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L'habitat informel dans les villes d'Afrique subsaharienne francophone à  travers l'exemple de Niamey (Niger )

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par Hamadou ISSAKA
Université de Pau et des pays de l'Adour - Master 2 de géographie 2007
  

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1.5.2 Les conséquences des pratiques informelles sur le dynamisme urbain

L'habitat irrégulier se développe dans la plupart des cas sur des sites déclarés inconstructibles
par les administrations foncières. Il s'agit le plus souvent des zones escarpées ou inondables,
des sites à fort risque d'éboulement. Les lotisseurs privés ne se soucient pas des conséquences

sanitaires liées à l'occupation d'un secteur pollué ou inondable et il appartient aux autorités administratives de trouver tôt ou tard des solutions aux problèmes posés par l'occupation de ces sites. L'habitat illégal s'étend plus rapidement que l'habitat régulier avec toutes les conséquences sanitaires qui en découlent à savoir les immondices en putréfaction, les eaux usées non canalisées, les voies sinueuses et impraticables, bref un ensemble de facteurs favorables à la propagation des maladies rendant le cadre de vie urbain désagréable et indécent. L'intégration de ces secteurs au tissu urbain nécessite des coûts financiers importants. C'est pourquoi, les autorités préfèrent régulariser les quartiers informels situés dans des zones moins accidentées. Si l'autoconstruction associée aux occupations illégales de terres constitue une solution de logement à moindre coût pour les familles les plus pauvres, c'est au prix d'un coût social considérable, la logique du système voulant que cet habitat se développe dans les zones les plus coûteuses à viabiliser et équiper, et présentant un risque majeur permanent pour les populations résidentes (DUREAU F. ; HOYOS M.C 1995).

A Niamey par exemple cette urbanisation incontrôlée résultant des conflits entre les différents acteurs fonciers a pour conséquence une multiplication des quartiers informels en attente d'intégration au système urbain : c'est le cas de Koubia, Zarmagandey, Pays-Bas, Golf, etc.

1.5.3 Quelques solutions envisagées

Jusqu'au début des années 70, la solution qu'apportaient les autorités politiques à l'habitat informel était la destruction. Face à l'inefficacité de cette mesure et sous la pression des Institutions financières internationales dont la Banque Mondiale, les bulldozers ont été abandonnés au profit d'une intégration concertée de l'habitat informel au tissu urbain avec la participation financière des squatters.

Certains dirigeants ont pensé pouvoir résoudre l'occupation illégale de l'espace urbain en instituant des politiques audacieuses. C'est dans cet ordre d'idée que JAGLIN S. (1995) loue les mérites du régime de Thomas SANKARA à travers les mesures énergiques prises afin d'atténuer le phénomène. Dans cette optique, il a été décrété qu'à compter de décembre 1984, il n'y aura plus de construction nouvelle dans la ville de Ouagadougou. Dans la foulée, les transactions immobilières avaient été suspendues. Les constructions nouvelles et les transactions immobilières ne pourront se faire que sur des terrains lotis avec autorisation préalable du ministère de l'intérieur. De plus, le logement est rendu gratuit pour l'année 1985 pour permettre aux petites gens de faire l'économie du prix du loyer afin de bâtir leurs propres maisons. En outre, les autorités avaient nationalisé la terre afin de créer un domine foncier

national et avaient doté les services compétents d'instruments de contrôle de l'espace urbain pour éviter toute forme de spéculation. Les mesures dissuasives tendant à détruire l'habitat irrégulier sont selon GAPYISI E. (1989) des pratiques irréalistes car les autorités savent pertinemment que la population urbaine ne peut pas rester sans logement quelque soit le statut. Aussi, préconise t-il aux décideurs et techniciens de l'urbain d'être plus réalistes en tenant compte de la réalité socioéconomique des citadins car avant tout la ville est construite pour ses habitants et pour cela il faudrait tenir compte de leurs moyens.

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