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Politique monétaire et bulles spéculatives

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par Nesrine Ressaissi
Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis - Mastère 2010
  

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Conclusion :

Dans ce chapitre, nous avons étudié le cas de quelques bulles spéculatives vécues. On peut conclure alors que la manière de réagir à l'émergence et l'éclatement des bulles spéculatives est vouée à l'échec pour les cas étudiés à cause de l'apparition des crises, que se soit bancaires ou bien financières.

Il ressort de notre étude économétrique sur la Bourse de Paris que les taux d'intérêt nominaux impactent le cours du CAC 40. En effet, les résultats du test de causalité de Granger montrent que l'Euribor 3 mois et l'OAT 10 ans causent le CAC40. A titre de comparaison avec le Dow Jones, cette causalité n'apparaît positive qu'avec le Treasury bond 10 ans. Cependant, nos estimations de ces fonctions sur une période relativement longue (de janvier 1995 à avril 2010) ne permettent pas de valider l'hypothèse d'une relation de détermination entre les taux d'intérêt et l'indice boursier parisien. Et encore moins dans le cas du Dow Jones américain.

Il convient tout de même de souligner l'existence d'un pouvoir explicatif non négligeable de mai 2002 à juin 2005, c'est-à-dire pendant la période de l'après le krach de 2000.

Il faut souligner néanmoins que, tout en laissant apparaître une certaine influence des taux sur le cours des actions, les résultats de notre étude ne sont concluants, dans le meilleur des cas, que pour 60 %. Ils ne peuvent par conséquent accréditer la thèse d'une valeur intrinsèque des actions défendue par la théorie de la valeur fondamentale.

D

ans le contexte de dérèglementation et d'accès plus généralisé aux marchés des actifs, les marchés financiers occupent une place de plus en plus importante dans le financement de l'économie.

Les prix des actifs sont devenus, par conséquent, une préoccupation majeure pour la politique monétaire, de part non seulement leur rôle en tant qu'indicateurs et mécanismes de transmission de la politique monétaire, mais aussi en raison des périodes d'incertitudes qui ont caractérisé leurs marchés et qui se sont soldés par l'émergence des bulles spéculatives. Ces dernières ne sont pas sans conséquence sur la stabilité financière.

S'il existe un consensus sur l'importance des prix des actifs, en tant qu'indicateurs de la politique monétaire, il n'en est pas de même en ce qui concerne les mesures à prendre par la politique monétaire afin de faire face aux bulles spéculatives, puisque ces mesures font l'objet encore de plusieurs débats.

En effet, dans la plupart des pays, il n'y a pas de réaction significative de la politique monétaire aux prix d'actifs (prix de l'immobilier ou cours boursiers). On avance un certain nombre d'explications de cette situation : absence de contrôlabilité des prix d'actifs, difficulté de définition de niveaux de prix d'actifs normaux.

Ce mémoire a présenté un survol de la littérature qui considère ce débat et a analysé la pertinence et la faiblesse des propositions formulées à cet égard. La complexité du problème traité est énorme. Cela explique la grande difficulté à dégager une solution optimale. Parmi les propositions développées, nous apprécions celles de Cecchetti et al, Bernanke et Gertler et Palley. La proposition de Cecchetti et al se distingue par sa simplicité de mise en application, mais elle se confronte aux difficultés relatives à la détection préventive des bulles spéculatives, aux éléments déclencheurs de ces bulles, ainsi qu'aux incertitudes des répercussions de la politique monétaire sur le système financier. La critique principale qui nous amène à rejeter cette proposition porte sur le caractère non souhaitable d'une politique monétaire qui pénaliserait l'économie toute entière afin de pallier des déséquilibres émergeant dans des secteurs spécifiques. à cet égard, Bernanke et Gertler prévoient une réaction après l'éclatement de la bulle.

En conclusion, choisir entre ces deux approches revient à se demander si une récession, associée à l'éclatement d`une bulle spéculative, génère une perte de croissance plus grande qu'une récession sans bulle spéculative marquée. La réponse est liée à la solidité du système financier: perte de croissance plus grande si le système financier est déstabilisé, ce qui est plus souvent le cas en présence d'une bulle spéculative

La proposition de Palley est une solution qui a le mérite d'éviter ces critiques. L'application d'un système ROBA amène un grand nombre d'avantages tant sur le plan macroéconomique que sur le plan microéconomique. Néanmoins, sa mise en application requiert une restructuration profonde de la réglementation financière et du cadre légal qui concerne la sphère financière, ainsi qu'un degré de coopération élevé entre les autorités monétaires et les institutions préposées à la surveillance financière dans les pays.

Pour savoir si la politique monétaire peut vraiment influencer les prix des actifs, on a adopté une étude économétrique à cet égard. Les résultats entre la politique monétaire et les cours boursiers ne sont pas très concluantes.

En effet, pour comprendre les changements, en fonction des perspectives sur l'avenir, dans les comportements des intervenants en bourse, il est nécessaire de mobiliser les analyses proposées par les sciences sociales comme la psychologie et la sociologie humaine.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams