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L'habitat informel dans les villes d'Afrique subsaharienne francophone à  travers l'exemple de Niamey (Niger )

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par Hamadou ISSAKA
Université de Pau et des pays de l'Adour - Master 2 de géographie 2007
  

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2.2 La planification urbaine dans les villes d'Afrique subsaharienne francophone

Le rythme de la croissance urbaine en Afrique subsaharienne n'a pas permis aux autorités de mettre en place les éléments nécessaires à la maîtrise du développement, de la gestion et de la planification urbaine. Ainsi se développent des villes incapables d'offrir à un nombre croissant de citadins les avantages de la ville d'où la naissance d'un urbanisme de rattrapage

fait de ségrégation sociale et spatiale remarquable à travers le paysage urbain constitué de quartiers anciens surpeuplés, dégradés et paupérisés, des quartiers résidentiels de haut standing et une périphérie constituée parfois d'habitat de fortune.

FARVACQUE-VITKOVIC C. et GODIN L. (1997) soulignent que les villes d'Afrique subsaharienne ont été planifiées des années 70 à 90 selon trois repères :

- Années 70 : dès les années 60, les nouvelles autorités s'étaient rendues compte qu'elles ne pouvaient pas accéder à la demande de tous les citadins en logement. Face à ce constat accablant, la stratégie adoptée au cours de la décennie 70 consistait à rendre accessible l'habitat au plus grand nombre et à lutter contre la pauvreté urbaine. Le message était simple et clair et peut se résumer en ces termes :

* la puissance publique n'a pas les moyens de construire un logement pour chaque ménage et devrait consacrer plutôt ses ressources à l'aménagement de terrains pour l'autoconstruction, * les quartiers spontanés ou sous-équipés ne doivent plus être détruits, mais améliorés et réhabilités,

* les coûts doivent être recouvrés pour assurer la replicabilité des opérations.

- Années 80 : cette décennie débute avec une crise économique et financière ayant conduit à l'ajustement structurel de l'économie de quasiment tous les pays d'Afrique subsaharienne francophone. Les projets urbains ne sont plus une priorité des Etats et la Banque Mondiale qui intervenait dans plusieurs projets montrait moins d'engouement. On ne retrouve plus la progressivité qui marquait les premiers projets et qui cherchait à enrichir l'expérience d'un projet sur l'autre.

- Années 90 : Cette période était marquée aussi par la dévaluation de 50% du franc CFA contribuant à exclure la majorité des citadins à l'accès à l'habitat urbain avec l'augmentation de 50% du coût des matériaux de construction importés ; les prix des matériaux locaux ont été majorés alors que les revenus n'ont pas connu une amélioration. Au même moment est apparue l'ouverture démocratique qui s'est traduite par un affaiblissement du pouvoir central qui a eu des répercussions sur le tissu urbain.

C'est avec ce balbutiement que l'Afrique subsaharienne est entré dans le nouveau millénaire avec une urbanisation mal maîtrisée et pernicieuse.

Confrontés aux difficultés d'obtention des titres fonciers ou même des actes de cession, certains de citadins occupent le sol urbain de manière irrégulière. On assiste à une ruralisation de la ville ou du moins de certains quartiers dans lesquels les populations pratiquent des activités agricoles et consomment l'eau des puits malgré le risque lié à la contamination de certaines nappes phréatiques.

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