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Adhésion à  l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans la ville de Bukavu en RDC, du 1 janvier au 31 juillet 2012

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par Jean-Paul BINTU BATEGEKA
Université progressiste des pays des grands lacs - Licence en santé publique 2011
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GENERALE

1. PROBLEMATIQUE

Sur 3,3 milliard de personnes à risque en 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludismes, dont près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de 5 ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45 sont situé dans les régions africaines de l'OMS1(*).

En effet, les moustiquaires imprégnées d'insecticide (Mll) sont l'une des mesures préventives qui, au cours de la dernière décennie, se sont révélées particulièrement adoptées à la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé primaires. Des Mll se sont avérées contribuer à réduire la mortalité due au paludisme d'une moyenne 18% chez les enfants en Afrique subsaharienne et accroître la proposition de meilleures issues de la grossesse. L'OMS encourage l'élargissement de la distribution des Mll et la déclaration d'Abuja signée par les dirigeants africains lors du sommet africain « faire reculer le palu » en 2000 demandait que 60% des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire imprégnée à l'horizon 20052(*).

Plusieurs chercheurs menés depuis 1988 à ce jour, ont mis en évidence l'efficacité des moustiquaires imprégnées dans la lutte contre le paludisme, notamment au Burkina Faso, au Cameroun, en Gambie, et RD. Congo, au Kenya, au Ghana, au Bénin et en côte d'Ivoire.

Toutefois, l'utilisation des Mll par les populations est une pratique encore très peu rependue en Afrique. Ceci se trouve confirme dans le rapport mondial sur le paludisme 2008. D'après ce rapport, la population des 647 millions de personnes a risque en Afrique bénéficiant d'une Mll est passée de 3? en 2001 a 26? en 2006, et on estime qu'elle était de 39? en 2007. Il faut une moustiquaire pour deux personnes. Les enquêtes auprès des ménages menés dans 19 pays africains ont abouti à des résultats similaires : 34? des ménages en moyenne possèdent une moustiquaire alors qu'ils étaient 65? au Niger. Les enquêtes ont cependant montre que tous ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas forcement : seuls 23% des jeunes enfants et 2% des femmes enceintes dormaient sous une Mll. Malgré les progrès constate, la couverture par les moustiquaires et les autres interventions était nettement inferieur aux 80% à atteindre d'ici 2010, conformément a la cible fixée par l'Assemblée mondiale de la sante3(*). Selon plusieurs obstacles. L'acceptabilité des moustiquaires constate dans certaines zones est différentes dans d'autres.

Si elle occupe plus de 40% du volume de la pièce4(*) concernant l'utilisation des moustiquaires en Afrique subsaharienne. Il est à noter que ces dernières semblent d'avantage utilisées en Africain de l'Oust spécialement en Gambie, qu'en Afrique de l'Est, et plus dans la ville que dans les zones rurales. Cette assertion se trouve illustrée par les résultats d'enquêtes menées dans différents pays africains. Par exemple, en Gambie. Une enquête réalisée a l'échelle du pays auprès de 360 regroupements dans les zones rurales durant la saison de pointe des moustiquaires, a indique que 58% de 3867 habitants comptes avaient une moustiquaire5(*). Dans la zone urbaine de Brazzaville, au Congo, 73% des ménages possèdent au moins une moustiquaire6(*). Une autre étude révèle que dans la zone périurbaine de Bandim, en Guinée- Bissau. Ce taux est de 69%7(*). A D'anal au Cameroun, ce taux est de 48% des 420 ménages interroges8(*). Une étude similaire faite a Savalou au Benin atteste que 41% des 181 ménages se servaient de moustiquaires. Un autre constant est que le taux d'utilisation est plus élève chez les adultes que chez les enfants. A Yaoundé au Cameroun, 15,5% seulement de 420 ménages enquêtes utilisent de moustiquaires9(*). Selon des renseignements obtenus, moins de 10% des personnes ut

Ils utilisent de moustiquaires dans les villages près de Bon Sierra Léone10(*) au Nord de Ouagadougou au Burkina ainsi que dans la région de Navrongo dans le Nord du Ghana.

Ces différentes études montrent que le faible taux d'utilisation des moustiquaires est probablement représentatif de vastes zones en Afrique. En 1991, une enquête réalisée en Gambie à l'échelle du pays auprès de 360 groupements dans les zones rurales pendant la saison de pointe de moustiquaires a révélé un taux d'utilisation des moustiquaires : 58% des 3867 lits comptés avaient une moustiquaire. La moustiquaire était plus utilisée dans la région du centre (76 p. 100 des 1293 lits compotées, dont plus de 90p. 100 de ceux utilisateurs par les femmes enceintes et les jeunées enfants que dans les régions de l'Est et de l'Oust environ 51p 100 des lits recensés ; dont 55 à 65p. 100 de ceux utilisés par les femmes enceintes et les jeunes enfants. Au Benin, le rapport préliminaire d'évaluation du programme National de lutte contre le Paludisme du Benin, plan quinquennal 1994- 1999, apporte d'avantage de précisions. En effet, ce travail aborde entre autres l'évaluation des stratégies de prévention du paludisme, ainsi, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de la Mll chez le groupe à haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18% qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées, par ailleurs, la situation au niveau de la communauté en général n'est pas pour autant réduisent. En effet, d'après une étude menée auprès de 86 ménages, seulement 56% disposent d'au moins une moustiquaire. Un autre rapport d'étude sur l'analyse de la situation du paludisme et des autres maladies de l'enfant au Bénin dans le cadre de l'initiative « faire reculer le paludisme » donnera des résultats plus nuancés en différenciant les propositions d'utilisation de moustiquaires simples. On note que 27,58% dorment sous Ms et 1,72% seulement utilisent les Mll. Face à ces faibles taux d'utilisation, l'étude a recommandé l'intensification des LEC (Information, Education et Communication) sur le paludisme et les Mll avec une réduction du prix de cession de ces derniers.

En cote d'Ivoire, devant les difficultés que rencontre le programme National de lutte contre le paludisme (PNL) de côte d'Ivoire, dans sa volonté d'amener les populations à adopter les Mll, une étude a été faite en 2002- 2003, pour chercher à savoir si les représentations sociales, les attitudes et les pratiques des communautés liées à l'utilisation des moustiquaires n'expliquent pas cette contre performance. Les résultats obtenus montrent qu'au niveau des enquêtes quantitatives. La moustiquaire en général est faiblement utilisée par les populations (25%), les moyennes les plus utilisées sont les serpentins fumigènes (50%) et les bombes aérosols (31%). La moustiquaire imprégnée est très faiblementut utiliseer (6%). La moustiquaire est de manière Générale, appreciée dans un premier temps pour son éfficacité dans la protection contre les nuissances dues aux moustiques par 76% des enquêtés, seulement 9% de ces enquêtés pensent que la Mll sert à se protéger contre le palu, mais ne l'utlis ent pas nécessairement. L'organisation des Unités de couchage, voir leur inadoption, sont de terminantes dans l'utilisation de la moustiquaire. La moustiquaire souhaitée par la population est colle d'au moins 2 places, de forme rectangulaire, de couleur blanche, faite en tulle à moilles fines, transparante, impregnée d'insecticide et à imprégnation définitive. Toutefois, son coût semble être le handicap majeur à son adoption par les populations pour qui le coût idéel de la moustiquaire à l'achat, se situe entre 2000 et 2500 FCFA contre les 3500 Fcs actuellement pratiqués en côte d'Ivoire.

Au Congo Brazza, une étude transversale sur la lutte contre le paludisme maladie par la moustiquaire imprégnée a été menée à Brazzaville du 25 octobre au 28 décembre 2001, l'enquête a été faite par sondage en groupe sur un échantillon de 704 personnes. Il ressort du questionnaire que 93,8% des chefs de ménage, interrogés ont déclaré connaitre le paludisme et ses principales causes. Les symptômes évoqués et rattachés au plus étaient la fièvre (69,8%), les maux de tête (45,2%), les courbatures (37,4%), les frissons (30,9%). Malgré l'existence des centres d'imprégnation le recourt à la moustiquaire simple est encore fréquent 83%. Seuls 7,7% de l'ensemble de chefs de ménage interrogés utilisent la Mll. l'appropriation à grande échelle de ce nouveau moyen de protection individuel requiert un partenariat sociale et une mobilisation sociale par l'information, l'éducation et la communication.

En RDC, dans les environs de Kinshasa, S. KARCH et all ont expérimenté les Mll de deltaméthrine dans un village de 3000 habitants et comparer les résultats à ceux d'un village où la population était protegé par des moustiquaires non imprégnées et ceux d'un village témoin protégé de 199 à 1991. Le but de l'étude était d'évaluer :

- L'acceptabilité des moustiquaires ;

- Les effets sur la transmission du paludisme ;

- Leurs impacts aux plans parasitologique et épidémiologique

Concernant l'acceptabilité par la population, étant donné que les villageois en général, ne connaissaient pas l'usage des moustiquaires, les enquêteurs ont d'abord procédé à une campagne d'information et d'éducation avec protection de diapositives. Après cette compagne, aucune difficulté n'a été rencontrée, les populations deux villages (Mbangu- Mbuma et Kinkole) ont accepté de dormir sous moustiquaire imprégnée ou non. La population vis-à-vis des piqûres de moustiquaires et de punaises du lit a été très appréciée par la population, dès les premiers jours de la mise en place des moustiquaires. D'après les interrogations et les visites surprises des chercheurs à domicile, 96% des villages à Mbangu- Mbumu et 93% à Kinkole dormaient effectivement sous moustiquaire. Cette excellente collaboration de la communauté s'est maintenue pendant les 8 mois de l'expérimentation. Ils ont conclu que l'acceptation des moustiquaires par la population est considérée comme le principal facteur limitant toute utilisation. La gratuité des moustiquaires ajout un rôle essentiel étant donné le faible revenu de la population.

En outre, selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des individus de base « FRP » de l'école de santé publique de l'Université de Kinshasa (avril 2006), 85,8% de ménage connaissent les avantages de la Mll. Les canaux de transmission des informations sur la Mll sont les prestataires des soins dans la formation sanitaire (50%), les média (35%) et les relais communautaires (5%). Les utilisateurs ont acquis ces Mll au centre de santé lors de la CPN (36%), au centre de santé lors de la CPS (37%), par vente du marketing social (18%) et auprès du relais communautaire (6%). Les raisons pour les quelles ces cibles donnent sous la Mll varie : protection contre les piqûres des moustiques (76%), protection contre la nuisance de moustiquaire (4%) et protection contre le palu (17%), plus de 80% de personnes n'utilisent pas la Mll, elles évoquent les raisons suite sensation de chaleur occasionné par la Mll (42%), difficultés de l'installation (17%), inadaptation de la Mll au lit (8%), la Mll est une mauvaise chose pour la maison (8%) et aussi raison de la non utilisation de cet outil de prévention du paludisme n'est donnée (17%) En effet, une synthèse de ces enquêtes rend compte que la pratique de la Mll reste très faible. En conséquence, il serait intéressant d'aller rechercher dans les comportements reliés à la Mll pour connaitre d'avantage les déterminants de cet état de chose.

1.1. QUESTION DE RECHERCHE

Ce mémoire se propose de répondre aux questions de savoir si l'insuffisance à l'utilisation de la moustiquaire imprégnée par les populations de Bukavu:

Ø Question principale

Quelles sont les considérations culturelles et psychologiques de la population de Bukavu vis-à-vis de moustiquaire imprégnées d'insecticide?

Ø Question spécifique

- Quelles sont les connaissances de la population de Bukavu sur les méthodes d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides ?

- Quelles sont les difficultés d'ordre social et culturel dans les différents ménages de Bukavu ?

2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

L'insuffisance de l'utilisation de Mll à Bukavu serait due :

- Aux connaissances insuffisantes de la population sur les moustiquaires imprégnées.

- Aux difficultés d'ordre social et culturel dans les différents ménages.

3. BUT ET OBJECTIFS DE RECHERCHE

3.1. But

Contribuer à la réduction de la mortalité et de morbidité dues au paludisme à travers l'usage des moustiquaires imprégnées, d'insecticide à Bukavu.

3.2. Objectif général

Evaluer le degré d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides et identifier les obstacles majeurs de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de Bukavu.

3.3. Objectifs spécifique

- Evaluer le niveau de connaissance, d'attitude et de pratique de la population sur les moustiquaires imprégnée d'insecticide,

- Identifier les facteurs sociaux, culturaux et économiques liés à l'insuffisance de l'adhésion à l'utilisation des Mll à Bukavu afin de proposer de pistes de solutions.

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET

4.1. Choix du sujet

Comme depuis plusieurs millenénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont ayant et mode de propagation sont déjà à la fin du XIXè Siècle. En ce début du XXIè Siècle, le palu demeure e principal problème de santé publique dans le mode intertropical et plus particulièrement en Afrique subsaharienne. Concernant l'utilisation des moustiquaires en Afrique subsaharienne, il est à noter que cette dernière semble d'avantage utilisée en Afrique de l'Ouest qu'en Afrique de l'Est. Au Sud- Kivu, selon le PNLP au Sud- Kivu, la province a enregistrée 3,1 millions de cas de palu, dont une grande majorité d'enfant, pour une population estimée à 4,4 million d'habitants en 2007. Les centres de santés vulgarisent l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dont la distribution par l'UNICF a commencé dans la province en 2005. Ces moustiquaires sont distribuées aux femmes qui viennent aux consultations prénatales moyennant 0,5$ par ménage.

4.2. Intérêt du sujet

Ce travail constitue un document de référence pour d'autres chercheurs, contribue à l'étude et la connaissance de la santé publique. Ce travail sera un guide pour évaluer les connaissances sur les méthodes de transmission et de prévention du paludisme et nous éviter de mettre à l'écart la formation de la population dans ce domaine bien précis.

5. DELIMITATION DU SUJET

Comme toute étude scientifique, notre sujet est débilité dans le temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine pour mieux cerner notre recherche.

5.1. Délimitation dans le temps

Elle se situe sur la période de 2010- 1011 parce que nous traiterons les données brutes récoltées lors de l'enquête démographique et de la santé à Bukavu en 2010- 2011.

5.2. Délimitation dans l'espace

Notre étude porte sur les trois communes de la ville de Bukavu, chef lieu de la province du Sud- Kivu en RDC.

5.3. Délimitation thématique

Cette étude concerne la Mll elle se penchera sur le niveau de connaissance de la population sur les Mll et les facteurs sociaux, culturaux et économiques liés à l'insuffisance de l'utilisation des Mll par la population de la ville de Bukavu dans la prévention du palu. Dans cette perspective, nous allons nous penché sur les connaissances, attitudes et pratiques liées à la moustiquaire imprégné d'insecticide au sein de cette population. C'est dans cette optique que nous visons à identifier les déterminants économiques, sociologiques et anthropologiques qui expliquent le rejet ou la non- utilisation de Mll.

CHAP I. REVU DE LA LUTTERATURE ET GENERALITE SUR LE MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D'INSECTICIDES

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLE ET APPARENTS

a) Moustiquaire :

Une moustiquaire est un grillage en métal, en plastique ou en fibre de verre ou un tissu à mailles fines, tel gaze ou la tulle, qu'on adapté aux cadres des fenêtres et des portes que l'on veut laisser ouverts (en été ou sous climat chaud) pour émécher les moustiques et autres insectes volant de pénétrer dans les habitations ou les locaux. On les utilise aussi pour renvelopper les lits, les berceaux,... toujours pour éviter les insectes d'insectes, la nuit ou le jour.

Selon le Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition (1932- 1935), une moustiquaire est un rideau gaze ou de mousseline très claire ou entoure les lits dans les pays où l'on a besoin de se préserver de la piqûre des moustiques.

Pour nous, une moustiquaire est un tisse de fibre synthétique (nylon ou polyester), de forme variable (rectangulaire, conique) et de différentes dimension (simple ou double) dont on entour le lit et sous laquelle ont dort pour se protéger contre les piqûres des moustiques.

b) Moustiquaire imprégnée d'insecticide

Selon l'OMS est un filet qui repousse, rend inactif ou tue les moustiques qui viennent en contact ave l'insecticide imprégné dans ce filet.

Il st existe deux sortes des Mll : une Mll conventionnellement traitée et une Mll traitée industriellement. Une Mll conventionnellement traitée est celle qui, après sa fabrication a été imprégnée d'insecticide après trois lessives, ou bien une fois par ans. Une Mll traitée industriellement est celle dont les fibres qui la constituent en abondance l'insecticide ou celle dont l'imprégnation est faible au cours du processus de fabrication avec une durée d'efficacité annoncée de plusieurs années. Cette Mll conserve son effet insecticide sans ré imprégnation pendant 20 lavages ou après 3 ans d'utilisation.

Pour le PNLP-RDC, c'est une moustiquaire trempée dans un bain d'insecticide qui protège contre les piqûres de moustiques et autres insectes.

Pour nous, une moustiquaire imprégnée d'insecticide est un rideau de gaze ou de mousseline contenant l'insecticide dont on enveloppe son lit ou la fenêtre pour se préserver de la piqûre des moustiques et d'autres nuisibles.

c) Insecticide

Etymologiquement, les insecticides sont des substances actives ou des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs oeufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides, tous deux réglementés en Europe par des directives spécifiques. Selon le PNLP en République du Congo, c'est un produit chimique qui tue les moustiques et autres insectes, et qui peu ou pas toxique pour les vertébrés à la même dose.

Pour nous, une insecticide est une substance ou un produit chimique capable de détruire les insectes.

d) Le paludisme

Selon LAROUSSE MEDICAL, le paludisme est une maladie due à l'infestation par des hématozoaires (organismes unicellulaires type particulier de protozoaires) du genre plasmodium.

Il existe quatre espèces d'hématosa ires du paludisme du genre plasmodium, qui sont parasites de l'homme, plasmodium falciparum, plasmodium vivax, plasmodium ovale et plasmodium malraie. Ces parasites vivent dans le foie de l'homme puis dans ses globules rouges, dont ils provoquent la destruction (hémolyse responsable d'une anémie), ce qui d'éclanche l'accès fébrile.

L'encyclopédie de l'Agora définit le paludisme comme étant une affection pseudo-grippale aiguë par une des quatre espèces de parasites du genre plasmodium falcirum vivax, plasmodium ovale et plasmodium malraie.

Quant à l'Institution Tropical Suisse le paludisme (malaria en anglais) est une maladie infectieuse parasitaire causée par des parasites monocellulaires du type plasmodium. Les quatre types de plasmodiums pathogènes pour l'homme (P. falciparum, P. ovale, P. malariae) sont transmis d'un être humain à un autre les piqûres de la femelle de moustiques anophèles. Ces moustiques sont tout particulièrement actifs pendant la nuit. Une fois introduit dans le corps humain, le parasite se multiplie dans le foie et s'attaque alors aux globules rouges du sang.

D'après le PNLP- Rwanda, le paludisme est une maladie parasitaire fébrile due à un hématozoaire du genre plasmodium.

L'infection se transmet habituellement par la piqûre d'un moustique (anophèle femelle) infecté. Le plasmodium est l'espèce la plus répandue pratiquement an Afrique.

Pour nous, le paludisme est une maladie produite par un protozoaire parasite des globules rouges du sang, le plasmodium. Les parasites sont injectés avec la salive anticoagulante au moment de la piqûre. Le paludisme provoque des accès de fièvre rythmique et une anémie.

I.1.2. Présentation et explication du problème

Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont agent et mode de propagation sont déjà connus à la fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè siècle, le paludisme demeure le principal subsaharienne. Dans cette région, en dépit des avancées dans le domaine de la recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1 à 2 millions de décès chaque année.

Sur 3,3 milliards de personnes à risque en 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludisme, dont près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de cinq ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45 sont situés dans la Région africaine de l'OMS.

En 1992, l'OMS a convoqué une conférence ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en vue de définir une stratégie mondiale de lutte antipaludique et d'intensifier les activités consacrées à l'éradication de cette maladie dans le monde. Les quatre composantes fondamentales de la stratégie mondiale de lutte antipaludique sont les suivantes :

- Le diagnostic précoce et le traitement rapide ;

- La mise en oeuvre de mesures de prévention sélectives et durables, y compris la lutte anti vectorielle ;

- La détection précoce, l'endiguement et la prévention des épidémies,

- Le renforcement des capacités locales en matière de recherche fondamentale et appliquée et la promotion d'évaluations régulières de la situation du paludisme dans les pays touchés évaluations portant notamment sur les déterminants écologiques, sociaux et économiques de la maladie.

- La présente étude est consacrée à la deuxième stratégie mondiale. En effet, les moustiques imprégnés d'insecticide sont l'une des mesures préventives qui, au cours de la dernière décennie, se sont révélées particulièrement adaptés à la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé primaire.

Les moustiquaires imprégnées d'insecticide se sont avérées contribuer à réduire la moustique due au paludisme d'en moyenne 18% chez le enfants en Afrique subsaharienne et accroître la proportion de meilleurs issues de la grossesse. L'OMS encourage l'élargissement de la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide et la Déclaration d'Abuja signées par les dirigeants africains lors du Sommet africain « Faire reculer le paludisme » en 2000 demandait que 60% des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire imprégnée à l'horizon 2005.

Parmi les différentes méthodes encouragées dans la lutte contre le paludisme, la lutte anti vectorielle occupe une place de choix. L'utilisation de la moustiquaire imprégnée, comme méthode complémentaire de prévention du paludisme est préféré dans la plupart des stratégies déjà mises en oeuvre par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Toutefois, l'utilisation des moustiquaires imprégnées par les populations est une pratique encore très répandue en Afrique. Ceci se trouve confirmé dans le Rapport mondial sur le paludisme 2008, d'après ce rapport, la proportion des 647 millions de personnes à risque en Afrique bénéficiant d'une Mll est passée de 3M en 2001 à 26% en 2006 et on estime qu'elle était de 39% en 2007. Il faut une moustiquaire pour deux personnes, les enquêtés après des ménages menées dans 19 pays africains ont abouti à des résultats similaires : 34% des ménages en moyenne possédaient une moustiquaire (même si l'on a constaté des écarts importants entre les pays : en Cote d'Ivoire, 6% des ménages possédaient une moustiquaire alors qu'ils étaient 65% au Niger.

Les enquêtés ont cependant montré que tous ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas forcément : seuls 23% des jeunes enfants et 2% des femmes enceintes dormaient sous une Mll. Malgré les progrès constaté, la couverture par les moustiquaires et les autres interventions était nettement inférieur, conformément à a ciblée fixée par l'Assemblée mondial de la santé.

a) Le paludisme dans les pays industrialisé

Même si le paludisme endémique a été éliminé aux Etats- Unis, il reste l'une des premières maladies infectieuse dans le monde. Ainsi, chaque année aux Etats- Unis, 1200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne, presque tous importés, entrainant jusqu'à 13 décès par an. La mauvaise connaissance du paludisme et de se profils de chimiorésistance par les cliniciens et les personnes de laboratoire américains contribue à des retards de diagnostic et de traitement, parfois associés à des issues fatales (22).

Au Canada, comme le nombre des voyages internationaux est à la hausse, les cas importés de paludisme devienne plus fréquents. En 1991, on a signalé au total 674 cas, dont 5 morts.

En Suisse, 214 cas de paludisme ont été signalés en 2008, tous les cas diagnostiqués ont été importés de zones endémiques (tourisme, visite de parents et voyage d'affaires), les cas mortel sont rares grâce à un diagnostic et à traitement précoces.

b) Le paludisme dans les pays en voie de développement

b.1. En Amérique

Parmi les pays d'Amérique latine, le Pérou est celui qui connaître le taux d'incidences du paludisme le plus élevé. En 1995, en a rapporté plus de 190 000 cas au Pérou contre 165 000 pour toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.

En 2002, le Brésil a rapporté 40% du nombre total des cas en Amérique. Presque 99% des cas de paludisme en registrés dans la région d'AMAZON où moins de12% de la population Brésilienne réside. En 1992, 572.000 cas été signalés et un pie de 610.878 en 2000, en 2003, il y a eu encore une recrudence (379.500) à cause des mouvements de la population.

b.2. En Asie

Le paludisme est un problème majeur de santé publique au Pakistan, l'agriculture intensive, les réseaux d'irrigation, la moisson sont des facteurs qui contribuent à l'augmentation de sa prévalence. Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la même période, 46% des cas ont été notés en province de Baluchisant avec une proportion la plus élevées du paludisme à Falciparum (44%).

En Afghanistan, on estime que 12 millions des personnes sont exposées au risque d'attraper le paludisme en Afghanistan, la transmission y est saisonnière de juin à novembre, avec une faible Falciparum était 8%. En 2002, le nombre des cas signalé était de 626.839 contre 583.602 en 2003. Toutefois en 2004 il y a eu une baisse des cas 282.883.

b.3. En Afrique

L'Algérie se caractérise par des foyers autochtones de paludisme à Plasmodium vivax et du paludisme d'importation, en provenance du Niger et du Mali, dû essentiellement à Plasmodium Falciparum. Actuellement, seulement, seul persiste le foyer d'IHERIR, près de Djanet, dans la Willaya d'Illizi. Les dernières statistiques disponibles indiquent clairement qu'avec moins de 250 cas annuels, le paludisme n'est plus aujourd'hui un problème de santé publique, alors que de 1950 à 1961 on a compté plus de 50 0000 cas annuels.

Au Cameroun, le paludisme demeure l'endémie majeure et la première cause de mortalité et mortalité dans les groupes cibles les plus vulnérables (enfants de 0 à 5 ans et femmes enceintes).

Selon le Ministère de la santé publique Camerounaise, il représente 45 à 5% des consultations médicales, 25% des hospitalisations, 26% des arrêts maladies, 40% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, 30 à 35% de décès, 35M de la mortalité dans les formations hospitalières et, 40% du budget annule de santé des ménages.

Au Rwanda approximativement 90% de la population sont exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale cause de morbidité et de mortalité dans ce pays et est responsable de 50% de motifs de consultations médicales.

En 2005, on a rapporté 991.612 de paludisme, en 2006, la maladie était responsable de 37% des consultations externes des patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42% des enfants de moins de 5 ans.

En République Démocratique du Congo, le paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation de l'intervention du Fond Mondial menée en 2006 dans 15 zones de santé du pays par l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa a montré que le paludisme était responsable de 67% de motif de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans, 47% des décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans en hospitalisation, 18% de létalité hospitalière du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, 54% des hospitalisation chez les femmes enceinte.

Le paludisme est la maladie la plus répandu en République Démocratique du Congo. Il est reconnu un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit dans toutes les provinces du pays.

Face à cette situation le Gouvernement de la RDC a mis sur pied l'organisation de la lutte anti paludisme qui a évolué d'abord comme un projet du ministère de la santé (projet de lutte Ani Paludisme ; PLAP en sigle de 1982. En suite, elle est devenue un volet dans le Programme Elargi de vaccination et de Lutte contre les Maladies Transmissibles de l'Enfance (PEV/LMTE).

A partir de 1998, il a été crée un programme National de Lutte contre le Paludisme, PNLP en sigle. C'est l'institution qui jusqu'à ce jour a la responsabilité d'élaborer les normes et directives de lutte comme le paludisme. Ce Programme ayant comme objectif la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme utilise deux approches notamment la prise en charge de cas et la prévention, la politique nationale de traitement du paludisme recommande en ce qui concerne la prise en charge de cas simple la combinaison artésunat+ amodia quine, la quinine est réservée pour les échecs thérapeutiques au médicament de première ligne (artésunat + amodiaquine) et les cas graves. Quant à la dernière approche qui est la prévention, la politique nationale recommande la lutte anti vectorielle et le traitement préventif intermittent de la femme enceinte.

La lutte anti vectorielle consiste à l'utilisation à large échelle de la moustiquaire et à l'assainissement intra et péri domiciliaire. La pulvérisation domiciliaire est prévue aussi dans le cadre de la lutte anti vectorielle et elle n'est pas encore opérationnelle. Le problème d'accessibilité et de disponibilité se pose pour ces intrants de lutte antipaludique notamment la moustiquaire imprégné et la combinaison artésunat + amodiaquine. Cette situation est à la base faible couverture des interventions en général et celle de la moustiquaire en particulier.

Selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base « FRP » de l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006, 17,3 de ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide, permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.

Ces chiffres alarmants ne traduisent aucune avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2005, au moins 60% de personnes à risque surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les Mlle pour prévenir l'infection et la souffrance. Et après la situation s'empire d'avantage, selon le PNLP.

Au Sud- Kivu, selon le PNLP, la province a enregistrée 3.1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants pour une population estimée à 4,4 millions d'habitants en 2010.

Les Centre de santé sensibilisent la population sur l'entretien de la parcelle et de la maison pour limiter les foyers de moustiques. Ils vulgarisent aussi l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dont la distribution par l'Unicef a commencé dans la province en 2005. « ces moustiquaires sont distribuées aux femmes qui viennent aux consultations prénatales moyennant 0,5$ par ménage. En 2010 835 Mll on été distribuées » lit- on dans le rapport annuel du Programme élargi de vaccination qui a couvert la compagne de distribution.

Malgré toutes les dispositions prises pour une mobilisation sociales et un changement de comportement favorable à l'emploie de moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme persiste toujours à Bukavu. Ceci nous pousse à dire que la Mll est peu utilisée à Bukavu.

C'est-à-dire que l'adoption de cet instrument comme moyen de prévention du paludisme n'est pas encore dans les habitudes des ménages. Elle se trouverait donc confrontée à des barrières de divers ordres.

CHAP. II. APPROCHE METHODOLOGIQUE

II.1. MATERIELS ET METHODES UTILISEES

II.1.1. Type d'étude

Cette étude est de type analytique transversal, elle a été menée dans 400 ménages des trois communes de la ville de Bukavu. Elle a été menée pendant la période allant du 1 au 31 juillet 2012.

II.1.2. Présentation du milieu d'étude.

II.1.2.1. Présentation physique

Le District sanitaire renferme toutes les communes de la ville de Bukavu. En effet, c'est une entité administrative décentralisée, située à l'Ets de la RDC et plus précisément dans la province du Sud- Kivu dont elle est chef lieu.

Le dernier découpage intervenu en février 2004, le district sanitaire de Bukavu qui été jadis une zone de santé urbaine de Bukavu, compte actuellement 3 zones dont la zone de santé de Kadutu, de Bagira et d'Ibanda. Son relief est montagneux avec une altitude de 1500m et de 2190 au sommet de Bangwe et défini par les coordonnées géographiques 2°30 Sud et 28°50 Est. Le district sanitaire de Bukavu a une superficie de 60,29mk2 repartie comme suit : Bagira : 37,60km2, Kadutu : 12,59km2, Ibanda : 10,10km2. Il est limité au Nord par le Lac Kivu, à l'Est par le district Rwandais de Ruzizi, au Sud par la Zone de santé de Nyantende et au Sud- Est par la zone de santé rurale de Kabare.

Le climat est humide avec une température moyenne de 15°C en saison sèche (mai à août et de 25°C en saison de pluie (septembre à mi mai).

La végétation est la savane boisée, l'hydrographie est faible du lac qui contient des poissons et du gaz méthane et la rivière Ruzizi avec des barrages hydroélectriques et en fin quelques petits cours d'eau.

La population du district de Bukavu estimée par les différents rapports des Zones de santé du dit district à 513.300 habitants en 2007 avec une densité de 11.109 habitants/km2. Le district de Bukavu est constitué de trois communes à savoir : Ibanda, Kadutu et Bagira.

II.1.3. Les données sanitaires

D'après les données du bureau du district

Sanitaire de Bukavu (52), les endémies locales par ordre d'importation décroissant se présentent de la manière suivante :

1. Le paludisme,

2. Les infections respiratoires aigues ;

3. Les maladies diarrhéiques ;

4. La malnutrition protéino-énergétique ;

5. Les affections ophtalmologiques ;

6. Les infections sexuellement transmissibles ;

7. Le cholera ;

8. La tuberculose ;

9. La rougeole ;

II.2.4. Répartition des aires de santé par zone de santé : année 2012

Tableau N°1. Répartition de la population du district sanitaire dans les différentes AS

ZONZ DE SANTE

A.S

CATEGORIE

POPULATION TOTAL

 

I. BAGIRA- KASHA

Code : 06010101

BAGIRA

C.S

14322

BAGIRA

HGR

 

BURHIBA

C.S

12532

CIGURHI

C.S

6399

KAHERO

C.S

6428

LUMU

C.S

7166

MAKOMA

C.S

9374

 
 

MUSHERERE

C.S

13501

NYAMUHINGA

C.S

11928

SOUS TOTAL 1

8

 

81652

II.

IDANDA

Code : 06010202

CECA NGUBA

C.S

12081

CHAI

C.S

61671

CHAI

C.H

 

CIDASA

C.S

 

C.R. NGUBA

C.S

22371

C.R SAIO

C.S

15638

NYAWERA

C.S

16608

FARDC

C.H.

16927

IDANDA

PS

 

MALIKIA

C.S

3606

CELPA

C.H

16324

MAMA MWILU

C.S

 

MUHUNGU D.

C.S

28106

MUHUNGU E.

C.S

18355

PANZI

C.S

23412

PANZI

HGR

29693

III.

SOUS TOTAL 2

12

 

264793

 

KADUTU

Code : 06010303

BINAME

C.S

17286

CBACA NYAMUGO

C.S

15331

CECA NWEZE

C.S

16647

CEPAC KADUTU

C.S

17593

CIMPUNDA

C.S

20306

CIRIRI

C.S

13913

CIRIRI

C.S

 

FUNU

C.S

11446

KADUTU

H.G

 
 
 

MARIA

C.S

20030

H.U.B

H.G

 

NEEMA

C.S

11310

NYAMULAGIRA

C.S

14293

UZIMA

C.S

8700

HOPITAL PROVINCIAL

HGR

 
 

SOUS TOTAL

11

 

166855

 

TOTAL

31

 

513300

Source : Dénombrement de septembre 2010

II. 3. ECHANTILLONAGE

Etait éligibles, tous les habitants des communes de Bukavu, chefs des ménages choisis selon la technique d'échantillonnage qui sera explicité dans les points qui suivent.

II.3.1. Technique d'échantillonnage

Un échantillonnage en grappes a été utilisé. Les aires de santé constituent des grappes. Ce qui donne un total de 31 grappes pour l'ensemble du district sanitaire de Bukavu.

Etant donné nos limites sur le plan financier, nous avons travaille sur 11 aires de santé sur un total de 31.

Pour ce faire nous avons effectué un échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés. Au premier degré, onze aires se santé ont été tirées au hasard. Ces 11 AS de santé ont été calculés comme suit :

- Bagira- Kasha : 8X11/31= 3 AS

- Ibanda : 12X11/31= 4 AS

- Kadutu : 11X11/31= 4 AS

Au second degré, dans chaque aire de santé retenue, nous avons au hasard deux avenues. Une fois dans l'avenue, la direction à prendre était au hasard par la méthode dite de la « bouteille ». Avec la table des nombres aléatoires, les enquêteurs tiraient une maison au sort et commençaient l'enquête par cette maison. Ils continuaient l'enquête par cette maison. Ils continuaient l'enquête avec la deuxième maison la plus proche et ainsi de suite jusqu'à atteindre le nombre de ménages requis.

II.3.2. Critère d'clissions

Etait finalement inclus dans la présente étude, toute personne dont l'âge n'était compris entre 18 ans à 60 ans, considéré comme chef des ménages choisis de manière aléatoire dans la ville de Bukavu après un consentement verbal éclairé. Ceux qui ont l'âge inférieur à 18 ans et/ou supérieur à 60 ans étaient également inclus pourvu qu'ils soient chefs des ménages.

II.4. MATERIELS UTILISES

Stylos, crayons, papiers duplicateurs, latte, ordinateur (lape top)

II.5. COLLECTE DES DONNEES

Les activités de collectes des données ont été précédées de l'obtention d'une autorisation officielle, ensuite des contacts ont été pris avec les autorités politico- administratives des communes d'Ibanda, Kadutu et Bagira ainsi que celles des Bureaux Centraux des zones de santé en vue de leur expliquer le bien fondé de l'étude.

On a ensuite procédé au recrutement des enquêteurs qui ont aidé à la collecte des données suivant les critères évoqués ci- dessus. Une formation suivie d'un pré- enquête ont ensuite été organisées à leur intention. Après cela, les enquêteurs et les chercheurs principaux se sont rendus dans les différentes aires de santé pour collecter les données.

Un questionnaire standardisé et pré- testé (voir annexe) était l'instrument de la collecte des données. Il était composé de 26 questions rédigées en français de type ouvert et fermé. Ces questionnaires étaient en rapport avec les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés, leurs connaissances, attitudes et pratiques en matière d'usage des Mll, leurs obstacles économiques, sociologiques et anthropologiques qui expliquent le jet ou la non utilisation des Mll.

II.6. PARAMETRES (VARIABLES A ETUDIER)

II.6.1. Variable dépendante.

La variable dépendante de cette étude est : le degré d'utilisation des Mll par la population : l'utilisation des Mll est un événement dichotomique, soit l'individu utilise, soit il n'utilise pas.

II.6.2. Variables indépendantes

Les variables indépendantes retenues dans le cadre de cette étude pour les différents modèles qui seront ajustés sont :

- Le coût de Mll ;

- La structure par âge et par sexe ;

- Le niveau d'instruction ;

- La taille du ménage ;

- L'état civil ;

- Le niveau de connaissance sur les Mll ;

- Le nombre d'acquisition des Mll ;

- Les dimensions des Mll ;

- Les facteurs climatiques comme la chaleur.

II.7 ELEMENT D'ETUDE

Pour atteindre nos objectifs spécifiques, nous avons procédé comme suit :

1° Pour évaluer le niveau de connaissance de nos enquêtés sur le Mll, comme dit plus haut, nous avons dressé un questionnaire afin d'obtenir les réponses sur les éléments suivants :

- Avoir déjà entendu parler des Mll ;

- Avoir déjà vu au moins une fois une Mll ;

- Source d'information sur les Mll ;

- Connaissance de l'importance des Mll.

La connaissance sur les Mll sera jugée satisfaisante si 70% au moins des répondants donne de bonnes réponses aux questionnaires. Elle sera moyennement satisfaite, si entre 50 et 69% donne de bonnes réponses. En fin, la connaissance sera jugée faible si moins de 50% donne de bonnes réponses.

2° Pour évaluer les pratiques de nos enquêtés en ce qui concerne l'utilisation des Mll, nous nous sommes basés sur les critères suivants :

- Avoir l'habitude de dormir chaque jour sous une Mll ;

- Raison de ne pas utiliser chaque la Mll quand on dort pendant la nuit ;

- Connaissance de la durée d'imprégnation de la Mll par leurs utilisateurs ;

- Saison climatique pendant laquelle il faut utiliser la Mll.

Les pratiques seront jugées satisfaisantes si au moins 70% des enquêtés donnent des réponses qui sont bonnes, moyennement satisfaites si entre 50 et 69% donnent de bonnes réponses et en fin moins de 50% donne de bonnes répondes, les pratiques seront considérées faibles.

II.8. PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES

Les données collectées ont été saisies et traitées de manière informatique par le chercheur principal avec l'appui d'un staticien à l'aide des logiciels Epi info 2002 et Excel 2003. Le masque de saisi a été élaboré dans le logiciel Epi info 2002 qui permet une saisie efficace des questionnaires. Toutes les productions statistiques (les fréquences, les tableaux croisés, les moyennes, les écarts- types, les sommes, les minima et les maxima) ont été effectuées avec le logiciel Epi info.

II.9. DIFFICULTES RECONTREES

- Le champ de l'étude étant vaste, nous avons eu beaucoup de peines à nous déplacer pour atteindre les ménages choisis dans les différentes aires de santé concernées par notre étude.

- Difficultés en rapport avec les finances (Consultation de l'Internet, multiplication des questionnaires, traitement des données sur Epi info, collecte des enquêteurs,....)

En dépit des ces problèmes, nous nous sommes forcé à achever ce travail grâce à l'intervention de certaines personnes de bonne volonté 3.10 impact prévu (utilisation des résultats).

Les résultats de cette étude permettrons aux décideurs politiques et autres intervenants dans la lutte contre le paludisme de connaitre le niveau de connaissance de la population sur les Mll ainsi les barrières qui empêchent la population à les utiliser régulièrement dans leurs ménages, afin qu'ils puissent trouvent les voies et moyens pour disponibiliser d'avantage les Mll et les rendre accessibles à la population.

CHAP III. PRENSENTATION DES RESULTATS

III.1. CARACTERISTIQUES DES SUJETS DE L'ETUDE

III.1.1. Répartition des enquêtés selon le sexe

Tableau N°2. Répartition des enquêtés selon le sexe.

Sexe

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

F

231,8%

57,8%

57,8%

M

169

42,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Selon ce tableau, sur un total de 400 personnes interrogées, 231 soit 57,8% sont de sexe féminin et 169 soit 42,3% sont de sexe masculin.

III.1.2. Répartition des enquêtés par tranche d'âge

Tableau N°3. Répartition des enquêtés par tranche d'âge

Tranche d'âge

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

18- 24 ans

166

41,5%

41,5%

25- 34 ans

136

34,0%

75,5%

35- 44 ans

57

14,3%

89,8%

45- 54 ans

38

9,5%

99,3%

55- 60

3

0,7%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau présente les propositions des intervalles d'âge des enquêtés. Ainsi donc ceux qui ont l'âge compris entre 18 et 24 ans représentent 41,5%, ceux dont l'âge est compris entre 25 et 34 ans 34%, entre 35 et 44 ans, 14,3%, entre 45 et 54 ans, 9,5% et entre 55 et 60 ans 0,7%.

III.1.3. Représentation suivant l'état civil

Tableau N°4. Répartition des enquêtés leur état civil.

Etat matrimonial

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Marié (e)

219

54,8%

54,8%

Célibataire

156

39,0%

93,8%

Divorcé (e)

11

2,8%

96,5%

Veuf (ve)

14

3,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

La situation de l'état civil des sujets de notre enquête est présentée dans ce tableau. En effet, les mariés (es) plus nombreux représentent 54,8%, ils sont suivis par les célibataires 39,0%, les divorcés (es) 2,8% et les veufs (ves) 3,5%.

III.1.4. Répartition selon le niveau d'instruction

Tableau N°5. Répartition des enquêtés selon le niveau d'instruction.

Niveau d'étude

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Jamais à l'école

22

5,5%

5,5%

Primaire non achevé

63

15,8%

21,3%

Primaire achevé

115

28,8%

50,0%

Secondaire non achevé

138

34,5%

84,5%

Secondaire achevé

40

10,0%

94,5%

Supérieur non achevé

15

3,8%

98,3%

Supérieur achevé

7

1,8%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

En égard aux résultats de ce tableau, ceux qui n'ont jamais été à l'école représentent 5,5%, ont fait l'école primaire sans la terminer 15,8%, ceux qui ont terminé les études primaires 28,8%, l'école secondaire non achevé 34,5% et ceux terminer les études secondaires 10%, ont fait les études supérieurs mais non achevé 3,8% et ceux qui ont terminé le cycle supérieurs 1,8%.

III.4. REPARTITION SELON LA TAILLE DE MENAGE

Tableau N°6. Répartition des enquêtés selon la taille de ménage.

Minimum

Maximum

Moyenne

Variance

1

17

7

7,8

P= 0,05 t= 2,8 S

Ce tableau présente le nombre de personnes qui vivent dans les ménages enquêtés. La taille moyenne des ménages enquêtés est de 7 personnes ; les nombre minimal des personnes qui vivent dans les ménages enquêtés est de 2 tandis que le maximum est 17. Le test de Student donna la valeur de 2,8.

III.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE

IV.2.1. Le niveau de connaissance de la population sur les Mll

a) Ceux qui ont déjà entendu parler des Mll

Tableau N°7. Les enquêtés qui ont déjà entendu parler des Mll.

Déjà entendu parler des Mll ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

400

100,0%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau présente l'effectif de ceux qui ont déjà entendu parler des Mll. Tous ceux qui ont été interrogés ont reconnu avoir au moins une fois entendus parlé des Mll, soit 100%.

b) T Source d'information sur les Mll

Tableau N°8. Source d'information sur les Mll.

Source d'information sur les Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Radios/Télévision

153

38,3%

38,3%

Ecole

67

16,8%

55,0%

Hôpital/centre de santé

170

42,5%

97,5%

A travers les amis

8

2,0%

99,5%

Eglise

2

0,5%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

D'après ce tableau, 38,3% ont considéré comme première source d'information sur les Mll (importance, utilisation, acquisition, imprégnation,..) la radio ou la télévision, l'école est citées par 16,8%, l'hôpital ou le centre de santé 42,5%, à travers les amis 2,0% afin l'église 0,5%.

c) Ont déjà vu au moins une fois une Mll

Tableau N°9. Ceux avouent avoir vu au moins une fois une Mll.

Déjà vu au moins une fois une Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

400

100,0%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Selon ce tableau, toutes les répondants ont accepté avoir vu au moins une fois une Mll, soit 100%.

d) L'importance des Mll

Tableau N°10. Connaissances de la population sur l'importance des Mll.

A quoi sert une Mll ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Prévenir la malaria

189

47,3%

47,3%

Protection contre piqures des moustiques et autres insectes piqueurs.

175

43,8%

91,0%

Protection contre diverses maladies

35

8,8%

99,8%

Ne sait pas

1

0,3%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

Ce tableau montre les points de vue de nos répondants en rapport avec l'importance des Mll : 47,3% ont dit que les Mll aident à prévenir du paludisme et 43,8 ont dit que les Mll 8,8% disent que les Mll protègent contre divers maladies et 0,3% a dit ne pas connaitre l'utilité des Mll.

e) L'importance des Mll et niveau d'instruction des enquêtés

Tableau N°11. Connaissances de l'importance des Mll par rapport au niveau d'instruction

Importance Mll

Niveau d'étude

Prévenir la malaria

Protection piqures moustiquaire

Protection contre diverses maladies

Ne sait pas

Total

Jamais à l'école

18,2% (4)

72,7% (16)

9,1% (2)

0,0% (0)

100,0 (22)

Primaire non achevé

34,9% (22)

49,2% (31)

15,9% (10)

0,0% (0)

100,0 (63)

Primaire achevé

40,9% (47)

45,2% (52)

13% (15)

0,0% (0)

100,0 (115)

Secondaire non achevé

61,6% (85)

43,6 (85)

3,6% (5)

0% (0)

100,0 (138)

Secondaire achevé

42,5% (17)

52,5 (21)

5% (2)

0% (0)

100,0 (40)

Supérieur non achevé

66,7 (10)

33,3% (5)

0% (0)

0% (0)

100,0 (15)

Supérieur achevé

57,1% (4)

28,6% (2)

14,3% (1)

0% (0)

100,0 (7)

Total

47,3% (189)

43,8% (175)

8,8% (35)

0% (0)

100,0 (400)

+2= 1638.0819,dl= 18,p=0.05S

Selon ce tableau, 89,9% de ceux qui n'ont jamais été à l'école disent les Mll protègent contre le paludisme ou contre les piqûres des moustiques et autres insectes nuisibles et 9,1% trouvent que les Mll protègent contre diverses maladies. Par contre de ceux qui terminer les études primaires ne savent pas l'importance des Mll contre 5% pour ceux qui ont terminé les études secondaires et 14,3% ont fini les études supérieurs.

III.2.2. Nombre des Mll dans les ménages

Tableau N°12. Possession des Mll par les ménages

Nombre de Mll

Fréquence

Pourcentage

Ménages ayants acquis au moins 1 Mll

21

5,3%

Ménages sans Mll

379

94,75%

Selon ce tableau, 94,7% ménages ont acquis au moins une Mll tandis que 5,3% de ménages ne possèdent pas de Mll.

III.2.3. Moyenne de Mll dans les ménages

Tableau N°13. Nombre moyen des Mll présent dans les ménages

Minimum

Maximum

Moyenne

Variable

0

7

2

1,38

P= 0.05 S

Au regard de ce tableau, la moyenne des Mll qu'on trouve dans les ménages des nos répondants est autours de 2 le minimum de 0 Mll dans les ménages et le maximum est de 7.

III.2.4. Effectif d'enfants de moins de 5 ans dans le ménage

a) Enfants de moins de 5 ans par le ménage

Tableau N°14. Moyenne des enfants de moins de 5 ans

Nombre d'enfants de moins de 5 ans dans le ménage

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

85

20,8%

20,8%

1

67

16,8%

37,5%

2

131

32,8%

70,3%

3

83

20,8%

91,0%

4

35

8,8%

99,8%

5

1

0,3%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

X= 1.8,0= 1,24 S

Ce tableau montre le nombre d'enfants de moins de 5 ans présents dans les ménages varies de 0 à 5, avec une moyenne de 1.8

b) Moyenne des enfants de 5 ans dormant sous Mll

c) Tableau N°15. Moyenne des enfants de moins de 5 ans

Nombre d'enfants de moins de 5 ans dormant sous Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

108

27,0%

27,0%

1

115

28,8%

55,8%

2

138

34,5%

90,3%

3

31

7,8%

98,0%

4

8

2,0%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

X= 1.2,0= 1.02,t= 1,01NS

Ce tableau montre que 27% des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas sous une Mll contre 73% qui dorment sous une Mll. La moyenne étant de 1.29 enfant.

III.2.5. Femmes enceintes dormant sous Mll

a) La moyenne de femmes enceintes dans les ménages

Tableau N°16. Moyenne des femmes enceintes présentes dans les ménages

Nombre de femmes enceintes dans le ménage

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

285

71,3%

71,3%

1

104

26,0%

97,3%

2

9

2,3%

99,5%

3

2

0,5%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

X= 0.32,0= 0.29,t= 0.54 NS

Ce tableau montre que 71,3%s de ménages enquêtés ne contiennent pas de femmes enceintes et dans 28,7% des ménages, on trouve de femmes enceintes. La moyenne étant de 0.32.

b) Les femmes enceintes dormant sous Mll

c) Tableau N°17. Moyenne des femmes enceintes dormant sous Mll

Nombre de femmes enceintes dormant sous Mll dans le ménage

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0

295

73,8%

73,8%

1

101

25,3%

99,0%

2

3

0,8%

99,8%

3

1

0,3%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

X=0.27, 0= 0.22, t= 0.47 NS

En rapport avec ce tableau, 73,8% des femmes enceintes ne dorment pas sous une Mll. Avec O.27.

IV.2.6. L'acquisition et prix des Mll

a) Connaissance d'un point de vente des Mll

Tableau N°18. Distribution des enquêtés selon la connaissance d'un point de vente des Mll

Connaissez- vous un point de vente de Mll ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

377

94,3%

94,3%

Nom

23

5,8%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

Au regard de ce tableau, la grande majorité de répondants connaissent un lieu de vente des Mll (94,3%). C'est uniquement 5,8% qui ne savent pas où on peut acquérir les Mll.

b) Mode d'acquisition des Mll par les ménages

Tableau N°19. Répartition des enquêtés suivant l'acquisition des Mll par les ménages

Ou avez- vous acquis votre Mll ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Achat centre de santé

60

15,7%

15,7%

Pharmacien/Boutique/marché

182

47,8%

63,5%

Compagne de vaccination

41

10,8%

74,3%

Centre de santé et marche

72

18,9%

93,2%

Reçue gratuitement des amis

 

6,8%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

Ce tableau montre le mode d'acquisition des Mll par la population. L'achat dans des pharmacies, dans des boutiques ou au marché vient en tête avec 47,8%, suivi par les centres de santé lors des CPN et CPS avec 15,7%, d'autres ont profité de la compagne de vaccination intégrée de 2007 (10,8%) pour recevoir les Mll. En fin 6,8% ont acquis les Mll gratuitement par le canal de leurs connaissances ou des amis

c) Connaissance sur le prix actuel des Mll

Tableau N°20. Répartition des enquêtés selon la connaissance du prix actuel des Mll

Connaissez- vous le prix actuel d'une Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

323

80,8%

80,8%

On

77

19,3%

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

Au regard de ce tableau, la majorité des répondants (80,8%) connaissent le prix actuel des Mll, par contre 19,3% ne connaissent pas ce prix.

d) Acceptent que le prix est exorbitant

Tableau N°21. Distribution des enquêtés suivant le niveau du prix des Mll

Trouvez- vous le prix de Mll exorbitant ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

200

61,7%

61,7%

Non

124

38,3

100,0%

TOTAL

400

100,0%

100,0%

Par rapport au prix des Mll à Bukavu, il ressort du tableau N°21 que ce prix est exorbitant pour 61,7% des nos répondants, par contre, 38,3% des enquêtés trouvent que ce prix et abordable.

III.2.7. La pratique sur les Mll

a) Ceux qui utilisent chaque jour la Mll pendant la nuit

Tableau N°22. Distribution des enquêtés suivant l'habitude de dormir chaque jour sous une Mll

Couvrez- vous la Mll chaque jour quand vous dormez ?

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

190

47,5%

47,5%

Non

210

52,5%

100,0%S

TOTAL

400

100,0%

100,0%

A la lumière de ce tableau, 52,5% des sujets possédant une Mll n'ont pas l'habitude de l'utiliser chaque jour quand ils dorment. Par contre 47,5% l'utilisent régulièrement.

b) Utilisation de la Mll par rapport à l'âge

Tableau N°23. Ceux qui ont l'habitude d'utiliser la Mll par rapport à l'âge.

Age Rép

18- 24 ans

25- 34 ans

35- 44 ans

45- 54 ans

55- 60 ans

Total

Oui

40% (67)

35,3% (67)

13,3% (25)

9% (19)

1,6% (3)

100% (190)

Non

42,9% (90)

32,9% (69)

15,2% (32)

9% (190)

0% (0)

100% (210)

Total

41,5% (166)

34% (136)

14,3% (57)

9,5% (38)

0,8% (3)

100% (400)

dl= 4, +2= 1604,08, p= 00,5 S

de ce tableau, il ressort que 41,5% des sujets interrogés ayant l'âge entre 15 ans utilisent la Mll, 34% ont l'âge compris entre 24 et 34 ans, 14,3% ont l'âge allant de 35 à 44 ans, 9,5% entre 45 et 54 ans et 0,8% entre 55 et 60 ans.

c) Utilisation de la Mll par rapport au sexe

Tableau N°24 : Taux d'utilisation des Mlle en fonction du sexe

Réponse

Oui

Non

Total

F

47,6% (110)

52,4% (121)

100% (231)

M

47,3% (80)

52,7% (89)

100% (169)

Total

47,5% (190)

52,5% (210)

100% (400)

+2= 0,0021, dl= 1,p= 95% NS

D'après les résultats de ce tableau, 52,4% des sujets féminines n'utilisent pas les Mll contre 47,6% des sujets du même sexe qui les utilisent régulièrement. En outre, 52,7% des sujets masculins n'utilisent pas la Mll et 47,3% l'utilisent.

d) Utilisa de la Mll par rapport au niveau d'instruction

Tableau N°25 : Taux d'utilisation des Mll en fonction du niveau d'instruction

Utilise chaque jour la Mll niveau d'étude

Oui

Non

Total

Jamais à l'école

45,5% (10)

54,5% (12)

100% (22)

Primaire non achevé

58,7% (37)

41,3% (26)

100% (63)

Primaire achevé

47,8% (55)

52,2% (60)

100% (115)

Secondaire non achevé

44,9% (62)

55,1% (76)

100% (138)

Secondaire achevé

42,5% (17)

57,5% (23)

100% (40)

Supérieur non achevé

26,7 (4)

73,3% (11)

100% (15)

Supérieur achevé

71,4% (5)

28,6% (2)

100% (7)

Total

47,5% (190)

52,5% (210)

100% (400)

dl= 6,+2= 1608,21, P= 005, S

En rapport avec les résultats de ce tableau, ceux qui ont achevé les études supérieurs utilisent la Mll chaque jour à 71,4%. Par contre 73,3% de ceux qui ont fait les études supérieures non achevés, n'ont pas l'habitude d'utiliser la Mll.

e) Raison de ne pas se couvrir de Mll quand on dort

Tableau N°26 : Répartition des enquêtés suivant la raison de ne pas se couvrir la Mll chaque jour quand on dort

Raison de ne pas se couvrir la Mll quand vous dormez

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Chaleur

 

23,8%

23,8%

Allergie

24

11,4%

35,2%

Manque de courage (par négligence)

96

45,7%

81,0%

Occupe beaucoup d'espace

15

7,1%

88,1

Pas de moyen de l'acheter

25

11,9%

100,0%

Total

210

100,0%

100,0%

Il ressort de ce tableau que 45,7% de ceux qui possèdent les Mll ne les utilisent pas chaque jour quand ils dorment par manque de courage ou par négligence. La chaleur vient en deuxième place, elle est mentionnée par 23,8% des répondants. D'autres ont eu au moins une fois de l'énergie quand ils ont utilisé les Mll (11,4%). Certains également mentionnent qu'ils ne les utilisent pas car elles occupent trop d'espace par rapport à leur chambre à coucher (7,1%) et 11,9% de nos répondants ne sont pas en possession des Mll faute d'argent pour s'en procurer.

f) Connaissance de la durée d'imprégnation des Mll

Tableau N° 27 : Répartition des enquêtés selon la connaissance de la durée d'imprégnation de leurs Mll.

Connaissez- vos la durée d'imprégnation de votre Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Oui

79

20,8%

20,8%

Non

300

79,2%

100,0%

Total

379

100,0%

100,0%

Au regard du tableau N°28, la grande majorité de nos répondants ne connaissent pas la durée d'imprégnation d'insecticide se trouvent dans les Mll qu'ils possèdent. Seulement 20,8% des répondants disent connaitre cette durée contre 79,2% qui nient cela.

g) Saison climatique la quelle on doit utiliser la Mll

Tableau N°28 : Distribution des enquêtés suivant la saison climatique pendant laquelle il faut utiliser les Mll.

Saison pendant laquelle il faut utiliser la Mll

Fréquence

Pourcentage

Pourcentage cumulé

Sèche seulement

90

22,5%

22,5%

Pluie seulement

79

19,8%

42,3%

Sèche et pluie

231

57,8%

100,0%

Total

400

100,0%

100,0%

L'analyse de ce tableau montre que 57,8% de nos enquêtés pensent que les Mll doivent être utilisées toutes l'année, c'est-à-dire tant en saison sèche qu'en saison de pluie. D'autres trouvent qu'on doit utiliser les Mll uniquement pendant la saison de pluies.

h) Connaissance de la saison pendant laquelle il faut utiliser la Mll par rapport au niveau d'instruction.

Tableau N°29 : Saison climatique d'utilisation des Mll par rapport au niveau d'instruction

Saison

Sèche seulement

Pluie seulement

Sèche et pluie

Total

Jamais à l'école

9,1% (2)

4,5% (1)

86,4% (19)

100,0% (22)

Primaire non achevé

23,8% (15)

23,8% (15)

52,4% (33)

100,0% (63)

Primaire achevé

22,6% (26)

28,7% (13)

48,7% (56)

100,0% (115)

Secondaire non achevé

23,9% (33)

17,4% (24)

58,7% (81)

100,0% (138)

Secondaire achevé

27,5% (11)

10,0% (4)

62,5% (25)

100,0% (40)

Supérieur non achevé

20,0% (3)

13,3% (2)

66,7% (10)

100,0% (15)

Supérieur achevé

0,0% (0)

0,0% (0)

100,0% (7)

100,0% (7)

Total

22,5% (90)

19,8% (79)

57,8% (231)

100,0% (400)

+2= 163.3, dl= 12, p= 0,05 S

CHAP IV. DISCUSSION DES RESULTATS

IV.1. LES CARACTERISTIQUES DES SUJETS DE L'ETUDE

Sur un total de 400 personnes interrogées, 57,8% sont de sexe féminin, 42,3% sont de sexe masculin. Ceci montre que les femmes sont les plus nombreuses que les hommes au sein de la population de notre étude (Tableau N°3.)

La population a l'âge compris entre 25 et 44 ans (48,3%). Ceci prouve que la moitié de nos enquêtés sont des jeunes (Tableau N°4). En outre, ceux qui ont le niveau du secondaire sont plus nombreux (44,5%) que les autres. Ces personnes ont un niveau d'étude leur permanant de comprendre la nécessité d'utiliser les Mll. Tableau N° 6.

IV.2 LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DE LA POPULATION SUR LES MLL.

Tout le monde a au moins une idée sur les Mll car à 100%, les sujets enquêtés ont accepté avoir déjà attendu parler des Mll et la majorité (91,1%) connaît l'importance des Mll. Ils ont répondu que les Mll aident a prévenir le paludisme (47,3%) ou protègent contre les piqûres des moustiques et autres insectes piqueurs (43,8%). Les principaux canaux d'informations sur les avantages et l'usage des Mll sont les FOSA (42,5%) et le média (38,3%). Les écoles (16,8%) et les amis (2%) sont également cités (Tableau N° 8, 9, 10 et 11).

Ces données s'apparentent à ceux trouvés lors de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base (FRP » de l'Université de Kinshasa. Ce rapport indique que les canaux de transmission des informations sur la Mll sont les prestataires des soins dans les formations sanitaires (50%) et 85,8% de ménages connaissent les avantages de la Mll (32%). Par contre, ces chiffres sont différents de ceux trouvés en Conte d'Ivoire par le PNLP où dans une étude, seulement 9% des enquêtés pensent que la moustiquaire imprégnée sert à se protéger contre le paludisme, mais ne l'utilisent pas nécessairement (49). L niveau d'instruction des enquêtés n'influence pas la connaissance de l'importance des Mll car beaucoup de sujets (88,9%) qui n'ont jamais été à l'école nt donné de bonnes réponses en ce qui concerne l'importance des Mll. C'st seulement 9,1% qui ne savent pas l'importance des Mll. Par contre, le nombre de ceux qui ne savent son importance est un peu élève pour ce qui ont terminé les études primaires (13,9%) et supérieures (14,3%). La différence est significative entre le niveau d'instruction sur la connaissance de l'importance des Mll (P= 0,05%) (Tableau N° 12).

IV.3. LA TAILLE DES MENAGES ET LE NOMBRE DES MLL PAR MENAGE

Le nombre de personnes qui vivent dans les ménages enquêtés varie de 2 à 17s personnes avec une moyenne de 7 personnes. Ce chiffre se rapproche de normes de l'habitant qui prévoient qu'un ménage comprend en moyenne entre 6 à 8 ménage (Tableau N°12).

En outre, nombre des Mll présentes dans les ménages varie de 1 à 7 avec une moyenne de 2 (Tableau 14), selon nos résultats, la proportion de ménage ayant au moins une Mll est élevée (94,7%) par rapport à ceux qui n'en possèdent pas (5,3%). La comparaison de ces deux moyennes montre que la taille de ménages n'est pas proportionnelle au nombre moyen des Mll disponibles dans les ménages car une Mll doit être utilisée par 2 personnes (11). Ce qui signifie que 1 sur 7 personnes n'utilise pas de Mll.

En principe, selon les nombres de l'OMS, 2 Mll sont a utiliser par 6 personnes (11). Ceci montre qu'il y a une personne par ménage qui est privée de Mll. La proportion de ménages ayant au moins une Mll est largement élevée par rapport aux résultats des études similaires enregistrés ailleurs dans d'autres pays (Tableau N°13). Par exemple, dans la zone urbaine de Brazzaville, au Congo, 73% des ménages possédaient au moins une moustiquaire (43) dans la zone périurbaine de Bandim en Guinée-Bissau, ce taux est de 69%. A Douala au Cameroun, ce taux est de 48% des 420 ménages (15). Une autre étude similaire faite à Savalou au Bénin atteste que 41% des 181 ménages se servaient de moustiquaire.

Enfin, des taux intermédiaires de propriété de moustiquaire ont été observé à Boula, au Cameron, où 48P. 100 de 420 ménages possédaient au moins une moustiquaire et dans la région de Savalou au Bénin, où une enquêté menée auprès de 181 ménages a indiqué que 41p. 100 se servaient de moustiquaires. En ce qui concerne les cibles, nos recherches ont montré que 27% des enfants de moins de 5 ans ne dorment pas sous une Mll contre 73% qui dorment sous une Mll. En outre un enfant sur 2 en moyenne dort sous une Mll (Tableau N°14, 15, 17 et 18). Ce résultat s'approche de l'objectif de (couvrir 80% des moins de 5 ans d'ici 2011) dont la RDC s'est fixés pour la lutte contre le paludisme dans le plan stratégique 2007- 2011.

Ce résultats ne sont pas les mêmes que ceux mentionnés dans le rapport mondial sur le paludisme 2008 où on rapporte que seuls 23% des jeunes enfants dorment sous Mll. Il en est de même du rapport sur l'enquête FRP réalisée par l'école de santé publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006) selon lequel seul 17,3% de ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide, permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.

Cependant, Aikins et al. (1993), qui avaient déjà effectué des travaux dans la région du centre en Gambie, ont indiqué qu'il a été difficile d'établir les habitudes de couchage des enfants. Les jeunes enfants plus âgés dorment normalement avec un parent, autre adulte parent, leurs frères ou soeur (ou rarement tout seuls et n'ont peut être pas accès à une moustiquaire.

Ces résultats sont comparables à ceux trouvés au Bénin dans le rapport préliminaire d'évaluation du Programme National de Lutte contre le Paludisme du Bénin, plan quinquennal 1994- 1999. En effet, dans ce rapport, on note une faible adhésion de l'utilisation de la Mll chez le groupe à haut risque que constituent les femmes enceintes. La preuve, c'est que sur 76 interrogées parmi elles, il n'y a que 12 soit 18% qui dorment sous moustiquaire dont 7 seulement sont imprégnées. D'après le rapport mondial sur le paludisme 2008, seul 2% des femmes enceintes dormaient sous Mll en Afrique.

IV.4. L'ACQUISITION ET LE PRIX DES MLL

La grande majorité de répondants connaissent un lieu de vente des Mll (94,3%), c'est uniquement 5,8% qui ne savent pas où peu acquérir les Mll (Tableau N°9). Ceci signifie que les obstacles à leur acquisition ne sont pas dus au faite que les gens ne savent où les acheter.

La majorité (47,8%) des sujets enquêtés s'approvisionne en Mll au marché, à la boutique ou à la pharmacie. Egalement dans des centres de santé (15,7%° lors des séances de CPN et CPS (Tableau N°20). Le lieu d'approvisionnement peut être un facteur influençant le prix élevé des Mll, qui n'est pas par conséquent accessible à tout le monde surtout que le prix au marché (3 à 5$) n'est pas le même que dans les centres de santé (1.5$)

Ces résultats sont proches à ceux lors de l'enquête FRP de l'école de santé publique de l'Université de Kinshasa. Les utilisateurs ont acquis les Mll au centre de lors de la CPN (36%), au centre de santé lors de la CPS (37%), par vente du marketing social (18%) et auprès de Relais communautaires (6%), (32). En outre dans la plupart des cas (80,8%) le prix des Mll est connu par nos enquêtés. C'est seulement 19,3% qui ne connaissent pas ce prix. La connaissance du prix est donc une des étapes de l'acquisition d'un bien. Le prix est exorbitant pour la plupart des nos répondants (61,7%) car beaucoup de gens les achètent soit dans les boutiques, pharmacies ou au marché où elles coûtent relativement chères. Seulement 38,3% des enquêtés trouvent que ce prix est abordable (Tableau N°22). Le prix élevé des Mll peut constituer un obstacle à son achat et par conséquent à son usage.

IV.5. LES RATIQUES DES SUJETS ENQUETES SUR LES MLL

IV.5.1. L'habitude d'utiliser chaque jour la Mll

La proportion de ceux qui n'ont pas l'habitude de dormir sous les Mll (32,5%) est supérieure à ceux qui en ont l'habitude (47,5%) (Tableau N°23). Ce qui montre que cette arme n'est pas encore dans les habitudes de la population de la ville de Bukavu.

Dans une étude effectuée en 2002- 2003 par DOANNIO et all du PNLP en Cote d'Ivoire sur les représentations sociales et pratiques liées à l'utilisation des moustiquaires, la moustiquaire en général est faiblement utilisée par les populations (25%). Toutefois, une enquête réalisée par l'Agence danoise de développement international a révélé un taux d'utilisation élevé (69 p. 100) dans la zone préurbaine de Bandim, en Guinée- Bissau (45). Par rapport à l'âge, les résultats de nos recherches montrent que les adultes utilisent moins les Mll que les jeunes. Ceci car nous avons trouvé que 41,5% des sujets interrogés ayant l'âge entre 15 à 24 ans utilisent la Mll, 34% ont l'âge compris entre 25 et 34 ans, 14,3% ont l'âge de 35 à 44 ans, 9,5% entre 45 et 44 ans et 0,8 entre 45 et 54 ans. Une différence significative est observée entre l'habitude d'utiliser la Mll et les tranches d'âges (P= 0,05) (Tableau 24).

Ces résultats sont en désaccord avec ceux trouvés au Cameron à Yaoundé ou un constat a été que les taux d'utilisation est plus élevé chez les adultes que chez les enfants.

IV.4.2. Ceux qui utilisent chaque jour la Mll par rapport au niveau d'instruction

Il n'existe pas une relation entre le niveau d'instruction et l'utilisation des Mll, on observe une différence significative entre l'habitude de se couvrir chaque jour la Mll et le niveau d'étude (P= 0,05) (Tableau N°27). Dans la région du centre de la Gambie, Aikis et al. (1993) ont constaté qu'il n'existait aucune corrélation entre l'utilisation et l'éducation, la profession ou le revenu, à Brazzaville, au Congo, la propriété n'était que faiblement relative à la compréhension du français qui est associé au statut socioéconomique.

IV.4.3. Raisons de ne pas se couvrir de Mll quand on dort

Les raisons avancées par ceux qui ne dorment pas régulièrement sous une Mll parmi nos enquêtés sont (Tableau N°27) :

- Le manque de courage ou par négligence (45,7%) ;

- La chaleur (23,8%) ;

- L'allergie (11,4%) ;

- Les occupent trop d'espace par rapport à leur chambre à coucher (7,1%) ;

- Faute d'argent pour s'en procurer (11,9%).

D'autres études ont été faites en Afrique pour évaluer les obstacles à l'utilisation des Mll, dans les zones rurales de Cameroun, 47% des répondants ont mentionné que la chaleur était un inconvénient. A Likifi au Kenya, les gens n'aiment pas utiliser une moustiquaire si elle occupe plus de 40% du volume de la pièce.

En cotre d'Ivoire, les résultats d'une enquête montrent que le coût d'une Mll semble être le handicap majeur à son utilisation par les populations (49). Dans les régions à faible utilisation, il existe une corrélation très nette le venu et la propriété d'une moustiquaire : le coût des moustiquaires joue contre leur utilisation. Dans toutes études qui ont explicité les motifs de non- possession d'une Mll, le motif le plus fréquemment avancé était la dépense : 76 p. 100 au Malawi et 58 p. 100 à Savalou, au Bénin et en Gambie (45). A Brazzaville au Congo, Carnme et al (1992) ont constaté que dans l'ensemble, 49p. 100 des non- utilisations ont donné la dépense comme motif, réponse variant de 87p, 100 parmi les personnes riches.

Le manque d'argent au moment où les moustiquaires étaient vendues est le principal obstacle à l'acquisition d'une moustiquaire mentionné par les répondants lors de la première distribution dans le cas du projet de Bamamoyo (1992) (36). En RDC, plus de 80% de personnes n'utilisent pas la Mll. Elles évoquent les raisons suivant : sensation de chaleur occasionnée par la Mll (42%), difficultés de l'installation (17%), inadaptation de la Mll au lit (80%), la Mll est une mauvaise chose pour la maison (8%) et aucune raison de la non utilisation de cet outil de prévention du paludisme n'est donné (17%).

IV.4.4. Connaissance de la durée d'imprégnation des Mll

Au regard des résultats des nos recherches (Tableau N° 28, la grade majorité (78,2%) de nos répondants ne connaissent pas la durée d'imprégnation d'insecticide se trouvant dans les Mll qu'ils possèdent. Seulement 20,8% des répondants disent connaitre cette durée.

Comme beaucoup ne sont pas informés sur ce sujet, il y a risque de l'imprégner à tout moment, ce qui engendre des dépenses intitules ou de ne pas l'imprégner au moment où l'insecticide qui y est imprégné est épuisé. Ce qui la fait perdre ses propriétés de repousser, rendre inactifs ou de tuer les moustiques qui viennent se poser sur elle, et donc son pouvoir de protéger les gens contre les Mll diminue.

IV.4.5. Saison climatique pendant laquelle on doit utiliser la Mll

L'analyse des résultats de notre étude ont montré que 57,85% de nos enquêtés posent que les Mll doivent être utilisées toute l'année, c'est-à-dire tant en saison sèche qu'en saison de pluies.

D'autres trouvent que les Mll sont à utiliser uniquement pendant la saison sèche (22,5%). Enfin 19,8% pensent qu'ont doit utiliser les Mll uniquement pendant la saison de pluies (Tableau N°29).

Ces résultats sont différents de ceux enregistrés dans un assai d'efficacité mené dans l'ouest du Kenya, où 85 P. 100 des personnes ayant des moustiquaires ont déclaré les utiliser régulièrement, mais les visites de nuit ont révélés un taux d'utilisation variant de 70 à 73 p. 100 en saison sèche. Dans la même région, l'année suivante, l'utilisation a été vérifiée par des visites nocturnes effectuées à l'improviste (entre 21h et 23h), chaque mois, pendant trois mois. Les premières visites effectuées au cours des mois suivants ont révélé des taux d'utilisation plus élevés, variant de 86 à 98p. 100. Les chercheurs attribuent cette amélioration à une augmentation de la densité des moustiques et des taux de piqûres au cours de la haute saison de transmission. Un comportement semble d'utilisation saisonnière a été constaté sur la côte du Kenya.

CHAP. V. CONCLUSION ET RECOMMENDANTIONS

V.1. CONCLUSION

Le présent travail a eu pour objectifs d'évaluer le degré d'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides et d'identifier les obstacles majeurs de l'insuffisance de son utilisation par la population de la ville de Bukavu afin de proposer des solutions.

Au terme de la présente évaluation de la population de Bukavu sur les Mll n'est pas faible. Ceci parce que tous les enquêtés (100%) affirment avoir déjà vu et attendu au moins une fois parler des Mll. En outre, 91,1% des répondants connaissent l'importance des Mll.

Malgré cela, la population est sous informée sur la durée d'imprégnation de leurs Mll (79,2%) et par conséquent beaucoup ne savent pas le rythme de traitement de leurs Mll. Ce facteur limite l'utilisation efficace des Mll par les ménages. Les canaux de transmission des informations sur les Mll sont les FOSA (42,5%), le media (radio et télévision : 38,3%) et les écoles (16,8%) et les amis (2%).

Concernant la possession des Mll dans les ménages, 94,7% ont acquis au moins une Mll. C'est ainsi que 73% des enfants de moins de 5 ans dorment sous les Mll. Toute fois, ils difficile d'apprécier les habitudes de couchage des enfants comme la majorité dort avec leurs parents ou leurs aînés. Par contre, le taux de femmes enceintes utilisant une Mll est très bas (26,2%). Ce qui montre qu'il n'y a pas grande avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2011, au moins 60% de personnes à risque, surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les Mll pour prévenir l'infection et la souffrance.

Les propriétaires des Mll des ont acquis aux marchés, dans des boutiques et pharmacies (47,3%) où le prix des Mll variaient entre 3 à 5$ américains qui est jugé exorbitant par la population (61,7%). Ce qui confirme notre hypothèse selon laquelle le coût des Mll serait élevé.

La protection de ceux qui n'ont pas l'habitude de se coucher sous une Mll est grande (52,2%) ce qui confirme que cette arme n'est pas encore dans les habitudes de la population.

Les raisons avancées sont entre autre : le manque de courage ou la négligence (45,7%), la chaleur (23,8%), avoir eu le l'allergie au moins une fois (11,7%), la Mll occupe une grande espace par rapport aux dimensions de la chambre (7,1%). Ce qui confirme notre hypothèse selon laquelle les difficultés d'ordre social et culture constitueraient un obstacle à l'utilisation des Mll.

V.2. RECOMMANDATIONS

Au terme de notre étude, et au regard des conclusions que nous venons de tirer, nous formulons les suggestions suivantes pour améliorer le degré d'adhésion à l'utilisation des Mll à Bukavu :

Aux autorités du ministère de la santé

- De considérer les Mll comme des intrants de santé publique et d'aider à en réduire le prix en supprimant les taxes et les droits imposés sur les moustiquaires et les insecticides à usage sanitaire afin de les rendre disponibles à tous ;

- Former le personnel chargé de faire la promotion des services de Mll et de fournir ces services par le biais du système de santé gouvernemental, des ONG ou de programmes mis sur pied par des employeurs.

A l'endroit des zones de santé du district sanitaire de Bukavu

- Renforcer la sensibilisation sur la promotion de l'utilisation de la Mll ;

- Renforcer le partenariat tant public que privé dans la distribution des Mll ;

- Mettre en place des mécanismes permettant aux ménages à faible revenu de se procurer des Mll ;

- Intégrer les activités de Mll à d'autres actions sanitaires telles que la gestion intégrée de l'enfant malade et la protection de la santé de la mère de l'enfant ;

- Impliquer d'avantage des relais communautaires dans la promotion et la vente des Mll.

A l'endroit des intervenants dans les programmes des Mll

- Appuyer les recherches dans le domaine de la santé surtout en ce qui concerne la lutte contre le paludisme.

Aux futures chercheurs

- Etudier l'influence du revenu familiale des ménages sur l'adhésion à l'utilisation des Mll à Bukavu.

A l'endroit de la population de la ville de Bukavu.

Prendre conscience des conséquences du paludisme en utilisant la Mll pour ceux qui peuvent les acheter.

BIBLIOGRAPHIE

1. OMS: Rapport mondial sur le paludisme 2008, Génève 2008, pp 4

2. Htt. www.worldbank.org/ external/ defant/WDW contant server/WDSP/IB/2008/05/20/0003037/PUBLIC1.pdf

3. HWO Global Malaria, Programme: Position Statement on l'TNS disponible

4. PNLP-RDC, Fiche techniques paludisme, version 2005

5. htt/fr.wikipedia.org/wiki/insecticide.

6. Claude Naudin et all. Larousse Médical, Pari CEDEX, 1998.

7. Encyclopedie Agora.

8. htt:/agro.qc.cat/mot.nf/dossier/paludisme

9. MINISANTE RWANDA, Manuel de formarmation pour la prise en charge dupaludisme au Rwanda, PNLP; Kigali, Juillet 2008, pp.165.

10. OMS, Rapport Mondial sur le paludisme, 2005

TABLE DES MATIERES

DEDICACE Erreur ! Signet non défini.

REMERCIEMENTS Erreur ! Signet non défini.

SIGLES ET ABREVIATIONS Erreur ! Signet non défini.

INTRODUCTION GENERALE - 1 -

1. ETAT DE LA AUESTION ET ENONCE DU PROBLEME Erreur ! Signet non défini.

2. PROBLEMATIQUE - 1 -

2.1. QUESTION DE RECHERCHE - 6 -

3. HYPOTHESES DU TRAVAIL - 6 -

4. BUT ET OBJECTIFS DE RECHERCHE - 7 -

4.1. But - 7 -

4.2. Objectif général - 7 -

4.3. Objectifs spécifique - 7 -

5. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 7 -

5.1. Choix du sujet - 7 -

5.2. Intérêt du sujet - 8 -

6. DELIMITATION DU SUJET - 8 -

6.1. Délimitation dans le temps - 8 -

6.2. Délimitation dans l'espace - 8 -

CHAP I. DEFINITION DE CONCEPTS CLE APPARENTS, PRESENTTAION ET EXPLICATION FRD PROBLEME - 9 -

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLE ET APPARENTS - 9 -

I.1.2. Présentation et explication du problème - 11 -

CHAP. III. APPROCHE METHODOLOGIQUE - 18 -

II.1. MATERIELS ET METHODES - 18 -

II.1.1. Type d'étude - 18 -

II.1.2. Présentation du milieu d'étude. - 18 -

II.1.2.1. Présentation physique - 18 -

II.1.3. Les données sanitaires - 19 -

II.2.4. Répartition des aires de santé par zone de santé : année 2012 - 19 -

II. 3. ECHANTILLONAGE - 21 -

II.3.1. Technique d'échantillonnage - 21 -

II.3.2. Critère d'clissions - 22 -

II.4. MATERIELS UTILISES - 22 -

II.5. COLLECTE DES DONNEES - 22 -

III.6. PARAMETRES (VARIABLES A ETUDIER) - 22 -

III.6.1. Variable dépendante. - 22 -

III.6.2. Variables indépendantes - 23 -

II.7 ELEMENT D'ETUDE - 23 -

III.8. PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES DONNEES - 24 -

III.9. DIFFICULTES RECONTREES - 24 -

CHAP III. PRENSENTATION DE RESULTATS - 26 -

III.1. CARACTERISTIQUES DES SUJETS DE L'ETUDE - 26 -

III.1.1. Répartition des enquêtés selon le sexe - 26 -

III.1.2. Répartition des enquêtés par tranche d'âge - 26 -

III.1.4. Répartition selon le niveau d'instruction - 27 -

III.4. REPARTITION SELON LA TAILLE DE MENAGE - 28 -

III.2. PRESENTATION DES RESULTATS DE L'ENQUETE - 28 -

IV.2.1. Le niveau de connaissance de la population sur les Mll - 28 -

III.2.2. Nombre des Mll dans les ménages - 32 -

III.2.3. Moyenne de Mll dans les ménages - 32 -

III.2.4. Effectif d'enfants de moins de 5 ans dans le ménage - 32 -

III.2.5. Femmes enceintes dormant sous Mll - 33 -

IV.2.6. L'acquisition et prix des Mll - 34 -

III.2.7. La pratique sur les Mll - 36 -

CHAP IV. DISCUSSION DES RESULTATS - 42 -

IV.1. LES CARACTERISTIQUES DES SUJETS DE L'ETUDE - 42 -

IV.2 LE NIVEAU DE CONNAISSANCE DE LA POPULATION SUR LES MLL. - 42 -

IV.3. LA TAILLE DES MENAGES ET LE NOMBRE DES MLL PAR MENAGE - 43 -

IV.4. L'ACQUISITION ET LE PRIX DES MLL - 45 -

IV.5. LES RATIQUES DES SUJETS ENQUETES SUR LES MLL - 45 -

IV.5.1. L'habitude d'utiliser chaque jour la Mll - 45 -

IV.4.2. Ceux qui utilisent chaque jour la Mll par rapport au niveau d'instruction - 46 -

IV.4.3. Raisons de ne pas se couvrir de Mll quand on dort - 46 -

IV.4.4. Connaissance de la durée d'imprégnation des Mll - 47 -

IV.4.5. Saison climatique pendant laquelle on doit utiliser la Mll - 48 -

CHAP. V. CONCLUSION ET RECOMMENDANTIONS - 49 -

V.1. CONCLUSION - 49 -

V.2. RECOMMANDATIONS - 50 -

BIBLIOGRAPHIE - 52 -

TABLE DES MATIERES - 53 -

* 1 OMS: Rapport mondial sur le paludisme 2008, Génève 2008, pp 4

* 2 Htt. www.worldbank.org/ external/ defant/WDW contant server/WDSP/IB/2008/05/20/0003037/PUBLIC1.pdf

* 3 HWO Global Malaria, Programme: Position Statement on l'TNS disponible

* 4 PNLP-RDC, Fiche techniques paludisme, version 2005

* 5 htt/fr.wikipedia.org/wiki/insecticide.

* 6 Claude Naudin et all. Larousse Médical, Pari CEDEX, 1998.

* 7 Encyclopedie Agora.

* 8 htt:/agro.qc.cat/mot.nf/dossier/paludisme

* 9 MINISANTE RWANDA, Manuel de formarmation pour la prise en charge du paludisme au Rwanda, PNLP; Kigali, Juillet 2008, pp.165.

* 10 OMS, Rapport Mondial sur le paludisme, 2005.






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