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La problématique des mines antipersonnel dans les conflits armés en RDC

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par Augustin MANGEMOSI LUWAU
Université libre de Kinshasa - Gradué en relations internationales 2005
  

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1.2.Conséquences sur la santé et le bien-être de la communauté.

Quand une personne est blessée ou tuée par une mine, sa famille et sa communauté sont également touchées. Un blessé peut devoir être envoyé à un centre médical éloigné, à supposer qu'il en existe. Si elle revient, cette personne risque de ne pas pouvoir réintégrer sa communauté si elle est perçue comme un fardeau. Sans les aides physiques et les ressources lui permettant de contribuer à la vie communautaire par son travail, il est parfois difficile pour la victime de se faire accepter par ceux qui doivent assumer son fardeau.

Dans les pays en voie de développement, ce qui est le cas de la RDC, qui reposent sur l'agriculture, le coefficient de la-main- d'oeuvre a tendance à chuté. Beaucoup de gens, autres que la victime et sa famille, peuvent être affectés psychologiquement par un accident causé par une mine. La cueillette de choses comme le bois et l'eau devient dangereuse, surtout pour les femmes et les enfants qui sont souvent responsables de cette tâche. Leur travail est perdu et la productivité de la communauté et du pays chute.

Il est déjà assez difficile de mettre en place des programmes de services de santé de base dans le pays; les pays les plus pauvres comme c'est la cas pour la RDC, n'ont pas encore pu se payer de procédures sanitaires sûres, d'activités d'information sur l'hygiène publique, de programmes de vaccination de base, de soins hospitaliers minimaux et de programmes de lutte contre les maladies communes à la région. Le traitement des victimes des mines et de leurs familles, qui peut se prolonger pendant des années, exige de détourner des ressources de services de santé qui déjà ne sont pas suffisamment approvisionnés. La production de prothèses et leur remplacement à maintes reprises, surtout dans le cas des enfants, constituent un autre fardeau.

Bien que le cessez-le-feu ait rendu la situation militaire plus calme que dans les années antérieures, les hôpitaux de la RDC manquent encore du matériel et du personnel adéquat nécessaire pour administrer les traitements appropriés aux blessés de guerre. A l'Est, le CICR a continué son appui habituel aux hôpitaux de Kisangani, Uvira et Kalemie et a donné un soutien ad hoc à d'autres installations. Il a aussi aidé les hôpitaux qui traitent les blessés de guerre à Kinshasa, Kamina et Lubumbashi, dans l'ouest du pays. En 2002, ces hôpitaux ont admis plus de 12 700 malades comprenant plus de 590 blessés de guerre (dont 1% sont des blessés par mines). (87(*))

À Kinshasa, la Société de la Croix Rouge congolaise, avec la collaboration du CICR, fait fonctionner un atelier d'appareillage à Kalembe-Lembe. En 2002, le centre a produit 182 prothèses, 14 orthoses et a distribué 222 paires de béquilles. Deux prothèses et deux orthèses étaient pour des survivants de mines. Les populations paient les services selon leur revenu. Le coût de production des prothèses est estimé à 600-700 USD pièce, mais la plupart des gens paient environ un tiers du coût seulement. Depuis le 1er janvier 2003, la Croix Rouge congolaise dirige l'atelier, mais le CICR continue de fournir l'assistance directe aux amputés de guerre.

* 87 Courriel à l'Observatoire des mines (HRW) de Kathleen Lawand, conseillère juridique, Comité international de la Croix Rouge (CICR), 10 juillet 2003.

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