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Conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda. Cas du district de Ngoma

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par Jean Paul BATIBUKA
Institut d'agriculture, de technologie et d'éducation de Kubungo - Licence 2009
  

Disponible en mode multipage

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    DEDICACE

    A Dieu tout puissant

    A notre famille

    A nos Amis et connaissances

    A MANIRAKIZA Victor

    REMERCIEMENTS

    Nos sentiments de profonde gratitude s'adressent au Psychologue de la santé Ildephonse FAYIDA, professeur visiteur à l'UNATEK. Nous lui remercions pour son encouragement, ses conseils constructifs, son dévouement et ses corrections qui ont fait que ce travail soit à sa fin.

    Nous remercions également, le Doyen de la Faculté d'Education M. RWIYAMIRIRA RWEMA Canisius, le Chef de Département de Psychologie clinique M. GATANAZI Emmanuel et tout le corps professoral qui sont passé devant nous durant la formation académique ;

    Nous remercions aussi CYIZA Vincent, NYIRABAGENZI Joséphine ainsi que la famille HATEGEKIMANA Jean Baptiste pour leur soutien moral, affectif, matériel et financier qui a contribué à notre formation académique.

    Nous remercions aussi tout le staff de l'hôpital de Kibungo pour nous avoir accordé la permission de faire une recherche au sein de leur institution et les patientes qui nous ont permis de faire la recherche avec elles ainsi que les collègues de promotion.

    En fin nous remercions tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

    BATIBUKA Jean Paul

    LISTE DES ABREVIATIONS

    IST : Infection sexuellement transmissible

    VIH : Virus de l'immuno déficience humaine

    UNIFEM : Fond des nations unies pour la promotion féminine

    SIDA : Syndrome d'immuno déficience acquise

    AI : Amnesty internationale

    OMS : Organisation mondiale de la santé

    MSF : Médecins sans frontière

    UNFPA : Fond des nations unies pour la population

    MINISANTE : Ministère de la santé

    PTSD : Post traumatic stress disorder

    DSM-IV : Manuel psychiatrique américain de classement des maladies mentales,

    4eme édition

    CFJ : Centre de formation des jeunes

    HTA : Hypertension artériel

    M. : Monsieur

    CCA : Charge des cours associé

    Psy : Psychologue

    UNATEK : Université d'Agriculture, de Technologie et d'Education de Kibungo.

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1 : Répartition de notre échantillon selon l'âge...................................27

    Tableau 2 : Répartition de l'échantillon selon leurs secteurs..............................28

    Tableau 3 : Répartition des sujets selon le niveau d'instruction, le statut matrimonial

    et la profession.....................................................................29

    Tableau 4 : Conséquences psychopathologiques liées à la violence sexuelle chez les

    victimes.............................................................................30

    Tableau 5 : Conséquences psychosomatiques liées à la violence sexuelle chez les

    victimes............................................................................31

    Tableau 6 : Conséquences socio pathologiques liées à la violence sexuelle chez les

    victimes...........................................................................32

    Tableau 7 : Conséquences affectives liées à la violence sexuelle chez les

    victimes...................................................................................................33

    Tableau 8 : Thérapies proposées aux victimes des viols sexuels ayant développé les

    psychopathologies.................................................................33

    Tableau 9 : Thérapies proposées aux victimes ayant développé les troubles

    psychosomatiques...............................................................35

    LISTE DES ANNEXES

    ANNEXE 1 : Questionnaire destiné aux victimes du viol en Français....................I

    ANNEXE 2: Ibibazo bigenewe abakorewe ihohoterwa rishingiye ku gitsina..........III

    SOMMAIRE

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS ii

    LISTE DES ABREVIATIONS ii

    LISTE DES TABLEAUX ii

    LISTE DES ANNEXES ii

    SOMMAIRE ii

    Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES 2

    CHAP I.INTRODUCTION GENERALE.....................................................1

    1.1. PROBLEMATIQUE 2

    1.2 . Analyse de la situation problème 2

    1.2. Synthèse Critique et Formulation du Problème 2

    1. 3. Hypothèses de recherche 2

    1. 4. Objectifs de la recherche 2

    1. 5. Intérêt du sujet 2

    1. 6. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 2

    1. 6.1. DEFINITION DES CONCEPTS 2

    1. 6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE 2

    1. 6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE: PSYCHOPATHOLOGIE 2

    Deuxième partie : CONSIDERATIONS ETHODOLOGIQUES 2

    CHAP. II. METHODOLOGIE 2

    2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE 2

    2. 2. LA POPULATION D'ETUDE 2

    2. 3. ECHANTILLONNAGE 2

    2. 4. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES 2

    2.4.1. QUESTIONNAIRE 2

    2.4.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW 2

    2.5 .PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES 2

    Troisième Partie : RESULTATS 2

    Chapitre III. PRESENTATION, EXPLICATION ET DISCUSSION 2

    DES RESULTATS 2

    3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES 2

    3.2. EXPLICATION DES RESULTATS 2

    3.3. DISCUSSION DES RESULTATS 2

    3.3.1. DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE 2

    3.3.2. DISCUSSION DES RESULTATS 2

    CONCLUSION GENERAL ET RECOMMANDATION 2

    BIBLIOGRAPHIE 2

    ANNEXE II


    Première partie : CONSIDERATIONS THEORIQUES

    CHAP.I : INTRODUCTION GENERALE

    Le problème de violence sexuelle date de longtemps dans le monde : il existe dans toutes les sociétés voire même au Rwanda. La violence sexuelle est responsable de plusieurs psychopathologies chez les victimes.

    Ainsi la présente recherche consiste à étudier les conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda, particulièrement ceux du District de Ngoma violées en 2008 qui se sont présentées à l'hôpital de Kibungo.

    Ce travail est subdivisé en trois parties :

    La première partie ; concerne les considérations théoriques et contient la revue de la littérature, les questions de recherches, les hypothèses, les objectifs, le cadre théorique de référence en psychologie et les définitions des concepts, La deuxième partie  expose les considérations méthodologiques qui contiennent les procédures de collecte des données et d'analyse des données ainsi que les techniques utilisées, La troisième partie  est une présentation des résultats, leurs commentaires, leurs explications, et leur discussion sans oublier la conclusion générale.

    1. PROBLEMATIQUE

    1. 1. Analyse de la situation problème

    Selon UNIFEM (1997), La question des violences sexuelles, qui bien qu'elle connaisse un renouveau historiographique depuis, notamment, la découverte des viols de masse en ex-Yougoslavie, appelle, semble-t-il aujourd'hui un effort de réflexion qui gagnerait à adopter une approche comparatiste sur la longue durée (XVIe-XXIe siècle). Cette perspective devrait en effet permettre d'élargir les questions posées par une histoire des violences sexuelles généralement entravée par un point de vue trop national et trop enfermée dans des bornes chronologiques rigides et pourtant peu opératoires. Ce double élargissement, chronologique et géographique, permettra notamment de mesurer l'éventuel impact des différences confessionnelles, institutionnelles et législatives sur le rapport qu'une société entretien avec les violences sexuelles. Souvent pensé comme un acte individuel, odieux mais ordinaire, le viol peut en effet prendre des formes et recouvrir des réalités très différentes.

    Selon le journal international de victimologie (2008) « dans l'antiquité, la première mention écrite du viol est dans le Code d'Hammourabi qui assimile le viol à l'adultère. La victime et l'assaillant sont ainsi punis de la même manière à la discrétion du mari, dont la femme est considérée comme la propriété. »

    Dans la bible, Chez les Israélites, la femme est la propriété du mari. L'adultère est interdite dans le dernier des 10 commandements : Tu n'auras pas de visée sur la maison de ton prochain, sa femme, son serviteur, sa servante, son âne.... (Exode 20 :14-17). La punition est :

    . Si une femme mariée ou fiancée était surprise avec un homme à l'intérieur d'une ville, on considérait qu'il y avait eu adultère et on prévoyait la mort par lapidation pour la femme et l'homme ensemble. Si, en revanche, une femme mariée ou fiancée était prise par un homme à l'extérieur de la ville, on supposait le viol et seul l'homme était lapidé. Si la victime était une jeune fille non fiancée, l'homme devait payer une amende au père de la fille et épouser la jeune fille sans possibilité de divorce.

    Dans la mythologie de la Grèce antique selon AUGUSTIN(2008), les dieux femmes comme hommes recourent très souvent au viol notamment contre les humains mais en utilisant rarement la violence. Le rôle de la femme grecque est limité aux tâches ménagères. L'adultère de la femme était puni mais l'homme pouvait légalement entretenir des concubines.

    D'après AUGUSTIN (2008), dans la société romaine primitive, « le pater familias» dispose du droit de vie et de mort sur ce qui lui appartient et notamment les femmes placées sous son autorité. Le développement du droit romain leur donnera un statut et une liberté exceptionnelle tout en restant sous l'autorité du père. Le début du christianisme est marqué par la promotion de la chasteté et le respect des vierges. Dans le même temps, et surtout au début du moyen âge, les moeurs sexuelles étaient très libres que ce soit chez les femmes ou chez les prêtres.

    Dans l'histoire de l'Antiquité, AUGUSTIN (2008), note que le viol est une pratique habituelle lors des pillages de villes, au même titre que le massacre des hommes. On peut citer le cas d'Alexandre le Grand dont le comportement semble avoir parfois témoigné d'une volonté de protéger certaines femmes de la violence masculine. Gengis Khan pour sa part disait qu'« il n'avait pas connu de plus grand plaisir que celui de violer les femmes et les filles de ses ennemis vaincus.»

    Selon J. ROBERT TILLY (2008), lors de la seconde Guerre mondiale, les Soviétiques, Américains, Allemands et Japonais se livrèrent au viol. Lors du débarquement des soldats alliés en Europe, de nombreuses plaintes ont été portées sans grands résultats contre les soldats américains (qui ne faisaient nulle différence entre populations se croyant libérées ou occupées) par des femmes françaises. J.ROBERT TILLY(2008) rapporte que plus de 17.000 viols ont été commis au Royaume-Uni, en France et en Allemagne.

    Selon AMNESTY INTERNATIONALE (2004), «  A Chypre, durant la période d'Enosis (annexion à la Grèce) déclenchée par le régime des colonels grecs, les milices chypriotes grecques se livrèrent jusqu'à l'intervention de l'armée turque à de nombreux viols, non dénoncés par les Turcs désireux de cacher cette humiliation. En Bosnie-Herzégovine, entre 500 et 20 000 femmes ont été violées par les Serbes au cours des cinq mois de conflit en 1992 ; dans certains villages du Kosovo, 30 à 50 % des filles en âge de procréation ont été violées par des hommes des milices serbes; au Congo-Brazaville, des milliers de femmes qui fuyaient la capitale ont été violées dans la région du Pool, qui entoure celle-ci, durant les guerres de 1998-2000; en Irak, au moins 400 femmes, jeunes filles et fillettes, certaines âgées de seulement huit ans, auraient été violées à Bagdad pendant ou après la guerre, depuis avril 2003. »

    Selon A.I (2004), « Le viol de guerre est un instrument d'épuration ethnique, les nombreuses naissances qui s'en suivent brisant la cohésion ethnique du groupe victime. Ainsi au Darfour, les chefs de village disent des enfants nés de viols par les Djandjaouids qu'ils pourront rester dans leurs villages « s'ils se conduisent bien ». Ainsi, Ces viols systématiques contribuent très fortement à la propagation du syndrome d'immuno déficience acquise(SIDA) et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST). Enfin, pour affaiblir leurs victimes, les tortionnaires violent souvent leurs victimes. Les traumatismes physiques  facilitent l'interrogatoire.»

    AMNESTY INTERNATIONALE(2008), «  dit qu'en moyenne dans le monde, près d'une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de son existence. Ainsi,

    · en Arabie saoudite, les auteurs d'un viol sont passibles de la peine de mort. Le 22 novembre 2007, une chiite violée par sept hommes près de Qatif a été condamnée par un tribunal à recevoir 200 coups de fouet et à 6 mois de prison

    · en Afrique du Sud, 147 femmes sont violées chaque jour. Le taux de condamnation pour viol reste bas, de 7 % en moyenne. Un tiers du nombre de viols estimés aurait été signalé en 2003.

    · 11,6 % des Canadiennes disent avoir été victimes de violence sexuelle de la part de non-partenaires dans leur vie.

    · Aux Etats-Unis, en 2004-2005, 64 080 personnes ont été victimes d'un viol, 51 500 d'une tentative de viol, soit une personne toutes les deux minutes et demi; 50 % des viols déclarés ont été commis au domicile de la victime. Seules 41 % des viols sont signalés à la police. Le nombre de viols diminue de façon continue depuis plusieurs années : le taux est passé de 2,8 pour mille personnes de plus de 12 ans en 1979 à environ 0,8 mille en 2004. Entre 1993 et 2005, les viols ou tentative de viol ont diminué de 68 % aux États-Unis.

    · Au Pakistan, le viol doit être attesté par quatre témoins masculins, sans quoi la plaignante peut être poursuivie pour relation extraconjugale.

    · En Turquie, 35,6 % des femmes subissent des viols conjugaux parfois, et 16,3% souvent.

    · En France, Le viol est un phénomène de société considérable dont l'ampleur commence à être reconnue. Selon Amnesty International, 50 000 à 90 000 femmes ont été violées en France. Un nombre important, 96 % des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de sexe féminin.»

    Selon A.I(2004), la question des agressions sexuelles préoccupe de plus en plus les sociétés modernes. Les plaintes des victimes, les mouvements associatifs et les médias ont contribué à une meilleure prise de conscience de la gravité de ces actes. Cette question sort aujourd'hui de l'ombre après que les victimes ont accepté de dénoncer plus ouvertement leurs agresseurs. Dans de nombreux pays, ont été instaurées de nouvelles dispositions pénales à l'encontre des agresseurs. Ces dernières, reconnaissent aux victimes (mineurs, majeurs) plus de droits, comme c'est le cas en Europe.

    Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX (1988), En cote d'Ivoire, le phénomène évolue avec une allure surprenante. De 1996 à 1997, les statistiques de l'Etat major de la sécurité ivoirienne publiée dans le journal le quotidien inter, donnaient des chiffres qui étaient en nette progression. En 1997, on a enregistré 627 infractions sexuelles contre 216 en 1996. Quand on imagine le nombre de viols et d'agressions sexuelles qui ne sont pas rapportés à la police, cela semble inquiétant. Selon les mêmes auteurs (1998), l'enquête sur la gravité des violences sexuelles, effectué dans la ville d'Abidjan montré que le phénomène est plus alarmant qu'on ne croit. Ainsi, sur les 200 personnes interrogées, 97,5% affirme avoir été témoin auditif ou oculaire d'agression sexuelle sur une personne féminine ou un enfant. Dans 36,41% de cas, l'agression est perpétrée sur un proche. Lorsqu'on va plus loin en interrogeant les sujets si elles-mêmes ont été une fois victime du phénomène dans leur vie, 16,5% d'entre elles affirment avoir été violées. 9,09% de ces victimes ont connu ce problème dans l'enfance pendant que 6,06% affirment l'avoir été à l'âge adulte. On remarquera ainsi que le point culminant réside à l'adolescence ou se rencontre 84,84% des cas des victimes.

    En effet, compte tenu de certaines résistances et préjugés, certaines victimes ont préféré ne pas dire la vérité pour semble-t-il, sauvegarder leur honneur. On retiendra ainsi qu'il y a un groupe de victimes « intermédiaires » dans une proportion de 10% qui affirment avoir été l'objet d'au moins une tentative de viol. Toujours le point culminant se trouve à l'adolescence dans une proportion de 70%.

    Selon LIONEL THOMPSON et PASCAL DERVIEUX (1988), Parmi les sentiments éprouvés lorsque la victime est une tierce personne ; 52,5% de sujets interrogés affirment avoir été en état de choc, venait ensuite le sentiment de pitié pour la victime dans une proportion de 15,5% ; de colère et de haine à 11% ; suivent ensuite respectivement la peur 9,5%, la révolte 7% ; la haine et le dégout 4,5%.

    Ces sentiments ne sont pas absents lorsque la personne elle-même est victime, seulement la hiérarchie change. Ainsi, 44,68% des victimes éprouvent préférentiellement des sentiments de haine et de vengeance, choc et traumatisme (25,53%), peur et méfiance (21,27%) et la honte (4,25%).

    On pourrait alors se demander la démarche entreprise par ces personnes victimes. Le constat est tout simplement amer. En effet, 69% des personnes victimes d'un viol avouent n'avoir rien fait à la suite de cela, même si elles se sentent marquées à jamais par une telle ignominie.

    Selon BAN KI -MOON(2008),  affirme que « la violence contre les femmes appelle une action immédiate. Un regard sur les statistiques suffit pour s'en convaincre : la probabilité est qu'une femme sur trois sera battue, forcée d'avoir des rapports sexuels ou maltraitée d'une façon ou d'une autre au cours de sa vie. A cause de la sélection prénatale (en Chine surtout), d'innombrables filles n'ont même pas le droit de venir au monde. Aucun pays, aucune culture, aucune femme, jeune ou vieille, n'est à l'abri de ce fléau. Et bien trop souvent, le crime reste impuni, l'auteur n'est pas inquiété.»

    Selon l'A.I (2004), «les attitudes méprisantes à l'égard des femmes qui ont été violées ne sont pas l'exclusivité des hommes: plusieurs femmes ont raconté à Amnesty international la façon dont elles ont été, après leur viol, humiliées et harcelées par d'autre femmes de leur communauté ou même par leurs propres fillesLes souffrances qu'ont endurées ces femmes affectent encore aujourd'hui leur santé physique mais aussi mentale.

    Selon le rapport de l'OMS (1998), les femmes qui déclarent avoir été victimes d'agressions sexuelles vont de mois de 2% dans les endroits comme La Paz, en Bolivie (1,4), Gaborone au Botswana 0,8%, Beijing en Chine1,6%, Manille en Philippines 0,3%, au Brésil 8,0% et 5,0% en Colombie.

    Selon le même rapport, en Ethiopie et dans certaines régions d'Afrique occidentale, il n'est pas rare de marier des enfants de 7 ou 8 ans.

    Au Nigeria, l'âge moyen du premier mariage est de 17ans ; en Inde, l'âge médiane du premier mariage est de 16,4ans pour les femmes.

    Des coutumes de certains régions comme au Zimbabwe la coutume de «  chimutsa mapfiwa » lorsqu'une femme mariée décède, sa soeur est obligée de la remplacer au domicile conjugal ; et la coutume de «Ngozi »dans le même pays qui consiste à autorise à donner une fille à une famille pour la dédommager de la mort d'un de ses membres causées par un parent de la fille en question. Ces coutumes restent valables et comparables à celles du Rwanda notamment « guterura et gukazanura.», dont tout cela constitue les formes de violence sexuelle.

    Selon le rapport de l'OMS (1998) dit que près d'une femme sur quatre subit probablement des violences sexuelles de la part d'un partenaire intime et un tiers des adolescentes déclarent avoir subit une initiation sexuelle forcée. «La violence sexuelle est associée à un certain nombre de problème de maladie mentale et de comportement dans l'adolescence et à l'âge adulte. Dans une étude de population, la prévalence de symptômes ou des signes évoquant des troubles psychiatriques étaient de 33% chez les femmes victimes de violences sexuelles à l'âge adulte, de 15% chez les femmes victimes de violence physique d'un partenaire intime et de 6% chez les femmes jamais maltraitées. ». Selon le même rapport , L'expérience du viol ou de l'agression sexuelle peut entraîner un comportement suicidaire dès l'adolescence ,en Ethiopie , 6% des écolières et collégiennes violées déclarent avoir tenté de se suicider et au Canada 15% de celles qui avaient manifesté un comportement suicidaire dans les six mois précédents, contre 2% chez celles qui ne subissaient pas un tel harcèlement . Il arrive même que la femme violée pour laver l'honneur de sa famille, devrait être chassée ou dans des cas extrêmes, tuées dans certaines cultures comme chez les arabes. La violence sexuelle peut aussi influer profondément sur le bien être social des victimes, ainsi certaines victimes sont stigmatisées et mise au ban de la société par leurs famille et par d'autre personnes.

    Selon le rapport de l'OMS(1998), confirme que beaucoup des femmes ne signalent pas les violences sexuelles dont elles sont victimes à la police parce qu'elles ont honte , qu'elles ont peur qu'on leur disent que c'est de leur faute , qu'on ne les croit pas ou qu'on les maltraite. Quant aux données des centres médico-légaux, elles risquent de porter surtout sur les cas d'agression sexuelle plus violent, la proportion des femmes qui s'adressent aux services médicaux pour des problèmes immédiats liés à la violence sexuelle est aussi assez minime.

    Selon les estimations de l'OMS(2002), une femme sur cinq a été victime d'une force de violence sexuelle.

    Le rapport des nations, OMS (1998) sur la violence sexuelle et les conflits armés sorte que, de tous les temps, les armées considéraient le viol comme un moyen de maintenir la morale de la troupe. De nombreuses sociétés considèrent les femmes comme « des biens »d'une armée victorieuse, qui viole souvent les femmes et les réduit en esclavage sexuel en tant butin de guerre. Ces armées maltraitent les femmes de la même façon qu'elles pillent ou détruisent les autres biens de l'ennemi. Jusqu'à la deuxième guerre mondiale, le viol était « accepte comme une réalité malheureuse mais inévitables des conflits armés.»

    Selon l'OMS (1998) sur le Rwanda estimait qu'au moins 250000 femmes avaient été violées pendant le génocide. Les formes de violences sexuelles fondées sur le genre étaient diverses et comprenaient notamment le viol, le viol collectif, le viol avec bâtons, fusils ou autres objets, l'esclavage sexuel, le mariage forcé, le travail forcé. La violence était l'une des nombreuses blessures infligées aux femmes et filles rwandaises, qui étaient souvent abusées après avoir assisté à la torture et au meurtre des membres de leurs familles et à la destruction de leurs habitations.

    Selon A.I (2004), « les domestiques sont particulièrement exposées au viol et craignent souvent de signaler les agressions sexuelles ou les harcèlements dont elles sont victimes par peur de perdre leur emploi et de décevoir leurs familles.»

    Certaines femmes ont dit que ceux de leur communauté qui savaient qu'elles avaient été violées pensaient qu'elles avaient contracté une maladie sexuellement transmissible, en particulier le VIH .Certaines n'ont pas pu se remarier, d'autres ont été abandonnées par leurs maris. De nombreuses femmes avec qui Amnesty international s'est entretenue ont expliqué qu'elles n'avaient pas cherchées à se soigner tout de suite , même si une aide médicale était possible, parce qu'elles voulaient cacher le fait qu'elles avaient été violées ; des victimes de viols ont été rejetées par leurs partenaires, leurs familles ou leurs communautés .

    Selon médecin sans frontière « MSF » (2004), «  des pays comme Afghanistan, Tchétchénie, Pakistan, dont les tabous et la stigmatisation sont parfois plus importants ; les femmes risquent d'être répudiées, ou éventuellement tuées lorsque leur famille découvre ce qu'elles ont enduré.

    En République Démocratique du Congo, 822 patientes ce sont faites soignées à la clinique du MSF en juillet et décembre 2003, et pendant des consultations, les femmes se sont peu à peu confiées et ont commencé à raconter les atrocités vécues.

    La plupart des victimes ont entre 13 et 25 ans, environ : 25% des victimes ont été retenues par leurs violeurs pendant une durée allant de deux jours à plusieurs mois. Elles ont été utilisées comme des esclavages domestiques et sexuels ; 45% des femmes ont été victimes de viol collectif et 53%des femmes ont été violées au moins deux fois. »

    En effet, selon le fond des nations unies pour la population, l'UNFPA(2007) il a été constaté qu'au cours du deuxième semestre de l'année 2007, le nombre des victimes de violences sexuelles est monté de 1362 à 2292 cas soit 60% dans le nord Kivu en République Démocratique du Congo. Nul n'ignore pourtant que, cette pratique entraîne, entre autres conséquences, la propagation exponentielle des IST et le VIH/SIDA, la dégradation morale et physique de l'individu, les traumatismes psychologique, la stigmatisation sociale et les naissances indésirables. Mais les violences sexuelles ont tendance à devenir une habitude normale dans le mental du congolais. A une certaine époque, la majeure partie des cas de violences sexuelles était commise par des hommes en uniforme et par des éléments appartenant aux groupes armés. Hélas, actuellement violences sexuelles se banalisent dans les sociétés africaines. A titre illustratif, au Nord-Kivu, 1800 cas de violences sexuelles sur les 4200 recensés ont été commis par des civils, soit 40%- au cours du premier semestre de 2007.

    En effet, malgré la tenue des séminaires et des enquêtes organisées par des structures, tant nationales qu'internationales en vue d'éradiquer ce fléau, certains facteurs favorisent le terrain de la montée des violences sexuelles. Il s'agit notamment de l'impunité des auteurs, de la toxicomanie, de l'ivrognerie, de l'ignorance de la nouvelle loi sur les violences sexuelles et la non dénonciation des agresseurs. Beaucoup d'auteurs ont écrit sur le sujet de violence sexuelle, en se basant sur les conséquences psychologiques de ce dernier vis-à-vis de la victime surtout mineure.

    La violence sexuelle existe dans la société rwandaise. Cette violence est surtout exercée aux femmes et filles. Suite à la violence, les gens meurt et les autre sont contaminés par le VIH/SIDA et autres infections sexuellement transmissibles (IST) qui sont aussi source de la mort, ce qui fait qu'il constitue un problème de santé publique.

    RENE DEGNI-SEGUI(1996), le rapporteur spécial de la commission du droit de l'homme des nations unies en 1996, a estimé qu'entre 250000 et 500000 viols avaient été commis au cours du génocide au Rwanda, soit environ 20 % des femmes ont été violées durant le génocide de 1994.Des femmes et des jeunes filles ont été soumises de manière systématique au viol, y compris le viol collectif. Dans certaines régions, les membres de la famille d'un homme qui est mort, qui a été emprisonné ou qui a quitté le pays estiment être en droit d'avoir des relations sexuelles avec sa partenaire féminine.

    Selon le MINISANTE(1999), au Rwanda on a identifiés 2437 enfants victimes de viol dont 113 étaient atteintes des IST et 14 infectées par le VIH/SIDA.

    Dans 80% de cas, l'abuseur est membre de la famille ou un proche de l'enfant, Et 95% de cas, le responsable est un homme et les fillettes sont le plus souvent les victimes.

    Selon l'émission zibukira diffuse sur Radio salus le 11/12/2008, le nombre de violence sexuelle qui ont été déclarés à la police va de 417 adultes et 2513 enfants en 2007 et 307 adultes et 1652 enfants en fin septembre 2008.

    1.2. Synthèse Critique et Formulation du Problème

    Malgré les progrès réalisés dans la reconnaissance, à l'échelon international, du viol et d'autres actes de violences sexuelles, les mesures prises au niveau national et international sont peu claires et restent inadéquates. Les séances de suivi psychologique avec les survivants ont également mis en lumière l'importance du processus curatif.

    Le problème de violence sexuelle concerne toute la société et existe dès l'antiquité jusqu'à nos jours. Ainsi beaucoup de chercheurs ont parlé de la violence sexuelle surtout en insistant sur les statistiques épidémiologiques et sur son impact psychologique chez les mineurs victimes. Au Rwanda, les écrits ont mis l'accent sur le vécu psychologiques des femmes violées lors du génocide des tutsis de 1994. Personne n'a parlé sur des conséquences psychologiques de la violence sexuelle chez les adultes violés même en dehors du génocide. Ainsi notre étude porte sur les conséquences psychologiques de la violence sexuelle chez les sujets adultes violés en dehors du génocide au Rwanda.

    Questions de recherche

    Après avoir analysé la situation du problème suivie de la formulation du problème de recherche, nous nous sommes posé une question générale suivante :

    · Quelles sont les conséquences psychologiques de la violence sexuelle chez les personnes adultes en dehors du génocide des tutsi au Rwanda ?

    Les questions  spécifiques sont :

    1. Quelles sont les conséquences psychopathologiques de la violence sexuelle ?

    2. Quelles sont les conséquences psychosomatiques de la violence sexuelle ?

    3. Quelles sont les conséquences socio pathologiques de la violence sexuelle?

    4. Quelles sont les conséquences affectives de la violence sexuelle ?

    1.3. Hypothèse de recherche

    POISSON M. (1998), dit que « l'hypothèse présume de la réponse à la question, elle prédit la réponse » C'est donc une affirmation provisoire de la question de recherche qui sera confirmé où infirmer par le travail de recherche.

    HYPOTHESE GENERALE

    · Les conséquences psychologiques suite à la violence sexuelle sont notamment, psychopathologique, psychosomatiques, socio pathologique, et affectives.

    HYPOTHESES SPECIFIQUES

    1. Les conséquences psychopathologiques suite à la violence sexuelle sont :

    · Névrotiques : le PTSD, névroses hystériques, névroses obsessionnelles, névroses phobiques, névroses traumatiques, névroses d'angoisses,...

    · Dépressive réactionnelle ou endogènes.

    · Psychotique : la schizophrénie, bouffée délirante ou psychose aigue, troubles bipolaires, para noïa,...

    2. Les conséquences psychosomatiques de la violence sont des maux de tête chroniques, les ulcères gastro entérite, le prurit anal et vaginal, les dermatoses intertrigo, l'hypertension artérielle, l'asthme, les troubles visuels, les palpitations cardiaques, etc.

    3. Les conséquences socio pathologiques de la violence sexuelle sont notamment : troubles du comportement dont l'agressivité, la dépersonnalisation, déni de l'identité sexuelle, la délinquance juvénile, l'échec scolaire, inadaptation scolaire, phobie scolaire, etc.

    4. Les conséquences affectives de la violence sexuelle sont : inhibition sexuel, le rejet de la maternité ou paternité, le refus d'amour (affection), etc.

    5. La prise en charge des victimes du viol sexuel fait recours à des psychothérapies ; des sociothérapies  et des chimiothérapies.

    1.4. Objectif de la recherche

    Objectif général

    · Contribuer à déterminer les conséquences psychologiques de la violence sexuelle dans la société Rwandaise.

    Objectif spécifique

    · Déterminer les conséquences psychopathologiques, socio pathologiques, psychosomatique, et affective liés à la violence sexuelle.

    Objectif d'application

    · Contribuer à déterminer les éléments à prendre en compte dans la prise en charge des personnes ayant subit la violence sexuelle.

    1.5. Intérêt du sujet

    Du côté individuel, nous avons choisi ce sujet suite au nombre élevé des victimes du viol sexuel en district de Ngoma qui se sont présentés à l'hôpital Kibungo.

    Du côte scientifique, ce sujet nous a intéressé du fait qu'on n'a pas vue des recherches ayant fait sur ce sujet seulement on a vu des recherche sur le viol sexuel lors du génocide, pour cela nous avons voulu démontré que le viol sexuel existe même en dehors du génocide et cause aussi des conséquences graves chez les victimes.

    1.6. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

    1.6.1. DEFINITION DES CONCEPTS

    Dans un travail de recherche, la définition des concepts clés qui cadrent et qui permettent la compréhension du travail par le lecteur s'avère nécessaire .C'est pour cela que nous avons également défini les termes suivantes dans le but de rendre compréhensible le présent travail.

    1. VIOLENCE

    C'est un caractère violent de quelqu'un ou de quelque chose.

    Selon Lalonde et all (2002:1796),  c'est l'acte réel envers autrui et non pas fantastique, qui est susceptible de porter atteinte à l'intégrité physique. Il peut être considéré comme un phénomène universel qui s'exprime sous des formes variées :

    de manière physique, psychologique, individuelle, en groupe, en société, contre soi ou autrui, contre les objets , au moyen d'une arme, sans arme, avec une intensité majeure(entraînant la mort), modérée ou mineur, à long terme, etc.

    La violence peut être  de cela ;

    · Sexuelle : une personne, consciente impose à une autre des actes sexuels non désirés ;

    · Symbolique : une situation de domination légitime ou non d'une personne sur une autre, d'un groupe de personnes sur un autre, mais mal vécue par l'une des deux parties. Exemples : autoritarisme d'une hiérarchie d'entreprise ou d'armée, organisation politique d'un pays, vie de famille mal vécue par un membre de la famille ;

    · Conjugale : quand le comportement d'un conjoint est identifiable à l'une des violences décrites ci-dessus sur l'autre conjoint ;

    · Spéciste : quand la violence est tournée contre une autre espèce sensible que les humains comme les animaux ;

    · Froide : terme parfois utilisé pour l'opposer à la violence « chaude », agressive. Consiste à contraindre directement ou indirectement (par exécutants interposés) autrui à entrer et demeurer dans une situation de souffrance (par exemple séquestration, déportation, extermination...) ;

    · Sur soi-même : action de ne pas tenir compte de tous ses besoins dans ses actions. Donc d'accepter des tâches qui nous écrasent.

    · Educative : on entend par "violence éducative" les violences sur enfants perpétrées à des fins éducatives, à ne pas confondre avec la maltraitance laissant des marques sur le corps et qui ne sont pas dans un but éducatifs.

    2. VIOL SEXUEL

    Selon MINISANTE (2002), «le viol est défini comme relations sexuelles avec une femme sans consentement préalable de celle-ci et au cours de ces relations l'homme sait que la femme n'est pas d'accord ou ne se soucie pas de le savoir »

     

    Selon l'AMNESTY INTERNATIONALE (2004),  le viol est un étant de possession « du corps d'une personne de telle manière qu'il y a eu pénétration, même superficielle, d'une partie du corps de la victime ou de l'auteur par un organe sexuel, ou de l'anus ou du vagin de la victime par un objet ou toute partie du corps.»

    La violence sexuelle inclut le viol et la tentative de viol est tout acte consistant à forcer une personne à se déshabiller en public, à forcer deux personnes à se livre à des actes sexuels ensemble ou de s'infliger mutuellement des sévices sexuels, à se livrer à des mutilations des organes génitaux d'une personne ou l'ablation des seins d'une femme ainsi que la pratique de l'esclavage sexuel.

    Selon l'OMS (2002) , « le viol se définit comme acte de pénétration même de vulve ou de l'anus imposé notamment par la force en utilisant un pénis ou un objet . » Si cela est fait par deux ou plusieurs agresseurs, on parle de viol collectif. C'est donc tout acte de pénétration physique de nature sexuelle commis sur la personne d'autrui sous l'empire de la coercition.

    DRAGOLJUB K. et al (2002) définit le viol comme étant « la pénétration sexuelle, fut-elle légère :

    a) Du vagin ou de l'anus de la victime par le pénis de violeur ou tout autre objet utilisé par lui ; ou

    b) De la bouche de la victime par le pénis du violeur ; dès lors que cette pénétration sexuelle a lieu sans le consentement de la victime .le consentement à cet effet doit être donné volontairement et doit résulter de l'exercice du libre arbitre de la victime, évalue au vu des circonstances. »

    Selon ISIDRO A.et al (2002), « le viol est un acte sexuel, généralement avec réalisation du coït ou d'un abus contre la femme en employant la force physique, le mensonge, l'intimidation ou la ruse. »

    En général, on considère que même s'il y a consentement, le coït d'un adulte avec une mineure de mois de 18 ans (âge de la majorité pénale) est également un viol.

    3. HARCELEMENT SEXUEL.

    Selon ISIDRO A. (2002), « on considère qu'il y a harcèlement sexuel lorsqu'une série de circonstances sont réunies, incluant généralement le pouvoir de la personne qui affiche une position sociale ou économique, et qui dans le cas de la femme salariée, la soumet à une contrainte devant la peur de perdre son poste.»

    selon la commission européenne cité par ISIDRO A.(2002), « le harcèlement sexuel est le comportement de nature sexuelle ou d'autres comportements fondés sur le sexe qui attentent à la dignité de la femme ou de l'homme au travail. Il peut inclure des comportements physiques, verbaux ou non verbaux négatifs. »

    Cette définition donne deux éléments distincts du harcèlement sexuel : la façon dont la personne perçoit la situation et la variété de situations pouvant être considérées comme du harcèlement.

    4. INCESTE

    Selon ISIDRO A. (2002), l'inceste est constitué par les relations sexuelles entre parents consanguins, dont le degré de parenté les empêche de se marier.

    Il s'agit d'une autre forme de violence sexuelle, quoique plus subtile, car parfois elle pratiquée sous la contrainte psychologique, d'autres fois il y a tromperie, abus d'autorité, ou utilisation de l'ascendant moral ou intellectuel.

    5. PSYCHOLOGIQUE

    Selon N.SILLAMY (1980), « le psychologique est une expression qui désigne tout les faits existants à un instant donné et déterminant la conduite d'une personne ou d'un groupe à ce moment précis »

    6. TROUBLE DEPRESSIF

    Selon DEBRAY D. et al (2005), C'est toute pathologie qui découle de l'affaiblissement de l'humeur et au premier plan un sentiment de tristesse, on en distingue deux sortes :

    Dépression endogène : ici la tristesse est anormale ; elle est exagérée, démesurée par rapport aux circonstances ; dans certains cas, elle est incompréhensible, apparemment sans cause évidente.

    Dépression réactionnelle : qui paraît survenir à la suite d'un événement psychologiquement traumatisant, suite à une perte affective.

    7. NEVROSE

    Selon DEBRAY D. et al (2005), est une affection qui comportent un dérèglement partiel du psychisme, reconnu par le patient comme pathologique, impliquant une plainte et un désir thérapeutique.

    8. PSYCHOSE

    Selon DEBRAY D. et al (2005), l'auteur cité ci haut, la psychose désigne une maladie mentale plus grave, celle qui implique une désorganisation importante de l'ensemble de la personnalité.

    9. TRAUMATISME (PSYCHIQUE)

    Selon BARROIS C. (1997), « traumatismes est un emprunt de la renaissance (1549) au bas latin `traumaticus', efficace contre les blessures, lui-même emprunté au grec tardif `traumatikos' qui concerne les blessures. Celui-ci est dérivé de trauma,'blessure' et au figuré'dommage', `désastre, déroute' ».

    Les médecins du XVI ème siècle ont utilisé ce mot avec son sens en Latin. Au XX ème siècle, le choc traumatique est employé en psychanalyse en parlant d'un choc modifiant la personnalité. Le mot traumatisme formé à partir du grec traumatimos, s'est répandu dans l'usage courant par la psychologie et la psychanalyse, mais il est usuel en physiologie.

    La définition que nous adoptons pour notre étude a été donnée par CLAUDE BARROIS (1997). Pour lui : le traumatisme (psychique) est « un processus répondant à l'intérieur du sujet à une situation traumatisante qui constitue un accident au sens philosophique et rigoureux du terme ; cette situation est imprévisible, soudaine et menace concrètement la vie et /ou l'identité essentielle du sujet ou celle d'un alter ego. Il faut évidement inclure dans ces situations traumatisantes les viols, certaines transformations socioculturelles brutales »

     FREUD(1920), dans son ouvrage « Au-delà du principe de plaisir », définit le traumatisme comme : « Toutes excitations externes assez fortes pour faire effraction dans la vie psychique du sujet ». Le traumatisme est donc un choc émotionnel important, généralement lié à une situation où une personne ou un groupe de personnes dont leur vie sont soumis en danger et qui met en péril son équilibre psychique. Ces situations dépassent les capacités de gestion de la majorité des individus.

    1.6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE

    RASSAT L. (1976) distingue :

    · Le viol physique qui constitue un délit s'il est exercé directement contre la personne.

    · Le viol moral qui s'exerce lorsque la victime est hors d'état de consentir pour cause d'idiotie ou de démence.

    PICAT J. (1982) distingue «  les viols simples et les viols grave »

    · Viol simple est l'exigence masculine impérieuse et égoïste.

    · Viol grave quand les malades mentaux sont en état d'hypersexualité avec fréquence d'érection intense prolongée.

    1.6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE:

    PSYCHOPATHOLOGIE

    Il s'agit de la théorie psychologique qui nous sert de canevas d'interprétation et d'explication des résultats. Nous allons nous baser sur la théorie de psychopathologie pour donner un sens psychologique à nos résultats.

    Selon A.FERNANDES-ZOILA(1997) citant G. DESHAIES, la définition de la psychopathologie générale englobe trois caractères : « 1? Elle vise la connaissance des structures essentielles de la personnalité morbide et des déterminismes de la pathologie mentale ; 2? elle occupe une perspective à la fois théorique et critique embrassant tous les aspects de l'activité psychique morbide ; 3? elle tend à intégrer son savoir dans la connaissance scientifique totale de l'homme ».

    Il ressort de cette définition, surtout de la première caractéristique qu'il s'agit d'une allusion faite à l'étude des structures de la personnalité de la manière de BERGERET(1985) dans son livre « personnalité normale et pathologique ». La psychopathologie est dans ce cas l'étude du fonctionnement « anormal » du psychisme.

    Cependant, A. FERNANDEZ-ZOILA parle aussi d'autres auteurs qui fait appel à la « méthode pathologique » pour mieux étudier le ` normal' à l'instar de T.RIBOT de (1839-1916), de G. DUMAS (1866-1946) et de P. JANET (1851-1947). Il cite également K. JASPERS qui a étudié le processus psychopathologique qui engendre les troubles en prenant soin de séparer ceux réactionnels à une situation donnée et ceux survenant au cours du développement de ce qui est déjà constitué dans les personnalités. Le « réactionnel » est une organisation psychopathologique reliée à un traumatisme ou à une situation pathogène.

    Au moment où la psychopathologie est phénoménologique et existentielle (FERNANDEZ-ZOILA : 1997), elle permet d'étudier « l'homme en tant qu'être -au -monde affectif dans ses diverses objectivations ». C'est dans cet ordre d'idée que ce domaine convient à notre étude qui s'effectue sur les sujets qui ont vécu des situations de violence sexuelle qui se sont avérées particulièrement psychopathogènes. La psychopathologie est un vaste domaine incluant plusieurs sous domaines entre autres la psychiatrie, la neuropsychiatrie, l'ethnopsychiatrie, la psychanalyse, la psychologie clinique, etc.

    Ainsi pour FREUD (1894), « La victime évite rarement la survenue de troubles. Sur le plan clinique elle ne présente le plus souvent que des réactions non spécifiques : névrose d'angoisse avec mouvements dépressifs, inhibition génitale ou, de façon plus accentuée, atteinte somatique. » En somme, il s'agit de ce qui est décrit sous le nom de névroses actuelles, auxquels les psychosomaticiens de l'Ecole de Paris ont adjoint la notion de troubles de la mentalisation (MARTY, 1976).

    FREUD(1894) « ...en acceptant l'importance de la dynamique sexuelle dans le développement de la psychopathologies, montre que l'hystérie est alors conçue comme conséquence d'un trauma sexuel. Cette approche permettait ensuite de comprendre la névrose obsessionnelle, ainsi que la phobie, également nommée hystérie d'angoisse. »

    1.6.3.1. LES CONSEQUENCES DE LA VIOLENCE SEXUELLE

    La violence sexuelle a des conséquences graves, et laisse des blessures narcissiques qui constituent une atteinte profonde à l'intégrité physique et psychologique chez les victimes (Médecins sans frontière : 2002).

    MSF (2002) affirme que les victimes des violences sexuelles ont des problèmes Sociaux très critiques.

    -sur le plan psychologique : le viol provoque chez les victimes des traumatismes psychologiques et des souffrances durables. Cela se traduit par des problèmes de santé mentale. Chez les femmes, le traumatisme fera surface de manière moins évidente et se manifestera par exemple par un sentiment de honte, de la culpabilité, de troubles du sommeil, des difficultés dans la vie quotidienne et une tendance au repli sur soi.

    Des nombreuses femmes évoquent un sentiment d'angoisse, de l'anxiété, des souvenirs récurrents et des flash-back qui prennent racine dans la crainte qu'elles ont eu d'être tuées ou mutilées.

    Le MINISANTE (2002), dit que « ces conséquences peuvent être de long terme ou court terme et restent plus important si la personne victime n'a pas de possibilité de consolation ou de soutien, pas de possibilité de fuite et/ou si la violence se surajoute.»

    Les conséquences à court terme sont des lésions physiques, des difficultés scolaires, l'angoisse, l'isolement, le sentiment d'impuissance et d'abandon, le sentiment d'être détruit. Les conséquences à long terme : conflit entre la volonté de le dévoiler et l'oublier, déni total, hystérie, dissociation, dépression idées suicidaires, comportement asocial, IST et VIH/SIDA.

    1.6.3.2. PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DE LA VIOLENCE SEXUELLE

    Dans la littérature précédente, nous avons parlé des conséquences diverses, ce qui fait que la prise en charge doit être global (psycho-médico-social) et capable de réduire ou minimise les risque de complication sévère.

    Selon NATHALIE PRIETO (2004), la prise en charge médicale, psychologique, sociale et juridique doit être guidée par l'intérêt de la victime et ses décisions doivent être respectées. Les intervenants doivent respecter une confidentialité stricte et éviter à tout prix la stigmatisation.

    Elle consiste à une prise des médicaments pour prévenir, la grossesse, la transmission du VIH et des IST ainsi que pour le soin d'autres lésions corporelles.

    Ensuite, la psychothérapie ou counselling suivra pour réintégrer la victime dans la société.

    Selon NATHALIE PRIETO (2004), Parfois il faut intervenir rapidement pour éviter le développement d'une névrose traumatique, post traumatic stress disorder (PTSD) marquée par une chronicisation des symptômes liés au choc psychique. C'est à partir d'un débriefing que le sujet peut se repositionner clairement dans une situation où il a été objectalisé. L'on pourra toutefois envisager un traitement plus approfondi, visant à déterminer si le sujet se trouve dans une situation traumatisante de type exceptionnelle ou s'il connaît un état de décompensation. Le débriefing est une technique d'entretien thérapeutique qui se fait après un certain laps de temps après l'évènement violent, le débriefing psychologique se pratique sur des personnes volontaires, en groupe ou individuellement, après tout évènement traumatisant.

    Toutefois, les études (Méta étude de NATHALIE PRIETO 2004) sur le débriefing (psychologique) incitent à la prudence quant à ce type d'approche si elle est mal indiquée ou maladroitement menée, Ce qui paraît être souvent le cas.


    Deuxième partie : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES

    CHAP. II. METHODOLOGIE

    L'objectif de cette partie est de passer en revue toutes les méthodes et techniques que nous avons suivies pour collecter, analyser et interpréter les résultats de notre recherche.

    2.1. DEFINITION DU CADRE D'ETUDE

    Notre recherche a été effectuée au sein du district de Ngoma, localisé en province de l'Est et est limité à l'Est par le district Kirehe, au nord par le district de Rwamagana et Kayonza, à l'ouest par le district de Bugesera et au Sud commune Giteranyi de Burundi.

    Ce district compte  14 secteurs à savoir : Murama, Rukira, Kibungo, Kazo, Mutenderi, Jarama, Gashanda, Mugesera, Remera, Rurenge, Karembo, Zaza, Rukumberi et Sake.

    Le dit district compte une population de 235109, dont le sexe féminin est 126959 habitants et 108150 habitants de sexe masculin.

    2. 2. LA POPULATION D'ETUDE

    Selon BRUNO S. cité par KANEZA(2008), « la population statistique est une collection d'élément possédant au moins une caractéristique commune et exclusive permettant de l'identifier et de la distinguer sans ambiguïté de toute autre, de laquelle on extrait un échantillon et sur laquelle portent les inférences et les conclusions statistiques.» De cette définition, nous pouvons définir la population d'une recherche en précisant d'une part, la nature et les limites des éléments constitutifs, et d'autre part, leurs particularités communes exclusives permettant de la distinguer sans ambiguïté de toutes autres populations.

    Notre recherche s'adresse aux personnes de sexe féminin adulte violées sexuellement qui se sont présentées à l'hôpital de Kibungo en 2008, habitant le district de Ngoma.

    2. 3. ECHANTILLONNAGE

    Le dictionnaire de Hachette Encyclopédique (1997) définit l'échantillonnage comme « un processus d'assortir des échantillons. Or l'échantillon est l'ensemble de cas choisis dans une population de manière à la représenter et pouvant servir d'échelle pour l'appréciation de cas de même genre car, on pourra généraliser les résultats à des populations de mêmes caractéristiques.» Selon LANDSHEERE G.(1976), « échantillonner, c'et choisir un nombre limité d'individus, d'objet ou d'événements dont l'observation permet de tirer des conclusions (inférences) applicables à la population entière(univers) à l'intérieur de la quelle le choix a été fait ». Il existe alors plusieurs techniques d'échantillonnage.

    En principe la collecte des données devrait couvrir toute la population pour plus d'information possible. Mais suite à des contraintes diverses, le chercheur est amené à extraire un échantillon auquel la collecte des données devra être faite.

    Ainsi, notre recherche a été effectuée sur tous les sujets victimes de violence sexuelle adultes qui ont consultées l'hôpital Kibungo en 2008. Etant donnée l'excès de cas qui s'y est présentée (1627 cas) et le coût élevé de faire une enquête sur toute ces cas, nous avons travaillés avec 80 patientes suite au moyen financier et matériel qui sont à notre disposition. Ainsi en considérant la taille de l'échantillon (80), l'intervalle d'échantillonnage est donc 1627/80=20.33 soit 20.

    Techniques d'échantillonnage

    En consultant la littérature scientifique, nous avons identifié trois techniques dont le choix dépend du domaine de recherche et des particularités de la population à étudier. Il s'agit, selon FISHER (FISHER et coll. :1984) de l'échantillonnage accidentel, de l'échantillonnage au hasard appelé aussi aléatoire ou probabiliste et de l'échantillonnage stratifié et pondéré ou proportionné.

    1. Echantillonnage empirique (utilisant les quotas ou prenant les sujets accidentellement) : La proportion n'est pas définie et il s'agit d'un groupe de sujets dont la structure et les caractères n'ont pas été établis en fonction d'une recherche et que l'on doit accepter comme tel dans la recherche.

    2. Echantillonnage au hasard / aléatoire / probabiliste :

    · Echantillonnage au hasard simple : Ici, dans la population considérée, tous les individus ont une chance d'être choisis. Plus l'échantillon sera nombreux, plus l'inférence sera sûre. L'échantillon aléatoire représente une population entière dont on peut tirer plusieurs autres échantillons équivalents. On peut utiliser le tirage au sort pour désigner les sujets selon la méthode de panier où l'on met les noms des sujets sur les feuilles ou on utilise une table au hasard de Fischer. La table de Fischer présenterait plus de garantie qu'un tirage au sort.

    · Echantillonnage au hasard stratifié : Ce sont des échantillonnages au hasard simple pratiqué sur des couches, sur des strates. Il consiste à subdiviser la population en strates et à choisir un échantillon dans chaque strate, en appliquant dans cette dernière les techniques d'échantillonnage au hasard simple.

    · Echantillonnage stratifié et pondéré ou proportionné : Il est dans beaucoup de cas erroné d'accorder le même poids dans chaque strate car les classes ne sont pas souvent quantitativement égales. L'échantillon stratifié pondéré tiendra compte des proportions de chaque strate pour sa constitution. Il doit d'abord garantir la représentativité et cela pour les inférences plus sûres plus tard.

    Technique choisie : échantillonnage empirique

    Vue la population de notre étude et nos objectifs, l'échantillonnage empirique convient à notre recherche car nous n'aurons pas à choisir les sujets, nous prendrons tous ceux qui ont consulté l'hôpital pour le viol sexuel pendant la période de 2008. Nous avons pris 80 ; avec l'intervalle d'échantillonnage égale à 20 (1627/80).

    Taille de l'échantillon

    N'eut été le temps et les moyens, nous aurions voulu incluse toutes les personnes de plus de 18 ans. A défaut de ce que nous souhaiterions, nous avons voulu un échantillon dont l'effectif total serait de 80 sujets plus de 18 ans violées sexuellement. En considérant l'intervalle d'échantillonnage de 1627/80 qui est de 20,33 soit 20.

    2. 4. METHODES DE COLLECTE DES DONNEES

    Pour la collecte des données, MUCCHUELLI R. (1998,2000) décrit différentes méthodes telles que la méthode expérimentale, la méthode d'enquête dont la méthode clinique.

    La méthode expérimentale : elle doit être prise dans un cadre d'expérimentation pure avec manipulation des variables directes et indirectes, souvent dans un laboratoire, et le contrôle des variables parasites.

    La méthode d'enquête : elle comprend trois grandes catégories : les méthodes d'observation, les méthodes d'entretien (ou d'interview) et les questionnaires.

    La méthode clinique : Dans la pratique en psychologie, l'observation et l'entretien sont des techniques de la méthode clinique proprement dite. L'auteur insiste pour qu'on ne confonde pas la méthode clinique avec le domaine clinique dans lequel certains psychologues collaborent avec les médecins. L a méthode clinique, dans la recherche, s'applique à plusieurs domaines, notamment la psychopédagogie et la clinique d'orientation scolaire et professionnelle. Elle se diversifie donc d'un auteur à l'autre, mais elle utilise trois techniques : l'entretien, l'observation et les tests psychométriques. La méthode clinique consiste à étudier, en principe de façon approfondie, des sujets individuels, par des techniques d'investigation pouvant être ou non normalisées et ne faisant pas nécessairement usage d'élaboration statistique psychologique.

    Dans notre recherche nous avons utilisé la méthode d'enquête avec ses deux catégories : les questionnaires et l'entretien.

    2.4.1. QUESTIONNAIRE

    Selon ALBERELLO L. (1995), « pense que le questionnaire doit constituer un tout relativement homogène de sorte que les résultats obtenus puisse presque automatiquement confirmer ou infirmer les hypothèses de recherche.»

    Cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population cible, plus précisément aux échantillons de cette population en vue de répondre par écrit à ce questionnaire.

    Pour collecter les données de notre recherche, nous nous sommes servis du questionnaire qui a été données à notre population cibles qui sont des victimes de violences sexuelles soit par écrit pour celle qui sont instruite et orale pour les analphabètes. Nous nous sommes servis des entretiens qui ont pour but d'échange la parole entre le client et le chercheur.

    2.4.2. TECHNIQUE D'INTERVIEW

    Selon FESTINGER et KATZ cité par B. AKIMANA (2007), « le protocole d'entretien doit donc traduire les objectifs de la recherche en questions particulières, les réponses qui seront données aux questions devront fournir les données servant à explorer le champ visé par les objectifs de recherche.» Elle consiste à des entretiens entre le chercheur et des personnes (population d'études) qui lui fournissent des informations relatives à son sujet de recherche.

    Pour notre recherche, nous avons utilisé l'entretien non structuré.

    Selon QUIVY et al cité par B. AKIMANA (2007), « l'entretien semi structuré est certainement plus utilisé en recherche sociale. Il est semi directif en ce sens qu'il n'est ni entièrement ouvert, ni canalisé par un grand nombre de questions précises.»

    2.5 .PROCEDURES D'ANALYSE DES DONNEES

    Dans ce chapitre, nous allons parler des méthodes utilisées pour analyser et traiter les données.

    Selon QUIVY et al cité par B. AKIMANA (2007), « l'analyse des informations comprend de multiples opérations, mais trois d'entre elles constituent ensemble une sorte de passage obligé : d'abord la description et la préparation des données nécessaires pour tester les hypothèses, ensuite l'analyse des relations entre les variables, enfin la comparaison des résultats observés avec les résultats attendus par les hypothèses.»

    Les méthodes d'analyse des données se groupent dans deux grandes catégories : les méthodes quantitatives et qualitatives. Les méthodes quantitatives traitent des données numériques et utilisent les techniques permettant de mesurer, d'ordonner, de compter et de classer. Elles emploient généralement les mathématiques et les statistiques. Les méthodes qualitatives traitent les données nominales et recourent à des indicateurs non fréquentiels susceptibles d'autoriser les inférences. Selon BARDIN L. (1977) « l'inférence, chaque fois qu'elle est faite, est fondée sur la présence d'un indice (thème, mot, personnage) et non sur la fréquence de son apparition dans chaque communication individuelle ». Cette analyse permet de cerner les individualités.

    Parmi les méthodes qualitatives, la méthode d'analyse de contenu en tant que méthode libre développé par MUCCHILLI R. (1984) a retenu notre attention pour cette recherche. Elle comprend les méthodes logico-sémantiques, les méthodes logico-esthétiques et formelles et les méthodes d'analyse sémantique et structurale.

    Les méthodes logico-sémantique se définissent de 3 façons :

    · définition par leur objet : elles s'en tiennent au contenu directement manifeste, ne considèrent que les signifiés immédiatement accessibles sans chercher les sens implicites ou les sens seconds ;

    · définition par leurs applications les plus fréquentes : elles s'appliquent aux textes divers ;

    · définition technique selon laquelle ces méthodes procèdent par inventaire, dénombrement, codification, recherche éventuelle des relations et corrélations, partant toujours de la compréhension du sens, de la perception des analogies de sens, et aussi des hiérarchies des sens.

    Les méthodes logico-esthétiques et formelles recherchent à révéler, par l'analyse du texte, une caractéristique formelle typique de l'auteur ou du genre de texte. Elles se différencient de l'analyse linguistique par le fait qu'elles portent sur la parole et sur la langue en tant que tel, sur le style, le vocabulaire, les intentions, les attitudes, la personnalité et l'idéologie se celui qui parle.

    S'agissant des méthodes d'analyse sémantique et structurale, la différence essentielle entre elles et celles définies précédemment consiste en qu'elles cherchent à dépasser le contenu manifeste et à atteindre, par une analyse de second degré, un sens implicite non immédiatement donné à la lecture, des connotations et la structure des significations.

    Parmi les techniques de l'analyse de contenu, la méthode d'analyse sémantique et structurale nous a été utile dans notre recherche.

     

    2.6. MTHODES D'ANALYSE UTILISEES

    1. La méthode qualitative : le choix de cette méthode a été dicté par la nature des données essentiellement nominales et se porte sur les techniques logico-sémantiques de l'analyse de contenu.

    2. La méthode quantitative : l'analyse de contenu aboutit généralement à une analyse des fréquences qui nécessite l'utilisation des statistiques simples et appropriées telles que le calcul des fréquences et des pourcentages.


    Troisième Partie : RESULTATS

    Chapitre III. PRESENTATION, EXPLICATION ET DISCUSSION

    DES RESULTATS

    3.1. PRESENTATION ET COMMENTAIRES DES RESULTATS

    Dans ce chapitre, nous allons présenter les résultats de notre recherche qui sont synthétisés dans 9 tableaux résumant les données démographiques, les conséquences psychologiques mis en évidence durant la recherche et les thérapies reçues suivi de leurs commentaires.

    Tableau 1 : Répartition de notre échantillon selon l'âge

    Tranche d'âge

    Effectif

    Pourcentage (%)

    18-20

    42

    52.5

    21-25

    25

    31.25

    26-35

    8

    10

    Plus de 35

    5

    6.25

    Total

    80

    100

    Le tableau ci-haut nous donne la synthèse des informations relatives à notre échantillon.

    Notre échantillon est composé par 80 sujets de sexe féminin, victime du viol sexuel âgées de 18 ans et plus. Ainsi, le grand pourcentage des victimes ont l'âge qui s'étend de 18-20ans (52.5%), suivie par celles âgé de 21-25 ans (31.25%), ensuite celles de 26-35 ans (10%) et en dernier lieu, on trouve celles ayant plus de 35 ans (6.25%)

    Tableau 2 : Répartition de l'échantillon selon leurs secteurs

    Secteur

    Effectif

    Pourcentage

    Rukira

    2

    2.5

    Murama

    3

    3.75

    Remera

    9

    11.25

    Mugesera

    3

    3.75

    Rukumberi

    6

    7.5

    Mutenderi

    7

    8.75

    Rurenge

    5

    6.25

    Karembo

    3

    3.75

    Zaza

    2

    2.5

    Sake

    2

    2.5

    Kazo

    9

    11.25

    Jarama

    11

    13.75

    Kibungo

    13

    16.25

    Gashanda

    5

    6.25

    Total

    80

    100

    Dans ce tableau, il ya 80 victimes du viol sexuel situées entre 18ans et plus venant de 14 secteurs du District Ngoma qui ont consultées l'hôpital Kibungo.

    Après le dépouillement des données, nous avons constaté que le secteur Kibungo qui est parmi les trois secteurs de la ville (Kibungo ; Kazo ; Remera) compte 16.25 % des victimes alors que les trois autres secteurs (Sake, Zaza, Rukira) se trouvant en milieu rural compte 2.5 %.

    Tableau 3. Répartition des sujets selon le niveau d'instruction, le statut

    matrimonial et la profession

    Caractéristique socio-économique

    Effectif

    Pourcentage

    Statut matrimonial

    80

    100

    Célibataire

    56

    70

    Mariées

    2

    2.5

    Divorces

    3

    3.75

    Veuves

    19

    23.75

    Profession

    80

    100

    Cultivatrice

    2

    2.5

    Commerçante

    1

    1.25

    Sans emploi

    51

    63.75

    Ménagère

    13

    16.25

    Elève

    5

    6.25

    Autre

    8

    10

    Niveau d'instruction

    80

    100

    CFJ (centre de formation des jeunes)

    21

    26.25

    Primaire

    5

    6.25

    Secondaire

    40

    50

    Néant

    14

    17.5

    Ce tableau nous donne l'identification de l'échantillon. Comme mentionné ci-haut, les célibataires avaient un taux de 70% des victimes, tandis que les veuves, les divorces et les mariées présentent respectivement : 23.75 % ; 3.75 % ; 2.5 %.

    Concernant la profession, le bon nombre des victimes est sans emploie 63.75%. Pour ce qui est du niveau d'instruction, les victimes élèves du secondaire battent le record avec 50 %.

    Tableau 4. Psychopathologies observées chez les victimes de la violence sexuelles

    Types de psychopathologies

    Symptômes présentées

    Effectif

    pourcentage

    névroses

    Névrose traumatique/PTSD

    Triste, colère, irritable, dégoût de vie, désespoir, pessimisme, pleurer souvent, désintéressé de tout, se sentir seul/isolé, perte de confiance et d'espoir, angoisse, mal au dos, fatigue chronique, mal à l'estomac, agitation, insomnie, agressivité, amnésie, confusion mental, problème d'attention, difficulté à se concentrer.

    29

    36.25

    Névrose phobique

    Crainte d'une idée, d'un objet, d'une situation déterminée

    11

    13.75

    Névrose obsessionnelle

    Compulsion (contrainte de pensées coupables)

    2

    2.5

    Névrose hystérique

    Agitation incohérente, pseudo paralysie, cécité et mutisme sans base organique, somnambulisme, théâtralisme, polymorphisme symptomatique

    5

    6.25

    Névrose d'angoisse

    Palpitation cardiaque, spasme digestif, sueur, tremblement musculaire, sentiment d'inquiétude

    3

    3.75

    dépression

    Réactionnelle

     

    9

    11.25

    Total

     
     

    59

    73.75

    Au cours de notre recherche, nous avons trouvé que les conséquences psychopathologiques chez les victimes du viol sexuel s'élèvent à 73.75 %, avec névroses traumatiques/PTSD ayant le plus haut pourcentage de 36.25 % tandis que la schizophrénie, les bouffées délirantes ; les troubles bipolaires ; la para noïa ; et la dépression endogène possède 0. Comme l'hôpital n'a pas des psychiatres, on se referait aux symptômes présentés par les patientes.

    Tableau 5.Pathologies psychosomatiques diagnostiquées chez les victimes

    pathologies

    symptômes présentées

    Effectif

    pourcentage

    Maux de tête chronique

    céphalée non répondu aux analgésiques

    19

    23.75

    Ulcères gastro entérite

    douleurs abdominal au niveau de l'épigastre

    5

    6.25

    Prurit anal et vaginal

    écoulement vaginal, démangeaisons

    23

    28.75

    Hypertension artérielle

    céphalée, vertiges, évanouissement

    7

    8.75

    Asthme

    difficulté respiratoire, toux sèche

    3

    3.75

    Troubles visuels

    vision double, confusion des couleurs et des personnes

    1

    1.25

    Palpitations cardiaques

    tachycardie

    9

    11.25

    Dermatose intertrigo

    tache noirâtre au niveau des auxiliaires

    2

    2.5

    TOTAL

     

    69

    86.25

    Les résultats de notre recherche montrent que les conséquences psychosomatiques chez les victimes du viol sexuel sont de 86.25 %, Avec laquelle le prurit anal et vaginal occupe le grand pourcentage de 28.75 % tandis que les troubles visuels ont le pourcentage de 1.25 %.

    Tableau 6. Les socio pathologies trouvées chez les victimes

    Troubles identifiées

    Symptômes présentées

    Effectif

    pourcentage

    Troubles de la personnalité, du comportement

    Agressivité, Dépersonnalisation,

    Déni de l'identité sexuelle

    39

    48.75

    Délinquance juvénile

    Délinquance juvénile

    2

    2.5

    Inadaptation scolaire

    Echec scolaire

    Phobie scolaire

    23

    28.75

    TOTAL

    64

    80

    Pour notre recherche les Conséquences socio pathologiques des victimes ayant subies le viol sexuel est de 80 % dont les troubles de la personnalité au score de 48.75%, l'inadaptation scolaire a le score de 28.75 % tandis qu'en dernier lieu vient la délinquance juvénile avec le pourcentage de 2.5 %.

    Tableau 7. Troubles affectifs liés à la violence sexuelle chez les victimes

    Type de conséquence

    Effectif

    pourcentage

    Inhibition sexuelle

    17

    21.25

    Rejet de la maternité

    8

    10

    Refus d'amour/affection

    24

    30

    TOTAL

    49

    61.25

    Au cours de cette recherche, nous avons constatés que les conséquences affectives suite aux viols sexuels chez les victimes est de 61.25 %( sur 80 victimes, 49 ont présentées les conséquences affectives), dont 24 victimes sur 49 avec le refus d'amour qui prédomine à un pourcentage de 30 % et le rejet de la maternité qui est le dernier avec le pourcentage de 10 %.

    Tableau 8. Thérapies reçues par les victimes des viols sexuels

    Type de troubles

    psychothérapie

    Effectif

    pourcentage

    Névrose traumatique/PTSD

    Counselling individuel

    11

    13.75

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    10

    12.5

    Névrose hystérique

    Counselling individuel

    3

    3.75

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    2

    2.5

    Névrose phobique

    Counselling individuel

    11

    13.75

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    7

    8.75

    Névrose obsessionnelle

    Counselling individuel

    2

    2.5

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    1

    1.25

    Névrose d'angoisse

    Counselling individuel

    3

    3.75

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    2

    2.5

    Dépression réactionnelle

    Counselling individuel

    1

    1.25

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    7

    8.75

    Comme le montre ce tableau, trois psychothérapies sont proposes à savoir : entretien psychologique individuel (Counselling individuel) ; entretien psychologique de groupe (Counselling de groupe) qui peuvent être réalisées par un psychologue, un médecin ou un sociologue et la thérapie institutionnelle comme la poursuite judiciaire et dédommagement) réalisable par les institutions juridiques et la police.

    Pou ce qui est de notre étude, des thérapies ont été faite soit par : les infirmiers de sante mentale, les médecins ou autres infirmiers formes en sante mentale et non par des psychologues car cette institution n'en ont pas. Et le Counselling individuel est la plus souvent utilisé (13.75%) car aucun nombre des victimes exige pour qu'elles soient présente à l'hôpital, même un cas doit être présente. La poursuite judiciaire est assurée par la police en apportant l'agresseur en justice, ce qui soulage les victimes.

    Tableau 9. Différentes thérapies pour les conséquences psychosomatiques dues aux viols sexuels

    Type de troubles

    psychothérapie

    Effectif

    pourcentage

    Maux de tête chronique

    Counselling individuel

    2

    2.5

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    11

    13.75

    Autres : chimiothérapie

    15

    18.75

    Ulcère gastro entérite

    Counselling individuel

    4

    5

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    3

    3.75

    Autres : chimiothérapie

    3

    3.75

    Prurit anal et vaginal

    Counselling individuel

    17

    21.25

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    13

    16.25

    Autres : chimiothérapie

    12

    15

    Hypertension artériel

    Counselling individuel

    0

    0

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    6

    7.5

    Autres : chimiothérapie

    7

    8.75

    Asthme

    Counselling individuel

    1

    1.25

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    3

    3.75

    Autres : chimiothérapie

    3

    3.75

    Trouble visuel

    Counselling individuel

    0

    0

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    1

    1.25

    Autres : chimiothérapie

    1

    1.25

    Palpitation cardiaque

    Counselling individuel

    5

    6.25

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    3

    3.75

    Autres : chimiothérapie

    5

    6.25

    Dermatose intertrigo

    Counselling individuel

    0

    0

    Poursuite judiciaire et dédommagement

    2

    2.5

    Autres : chimiothérapie

    2

    2.5

    Dans ce tableau, pour ce qui sont des thérapies pour les troubles psychosomatiques reçues par les victimes du viol sexuel, la chimiothérapie reste la plus utilisée à

    18.75% pour les maux de tête chronique; le Counselling individuel a été aussi utilisé à 21.25% pour le prurit anal et vaginal. Comme nous avons remarque, la chimiothérapie reste la plus utilise pour ce types des troubles car ce sont des maladies et troubles qu'on trouve souvent leur traitement en milieu hospitalière et ce types de troubles se rencontre aussi chez les sujets n'ayant pas subit le viol sexuel.

    3.2. EXPLICATION DES RESULTATS

    Dans le tableau n? 1 ; nous avons l'échantillon selon les tranches d'âges. Le constat est que le pourcentage de 52.5 % des victimes du viol sexuel est âge de 18 à 20 ans, ce tranche est surtout celles des élèves et d'autre qui vient de clôture leurs études secondaire sont donc sans emploie ; en bref incapable de satisfaire leurs besoins indispensables. Mais comme l'âge ne peut pas être un facteur qui empêche de subir le viol sexuel et ses conséquences comme explique ISIDRO A et al (2002), « quel que soit l'âge de la victime (...) Peu importe le degré de violence, l'impression restera gravée dans les couches conscientes et inconscientes de la personnalité. La répercussion psychologique du viol peut être grave dès les premiers instants de l'acte et peut durer de longues années, et dans bien des cas, toute la vie. ». Ce qui fait qu'à cet âge (18-20ans), il ya beaucoup de malchance d'être victimes du viol sexuel surtout qu'à cet âge la majorité passe leurs vacances dans la visite de leur camarade et leurs familles lointaines.

    Dans le tableau n?2 ; nous présentons notre échantillon selon leurs secteurs d'habitation. Le constant est que les secteurs qui fait parti de la zone urbaine (Kibungo16.25%, Remera 11.25%, Kazo11.25%) présente beaucoup des victimes du viol sexuel et les secteurs comme Jarama13.75 % ; Mutenderi 8.75 %  présentent beaucoup de victimes alors qu'ils sont dans le milieu rural.

    L'une des raisons est qu'en zone urbaine, il ya beaucoup des ménagères ; beaucoup des personnes sans emploie parfois on y trouve même des personnes qui ne fait que le vagabondage et la prise des drogues qui peuvent favorise l'individu à commettre le viol sexuel.

    L'autre raison est que ceux secteurs rurale ayant beaucoup des victimes du viol sexuel sont proches des pays limitrophes de notre pays.

    Le tableau n?3 ; les données sont présentées selon le statut matrimonial ; la profession et le niveau d'instructions.

    Pour le statut matrimonial, les victimes du viol sexuel célibataires soit 70 % ; cela montre que ces derniers sont plus rencontrent dans notre recherche. L'une des raisons est que dans certaine circonstance les partenaires peuvent négocier et si après l'acte le contrat n'est pas respecté, il ya ce qui porter plaintes et déclarer cela comme un viol sexuel. Les victimes veuves 23.75 % ; en profitent leurs souffrances, les agresseurs commencent par consoler qui va se termine par violer.

    Selon la profession, les victimes sans emploie 63.75 % ce qui fait qu'elles sont violées par les hommes et ces derniers les donnent l'espoir de les aident à trouver l'emploie  et les ménagères qui acceptent de subir la violence par crainte de perdre le travail en cas de refus.

    Et pour le niveau d'instruction, les victimes de 50 % ayant le niveau d'étude secondaire et 26.25 % ayant reçues la formation en CFJ (centre de formation des jeunes) subissent aussi le viol sexuel et reçoivent l'espoir de trouver l'occupation professionnelle/emploie, Autres raison, ISIDRO A. et al (2002), « quel que soit son état civil ou son statut social, l'agression sexuelle implique un grave traumatisme psychologique. »

    Durant notre recherche, le tableau n?4 montre que les conséquences psychopathologiques liés à la violence sexuelle chez les victimes sont fréquentes. Les névroses traumatiques/PTSD occupent la première place avec 36.25 % ; les névroses phobiques à 13.75 % ; conséquences dépressives réactionnelle avec 11.25 % ;

    Les névroses hystériques occupent 6.25 % et en fin les névroses d'angoisses et obsessionnelles occupent respectivement 3.75 % et 2.5 %.

    De cela Freud (1894), « ...en acceptant l'importance de la dynamique sexuelle dans le développement de la psychopathologie. L'hystérie est alors conçue comme conséquence d'un trauma sexuel. Cette approche permettait ensuite de comprendre la névrose obsessionnelle, ainsi que la phobie, également nommée hystérie d'angoisse.»

    La même source, Freud (1894 :34) dit aussi que «  La victime est dans un état d'angoisse aiguë où prédomine un sentiment de mort imminente. Ce contexte traumatique génère un état de sidération anxieuse et/ou d'agitation psychomotrice. La symptomatologie présentée ne correspond pas toujours à tous les critères diagnostiques habituels, c'est pourquoi certains auteurs décrivent un « Complexe PTSD » comprenant des difficultés de régulation des affects, des troubles de l'image de soi, des difficultés de relations avec les autres, des symptômes dissociatifs et des somatisations. En général, la gravité des abus sexuels, l'usage de la force et des violences augmentent le risque de développement d'un PTSD. »

    Le tableau n?5 qui montre les Conséquences psychosomatiques liés à la violence sexuelle chez les victimes, nous remarquons qu'un grand nombre des victimes ayant souffert de prurit anal et vaginal 28.75 % parmi des raisons est que les victimes peuvent contaminer l'une des infections sexuellement transmissibles et des maux de tête chronique à 23.75 %. ISIDRO A. (2002) dit que «  le viol est la plus grande offense qu'on puisse faire à une femme, car c'est forcer non seulement son corps, mais sa volonté, son esprit et son âme. » d'après cet auteurs l'apparition des conséquences psychosomatiques n'est pas du hasard car la victime est touche en totalité. Dans le même ordre J.PICAT (1982), « les ravages intérieurs d'un choc émotionnel étant fonction de son extériorisation, les conséquences d'une violence sexuelle sont passés sous silence. » pour cet auteur, les résultats de l'acte sont plus graves que l'acte.

    Et FREUD (1894) dit que « Sur le plan sexuel, après un viol, on note une baisse de la libido dans plus de 60% des cas, et une abstinence sexuelle totale, adoptée dans le cadre de conduites contra phobiques, est rapportée dans plus de 25% des cas à quatre ans. » Cela peut se manifester par l'anorgasmie, des aversions sexuelles, un
    vaginisme, une difficulté à supporter toute excitation sexuelle, comme CHRISTOPHE (2005) les dit « ...certains femmes souffriront par exemple de vaginisme (spasme douloureux des muscles vaginaux empêchant des rapports sexuels), dyspareunie (douleur provoquée chez la femme par les rapports sexuelles). »

    Dans le tableau n?6 dont montre les Conséquences socio pathologiques liés à la violence sexuelle chez les victimes, l'inadaptation scolaire a un score de 28.75 % occupent la deuxième place parmi ces conséquences.

    L'un des raisons est que si les circonstances du viol sexuel est en rapport avec les activités scolaires, les victimes auront des difficultés pour avoir le goût de ce qui y sont en rapport ; tout cela conduit à l'échec scolaire, les victimes se jettent dans la délinquance juvénile. Selon FREUD (1894) « Sur le plan scolaire, on assiste à une baisse du rendement avec perte de la concentration.»

    Ainsi donc selon CHRISTOPHE (2005), « même si ces manifestations finissent par s'atténuer, des conséquences psychologiques persistent quant à elle, à long terme, telles que les phobies, les flash-back récurrent, les cauchemars, le sentiment négatif accrus par rapport aux hommes, ainsi que des difficultés relationnelles avec le partenaire de vie et l'entourage. »

    Le tableau n?7 qui présente des Conséquences affectives liés à la violence sexuelle chez les victimes nous montre ces types de conséquences rencontre durant notre recherche et touchent les victimes du viol sexuel à 61.25 %. Ainsi, le refus d'amour/affection bat le record avec 30 % ; l'inhibition sexuel à 21.25 % et le rejet de la maternité avec le score minimale de 10 %.

    Parmi les raisons, l'agresseur se montre en premier lieu comme un ami, un bienfaiteur vis-à-vis de la future victime. Après le viol, les victimes considèrent que touts ses amis peuvent lui commettre du viol. Ainsi FREUD (1894), « Le viol entraîne des répercussions négatives importantes dans le fonctionnement affectif, surtout sous la forme d'une diminution de la satisfaction sexuelle et inhibition sexuel, ».

    Le tableau n?8 présente les psychothérapies pour les troubles psychopathologiques dues aux viols sexuels dont le Counselling individuel restent les plus utilisées par rapport à la thérapie institutionnelle.

    Le tableau n?9 qui nous présente des différentes thérapies pour les conséquences psychosomatiques dues aux viols sexuels montre que la majorité des conséquences pareilles ont fait recours à la chimiothérapie, alors que d'autres thérapies sont moins utilisés.

    L'usage de la chimiothérapie est justifié par le fait que ces conséquences psychosomatiques existent même en dehors du viol sexuel, leurs traitements chimique sont valables dans des institutions sanitaires et dans certaine cas, elle est complété par le Counselling individuel et la poursuite judiciaire et/ou dédommagement.

    3.3. DISCUSSION DES RESULTATS

    3.3.1. DISCUSSION DE LA METHODOLOGIE

    Au cours du présent recherche, toute population d'étude ne s'exprime pas en Français ; ce qui nous a obligé de traduire les questionnaires en Kinyarwanda. Pour cela nous ne pouvons pas garantir que notre traduction a reproduit exactement toutes les expressions de deux langues (Français et Kinyarwanda) utilisaient par nos interviewés dans le cadre de mieux avouer ce qu'elles sont endurées. On peut aussi ajouter des expressions multi variées qu'on rencontre en Kinyarwanda comme des exclamations, des interjections par exemple qui restent intraduisibles en Français.

    D'autre part, certain de nos interviewés ne savent pas lire ni écrire, ce qui nous a obligé de lire les questions pour elles et note des réponses qu'elles donnaient tout en considérant même des réponses non verbaux. Par ailleurs, nous avons reçue aussi des questionnaires dont certaine ne sont pas répondues à des raisons non avoués ; dans tel circonstances, on dépouillait ce qui est répondu.

    Avec ces raisons, nous pensons que nos résultats peuvent être considérés en dehors de notre cadre d'étude tout en prenant précaution en ce qui concerne les aspects évoqué ci-haut.

    3.3.2. DISCUSSION DES RESULTATS

    Cette partie nous permet de comparer nos résultats avec ceux d'autres recherches réalises, notre recherche sur les conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda n'a pas été étudiée par plusieurs auteurs. Néanmoins il ya quelques auteurs ayant parles des conséquences psychologiques de la violence sexuelle mais dans les contextes différents que le nôtre.

    Nous avons trouvé que des conséquences psychologiques chez les adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda sont nombreuses. Pour les conséquences psychopathologiques liés au viol sexuel sont nombreuses (73.75%).en comparant ce résultats avec celui de NSABIMANA J.B (2007) affirmant que « les victimes de sexe féminin éprouvent toute une gamme de troubles émotionnels (colère, peur, dépression, culpabilité), des problèmes d'ordres physique... », On peut dire que ces résultats ne sont pas les même étant donnée qu'il a effectué sa recherche sur les victimes mineurs violés. Et celle IRAMBONA L. (2007) montre que les survivantes ayant été violées souffrent souvent d'une grande culpabilité pour avoir survécu plutôt que d'être laisser exécuter qui sont divergent avec notre résultats car elle a fait son étude sur les femmes violées lors du génocide des tutsi de 1994 au Rwanda ; en plus elle a utilisée l'étude des cas cliniques dans sa recherche.

    Selon le grand dictionnaire de psychologie citée par IRAMBONA (2007), « les conséquences graves liées aux viols sur le plan mental et sexuel sont : dépression anxieuse et réactionnel, névroses traumatique, frigidité ainsi que la dysphonie, et la culpabilité », ce qui se diffère aussi sur la population d'étude dont nous avons considéré les adultes violées en dehors du génocide et elle considérait celles violés au cours du génocide des tutsi de 1994.

    Concernant les conséquences psychosomatiques, d'autres recherches ne mentionnent que des troubles somatiques ou physiques. C'est avec ROUYER cité par NSABIMANA J.B (2007) « dans certains cas, l'agression s'accompagne des lésions physiques génitales parfois aggravées par d'autres atteintes corporelles : tentatives de strangulation, blessures». Au cours de notre nous avons trouvé que les conséquences psychosomatiques occupent la première place avec 86.25 % par rapport aux autres conséquences révèle par ce recherche. Ces troubles sont des maux de tête chronique, des ulcères gastro entérite, des prurits s anaux et vaginaux, des hypertensions artérielles, d'asthme, des troubles visuels, des palpitations cardiaques, des dermatoses intertrigo.

    Concernant les conséquences socio pathologiques, notre recherche a mis en évidence leurs existences chez les victimes au score de 80% et comme l'auteur le dit,

    ISIDRO A. (2002), « l'acte de viol, du fait qu'il est intrinsèquement répréhensible et en raison de la gravité de ses conséquences, doit inquiéter sérieusement tant les éventuelles victimes et leur famille que la société en général. »

    Ces conséquences peuvent envahir même la société dans laquelle vivent les victimes. Ceci est dans la même idée de NDETEI et al (1995) «  il insiste sur les trois conséquences psychologiques de la violence sexuelle :..., la haine féroce envers le sexe opposé, identifié à l'agresseur ainsi que la honte » 

    Notre recherche a vérifié si les conséquences socio pathologiques citées par FREUD (1894) et CHRISTOPHE B (2005) existent chez les victimes adultes du viol sexuel. Ces troubles sont sur le plan scolaire, une baisse du rendement avec perte de la concentration, le sentiment négatif accrus par rapport aux hommes, ainsi que des difficultés relationnelles avec le partenaire de vie et l'entourage, et ont été vérifie.

    Concernant la conséquence affective présente par les adultes victimes du viol sexuel, ils ont été mis en évidence à 61.25 %. En comparant avec d'autres recherches, notamment celle réalisé par NSABIMANA J.B (2007) disant que « les victimes de sexes féminins éprouvent ..., problèmes de fonctionnement social et des comportements sexuels inadéquats (exhibitionnisme, relation sexuelles en bas âges) ; et a prouvé que DEBESSE cité par NSABIMANA J.B (2007), disant que « l'ensemble des émotions et sentiments qu'un individu peut éprouver à travers les situations variées qu'il est amené à vivre ». Ces résultats se rassemble avec les notre et la différence se situe à la méthodologie et le milieu d'étude, car cet étude a été faite au mineurs victimes et a fait recours à l'étude des cas cliniques.

    Selon NATHALIE P. (2004) dans la prise en charge du traumatisme psychologique pour lui, C'est à partir d'un débriefing que le sujet peut se repositionner clairement dans une situation où il a été objectalisé. L'on pourra toutefois envisager un traitement plus approfondi, visant à déterminer si le sujet se trouve dans une situation traumatisante de type exceptionnelle ou s'il connaît un état de décompensation. Le débriefing est une technique d'entretien thérapeutique qui se fait après un certain laps de temps après l'évènement violent : 24 à 72 heures ou plus qui dépend du type de traumatisme.

    Au cours de notre recherche, différentes thérapies ont été utilisées notamment le Counselling individuel ; la poursuite judiciaire et quelque fois la chimiothérapie en se basant sur les conséquences présentent par les victimes. Avec MINISANTE (2002), « ces conséquences peuvent être de long terme ou courts termes et reste plus important s'il n'a pas de possibilité de consolation ou de soutien, pas de possibilité de fuite et si la violence se surajoute.» ce qui fait que la prise en charge reste importante.

    Ainsi les résultats de notre recherche en ce qui concerne les thérapies peuvent être limitée dans certaine circonstance au sein de la société Rwandaise ; parce qu'il ya des victimes qui n'arrivent pas à avouer ce qu'elles sont endurées et d'autres leurs familles négocient de la situation.

    CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS

    Au terme de cette recherche intitulé « conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda», nous tenons à souligner qu'après avoir collecte les informations relatifs à notre sujet, nous avons non seulement présenté, analysé mais aussi interpréter et discuter les résultats du présent recherche. Les résultats que nous avons collectés nous fait aboutir à la conclusion générale de ce travail comme suit :

    Nous avons trouvé que le viol sexuel existe en district de Ngoma. Sur une population habitantes de ce district de 126959 sexe féminin, 1627 cas se sont plaignes à l'hôpital Kibungo en 2008 pour le problème du viol sexuel, soit au pourcentage de 1.28%. Ces victimes ont présentent beaucoup de conséquences psychologiques suivantes selon leur degré de fréquence :

    Les conséquences psychosomatiques, qui occupent la première place à 86.25% avec 23.75 % de cas de maux de tête, 6.25 % de cas de gastro entérite, 28.75 % de prurit anal et vaginal, 8.75% d'hypertension artériel, 3.75% d'asthme, 1.25 %des troubles visuels, 11.25 % des palpitations cardiaques et 2.5 %de dermatose intertrigo. En deuxième lieu, on trouve les conséquences socio pathologiques à 80 % avec 48.75% du trouble de la personnalité ou du comportement, 2.5% pour la délinquance juvénile et 28.75% pour l'inadaptation scolaire. En troisième lieu on trouve les conséquences psychopathologiques à une score de 73.75% avec 36.25% des névroses traumatiques/PTSD, 13.75% des névroses phobiques, 2.5% de névroses obsessionnelle, 6.25% des névroses hystériques, 11.25% de dépression réactionnelle, la dépression endogène, la schizophrénie, les bouffée délirantes, les troubles bipolaire, la paranoïa ont été observe à 0%.

    Des conséquences affectives viennent en dernier lieu et a un score de 61.25 % avec l'inhibition sexuel à 21.25 %, le rejet de maternité à 10% et le refus d'amour à 30%.

    Ainsi donc le viol sexuel provoque beaucoup des conséquences psychologiques chez les victimes. Pour cela FREUD (1894) dit que « La victime évite rarement la survenue de troubles.

    Sur le plan clinique elle ne présente le plus souvent que des réactions non spécifiques : névrose d'angoisse avec mouvements dépressifs, inhibition génitale ou, de façon plus accentuée, atteinte somatique. » En somme, il s'agit de ce qui est décrit sous le nom de névroses actuelles, auxquels les psychosomaticiens de l'Ecole de Paris ont adjoint la notion de troubles de la mentalisation (MARTY, 1976).

    Dans ce recherche on constate que la prise en charge a fait recours au counselling individuel dans des proportions différente ; 13.75% pour les névroses phobiques et les névroses traumatiques, 3.75% pour les névroses hystériques,.., à la poursuite judiciaire de 12.5% pour névrose traumatique, 8.75% pour les névroses phobiques..,à la chimiothérapie 18.75% pour des maux de tête chronique, 15%du prurit anal et vaginal, 8.75% pour l'hypertension artériel, 6.25% pour des palpitation cardiaque,...

    Compte tenu des résultats obtenus dans notre recherche, les hypothèses qu'on s'est fixes au départ ont été vérifies et confirmées ainsi que nos objectifs sont atteintes.

    Néanmoins durant cette recherche on se poser souvent la question de savoir les causes du viol sexuel et nous terminons sans les savoir et si vous avez remarque, on n'a pas allé en détail pour la prise en charge. Selon ISIDRO A et al (2002), « du fait de leur incidence et de leurs conséquences sociales et personnelles, les violences sexuelles méritent une étude plus étendu. Pour cela nous demandons aux futurs chercheurs de mener des recherches sur les causes du viol sexuel et approfondir la prise en charge des victimes du viol sexuel.

    Pour tout cela, nous recommandons aux victimes du viol sexuel de se présente dans les institutions sanitaire pour qu'elles puissent bénéficier de l'aide.

    Nous recommandons aux parents et les Rwandais en générale d'aider les victimes du viol pour arriver dans les institutions sanitaire au plus vite que possibles et d'être tout près de leurs élèves en vacances et traite aussi leurs ménagères comme leurs enfants.

    En fin nous recommandons l'Etat d'informer et sensibiliser afin que les femmes à risques connaissent le danger qu'elles entourent ; créer des programmes de protection des ménagères ; éduquer et former les personnel afin qu'il soit en mesure de prévenir la violence sexuelle, d'y réagir  et de décentralise le paquet maximum des soins pour les victimes du viol sexuel.

    BIBLIOGRAPHIE

    1. OUVRAGES

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    32. QUIVY R. et al (1995), Manuel de recherche en science social, Paris, Dunod

    33. RASSAT, L (1976), les infractions contre les biens, personnes, famille, moeurs et paix publiques, Paris, Dalloz, 362p.

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    35. SIGMUND F. (1920) : "Au delà du principe de plaisir" in Essais de psychanalyse, Payot- Poche.

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    MEMOIRES

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    4. NSABIMANA J.B. (2007), la violence sexuelle et son impact psychosociologique sur la victime. UNATEK,28p, 45p, 47p.

    REVUES ET RAPPORTS

    1. Amnesty International (2004), Rwanda : « vouées à la mort », les victimes de viol atteintes par le VIH/SIDA.

    2. BUCYANA S.et al (2003), Module de formation continue en planification familiale, Kigali.

    3. DRAGOLJUB K. et al (2002), Arrêt de la cour d'appel, Paragraphes 127-133.

    4. Héritiers de la justice, Rapport sur la situation de viols et violences sexuelles au Sud-Kivu, Juin-Octobre-Novembre 2003.

    5. Lionel T. et al(1988), Journal le Quotidien Inter du Janvier 1998, n?2658 ; du Juin 1988, n? 45.

    6. MSF (2004), stop à la violence sexuelle comme arme de guerre ! , Genève

    7. Nations Unies (2008), La situation des la femme dans le monde : Ban Ki-moon lance une campagne contre la violence à l'égard des femmes

    8. OMS (1998), Rapport mondial sur la santé et la violence, Genève

    9. OMS(2002), Rapport mondial sur la violence et la santé, GENEVE, 54p, 165p

    10. Radio salus, émission zibukira du 11/12/2008.

    11. RENE D.S (1996), Rapport de l'ONU sur le droit de l'homme au Rwanda 

    SITES CONSULTES

    1. Augustin, J.Robert Tilly, consulté le 12/08/2008. www.wikipedia.org

    2. Amnesty international, www.amnesty.com consulté le 12/11/2008.

    3. Journal international de victimologie, consulté le 20/12/2008. www.jidv.com

    ANNEXE

    QUESTIONS AUX VICTIMES DE VIOLENCE SEXUELLE (Version française)

    1. Age :

    2. Secteur :

    3. Cocher la case qui correspond à la réponse correcte

    a. Vous vivez avec :

    Autres

    Seul

    Papa

    Maman

    Voisins

    Les deux parents

    Frères et soeurs

     
     
     
     
     
     
     

    b. Niveau d'instruction :

    CFJ

    Primaire

    Secondaire

    Université

    Néant

     
     
     
     
     

    c. Votre statut matrimonial est :

    Célibataires

    Mariées

    Divorces

    Veuves

    Autres

     
     
     
     
     

    4. Quelle est votre profession ?

    5. Avez-vous attendu parlée de la violence sexuelle avant de la subir ? Par qui ?

    6. Lors de la violence, d'où provenait-vous ?

    7. Pouvez-vous nous dire comment s'est arrivé ?

    8. Connaissiez-vous l'agresseur auparavant ?

    9. Quel était la réaction de l'entourage envers vous après avoir subir la violence sexuelle ?

    10. Parmi les signes et les comportements ci-après, cocher devant la case de celui que vous avez rencontré après avoir tomber victime de violence sexuelle :

    Asthénie

     

    HTA

     

    Dermatose intertrigo

     

    Prurit vaginal

     

    Gastro entérite

     

    Maux de tête chronique

     

    Trouble visuel

     

    Echec scolaire

     

    Inadaptation scolaire

     

    Phobie scolaire

     

    Déni de l'identité

     

    Agressivité

     

    Dépersonnalisation

     

    Délinquance juvénile

     

    Inhibition sexuel avec un partenaire

     

    Rejet de la maternité

     

    Refus d'amour

     

    Culpabilité

     

    Anxiété

     

    Obsession

     

    Insomnie

     

    Troubles de l'humeur

     

    Crise d'angoisse

     

    Tentative de suicide

     

    Dépression

     

    Sentiment d'impuissance ou d'incapacité

     

    Etat dépressif

     

    Palpitation cardiaque

     

    Isolement

     

    Autres

     

    11. Qu'est ce que l'autorité et institution de santé peuvent vous aident ?

    IBIBAZO BIGENEWE ABAKOREWE IHOHOTERWA RISHINGIYE KU GITSINA

    1. Imyaka:

    2. Umurenge:

    3. Shyira akamenyetso ahari igisubizo kiri cyo:

    a. Ubana na:

    Abandi

    Njyenyine

    Papa

    Mama

    Abaturanyi

    Ababyeyi bombi

    Abo tuvukana

     
     
     
     
     
     
     

    b. Amashuri wize

    Ay'imyuga

    Abanza

    Ayisumbuye

    Kaminuza

    Ntayo

     
     
     
     
     

    c. Irangamimerere yanyu ni :

    Ingaragu

    Ndubatse

    Twaratandukanye

    Umupfakazi

    abandi

     
     
     
     
     

    4. Mukora iki ?

    5. Wigeze wumva bavuga ihohoterwa rishingiye ku gitsina mbere y'uko bikubaho?

    6. Mwavaga he igihe babahohoteraga ?

    7. Mwatubwira uko byagenze ?

    8. Uwabahohoteye mwari musanzwe muziranye ?

    9. Nyuma y'ihohoterwa rishingiye ku gitsina ryagukorewe, ni iki abaturanyi bakoze ?

    10. Kuri ibi bimenyetso n'imyitwarire, shyira akamenyetso imbere y'iyo wagize umaze guhohoterwa bishingiye ku gitsina :

    Asthénie

     

    HTA

     

    Dermatose intertrigo

     

    Prurit vaginal

     

    Gastro entérite

     

    Maux de tête chronique

     

    Trouble visuel

     

    Echec scolaire

     

    Inadaptation scolaire

     

    Phobie scolaire

     

    Déni de l'identité

     

    Agressivité

     

    Dépersonnalisation

     

    Délinquance juvénile

     

    Inhibition sexuel avec un partenaire

     

    Rejet de la maternité

     

    Refus d'amour

     

    Culpabilité

     

    Anxiété

     

    Obsession

     

    Insomnie

     

    Troubles de l'humeur

     

    Crise d'angoisse

     

    Tentative de suicide

     

    Dépression

     

    Sentiment d'impuissance ou d'incapacité

     

    Etat dépressif

     

    Palpitation cardiaque

     

    Isolement

     

    Autres

     

    11. Urumva ubuyobozi cyangwa amavuriro byagufasha iki?






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