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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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SECTION 2 : INVESTISSEMENT DANS LE SECTEUR AGRICOLE: EVOLUTION ET PERSPECTIVES

2.1. Investissements privés dans le secteur agricole

2.1.1. Investissements privés nationaux

A. Ménages agricoles privés

La plupart des agriculteurs sont de petits exploitants. En tant que groupe, ces hommes et ces femmes sont les principaux investisseurs du secteur agricole. Mais ils souffrent généralement d'insécurité alimentaire; c'est-à dire que leur accès à l'alimentation est en règle générale insuffisant ou précaire. Lorsqu'ils sont en mesure de tirer des bénéfices de leurs activités agricoles, ils peuvent nourrir leurs familles pendant toute l'année et réinvestir dans leurs exploitations sous forme d'achat d'engrais, de semences de meilleure qualité et d'équipements de base. Les petits producteurs se heurtent à une multitude d'obstacles indépendants de leur volonté: absence de crédit, précarité de la propriété foncière, mauvaise qualité des transports, faiblesse des prix et relations commerciales insuffisantes avec les agro-industries au dernier maillon de la chaîne - sans compter les phénomènes naturels tels que sécheresse, inondations, ravageurs et maladies.

B. Systèmes postproduction

Dans le secteur après-récolte, qui comprend essentiellement la commercialisation et la transformation privées, l'estimation des investissements repose sur les coûts unitaires types des investissements dans la capacité de commercialisation et de transformation et sur des hypothèses quant à la part de la production agricole qui entre dans les circuits commerciaux.

2.1.1. Investissements privés étrangers

L'aide étrangère à l'agriculture et au développement rural n'a cessé de diminuer. Au cours des 20 dernières années, elle a accusé une chute vertigineuse - passant de plus de 9 milliards de dollars EU par an au début des années 80 à moins de 5 milliards de dollars EU à la fin des années 90. Et pourtant, 854 millions d'êtres humains continuent à souffrir de sous-alimentation dans le monde.

Les données disponibles ne permettent pas de décomposer les investissements privés étrangers en catégories. Il est peu probable cependant que la production agricole primaire ait reçu une part importante des investissements privés internationaux. A supposer que les secteurs liés à l'agriculture soient visés, les investisseurs internationaux s'intéressent davantage à la fourniture d'intrants, à l'agro-industrie et à l'exploitation des forêts et des pêches.

Les raisons qui expliquent le déclin de l'aide extérieure à l'agriculture sont les suivantes: résultats en général médiocres de certains types de projets agricoles; complexité et coût des prêts à l'agriculture; influence des groupes de pression en faveur de l'agriculture et de l'environnement dans les pays développés; concurrence des prêts pour l'ajustement structurel dans les années 80; réduction du personnel agricole spécialisé dans les organismes d'aide extérieure (von Braun et al., 1993) et jusque récemment, baisse des prix des produits de base agricoles sur les marchés internationaux. Par ailleurs, une partie de cette baisse traduit l'élimination progressive de programmes dont les résultats ont été médiocres, tels ceux concernant l'aménagement rural intégré et le crédit agricole. L'élimination des investissements non performants freine l'endettement des pays, élargit la marge de manoeuvre pour des initiatives privées et augmente l'efficacité globale du portefeuille de créances. C'est probablement dans le domaine du financement de l'irrigation que la réduction de l'aide extérieure a eu les conséquences les plus néfastes pour la production agricole.

La part de l'aide extérieure réservée au soutien direct de la production vivrière pourrait encore diminuer, les donateurs continuant de se concentrer sur les questions sociales et écologiques. A long terme, ces préoccupations supplémentaires devraient cependant avoir des retombées positives sur la production agricole.

2.1.2. Investissements publics dans le secteur agricole

Un ensemble de processus politiques et d'effets sociaux attendus détermine d'ordinaire les investissements publics dans le secteur agricole. Dans les pays les plus pauvres, la majeure partie des investissements publics dans l'agriculture est financée par des sources extérieures. Les statistiques ne ventilent pas toujours les dépenses publiques par origine, intérieure ou étrangère, si bien qu'il y a des risques de comptages doubles. En outre, une grande partie des investissements qui soutiennent le secteur agricole passe par l'intermédiaire d'autres ministères, à savoir les ministères de la santé, de l'éducation, et des travaux publics. Par exemple, les routes rurales absorbent au Ghana trois fois plus d'investissements publics que ne le fait directement le secteur agricole.  

Selon les données disponibles, les dépenses publiques destinées à l'agriculture ne représentent d'ordinaire qu'un pourcentage modeste du total et - bien que la distinction soit floue - les investissements publics ne constituent qu'une faible part des dépenses publiques consacrées au secteur agricole.

On peut donc voir que les dépenses allouées à l'agriculture sont, dans de nombreux cas, mal réparties, plutôt qu'insuffisantes. La réaffectation de subventions inefficaces et d'autres dépenses improductives, permettrait d'accroître les investissements publics dans l'agriculture et, dans de nombreux pays, de fournir équitablement des services publics dans les zones rurales.

Les réformes budgétaires visant à une plus grande efficacité des dépenses publiques dans l'agriculture devraient reposer sur un certain nombre de principes:

Ø financer davantage de services producteurs de croissance; supprimer progressivement les subventions qui ont atteint leur objectif (ou qui sont inefficaces) et cibler le reste sur des objectifs spécifiques de développement en les rendant dans le même temps transparents;

Ø augmenter la mise en place de biens publics et privatiser la fourniture de biens privés;

Ø arrêter l'hémorragie budgétaire causée par les entreprises d'Etat;

Ø allouer des crédits suffisants pour les dépenses de fonctionnement;

Ø recouvrer le coût intégral des biens et services fournis par l'Etat au profit de particuliers (certains médicaments à usage vétérinaire, conseils de vulgarisation spécialisés, services collectifs pouvant être répartis entre les utilisateurs); et Rationaliser l'élaboration du budget

2.1.3. Aide extérieure à l'agriculture

A. Aide Publique au Développement (APD)

En 1991, la plupart des pays occidentaux ont décidé de suspendre la coopération directe avec la République Démocratique du Congo à la suite des massacres commis au Campus universitaire de Lubumbashi. Outre le gel de la coopération bilatérale, le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale ont rompu leurs relations avec la République Démocratique du Congo respectivement en 1992 et en 1993, en raison de l'accumulation des arriérés de paiement de la dette extérieure et de l'absence de volonté politique de mettre en oeuvre des réformes économiques. D'où l'arrêt du déboursement de tous les crédits d'ajustement structurel. C'est ce qui explique également la chute de l'aide publique au développement qui est passé, selon les données disponibles, de 862 millions de dollars US en 1989 à 298 millions en 1994 puis à 123 millions en 1998

En réalité, cette aide n'a représenté en moyenne que 25,9 % du total renseigné. Car, l'aide alimentaire et les secours d'urgence se sont chiffrés en moyenne à 74,1 % des flux de la période. Ceux-ci ont eu la particularité d'être gérés directement par les organisations non gouvernementales qui continuent du reste à jouer un rôle dynamique dans la production des services sociaux (santé et éducation) et depuis peu dans le micro-crédit. S'agissant des concours au titre de la coopération technique liée aux projets d'investissement, ils se sont inscrits en hausse. Ils ont représenté en 1996 21,2 % du total de l'aide reçue, 28,8 % en 1997 et 32,5 % en 1998. Cette remontée s'explique par la nécessité comprise de certains partenaires bilatéraux et multilatéraux de mettre en oeuvre quelques projets de réhabilitation en raison de la dégradation avancée des infrastructures économiques et sociales. Quoique la tendance soit à la baisse dans tous les pays, l'aide publique au développement en faveur du pays diminue pour trois raisons :

la poursuite du gel de la coopération structurelle depuis 1991 ;

l'attentisme des donateurs à cause de la situation de guerre que connaît le pays depuis 1998 ;

les difficultés de reprise de dialogue avec la communauté financière internationale au sujet particulièrement des arriérés de la dette extérieure.

B. Dette extérieure

Le stock de la dette extérieure de la République Démocratique du Congo a atteint 13.535 millions de dollars US à fin décembre 1999, alors qu'il se chiffrait à 9,6 millions de dollars US en 1990. Il se répartit comme suit :

1. Dette bilatérale (Club de Paris)

9.385,1

2. Dette multilatérale

dont: - B.A.D

- Banque Mondiale

2.497,3

(878,7)

(1.281,5)

3. Club de Londres

37,2

4. Club de Kinshasa

393,4

5. Dette sur les biens des expatriés remis aux nationaux

145,2

6. F.M.I.

517,8

7. Autres (dette commerciale)

557,4

TOTAL

13.553,4

Source :

La dette bilatérale à moyen et long terme représente 70 % du stock, contre 18,7 % pour la dette multilatérale (hors FMI) et 3,9 % pour la dette envers le FMI. Ces dettes ont financé essentiellement les appuis à la Balance des paiements (importations des produits pétroliers et des équipements) ainsi que les programmes de stabilisation et d'ajustement structurel.

Le service de la dette s'est chiffré à 7.600 millions de dollars US en 1999 (soit 121,2 % du PIB) alors qu'il était à 2.300 millions de dollars US (soit 30,2 % du PIB) en 1990. Rapporté aux recettes publiques et aux recettes d'exportations, le ratio du service de la dette est passé respectivement de 249,7 % et 98,6 % en 1990 à 2.287,6 % et 536,3 % en 1999. Sur la même période, il a représenté successivement 345.118 % des dépenses de santé et 80.828 % des dépenses de l'éducation en 1990. La capitalisation des échéances non honorées à des taux très élevés explique pour plus de 40 % la progression du stock de la dette.

A ce jour, il est clairement établi que la dette extérieure du Congo n'est pas soutenable. Le pays est éligible au mécanisme des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).

2.1.4. Besoins d'investissement agricole

Il y a plusieurs manières de prévoir les besoins d'investissement agricoles futurs. Il faut examiner à la fois les aspects quantitatifs et qualitatifs. Ces deux aspects sont étroitement liés car les investissements de meilleure qualité - c'est-à-dire ceux qui génèrent un plus grand volume de profits pour un capital donné - peuvent réduire le montant total des investissements nécessaires pour réaliser un accroissement donné de la production vivrière. Ni l'un ni l'autre ne peuvent être examinés sans prendre en compte le secteur public, qui est un élément catalyseur permettant de stimuler les investissements privés en créant des économies extérieures aux investisseurs privés. Les investissements publics sont donc largement disproportionnés comparés à leur part dans le total des investissements, mais ils peuvent également avoir des effets néfastes. Moins sensible aux forces du marché, l'investissement public peut continuer malgré de faibles niveaux d'efficacité. Cela entraîne un gonflement inutile de l'investissement global et tient à l'écart des investissements privés, potentiellement plus efficaces.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand