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Mobilités résidentielles et habitat spontané à  Niamey

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par Bachirou Ayouba Tinni
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maitrise  2011
  

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1.1.3. Revue de la littérature

La littérature sur l'occupation illégale des espaces par les citadins est riche et variée. Plusieurs auteurs ont abordé le phénomène différemment mais parviennent à la même conclusion qu'il est le résultat d'une marginalisation d'une catégorie de citadins du circuit foncier officiel.

C'est le cas d'Alain Durant Lasserve (1986). Ce dernier se penchant sur l'occupation illégale des espaces dans les villes du tiers monde conclue qu'elle est le résultat d'une exclusion dont sont victimes les citadins de ces pays. Cette exclusion est créée et entretenue par les pouvoirs publics dont l'intervention dans la chaîne de production foncière et immobilière se traduit par l'imposition de normes qui ne tiennent pas compte des revenus réels des citadins, d'où l'exclusion de ces derniers du circuit officiel.

D'autres auteurs ont mis l'accent sur le rôle de l'Etat dans la prolifération des espaces d'occupation spontanée. C'est le cas d'Emmanuel G (2003) et de Hamadou Issaka (2004). Le premier estime que s'il fallait reprocher à quelqu'un la prolifération des quartiers spontanés, c'est bien aux pouvoirs publics qu'il faudrait s'en prendre, car en imposant des normes élevées et en appliquant des règlementations inadéquates sans mettre en place des infrastructures suffisantes, les Etats poussent les ménages à faibles revenus à occuper illégalement des terrains non aménagés. Par contre, les pouvoirs publics sont les premiers à se plaindre des quartiers insalubres. En fait, ils sont les véritables coupables de cette situation, d'où sa formule coupables plaignants victimes accusées.

Le second, analysant les espaces d'occupation spontanée à Niamey impute la responsabilité à l'Etat par:

- La mauvaise distribution des parcelles par la CUN ;

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- Les normes et les coûts élevés imposés par la municipalité pour l'acquisition d'une parcelle ;

- La dualité des lotissements : propriétaires coutumiers et municipalité ;

- Le non respect des règles et procédures d'urbanisation par tous les acteurs.

Ainsi, les citadins qui ne peuvent répondre aux normes de la municipalité se tournent vers les propriétaires coutumiers pour avoir une portion d'espace à des fins d'habitation. Ces lotissements illégaux favorisent l'occupation spontanée des espaces.

S'agissant de la mobilité résidentielle, il faut déplorer à ce niveau la faiblesse de la documention traitant du cas spécifique de Niamey. Néanmoins, le document qui a attiré le plus notre attention est le mémoire de maîtrise d'Abdoulaye Adamou (2004), portant sur la mobilité résidentielle et la perception de l'espace dans le quartier Lacouroussou. Cet auteur a mis l'accent sur les causes de la mobilité résidentielle dans ce quartier. Au cours de ses recherches, il découvre que Lacouroussou connaît une forte stabilité résidentielle du fait que la plupart des habitants soient propriétaires de leurs maisons. Ainsi, les ménages qui sont propriétaires de leurs ménages connaissent une stabilité résidentielle contrairement aux locataires. Toute analyse sur la mobilité résidentielle doit donc intégrer le statut de l'occupant pour parvenir à des résultats concluants.

Ce même auteur, dans sa thèse de doctorat portant sur la mobilité résidentielle et le processus l'étalement de la ville de Niamey a mis l'accent sur le rôle de la mobilité intra urbaine des ménages dans l'étalement urbain de la ville de Niamey.

Il est aisé de constater que la littérature traite de la mobilité résidentielle et de l'habitat spontané de façon générale. Les auteurs ont dénoncé, d'une façon ou d'une autre, la mauvaise gestion urbaine qui conduit au développement de l'habitat spontané. Nous pensons qu'une étude spécifique sur un type d'habitat de ces espaces d'occupation spontané s'avère nécessaire pour montrer la précarité résidentielle du milieu. C'est pourquoi, nous avons étudié l'habitat de case de ces espaces et analysé la mobilité intra urbaine de ses occupants.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore