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Adhésion à  l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans la ville de Bukavu en RDC, du 1 janvier au 31 juillet 2012

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par Jean-Paul BINTU BATEGEKA
Université progressiste des pays des grands lacs - Licence en santé publique 2011
  

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CHAP I. REVU DE LA LUTTERATURE ET GENERALITE SUR LE MOUSTIQUAIRES IMPREGNEES D'INSECTICIDES

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS CLE ET APPARENTS

a) Moustiquaire :

Une moustiquaire est un grillage en métal, en plastique ou en fibre de verre ou un tissu à mailles fines, tel gaze ou la tulle, qu'on adapté aux cadres des fenêtres et des portes que l'on veut laisser ouverts (en été ou sous climat chaud) pour émécher les moustiques et autres insectes volant de pénétrer dans les habitations ou les locaux. On les utilise aussi pour renvelopper les lits, les berceaux,... toujours pour éviter les insectes d'insectes, la nuit ou le jour.

Selon le Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition (1932- 1935), une moustiquaire est un rideau gaze ou de mousseline très claire ou entoure les lits dans les pays où l'on a besoin de se préserver de la piqûre des moustiques.

Pour nous, une moustiquaire est un tisse de fibre synthétique (nylon ou polyester), de forme variable (rectangulaire, conique) et de différentes dimension (simple ou double) dont on entour le lit et sous laquelle ont dort pour se protéger contre les piqûres des moustiques.

b) Moustiquaire imprégnée d'insecticide

Selon l'OMS est un filet qui repousse, rend inactif ou tue les moustiques qui viennent en contact ave l'insecticide imprégné dans ce filet.

Il st existe deux sortes des Mll : une Mll conventionnellement traitée et une Mll traitée industriellement. Une Mll conventionnellement traitée est celle qui, après sa fabrication a été imprégnée d'insecticide après trois lessives, ou bien une fois par ans. Une Mll traitée industriellement est celle dont les fibres qui la constituent en abondance l'insecticide ou celle dont l'imprégnation est faible au cours du processus de fabrication avec une durée d'efficacité annoncée de plusieurs années. Cette Mll conserve son effet insecticide sans ré imprégnation pendant 20 lavages ou après 3 ans d'utilisation.

Pour le PNLP-RDC, c'est une moustiquaire trempée dans un bain d'insecticide qui protège contre les piqûres de moustiques et autres insectes.

Pour nous, une moustiquaire imprégnée d'insecticide est un rideau de gaze ou de mousseline contenant l'insecticide dont on enveloppe son lit ou la fenêtre pour se préserver de la piqûre des moustiques et d'autres nuisibles.

c) Insecticide

Etymologiquement, les insecticides sont des substances actives ou des préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves et/ou leurs oeufs. Ils font partie de la famille des pesticides, eux-mêmes inclus dans la famille des biocides, tous deux réglementés en Europe par des directives spécifiques. Selon le PNLP en République du Congo, c'est un produit chimique qui tue les moustiques et autres insectes, et qui peu ou pas toxique pour les vertébrés à la même dose.

Pour nous, une insecticide est une substance ou un produit chimique capable de détruire les insectes.

d) Le paludisme

Selon LAROUSSE MEDICAL, le paludisme est une maladie due à l'infestation par des hématozoaires (organismes unicellulaires type particulier de protozoaires) du genre plasmodium.

Il existe quatre espèces d'hématosa ires du paludisme du genre plasmodium, qui sont parasites de l'homme, plasmodium falciparum, plasmodium vivax, plasmodium ovale et plasmodium malraie. Ces parasites vivent dans le foie de l'homme puis dans ses globules rouges, dont ils provoquent la destruction (hémolyse responsable d'une anémie), ce qui d'éclanche l'accès fébrile.

L'encyclopédie de l'Agora définit le paludisme comme étant une affection pseudo-grippale aiguë par une des quatre espèces de parasites du genre plasmodium falcirum vivax, plasmodium ovale et plasmodium malraie.

Quant à l'Institution Tropical Suisse le paludisme (malaria en anglais) est une maladie infectieuse parasitaire causée par des parasites monocellulaires du type plasmodium. Les quatre types de plasmodiums pathogènes pour l'homme (P. falciparum, P. ovale, P. malariae) sont transmis d'un être humain à un autre les piqûres de la femelle de moustiques anophèles. Ces moustiques sont tout particulièrement actifs pendant la nuit. Une fois introduit dans le corps humain, le parasite se multiplie dans le foie et s'attaque alors aux globules rouges du sang.

D'après le PNLP- Rwanda, le paludisme est une maladie parasitaire fébrile due à un hématozoaire du genre plasmodium.

L'infection se transmet habituellement par la piqûre d'un moustique (anophèle femelle) infecté. Le plasmodium est l'espèce la plus répandue pratiquement an Afrique.

Pour nous, le paludisme est une maladie produite par un protozoaire parasite des globules rouges du sang, le plasmodium. Les parasites sont injectés avec la salive anticoagulante au moment de la piqûre. Le paludisme provoque des accès de fièvre rythmique et une anémie.

I.1.2. Présentation et explication du problème

Connu depuis plusieurs millénaires mais toujours d'actualité, le paludisme ou malaria est une endémie redoutable dont agent et mode de propagation sont déjà connus à la fin du XIXè siècle. En ce début du XXIè siècle, le paludisme demeure le principal subsaharienne. Dans cette région, en dépit des avancées dans le domaine de la recherche appliquée, il touche environ 300 millions de personnes et cause 1 à 2 millions de décès chaque année.

Sur 3,3 milliards de personnes à risque en 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludisme, dont près d'un million de cas mortels, pour la plupart chez les enfants de moins de cinq ans. En 2008, le paludisme était endémique dans 109 pays, dont 45 sont situés dans la Région africaine de l'OMS.

En 1992, l'OMS a convoqué une conférence ministérielle sur le paludisme à Amsterdam en vue de définir une stratégie mondiale de lutte antipaludique et d'intensifier les activités consacrées à l'éradication de cette maladie dans le monde. Les quatre composantes fondamentales de la stratégie mondiale de lutte antipaludique sont les suivantes :

- Le diagnostic précoce et le traitement rapide ;

- La mise en oeuvre de mesures de prévention sélectives et durables, y compris la lutte anti vectorielle ;

- La détection précoce, l'endiguement et la prévention des épidémies,

- Le renforcement des capacités locales en matière de recherche fondamentale et appliquée et la promotion d'évaluations régulières de la situation du paludisme dans les pays touchés évaluations portant notamment sur les déterminants écologiques, sociaux et économiques de la maladie.

- La présente étude est consacrée à la deuxième stratégie mondiale. En effet, les moustiques imprégnés d'insecticide sont l'une des mesures préventives qui, au cours de la dernière décennie, se sont révélées particulièrement adaptés à la promotion d'une approche fondée sur les soins de santé primaire.

Les moustiquaires imprégnées d'insecticide se sont avérées contribuer à réduire la moustique due au paludisme d'en moyenne 18% chez le enfants en Afrique subsaharienne et accroître la proportion de meilleurs issues de la grossesse. L'OMS encourage l'élargissement de la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide et la Déclaration d'Abuja signées par les dirigeants africains lors du Sommet africain « Faire reculer le paludisme » en 2000 demandait que 60% des enfants bénéficient de la protection d'une moustiquaire imprégnée à l'horizon 2005.

Parmi les différentes méthodes encouragées dans la lutte contre le paludisme, la lutte anti vectorielle occupe une place de choix. L'utilisation de la moustiquaire imprégnée, comme méthode complémentaire de prévention du paludisme est préféré dans la plupart des stratégies déjà mises en oeuvre par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme.

Toutefois, l'utilisation des moustiquaires imprégnées par les populations est une pratique encore très répandue en Afrique. Ceci se trouve confirmé dans le Rapport mondial sur le paludisme 2008, d'après ce rapport, la proportion des 647 millions de personnes à risque en Afrique bénéficiant d'une Mll est passée de 3M en 2001 à 26% en 2006 et on estime qu'elle était de 39% en 2007. Il faut une moustiquaire pour deux personnes, les enquêtés après des ménages menées dans 19 pays africains ont abouti à des résultats similaires : 34% des ménages en moyenne possédaient une moustiquaire (même si l'on a constaté des écarts importants entre les pays : en Cote d'Ivoire, 6% des ménages possédaient une moustiquaire alors qu'ils étaient 65% au Niger.

Les enquêtés ont cependant montré que tous ceux qui possédaient une moustiquaire ne l'utilisaient pas forcément : seuls 23% des jeunes enfants et 2% des femmes enceintes dormaient sous une Mll. Malgré les progrès constaté, la couverture par les moustiquaires et les autres interventions était nettement inférieur, conformément à a ciblée fixée par l'Assemblée mondial de la santé.

a) Le paludisme dans les pays industrialisé

Même si le paludisme endémique a été éliminé aux Etats- Unis, il reste l'une des premières maladies infectieuse dans le monde. Ainsi, chaque année aux Etats- Unis, 1200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne, presque tous importés, entrainant jusqu'à 13 décès par an. La mauvaise connaissance du paludisme et de se profils de chimiorésistance par les cliniciens et les personnes de laboratoire américains contribue à des retards de diagnostic et de traitement, parfois associés à des issues fatales (22).

Au Canada, comme le nombre des voyages internationaux est à la hausse, les cas importés de paludisme devienne plus fréquents. En 1991, on a signalé au total 674 cas, dont 5 morts.

En Suisse, 214 cas de paludisme ont été signalés en 2008, tous les cas diagnostiqués ont été importés de zones endémiques (tourisme, visite de parents et voyage d'affaires), les cas mortel sont rares grâce à un diagnostic et à traitement précoces.

b) Le paludisme dans les pays en voie de développement

b.1. En Amérique

Parmi les pays d'Amérique latine, le Pérou est celui qui connaître le taux d'incidences du paludisme le plus élevé. En 1995, en a rapporté plus de 190 000 cas au Pérou contre 165 000 pour toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud.

En 2002, le Brésil a rapporté 40% du nombre total des cas en Amérique. Presque 99% des cas de paludisme en registrés dans la région d'AMAZON où moins de12% de la population Brésilienne réside. En 1992, 572.000 cas été signalés et un pie de 610.878 en 2000, en 2003, il y a eu encore une recrudence (379.500) à cause des mouvements de la population.

b.2. En Asie

Le paludisme est un problème majeur de santé publique au Pakistan, l'agriculture intensive, les réseaux d'irrigation, la moisson sont des facteurs qui contribuent à l'augmentation de sa prévalence. Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la même période, 46% des cas ont été notés en province de Baluchisant avec une proportion la plus élevées du paludisme à Falciparum (44%).

En Afghanistan, on estime que 12 millions des personnes sont exposées au risque d'attraper le paludisme en Afghanistan, la transmission y est saisonnière de juin à novembre, avec une faible Falciparum était 8%. En 2002, le nombre des cas signalé était de 626.839 contre 583.602 en 2003. Toutefois en 2004 il y a eu une baisse des cas 282.883.

b.3. En Afrique

L'Algérie se caractérise par des foyers autochtones de paludisme à Plasmodium vivax et du paludisme d'importation, en provenance du Niger et du Mali, dû essentiellement à Plasmodium Falciparum. Actuellement, seulement, seul persiste le foyer d'IHERIR, près de Djanet, dans la Willaya d'Illizi. Les dernières statistiques disponibles indiquent clairement qu'avec moins de 250 cas annuels, le paludisme n'est plus aujourd'hui un problème de santé publique, alors que de 1950 à 1961 on a compté plus de 50 0000 cas annuels.

Au Cameroun, le paludisme demeure l'endémie majeure et la première cause de mortalité et mortalité dans les groupes cibles les plus vulnérables (enfants de 0 à 5 ans et femmes enceintes).

Selon le Ministère de la santé publique Camerounaise, il représente 45 à 5% des consultations médicales, 25% des hospitalisations, 26% des arrêts maladies, 40% des décès chez les enfants de moins de 5 ans, 30 à 35% de décès, 35M de la mortalité dans les formations hospitalières et, 40% du budget annule de santé des ménages.

Au Rwanda approximativement 90% de la population sont exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale cause de morbidité et de mortalité dans ce pays et est responsable de 50% de motifs de consultations médicales.

En 2005, on a rapporté 991.612 de paludisme, en 2006, la maladie était responsable de 37% des consultations externes des patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42% des enfants de moins de 5 ans.

En République Démocratique du Congo, le paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation de l'intervention du Fond Mondial menée en 2006 dans 15 zones de santé du pays par l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa a montré que le paludisme était responsable de 67% de motif de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans, 47% des décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans en hospitalisation, 18% de létalité hospitalière du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans, 54% des hospitalisation chez les femmes enceinte.

Le paludisme est la maladie la plus répandu en République Démocratique du Congo. Il est reconnu un problème de Santé Publique et est placé au centre des préoccupations de santé. En effet, cette affection sévit dans toutes les provinces du pays.

Face à cette situation le Gouvernement de la RDC a mis sur pied l'organisation de la lutte anti paludisme qui a évolué d'abord comme un projet du ministère de la santé (projet de lutte Ani Paludisme ; PLAP en sigle de 1982. En suite, elle est devenue un volet dans le Programme Elargi de vaccination et de Lutte contre les Maladies Transmissibles de l'Enfance (PEV/LMTE).

A partir de 1998, il a été crée un programme National de Lutte contre le Paludisme, PNLP en sigle. C'est l'institution qui jusqu'à ce jour a la responsabilité d'élaborer les normes et directives de lutte comme le paludisme. Ce Programme ayant comme objectif la réduction de la morbidité et de la mortalité dues au paludisme utilise deux approches notamment la prise en charge de cas et la prévention, la politique nationale de traitement du paludisme recommande en ce qui concerne la prise en charge de cas simple la combinaison artésunat+ amodia quine, la quinine est réservée pour les échecs thérapeutiques au médicament de première ligne (artésunat + amodiaquine) et les cas graves. Quant à la dernière approche qui est la prévention, la politique nationale recommande la lutte anti vectorielle et le traitement préventif intermittent de la femme enceinte.

La lutte anti vectorielle consiste à l'utilisation à large échelle de la moustiquaire et à l'assainissement intra et péri domiciliaire. La pulvérisation domiciliaire est prévue aussi dans le cadre de la lutte anti vectorielle et elle n'est pas encore opérationnelle. Le problème d'accessibilité et de disponibilité se pose pour ces intrants de lutte antipaludique notamment la moustiquaire imprégné et la combinaison artésunat + amodiaquine. Cette situation est à la base faible couverture des interventions en général et celle de la moustiquaire en particulier.

Selon le rapport de l'enquête sur l'évaluation des indicateurs de base « FRP » de l'Ecole de Santé Publique de l'Université de Kinshasa, (Avril 2006, 17,3 de ménages en RDC ont acquis au moins une moustiquaire imprégnée d'insecticide, permettant aux personnes cibles d'en assurer l'utilisation à la hauteur de 11,5% pour les enfants de moins de cinq ans et 9,6% pour les femmes enceintes.

Ces chiffres alarmants ne traduisent aucune avancée par rapport à la souscription de la RDC en février 2001, à la Déclaration d'Abuja qui recommandait que d'ici 2005, au moins 60% de personnes à risque surtout les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans puissent bénéficier de la combinaison la plus appropriée des mesures de protection personnelle et communautaire, telles que les Mlle pour prévenir l'infection et la souffrance. Et après la situation s'empire d'avantage, selon le PNLP.

Au Sud- Kivu, selon le PNLP, la province a enregistrée 3.1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants pour une population estimée à 4,4 millions d'habitants en 2010.

Les Centre de santé sensibilisent la population sur l'entretien de la parcelle et de la maison pour limiter les foyers de moustiques. Ils vulgarisent aussi l'utilisation de moustiquaires imprégnées d'insecticide dont la distribution par l'Unicef a commencé dans la province en 2005. « ces moustiquaires sont distribuées aux femmes qui viennent aux consultations prénatales moyennant 0,5$ par ménage. En 2010 835 Mll on été distribuées » lit- on dans le rapport annuel du Programme élargi de vaccination qui a couvert la compagne de distribution.

Malgré toutes les dispositions prises pour une mobilisation sociales et un changement de comportement favorable à l'emploie de moustiquaire imprégnée d'insecticide, le paludisme persiste toujours à Bukavu. Ceci nous pousse à dire que la Mll est peu utilisée à Bukavu.

C'est-à-dire que l'adoption de cet instrument comme moyen de prévention du paludisme n'est pas encore dans les habitudes des ménages. Elle se trouverait donc confrontée à des barrières de divers ordres.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery