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L'alternance, levier "tendance " pour l'emploi des jeunes. O๠comment mobiliser les jeunes et les entreprises, pour une meilleure corrélation entre projets professionnels et offres d'emplois

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par Dominique Postel
Arobase formations - CISP 2011
  

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d / L'alternance : un ticket gagnant pour l'entreprise

« On aimerait bien trouver un jeune sérieux, qui travaille et a qui on pourrait apprendre le métier. » confiait récemment un garagiste, qui venait de se séparer d'un apprenti un peu trop paresseux à son goût. Sur la question de l'alternance les employeurs sont quasi tous unanimes : «On a tous à y gagner mais... »

Examinons d'abord les aspects positifs pour l'employeur. L'alternance n'est pas un fait nouveau dans l'organisation du travail. Dans les années 60 les jeunes contribuaient déjà à la production industrielle en plus de leurs études, moyenant quelques rétributions. Une pratique plutôt répandue d'ailleurs dans le monde agricole. Aujourd'hui le cadre de l'alternance s'est renforcé et présente des avantages pour les employeurs, financiers notamment. Qu'il soit engagé en contrat d'apprentissage, ou en contrat professionnel, le jeune fait économiser des charges sociales à son patron. Selon l'âge la rémunération impacte plus ou moins le budget de la masse salariale, mais les primes et autres aides régionales et d'Etat viennent compenser le léger manque à gagner.

« Au sein de l'entre-
prise classique, le
jeune peut symbo-

liser une ouverture
et de nouveaux en-

jeux commerciaux,
économiques».

Pour le chef d'entreprise faire le choix de l'alternance c'est aussi un moyen de dynamiser ses ressources humaines. La nomination d'un tuteur ou d'un maître d'apprentissage (dans le cas de l'artisanat il s'agit souvent de l'artisan lui même), développe une dynamique d'échange et de remise en question positive de l'expérience. Dans une société idéale on parlerait volontiers de transmission intergénérationnelle. Au sein de l'entreprise classique, le jeune peut symboliser une ouverture et de nouveaux enjeux commerciaux, économiques.

LES REVERS DE L'ALTERNANCE

« Il ne s'agit pas seule-
ment de transmettre un
savoir et une pratique
en vue de l'amener au
diplôme : l'entreprise
s'engage également
dans une démarche
éducative».

Les représentations des chefs d'entreprise vis à vis des jeunes freinent souvent la motivation des premiers à faire le choix de l'alternance : « il n'était pas à l'heure, il rechignait à faire ce qu'on lui disait, il n'avait pas l'air motivé ». Un discours récurrent chez les employeurs, mais qui soulève d'autres inquiétudes. Prendre un jeune en formation en entreprise n'est pas neutre. Il ne s'agit pas seulement de transmettre un savoir et une pratique en vue de l'amener au diplôme : l'entreprise s'engage également dans une démarche éducative. Certains employeurs en ont pris conscience : « lorsqu'on prend un jeune chez nous, on l'accueille et c'est notre devoir de lui donner une vision concrète de son futur métier. Notre objectif ce n'est pas de le dégouter », explique Didier Meggiolaro, PDG de Sib Bordas (Rhône), une entreprise du bâtiment spécialisée dans le revêtement de sols industriels. Le jeune arrive dans l'entreprise avec son bagage de problématiques résolues ou non, et en même temps avec des représentations du métier, un comportement pas forcément adapté, une motivation parfois fragilisée.... L'employeur va devoir trouver la clé pour intéresser, motiver et former dans les meilleures conditions ».

Ainsi, accepter un jeune en formation n'équivaut pas simplement à une exonération de charges, mais bel et bien à un investissement en énergie et en temps.Et souvent on oppose ce choix à celui de « prendre un stagiaire » à moindre risques. Les questions liées au statut, à la rémunération, au double rythme scolaire/salarié, ou encore la, notion d'engagement sur un long terme.... Ces questionnements sont bien réels chez les employeurs et font encore hésiter un bon nombre d'entre eux.

L'autre point d'achoppement concerne la lisibilité de l'information donnée aux entreprises. Alors que les campagnes de communication nationales abordent l'alternance comme l'antidote pour le chômage des jeunes, l'opacité et la complexité des dispositifs d'alternance est souvent remise en cause par les employeurs. Les organismes de formation prennent spontanément en charge les démarches administrative pour l'entreprise, pour pallier aux defections de certains employeurs découragés.

Une enquête récente menée par l'AJE (Assciation Jeunesse et Entreprises) sur la perception de l'alternance, met à jour un point essentiel : ce sont les grandes entreprises qui adhèrent le plus à l'alternance, parce que mieux informées sur les modalités. Les PME et TPE n'étant pas concernées par l'obligation de quotas (imposés dans la loi de 2005) sont moins impactées par les mesures gouvernementales. Seulement 28% des petites entreprises déclarent ne pas connaître ces dispositifs.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo