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Mobilités résidentielles et habitat spontané à  Niamey

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par Bachirou Ayouba Tinni
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maitrise  2011
  

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4.1.2. Une mobilité partant de la périphérie suivant le front urbain

On parle de mobilité suivant le front urbain quand le parcours résidentiel suit

l'évolution du tissu urbain. Ce type de mobilité est pour l' essentiel l'apanage des ruraux qui se fixent à la périphérie de la ville. En ce qui concerne les personnes interrogées, la première étape de cette mobilité se situe autour des quartiers comme Dar es Salam, Route Filingué, Wadata, Foulan Koira. A partir de ces quartiers, ils sont repoussés suite à des déguerpissements ou par la dynamique urbaine. Ils se retrouvent une fois de plus à la périphérie de sorte que leur mobilité résidentielle est intimement liée à l'évolution du tissu urbain.

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4.1.3. Une mobilité centripète

Ce type de mobilité intervint dans le cas où les citadins quittent la périphérie pour le centre. Elle est rare, compte tenu des difficultés d'accès au logement au centre pour les citadins. Néanmoins, certains y parviennent mais progressivement. En effet, elle commence par une intégration partant de la périphérie à la zone péri urbaine au centre. Comme on le voit sur la figure 5 ci-dessous. Mais cette mobilité est le plus souvent déterminée par des activités professionnelles ou un changement de statut matrimonial pour les femmes. C'est le cas où le citadin, par des activités professionnelles ou des relations sociales arrivent à avoir un espace où il va construire sa case. Ce citadin bénéficie des conditions de vie assez meilleures que celles de la périphérie car profitant de la proximité des voisins et certains équipements de la ville. Exemple de mobilité résidentielle centripète à travers la trajectoire résidentielle de monsieur Sani à l'intérieur de la ville de Niamey.

Encadré 2. Exemple de mobilité résidentielle centripète à travers la trajectoire résidentielle de monsieur S à l'intérieur de la ville de Niamey.

Monsieur Sani 45 ans né en 1966 à Filingué. Il arriva en 1978 à Niamey. Il exerça le métier d'apprenti-chauffeur et se fait héberger par des parents au quartier Foulan koira. L'habitat était en case. Il y resta pendant 6 ans avant de quitter suite à un déguerpissement. Il s'installa au quartier plateau dans un logement dur. A ce niveau il est logé gratuitement par son patron. Il passa 5 ans au plateau avant de quitter pour Lacouroussou. Dans ce quartier, il prend en location un logement en banco où il passa 2 ans. Il se marie et prend un logement en banco en location au quartier Boukoki. Là aussi, son séjour dura 2 ans. Il quitta ce logement pour problème de loyer pour venir à Banga Bana construire sa case. Il redevient loger gratuitement pendant 14 ans avant de quitter à cause d'un problème de cohabitation et construit sa case toujours dans le même quartier. C'est dans ce deuxième logement que nous l'avons trouvé à notre passage.

Foulan Koira

Case

Périphérie

Dur

Zone péri urbaine

Lacouroussou

Banco

Centre ville

Plateau

Banga Bana

- Case
- Case

Périphérie

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Figure 5: Exemple de mobilité résidentielle centripète à travers la trajectoire résidentielle de monsieur S à l'intérieur de la ville de Niamey.

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