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Conséquences psychologiques chez les personnes adultes victimes du viol sexuel en dehors du génocide au Rwanda. Cas du district de Ngoma

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par Jean Paul BATIBUKA
Institut d'agriculture, de technologie et d'éducation de Kubungo - Licence 2009
  

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1.6.2. TYPES DE VIOLENCE SEXUELLE

RASSAT L. (1976) distingue :

· Le viol physique qui constitue un délit s'il est exercé directement contre la personne.

· Le viol moral qui s'exerce lorsque la victime est hors d'état de consentir pour cause d'idiotie ou de démence.

PICAT J. (1982) distingue «  les viols simples et les viols grave »

· Viol simple est l'exigence masculine impérieuse et égoïste.

· Viol grave quand les malades mentaux sont en état d'hypersexualité avec fréquence d'érection intense prolongée.

1.6.3. CADRE THEORIQUE DE REFERENCE:

PSYCHOPATHOLOGIE

Il s'agit de la théorie psychologique qui nous sert de canevas d'interprétation et d'explication des résultats. Nous allons nous baser sur la théorie de psychopathologie pour donner un sens psychologique à nos résultats.

Selon A.FERNANDES-ZOILA(1997) citant G. DESHAIES, la définition de la psychopathologie générale englobe trois caractères : « 1? Elle vise la connaissance des structures essentielles de la personnalité morbide et des déterminismes de la pathologie mentale ; 2? elle occupe une perspective à la fois théorique et critique embrassant tous les aspects de l'activité psychique morbide ; 3? elle tend à intégrer son savoir dans la connaissance scientifique totale de l'homme ».

Il ressort de cette définition, surtout de la première caractéristique qu'il s'agit d'une allusion faite à l'étude des structures de la personnalité de la manière de BERGERET(1985) dans son livre « personnalité normale et pathologique ». La psychopathologie est dans ce cas l'étude du fonctionnement « anormal » du psychisme.

Cependant, A. FERNANDEZ-ZOILA parle aussi d'autres auteurs qui fait appel à la « méthode pathologique » pour mieux étudier le ` normal' à l'instar de T.RIBOT de (1839-1916), de G. DUMAS (1866-1946) et de P. JANET (1851-1947). Il cite également K. JASPERS qui a étudié le processus psychopathologique qui engendre les troubles en prenant soin de séparer ceux réactionnels à une situation donnée et ceux survenant au cours du développement de ce qui est déjà constitué dans les personnalités. Le « réactionnel » est une organisation psychopathologique reliée à un traumatisme ou à une situation pathogène.

Au moment où la psychopathologie est phénoménologique et existentielle (FERNANDEZ-ZOILA : 1997), elle permet d'étudier « l'homme en tant qu'être -au -monde affectif dans ses diverses objectivations ». C'est dans cet ordre d'idée que ce domaine convient à notre étude qui s'effectue sur les sujets qui ont vécu des situations de violence sexuelle qui se sont avérées particulièrement psychopathogènes. La psychopathologie est un vaste domaine incluant plusieurs sous domaines entre autres la psychiatrie, la neuropsychiatrie, l'ethnopsychiatrie, la psychanalyse, la psychologie clinique, etc.

Ainsi pour FREUD (1894), « La victime évite rarement la survenue de troubles. Sur le plan clinique elle ne présente le plus souvent que des réactions non spécifiques : névrose d'angoisse avec mouvements dépressifs, inhibition génitale ou, de façon plus accentuée, atteinte somatique. » En somme, il s'agit de ce qui est décrit sous le nom de névroses actuelles, auxquels les psychosomaticiens de l'Ecole de Paris ont adjoint la notion de troubles de la mentalisation (MARTY, 1976).

FREUD(1894) « ...en acceptant l'importance de la dynamique sexuelle dans le développement de la psychopathologies, montre que l'hystérie est alors conçue comme conséquence d'un trauma sexuel. Cette approche permettait ensuite de comprendre la névrose obsessionnelle, ainsi que la phobie, également nommée hystérie d'angoisse. »

1.6.3.1. LES CONSEQUENCES DE LA VIOLENCE SEXUELLE

La violence sexuelle a des conséquences graves, et laisse des blessures narcissiques qui constituent une atteinte profonde à l'intégrité physique et psychologique chez les victimes (Médecins sans frontière : 2002).

MSF (2002) affirme que les victimes des violences sexuelles ont des problèmes Sociaux très critiques.

-sur le plan psychologique : le viol provoque chez les victimes des traumatismes psychologiques et des souffrances durables. Cela se traduit par des problèmes de santé mentale. Chez les femmes, le traumatisme fera surface de manière moins évidente et se manifestera par exemple par un sentiment de honte, de la culpabilité, de troubles du sommeil, des difficultés dans la vie quotidienne et une tendance au repli sur soi.

Des nombreuses femmes évoquent un sentiment d'angoisse, de l'anxiété, des souvenirs récurrents et des flash-back qui prennent racine dans la crainte qu'elles ont eu d'être tuées ou mutilées.

Le MINISANTE (2002), dit que « ces conséquences peuvent être de long terme ou court terme et restent plus important si la personne victime n'a pas de possibilité de consolation ou de soutien, pas de possibilité de fuite et/ou si la violence se surajoute.»

Les conséquences à court terme sont des lésions physiques, des difficultés scolaires, l'angoisse, l'isolement, le sentiment d'impuissance et d'abandon, le sentiment d'être détruit. Les conséquences à long terme : conflit entre la volonté de le dévoiler et l'oublier, déni total, hystérie, dissociation, dépression idées suicidaires, comportement asocial, IST et VIH/SIDA.

1.6.3.2. PRISE EN CHARGE DES VICTIMES DE LA VIOLENCE SEXUELLE

Dans la littérature précédente, nous avons parlé des conséquences diverses, ce qui fait que la prise en charge doit être global (psycho-médico-social) et capable de réduire ou minimise les risque de complication sévère.

Selon NATHALIE PRIETO (2004), la prise en charge médicale, psychologique, sociale et juridique doit être guidée par l'intérêt de la victime et ses décisions doivent être respectées. Les intervenants doivent respecter une confidentialité stricte et éviter à tout prix la stigmatisation.

Elle consiste à une prise des médicaments pour prévenir, la grossesse, la transmission du VIH et des IST ainsi que pour le soin d'autres lésions corporelles.

Ensuite, la psychothérapie ou counselling suivra pour réintégrer la victime dans la société.

Selon NATHALIE PRIETO (2004), Parfois il faut intervenir rapidement pour éviter le développement d'une névrose traumatique, post traumatic stress disorder (PTSD) marquée par une chronicisation des symptômes liés au choc psychique. C'est à partir d'un débriefing que le sujet peut se repositionner clairement dans une situation où il a été objectalisé. L'on pourra toutefois envisager un traitement plus approfondi, visant à déterminer si le sujet se trouve dans une situation traumatisante de type exceptionnelle ou s'il connaît un état de décompensation. Le débriefing est une technique d'entretien thérapeutique qui se fait après un certain laps de temps après l'évènement violent, le débriefing psychologique se pratique sur des personnes volontaires, en groupe ou individuellement, après tout évènement traumatisant.

Toutefois, les études (Méta étude de NATHALIE PRIETO 2004) sur le débriefing (psychologique) incitent à la prudence quant à ce type d'approche si elle est mal indiquée ou maladroitement menée, Ce qui paraît être souvent le cas.


Deuxième partie : CONSIDERATIONS METHODOLOGIQUES

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