGRAPHIQUE

II.2.1 Aspect politico-administratif

Le groupement Kamuronza est érigé par un chef de groupement. Le pouvoir est héréditaire. Le chef de groupement porte le titre du « mwami » qui signifie roi et est assisté par des vieux sages appelés « BUKUNGU ». le chef lieu du groupement se trouve à Sake dans la localité de Matcha.

Le groupement est composé de 7 localités qui sont : MATCHA, MALEHE, KIMOKA, KINGI, KATEMBE, MURAMBI, et NZULO, A la tête de chaque localité se trouve un chef de localité. Les localités sont à leur tour subdivisées en notabilités. Chaque notabilité est dirigée par un notable appelé « Mutambo ».

Les notabilités sont subdivisées en sous notabilités (quartiers) et celles en avenues.

A Sake, nous trouvons d'autres postes ou services comme : police nationale, le tribunal de l'Etat civil, les bureaux des différents services comme : l'environnement et forêt, agriculture, pêche et élevage, l'ANR, la SNEL,...

II.2.2 Aspect démographique

Dans Kamuronza, il y a un certain nombre de groupes ethniques bien distincts, différents par leurs origines, leurs activités et leur mode de vie.

a) Les pygmées

Les Batwa ou pygmées seraient les premiers occupants de l'Afrique centrale33(*). Il en est de même pour le territoire de Masisi et en particulier le groupement Kamuronza.

Autre fois, cde peuple vivait de la chasse, de la cueillette et de la poterie. Avec la poussée démographique, la disparition progressive de la forêt se fait remarquer. Ce peuple abandonne donc la chasse et la cueillette au profit de l'agriculture.

Dans le groupement Kamuronza; on les rencontre à Nyabirehe (en localité de Matcha), à Luhonga(en localité de Kimoka) et à Malehe

a) Les hunde

Ce peuple détient le pouvoir coutumier. Les hunde se retrouvent dans toutes les sept localités du groupement et s'occupent du commerce, de l'agriculture et de la pêche. Ils constituent la majorité. La majorité occupe le bord du lac.

b) Les hutu

Ils se contentent essentiellement de l'agriculture mais exercent aussi d'autres activités comme le petit commerce. Ils sont éparpillés presque dans toutes les localités du groupement.

c) Les tutsi

Ce peuple pratique principalement l'élevage de bovins. Ils constituent une portion de la population. On les retrouve dans les localités de Malehe, Katembe et Kingi.

A part les quatre tribus que nous venons de citer, il existe d'autres groupes dont les Bashi, les Nande ; les Havu, les Tembo, les nyanga...

Néanmoins, la population de Kamuronza est inégalablement repartie. La localité de matcha est la plus peuplée et renferme 35,4  de la population suivie de KIMOKA er Kingi. Nzulo est la localité la moins habitée et ne constituent que 3% de la population.

Tableau n°1 : Répartition de la population du groupement Kamuronza

LOCALITES

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAUXX

%

MATCHA

2690

3165

4535

5065

15455

35,4

KIMOKA

1287

1515

2898

2880

8580

12,7

KINGI

749

8O9

1750

1734

5O42

11,6

MALEHE

769

804

1428

1540

4541

10,4

KATEMBE

693

738

1365

16O3

4499

10, 3

MURAMBI

656

723

1439

1360

4178

9,6

NZULO

184

244

437

456

1321

3

TOTAUX

7028

8098

13852

14638

43616

100

%

16,1

18,5

31,6

33,6

100

====

Source : Rapport du groupement 2ème période 2010, bureau de l'Etat civil du groupement Kamuronza

Commentaire : ce tableau montre que la localité de Matcha est la plus peuplée du groupement occupant à elle seule 35,4% de la population totale.

En suite Vient la localité de Kimoka avec 19,7% suivi de :

- Kingi avec 11,6%, Malehe avec 10,4%, Katembe avec 10,4% , Murambi avec 9,6%, Nzulo 3%.

Par rapport au sexe, nous remarquons que 33,6% de la population totale sont des filles, 31,8% des garçons et 16,1% des hommes.

Nous constatons que les féminins sont plus nombreuses avec un pourcentage estimé à 52,1% de la population que les masculins ayant un pourcentage estimé à 47,9%, c'ést-à-dire qu'il y a un dépassement des féminins sur les masculins de 4,2% de la population totale.

II.3 ASPECT ECONOMIQUE

II.3.1 L'agriculture

L'agriculture pratiquée est celle de subsistance et de marché. Elle constitue donc une source de revenu de la population. La répartition du travail se fait en fonction de sexe. Les hommes s'occupent de travaux apparemment dangereux et qui demande beaucoup d'énergie comme l'abattage des arbres et défrichage. Le labour est effectué par l'homme et la femme alors que le sarclage et la récolte sont considérés comme les travaux légers, et sont pour réservés à la femme.

Les principales cultures sont : la patate douce, le haricot, le manioc, la banane, les légumes,...

La quantité de la production est irrégulière suite :

· Aux perturbations climatiques

· A l'insécurité qui a régné dans cette région depuis 1994.

Les localités les moins cultivées sont Matcha et Nzulo. Ce la est du non seulement à la présence des laves de Nyiragongo mais aussi par le fait qu'une partie de ces localités appartient au parc national de Virunga. la population de Matcha se donne plus au commerce alors que celle de Nzulo s'occupe plus de la pêche

II.3.2 l'élevage

Il constitue une source de revenu non négligeable. Lors des conflits interethniques qui ont marqué le territoire 1994, une grande partie de bétail a été pillée. Il en a été de même lors de différentes guerres qui suivirent.

Avec la sécurité qui semble se rétablir dans se milieu ; cette activité se remet petit à petit. On y retrouve les espèces suivantes :

- les gros bétails : les bovins sont élevés dans des pâturages, dans les localités Katembe, Murambi, Kingi  et Malehe.

- Les petits bétails :

Les suidés : à Neenero dans les localités de Murambi et à Malehe

Les caprins : ont les élèvent presque dans toutes les localités du groupement.

Les ovins ou ovidés ne sont pas élevés dans le groupement sauf le cas isolé et l'abattage des ces espèces se fait clandestinement dans toutes la chefferie de bahunde.

- Elevage de la basse cours : cet élevage est purement traditionnel car il n'y a aucune méthode moderne utilisée.

On y trouve les lapins, les volailles (pouls, canards, dindons) et les cochonnes dindes.

Signalons que depuis 2009 que le VSF intervient dans l'élevage es caprins. Pour encourager cet élevage, cet organisme distribue des chères aux personnes vulnérables tout en veillant sur la santé des celles-ci.

Ces personnes reçoivent chacun 7 chèvres et un bouc dans localité de King.

II.3.3 La pêche

Elle est pratiquée sur le lac Kivu et surtout par la population de Nzulo.

Les espèces capturées sont :

· Les haplochromis ou goujons appelés communément « Ndugu »

· Les tilapias nilotica

· Les limnothrisa mido connu sous le nom de « Sambaza »

Une partie est consommée localement et une autre est coulée sur le marché.

II.3.4 transport et communication

Quatre axes sont principaux ouvrent le centre de Sake vers l'extérieur. Il s'agit des tronçons :

Sake vers Masisi : celui-ci continue jusqu'à Kisangani en passant par Walikale et Lubutu (Maniema)

Sake-Goma : la route Sake Goma est la celle qui est macadamisée

Sake- Bukavu

Sake-kitchanga

Le groupement Kamuronza est couvert de cinq réseaux cellulaires : Airtell, CCT, Vodacom, Tigo et Supercell. Dans le chef lieu du groupement, c'est -à-dire à Sake, nous trouvons trois radios communautaires. Celles-ci sont suivies dans presque tout le territoire de Masisi et une partie de la ville de Goma. Il s'agit de MAPENDO, MUSHIRA et SOLIDARITE FM.

II.3.5 Le commerce

Le commerce est l'une des activités de la population du groupement. Après récolte, les femmes peuvent s'occuper de la vente de leurs produits agricoles dans les différents ne fonctionnent plus depuis 1994ati.ts marchés du milieu.

Les petits commerçants se rendent à Butembo, à Goma, et à Gisenyi (au Rwanda) pour l'achat de produits manufacturés et des premières nécessités qu'ils étalent à leur tour dans les petites boutiques et sur les étalages..

Le principalmarché du Groupement Kamuronza est ce lui de Sake. De part ses diverses activités, Sake tend à devenir un centre extra-coutumier.

II.4. LA SANTE

Dans le groupement Kamuronza, nous retrouvons, trois centres de santé, tous supervisés par la zone de santé rurale de kirotche.

IL s'agit de 

Ø CS Neenero créé en 1999 dans la localité de Murambi ;

Ø CS Kingi créé en 1958 dans la localité de Kingi :

Ø CS Sake Afia dans la localité de Matcha. il fut créé en 1984.

Toutes ces institutions sanitaires se sont données comme mission l'administration de soins curatifs et préventifs à la population de ce groupement.

II.5 L'EDUCATION

Au cours de décennies passées, Kamuronza était dépourvu d'écoles secondaires et universitaires. Actuellement, nous retrouvons trois instituts supérieurs, sept écoles secondaires et vingt-et-une écoles primaires.

Tableau n° 2 : Tableau synoptique du recensement des écoles primaires du groupement Kamuronza, l'an 2010.

Localités

Ecoles

Réseau

Type de bâtiment

1

Kingi

EP. GASURA

EP. MUPFUNANWA

EP. KALONGE

EP. KISINGATI

EP. HANIKA

EP. KAKOMERO

Catholique

Protestant(CEPAC)

Protestant(CEBCA)

Catholique

Adventiste

Officiel

Semi+dur

semi

Semi

Semi

Semi

Semi

2

Katembe

EP. KALAMBAIRO

EP. BUROHA

Adventiste

Protestant(CEPAC)

Semi

Semi

3

Kimoka

EP. KADOGO

EP. PILI PILI

EP. KIMOKA

Islamique

Islamique

Protestant(CEPAC)

Dur

Dur

Dur

4

Matcha

EP. KAMURONZA

EP. KIBANCHA

EP. KASINGA

EP. FAZILI

EP. MATCHA

EP. MUBAMBIRO

Kamuronza

Officiel

Protestant(EDAC)

Protestant(CEPAC)

Islamique

Protestant(CEBCA)

Dur

Dur

Dur

Semi

Semi

Dur

5

Malehe

EP. MALEHE

Catholique

Semi

6

Murambi

EP. LUEYO

EP. NEENERO

Catholique

Adventiste

Semi

Semi

7

Nzulo

EP. MAINDULE

Catholique

Semi

Source : bureau de l'état civil du groupement Kamuronza

Commentaire : il ressort de ce tableau que le groupement Kamuronza compte 21 écoles qui se répartissent dans les 7 localités et dont la majorité est en planches.

Tableau n°3 : Ecoles secondaires du groupement Kamuronza.

Localités

Ecoles

Réseau

Type de bâtiment

1

Kingi

Institut MUPFUMU

Institut2 MATABA

Catholique

Adventiste

Semi

Semi

2

Katembe

-

-

-

3

Kimoka

Institut Kamuronza

Protestant(CEPAC)

Semi

4

Matcha

Institut MULULU

Institut MATCHA

Institut MUBAMBIRO

Institut KILUKU

Officiel

Islamique

Protestant(CEBCA)

Protestant(EDAC)

Dur

Semi

Semi

Dur

5

Malehe

Institut MALEHE

Adventiste

Semi

6

Murambi

-

-

-

7

NZULO

Institut MAINDULE

Catholique

Semi

Source : Archive du bureau de groupement Kamuronza

Commentaire : La localité de Matcha possède un grand nombre d'écoles secondaires du fait qu'elle la plus peuplée de toutes les localités, elle regorge 4 écoles sur les 9.

Pour l'enseignement supérieur et universitaire, le groupement Kamuronza ne compte trois institutions supérieures, toutes concentrées dans la localité de Matcha.

Il s'agit de :

- L'institut supérieur pédagogique de Goma, campus de Sake ;

- L'institut supérieur d'études agronomiques et forestières, Campus de Sake ;

- L'institut supérieur des techniques commerciales et économiques, campus de Sake.

 

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

Les données recueillies individuellement ou collectivement au cours d'une observation ou expérimentation suppose certaines opérations préliminaires appelées près traitement ou parfois dépouillement des donnés.

Or, les efforts investis dans la préparation des descentes sur terrain, dans l'analyse des données obtenues, doivent maintenant être traduits. Il serait mieux à présent de retourner à la problématique qui a conduit à la recherche scientifique, aux hypothèses et aux objectifs. Il s'agit d'établir des liens nécessaires entre les résultats et ces éléments.

III.1 CADRE METHODOLOGIQUE

a) Univers d'enquête

L'enquête constitue un instrument particulièrement performant pour l'exploitation scientifique des phénomènes sociaux.

Nous avons procédé à la technique d'interview avec certains enquêtés, nous avons lu et expliqué les questions à leur intention.

b) La population

La population est l'ensemble des individus (personnes, objet, groupe de personnes) concerné par une étude ou une recherche directement ou indirectement.

La population de notre étude est constituée par les ménages ayant un revenu ou non dans le groupement Kamuronza. Comme il est difficile d'atteindre tous les ménages, nous avons pris un échantillon de 154 personnes responsables des ménages qui nous a permis de tirer la conclusion générale.

III.2 IDENTIFICATION DES ENQUETES

L'échantillon est défini comme étant un groupe d'individus ou objet qui sont supposés représenter l'ensemble de tous les individus ayant des caractéristiques communes concernées par une étude ; c'est donc à partir de ce groupe d'individus qu'on peut tirer des conclusions qui sont valables pour l'ensemble de la population mère.34(*) Dans notre étude, nous avons travaillé avec 154 personnes responsables des ménages. Ces derniers étaient repartis selon le sexe, l'Etat civil, l'âge, et le nombre de personnes du ménage.

III.2.1 les enquêtés selon leur sexe

Nous présentons dans le tableau ci-après, les données relatives au sexe des enquêtés.

Tableau N°4 : Répartition des enquêtés selon leur sexe

Sexe

Effectif

Pourcentage

Masculin

141

91,56%

Féminin

13

8,44%

Total

154

1OO%

Source : notre enquête

Commentaire : au vu de ce tableau, on constate que sur un total de 154 personnes, 141 représentent la masculinité des responsables des ménages et 13 seulement représente la féminité, soit 91,56% des hommes contre 8,44% des femmes.

III.2.2 La situation matrimoniale des enquêtés

Nous voulons présenter nos enquêtes selon qu'il s'agit des célibataires, mariés, veufs ou veuves, divorcés.

Tableau n°5 : Etat matrimonial de la population enquêtée

Désignation

Fréquence

Pourcentage

Célibataires

32

20,78%

Mariés

102

66,23%

Veufs (ves)

19

12,34%

Divorcés

1

0,65%

Total

154

1OO%

Source : notre enquête

Commentaire : De ce tableau, nous trouvons que sur la taille de 154 personnes constituant notre échantillon, soit les 100% ; les mariés sont en tête avec 102 responsables des ménages soit 66,23% suivi des célibataires représentant 32 soit 20,78%, les veufs représentent 12,34% et en dernier lieu, il ya un seul divorcé qui représente 0.65%. Notons que le divorcé n'a pas l'acte de divorce.

III.2.3. L'âge des enquêtés

Dans ce point, il est question d'identifier les enquêtés, par rapport à leu âge. Les données y relatives sont comprises dans le tableau ci-après :

Tableau N°6 : tableau de répartition de l'âge

Tranche

Fréquence

Pourcentage

1

20 à 30 ans

34

22,08

2

31 à 40 ans

26

16,88

3

41 à 50 ans

57

37,01

4

51 à 60 ans

22

14.29

5

61 à 70 ans

9

5,84

6

71 à 80 ans

5

3,25

7

Supérieur à 80 ans

1

0,65

Total

154

100

Source : notre enquête

Commentaire : à travers ce tableau, nous constatons que la tranche d'âge de 41 à 50 ans a le plus grand nombre de personnes que nous avons choisi, d'une manière aléatoire, avec un nombre de 57 personnes responsables des ménages, soit 37,01% dans le but de s'approches de la réalité. La population est jeune, c'est ce qui explique un petit nombre des vieillards, à titre exemplatif la branche de plus de 80 ans, est représenté par 1 soit 0,65% de notre échantillon. Tableau n°7 : Présentation de l'échantillon selon les localités

Localités

effectifs

Pourcentage

1

Katembe

6

3,90%

2

Kimoka

29

18,83%

3

Kingi

17

11,04%

4

Malehe

10

6,49%

5

Matcha

76

49,35%

6

Murambi

11

7,14%

7

Nzulo

5

3,29%

Total

154

100%

Source : notre enquête

Commentaire : de ce tableau, nous trouvons que sur la taille de 154 personnes responsables des ménages constituant notre échantillon, soit les 100% :

- 49,35% sont de la localité de matcha ;

- 18,83% sont de Kimoka ;

- 11,04% sont de Kingi ;

- 7,14% sont de Murambi ;

-  6,49 sont de Malehe ;

- 3,90 sont de Katembe et

- 3,25% sont de Nzulo.

Le nombre de personnes interrogées dans la localité de Matcha est au delà de celui d'autres personnes interrogées, cela s'explique par le fait que cette localité est la plus peuplée de toutes d'une part et que presque toutes les couches sociales y sont en plus grand nombre d'autre part.

III.2.4 Répartition des enquêtés selon le nombre de personnes dans les ménages.

La question abordée ici est celle de savoir en moyenne les individus qui se retrouvent dans les ménages enquêtés

Tableau N°8 : tableau répartissant le nombre de personnes contenu dans chaque ménage

Xi

Ni

NiXi

Pourcentage

1

12

12

7,79

2

17

34

11,04

3

14

42

9,09

4

15

60

9,74

5

15

75

9,74

6

26

156

16,88

7

16

112

10,39

8

10

80

6,49

9

6

54

3,90

10

8

80

5,19

11

5

55

3,25

12

5

60

3,25

13

2

26

1,30

14

2

28

1,30

16

1

16

0,65

N

154

890

1OO

= = X890=5,78 6 personnes

Avec = moyenne

Ni=effectif ou fréquence

Xi= label ou centre de classe

En effet, ce tableau montre que le nombre total de la population enquêtée, pour les 154 ménages est de 6 personnes en moyenne.

III.3. ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

La présente section constitue l'essentielle du travail mais aussi du chapitre, étant donné qu'elle renferme les données justifiant le sujet traité. Les données y sont non seulement représentées mais aussi analysées pour ainsi nous permettre de vérifier nos hypothèses.

III.3.1 Le revenu des ménages des enquêtés

Dans le tableau ci-après, nous donnons la tranche de revenu des responsables des ménages.

Tableau N° 9 : Revenu des enquêtés(en dollars)

Tranches

Effectifs

pourcentage

1à 50

71

46,10

51 à100

53

34,42

101 à 150

16

10,39

151 à 200

 

1,95

201 à 250

3

1,95

251 à 300

8

5,19

TOTAL

154

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : ce tableau nous montre que sur un total de 154 personnes responsables des ménages enquêtés, 71 ménages reçoivent un revenu variant entre 1 à 50$ soit 46,10%, aussi 53 ménages ont un revenu variant entre 51 à 100$ soit 35,46%, et 8 personnes possèdent un revenu variant entre 251 à 300$ soit 5,67%.

Statistiquement et sous forme des données sériées en centre de classe, le tableau N°9 donne le tableau ci-après : Tableau N° 10

 
 
 
 
 
 

[0$ à 50$[

25

71

1775

625

44375

[50$ à 100$[

75

53

3975

5625

298125

[100$à150$[

125

16

2000

1525

250OOO

[150 à 200$[

175

3

525

30625

91875

[200$ à 250$[

225

3

675

50625

151875

[250$ à 300$[

275

8

220

75625

605000

TOTAL

154

11150

-

14412

Var=

= = 72,4O$

Var( )= = X 1441250- (72,40)9358.77- 5241,76

=4117,01

= = 64,16

Après nos enquêtes, nous avons constaté que le revenu moyen d'un ménage dans le groupement Kamuronza est de 72,4O$ par mois avec un Ecart-type de 64,16.

Le coefficient de variation revient : = 0,8862= 88,62% 89%

Donc le revenu de 89% de ménage est situé dans la tranche de 64,16 à 72,40$.

III.3.2 De la provenance de revenu

Ci-dessous, nous présentons la provenance du revenu des enquêtés.

Tableau N°11 : provenance en grande partie de revenu

Question

Réponses

fréquence

pourcentage

Votre revenu provient en grande partie de :

Agriculture

53

34,42

Petit commerce

23

14,33

Fonction publique

30

19,48

Profession libérale

27

17,53

Autres

21

13,64

Total

154

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Il ressort de ce tableau que la majeur partie du revenu des nos enquêtés provient en grande partie de l'agriculture avec un pourcentage de 34,42% soit 53 ménages sur 154 ; 19,33% des revenus provient de la fonction publique, soit 30 ménages ; 17,53% du revenu des ménages enquêtés provient des professions libérales, soit 27 ménages ; 14,94% provient des autres professions, soit 21 ménages.

III.3.3 La part des soins de santé

Tableau N°12 : répartition des frais des soins santé des ménages enquêtés

Tranches

Fréquence

Pourcentage

1

[0-20[

114

74,03

2

[21-40[

16

10,39

3

[41-60[

20

12,99

4

[61-80[

3

1,95

5

[81-100[

1

0,65

TOTAL

154

100

Source : Nos enquêtes

Commentaire : nous remarquons que parmi les 154 ménages enquêtés, 114 responsables soit 74,02% sont dans l'intervalle de 0 à 20$ en matière d'affectation des soins de santé, 16 responsables soit 10,39% sont dans l'intervalle de 20 à 40$, 20 responsables soit 12,99% sont dans l'intervalle de 40 à 60$, 3 responsables se retrouvent dans l'intervalle de 60 à 80$ soit 1,95%, et un seul responsable affecte aux soins de santé le montant en dollar se retrouvant dans l'intervalle de 80 à 100, soit 0,65%.

D'une manière statistique, nous voulons chercher la part de soins de santé en ayant une moyenne que les ménages affectent mensuellement aux soins de santé.

 Le tableau N°12 donne ce tableau ci-dessous :

Tableau N° 13 : calcul de la moyenne de la part des soins de santé par l'approche statistique

Tranches

Xi

Ni

NiXi

[0-20[

10

114

1140

[20-40[

30

16

480

[40-60[

50

20

100

[60-80[

70

3

210

[80-100[

90

1

90

Total

154

2020

= X2020=13, 12$

En effet, ce tableau montre que le montant total de 2020 est celui que les ménages enquêtés affectent aux soins de santé avec une moyenne de 13,12$ par ménage.

En comparaison du revenu mensuel moyen des enquêtés avec le coût moyen des soins de santé, nous constatons qu'effectivement la charge de soins de santé présente une part importante dans le revenu des ménages dans le groupement Kamuronza, car sur le revenu mensuel moyen de 72,40$, la charge de soins de santé moyen est de 13,12$, soit un pourcentage de 18,12% sur le revenu mensuel.

Tableau N°13 : De la capacité de couvrir la charge des soins de santé

QUESTION

REPONSES

EFFECTIFS

POURCENTAGE

5.b) Votre revenu est-il capable de couvrir la charge de vos soins de santé ?

Oui

109

70,78

Non

45

29,22

Total

154

100

Source, nos enquêtes

Commentaire : ce tableau montre que sur 154 ménages enquêtés, 109 ont affirmés que leur revenu mensuel est capable de couvrir les soins de santé avec un pourcentage de 70,78% et 45 ménages sur le 154 ont dit que leur revenu ne suffit pas pour couvrir la charge de soins de santé.

Ceux qui ont donné alors la réponse négative ou «  Non », nous voulons connaitre ceux qui payent pour eux la différence et ce c'est ce qui a donné dans le tableau ci-après :

Tableau N° 14 : Paiement pour ceux dont le revenu n'est pas capable de couvrir les soins de santé

5.c) Si non, qui se charge de la différence ?

Réponses

Effectifs

Pourcentage

Des familiers

26

57,78

Des connaissances (amis)

3

6,67

ONG et Associations

4

8,89

Donateurs ou hommes de bonne fois

3

6,67

L'Etat seul

1

2,22

Autres

8

17,77

total

45

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Au vu de ce tableau, nous remarquons que les 45 ménages dont leur revenu n'est pas à mesure de couvrir la charge de soins de santé, des familiers suppléent la différence pour 26 ménages, des ONG et Association payent la différence pour 4 ménages, l'Etat seul s'occupe de la différence d'un seul ménage et les autres payent la différence pour 8 ménages, soit 17,77%.

III.3.4 Support des soins d'autres personnes en dehors des ménages

Tableau N°15:

6. a) Supportez-vous les soins de santé d'autres personnes en dehors de votre ménage ?

Réponses

Effectifs

Pourcentage

oui

68

44,16

Non

86

55,84

Total

154

100

Source : Nos enquêtes 

Commentaire : Il ressort de ce tableau que 68 personnes soit 44,16% responsables des ménages supportent les soins de santé d'autres personnes en dehors du ménage et 86 d'autres personnes ne les supportent pas, soit un pourcentage de 55,84.

Du tableau N°15, découle le tableau ci-après qui se base sur le nombre d'individus supporté par les ménages enquêtés.

Tableau N° 16 : Nombre de personnes supporté en dehors du ménage

Question

Réponses

effectifs

Pourcentage

6.b) Si oui, sont-ils au nombre de combien ?

11

23

33,82

2

20

29,41

3

11

16,18

4

6

8,82

5

2

2,94

6

3

4,41

7

3

4,41

TOTAL

68

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : notre tableau ci-dessus prouve que sur 68 responsables des ménages, 23 soit 33,82% supportent la charge des soins de santé d'un seul individu, 20 responsables soit 29,41% supportent 2 individus, 11 soit 16,18% supportent 3 individus, 6 soit 8,82% supportent 4 individus, 2 soit 2,94% supportent 5 individus, 3 soit 4,41 supportent successivement 6 et 7 personnes.

Le tableau N°16 donne le tableau ci-dessous :

Tableau N°17 : nombre moyen supporté en dehors des ménages

Xi

Ni

NiXi

1

23

23

2

20

40

3

11

33

4

6

24

5

2

1O

6

3

18

7

3

21

N

68

169

= X169=2,49 2

Après calcul, nous trouvons qu'en moyenne, les ménages enquêtés supportent 2 individus en dehors du ménage.

Le tableau N°17 nous donne le tableau suivant :

Tableau N°18 : ce qu'on consacre à ces autres(en dehors du ménage)

Tranches

Ni

Xi

NiXi

Xi2

NiXi2

[0-10 [

35

5

175

25

875

[10-20 [

21

15

315

225

4725

[20-30 [

5

25

125

625

3125

[30-40 [

7

35

245

1225

8575

[40-50 [

0

45

0

2025

0

-

68

-

860

-

17300

= X860=12,64

= X 17300- (12,64)2  = 254,41- 159,77

=94,64

= = 9,73

Ce tableau montre que l'affectation moyenne aux individus en dehors du ménage dans le groupement Kamuronza est de 12,64$ par mois, avec un écart type de 9,73$. Le coefficient de variation se calcul comme suit : = 0,7698= 76,98% 77%

Donc le montant qu'on affecte aux autres individus en dehors du ménage est situé dans la tranche de 9,73 et 12,64$. 

III.3.5 De l'intervention de l'Etat seul dans le paiement des soins de santé

Tableau N°19 : Paiement des soins de santé des nos enquêtés par l'Etat

Question

Réponses

Fréquence

Pourcentage

7) L'Etat congolais intervient-il dans le paiement de vos soins de santé ?

Oui

22

14,29

Non

132

85,71

Total

154

100

Source : nos enquêtes

Commentaire : Un nombre de 132 enquêtés refuse que l'Etat congolais n'intervient pas dans le paiement de leur soins de santé, soit 85,71% et seulement un nombre de 22 personnes responsables des ménages affirme que l'Etat congolais intervient dans leur paiement de soins de santé.

De ce tableau ci-haut, découle le tableau ci-après qui concerne la part que l'Etat octroi à 22 ménages pour l'acquittement des soins de santé.

Tableau N°20 : Part donnée en moyenne à ceux qui ont donné la réponse « Oui »

Question

Tranches

Xi

Ni

NiXi

8b) Si oui, l'Etat congolais intervient en moyenne mensuellement avec une contribution de :

[0 - 20$[

10

19

190

[20 - 40$[

30

3

90

[40 - 60$[

50

-

-

[60 - 80$[

70

-

-

[80 - 100$[

90

-

-

[100 - 120$[

110

-

-

Total

-

22

280

Source : nos enquêtes

= X280=12,73$

Dans les 154 ménages, l'Etat n'intervient seulement, dans le paiement des soins de santé, que de 22 ménages et mensuellement, il intervient en moyenne avec 12,73$ 13$.

CONLUSION

Nous voici au terme de notre travail portant le titre de la part des soins de santé dans le revenu des ménages, cas du groupement Kamuronza.

La préoccupation qui a guidé notre étude est celle qui consiste à savoir la proportion que couvrent les soins de santé dans le revenu des ménages dans le groupement Kamuronza en dépit de la situation socio-économique actuelle et en tant qu'un objectif du millénaire.

De cette préoccupation, a découlé un certain nombre des questions qui sous entendent le présent travail :

1°) Dans le groupement Kamuronza, quelle est la proportion que renferme les soins de

santé dans le revenu des ménages ?

2°) Comment les ménages supportent-ils la charge des soins de santé ?

Face à ces questions, nous avons émis les hypothèses suivantes :

- Dans le revenu des ménage du groupement Kamuronza, les soins de santé prendraient une part importante supérieure à 15% du revenu des ménages ;

- Les ménages de ce groupement supportent les soins de santé en faisant recours aux travaux agricoles.

Pour vérifier ces hypothèses, nous nous sommes servi de la méthode d'analyse descriptive et soutenue par les techniques documentaire, statistique, et la technique d'un questionnaire d'enquête.

A l'issu de l'étude, nous avons trouvé les résultats suivants :

Ø Les ménages du groupement Kamuronza affectent en moyenne aux soins de santé 13,12$ sur un revenu moyen mensuel de 72,40$, et cette affectation représente un pourcentage de 18,12% du revenu moyen ;

Ø Dans cette partie de la province, les ménages supportent les soins de santé en faisant recours en grande partie de l'agriculture soit 34,42% qui sont énorme par rapport aux autres activités.

Sur base de ces résultats, nos hypothèses de départ se trouvent confirmer.

Cependant, nous laissons la porte ouverte à toutes les objections et critiques de nos lecteurs, car nous ne considérons pas ce travail comme étant parfait.

BIBLIOGRAPHIES

1. OUVRAGES

1) BEZBAKH et all ; le dictionnaire de l'économie, Larousse-Le monde, Paris, 2000

2) BOSSERELLE ; Economie générale, éd. Hachette, Paris, 2000

3) CAVELLAT J F et all ; Soins d'urgence : la démarche pratique, éd .Masson, 2005

4) DECRYSE C ; L'économie en 100 mots et quelques mots d'actualité, 2ème éd, De Boeck et Larcier, éd B-1000, Bruxelles, 2002

5) Dictionnaire Larousse de poche2011 ; Paris, 2011

6) DOMINIQUE et M. FREMY ;  Tout pour tous « quid », 6ème éd, Robert Laffont 78006, Paris, 1980

7)  GEORGES P;  Dictionnaire de géographie, éd IDA, GP, Paris, 1970,

8) GRAWITZ M; Les méthodes des sciences sociales, éd. Dalloz, 10 éd, Paris, 1996

9) GUERIN B ; Dictionnaire d'analyse économique, la découverte, 2ème éd, Paris, 2002

10) MAYALA M. et K. NSOSA ; Rédaction des mémoires et travaux de fin de cycle, PUZ, Kinshasa, 1985

11) MINON P; Initiation aux méthodes d'enquêtes sociales, Bruxelles, 1959 

12) Nouveau mémo, encyclopédie, Larousse, 1999

13) SILEM A. et J.M ALBERTINI ; Lexique de l'économie, 7ème éd, Dalloz, Paris cedex, 2002

2. MEMOIRES ET TFC

1) MUNYERE NKANDA IRENGE ; Les établissements médicaux sanitaires à Bukavu, cas de la commune de Kadutu (1990-2002), TFC en HSS, ISP Bukavu, 2002

2) AMINI T; Revenu de portes faites de la ville de Goma et couverture des besoins de leurs ménages, TFC, ISC/Goma, 2006

3) TSHALI R; Coût et avantage de l'organisation du système de santé à Goma, mémoire, UNIGOM, Goma, 2006-2OO7

3. COURS DE REFERENCE

1) ELIEL MBIZI ; cours de psychologie médicale, ISTM/Goma, G1 HOSP/SI, 2008-2009

2) ESISO ASIA AMANI; Cours des méthodes de recherche en sciences sociales, UNIKIS, CUEG, FSSAP/G3 SPA, Goma, 1999-2000

3) OSUNGU OLUNGU; Cours d'initiation à la recherche scientifique, G2 HSS, ISP Bukavu, 2007- 2008

4) KUBUYA J ; MD, MPH, Introduction à la santé publique, cours, UNIGOM, G1 BIOMED, avril 2009,

5) KISANGANI ENDANDA et Albanz KABAYA ; cours d'initiation à la recherche scientifique, UNIGOM, Goma, 2OO8

TABLE DES MATIESES

Table des matières

EPIGRAPHIE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

O. INTRODUCTION 1

O.1 CHOIX ET INTERET DU SUJET 1

0.2 PROBLEMATIQUE 2

0.3 HYPOTHESES 2

0.4 DELIMITATION DU SUJET 2

0.4.2 Sur le plan spatial 3

0.5 METHODES ET TECHNIQUES DU TRAVAIL 3

0.5.1 Méthode 3

0.5.2 Techniques 3

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LE REVENU, LE MENAGE ET LES SOINS DE SANTE 5

I.1 LE REVENU 5

I.1.1 Définition 5

I.1.3 SOURCES DES REVENUS 7

I.1.4 INDICE DE REVENU 7

I.1.5 AFFECTATION DU REVENU DES MENAGES 7

I.1.6 AUTRES REVENUS 8

I.2 LE MENAGE 9

I.2.1 Définition 9

I.2.2 Sortes de ménages 9

I.2.3 Les catégories des ménages 10

I.2.4 Les activités des ménages 10

I.3 LA SANTE 10

I.3.1 Définition de la santé 11

I.3.2 Santé publique 12

I.3.3 Promotion de la santé 12

I.3.4 La santé communautaire 12

I.3.5 Santé privée 13

I.4 LES SOINS DE SANTE 13

I.4.1 Définition 13

DEUXIEME CHAPITRE : PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 15

II.1 ASPECT GEOGRAPHIQUE 15

II.1.1 Localisation 15

II .1.2 Relief et climat 15

II.1.3 sol et végétation 16

II.2 ASPECT POLITICO-ADMNISTRATIF ET DEMOGRAPHIQUE 16

II.2.1 Aspect politico-administratif 16

II.2.2 Aspect démographique 17

II.3 ASPECT ECONOMIQUE 18

II.3.1 L'agriculture 18

II.3.2 l'élevage 19

II.3.3 La pêche 19

II.3.4 transport et communication 20

II.3.5 Le commerce 20

II.4. LA SANTE 20

II.5 L'EDUCATION 21

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION, ANALYSE DES DONNEES ET INTERPRETATION DES RESULTATS 23

III.1 CADRE METHODOLOGIQUE 23

III.2 IDENTIFICATION DES ENQUETES 23

III.2.1 les enquêtés selon leur sexe 24

III.2.2 La situation matrimoniale des enquêtés 24

III.3.3 La part des soins de santé 29

III.3.5 De l'intervention de l'Etat seul dans le paiement des soins de santé 33

CONLUSION 34

BIBLIOGRAPHIES 35

1. OUVRAGES 35

2. MEMOIRES ET TFC 35

3. COURS DE REFERENCE 35

TABLES DES MATIESES 37

* 1 MAYALA, M et NSOSA ; Rédaction des mémoires et travaux de fin de cycle, PUZ, Kinshasa, 1985, p5

* 2 MUNYERE NKANA  Irenge ; Les établissements médicaux sanitaires à Bukavu, cas de la commune de Kadutu(2000-2OO2) ; TFC en HSS, ISP Bukavu, 2002

* 3 ESISO ASIA AMANI Fréderic ; cours des méthodes de recherche en sciences sociales, UNIKIS, CUEG, FSSP/G3 SPA, Goma, 1999-2OOO, p18

* 4 M.GRAWITZ ; Les méthodes en sciences sociales, 4e éd, Dalloz, Paris, 1971, p317

* 5 M.GRAWITZ ; idem, p319

* 6 MINON, P ; Initiations aux méthodes d'enquêtes sociales, Bruxelles, 1959, p2O

* 7 A. SILEM et J. ALBERTINI : Lexique d'économie ; 7e éd, Dalloz, paris cedex, 2OO2, P.585

* 8 HICKS cité par B. GUERIN ; Dictionnaire d'analyse économique, la découverte, paris, P.132

* 9 C . DECRYSE ; L'économie en 100 et quelques mots d'actualité, 2E éd, De Boeck et Larcier, B-1000, Bruxelles, 2002, p93

* 10 BEZBAKH et all ; Dictionnaire de l'économie, Larousse-Le monde, 2000, P.488

* 11 E. BOSSERELLE ; Economie générale, éd. Hachette, paris, 2000, p38

* 12 A.SILEM et JM ALBERTINI ; op.cit., p585 

* 13 C. DECRYSE ; op.cit, p177

* 14 BEZBAKH et all ; op.cit., p488 ;

* 15 Nouveau mémo ; encyclopédie ; Larousse, 1999, p898

* 16 Dominique et M.FREMY ; Tout pour tous « quid » 6e éd, Robert Laffront, 78006, Paris, p77

* 17 M.GILLIS et M. ROEMER ; Economie du développement, 2e éd, de Boeck, Bruxelles, 2001 cité par Trésor AMANI ; Revenu des portes faits de la ville de Goma et couverture de besoins de leurs ménages, TFC, inédit, ISC/Goma, 2006

* 18 BEZBAKH et all : op.cit, p492

* 19 A. JACQUEMIN : Fondement d'économie politique, 2éd, De Boeck, Bruxelles, p1963

* 20 Trésor AMINI : Revenu de portes faites de la ville de Goma et couverture des besoins de leurs ménages, TFC, inédit, ISC/Goma, 2006

* 21 B. GUERIN ; Dictionnaire d'analyse économique, la découverte, Paris, p132

* 22 BEZBAKH et all ; op.cit, p5O5

* 23 Dictionnaire Larousse de poche2011 ; Paris, 2011, p732

* 24 Janvier KUBUYA ; MD, MPH, Introduction à la santé publique, cours, UNIGOM, G1 BIOMED, avril 2009, p16

* 25 Janvier KUBUYA ; MD, MPH, Idem

* 26 LAFONT cité par ELIEL MBIZI ; cours de psychologie médicale, ISTM/Goma, G1 HOSP/SI, 2008-2009, p11

* 27 M.C BURDA et C WYPLOS ; macroéconomie, une perspective européenne, Paris 2003, p430 cité par R TSHALI ; coût et avantage de l'organisation du système de santé à Goma, UNIGOM, mémoire, Goma, 2006-2OO7, p6

* 28 R. TSHALI ; Déjà cité, p7

* 29 C. HURUMAN ; Cours d'économie de la santé biologique et déterminants sociaux de la maladie, éd JC John libbey Euratex, PUM, Canada, 1996, p38 cité par R TSHALI, op.cit.

* 30 Jean François CAVELLAT et all ; Soins d'urgence : la démarche pratique, 2005, p4

* 31 GEORGES, P ; Dictionnaire de géographie, éd IDA, GP, Paris, 1970, p129

* 32 Archives du bureau de l'Etat civil du groupement Kamuronza

* 33 R. LUPAMANYI ; Histoire 1ere année secondaire, MEDIASPOUL, Kinshasa, 2009, p87

* 34 KISANGANI ENDANDA et Albanz KABAYA ; cour d'initiation à la recherche scientifique, UNIGOM, Goma, 2OO8, p25






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