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La problématique du planning familial dans la commune de Kampemba. Cas du quartier Kilobélobé Lubumbashi RDC

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par Mwamba Odon Kabwe
Université de Lubumbashi - Chercheur 2010
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION

Actuellement le monde connait plusieurs mutations dans tous les domaines en général et sur le plan socio-économique en particulier, où nous vivons une crise financière et une croissance rapide de la population mondiale. C'est ainsi que l'Organisation Mondiale de la Santé fait la promotion de l'utilisation du planning familial dans le monde surtout dans les pays à économie fragile (pauvres) et les Pays en Voie de Développement (PVD).

I. ETAT DE LA QUESTION

Le problème de planification familiale ne concerne pas seulement la République Démocratique du Congo en générale et la ville de Lubumbashi en particulier, mais concerne bien d'autres pays pauvres et ceux en voie de développement. Ce qui a poussé messieurs Hibrahim Tengete, Kasongo Musau et Ngoy Kisula à mener respectivement des études sur : « La femme et santé »1(*), « La problématique du planning familial dans la santé communautaire »2(*), et « La problématique du planning familial dans la commune de Rwashi »3(*) avec comme conclusion que la problématique de la planification familiale occupe la première position dans la santé communautaire en Afrique, et que 37,3 % de femmes avaient un niveau d'études secondaires que celui universitaire, 30,5 % des cas utilisés les préservatifs, enfin 31,1 % de couples utilisés le préservatif comme méthode contraceptive et 42,2 % de femmes avaient un niveau secondaire et 35,7 % de sexe masculin avaient un niveau universitaire.

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de notre sujet n'est pas un fait de hasard, il est parti d'un constat fait dans le quartier Kilobelobe où nous habitons.

Avec la situation économico-sociale déplorable, les couples ne cessent de donner naissance chaque année, tout en ignorant les dangers qui guettent leurs enfants, leurs femmes et voire leurs communautés.

Sans distraction par manque parfois de l'électricité, la seule activité reste le sexe parce qu'en Afrique les enfants sont une richesse dit-on.

L'intérêt de notre sujet est focalisé sur les connaissances de la population sur les notions de planning familial dans notre communauté.

3. PROBLEMATIQUE

Le planning familial est très important dans les pays à économies faible et ceux en voie de développement pour répondre à certains problèmes démographiques, socio - culturels et sanitaires.

Pour ce faire, notre travail sera centré sur les questions suivantes :

- La population du quartier Kilobelobe est - elle suffisamment informée sur les notions de planning familial ?

- Quels sont les dangers que coure la population ignorante sur les notions de la planification familiale ?

- Quels sont les avantages que tirent les couples utilisant les méthodes de contraception ?

4. HYPOTHESE

Face à la problématique, nous émettons les hypothèses suivantes :

- Les populations du quartier Kilobelobe seraient suffisamment informées sur les notions de la planification familiale ;

- Les dangers que courent les populations de kilobelobe en matière du planning familial seraient les grossesses indésirables, les avortements volontaires ou criminels avec risque d'emporter les femmes qui portent ces grossesses ;

- Les avantages que tirent les couples informés sur le planning familial sont les grossesses désirées, l'amélioration de la santé de la mère, de l'adolescent, de l'enfant et de l'homme en diminuant la mortalité et morbidité materno - infantile de l'homme.

5. OBJECTIFS

5.1. OBJECTIFS GENERAUX

Les objectifs généraux que nous nous fixons pour notre travail sont les suivants :

- Vérifier le niveau de connaissance de la population de Kilobelobe sur les notions de la planification familiale ;

- Amener les jeunes garçons et filles nouvellement mariés sous informés à changer leur mode de vie de mariage.

5.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES

- Eclairer les couples stériles sur le chemin à suivre ;

- Aider à lutter contre les avortements criminels (clandestins) par la sensibilisation ;

- Eduquer les jeunes gens enfin qu'ils se préparent à la vie des futurs parents responsables ;

- Sensibiliser les populations de Kilobelobe sur l'importance de la planification familiale.

6. METHODOLOGIE

Pour la réalisation de ce présent travail, nous nous sommes servis de la démarche prospective, avec comme type d'étude descriptive transversale.

L'observation directe, l'interview et l'analyse documentaire nous ont servi comme techniques de récolte des données pour la rédaction de la charpente théorique ainsi que les calculs statistiques.

7. DELIMITATION DU SUJET

Le quartier Kilobelobe comme cadre de recherche, fait parti de la comme de Kampemba, dans la ville de Lubumbashi.

Notre travail va du 10 mars 2010 au 26 juin 2010 soit 3 mois et 16 jours.

8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Excepté l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en deux grandes parties qui sont : - La première partie, qui parlera des considérations théoriques avec 3 chapitres ;

- La seconde partie, qui analysera les résultats obtenus sur le terrain avec en son sein 3 chapitres.

PREMIERE PARTIE

CONSIDERATIONS THEORIQUES

CHAPITRE I : LES GENERALITES

1.1. Définition des concepts de base

1.1.1. Problématique : Ensemble des questions posées par un sujet précis4(*) ;

1.1.2. Planification : programmation Est la programmation d'actions et d'opérations à mener dans un domaine précis, avec des objectifs précis, des moyens précis et sur une durée (et des étapes) précise(s)5(*) ;

1.1.3. Familiale : de la famille ;

1.1.4. Quartier : Chacune des régions administratives dans lesquelles une ville est divisée. Région que l'on habite dans une ville ;

1.1.5. Commune : Division territoriale, administrée par un maire assisté du conseil municipal

1.1.6. Ménage : Administration des revenus domestiques ; ensemble des soins, des travaux des la maison6(*).

1.2. Objectifs de la planification familiale

1.2.1. Problème démographique (objectif économique)

Il existe des zones où la densité de la population est telle que l'objectif démographique est justifié pour des raisons de survie (comme le Bengladesh). Dans ce cas, un effort majeur est demandé au pays, effort qui dépasse de loin des ressources de seul Ministère de la Santé. Une approche agressive, pas toujours justifiée, a parfois été prônée pour tous les pays en développement.Les densités sont hétérogènes dans les PVD, et un accroissement substantiel de la population a pu s'accompagner d'une réduction paradoxale de la fréquence des famines.

1.2.2. Problème socio - culturel (objectif : bien-être social)

On peut distinguer deux situations :

- Communautés urbanisées (industrialisées, modernes). La famille est une unité de consommation. L'enfant consomme sans participer à la production. On observe, en même temps, une augmentation des aspirations pour les enfants.Chaque enfant coûte, et il y a une tendance à limiter le nombre d'enfants (qualité versus quantité). La régulation des naissances est dans ce cas un besoin ressenti.

- Communautés rurales (agricoles, traditionnelles)

La famille est une unité de production. Un enfant est une richesse. Il existe une culture favorisant la fécondité.

Si on pose la question à une jeune femme concernant l'espacement des naissances :

A « combien d'enfants voulez - vous ? », elle répondra « beaucoup ».

A « quand voulez - vous votre prochain enfant ? »Elle répondra « dans trois ans » (nécessaire pour assurer la survie de l'enfant précédent : notion de grossesse externe).

Dans la vie traditionnelle, les méthodes (allaitement naturel à la démarche, séparation conjugale après la naissance, ou autres pratiques) assurent cet espacement.

Le nombre de naissances attendues au maximum est alors d'environ 8 enfants (environ 25 années de fécondité féminine ; trop ans d'intervalle entre chaque naissance).

La mortalité infantile étant élevée, pour voir arriver un enfant à l'âge adulte, deux naissances étaient nécessaires. Il fallait 8 enfants par couple pour voir 4 enfants arriver à l'age adulte.

Donc, il s'agit d'une valeur adaptée aux conditions de vie : mère nécessaire à son enfant pendant deux ans, mortalité élevée.

Dans une situation de développement, on observe une diminution de la mortalité et un rejet progressif des méthodes traditionnelles d'espacement des naissances. Il y a une diminution de l'espace entre deux grossesses et plus d'enfants arrivent à l'âge adulte.

Les valeurs culturelles traditionnelles ne sont plus adaptées aux conditions nouvelles (inadaptation eu changement). La prise de conscience est faible (migration du surplus de population vers les villes, vers les communautés urbanisées). Ici, la régulation des naissances est un besoin réel mais pas un besoin ressenti.

1.2.3. Problème sanitaire (objectif santé)

- Communautés urbanisées

· Avortements provoqués : Ils sont très fréquents dans les communautés urbaines pauvres (Amérique latine). C'est une expression externe du conflit entre grossesse non désirées (conditions socio - économiques) et incapacité d'y trouver une solution (ignorance des procédés contraceptifs, législation anti - abortive). Les conséquences physiques et psychologiques seront fonction du niveau du conflit : morbidité et mortalité élevées (mère)

· Troubles psycho - sociaux dus aux grossesses non désirées (mères et enfants)

- Communautés rurales

· Risque des grossesses pour la mère en fonction de son âge (<20 ans, >35 ans).

· Risque des grossesses pour la mère en fonction du nombre de grossesses.

· Risques dus aux grossesses trop rapprochées :

? Pour la mère, diminution des ?réserves ? (reconstruction des réserves dépend de l'espacement des grossesses et des capacités alimentaires de récupération) : fer (anémie), calcium (ostéo-malacie), capacité fonctionnelle du muscle utérin.

? Pour l'enfant, arrêt de la lactation.

1.2.4. Conséquences pour l'organisation du service de santé

Selon la nature des objectifs, les programmes de PF auront une structure différente.

1.2.4.1. Dimension politique

- Pays à politique opposée au PF : Centrer les activités l'aspect sanitaire (autres aspects inacceptables).

- Pays à politique PF : Participer activement aux activités (mieux le programme set intégré aux activités de santé et plus on lui conserve un caractère humain).

1.2.4.2. Dimension socio - culturelle

- Communautés urbaines : L'objectif essentiel est de répondre à un besoin ressenti de limitation des naissances. Services spéciaux acceptables en vue des activités intégrées dans la PMI (consultations de PF, éducation sexuelle à l'école, consultations prénuptiales, etc.).

- Communautés rurales : L'objectif essentiel est l'espacement des naissances (santé physique de la mère et allaitement suffisamment long de l'enfant). L'acceptabilité demande une intégration dans les services de santé généraux et les activités de PMI en particulier7(*).

CHAPITRE II : LA PLANIFICATION FAMILIALE

2.1. Définition : La planification familiale ou planning familial est l'ensemble des moyens qui concourent au contrôle des naissances, dans le but de permettre aux femmes et donc aux familles de choisir à quel moment elles auront un enfant.

2.2. Historique : Le terme « planning familial » vient de l'anglais family planning. Ce terme semble être introduit pour la première fois de manière officielle dans les années 1930 où le British National Birth Control Association (Association Britannique pour le Contrôle des Naissances) prend le nom de Family Planning Association, appellation à la connotation plus positive

Par extension, on nomme planning familial ou centre de planification familiale les lieux qui mettent à disposition ces moyens et qui informent sur leur mise en oeuvre.

Les centres de planification informent sur la contraception et l' interruption volontaire de grossesse (dans les pays où elle est autorisée), orientent vers les médecins et partenaires, pratiquent des tests de grossesse8(*).

2.3. Importance

2.3.1. Chez les femmes

On pourrait empêcher le quart des morts maternelles, sauvant ainsi la vie de près de 150.000 femmes par an, si on évitait toutes les grossesses non souhaitées en pratiquant largement la planification familiale

La pratique de la contraception sauve la vie des femmes :

1° En évitant un avortement dangereux. Une contraception efficace empêche les grossesses non souhaitées, qu'on interrompe souvent par des avortements dangereux. Les avortements dangereux causent chaque année près de 80.000 morts maternelle.

En limitant l'exposition aux risques posés par la grossesse et l'accouchement. Une grossesse non souhaitée expose inutilement les femmes à des risques de santé, notamment en l'absence de bons soins d'obstétriques.

En limitant les naissances aux tranches d'âge les plus vigoureuses. L'enfantement est moins dangereux pour les femmes entre 20 et 40 ans.

En limitant le nombre de naissances. Les femmes qui ont quatre enfants ou plus courent infiniment plus de risques.

Beaucoup de femmes recherchent de nouvelles possibilités pour améliorer leur existence -- l'occasion de prendre elles-mêmes leurs décisions en matière de procréation, d'améliorer leur éducation et de jouer des rôles autres que celui de mères

La planification familiale et les programmes de planification familiale peuvent aider les femmes à avoir davantage de choix.

Les femmes qui ont accès à une planification familiale de bonne qualité peuvent faire des choix de procréation. Pour certaines femmes, la maîtrise de leur fécondité ouvre la voie à d'autres choix et occasions importants.

La planification familiale aide les femmes à retarder la procréation, ce qui leur permet de terminer leurs études. Si les jeunes femmes sexuellement actives ne pratiquent pas la contraception, elles courent un risque que les jeunes hommes ne connaissent pas : elles tomberont enceintes et devront abandonner leurs études ou ne pas se scolariser.

Les familles qui ont moins d'enfants ont plus de chances d'éduquer leurs filles autant que leurs fils. Quand les familles ont moins d'enfants, elles répartissent en général leurs ressources de façon plus uniforme entre garçons et filles.

2.3.2. Chez les enfants

La planification familiale sauve la vie d'enfants. En permettant aux femmes d'espacer leurs grossesses d'au moins deux ans et de limiter leurs accouchements à leurs meilleures années de procréation, la pratique de la contraception offre d'importants avantages aux enfants tout comme aux femmes elles-mêmes.

La pratique de la contraception est souvent l'une des mesures les plus efficaces par rapport aux coûts dont on dispose pour améliorer la santé des nourrissons et des enfants.

La planification familiale peut assurer un intervalle d'au moins deux ans entre les naissances. Un espacement de plus de deux ans entre les naissances aide les femmes à avoir des enfants en meilleure santé dont les chances de survie sont majorées de 50 %.

Quand les femmes limitent les naissances à leurs meilleures années de procréation, elles ont des enfants en meilleure santé. Les femmes de moins de 20 ans et de plus de 40 ans risquent plus que les autres d'avoir des enfants qui meurent en bas âge.

L'espacement des naissances aide à assurer que les enfants reçoivent une bonne alimentation au sein. L'allaitement au sein sauve la vie d'environ 6 millions d'enfants par an.

2.3.3. Auprès de la population

Les programmes de planification familiale peuvent aider toute la population, mariée ou célibataire, à se protéger contre le VIH/SIDA et d'autres infections sexuellement transmises, et à éviter les grossesses non souhaitées.

Chaque jour, 16.000 personnes sont infectées par le VIH et près d'un million d'êtres sont atteints d'autres IST. La réduction de la diffusion des IST sauverait de nombreuses vies et allègerait la charge qui pèse sur les systèmes de soins de santé.

Les programmes de planification familiale aident la population à éviter les IST Ils offrent des moyens de communication, d'éducation et de conseils qui encouragent l'adoption d'un comportement sexuel moins dangereux, y compris le report de l'initiation sexuelle, la monogamie et l'emploi du condom.

Les programmes qui encouragent un comportement sexuel moins dangereux peuvent être de bons investissements de santé publique. Les gouvernements et les prestataires de soins de santé pourraient réaffecter des ressources pour répondre à d'autres besoins de santé, d'éducation et de développement9(*).

CHAPITRE III : CONTROLE DES NAISSANCES

Le contrôle des naissances a fait l'objet, depuis le début du XXe siècle, de diverses politiques visant à la réduction du taux de fécondité, notamment par le biais de la contraception. Celle-ci est définie par l' Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « l'utilisation d'agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l'éviter ».

3.1. Définition étymologique

Le terme contraception a pour origine:

· contra: contre

· (con) ception, du latin conceptio, de concipere: concevoir: formation d'un nouvel être, donner naissance.

La contraception désigne uniquement les procédés temporaires et réversibles, sinon il s'agit de stérilisation : castration, vasectomie ou ligature des trompes. Outre la contraception et la stérilisation, les politiques de contrôle de naissances, parfois liée à une conception malthusienne, procèdent aussi par incitations (fiscales, économiques, politiques, etc.).

3.2. Origine

La contraception de l'Antiquité à Malthus

3.2.1. La contraception de l'Antiquité à Malthus

Déjà chez les Mésopotamiens (1600 av Jésus Christ), les femmes utilisent des pierres pour ne pas concevoir : elles choisissent des pierres ovales ou arrondies qu'elles introduisent dans le vagin, le plus loin possible, c'est la méthode intra-utérine. En Égypte, le Papyrus Ebers prescrit plusieurs recettes contraceptives, composée d' excréments de crocodile, de natron, de miel et de gomme arabique. On dit que les premiers préservatifs masculins seraient égyptiens, confectionnés avec des intestins de petits animaux (chats...). Selon certains auteurs, il existerait aussi, dans les papyrus Egyptiens, des écrits disant que Ramsès aurait fait distribuer à la population des contraceptifs pour limiter la surpopulation et les risques de famine.

De leur côté, les Araméennes de confession hébraïque utilisent, sur le conseil du rabbin (IIe siècle ap.J.C), le moukh, une éponge placée dans le vagin qui empêche le sperme d'atteindre l' utérus. [2]

Les grecs et les romains ont quant à eux utilisé l' avortement et l' infanticide en cas d'échec des drogues et des amulettes.

Les Gaulois quant à eux n'avaient pas ce problème.

Des écrits de l' Antiquité préconisaient aux femmes de sauter plusieurs fois après la relation sexuelle afin de faire sortir un produit composé de glaire et de sperme, évitant ainsi la fécondation.

Soranos d'Éphèse décrit la pratique de l' avortement et la confection d'un tampon qui empêche l'ascension du sperme, en parlant des éponges du Levant, réputées pour leur souplesse et leurs capacités d'absorption. Ces éponges, dénommées « mignonnettes », étaient toujours utilisés au XXe siècle.

Il aura fallu attendre le XVIe siècle pour voir apparaître le premier préservatif à base d'herbes, inventé par Gabriele Falloppio. On expérimentera également, à cette époque, différentes injections intra-vaginales. De manière générale, on préfère alors parler d'étreintes réservés et de manoeuvres post-coïtales. En 1661, Madame de Sévigné parle, dans ses « Lettres à sa fille » d'utiliser des «  restringents » ou de faire chambre à part.

3.2.2. Du malthusianisme au XXIe siècle

Au XIXe siècle, Thomas Malthus constate que la courbe des naissances dépasse la courbe des subsistances. Craignant la surpopulation, il prône le recours à un contrôle des naissances qui n'empêcherait pas le plaisir.

La politique de contrôle des naissances mise en oeuvre dans divers pays a suivi différentes finalités et différents moyens. Elle a ainsi pu aller de pair avec l' eugénisme (notamment sous le nazisme) ou avec des méthodes de stérilisation contraintes (Japon, Etats- Unis, Suède, Allemagne nazie, Pérou sous Fujimori dans les années 1990, etc.). D'autre fois, elle a plutôt incité à des comportements permettant une baisse du taux de fécondité, notamment via le droit ou l'économie. D'autres pays ont au contraire mis en place une politique nataliste, visant à l'augmentation de la fécondité (notamment la France sous la Troisième République, ainsi que l' Italie fasciste ou l' Allemagne nazie). L'explosion de la démographie au XXe siècle, la population mondiale passant de 1,6 à 6 milliards d'habitants de 1900 à 2000, a cependant favorisé le soutien aux politiques de contrôle des naissances.

Dès la fin du XIXe siècle, les politiques de contrôle des naissances deviennent populaires, en particulier dans les pays anglo-saxons, mêlant plusieurs facteurs, dont la crainte d'une explosion des naissances des populations des Etats colonisés, la popularité des thèses eugénistes, mais aussi les progrès de la laïcité et du féminisme, qui affirme le droit à disposer de son corps.

Après la Seconde guerre mondiale, les méthodes contraignantes (en particulier les programmes de stérilisations contraintes) ont perdu de leur légitimité en même temps que l' eugénisme, bien que certains programmes aient été continués (aux Etats-Unis jusqu'aux années 1960, au Pérou dans les années 1990). Les Etats ont eu alors tendance à procéder via des incitatifs non contraignants, sous le nom de planning familial, à l'exception notable de l' Inde et de la Chine. L'aspect contraignant des méthodes de contrôle des naissances a été dénoncé en particulier dans les années 1980, certains auteurs soulignant la continuité entre les méthodes mises en oeuvre par des régimes démocratiques et celles utilisées par des régimes totalitaires [4]. Dans le même temps, les fondamentalismes religieux et le mouvement «  pro-vie » critiquaient ces politiques.

La promotion de la maîtrise des populations (en partie soutenue par des organisations internationales comme l' OMS) a mené à déployer la contraception dans des pays à économie fragile et à population en forte croissance après la révolution agricole (augmentation de la capacité à nourrir les populations) et la révolution médicale (déploiement international de médicaments, de règles d'hygiène et de pratiques réduisant sensiblement la mortalité). Ces politiques ont été initiées dès les années 1950 par l' Inde et le Pakistan, et continueront, de manière brutale en Chine et en Inde, lors des années 1980. En Inde, Sanjay Gandhi, le fils du Premier ministre Indira, fait ainsi réprimer les populations récalcitrantes, tandis que Deng Xiaoping met en oeuvre, en 1979, la «  politique de l'enfant unique ».

Ces deux pays, les plus peuplés du XXe siècle, ont en effet eu massivement recours à la contraception, à l'avortement et à la stérilisation afin de limiter la croissance de leur population. Ainsi, dans le canton chinois de Linyi (province de Shandong), une campagne de stérilisations et d'avortements forcés a affecté 7000 femmes en 2005. Les fonctionnaires du planning familial ont voulu rectifier de force les mauvais chiffres de la natalité dans cette région. Le sommet est atteint en 1983, avec plus de 50 millions de personnes concernées, par des moyens très divers (16 millions de femmes stérilisées et 4 millions d'hommes; 14 millions d'avortements; 18 millions d'insertions de dispositifs intra-utérins). Dans certains cas, la contraception forcée a aussi été employée comme au Tibet.

La scolarisation, l'accès aux soins, l'augmentation de la durée du célibat des femmes et l' urbanisation réduisent la natalité. Dans de telles conditions, la plupart des populations adoptent un taux de natalité proche du taux occidental. En général, les politiques de contrôle des naissances auraient cependant eu un effet modéré, malgré les fonds engagés dans les années 1970. Au Brésil, la baisse du taux de fécondité a ainsi eu lieu en l'absence de programme de planning familial, occasionné par la hausse du niveau d' éducation des femmes. Ailleurs, elle a pu avoir eu lieu avant la mise en oeuvre des politiques de contrôle des naissances.

3.3. Méthodes de contrôle des naissances

3.3.1. Méthodes naturelles

La méthode d'Ovulation Billings est une méthode de régulation des naissances naturelle. Le qualificatif "naturelle" est à opposer à "artificielle" et à "contraceptive".

Une méthode naturelle est une méthode basée sur l'observation par la femme, en âge de procréer, des signes que son corps lui transmet et qui lui permettent de savoir où elle en est dans son cycle menstruel. Les principales méthodes naturelles sont :

3.3.1.1. La méthode Ogino, dite du calendrier, du nom du docteur japonais qui le premier a constaté, dans les années 1930, que les règles se produisent environ deux semaines après l'ovulation. Cette méthode est approximative et de moins en moins utilisée. Malheureusement, elle est encore la référence en matière de méthodes naturelles, ce qui les discrédite.

3.3.1.2. La méthode des températures ne renseigne la femme sur sa période féconde qu'à posteriori, après l'ovulation détectée par la montée de la température basale du corps. Elle ne permet pas en particulier de renseigner la femme sur sa période pré-ovulatoire. Elle nécessite donc une période d'abstinence d'autant plus longue que les cycles sont longs. En périodes d'allaitement ou de pré ménopause, cette méthode est de peu d'aide. Par ailleurs, des dosages hormonaux effectués en clinique par les Drs Billings sur de très nombreuses femmes, ont mis en évidence que la température n'est pas le signe qui corrèle le mieux avec l'ovulation, mais la glaire cervicale. Un décalage de plusieurs jours a pu être constaté entre le jour d'ovulation et la montée de la température basale du corps. La méthode sympto-thermique aussi appelée Méthode d'Auto Observation (M.A.O.) utilise plusieurs signes (glaire cervicale, température, toucher du col, douleurs, ...) pour établir la période féconde.

3.3.1.3. Les Drs Billings ont expliqué pourquoi l'utilisation d'autres signes en conjonction avec celui de la glaire cervicale n'est pas recommandée. L'expérience de nombreuses monitrices de la méthode d'ovulation Billings qui ont reçu des femmes utilisant une méthode multi-signes, est qu'effectivement trop de signes perturbent l'interprétation de ces signes "plus ou moins" corrélés avec l'ovulation. La méthode d'Ovulation Billings utilise le signe de la glaire cervicale, et uniquement celui-ci, pour permettre à tout moment à la femme de savoir si elle est en période féconde ou non. En périodes pré- et post-ovulatoires, la sensation de sécheresse ressentie à la vulve lui indique qu'elle est inféconde. Un premier changement lui indique qu'elle "débute" sa période féconde.

A aucun moment, les méthodes naturelles n'interfèrent sur les mécanismes naturels de la fécondité. Celle-ci est vécue, acceptée et assumée comme un don exceptionnel fait à la femme. Le cycle naturel de la fécondité n'est donc jamais contrarié. Rien n'étant fait pour agir contre la conception (racine du mot contraception), les méthodes naturelles ne peuvent donc être qualifiées de contraception naturelle. Les méthodes naturelles ne présentent par ailleurs aucun risque pour la santé de la femme.

3.3.2. Les méthodes artificielles

Elles perturbent d'une façon ou d'une autre le déroulement naturel du cycle de la fécondité : modification des taux d'hormones dans le sang qui empêche l'ovulation, action sur l'oeuf fécondé pour l'empêcher de se nider dans l'utérus, préservatif qui empêche les spermatozoïdes d'aller à la rencontre de l'ovule, ... Généralement, ces méthodes nécessitent soit une médication, soit l'implantation d'un dispositif intra-utérin (stérilet qui est en fait le p La contraception agit non seulement au niveau physique mais aussi psychologique de la femme. Avec la pilule, par exemple, la femme n'a plus de variation hormonale dans le sang. Elle a le sentiment "d'être bien réglée", mais en fait, du point de vue hormonal elle n'a plus de cycle. Sa féminité s'en trouve diminuée.

Les conséquences de ces méthodes, dénoncées par de nombreux couples venus s'initier à la méthode Billings sont un relâchement dans les relations conjugales, une vie de moins en moins partagée et le risque de discorde. La fécondité est vécue comme une contrainte, l'enfant souvent comme un gêneur. L'échec de la contraception, (c'est-à-dire une grossesse inattendue) peut conduire à avoir la tentation de recourir à un avortement. Parmi les 200 000 avortements pratiqués chaque année en France, une grande majorité est due aux multiples ratés des méthodes contraceptives (oubli de pilule, prise d'aspirine avec un stérilet, préservatif mal utilisé ou défectueux, ...).

Les méthodes artificielles, outre ces multiples conséquences sur la vie du couple, peuvent faire courir des risques physiques à la femme. Les dangers des pilules, stérilets, ..., sont bien connus du corps médical mais sont peu diffusés. Les couples sont laissés dans l'ignorance10(*).

0. Contraceptifs oraux combinés à faible dose

Les femmes qui emploient des contraceptifs oraux avalent chaque jour une pilule pour empêcher la grossesse. Les contraceptifs oraux combinés renferment des hormones analogues aux hormones naturelles que contient le corps de la femme - un oestrogène est un progestatif. Egalement appelés pilules combinées, pilules contraceptives, pilules contraceptifs oraux (CO), contraceptifs oraux combinés (COC).

Ils doivent être pris chaque jour pour obtenir le maximum d'efficacité. Beaucoup de femmes ne prennent pas correctement les pilules et risquent donc de devenir enceintes. Les erreurs les plus fréquentes consistent à débuter trop tard une nouvelle plaquette et à être à court de pilules.

Avantages

· Très efficaces quand employés correctement ;

· Pas besoin de faire quoi que ce soit au moment des rapports sexuels ;

· Accroissement du plaisir sexuel ;

· Les règles sont régulières ; saignement menstruel moins abondante et de moindre durée ; crampes menstruelles plus légères et moins nombreuses ;

· La fécondité revient peu après l'arrêt du traitement,

· Aident à empêcher :

- Les grossesses ectopiques ;

- Le cancer de l'endomètre ;

- Le cancer de l'ovaire ;

- Les kystes ovariens ;

- La salpingite ;

- Les maladies bénignes des seins.

Inconvénients

· Effets secondaires habituels (ne sont pas des signes de maladie) :

- Nausées (surtout durant les 3 premiers mois) ;

- Saignement ou saignotement dans l'intervalle entre les règles, notamment si la femme oublie de prendre ses pilules ou les prend en retard (surtout durant les 3 premiers mois) ;

- Légers maux de tête ;

- Seins sensibles ;

- Léger gain de poids (certaines femmes y voient un avantage) ;

- Aménorrhée (certaines femmes y voient un avantage).

· on doit disposer d'une nouvelle plaquette de pilule tous les 28 jours ;

· Pas recommandé pour les femmes allaitantes car ils diminuent la qualité et la quantité du lait ;

· Ne protège pas contre les Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), y compris le SIDA ;

· Chez quelques femmes, peuvent causer des changements d'humeur, y compris la de pression, la diminution de la libido.

1. Contraceptifs oraux progestatifs.

Les femmes qui emploient des contraceptifs oraux progestatifs avalent une pilule par jour pour éviter la grossesse. Les contraceptifs oraux progestatifs renferment de très petites quantités d'une seule hormone, un progestatif. Les contraceptifs oraux progestatifs oraux progestatifs contiennent entre la moitié et le dixième du volume de progestatif qu'on trouve dans les contraceptifs oraux combinés. Ils ne renferment pas d'oestrogène. On les appelle aussi COP et minipilule.

Les contraceptifs oraux progestatifs sont les meilleurs contraceptifs oraux pour les femmes allaitantes. Ils ne semblent pas réduire la production de lait.

- Ils épaississent la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage des spermatozoïdes ;

- Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovaires) dans la moitié environ des cycles menstruels.

Avantages

· Peuvent être employés par des mères allaitantes à partir de 6 semaines après l'accouchement. La quantité et la qualité du lait ne semblent pas être compromis. (par contre, les contraceptifs oraux combinés peuvent faire légèrement diminuer la production du lait ;

· Aucun effet secondaire dû à un oestrogène. Ne font pas augmenter le risque de complications liées à un oestrogène, telles que crise cardiaque ou attaque ;

· Peuvent être très efficaces pendant l'allaitement ;

· Les femmes prennent une pilules chaque jour sans interruption. Plus facile à comprendre que les contraceptifs combinés, qu'il faut prendre pendant 21 jours ;

· Peuvent aider à éviter :

- Les maladies bénignes des seins ;

- Le cancer de l'endomètre et des ovaires ;

- La salpingite.

Inconvénients

· Pour les femmes qui n'allaitent pas - effets secondaires fréquents `ne sont pas des signes de maladies) : les changements de saignement menstruel sont normaux, y compris des règles irrégulières, un saignement ou un saignotement dans l'intervalle entre les règles (fréquents) et l'aménorrhée (absence des règles), éventuellement pendant plusieurs mois (moins fréquente).( Quelques femmes considèrent l'aménorrhée comme un avantage.) Quelques femmes peuvent avoir des saignements menstruels prolongés ou abondants.

· Des effets secondaires moins fréquents sont les maux de tête et les seins sensibles ;

· N'empêche pas les grossesses ectopiques ;

· Pour obtenir les meilleurs résultats, doivent être pris à peu près à la même heure chaque jour. Pour les femmes qui ne donnent pas le sein, le fait de prendre une pilule avec plus de quelques heures de retard fait augmenter le risque de grossesse, et l'oubli de prendre 2 pilules ou plus accroît considérablement le risque.

2. Contraceptif injectable DMPA

Les femmes qui utilisent cette méthode reçoivent des injections pour empêcher des grossesses. Il renferme un progestatif, analogue à l'hormone naturelle que produit le corps féminin. L'hormone est libérée lentement dans le sang. Egalement appelé acétate de médroxyprogestérone retard, Depo-Provera®, Depo et Megestron®.

Il fonctionne principalement en arrêtent l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) et épaissit aussi la glaire cervicale, ce qui rend difficile le passage des spermatozoïdes. Il n'interrompt pas une grossesse existante.

Avantages

· Très efficace ;

· Confidentiel, personne ne peut dire qu'une femme s'en sert ;

· Peut être employé à n'importe quel âge ;

· Aide empêcher les grossesses ectopiques ;

· Aide à empêcher le cancer de l'endomètre ;

· Peut aider à empêcher le cancer des ovaires ;

· Pas de pilule à prendre chaque jour ;

· Avantages spéciaux pour certaines femmes :

- peut aider à empêcher l'anémie ferriprive ;

- Peut rendre les convulsions moins fréquentes chez les femmes épileptiques ;

- Rend moins fréquentes et moins douloureuses les crises de drépanocytose.

Inconvénients

· Effets secondaires fréquents (ne sont pas des signes de maladies à :

- Des changements de saignement menstruel sont probables, y compris :

· Léger saignotement ou saignement. Plus fréquent au début ;

· Saignement abondant. Peut se produire au début ;

· Aménorrhée. Normale, notamment la première année d'utilisation. (certaines femmes y voient un avantage)

- Peut provoquer un gain de poids (en moyenne 1-2 kilos) Des changements de régimes alimentaires peuvent aider à maîtriser ou à empêcher le gain de poids.

· Retard de retour de fécondité (jusqu'à ce que baissent les niveaux de DMPA dans le corps). Environ 4 mois de plus d'attente avant une grossesse, par rapport aux femmes qui ont employé des contraceptifs oraux combinés, des DIU, des préservatifs ou une méthode vaginale ;

· Exige une nouvelle injection tous les 3 mois ;

· Ne protège pas contre les maladies sexuellement transmissibles, y compris le VIH/SIDA.

3. Implants Norplant

Le système d'implants Norplant* est un ensemble de 6 petites capsules. Chaque capsule a à peu près la dimension d'une petite allumette. Les capsules sont placées sous la peau de la partie supérieure du bras de la femme.

Les capsules Norplant renferment un progestatif, analogue à une hormone naturelle que produit le corps de la femme. Il est libéré très lentement, 6 capsules à la fois. Dans ces conditions, les capsules fournissent, à un rythme constant, une très faible dose. Les implants Norplant ne renferme pas d'oestrogène.

- Ils épaississent la glaire cervicale, rendant difficile le passage des spermatozoïdes ;

- Ils arrêtent l'ovulation (libération des ovocytes des ovaires) dans la moitié environ des cycles menstruels (après une année d'emploi).

Avantages

· Très efficace, même pour les femmes obèses ;

· Efficaces dans les 24 heures qui suivent la pose ;

· La fécondité revient presque aussitôt après que les capsules aient retirées ;

· Pas besoin de faire quoi que ce soit pendant des rapports sexuels ;

· Protection à long terme contre la grossesse, mais réversible. Une seule décision peut conduire à une contraception extrêmement efficace pour une durée pouvant aller jusqu'à 5 ans

· Rien à se rappeler. N'exige pas de pilule quotidienne ni d'injections répétées. Pas besoin de revenir au dispensaire.

Inconvénients

· Effets secondaires habituels (n'est pas des signes de maladie) : Les changements de saignotement menstruel sont normaux, y compris :

- Un saignotement ou un saignement léger dans l'intervalle entre les règles (fréquent) ;

- De l'acné ou une éruption cutané ;

- Des nausées ;

- Un changement d'appétit ;

- Des maux de tête ;

- De la nervosité ;

- Une chute des cheveux ou un accroissement de pilosité sur le visage ;

- Des seins sensibles et/ou un écoulement.

4. Stérilisation féminine

La stérilisation féminine est une méthode de contraception permanente pour les femmes qui ne veulent plus avoir d'enfants.

C'est une intervention simple et sans danger. On peut en général la faire sous simple anesthésie locale et légère sédation. Il faut suivre les modalités prescrites de prévention de l'infection.

La stérilisation féminine est également connue sous les appellations de contraception chirurgicale volontaire (CCV), de ligature des trompes (LT), de minilap et « l'opération ».

Elle fonctionne comme suit : L'agent de santé pratique une petite incision dans l'abdomen de la femme et bloque ou coupe des 2 trompes de fallope. Ces trompes servent au passage des ovocytes entre les ovaires et l'utérus. Quand les trompes sont bloquées, l'ovocyte de la femme ne peut pas rencontrer le spermatozoïde de l'homme.

Avantages

· Très efficace ;

· Aucun effet sur l'allaitement ;

· Aide à protéger contre le cancer de l'ovaire ;

· Ne gêne en rien les rapports sexuels. N'affecte en rien la possibilité qu'a une femme d'avoir des rapports sexuels ;

· Rien à se rappeler, pas besoin de produit, et pas nécessaire de revenir au dispensaire ;

· Accroissement du plaisir sexuel car pas besoin de s'inquiéter d'une grossesse.

Inconvénients

· Exige un examen physique et une petite chirurgie exécutée par un agent spécialement formé ;

· D'ordinaire, douloureuse au début, mais la douleur commence à s(atténuer après un jour ou deux ;

· Par rapport à la vasectomie, la stérilisation féminine est :

- légèrement plus dangereuse ;

- souvent plus coûteuse, si elle n'est pas gratuite.

· complications peu fréquentes de l'opération :

- Infection ou saignement au site de l'incision ;

- Infection ou saignement interne ;

- Lésions d'organes internes ;

- Risque de l'anesthésie.

6. Vasectomie

La vasectomie offre un moyen de contraception permanent aux hommes qui décident de ne plus vouloir d'enfants.

C'est une intervention chirurgicale simple et rapide. On peut la réaliser dans un dispensaire ou un cabinet de médecin disposant de bons moyens de prévention de l'infection.

Ce n'est pas la castration, elle ne touche pas les testicules et ne compromet pas les moyens sexuels.

On l'appelle aussi stérilisation masculine et contraception chirurgicale masculine.

L'agent de santé publique pratique une petite ouverture dans le scrotum de l'homme (sac de peau qui renferme ses testicules) et obture les deux canaux qui transportent le sperme en provenance des testicules.

Ce dispositif empêche les spermatozoïdes de se mêler au sperme. L'homme peut continuer à avoir des érections et à éjaculer du sperme. Cependant, ce sperme ne peut plus féconder une femme, puisqu'il ne contient pas de spermatozoïdes.

Avantages

· Très efficace ;

· Pas de risques apparents à long terme pour la santé ;

· Pas besoin de se procurer de produits, ni pas besoin de s'inquiéter d'une grossesse ;

· Ne gêne en rien la vie sexuelle. N'affecte pas la possibilité de rapports sexuels ;

· Par rapport à la stérilisation féminine volontaire, la vasectomie est :

- Sans doute légèrement moins dangereuse ;

- Légèrement moins dangereuse ;

- Plus facile à exécuter ;

- Si elle n'est pas gratuite, est moins coûteuse ;

- Capable d'avoir son efficacité vérifier à n'importe quel moment ;

- Si le partenaire devient enceinte, sa grossesse risque moins d'être ectopique que celle d'une femme qui a été stérilisée.

Inconvénients

· Exige une petite intervention effectuée par une personne qualifiée ;

· Pas efficace immédiatement. Il est possible que au moins les 20 premières éjaculations après la vasectomie renferment des spermatozoïdes. Le couple doit utiliser une autre méthode de contraception à l'occasion des premières éjaculations ou, s'ils se terminent plus tôt, pendant les 3 premiers mois ;

· Complications peu fréquentes de l'intervention :

- saignement ou infection au site de l'incision ou dans celle-ci ;

- caillots de sang dans le scrotum.

· Petites complications fréquentes à court terme de l'intervention :

- d'ordinaire, inconfort pendant 2 à 3 jours ;

- douleur au scrotum, tuméfaction et meurtrissure,

- bref sentiment d'étourdissement après l'intervention.

7. Préservatifs

Un préservatif est un fourreau, ou une enveloppe, conçu pour recouvrir le pénis en érection. On lui donne également le nom de capote, ou de condom ; il se vend sous une multiple de noms de marque. La plupart des préservatifs sont en caoutchouc mince. Certains sont revêtus d'un lubrifiant sec ou d'un spermicide : ils existent en grandeurs, formes, couleurs et textures différentes.

Les préservatifs aident à empêcher la grossesse et les maladies sexuellement transmissibles (MST) Employés correctement, ils empêchent les spermatozoïdes et tout organisme pathogène du sperme de pénétrer dans le vagin. Inversement, les préservatifs empêchent aussi tout organisme pathogène du vagin de pénétrer dans le pénis.

Avantages

· Peuvent servir à empêcher

· Peuvent être employé peu après l'accouchement ;

· Peuvent servir à empêcher l'infection par MST durant la grossesse ;

· Aident à empêcher les grossesses ectopiques ;

· Peuvent cesser d'être employé à n'importe quel moment ;

· Sans danger. Aucun effet secondaire hormonal ;

· En général, faciles à se procurer et en vente dans de nombreux endroits ;

· Peuvent être employé sans consultation préalable d'un agent de santé ;

· Permettent à l'homme d'assumer la responsabilité de la prévention d'une grossesse et des maladies.

Inconvénients

· Petite possibilité que le préservatif glisse ou se rompe durant les rapports ;

· Réputation médiocre. Beaucoup de gens associent les préservatifs à une sexualité immorale, à des rapports sexuels en dehors du mariage, ou à des relations avec des prostituées ;

· Peuvent faire diminuer les sensations, rendant ainsi les rapports moins agréables pour l'un ou l'autre partenaire ;

· Certaines personnes peuvent éprouver de la gêne à acheter des préservatifs, demander au partenaire de s'en servir, de les mettre en place, les enlever ou les jeter ;

· La femme ou l'homme doivent avoir des préservatifs en réserve, même s'ils ne prévoient pas de rapports sexuels.

8. Méthodes vaginales

Les méthodes vaginales sont des contraceptions qu'une femme place dans son vagin peu avant les rapports sexuels. Il existe plusieurs méthodes vaginales :

· Les spermicides, y compris les comprimés ou suppositoires moussants, les suppositoires fondants, la mousse, le film, la gelée et la crème spermicide,

· Le diaphragme, dôme en caoutchouc souple qui recouvre le col. Doit être employé avec une gelée ou crème spermicide ;

· La cape cervicale, ressemble au diaphragme, mais en plus petit. Peu disponible en dehors de l'Amérique du Nord, de l'Europe, de l'Australie et de la Nouvelle Zélande.

Avantages

· Méthodes sans danger, placées sous le contrôle de la femme, que peuvent utiliser presque toutes les femmes ;

· Offrent la contraception au moment même où on en a besoin ;

· Pas d'effets secondaires imputables aux hormones ;

· Aucun effet sur la composition du lait maternel ;

· Peuvent être arrêtées à n'importent quel moment ;

· Faciles d'emploie avec un peu de pratique.

Inconvénients

· Interrompt les rapports sexuels si on ne l'a pas posé auparavant ;

· Le spermicide peut être salissant ;

· Peut être difficile à casher au partenaire ;

· Pour être efficace, il faut avoir la méthode à sa portée et prendre les dispositions voulues avant chaque acte sexuel ;

· Effets secondaires :

- Le spermicide peut causer une irritation chez la femme ou son partenaire, notamment si l'on s'en sert plusieurs fois par jour,

- Le spermicide peut provoquer des réactions allergiques locales (rarement à chez la femme ou son partenaire ;

- Peut rendre plus fréquentes les infections des voies urinaires. (Une femme peut les éviter en veillant à toujours uriner après les rapports sexuels.

9. Dispositifs intra-utérins (DIU)

Un dispositif intra-utérin (DIU) est en général une petite armature flexible en plastique. Souvent, un fil ou des manchons de cuivre le recouvre partiellement. On le pose dans l'utérus d'une femme en passant par son vagin.

Presque toutes les marques de DIU ont un ou deux fils qui leur sont rattachés. Ces fils, qui sortent par l'ouverture du col, se trouvent dans le vagin. L'utilisatrice peut vérifier que son DIU est resté en place en touchant ces fils. Un agent peut retirer le DIU en tirant doucement sur les fils avec un forceps.

Les DIU sont également appelés DCIU (dispositifs contraceptifs intra-utérins). Certains DIU ont le nom de « boucle », tels la Boucle de Lippes (qui n'est plus en vente dans la plupart des pays). D'autres noms sont le T en cuivre, le TCu-380A, le MLCu-375 (Multiload), le Nova T, le Progestasert et le LNG-20.

Les modèles les plus employés actuellement sont :

· Le DIU au cuivre (en plastique avec des manchons en cuivre et/ou un fil de cuivre recouvrant en partie le plastique). Le TCu-380A et le MLCu-375 entrant dans cette catégorie.

Des modèles moins employés sont :

· Les DIU libérateurs d'hormones (en plastique, libèrent de façon constante de petites quantités de progestérone, une hormone, ou un autre progestatif, tel que le lévonorgestrel). Le LNG-20 et le Progestasert rentrent dans cette catégorie ;

· Les DIU inertes ou non médicamentés (uniquement en plastique ou en acier inoxydable). La Boucle de Lippes appartenait à cette catégorie, elle était entièrement en plastique.

Les DIU fonctionnent surtout en empêchant les spermatozoïdes et l'ovocyte de se rejoindre. Peut-être le DIU crée-t-il des difficultés aux spermatozoïdes qui veulent se déplacer dans l'appareil reproducteur de la femme et réduit donc leur possibilité de féconder un ovocyte, Il pourrait sans doute empêcher l'embryon de s'implanter dans la paroi de l'utérus.

Avantages

· Ne gêne en rien les rapports sexuels ;

· Aucune interaction avec les médicaments ;

· Très efficace. Peu de choses à se rappeler ;

· Une seule décision conduit à une prévention efficace à long terme de la grossesse ;

· Les DIU au cuivre et inertes n'exercent aucun effet sur le volume ou la qualité du lait maternel ;

· Intensification du plaisir sexuel parce qu'on n'a pas besoin de s'inquiéter d'une grossesse.

I

Inconvénients

· Ne protège pas aussi bien contre une grossesse ectopique que contre une grossesse normale,

· La salpingite est plus probable après une infection par MST si une femme emploie un DIU. La salpingite peut conduire à la stérilité ;

· Effets secondaires habituels (non un signe de maladie) :

- Changements menstruels (habituels durant les 3premiers mois mais ont tendance à diminuer après 3 mois)

- Règles plus longues et plus abondantes ;

- Saignement ou saignotement entre les règles ;

- Davantage de crampes ou de douleurs durant les règles11(*).

DEUXIEME PARTIE

CONSIDERATIONS PRATIQUES

CHAPITRE IV : PRESENTATION DU CADRE DES RECHERCHES

4.1. Historique

Le quartier Kilobelobe dont il est question pour nous doit sa genèse à une rivière appelait Navyondu. Né en 1986, le quartier Kilobelobe s'appelait cité Navyondu le nom de cette rivière avant de prendre le nom du quartier Kilobelobe, avec une population estimée à 30.000 habitants en 2009.

4.2. Situation géographique

Le quartier Kilobelobe est situé à l'Est de la ville de Lubumbashi, dans la province du Katanga, au croisement des avenues de plaine et Kilobelobe.

Limité au Nord par les quartiers Tabac Congo et Bel Air 2 ;

Au Sud par le chef SALUSEKE.

4.3. Administration et population

Le quartier Kilobelobe est dirigé par Madame Nelly KATUMBI chef de quartier, avec une administration, un service d'état civil et population et une permanence de la police nationale congolaise.

La population de ce quartier est estimée à 25.000 habitants en 2009. Les activités de la population sont mélangées, ce n'est pas comme dans d'autres communes où l'activité principale reste le commerce.

Les soins se donnent dans les structures de premier échelon qui sont environ 15, avec deux Hôpitaux Généraux de Référence de Kampemba et de Kowé.

CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODE

5.1. Matériels et technique

Pour arriver à l'élaboration de notre travail, nous avons fait recours à l'ordinateur comme outil informatique, le stylo, le crayon, les papiers duplicateurs de format A4, la calculatrice,...Et pour être en possession des données nous avions eu besoin pour notre étude, des techniques suivantes :

- L'analyse documentaire ;

- L'observation ;

- L'interview.

5.2. Echantillonnage

L'échantillonnage nous permet de tirer des conclusions au sujet d'un tout, en n'en examinant qu'une partie. A la différence d'un recensement où tous les sujets de la population sont « examinés », dans l'échantillonnage, une partie des sujets de la population est étudiée.

Dans notre travail, nous avons recours à l'échantillonnage aléatoire systématique où nous allons calculer K qui est le pas de sondage dans la population concernée (cible) de 1200 couples (ou ménages) ; avec un échantillon de taille 1200.

Pour calculer le pas de sondage, nous avons appliqué la formule suivante : K = N/n

N = 1200

n = 120

? K = 1200/120 = 10

5.3 Méthode

Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours à la méthode d'observation avec comme type d'étude descriptive transversale. La prospection nous a servi comme mode et technique dans la récolte de nos données dont :

· L'observation directe ;

· L'analyse documentaire ;

· Et l'interview directe en fait aussi parti.

CHAPITRE VI : RESULTATS OBTENUS

6.1. Présentation des résultats obtenus

Tableau I : Distribution des sujets selon le niveau d'études par sexe.

Niv d'études

Sexe

S

%

Pr.

%

Se

%

Univ

%

T

%

Masculin

13

10.8

4

3.3

16

13.3

16

13.3

49

40.8

Féminin

20

16.7

14

11.7

24

20

13

10.8

71

59.2

TOTAL

33

27.5

18

15

40

33.3

29

24.1

120

100

Niv d'études : Niveau d'études, S : Sans, Pr. : Primaire, Se : Secondaire, Univ : Universitaire

Ce tableau nous montre que 13 cas des sujets enquêtés de sexe masculin soit 10.8 % sont sans niveau et 20 cas des sujets enquêtés de sexe féminin soient 16.7 % sont aussi sans niveau et que 13.3 % des cas de sexe masculin ont un niveau secondaire et universitaire contrairement au sexe féminin qui a 20 % des cas de niveau secondaire.

Tableau II : Distribution des sujets selon la perception du planning familial

par sexe.

Perception

Sexe

Aff d'hô

%

Aff de la fê

%

Aff Couple

%

T

%

Masculin

10

8.3

6

5

33

27.5

49

40.8

Féminin

3

2.5

18

15

50

41.6

71

59.2

TOTAL

13

10.8

24

20

83

69.1

120

100

Aff d'hô : Affaire d'homme, Aff de la fê : Affaire de la femme, Aff couple : affaire du couple

Le Tableau 2 explique que 41.6 % des cas de sexe féminin trouvent que le planning familial est une affaire du couple et non de la femme seule contrairement aux hommes soit 27.5 % des cas. Et que 2.5 % des cas de sexe féminin et 5 % de sexe masculin perçoivent respectivement que le planning familial est une affaire de l'homme et de la femme seuls.

Tableau III : Répartition des sujets selon l'importance de la planification

familiale par sexe.

Importance

Sexe

Bien

ê de l'enft

%

Bien ê de la mère

%

Bien ê de la flle

%

Bien être de tte la comté

%

T

%

Masculin

6

5

4

3.3

19

15.8

20

16.7

49

40.8

Féminin

14

11.6

15

12.5

22

18.3

20

16.7

71

59.2

TOTAL

20

16.6

19

15.8

41

34.1

40

33.4

120

100

Bien ê de l'enft : Bien être de l'enfant, Bien ê de la mère : Bien être de la mère, Bien être de tte la comté : Bien être de toute la communauté

Nous remarquons dans ce tableau que 3.3 % des cas de sexe masculin pensent que l'importance du planning familial est pour le bien être de la mère et que 16.7 % des cas de deux sexes trouvent le bien être de la communauté comme important pour la planification familiale.

Tableau IV : Répartition des sujets selon les méthodes de contraception

utilisées par ménage.

Méthodes de contra

Sexe

Naturelles

%

Artificielles

%

T

%

Masculin

23

19.1

26

21.7

49

40.8

Féminin

39

32.5

32

26.6

71

59.2

TOTAL

62

51.6

58

48.3

120

100

Méthodes de contra : Méthodes de contraception

Au vu de ce tableau IV, 32 cas de sexe féminin soient 26,6 % préfèrent les méthodes artificielles contrairement au sexe masculin avec une proportion de 21,7 %. Et que 39 cas de sexe féminin utilisent la méthode naturelle comme contraception.Tableau V : Répartition des sujets selon les avortements par tranches d'âges.

Avortements

Tranches d'âge

Non

%

Spontané

%

Provoqué

%

Clandestin

%

TOTAL

%

[14 - 18]

1

0.8

1

0.8

-

-

2

1.7

4

3.3

[19 - 23]

12

10

7

5.8

1

0.8

1

0.8

21

17.5

[24 - 28]

20

16.7

8

6.7

6

5

2

1.7

36

30

[29 - 33]

13

10.8

2

1.7

9

7.5

6

5

30

25

[34 - 38]

6

5

3

2.5

1

0.8

3

2.5

13

10.8

[39 - 43]

4

3.3

1

0.8

2

1.7

1

0.8

8

6.7

[44 - 48]

1

0.8

-

-

1

0.8

1

0.8

3

2.5

49 et plus

1

0.8

2

1.7

-

-

2

1.7

5

4.2

TOTAL

58

48.3

24

20

20

16.6

18

15

120

100

La tranche d'âge de [24 - 28] ans n'a jamais avorté soit 16,7 %, celle de [19 - 33] ans a subi un avortement provoqué avec une proportion de 7,5 % des cas, contrairement aux tranches d'âge de [14 - 18] ans, de [24 - 28] ans et [49 et plus] ont avorté clandestinement soit 1,7 % des cas pour les trois tranches. Seule la tranche d'âge de [29 - 33] ans qui bat le record avec 5 % des cas d'avortement criminel.

Tableau VI : Distribution des sujets selon le nombre d'enfants désirés par sexe.

Nbre

d'enfts

Sexe

6

%

7

%

8

%

10

%

Autres

%

TOT

%

Masculin

6

5

7

5.8

13

10.8

8

6.7

15

12.5

49

40.8

Féminin

7

5.8

14

11.7

16

13.3

12

10

22

18.3

71

59.2

TOTAL

13

10.8

21

17.5

29

24.1

20

16.7

37

30.8

120

100

Nbre d'enfts : Nombre d'enfants

18,3 % des cas de sexe féminin préfèrent avoir le nombre d'enfants autres que 6, 7, 8 et 10 que 12,5 % des cas de sexe masculin ; au moment où 13,3 % des cas de sexe féminin souhaitent avoir 8 enfants que 10,8 % des cas de sexe masculin. 5 % de sexe masculin contre 5,8 % de sexe féminin préfèrent obtenir 6 enfants.

Tableau VII : Distribution des sujets selon l'intervalle voulu par sexe.

Intervalle

Sexe

1 an

%

2 ans

%

3 ans

%

Autres

%

TOTAL

%

Masculin

7

5.8

18

15

20

16.7

4

3.3

49

40.8

Féminin

7

5.8

20

16.7

39

32.5

5

4.2

71

59.2

TOTAL

14

11.6

38

31.6

59

49.2

9

7.5

120

100

L'intervalle le plus sollicité par le sexe féminin pour obtenir un enfant est de 3 ans avec 32,5 % des cas contre 16,7 % pour le sexe masculin, et 15 % de sexe masculin pour l'intervalle de 2 ans contre 16,7 % de sexe féminin.

Tableau VIII : Répartition des sujets selon le nombre d'enfants vivants et

décédés.

Couple

Nombre d'enfants

ni

%

Vivants

553

88.76

Décédés

70

11.24

TOTAL

623

100

Pour 120 ménages ou couples enquêtés, le total de tous les enfants est de 623 soit 100 %, 553 enfants soient 88,76 % sont en vie contre 70 seulement soient 11,24 % sont décédés.

Tableau IX : Distribution des sujets selon le nombre d'enfants par couple.

Nombre d'enfants

ni

%

Xi

ni Xi

Moyenne

[1 - 5]

80

66.6

3

240

2

[6 - 10]

36

30

8

288

2.4

[11 - 15]

4

3.3

13

52

0.4

[16 - 20]

-

-

-

-

-

TOTAL

120

100

42

580

4.8

n = 120

Moyenne = 1 ?Xi.ni ? 1.598 = 4,8 ~ 5

n 120

La moyenne d'enfants par couple est de 4,8 environ 5 enfants, 66,6 % des cas ont le nombre d'enfants de [1 - 5] contre 3,3 % des cas qui ont le nombre d'enfants de [11 - 15] et 0 % pour les couples qui ont le nombre d'enfants de [16 - 20].

Tableau X : Distribution des sujets selon les types de techniques de

contraception utilisée par sexe.

Techniques

Sexe

Pré

%

Ogin

(cal)

%

Depo

Pro

%

Coït inter

%

Dia ph

%

Au tres

%

T

%

Masculin

18

15

27

22.5

-

-

-

-

-

-

4

3.3

49

40.8

Féminin

31

25.8

37

30.8

-

-

-

-

-

-

3

2.5

71

59.2

TOTAL

49

40.8

64

53.3

-

-

-

-

-

-

7

5.8

120

100

Pré : Préservatifs, Ogin (cal) : Ogino (calendrier), Coït inter : Coït interrompu, Diaph : Diaphragme

Nous remarquons dans ce tableau que 33,8 % des cas de sexe féminin utilisent la technique d'Ogino contre 22,5 % des cas de sexe masculin ; et que 25,8 % des cas de sexe féminin préfèrent l'utilisation des préservatifs contre 15 % des cas de sexe masculin. Et 0 % pour les autres techniques : Depo provera, coît interrompu ou retrait, diaphragme.

6.2. Discussion et commentaire

A l'issue de nos recherches, nous avons abouti aux résultats suivants :

Notre travail a 120 comme taille de l'échantillon sur 1200 couples qui ont été notre cible, et cela pendant une période de 3 mois et 15 jours.

Contrairement au TFC de Kasongo Musau qui a parlé sur  « La problématique du planning familial dans la santé communautaire », qui note 37,3 % des cas de sexe féminin qui avaient un niveau d'études secondaires et 30, 5 % des cas utilisés les préservatifs. Notre travail qui est le plus récent montre un nombre de 24 cas soient 20 % de sexe féminin qui ont un niveau d'études secondaires et 13 cas soient 10,8 % de sexe féminin à niveau universitaire. Et les autres paramètres ajoutés ont été étudiés.

Par rapport aux techniques de contraception artificielle, 31,1 % de couples utilisés le préservatif à relever le travail de Ngoy Kisula sur «  La problématique du planning familial dans la commune de Rwashi » et 42,2 % de femmes avaient un niveau secondaire contre 35,7 % des cas de sexe masculin à niveau universitaire. Contrairement au notre qui trouve 37,3 % de sexe féminin et 49 % des cas pour le couple.

Selon Hibrahim Tengete dans son ouvrage « La femme et santé » conclue que la problématique de la planification familiale occupe la première position dans la santé communautaire en Afrique

Le tableau I nous montre que 13 cas des sujets enquêtés de sexe masculin soient 10.8 % et 20 cas des sujets enquêtés de sexe féminin soient 16.7 % sont sans niveau et que 13.3 % des cas de sexe masculin ont un niveau secondaire et universitaire contrairement au sexe féminin qui a 20 % des cas de niveau secondaire et 10,8 % des cas de niveau universitaire.

Le Tableau II explique que 41.6 % des cas de sexe féminin trouvent que le planning familial est une affaire du couple et non de la femme seule contrairement aux hommes soient 27.5 % des cas. Et que 2.5 % des cas de sexe féminin contre 8,3 % des cas de sexe masculin et 5 % de sexe masculin contre 15 % des cas de sexe féminin perçoivent respectivement que le planning familial est une affaire de l'homme et de la femme seuls. Au moment où 41,6 % des cas de sexe féminin contre 27,5 % des cas de sexe masculin jugent que la planification familiale est une affaire du couple.

Nous remarquons dans le tableau III que 3.3 % des cas de sexe masculin contre 12,5 % de sexe féminin pensent que l'importance du planning familial est pour le bien être de la mère et que 16.7 % des cas de deux sexes trouvent le bien être de la communauté comme important pour la planification familiale. Alors que 5 % contre 11,6 % des cas de deux sexes trouvent que le planning familial est bien pour l'enfant seul, et 15,8 % contre 18,3 % de deux sexes s'expriment en disant qu'il important pour la famille.

Au vu de ce tableau IV, 32 cas de sexe féminin soient 26,6 % et 26 cas de sexe masculin soient 21,7 % préfèrent les méthodes artificielles contrairement à 32,5 % des cas de sexe masculin et 19,1 % des cas de sexe féminin utilisent la méthode naturelle comme contraception.

Pour ce qui est du tableau V, La tranche d'âge de [24 - 28] ans n'a jamais avorté soit 16,7 %, celle de [19 - 33] ans a subi un avortement provoqué avec une proportion de 7,5 % des cas, contrairement aux tranches d'âge de [14 - 18] ans, de [24 - 28] ans et [49 et plus] ont avorté clandestinement soit 1,7 % des cas pour les trois tranches. Seule la tranche d'âge de [29 - 33] ans qui bat le record avec 5 % des cas d'avortement criminel.

Se référant au tableau VI, 18,3 % des cas de sexe féminin préfèrent avoir le nombre d'enfants autres que 6, 7, 8 et 10 que 12,5 % des cas de sexe masculin ; au moment où 13,3 % des cas de sexe féminin souhaitent avoir 8 enfants que 10,8 % des cas de sexe masculin. 5 % de sexe masculin contre 5,8 % de sexe féminin préfèrent obtenir 6 enfants.

L'intervalle le plus sollicité dans le tableau VII par le sexe féminin pour obtenir un enfant est de 3 ans avec 32,5 % des cas contre 16,7 % pour le sexe masculin, et 15 % de sexe masculin pour l'intervalle de 2 ans contre 16,7 % de sexe féminin. Et 4,2 % et 3,3 % des cas sollicitent autres intervalles pour avoir des enfants.

Dans le tableau VIII, il est vrai que pour 120 ménages ou couples enquêtés, le total de tous les enfants est de 623 soit 100 %, 553 enfants soient 88,76 % sont en vie contre 70 seulement soient 11,24 % sont décédés.

Pour le tableau IX, la moyenne d'enfants par couple est de 4,98 environ 5 enfants, 66,6 % des cas ont le nombre d'enfants de [1 - 5] contre 3,3 % des cas qui ont le nombre d'enfants de [11 - 15] et 0 % pour les couples qui ont le nombre d'enfants de [16 - 20]. 36 cas soient 30 % qui ont le nombre d'enfants de [6 - 10].

Nous voyons dans le tableau X que 30,8 % des cas de sexe féminin contre 22,5 % des cas de sexe masculin suivent la technique d'Ogino; et que 25,8 % des cas de sexe féminin préfèrent l'utilisation des préservatifs contre 15 % des cas de sexe masculin. Et 0 % pour les autres techniques : Depo provera, coït interrompu ou retrait, diaphragme.

Conclusion et suggestion

En élaborant ce travail, nous nous sommes fixés comme objectifs essentiels de vérifier le niveau de connaissance de la population de Kilobelobe sur les notions de la planification familiale et d'amener les jeunes garçons et filles nouvellement mariés sous informés à changer leur mode de vie de mariage.

Pour arriver à un résultat escompté, nous avons considéré un échantillon de 120 couples dans une population estimée à 25.000 habitants, avec 1200 ménages comme cibles ; dont certains paramètres ont été à l'étude. Les hypothèses ont été :

- Les populations du quartier Kilobelobe seraient suffisamment informées sur les notions de la planification familiale ;

- Les dangers que courent les populations de Kilobelobe en matière du planning familial seraient les grossesses indésirables, les avortements volontaires ou criminels avec risque d'emporter les femmes qui portent ces grossesses ;

- Les avantages que tirent les couples informés sur le planning familial sont les grossesses désirées, l'amélioration de la santé de la mère, de l'adolescent, de l'enfant et de l'homme en diminuant la mortalité et morbidité materno - infantile de l'homme.

A la lumière de ces hypothèses, voici ce que nous avons trouvé sur le terrain.

Les tableaux I et X affirment ce qui suit :

- 16,7 % des cas de sexe féminin sont sans niveau, 3,3 % des cas de sexe masculin ont un niveau primaire, 10,8 % et 13,3 % des cas de deux sexes ont un niveau universitaire.

- 30,8 % des cas de sexe féminin contre 22,5 % des cas de sexe masculin suivent la technique d'Ogino; et que 25,8 % des cas de sexe féminin préfèrent l'utilisation des préservatifs contre 15 % des cas de sexe masculin

A l'issue de nos recherches, nous avons constaté ce qui suit au quartier Kilobelobe :

- 33,3 % des cas ont un niveau d'études secondaires. Cfr tab I ;

- 83 ces soient 69,1 % pensent que le planning familial est une affaire du couple, Réf tab II ;

- 41 cas soient 34,1 % trouvent que le planning familial est important pour la famille. Voir tab III ;

- 51,6 % des cas préfèrent la méthode naturelle comme méthode de contraception. Tab IV ;

- La tranche d'âge de [24 - 28] ans n'a jamais avorté soit 16,7 % des cas. Réf tab V ;

- 30,8 % des cas pour le nombre d'enfants désirés autres que 6, 7, 8 et 10.Cfr tabVI ;

- L'intervalle le plus sollicité est de 3 ans avec une proportion de 49,2 % des cas.Voir tab VII

- 553 enfants sur 623 sont en vie, soient 88,76 %. Réf tab VIII ;

- 80 couples ont un nombre d'enfants de [1 - 5], soient 66,6 %. Cfr tab IX,

- L'Ogino (ou calendrier) reste la technique de contraception naturelle la plus utilisée avec une proportion de 53,3 % des cas. Voir Tab X.

Donc se sont ces éléments qui prédominent le quartier Kilobelobe, et occupent les premiers rangs de leurs tableaux respectifs pour ce qui est du planning familial.

Toute fois l'amélioration pourra être là si la sensibilisation se faisait correctement. Sur ce nous suggérons ce qui suit :

* Futurs chercheurs de :

Pour mener une autre étude dans les autres quartiers des communes formant la ville de Lubumbashi.

* Aux professionnels de santé de :

Faire correctement la sensibilisation sur la planification familiale pendant les CPN, CPS.

* Aux autorités politico - administratives en collaboration avec les autorités sanitaires :

D'initier les émissions radio - télévisées sur la sensibilisation de la planification familiale.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

OUVRAGES

- HI BRAHIM TENGETE, Femme et Santé, Québec, 2002, p152 -156

- MICRO ROBERT, Dictionnaire du Français Primordial, SNL-Le Robert-1971

- ROBERT A. HATCHER, WARD RINEHART, RICHARD BLACKBURN, JUDITH S. GELLER, JAMES D. SHELTON, Eléments de la Technologie de la Conception, Programme d'information sur la population, centre pour les programmes de communication, Ecole de santé Publique, Université Johns Hopkins, octobre 2000, p 5-1 - 13-1.

- VINCENT DE BROUWERE ET FABIENNE RICHARD, Santé Publique, Institut de Médecine Tropicale Prince Leopold Antwerpen, Mars 2001, p 62-63.

TRAVAUX DE FIN DE CYCLE

- KASONGO MUSAU, La Problématique du Planning Familial dans la santé Communautaire, TFC 2004 - 2005, ESP/UNILU, inédit

- NGOY KISULA, La Problématique du Planning Familial dans la Commune de Rwashi, TFC 2006-2007, ISTM/LUBUMBASHI

SITES INTERNETS

- www.linternaute.com Dictionnaire

- www.techno-science.net/?onglet...774

- fr.wikipedia.org/wiki/Planification_familiales

- www.methode-billings.com/rubrique.php3...

- info.k4health.org/pr/prf/.../j49chap3.shtmlsis

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE

I. IDENTIFICATION

- Age  :......... - Nombre d'enfants en vie  :........

- Sexe :......... - Nombre d'enfants décédés :........

- Profession :......... - Avortements :..........

- Niveau d'études : a) Oui :.......

a) Sans :........ b) Non :......

b) Primaire  :........ Si Oui, lequel :

c) Secondaire :........ a) Spontané :......b) Provoqué :.......

d) Universitaire  :........ c) Clandestin (IVG)........

II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

Q1 Combien d'enfants désirez-vous avoir ?

a) 6 :..... d) 10 :......

b) 7 :.... e) Autres, à spécifier :........

c) 8 :....

Q2. Dans quel intervalle voulez-vous les obtenir ?

a) 1 an  :...... d) Autres, à spécifier :.......

b) 2 ans :.......

c) 3 ans :.......

Q3. Avec quelles méthodes de contraception ?

a) Naturelles  :........

b) Artificielles :........

Q4. Si naturelles, lesquelles :...............................................................

Q5. Si artificielles, lesquelles  :...............................................................

Q6. Parmi ces méthodes, lesquelles que vous utilisez les plus ?........................

..........................................................................................................

Q7. La planification familiale est-elle importante dans votre vie de couple ?.......

..........................................................................................................

..........................................................................................................

Q8. Si oui, quels sont ses avantages ?

a) Bien être de l'enfant  :.........

b) Bien être de la mère :.........

c) Bien être de la famille  :.........

d) Bien être de toute la communauté :.........

Q9. Si non pourquoi ?.........................................................................................

.......................................................................................................

Q10. Selon vous la planification familiale est-elle une affaire de qui ?

a) De l'homme  :.......

b) De le femme  :........

c) Du couple  :........

* 1 Hibrahim Tengete, Femme et santé, Québec, 2002, p152 -156

* 2 Kasongo Musau, La problématique du planning familial dans la santé communautaire, TFC 2004 - 2005, ESP/UNILU, inédit

* 3 Ngoy Kisula, La problématique du planning familial dans la commune de Rwashi, TFC 2006-2007, ISTM/LUBUMBASHI

* 4 www.linternaute.com Dictionnaire

* 5 www.techno-science.net/?onglet...774

* 6 Micro Robert, Dictionnaire du Français Primordial, SNL-Le Robert-1971

* 7 Vincent De Brouwere et Fabienne Richard, Santé Publique, Institut de Médecine Tropicale Prince Leopold Antwerpen, Mars 2001, p 62-63.

* 8 fr.wikipedia.org/wiki/Planification_familiales

* 9 info.k4health.org/pr/prf/.../j49chap3.shtmlsis

* 10 www.methode-billings.com/rubrique.php3...

* 11 Robert A. Hatcher, Ward Rinehart, Richard Blackburn, Judith S. Geller, James D. Shelton, Eléments de la technologie de la conception, Programme d'information sur la population, centre pour les programmes de communication, Ecole de santé Publique, Université Johns Hopkins, octobre 2000, p 5-1 - 13-1.






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