1.5.5.4. Situation dans le sous-secteur des
énergies traditionnelles
La biomasse végétale consommée à des
fins énergétiques se compose des ressources forestières et
des déchets agricoles.
(4)En 1980, les forêts naturelles productives
non exploitées couvraient une superficie de 47 mille hectares, tandis
que les savanes arborées non exploitées couvraient 150 mille
hectares. Les productivités de ces différentes formations
végétales ont été estimées par le Programme
d'Action Forestier Tropical de 1990, respectivement, entre 3 à 5m3/ha/an
pour les forêts denses, 1 à 1,5 m3/ha/an pour les forêts
claires et 0,5 à 1 m3/ha/an pour les savanes arborées.
Du point de vue potentiel, le stock national de bois
énergie renouvelable est estimé à
4 368 500 m3 pour un potentiel annuel cumulé bois d'oeuvre
et bois-énergie de 5 138 000 m3. Les formations naturelles renferment
96% des réserves de combustibles ligneux tandis que les plantations n'en
fournissent que 4%.
Les formations naturelles sont en mesure de produire
annuellement 4,9 millions de mètres cubes de bois, dont 4,2 million de
mètres cubes peuvent être affectés aux besoins
énergétiques nationaux.
A cette végétation naturelle s'ajoutent les
formations artificielles. En effet, sur les 36 mille hectares de
plantations, plus de 22 mille hectares peuvent être affectés
à la consommation en bois énergie estimé à : 151
000 m3/an pour les plantations de bois énergie et 17500 m3/an pour
les plantations de bois d'oeuvre (les plantations de teck). Un
accent particulier est à mettre sur les plantations industrielles
d'essences à croissance rapide à des fins
énergétiques composées essentiellement d'eucalyptus, que
l'on évalue à plus de 6 000 ha avec des rendements de 8 à
12 m3/ha/an. Ces différentes sources contribuent à
accroître la disponibilité annuelle du bois de chauffe
estimée entre 4,7 et 11,3 millions de m3. Malheureusement, avec la
tendance actuelle à l'augmentation des besoins nationaux en bois
énergie, ce potentiel sera largement insuffisant pour couvrir les
besoins nationaux dans les prochaines années. En effet, ce potentiel en
bois s'amenuise au fil des années selon un rythme de 21 000 à 30
000 ha de forêt chaque année. Déjà en 1999, on
évaluait à moins de 500 000 ha les forêts de production
pour une productivité d'environ 3 374 218 m3/an. Déjà la
raréfaction de bois énergie amène les carbonisateurs
à exploiter toutes les essences ligneuses même les essences utiles
telles que le Karité (Vitellaria paradoxa) et le
Néré (Parkia biglobosa).
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