WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Mobilités résidentielles et habitat spontané à  Niamey

( Télécharger le fichier original )
par Bachirou Ayouba Tinni
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maitrise  2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

5.3. Perspectives en matière d'habitat

Dans cette partie, nous allons dégager quelques perspectives pour une éventuelle fixation ou un retour au village des enfants des citadins des cases. Pour y parvenir, nous allons surtout mettre en exergue les relations qu'entretiennent ces enfants avec les villages d'origine de leurs parents. Ainsi, il ressort de notre étude que les 3/4 des personnes interrogées ont l'intention de se fixer à Niamey, contre 1/4 qui souhaite rentrer. De ce fait, dans la majorité des cas l'errance résidentielle se termine par une fixation en ville.

5.3.1. Les raisons d'un projet de retour au village

D' après les résultats de notre étude les raisons évoquées par ces citadins pour retourner au village sont essentiellement dominées par les travaux champêtres. Il s'agit en réalité d'un retour saisonnier et cyclique des enfants ou accompagnés de leurs parents pour aider la famille restée au village. Ce type de déplacements temporaires aboutit rarement à une fixation définitive. Car les enfants qui le pratiquent sont le plus souvent des scolaires qui partent pour leurs vacances en fin d'année ou des revendeurs qui sursoient provisoirement à leurs activités. Ce retour provisoire a une portée sociale et économique. En effet, Il s'agit de maintenir ou de mettre en contact ces enfants (qui

sont nés en ville ou qui ont quitté le village très jeune) avec le village en même temps les utiliser comme main d'oeuvre agricole.

A ces installations provisoires s'ajoutent d'autres à caractère définitif. C'est le cas des jeunes filles qui vivent à Niamey et se marient à une personne du village. Dans ce cas, elles sont contraintes de s'installer au village avec leurs époux. Mais, il faut noter que ce type de mariage est de plus en plus rare. Il concerne surtout des personnes d'une même famille. Mais on remarque de plus en plus que les ruraux renvoient leurs filles de 15 ans à 17 ans au village afin d'accroître leurs chances de se marier sur place.

Aussi, le cas le plus illustratif de retour définitif semble être celui des personnes qui en l'absence de toute alternative face à la précarité de la ville décident « de plier bagages » avec femmes et enfants pour rentrer au village. Ceci, est le dernier recours pour bon nombre de chefs de famille ayant épuisé toutes les solutions locales à leurs difficultés quotidiennes. Ainsi, il n'est pas rare d'entendre des chefs de famille parler en ces termes « C'est le manque de frais de transport qui me retient à Niamey ». Ces propos traduisent tout simplement le désarroi, la précarité financière et la volonté de rentrer au village de ces chefs de famille. Ces personnes sont, en général, des anciens commerçants, revendeurs, fonctionnaires, en un mot des personnes en déchéance sociale.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle