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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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2.8. L'évaluation de programme en milieu paysan

L'évaluation est une appréciation rigoureuse et indépendante des activités réalisées ou en cours visant à déterminer leur niveau de réalisation des objectifs fixés et de contribution à la prise de décision. Les évaluations, de la même manière que le suivi, peuvent être appliquées à plusieurs domaines tels qu'une activité, un projet, un programme, une stratégie, un sujet, un thème, un secteur ou une organisation. La principale différence entre les deux réside dans le fait que les évaluations sont effectuées indépendamment dans le but de fournir un suivi des objectifs aux responsables et au personnel leur permettant de savoir s'ils sont sur la bonne voie. De plus, les évaluations sont plus rigoureuses dans leurs procédures, élaboration et méthodologie et impliquent généralement une analyse de plus grande envergure. Néanmoins, l'évaluation et le suivi ont tous deux des finalités très similaires : fournir des informations pouvant aider à renseigner les décisions à prendre, améliorer la performance et réaliser les résultats fixés. En évaluant l'efficacité du développement, le suivi et l'évaluation visent à mesurer le point suivant :

La pertinence des programmes et projets destinés à combattre la pauvreté par l'augmentation des revenus agricoles.

2.9. Analyse systémique des parties prenantes dans le processus de la planification, de suivi et d'évaluation

2.9.1. Principes de la planification, du suivi et de l'évaluation axés sur les résultats dans le secteur agricole

Cette partie aborde certains de ces principes que les lecteurs devraient garder à l'esprit tout au long du processus de planification, suivi et évaluation dans son intégralité.

A. Premier principe : Appropriation du programme par les paysans

Afin de réaliser les résultats efficaces et viables dans le secteur agricole, l'appropriation est fondamentale lors de la formulation et de la mise en oeuvre de programmes et projets. Il existe deux principaux aspects de l'appropriation dont il faut tenir compte :

· Le degré ou niveau d'appropriation du programme par les paysans

· L'ampleur de l'appropriation du programme par les paysans

A.1. Le degré d'appropriation du programme par les paysans:

Souvent, les différents organismes et ONG locales accomplissent un processus de planification pour répondre aux exigences de leurs organes de gouvernance ou de direction, tels que les Conseils de direction, les sièges ou les bailleurs de fonds. Quand c'est le cas, les plans, les programmes ou les projets ont alors tendance à être soigneusement préparer avant soumission mais les exécutants de cette planification retournent à leurs occupations habituelles une fois les exigences remplies. Lorsque ces plans sont formulés de manière à répondre à une exigence et qu'ils ne sont pas exploités pour diriger les mesures de gestion en cours, les organisations courent alors davantage le risque de ne pas réaliser les objectifs établis par les plans des programmes.

En effet, l'appropriation est également fondamentale lorsqu'il s'agit de mener une activité de suivi et d'évaluation planifiée et de relier l'information générée par le suivi et l'évaluation à l'amélioration des programmes à venir et à l'apprentissage des paysans.

A.2. L'ampleur de l'appropriation du programme par les paysans

Deux questions se posent quant à l'ampleur de l'appropriation du programme par les paysans: qui est responsable de l'avantage ou de l'impact d'un programme de développement ? Et, est ce qu'un nombre suffisant des paysans ressentent une appropriation du programme ou projet ?

Toutefois, l'un des principaux objectifs de la gestion axée sur les résultats est que l'appropriation s'étende au-delà de quelques paysans et qu'elle touche le plus grand nombre de parties prenantes possible. C'est la raison pour laquelle le suivi et l'évaluation des activités et des résultats d'une part, les recommandations ainsi que les enseignements tirés des évaluations continues et périodiques d'autre part, devraient être pris en main par ceux-là même qui sont responsables des résultats et plus à même d'en faire usage.

B. deuxième principe : Engagement des paysans et d'autres parties prenantes

Il est crucial, pendant toutes les phases de planification, suivi, évaluation, bilan et amélioration, d'impliquer les paysans et d'autres parties prenantes, de gagner leur adhésion et d'obtenir leur engagement, et enfin, d'encourager la prise d'actions.

Un bon processus de gestion axée sur les résultats doit inciter les paysans à réfléchir de la manière la plus ouverte et créative possible sur les objectifs qu'ils voudraient atteindre dans la production agricole et les encourager à s'organiser en conséquence, notamment par la mise en place d'un processus de suivi et d'évaluation des progrès accomplis et l'exploitation des informations ainsi recueillies pour améliorer la performance du programme par rapport aux feedbacks paysans.

C. Troisième principe : Se concentrer sur les résultats des programmes

Les processus de planification, de suivi et d'évaluation doivent viser la réalisation des résultats et non la réalisation de la totalité des activités et l'obtention de tous les résultats selon le calendrier arrêté. Le champ de recevabilité des organismes tant nationaux qu'internationaux qui interviennent dans le secteur agricole n'est pas toujours clairement défini, et par conséquent les domaines sur lesquels ils devraient se concentrer également. Il est quelques fois suggéré qu'en raison du caractère modeste de leurs initiatives, de leur impact limité, et de leur non-recevabilité quant à l'amélioration du niveau de vie des paysans ou encore de l'accroissement des revenus agricoles, les activités des organismes devraient se concentrer sur les résultats de leurs interventions dans le secteur agricole.

D. Quatrième principe : L'efficacité des actions de développement dans le secteur agricole: une priorité

La gestion axée sur les résultats implique également d'atteindre l'objectif d'efficacité des actions de développement dans le secteur agricole. Pour obtenir des résultats significatifs et durables en matière de développement dans le secteur agricole, il faut aller au-delà d'une planification générale des réalisations, des produits et des activités. Ainsi, par exemple, la planification, le suivi et l'évaluation doivent être axés sur la durabilité.

De la même manière, à présent l'accent est mis sur l'égalité entre les sexes dans la planification, le suivi et l'évaluation des programmes initier dans le secteur agricole. De nombreux projets et programmes n'atteignent souvent pas leurs objectifs à cause d'une analyse et d'une attention insuffisante ou défaillante prêtée aux rôles et aux besoins différents des hommes et des femmes dans les milieux paysans. Les inégalités, les pratiques discriminatoires et les rapports de pouvoir déséquilibrés entre groupes sociaux sont généralement au coeur des problèmes de développement et de l'amélioration des conditions de vie des paysans.

En effet, lorsque les paysans trouvent un intérêt personnel à quelque chose, c'est-à-dire lorsqu'ils se l'approprient, il en découle davantage de fierté et de satisfaction, une meilleure disposition à défendre le programme après l'appropriation et un engagement accru dans la résolution des problèmes agricoles. L'application concrète de ces principes à la planification, au suivi et à l'évaluation revient à concevoir ces processus de façon à ce qu'ils soient en mesure de:

E. Cinquième principe : Garantir ou promouvoir l'appropriation totale par les paysans

Garantir le fait que les processus soient, le cas échéant, mis en oeuvre par, ou menés conjointement avec les réalisateurs et les paysans, et que tous les plans, programmes, projets, ainsi que les activités de suivi et d'évaluation aient pour objectif premier de soutenir les efforts nationaux pour la promotion de l'agriculture plutôt que de répondre aux exigences des bailleurs de fonds. Parmi les questions essentielles à poser dans le cadre de la gestion des programmes initier dans le secteur agricole : « Les paysans qui sont les destinataires de ce programme ou projet sont-elles impliquées dans le processus de planification, de suivi et d'évaluation ? »; « Ont-ils le sentiment d'être parties prenantes de ce processus?»; et « Se sont-ils appropriés ces processus ainsi que le plan ou programme ? »

F. Sixième principe : Promouvoir le renforcement des capacités paysannes

Pendant la planification et l'exécution du programme dans le secteur agricole, il faut toujours se demander, tout au long du processus : « ce programme sera-t-il durable? »; « Peut-on utiliser ou améliorer les systèmes que nous avons en place? » ; « Quels sont les potentialités paysannes existantes dans ce domaine de la recherche des solutions aux problèmes ruraux ? » ; « Sommes-nous en train de prendre en compte l'environnement favorable, l'organisation ou l'institution ainsi que les capacités individuelles paysannes ? » ; et « Comment pouvons-nous nous engager dans les activités de suivi et d'évaluation pour aider à renforcer les systèmes de S&E dans ce processus ensemble avec les paysans ? »

G. Septième principe : Promouvoir le principe d'inclusion, l'intégration d'une démarche d'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes dans les programmes

Il fut toujours chercher dans les milieux paysans à garantir que les hommes, les femmes et les groupes traditionnellement marginalisés soient impliqués dans les processus de planification, de suivi et d'évaluation. Par exemple, se poser des questions telles que : « Ce problème ou ce résultat, tel que nous l'avons posé ou défini, reflète-t-il les intérêts, les droits et les inquiétudes des hommes, des femmes et des groupes marginalisés ? » ; « Avons-nous analysé cette question depuis la perspective des hommes, des femmes et des groupes marginalisés ,en termes de rôles, de droits, de besoins et d'inquiétudes propres à chacun ? » ; et« Disposons-nous de données ventilées par sexe suffisantes pour le suivi et l'évaluation ?

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand