WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse comparative du choc du capitalisme sur les économies des usa, de la France, du japon, de l'Australie et de la RDC de 1990 à  2008

( Télécharger le fichier original )
par Hervé KASANGANA KAPU
Université libre de Kinshasa - Licence 2008
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

UNIVERSITE DE KINSHASA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

BP : 832 Kinshasa XI

?

KASANGANA KAPU HERVE

 

Gradué en Sciences Economiques et de Gestion

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du titre de Licencié en Sciences Economiques.

Option : Economie Monétaire

Directeur : Professeur Eugène BOLALUETE MBWEBEMBO

Rapporteur : CT. Emmanuel MUKUNDI NYEMBO K.

Année-Académique 2008-2009

EPIGRAPHE

« The idea that it is comparatively easy to adapt the hypothetical conclusions of a real wage economics to the world of monetary economics is a mistake. It is extraordinarily difficult to make the adaptation, and perhaps impossible without the aid of a developed theory of monetary economics »

JOHN MAYNARD KEYNES

DEDICACE

Nous rendons grâce au Père des orphelins qui nous a transporté sur les ailes de l'aigle pour nous faire parvenir jusqu'à la fin de ce cursus, sans lui nous ne pourrions laisser aucune trace sur cette terre. Que la gloire, l'honneur, la louange reviennent à son nom pour l'éternité.

Nous rendons hommage à la mémoire de notre père Adolphe KASANGANA qui ne pouvait pas rester dans la tabatière malgré notre séparation avec lui depuis notre tendre enfance, nous puisons de lui l'esprit de vainqueur et la force du caractère pour relever les défis qui se présentent devant nous car il nous disait toujours que nous sommes plus que nos concurrents.

Nos hommages vont également à la mémoire de notre précieuse mère Agnès LUMBALA qui nous a élevé dans le veuvage, elle était dévouée pour notre bien-être, se privant tout plaisir pour assurer notre éducation, notre personnalité et notre foi en Jésus Christ jusqu'au jour où elle est retournée vers le Seigneur.

AVANT- PROPOS

Au terme de cette tâche, nous voulons honorer les personnes qui nous tendues leurs mains de réconfort pendant les moments où nous étions dans le besoin.

Nos remerciements vont à l'endroit du Professeur Eugène BOLALUETE qui a accepté de diriger notre mémoire et du Chef de travaux Emmanuel MUKUNDI pour sa collaboration.

Cependant, notre rêve d'être licencié resterait chimérique sans l'engagement et la détermination de nos proches qui ont été toujours pour nous comme des mentors hors du commun. Nos Papas Georges KABUKALA qui nous a étayé sans se lasser, Jean KABALA qui n'est plus, MUKEBA, Noël, NTAMBWA ; Nos tantes Marie LUMBALA, Annie LUMBALA, Yvette LUMBALA, Pierrette LUMBALA, Agnès NTUMBA, BAMBI, Astrid TSHIYAMBA ; Nos oncles Théo LUMBALA, René, Toussaint, qu'ils trouvent l'expression de notre profonde gratitude dans ces lignes.

Nous adressons des remerciements à notre frère Deo Gracias KWEMBA pour nous avoir aidé à saisir ce mémoire, il n'a jamais hésité à nous donner son ordinateur portable malgré ces multiples travaux. Nous saluons nos frères et soeurs, Guy LUMBALA, Aimé NGANDU, Anthony LABATA, Odon NTAMBWA, Freddy, Jacques, Elysée MBOMBO, Julia TSHIDIBI, Tanya BAMBU, Francine MAKWEO, Rachel EMIMA, Gladys BAKULU, Teddy, Jonathan, Elu de Dieu, Coucou, Roland...

Nous ne pouvons nous passer du soutient de la Jeunesse du CER, des amis comme Patrick DIKASA, Israël MUKULUMONEY, Christian KUNKADI, Madjeur INKA, KAMAL, Trésor MIDI, Smice, Pitchou LOKONDA, Mymy, Dodo, Lego LWANYI, DU SABBAT, KIS, Francis PHAMBU, Patient MIBANGA et les autres.

Nos gratitudes au docteur JC NDAGANO, Athoms MBUMA, Papa LABATA, Papa DIABY et au Pasteur Dominique NGOY.

ABREVIATIONS

$ AUSTR : Dollar Australien

$ US : Dollar Américain

€ : Euro (Monnaie des pays membres de l'Union Européenne)

ASSE : Analyse des Systèmes et Structures Economiques

BCC : Banque Centrale du Congo

BCE : Banque Centrale Européenne

CDF, FC : Franc Congolais

DSCRP : Document des Stratégies pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

DTS : Droits des Tirages Spéciaux (Unité monétaire du FMI)

EUROSTAT : Institut des Statistiques économiques de la zone Europe

FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

FED : Banque Centrale des Etats-Unis

FF : Franc Français

FMI : Fonds Monétaire International

GMC : General Motors Company

L1 : Première Licence

L2 : Deuxième Licence

NAIRU : Non Accelerating Inflation of Rate Unemployment: C'est le taux d'inflation qui est compatible avec le taux de chômage naturel

NTIC : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

OCDE : Organisation pour la Coopération et le Développement Economique

ONU : Organisation des Nations Unies

OPEP : Organisation des Pays Exportateurs du Pétrole

OST : Organisation Scientifique du Travail

PDG : Président Délégué Général

PEG : Programme Economique du Gouvernement

PIB : Produit Intérieur Brut

PIR : Programme intérimaire Renforcé

PNB : Produit National Brut

PPA : Parité du Pouvoir d'Achat

PPTE : Pays Pauvres Très Endettés

PS : Parti socialiste en France

R/D : Recherche et Développement

RDC : République Démocratique du Congo

SFI : Statistiques Financières Internationales

UNIKIN : Université de Kinshasa

URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques

USA : Etats-Unis d'Amérique

YEN : Unité monétaire du Japon

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

Le marasme auquel le capitalisme actuel est confronté ne laisse pas les observateurs et les chercheurs en sciences sociales indifférents.

L'exigence d'accumulation illimitée du capital par les moyens formellement pacifiques(1(*)) et la possibilité de faire fructifier son capital par l'investissement ou le placement ne s'avèrent pas toujours de réaliser des profits. Les marchés financiers qui avaient atteints la bulle grâce aux profits surélevés des entreprises se trouvent en récession du jour au jour et leurs indices ne cessent d'afficher le rouge de Juillet 2007 à Juin 2009.

En outre, la mondialisation qui est l'intégration plus étroite des économies des pays de la planète(2(*)) a ramifiée la crise du marché de l'immobilier américain dans les pays satellites. Les pays européens ont connu des tendances à la baisse du niveau de leurs activités économiques orchestrées par la perte des valeurs boursières dans les marchés financiers internationaux.

La récession de l'économie occidentale n'a pas épargné les pays de l'Afrique subsaharienne qui sont les principaux fournisseurs des matières premières des pays occidentaux, de connaitre une baisse drastique de leurs exportations et la chute des cours de leurs produits miniers notamment le cas de la République Démocratique du Congo.

Or, l'argument d'Adam Smith dans son traité de 1776, « les recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations », que le marché mène à l'efficacité économique comme si une main invisible le guidait(3(*)) est remis en cause du fait de l'invisibilité de cette fameuse main et de la rupture d'une autorégulation telle que prêchaient les classiques.

En effet, la réalisation de l'intérêt particulier n'arrive plus à satisfaire l'intérêt général, la bulle financière a surenrichi les détenteurs des capitaux au détriment de la classe moyenne et des autres petites communautés aux Etats-Unis et dans les pays capitalistes. La mondialisation n'est observable jusqu'ici qu'au niveau des inégalités qu'elle ne cesse d'accroître dans le monde.

Par contre, BOLTANSKI et CHIAPELLO estiment que nous vivons aujourd'hui une situation inversée par rapport à celle de la fin des années 60 et du début des années 70. A cette époque, le capitalisme subissait une baisse de croissance et de rentabilité liée au moins selon les analyses régulationnistes, à un ralentissement des gains de productivité associé à une hausse continue des salaires réels se poursuivant au même rythme qu'auparavant.

De 1984 à 1994, le PIB en Francs Français constants de 1994 a augmenté de 23,3%, les cotisations sociales se sont accrues dans les mêmes proportions de plus de 24,3%, mais les salaires nets plus de 9,5%. Pendant les mêmes dix années, les revenus de la propriété (loyers, dividendes, plus values réalisées) augmentaient de 61,1% et les profits non distribués de 179,9%, l'évolution à la baisse du taux d'imposition des sociétés (passage de 50% à 42% en 1988 puis à 34% en 1992 avec néanmoins une remontée à 41,1% en 1997), ainsi que la stagnation des taux des cotisations sociales patronales depuis 1987, montrent que la France offre au début des années 90 des taux de rendement du capital en forte hausse par rapport au début des années 80(4(*)).

Cependant qu'aux Etats-Unis, à cette même époque STIGLITZ dénonce la crise des caisses d'épargne de 1988 à 1989 qui eut un impact profond sur l'économie américaine. Au lendemain de cette crise, l'administration BUSH imposa des nouvelles réglementations bancaires restrictives, lesquelles réglementations réduisirent les prêts des banques, le flux de capitaux se tarît et l'économie américaine s'assécha aussi.

En Janvier 1993, le chômage se situait à 7,3% et le PIB de ce premier trimestre était en régression de -0,1%. Aggravé par la récession, le déficit budgétaire avait gonflé jusqu'à représenter 4,7% du PIB en 1992 contre 2,8% en 1989(5(*)).

De ce qui précède, nous constatons qu'en France durant le début des années 1990, l'économie était bien gérée par opposition à l'économie américaine qui régressait et le capitalisme mondial entendu comme la possibilité de faire fructifier son capital par l'investissement ou le placement économique se portait bien en France qu'aux Etats-Unis d'Amérique.

En ce qui nous concerne, nous devons savoir que l'économie congolaise réalisait des bonnes performances de 1967 à 1974. Depuis 1975, l'économie congolaise s'est engagée dans un processus de récession, lequel processus s'est renforcé au fil des années et a donné lieu à une dépression économique dans les années 90. En 2001, les autorités congolaises s'intéressent -tant bien que mal- à stabiliser l'économie et à relancer l'appareil productif. Nous décelons l'évolution de notre économie dans 5 sous périodes:

1. La première sous période, qualifiée des années de croissance, va de 1967 à 1974. Cette expansion économique survenue au lendemain de la réforme monétaire réussie de 1967, était liée essentiellement au bon comportement des cours du cuivre, jadis principal produit générateur de recettes en devises.

2. La deuxième sous période qui court de 1975 à 1979, a inauguré les années des taux de croissance négatifs. Cette évolution était tributaire, d'une part du retournement de la conjoncture internationale (baisse drastique des cours des produits d'exportation et hausse du prix du pétrole) et d'autre part, de la chute du taux d'investissement provoquée par les mesures de zaïrianisation et de radicalisation.

3. La troisième sous période qui va de 1980 à 1988, a été marquée par une reprise temporaire de l'activité économique, à la faveur des mesures préconisées dans le cadre des programmes d'ajustement structurel conclus avec le FMI et la Banque Mondiale.

4. La quatrième sous période de 1990 à 2000, qualifiée des années de forte dépression, a marqué le retour très prononcé des taux de croissance négatifs favorisés par la conjonction des facteurs suivants : l'effondrement de la Gécamines, les pillages de 1991 et 1993, les retombées de la réforme monétaire manquée de 1993, l'instabilité politique consécutive au processus de démocratisation et les conséquences fâcheuses des conflits armés survenus en 1996 et 1998.

5. La cinquième sous période qui a commencée en 2001, marque le retour de la croissance économique favorisée par la mise en oeuvre successivement du programme intérimaire renforcé (PIR) et du programme économique du gouvernement (PEG)(6(*)).

De la même manière que les Etats-Unis, la France et la RDC ont connu les chocs pendant cette période, la récurrence des crises financières dérive elle aussi des contradictions et des déséquilibres inhérents à l'accumulation qu'impulse ce système économique.(7(*))

L'Asie n'est pas épargnée par le choc du capitalisme car en 1997, elle s'est retrouvée dans la crise et l'Australie par effet de contagion sera analysée pour voir comment elle a réagi à la crise asiatique.

En réalité, nous retiendrons qu'il y a toujours eu plusieurs types de capitalisme. Le capitalisme américain est différent du capitalisme japonais et de l'européen, le succès relatif du premier modèle par rapport aux autres a renforcé la conviction qu'il était bon pour le monde entier et non pas seulement pour les Etats-Unis.(8(*))

Ce retour en grâce du concept de capitalisme tient fondamentalement à l'ampleur des changements structurels intervenus depuis la fin des années 80. D'autant plus que l'effondrement de l'Union Soviétique qui se présente d'abord comme une victoire du capitalisme sur le socialisme et de la démocratie sur les régimes totalitaires.

Les années 1990 témoignent d'un retour d'intérêt de la part des diverses sciences sociales pour les analyses et théorisations en terme de capitalisme.(9(*))

En effet, le processus de constitution des économies nationales en interaction à travers le système international a fini par dégager des formes contrastées de capitalisme entendu non plus comme un système idéal mais comme une formation sociale, politique et économique. Les recherches institutionnalistes et régulationnistes menées par B. AMABLE et R. BOYER ont mis à jour au moins 4 formes de capitalisme : celui de marché financier aux USA, à forte impulsion étatique en France, social-démocrate en Suède et mésocorporatiste au Japon(10(*)).

Alors, la question de notre recherche réside dans le fait que le capitalisme actuel connait des mutations aussi pertinentes dans les expansions tout comme en récession. Les politiques économiques sont-elles les mêmes pendant les chocs dans les économies retenues?

STIGLITZ dit que la leçon générale souvent oubliée lorsqu'on se trouve en plein marasme est de savoir que toute récession prend fin un jour. Certes, la politique économique a un impact : elle peut abréger ou prolonger la crise, l'adoucir ou l'aggraver. Mais ces fluctuations caractérisent le capitalisme depuis sa naissance : toute expansion se termine par une chute et toute récession est suivie d'une reprise.(11(*))

La science étant le raffinement de notre pensée quotidienne(12(*)) comme stipule A. EINSTEIN, nous allons cheminer notre pensée sur base de ce qui précède.

2. HYPOTHESE

L'hypothèse étant une réponse anticipée à une question de recherche.

Dans le cadre de notre analyse, nous nous intéressons à répondre à la question de savoir si le capitalisme actuel connait des mutations aussi pertinentes dans les expansions tout comme en récession.

Les politiques économiques appliquées dans les différentes économies sont les mêmes pendant les mouvements du cycle économique.

3. INTÉRÊT ET CHOIX DU SUJET

Le choix de ce sujet n'est pas hasardeux, il se traduit par le fait que le système dominant le monde actuellement connait des crises récurrentes. Certains auteurs de ce début du 21ème siècle pensent à la dérive totalitaire du libéralisme(13(*)), d'autres s'interrogent sur les récurrences des crises(14(*)), les désordres dans le capitalisme mondial(15(*))...

Toutefois, le système Collectiviste qui faisait son contrepoids s'est effondré depuis la chute du mur de Berlin le 09 Novembre 1989 et de l'éclatement de l'Union Soviétique. Ainsi le capitalisme serait le système pouvant accompagner la mondialisation. Jacques CHIRAC constate jusqu'ici que la mondialisation n'améliore pas le sort de ceux qui ont le plus besoin des bienfaits qu'elle promet(16(*)).

Cependant, il nous est utile de mener une étude sur le choc du capitalisme qui s'affirme au début des années 90 comme le seul système pouvant conduire la mondialisation car même la Chine dite communiste hier, applique un capitalisme sauvage au niveau de son économie.

En outre, ce mémoire a la prétention de montrer aux chercheurs en sciences économiques les différentes politiques menées par les autorités des économies analysées pendant les fluctuations économiques.

4. DELIMITATION DU SUJET

Compte tenu de l'effondrement du bastion collectiviste (l'URSS) vers la fin des années 80, les années 90 ont vu la domination du système capitaliste au monde à l'exception de la Corée du Nord et du Cuba qui demeurent encore communistes.

Notre mémoire s'étalera de la période allant de 1990 à 2008 sur les pays capitalistes où il y a le marchéïsme à des degrés divers : les Etats-Unis d'Amérique, la France, le Japon, l'Australie et la République Démocratique du Congo.

5. METHODOLOGIE

L'absence de la possibilité d'expérimentation fait de la comparaison l'unique moyen permettant au chercheur en sciences sociales d'analyser les données concrètes, d'en dégager les éléments constants, abstraits et généraux, lorsqu'il abordera l'explication(17(*)).

5.1. METHODES

La méthode fait appel à l'esprit pour chercher l'ordre le meilleur dans lequel s'accompagne les différentes phases de la recherche.

Nous avons choisi 3 méthodes qui seront exploitées le long de notre travail. Il s'agit de :

a) La méthode analytique qui nous a permis de faire une étude approfondie des résultats obtenus lors de nos recherches sur les pays retenus.

b) La méthode comparative qui tend à systématiser une tendance naturelle de notre esprit, le mouvement spontané qui nous pousse à comparer ce que nous voyons, explique les diverses caractéristiques de cette méthode.

c) La méthode inductive qui nous a facilité la tâche en ciblant les indicateurs macroéconomiques à étudier et les résultats obtenus lors de cette étude seront généralisés.

5.2. TECHNIQUES

Selon J.W. GOODE, les techniques sont des outils utilisés dans la collecte des informations qui devront plutard être soumises à l'intervention et à l'exploitation grâce aux méthodes(18(*)).

La technique documentaire est celle qui est utilisée dans notre mémoire.

6. CANEVAS

Notre mémoire portera 3 chapitres hormis l'introduction et la conclusion.

· Le premier chapitre se consacre sur le cadre théorique du capitalisme.

· Le deuxième chapitre se focalise sur l'analyse du capitalisme développé dans les différents pays retenus ainsi que les crises qui en ont émaillés.

· Le troisième chapitre brosse une comparaison de différents chocs et les fluctuations enregistrés dans les pays concernés.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LE CAPITALISME

Ce présent chapitre est consacré sur l'évolution du système capitaliste. Ces origines religieuses, sa définition en tant qu'un système politique, économique et sociale, son essence qui est basé sur le profit.

Les différents chocs intrinsèques à ce système, les crises qu'il a connu au cours du 20ème siècle, les différentes politiques pour lutter contre les chocs et la compréhension de la mondialisation financière dans le capitalisme.

I.1. L'ÉVOLUTION DU CAPITALISME

Ce n'est qu'au 16ème siècle que le capitalisme s'implante vraiment en occident, favorisé en cela par une série des circonstances.

Ø Les découvertes maritimes des portugais et des espagnols permettent une très forte élévation des taux de profits. L'afflux de métaux précieux (or et argent), venus du Mexique et du Pérou passe par l'Espagne et se répandent dans toute l'Europe, y provoquant la hausse des prix et y suscitant la naissance d'industries nouvelles.

Ø La réforme contribue à entamer puis à faire disparaître l'ancienne interdiction du prêt à intérêt qui constituait une entrave aux opérations commerciales.

Ø La dématérialisation du capital permet d'investir des fonds non seulement en terres et en immeubles, mais aussi en procédant à des dépôts en banque. Des bourses se constituent, notamment celle d'Anvers (1531) ; on a recours à des opérations spéculatives ; des entreprises commerciales se fondent sous forme de sociétés par actions(19(*)).

A partir du 18ème siècle, à l'essor commercial et financier s'ajoute l'essor industriel. Une forme nouvelle de capitalisme naît, le capitalisme industriel. Cette transformation a été rendue possible en raison de multiples inventions qui s'expliquent par l'extension des débouchés et la pression de la demande sur l'industrie, puis par l'action réciproque des inventions les unes sur les autres, de manière à maintenir au même rythme les différentes phases de la production.

Cette forme nouvelle de capitalisme se répand en Angleterre, puis en France. Dans les autres pays (Allemagne, Etats-Unis), l'avènement du capitalisme industriel a été encore beaucoup plus tardif.

Ainsi nous pouvons dire que La révolution industrielle du 19ème siècle ne se résume pas aux innovations techniques. Elle correspond également à une profonde mutation de la structure économique des pays qui s'industrialisent : le capitalisme se met en place. Alors qu'appelle-t-on une économie capitaliste ?

I.1.1. LA LIBRE ENTREPRISE

La révolution industrielle se caractérise par un profond changement dans les mentalités. C'est avant tout l'ère de l'individualisme et de la recherche du profit. Le progrès des libertés individuelles enregistré à la fin du 18ème siècle entraîne la diminution du rôle de l'État dans l'économie ; la législation favorise l'initiative individuelle.

Dans un premier temps, les entreprises restent familiales et conservent une taille modeste. Pour résister à la concurrence, il leur faut cependant investir sans cesse dans des machines de plus en plus perfectionnées et coûteuses.

Le crédit fournit aux entreprises les sommes nécessaires à l'acquisition de l'équipement et à la distribution de leurs produits. Il provient essentiellement des banques dont la multiplication rapide au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Europe occidentale est un trait caractéristique de l'histoire économique du 18ème siècle. Ces banques drainent désormais l'épargne de la bourgeoisie.(20(*))

I.1.2. LA CONCENTRATION INDUSTRIELLE

Pour survivre dans un environnement de libre concurrence, les entreprises industrielles doivent non seulement être à la pointe de la technologie mais également baisser leurs coûts de production. Pour cela, elles sont progressivement amenées à augmenter leur taille : les plus importantes absorbent les plus petites. Elles forment des trusts qui contrôlent une large part de la production dans un domaine spécifique.

Dans le domaine de la concentration industrielle, le Royaume-Uni détient une avance écrasante. Dans le textile ou la métallurgie, les premières grosses usines regroupent des centaines d'ouvriers dès la première moitié du 19ème siècle. Les plus importantes comptent jusqu'à 2 000 ouvriers. De petites structures subsistent néanmoins et certaines formes de travail à domicile perdurent.

L'augmentation de la taille des entreprises transforme les sociétés individuelles en sociétés anonymes : le capital de la société est tellement important qu'il est partagé entre plusieurs actionnaires. Une action correspond ainsi à une part de l'entreprise ; elle permet à son propriétaire de recevoir une partie des bénéfices, le dividende. Une obligation est un emprunt contracté par une entreprise qui rapporte un intérêt. La valeur des actions et des obligations est fixée lors de transactions (achats et ventes) dans les Bourses. Elle varie selon les résultats et les perspectives de développement des sociétés.

I.1.3. DE NOUVELLES FORMES DE TRAVAIL

Pour augmenter la productivité de leurs employés, les entreprises mettent au point des méthodes de rationalisation du travail.

Dès 1878, l'Américain Frederik W. Taylor fait ses premières études sur l'organisation scientifique du travail (OST). Il préconise la décomposition d'un travail complexe en plusieurs tâches simples. À chaque ouvrier est ainsi dévolue une tâche qu'il doit répéter, ce qui permet une production plus importante et une meilleure qualité de fabrication(21(*)).

Au début du 20ème siècle, ces nouvelles théories sont appliquées avec succès aux États-Unis dans les abattoirs de Chicago et dans les usines Ford. C'est l'apparition du travail à la chaîne.

Cette nouvelle forme de travail permet aux entreprises de recourir à une main d'oeuvre peu qualifiée, donc peu payée, ce qui entraîne une augmentation des profits. La force de travail est de plus en plus considérée comme une simple marchandise.

I.2. LES RACINES RELIGIEUSES DU CAPITALISME

Max WEBER observe que ses compatriotes de confession protestante sont surreprésentés à la tête des entreprises et dans le milieu des affaires, tandis que les catholiques y sont à l'inverse moins nombreux et manifestent un intérêt plus faible pour les professions de l'industrie et du commerce. Il entreprend dès lors de rechercher les raisons de ces attitudes différenciées vis-à-vis du monde de l'entreprise dans les « particularités mentales » forgées par le milieu familial et par la pratique religieuse. (22(*))

Dans un premier temps, Max Weber élabore une définition du capitalisme moderne sous la forme d'un idéal-type, c'est-à-dire en dégageant ses traits les plus significatifs : une recherche systématique, rationnelle et déculpabilisée du profit ; une grande sobriété face aux plaisirs de la vie ; un souci constant d'épargne. Concernant le protestantisme, Surtout, il met en évidence le rôle central du dogme calviniste de la prédestination. Pour atténuer la rigueur d'une théologie affirmant que chaque homme est irrévocablement élu ou réprouvé par Dieu au moment de sa naissance, les pasteurs sont conduits à valoriser le travail comme dérivatif aux tourments des fidèles et comme moyen d'« accroître sur terre la gloire de Dieu ». Pour MAX WEBER, cette forme d'éthique rejoint les principes du capitalisme moderne.

Par contre, Le sociologue WERNER SOMBART, pour sa part, a attaqué la thèse de Weber en faisant du judaïsme -- et non pas du protestantisme -- le rôle moteur du développement du capitalisme. Quant à la notion d'« esprit » du capitalisme, elle reste aux yeux de beaucoup insuffisamment définie : s'agit-il d'un comportement social, d'une disposition mentale ? Il faut toutefois nuancer ces critiques en soulignant que jamais Max Weber ne fait de l'élément religieux une condition sine qua non du fonctionnement du capitalisme moderne, pas plus qu'il n'attribue au capitalisme une seule origine. Face à la proposition marxiste d'une causalité exclusivement matérialiste, il préfère lui donner des causes multiples comme la religion, et plus encore l'éthique.

I.3. DEFINITION DU CAPITALISME

Dans son ouvrage intitulé « Economie pure du capitalisme », ANTONELLI ne considère que la définition donnée par F. PERROUX du système capitaliste qui privilégie un facteur structurel. Selon F. PERROUX, «  le capitalisme se caractérise par l'entreprise »(23(*)).

De ce qui précède, nous pouvons présenter le capitalisme comme un système tout autant économique que politique et social dans lequel des agents économiques (les entrepreneurs), détenteurs des moyens de production permettent que cette production soit échangée sur un marché, où les transactions sont de nature monétaire.(24(*))

La définition courante donnée ci-dessus (qui présente le capitalisme comme un tout) suggère que le capitalisme s'identifie à l'organisation du mode de production. Serait capitaliste un système dans lequel la figure de l'entrepreneur est à l'origine de la production. Quelle est la nature de cet entrepreneur ? Est-ce nécessairement une personne privée, comme le suggèrent les nombreuses définitions qui ont tenté de caractériser la nature du capitalisme ? Quelle place réserver alors aux économies dans lesquelles l'État se comporte comme un entrepreneur ? En fait, au-delà de son identité, et de son activité qui consiste à produire des biens et des services, c'est la finalité de son action qui semble constituer la marque de l'entrepreneur capitaliste. L'échange marchand associé au gain monétaire qui en est le résultat expliquerait la logique de production de ce système.

Le terme « capitalisme » est aujourd'hui associé à un système d'organisation des sociétés qui dépasse la simple description des structures et des logiques qui déterminent la production. Ce terme revêt une signification politique et sociale forte qui excède la seule sphère économique. Cette généralisation, qui paraît abusive aux yeux de certains, associe le capitalisme aux conditions politiques qui ont permis son développement. Capitalisme et libéralisme constitueraient les deux versants d'une seule et même réalité. L'histoire montre, cependant, que l'utilisation courante du mot « capitalisme » dans le sens de libéralisme est récente, et donc qu'il faut interpréter à rebours la notion de capitalisme. Il apparaît que ce n'est pas tant le capitalisme qui a une histoire, mais bien l'histoire qui explique le sens de la notion.

Aujourd'hui la définition la plus couramment attachée à la notion de capitalisme fait explicitement référence à l'identité des détenteurs des moyens de production. Elle oppose -- et permet ainsi de distinguer -- le système dans lequel les moyens de production sont la propriété d'agents économiques privés, avec des systèmes dans lesquels ces mêmes moyens appartiennent à une collectivité d'essence étatique.

Il ne s'est défini en tant que tel qu'après la formulation par KARL MARX de sa théorie du capital. Dans sa critique du capitalisme, MARX décrit les conditions de production du système qui, selon lui, contiennent les éléments qui engendreront sa destruction. MARX décrit l'évolution historique qui suivra cette disparition et qui aboutira à la substitution du capitalisme par un système dans lequel la propriété des moyens de production ne sera plus individuelle, mais collective. C'est en réaction à la théorie marxiste que les économistes libéraux souligneront les qualités qui forment l'identité de l'entrepreneur capitaliste. Celles-ci servant d'ailleurs moins à identifier cet entrepreneur qu'à opposer initiative privée et contrôle étatique.

Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur la portée de cette distinction : elle ne consiste pas à opposer personne privée et personne publique. L'entrepreneur capitaliste est nécessairement une personne privée, dont la qualité première réside dans son statut de propriétaire.(25(*)) Cette caractéristique dérive essentiellement d'une définition négative de l'entrepreneur. Les économies modernes des nations capitalistes contemporaines, y compris celles qui se réclament du libéralisme le plus orthodoxe, laissent à l'État un large champ d'intervention dans la sphère économique. L'État organise certains marchés, agit comme un entrepreneur privé en devenant l'actionnaire de certaines entreprises, et possède lui-même un appareil de production. Cela suffit-il à affirmer que les économies française, allemande ou américaine de la fin du 20e siècle ne constituent pas des économies capitalistes ? La distinction évoquée plus haut invite, au contraire, à distinguer État capitaliste et capitalisme d'État. Alors que le premier désigne l'intervention de la puissance publique, convertie aux règles de fonctionnement du marché, dans les affaires économiques, le second désigne un système dans lequel l'État fixe les règles du jeu économique. L'entrepreneur capitaliste, personne privée, ne constitue donc pas un modèle exclusif de toute intervention de l'État dans l'organisation du système de production. Cela signifie qu'au-delà de son identité, c'est son activité et la finalité de celle-ci qui le caractérise. Si la théorie économique accorde une telle prééminence à la personne de l'entrepreneur, cela tient à son rôle lié à la détention et à l'accroissement du capital. La finalité du capitalisme consiste à produire des biens et des services en vue de les échanger contre d'autres marchandises. Pour que l'échange puisse exister, cela suppose, à l'origine, une formation du capital. Pour qu'un bien puisse s'échanger sur un marché et rencontrer une demande solvable, il est nécessaire que l'offre préexiste à la demande. Sans offre préalable, pas de demande possible : la rencontre de ces deux éléments qui forme l'échange est alors privée d'effets car privée d'objet. La primauté de l'offre consacre donc le rôle de celui qui en a l'initiative. La formation du capital ne se créée cependant pas ex nihilo : elle est le résultat d'un comportement d'épargne, entendu ici comme une renonciation à consommer. Par-delà sa formation, c'est l'échange qui permet le renouvellement et l'accroissement du capital. L'échange permet d'acquérir d'autres biens, leur accumulation suscitant la création de richesses supplémentaires. Il en résulte que c'est la formation et l'accroissement du capital qui sont à l'origine de la croissance. Si l'échange permet au capitalisme de prospérer, il apparaît que c'est la motivation de l'entrepreneur qui caractérise le capitalisme : l'accumulation du capital n'est possible que dans la mesure où l'échange engendre un gain qui permet cet enrichissement. Ce gain, que l'on appelle le profit, définit l'essence du système capitaliste.

I.4. L'ESSENCE DU CAPITALISME

Si tout échange ne se solde pas obligatoirement par un gain, donc par un profit, il est clair, en revanche, que sans échange le profit ne peut exister.

Le profit peut être comparé au bénéfice ou à l'excédent brut d'exploitation. Il est important de comprendre le mécanisme par lequel le profit est créé. Tout bien s'échangeant sur un marché, c'est la rencontre de l'offre et de la demande qui permet d'établir le prix de vente de ce bien.

En supposant que le prix de vente ne varie pas, et que la productivité des facteurs de production augmente, réduisant ainsi le coût de production du bien, l'entrepreneur maximise son taux de profit. L'entreprise capitalistique vit de cette maximisation. Au-delà des divergences sur l'origine interne de ce profit -- pour les marxistes par exemple, seul le travail est générateur de profit, c'est ce que l'on appelle la plus-value, alors que pour les économistes libéraux l'exploitation des deux facteurs de production est à l'origine d'un gain --, le processus reste identique. Dès lors, il est aisé de reprendre le postulat énoncé plus haut. Si le coût de production est supérieur à la valeur de cette production, il n'y a pas de profit, bien qu'il y ait échange. Dans le cas contraire, le profit existe. C'est donc bien de l'échange que naît le profit, dès lors qu'il existe une différence positive entre les recettes et les coûts engendrés par cet échange.(26(*))

C'est la permanence de cette proposition qui définit la nature du régime de production capitaliste, et ce, quelles que soient les multiples formes du capitalisme qui se sont édifiées au cours du temps. S'il est toujours marchand, le capitalisme a d'abord été commercial -- en relation avec le développement des échanges --, puis industriel et manufacturier, avant de devenir bancaire et plus largement financier.

En outre les règles, telles que nous les connaissons aujourd'hui, ont été au cours du temps élaborées dans un contexte politique qui a vu l'émergence du libéralisme.

Reposant sur la liberté de fonctionnement des marchés et sur l'initiative privée incarnée par l'entrepreneur, ce courant politique et économique a permis l'émergence du capitalisme en tant que meilleur système de production possible. Pourtant, et sans reprendre l'analyse de Marx sur les contradictions internes de ce régime qui portent essentiellement sur la formation du profit, le capitalisme ne s'identifie pas au meilleur des mondes. Deux exemples suffiront à s'en convaincre. L'argument tiré de la nécessité de posséder les moyens de production a été jugé suffisant par certains pour tenter de justifier l'esclavage. En poussant jusqu'à l'absurde la logique de la production, il suffit d'affirmer que l'Homme est un capital, et comme tel susceptible d'une appropriation privative. Par ailleurs, étant par définition un régime assis sur la propriété des moyens de production, le capitalisme est par essence inégalitaire. Il oppose ceux qui possèdent à ceux qui n'ont rien. Cette inégalité de patrimoine engendre nécessairement une inégalité de revenus. Nul besoin d'une culture économique étendue pour comprendre que le profit ne rémunère avant tout le propriétaire du capital. La sagesse populaire l'exprime fort bien lorsqu'elle constate que l'argent va à l'argent. D'où les critiques portées contre le capitalisme, qui ne se résumerait qu'à la puissance de la fortune.

Certes, aujourd'hui, les inégalités les plus criantes engendrées par le capitalisme ont fait l'objet de corrections. Celles-ci ont eu pour objet de redistribuer le profit vers le travail : augmentation du revenu du travail (le salaire), introduction de mécanismes garantissant un minimum de revenus. Le capitalisme présente aujourd'hui un visage humain, qui s'oppose à un libéralisme total qualifié de sauvage.

En outre, l'effondrement du système économique fondé sur le collectivisme a eu pour effet de valider à rebours les mérites du capitalisme(27(*)), malgré les distorsions qu'il produit inévitablement. L'observation de ces conditions a servi de matière à KARL MARX pour formuler une analyse complète et une critique radicale du système capitaliste. L'oeuvre de MARX met l'accent sur le principe fondateur du capitalisme, l'exploitation de la force de travail, seule richesse du prolétariat, par le capital. Elle présente également les crises comme un élément essentiel de régulation du capitalisme, dans la mesure où, pour maintenir leur taux de profit, les capitalistes se voient contraints de privilégier la concentration du capital afin d'accroître la plus-value par des gains de productivité, ce qui entraîne une baisse tendancielle du taux de profit.(28(*))

I.5. LES CHOCS DU CAPITALISME

D'une manière générale, le choc est une modification exogène d'une relation économique, telle que la courbe de demande agrégée ou la courbe d'offre agrégée. Dans le cadre de notre mémoire, les chocs du capitalisme sont considérés comme des crises économiques qui viennent bouleverser l'évolution du cycle économique.

Par conséquent, nous ne devons ignorer le fait que Le capitalisme est affecté par les effets des cycles économiques, périodes d'expansion et d'essor suivies par des contractions d'activité et des vagues de sous-emploi. Les économistes classiques, qui se voulaient les héritiers d'Adam Smith, n'ont pas proposé d'explications aux fluctuations de la vie économique, se contentant de considérer de tels cycles comme le prix inévitable que la société devait payer pour le progrès matériel et technique. C'est la raison pour laquelle nous devons analyser ces fluctuations économiques qui constituent des phénomènes dissipatifs et des chocs qui entravent la croissance économique dans le monde.

Il apparaît que le cycle économique a perdu sensiblement de son amplitude dans la plupart des pays de l'OCDE depuis dix ans ou plus. Une partie de la réduction de la volatilité découle probablement du fait que la dimension et les caractéristiques des chocs se sont modifiées au fil du temps. En outre, le rôle croissant des services dans l'économie, la réduction correspondante de l'importance des stocks et l'adoption de cadres macroéconomiques de plus en plus orientés vers des objectifs de stabilité à moyen terme pourraient aussi avoir joué un rôle(29(*)).

En revanche, bien que les échanges internationaux se soient sensiblement accru dans l'ensemble des pays de l'OCDE durant les dernières décennies et que les exportations nettes réduisent en général l'amplitude du cycle économique, la contribution de cet élément à la réduction globale de la volatilité paraît limitée.

Les théoriciens des cycles ont cherché l'origine des crises dans les phases d'expansion : son apparition ne traduit pas nécessairement l'existence de dysfonctionnements économiques, mais seulement l'alternance de périodes hautes et de périodes basses, ces dernières permettant à l'économie de connaître une certaine détente dans l'activité(30(*)).

Les partisans de Schumpeter voient dans les crises courtes une conséquence de l'aspect destructeur du progrès technique à court terme, et dans les crises longues une conséquence de l'insuffisance de ce progrès technique.

Les analyses des néokeynésiens soulignent quant à elles le rôle de la faiblesse de la demande dans les crises et préconisent l'intervention de l'État, chargé de relancer la demande globale en particulier par l'investissement public, mais également par le biais d'une politique monétaire agissant sur les taux d'intérêt et la masse monétaire.

Les néoclassiques font de l'inobservance des mécanismes spontanés du marché la cause des crises. Ils s'opposent à une politique keynésienne de relance par les dépenses publiques, à une politique de soutien des industries en difficulté, et recommandent une politique favorisant la restauration de la concurrence, la flexibilité des salaires et le contrôle de la progression de la masse monétaire.

Les oppositions entre ces courants de pensée ne sont plus aujourd'hui aussi nettes qu'elles pouvaient le paraître dans les années 1960-1970. Des travaux macroéconomiques parviennent à concilier les apports keynésiens (le constat de l'impuissance du marché dans certaines circonstances, la nécessité de l'intervention de l'État pour débloquer cette situation, l'absence de neutralité de la monnaie) et les apports néoclassiques (la nécessité de laisser jouer le plus possible les mécanismes de marché).

Certaines écoles de pensée ont tenté de décrire les crises économiques à partir de facteurs non seulement économiques mais également institutionnels et sociaux.

Cependant, les chocs pétroliers ont marqué un tournant dans la pensée économique dominante après la seconde guerre mondiale et ont marqué la fin des trente glorieuses(31(*)).

Les hausses rapides et très fortes du prix du pétrole, survenues en 1973 et en 1979-1980, qui, en contribuant à l'accélération de l'inflation et au ralentissement de l'activité économique des pays industrialisés, sont l'une des causes majeures de la récession mondiale des années soixante-dix et quatre-vingt.

Le premier choc pétrolier, cependant, touche les pays industrialisés de façon diverse, les taux de dépendance des économies de ces pays par rapport au pétrole variant sensiblement. S'il n'est que de 13% aux États-Unis, il dépasse 60% pour l'Europe occidentale, atteignant même 75% en France, 85% en Italie, tandis qu'il est de plus de 90% au Japon. Les incidences du choc pétrolier sur l'économie de ces pays sont très importantes. La hausse du prix du pétrole bouleverse tous les équilibres internes et externes.

Afin de résorber l'important déficit que cette hausse creuse dans leur balance commerciale, les pays importateurs se voient contraints de réduire leurs importations, ce qui entraîne un ralentissement de leur activité économique, d'où une augmentation rapide et sensible du chômage. Dans le même temps, ils tentent de privilégier leurs exportations, au détriment de leur consommation intérieure, exportant ainsi une part plus grande de la production nationale.

Mais la hausse du prix du pétrole a aussi une autre conséquence tout aussi redoutable pour les économies occidentales atteintes par la stagnation : elle contribue à l'accélération de l'inflation qui passe de 3 à 4% l'an en 1973 à plus de 10% jusqu'au début des années 80.

Aussi, dans la mesure où la crise de 1974 apparaît dans la foulée de la hausse du prix du pétrole, nombre d'économistes à l'époque ont fait du choc pétrolier la cause de la récession. Cependant, faire de la « facture pétrolière » la raison principale de la dépression, c'est ne pas tenir compte de plusieurs indices révélant, dès avant 1973, la dégradation de la conjoncture, tels que la crise monétaire du printemps 1971 notamment, qui marque la fin des parités fixes. De fait, le choc pétrolier a eu un effet amplificateur sur les déséquilibres préexistants.

Toutefois, la stabilisation des prix survenue entre 1974 et 1978 ne résiste pas aux troubles politiques qui agitent le Moyen-Orient. Le choc pétrolier de 1973 était dû en grande partie à l'utilisation de l'arme du pétrole par les pays de l'OPEP dans le cadre du conflit israélo-arabe. Cette fois, la crise a pour origine tout d'abord les achats massifs effectués par les pays occidentaux sur le marché libre, qui craignent les conséquences sur les prix de la chute du chah en Iran, puis dans un deuxième temps, les débuts de la guerre Iran-Irak. Aussi, le prix du pétrole brut passe de 12,70 dollars, en décembre 1978, à 32 dollars à la fin de l'année 1980.

Les conséquences de ce deuxième choc pétrolier sont à la fois plus lourdes et plus directes sur l'économie mondiale. En effet, alors que les politiques d'économie d'énergie ou de diversification vers d'autres énergies lancées après le premier choc n'ont pas encore pu porter tous leurs fruits, le second choc vient briser la reprise économique qui s'annonçait. La croissance mondiale chute de 3,4% en 1979 à 1% en 1980 ; celle du commerce international de 6,1% en 1979 à 3,2% en 1980. Dans le même temps, l'inflation passe de 8,9% à 11,5% et les pays industrialisés comptent 23 millions de chômeurs en 1980. Mais, très vite, les pays occidentaux réagissent. Réduction de la demande en pétrole, économie, diversification des sources d'énergie, exploitation de gisements en Alaska, en Sibérie, en mer du Nord, autant de facteurs qui contribuent à un retournement rapide du marché pétrolier. N'assurant plus que 20% de la production mondiale en 1986, contre 50% en 1973, les pays pétroliers du Moyen-Orient se sont vus contraints de baisser le prix du pétrole à partir de 1983 pour faire face à la surproduction.(32(*))

I.6. LES CRISES ECONOMIQUES DU 20ème SIECLE

Pendant la majeure partie du 20ème siècle, le capitalisme en tant que système économique, s'épanouissant en général dans le cadre d'un modèle de la démocratie libérale, a dû faire face à des situations de crises et à l'apparition de modèles économiques alternatifs à sa domination. La Première Guerre mondiale, la révolution et le communisme marxiste en Russie, le national-socialisme en Allemagne, la Seconde Guerre mondiale, la mise en place de systèmes économiques communistes en Chine et en Europe orientale ont constitué autant de remises en question du capitalisme en tant que système dominant à l'échelle mondiale. Cependant, dans les années quatre-vingt-dix, la conversion à l'économie de marché des pays de l'ex-bloc soviétique, que nombre de pays en voie de développement avaient adoptée précédemment, semblait néanmoins confirmer sa suprématie.

Tout compte fait, l'essentiel est que la confrontation politico-idéologique Est-Ouest étant d'ordre économique. La démocratie pluraliste et représentative n'avait qu'une seule et unique raison, celle de se vouer totalement à la promotion du capitalisme, mieux de l'économie capitaliste. Celle-ci a pour dogme la libre fixation des prix sur le marché et la libre propriété des moyens de production. Son essor est fondé sur la recherche du profit qui n'est permise que dans l'économie de marché. Quant à la démocratie populaire, elle a pour socle le communisme, l'économie communiste. Celle-ci prône l'abolition de la propriété privée au profit de la propriété collective, et, notamment, la collectivisation des moyens de production et la répartition des biens de consommation selon les besoins de chacun.(33(*))

Dans les démocraties industrielles d'Europe et d'Amérique du Nord, le plus important défi au capitalisme est apparu au cours des années trente. La crise économique de 1929 a été de loin le plus grand bouleversement économique subi par le capitalisme moderne depuis ses débuts au 18ème siècle. Elle a amené, en s'écartant de la stricte logique libérale qui cantonne l'État à un rôle de « gendarme » chargé de garantir un cadre stable à l'activité économique, à conférer à la puissance publique un rôle de régulation et d'intervention directe, afin de corriger les dysfonctionnements du système.

Aux États-Unis, par exemple, le New Deal du président Franklin Roosevelt a permis de restructurer le système financier afin d'éviter le renouvellement des excès spéculatifs qui ont conduit au krach de Wall Street en 1929. Les bases de l'État-providence ont été posées avec l'introduction de la Sécurité sociale et de l'indemnisation du chômage, mesures destinées à protéger les citoyens, dans une optique substituant à l'assurance privée la prise en charge collective du risque.

Nous devons aussi tenir compte du krach dans l'explication des chocs, un krach est une situation de crise financière affectant les marchés boursiers, qui se traduit par une chute soudaine et aiguë du prix des actions, une restriction du crédit et une baisse des prix des biens mobiliers. Les paniques financières sont souvent le résultat d'une croissance exagérée des prêts bancaires, d'un excès des crédits commerciaux, d'une spéculation généralisée ou d'une politique fiscale imprudente conduite par un gouvernement. Parmi les paniques financières les plus célèbres, on peut citer celle que provoqua la faillite de la Compagnie des mers du Sud à Londres en 1720, le Vendredi noir aux États-Unis en 1869, le krach de Wall Street, qui déclencha la crise économique de 1929, et le Lundi noir de 1987.

Nous voulons rappeler que les crises financières ne datent pas d'hier mais la globalisation les amplifie. Les crises financières ne sont pas nées avec la globalisation de l'économie marchande. En effet, la crise est consubstantielle du capitalisme(34(*)), fondé sur la prise de risque d'où nous parlons de bulle spéculative quand le prix d'un actif s'éloigne trop de sa valeur fondamentale. Les crises les plus célèbres selon M.H BOUCHET de 1650 à 2001 sont ci- après:

Ø La première bulle recensée dans l'histoire concerne des bulbes... Il s'agit de la crise des oignons de tulipes aux Pays-Bas dont le prix s'effondra sous l'effet de la spéculation et qui balaya le pays au milieu du 17ième siècle.

Ø La bulle spéculative de la SOUTH SEA (compagnie des mers du sud) a fait voler en éclat le marché financier londonien en 1720-1721.

Ø En 1717, LAW fonde la compagnie d'occident qui obtient le monopole du commerce avec la Louisiane. Le cours de ses actions s'envole et la cadence d'émission des billets s'accélère. Mais la réalité des mines d'or du Mississipi et plus généralement la solidité de l'entreprise, sont bientôt mises en doute. La banqueroute est déclarée en mai 1720.

Ø Le krach boursier de 1929 est précipité par les actions de couverture achetées grâce au crédit à court terme.

Ø La crise de la dette des pays émergents débute durant l'été 1982 en Amérique latine, se propage à l'ensemble des pays endettés et menace le système bancaire mondial d'une crise systémique.

Ø Octobre 1998 voit la faillite du fond d'investissement spéculatif LONG-TERM CAPITAL MANAGEMENT. Il détenait 4 milliards de dollars de capitaux propres pour un portefeuille de 125 milliards de dollars d'actifs, et des produits dérivés d'une valeur « notionnelle » de 1250 milliards. Le risque de crise systémique a imposé aux banques centrales du G7 une étroite coordination, avec la mise en place d'un filet de sécurité financier pour répartir les pertes.

Ø Avec la bulle technologique au printemps 2000, le cours des actions dans le secteur des NTIC atteint des ratios cours/bénéfices de plus de 100, la nouvelle économie ne tient pas ses promesses, les cours s'effondrent en quelques semaines et les actions du top 5 du Nasdaq (Microsoft, Cisco, Oracle, Sun et Intel) perdent 1500 milliards de dollars de capitalisation.

Ø Début 2001, le cours boursier d'ENRON CORPORATION atteint un sommet de 81 dollars. Un an plus tard, l'entreprise de courtage d'énergie, basée à Houston au Texas et qui emploie plus de 21 mille personnes est en faillite ; la combinaison de 27 milliards de dettes occultées par des montagnes de « déconsolidation » et des profits largement fictifs mène l'entreprise à la faillite et ses dirigeants en prison.(35(*))

 

I.7. LES POLITIQUES CONTRE LES CHOCS DU CAPITALISME

En 1936, la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, de John Maynard Keynes, consiste dans la démonstration selon laquelle il est possible pour un gouvernement d'utiliser divers instruments, dont la politique monétaire et budgétaire, afin de réguler les cycles de « prospérité et de faillite » propres au capitalisme. Selon Keynes, le gouvernement, lorsqu'il est confronté à une période de dépression, doit augmenter ses dépenses, même aux dépens de l'équilibre budgétaire, afin de compenser l'insuffisance des dépenses privées. Ce processus doit être inversé si une vague de prospérité engendre des phénomènes de spéculation et une « surchauffe » de l'économie favorable à l'inflation. Après la Seconde Guerre mondiale, la combinaison des politiques keynésiennes et des mécanismes traditionnels du capitalisme a fonctionné de manière satisfaisante, au moins pendant une trentaine d'années. L'emprise de la finance a aussi était rendue possible par la grande croissance des trente glorieuses, durant cette période, la finance était au service de l'économie(36(*)). Les pays capitalistes, y compris ceux qui ont compté parmi les vaincus de la Seconde Guerre mondiale, à l'instar de l'Allemagne et du Japon, ont bénéficié d'une croissance presque ininterrompue, de faibles taux d'inflation et de niveaux de vie en constante progression, en particulier sous l'influence d'une montée en puissance de la protection sociale.

Cependant, dès la fin des années soixante, l'inflation s'est installée de manière durable dans tous les pays, et le chômage s'est imposé progressivement comme un phénomène frappant une proportion très importante de la population. Cette situation a ouvert la voie à une remise en cause de la pertinence des théories keynésiennes, alors que les transferts financiers liés à l'État-providence ont continué de croître.

D'où la naissance du monétarisme, doctrine économique d'inspiration néoclassique, marquée par la personnalité de Milton Friedman. Ce courant monétariste s'est développé en réaction aux politiques économiques d'inspiration keynésienne, impuissantes à résoudre la crise que connaissent les pays industrialisés depuis les années soixante-dix.

L'augmentation de la dépense publique qui caractérise tout processus de relance keynésien ne peut, aux yeux des monétaristes, accroître la demande globale et, par conséquent, le revenu, contrairement à ce qu'enseigne l'auteur de la Théorie générale. Elle ne saurait engendrer au mieux qu'un effet d'éviction, l'État diminuant, par l'impôt, l'emprunt ou l'inflation, la part de la dépense privée pour mieux augmenter la sienne. C'est ainsi que les monétaristes condamnent l'héritage de Keynes, dont la réflexion théorique ne permet pas d'expliquer la situation que vivent les pays industrialisés, qui ont connu, plus particulièrement dans les années 1970-1980, à la fois un fort taux de chômage et une forte inflation, coexistence de deux maux qui oppose un sérieux démenti à la Théorie générale ainsi qu'à la courbe de Phillips.

Milton Friedman, prix Nobel d'économie en 1976 et maître de l'école de Chicago, accorde une prépondérance aux phénomènes monétaires pour expliquer les chocs qui ont comme causes de perturbations de l'équilibre et de la croissance économique. À ce premier credo s'ajoute une foi inébranlable dans les vertus des mécanismes de marché, toute politique interventionniste étant, par nature, déstabilisante et inefficace en raison des effets d'éviction précités. Le monétarisme est donc un courant fondamentalement libéral.

Selon Friedman, la meilleure chose à faire est tout simplement d'empêcher le gouvernement de tirer sur la planche à billets, de laisser la monnaie saine sortir des mines d'or et de confier le crédit aux mains d'honnêtes citoyens habitués à traiter librement entre eux de leurs affaires(37(*)).

Il existe en effet des lois naturelles qui permettent de concilier l'intérêt personnel et le bien-être général : ces lois sont celles du marché, régi par les principes de la concurrence pure et parfaite. La formule « laissez-faire, laissez-passer », du physiocrate Vincent de Gournay, résume cette première formulation du libéralisme en matière économique.

Ces idées sont reprises par les économistes classiques britanniques de la fin du 18ème siècle et du début du 19ème : dans la Richesse des nations, publiée en 1776, Adam Smith évoque une « main invisible du marché » qui, grâce aux prix, assure la coordination des intérêts individuels et conduit à un résultat profitable pour tous, sans qu'en aucun moment un acteur quelconque ait eu à sa charge la responsabilité de l'intérêt général. Le marché assure ainsi bien-être et résolution des conflits. Dans ce cadre, l'intervention de l'État doit être réduite au maximum. Pour Smith, l'État doit être défini comme un « État gendarme », un État minimal, qui a pour seule fonction de veiller au respect des conditions de concurrence pure et parfaite, de permettre l'exercice de la liberté individuelle et, le cas échéant, de pallier les rares défaillances du marché. Au XIXe siècle, David Ricardo, Malthus, John Stuart Mill, en Grande-Bretagne, Jean-Baptiste Say, en France, prolongent la réflexion d'Adam Smith et font des années 1820-1914 l'âge d'or du libéralisme économique.

Considéré comme le fils spirituel d'Adam Smith, Milton Friedman dit que toute augmentation de la quantité de monnaie en circulation crée, dans un premier temps, un supplément de dépense qui engendre une hausse du niveau des prix, « dont les agents économiques tardent à prendre conscience ». Cette augmentation de la dépense entraîne un surcroît de demande qui engendre à son tour une hausse de l'embauche pour satisfaire cette demande excédentaire ; le mécanisme décrit par la courbe de Phillips envisage de la même façon le troc d'une baisse du chômage contre une hausse des prix.

La spécificité de l'argumentation de Friedman tient à « l'illusion monétaire » dont ont été victimes les détenteurs de revenus ; constatant l'augmentation des prix, leurs revendications de retour au pouvoir d'achat antérieur passent par une augmentation des rémunérations qui grèvent le coût réel de production des entreprises contraintes de comprimer le volume d'emplois ; l'emploi n'a donc pas véritablement augmenté, tandis que l'inflation s'est parallèlement accrue. Ainsi, l'inflation a bien sa source dans une manipulation monétaire engagée au nom de la relance de l'activité et dont le résultat est exactement inverse aux effets recherchés, c'est pourquoi les pouvoirs publics sont invités à mener des politiques monétaires dites restrictives, visant à contenir toute expansion de la quantité de monnaie en circulation dans l'économie.

En fin, Le monétarisme a été, en quelque sorte, victime de son succès en ce sens qu'il a acquis le statut de dogme constitutif d'une pensée unique aujourd'hui combattue(38(*)). Les critiques qui dénoncent « l'obsession monétaire » sont en effet nombreuses et stigmatisent une politique qui est parvenue à maîtriser l'inflation, mais qui reste impuissante à régler le problème du chômage, devenu aujourd'hui la première source de déséquilibre des économies occidentales.

I.8. LA MONDIALISATION FINANCIERE DU CAPITALISME

Le système financier peut être comparé au cerveau de l'économie. Il repartit des capitaux rares entre des utilisations rivales en s'efforçant de les orienter là où ils seront le plus efficaces, autrement dit là où ils rapportent le plus(39(*)). La mondialisation est comprise comme l'intégration plus étroite des pays de la planète qui diminue les coûts de transport et de communication et la suppression des barrières douanières.

Le capitalisme actuel est financier et son développement en dehors des Etats-Unis a conduit à une internationalisation des marchés financiers. Désormais, les sociétés et les banques américaines peuvent émettre sur les marchés financiers internationaux, ou les épargnants américains achètent des titres étrangers pour diversifier leur portefeuille, de même que, depuis longtemps, des entreprises européennes émettaient des titres aux Etats-Unis, ou que des européens y plaçaient des capitaux.

Le développement de ces flux de capitaux et de titres a conduit à parler de mondialisation financière ou de la globalisation financière ou « Financial Globalization »(40(*)) en anglais.

L'internationalisation des marchés financiers s'accentue fortement depuis une vingtaine d'années. Avant les années 1980, les marchés financiers jouaient un rôle assez secondaire dans les systèmes financiers européens et japonais, de sorte que les marchés financiers américains représentaient l'essentiel des marchés mondiaux.

Dans les années 80, les marchés financiers internationaux ne concernaient que les titres émis par les entreprises américaines en dehors des Etats-Unis, principalement en Europe occidentale.

Cette domination américaine a fortement diminué récemment du fait de l'accroissement du montant de l'épargne dans des pays comme le Japon, et de la déréglementation des marchés financiers européens, qui a permis leur développement. Au milieu des années 1980, la Bourse de Tokyo a même brièvement ravi la place de première Bourse mondiale à New-York.

Les marchés financiers internationaux reposent sur les activités de deux compartiments dont les fonctions sont différentes et complémentaires : il s'agit du marché primaire et marché secondaire :

- Le marché primaire est celui sur lequel les nouvelles émissions de titres étrangers, actions ou obligations sont proposées par les sociétés ou les Etats émetteurs à des acheteurs appelés souscripteurs.

- Le marché secondaire est, quant à lui, un marché financier sur lequel s'échange des titres étrangers précédemment émis (et donc de seconde main).

Ainsi, la mondialisation financière est partie prenante de cette nouvelle géographie des échanges et de la production, il convient de ne pas perdre de vue qu'elle possède une capacité d'autonomie certaine. Comme nous le soulignons, l'interconnexion des pays par la finance mondialisée a atteint un degré beaucoup plus élevé que l'intégration par les marchés des biens et services(41(*)).

La mondialisation est une réalité de nos économies contemporaines. Si elle apparait à bien des égards comme un processus irréversible, il n'en demeure pas moins qu'elle fait l'objet de discussions et de critiques. STIGLITZ en voit aussi les avantages lorsqu'il écrit : « je suis persuadé que les citoyens informés seront susceptibles d'exercer un certain contrôle pour limiter les abus des intérêts particuliers, financiers et industriels, qui ont tant dominé la mondialisation, et que les simples citoyens des pays industriels avancés et ceux du monde en développement ont un intérêt commun à faire marcher la mondialisation »(42(*))

Michel AGLIETTA s'interroge sur les tensions de la mondialisation, pourquoi la mondialisation est-elle ressentie comme une menace? Quels risques font courir les déséquilibres financiers des Etats-Unis? L'Europe peut elle faire face à la concurrence mondiale sans renier le progrès social?

Pour y répondre, il dit que nous devons comprendre les transformations gigantesques du capitalisme depuis la crise asiatique à la fin du siècle dernier.

D'une part, l'économie est passée d'un régime inflationniste à un régime déflationniste. D'autre part, la valeur actionnariale s'est substituée à la valeur ajoutée dans la régulation des économies occidentales. Sous l'effet de ces changements, la disparité des politiques économiques a polarisé les déséquilibres financiers sur les Etats-Unis.

Pour faire face au désordre du capitalisme, Il plaide pour un nouvel ordre économique international multipolaire fondé sur la concertation. La globalisation pénètre donc profondément les mécanismes économiques internes des économies nationales. En conséquence, elle interagit étroitement avec les institutions qui participent à la régulation économique de ces pays.

Dans la phase actuelle de la globalisation, la contradiction entre le choc provoqué par la concurrence généralisée des économies émergentes et les politiques disparates résultant des modèles sociaux associés aux différents types de capitalisme se caractérisent par l'accumulation de déséquilibres financiers(43(*)).

La mondialisation remodèle entièrement le capitalisme contemporain. C'est la transformation de la croissance dans les pays émergents, asiatiques au premier chef, qui fait de ces pays des créanciers des Etats-Unis. Le capitalisme contemporain trouve la demande qui permet de réaliser les exigences de la valeur actionnariale dans le crédit aux ménages qui alimente les déséquilibres financiers globaux qui s'accumulent selon une dérive qui n'a pas de contre tendance. Le lien entre le crédit et la valeur actionnariale est étroit. En poussant à la hausse le prix des actifs patrimoniaux, le crédit déconnecte la consommation du revenu disponible, il fait le lien entre la valeur actionnariale qui est devenue la finalité des entreprises et l'accumulation patrimoniale qui est celle des ménages. La valeur actionnariale soumet l'accumulation du capital à des exigences de rendement financier qui induisent des comportements déséquibrants pour les entreprises et pour l'économie globale. La valeur actionnariale impose ainsi sa logique à toute l'économie. En inversant les pouvoirs dans la gouvernance des entreprises, elle inverse aussi la répartition des risques. Au lieu que le profit soit la part fluctuante du revenu dans le cycle économique, ce sont les revenus des actionnaires qui sont protégés. Le risque est rejeté sur les salariés par la déconnexion des salaires et de la production, par le chômage et la précarité(44(*)).

Elie COHEN dit qu'il y a une énigme du capitalisme contemporain, comment expliquer que le plus grand krach boursier que nous ayons connu depuis 1929, l'éclatement de la bulle internet, n'ait eu aucun des effets habituels sur l'économie générale?(45(*))

Pourquoi les faillites frauduleuses d'ENRON et de WORDCOM n'ont-elles pas freiné la diffusion à l'échelle planétaire du capitalisme financier à l'américaine?

De toutes les atteintes au capitalisme, la plus insidieuse et la plus durable selon COHEN, est celle qui touche au coeur de la confiance.

L'approche de Raghuram RAJAN, théoricien d'une finance progressiste et libératrice ne voit dans les crises actuelles que des moments d'adaptation. L'invention d'une nouvelle industrie du risque, les vertus de la finance de marché, les crises avérées des systèmes financiers fortement intermédiés plaident en faveur de l'innovation financière même si, dans les brèches d'une régulation perfectible, se glissent des pratiques frauduleuses. Cette démarche trouve un écho chez des économistes comme Anton BRENDER, qui font du couple banque centrale-marchés financiers le moteur de la régulation et donc de la croissance soutenue(46(*)).

CHAPITRE II : ANALYSE DU CAPITALISME DANS LES ECONOMIES DES ETATS-UNIS, DE LA FRANCE, DU JAPON, DE L'AUSTRALIE ET DE LA RDC

Le capitalisme tel que vécu au cours de ces deux dernières décennies doit être analysé de façon systémique dans les économies retenues pour savoir si elle a favorisé la croissance économique.

Ce chapitre se donne comme tâche principale d'analyser les différentes formes de capitalisme dans les économies des USA, de la France, du Japon, de l'Australie et de la RDC par le biais des cadres macroéconomiques que présentent ces différentes économies.

Les cadres macroéconomiques retenues reflètent les différents types de politiques économiques appliquées dans chaque nation capitaliste sous analyse.

Nous dévons noter que parmi ces économies, seule la RDC est un pays en développement et les autres économies sont des pays développés.

II.1. ANALYSE DU CAPITALISME AMERICAIN

II.1.1. PRESENTATION DES QUELQUES FAITS

Les États-Unis sont le pays du libéralisme économique et du capitalisme : le principe du « laisser-faire », la concurrence, l'économie de marché et la libre entreprise sont les moteurs de l'économie américaine. Sa puissance repose à la fois sur un vaste marché intérieur et sur une internationalisation très poussée, grâce aux investissements massifs des grandes multinationales américaines à l'étranger.

La crise financière de 2007 ne cesse de faire couler l'encre des observateurs. Ben BERNANKE, actuel président de la FED déclare que nous nous heurtons à la crise la plus sérieuse depuis la dépression des années 1930(47(*)).

Le modèle de capitalisme américain qui va émerger de la crise sera très différent de la version que nous avons vu prospérer au cours des vingt dernières années, dans un environnement caractérisé par le développement des marchés financiers, une consommation excessive et le déséquilibre de la balance commerciale selon Mark BLYTH de l'Université de Brown.

Ce modèle a déjà évolué, puisque l'on peut dire que Wall Street n'existe plus au sens propre du terme. Il ne faudrait toutefois pas oublier que ce n'est pas la première fois que des événements de ce genre se sont produits.

Même si la crise actuelle est sans précédent, les crises du capitalisme ne sont pas un phénomène nouveau. Elles sont même monnaie courante, mais ce sont les États-Unis qui sont à l'origine de la tempête cette fois-ci, et non pas une autre partie du monde.

Quoi qu'il en soit, nous avons connu des situations analogues par le passé et nous avons survécu. Il convient de s'en rappeler avant de dire que le capitalisme américain est moribond.(48(*))

Dans son ouvrage quand le capitalisme perd la tête (2005), STIGLITZ affirme que les Etats-Unis ont prêché un modèle de capitalisme dans lequel l'Etat joue un rôle minimaliste, modèle dont ils ne voulaient pas pour eux. Le type de capitalisme américain à cette époque est inspiré par le fanatisme du marché. Ainsi, alors que les américains sont très attentifs aux dangers de la concentration des médias, ils ont incité les pays à privatiser sans se poser la question.

STIGLITZ se fixe pour but d'expliquer les causes de la défaillance du capitalisme dans les années 1990.

Le capitalisme américain étant le modèle qui s'est imposé à l'échelle planétaire, une étude approfondie de celui-ci permet d'expliquer un grand nombre de phénomènes se produisant dans les économies de différents Etats au travers de la planète. S'ensuit une période d'expansion dans le monde entier, amenant certains journalistes et experts à parler de la « nouvelle économie » avec une mondialisation qui doit mener à terme à une prospérité sur l'ensemble de la planète.

STIGLITZ évoque quant à lui les « folles années 1990 ». Pourtant cette prospérité ne dure pas, avec le passage à l'an 2000, la bulle des actions technologiques éclate aux Etats-Unis, ce qui plonge le pays dans une récession.

Tout au long de son ouvrage, STIGLITZ va démontrer que les causes de ce retournement sont une déréglementation, une fiscalité et une comptabilité « aberrantes ».

Il montre dans son ouvrage l'exemple de la récession de 2001, le rôle joué par les politiques économiques précédentes, les erreurs du modèle capitaliste et rejette le capitalisme américain qui selon lui contribue à la déstabilisation du monde(49(*)).

Le système capitaliste est à la croisée des chemins, exactement comme pendant la grande crise. Dans les années trente, il a été sauvé par Keynes, qui a conçu des politiques susceptibles de créer des emplois et de venir en aide aux victimes de l'effondrement de l'économie mondiale. Au début du 21ième siècle, ENRON a été la plus grande faillite aux USA. La politique activement promue par l'Amérique a très largement contribué à la crise financière de 1997-1998, qui a baissé le prix des matières premières.

D'où une atténuation des pressions inflationnistes qui, jointe à la nécessité d'empêcher un effondrement financier mondial, a entraîné une baisse des taux d'intérêt tandis que le reste du monde s'affaiblissait, l'Amérique apparaissait de plus en plus comme le bastion de la puissance, jusqu'au moment où elle a glissé dans la récession à la fin des années 90.

Par conséquent, les marchés libres et sans entraves aboutissent à des résultats efficients comme s'ils étaient conduits par une main invisible, en recherchant son intérêt personnel, chacun fait avancer l'intérêt général. Les années 90 et les suivantes, ont montré qu'en oeuvrant pour leur intérêt personnel, les PDG n'ont nullement renforcé l'économie américaine ; ils ont profité et d'autres ont payé l'addition(50(*)). Peut-être enfin l'Amérique et l'Europe, le monde développé et le monde en développement parviendront-ils à forger ensemble une nouvelle forme de démocratie mondiale, et un ensemble nouveau de stratégies économiques qui fondera la prospérité sur d'autres bases et la féra partager par tous les citoyens du monde.

II.1.2.CADRE MACROECONOMIQUE DES ETATS-UNIS

La politique économique nous apprend les objectifs majeurs pour la bonne marche de l'économie tant nationale qu'internationale. N. KALDOR a proposé ce que les économistes appellent affectueusement carré magique qui unit 4 objectifs : le plein emploi, la stabilité des prix, la croissance économique et l'équilibre extérieur.

Le tableau ci-dessous montre l'évolution de l'activité économique :

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ANNEES

TAUX DE CHANGE

($ pour DTS)

TAUX D' INTERET

( %)

TAUX DE CHOMAGE

(%)

TAUX DE CROISSANCE

(% du PIB réel)

BALANCE COMMERCIALE

(Milliards $ US)

FINANCES PUBLIQUES

(Milliards $ US)

PIB COURANT

(MILLIARDS $ US)

POPULATION

(Millions)

1990

1,4227

6,5

5,5

1,86

-109,03

-218,1

5916,7

249,91

1991

1,4304

3,5

6,7

-0,17

-74,07

-272,5

6020,2

252,64

1992

1,375

3

7,4

3,27

-96,1

-289,2

6244,4

255,42

1993

1,3736

3

6,8

2,64

-131,37

-254

6553

258,14

1994

1,4599

4,75

6,1

3,94

-164,6

-201,5

6935,7

260,66

1995

1,4865

5,25

5,6

2,47

-171,99

-116,8

7253,8

263,03

1996

1,438

5

5,4

3,63

-186,26

-2,4

7576,1

265,46

1997

1,3493

5

5

4,4

-194,71

54,4

8300,8

268,01

1998

1,408

4,5

4,6

4,09

-244,97

158,3

8759,9

270,56

1999

1,3725

5

4,2

4,35

-344,82

165,7

9256,1

273,13

2000

1,3029

6

4

3,59

-426,32

183,2

9817

280,86

2001

1,2567

1,33

4,7

0,75

-481,26

-120

10128

284,47

2002

1,3595

0,75

5,8

1,59

-547,64

-349.9

10469,6

287,84

2003

1,486

2

6

2,67

-666,12

-289,3

10960,8

290,83

2004

1,553

3,15

5,5

4,13

-783,35

-378,2

11685,9

293,84

2005

1,4293

5,6

5,1

3,2

-783,35

-351,18

12433,9

296,84

2006

1,5044

6,25

4,6

3,3

-834,55

-193,58

13194,7

299,85

2007

....

2,75

4,7

2

......

........

........

302,84

2008

.....

0,75

........

0,9

.......

......

.........

........

SOURCE: Statistiques financières internationales du FMI 1997, 2000, 2007; Eurostat 2008

Tableau n°1 : Cadre Macroéconomique des Etats-Unis

II.1.2.1. LE TAUX DE CHANGE DU DOLLAR PAR RAPPORT AU DTS

L'influence du taux de change sur l'économie est que le niveau du taux de change exerce des effets sur les structures économiques d'un pays et détermine également sa spécialisation industrielle et sa compétitivité(51(*)) .Le taux de change réel est considéré comme l'indicateur le plus utilisé pour mesurer la compétitivité de l'économie.

Le niveau de taux de change est un objectif intermédiaire de la politique monétaire en ce sens qu'il est considéré comme un signe extérieur de la puissance d'un pays. Il joue également le rôle dans la définition de la stratégie économique et financière d'un gouvernement, celle de surévaluation ou de sous-évaluation du taux de change. Une baisse du taux de change (moins de DTS pour le dollar) donne aux entreprises américaines la possibilité d'exporter davantage, allège la pression de la concurrence.

La sous-évaluation du taux de change peut être la conséquence de la priorité adoptée à la croissance économique intérieure ensuite maintenir le niveau trop faible encourage les pressions inflationnistes et permettent aux entreprises de vivre sans trop d'efforts. La politique de sous-évaluation est une politique de faciliter à court terme, mais à long terme cette politique entraîne l'affaiblissement de la capacité industrielle de la nation et par une réduction du niveau de vie des habitants.

La surévaluation du taux de change fixe impose aux agents économiques une pression déflationniste et peut provoquer la disparition de certaines entreprises qui sont incapables de s'adapter.

Le taux de change exprime le prix d'une monnaie par rapport à une autre devise étrangère. Le cas échéant est d'exprimer le prix du dollar américain par rapport au DTS (Droit de tirages spéciaux) qui est l'unité monétaire du Fonds Monétaire International.

Graphique n°1.1: Evolution du taux de change du dollar par rapport au DTS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: statistiques financières internationales du FMI 2007

 

Par ce tableau, nous constatons que le taux de change du dollar américain a fluctué en moyenne autour de 1,4122 unité de DTS pour la période d'analyse. Ce taux est exprimé à l'incertain par rapport au dollar américain compte tenue de l'unité du DTS.

Ce taux a atteint le creux en 2001, soit 1.2567$/DTS. Du point de vue économique, il s'agit d'une appréciation du dollar par rapport au DTS. Pendant cette période les exportations américaines baissent et la compétitivité de son économie baisse également.

Le taux de change a atteint le pic en 2004, soit 1.553$/DTS. Du point de vue économique, cette dépréciation du dollar face au DTS favorise les exportations et augmente la compétitivité de l'économie américaine.

En 1990, le taux était de 1.4227$/DTS, ce taux a baissé jusqu'à 1.3736$/DTS en 1993. Cette baisse a ralenti la compétitivité de l'économie américaine.

.

II.1.2.2. LE TAUX D'INTERET DIRECTEUR AMERICAIN

Cette variable joue un rôle important au niveau de la politique monétaire d'une nation, elle est le taux d'escompte, le prix auquel les banques de second rang se refinancent auprès de la banque centrale.

La FED fixe ce taux pour la conduite de la politique monétaire américaine.

Si le taux directeur baisse, la Fed mène une politique monétaire expansionniste en permettant la facilité du crédit pour le financement de l'économie.

Si le taux directeur augmente, la FED applique une politique monétaire restrictive. Le surplus d'offre de monnaie dans l'économie doit être ponctionné afin d'éviter l'inflation qui selon les monétaristes est toujours et surtout un phénomène monétaire.

Graphique n°1.2 : L'évolution du taux d'intérêt américain en moyenne annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières du FMI 2007, OCDE 2009

 

Le taux directeur moyen au cours de la période d'analyse est de 3.9%. Le pic de ce taux est observé en 1990, soit 6.5% et son creux est observé en 2008 soit 0.75%.

Le taux directeur baisse drastiquement en 1991 autour de 3.5% et continue sa descente jusqu'en 1993 à 3%. Du point de vue économique, cette baisse du taux directeur permet aux banques de second rangs de se refinancer à moindre coût, qui à leur tour appliquent des taux débiteurs faibles afin de permettre l'investissement par emprunt et la consommation à crédit, ipso facto, la relance de l'activité économique.

De 1993 à 1995, le taux directeur a augmenté jusqu'à 5.25%. Cette hausse de réguler l'activité économique et de diminuer la masse monétaire en circulation.

De 1996 à 2000, le taux directeur américain a oscillé autour de 5.1%. Ce prix du loyer de l'argent à la Réserve Fédérale était compatible avec la croissance économique et un bon contrôle de la progression de la masse monétaire.

En 2001, ce taux chute de 6% en 2000 à 1.35% et à 0.75% en 2002. Cette chute brutale montre que la conjoncture économique avait connu une récession et pour y palier la FED devait baisser son taux afin de relancer l'économie américaine.

De 2003 à 2006, le taux directeur prend la phase ascendante dans le but de ponctionner une quantité de la masse monétaire afin de lutter contre l'inflation.

En 2007, avec la crise financière, la Fed a baissé son taux à 2.75% puis à 0.75% pour augmenter la masse monétaire et financer les banques en quasi faillites afin de permettre la reprise de l'activité économique.

II.1.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE AUX ETATS-UNIS

Le taux de chômage est un indicateur très perceptible dans les décisions de la politique économique américaine, ce taux influence les élections aux Etats-Unis en ce sens que la population active américaine est hostile au chômage par rapport à la zone Euro.

Ce taux exprime le rapport de la population active qui est sans emploi sur la population active totale. L'évolution de ce taux se présente comme suit:

Graphique n°1.3 : le taux de chômage aux Etats-Unis en moyenne annuelle

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2007

2007

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

De 1990 à 1992, le taux de chômage est passé de 5.5% à 7.4%. Cette hausse du chômage exprime le ralentissement de l'activité économique. Une fraction de la population active a perdu son emploi qui entraîne la baisse de la production et la récession.

De 1992 à 2000, le taux de chômage est passé de 7.4% à 4%. La baisse du taux de chômage correspond à une création d'emploi et ces emplois permettent aux entreprises d'augmenter leurs productions et leurs chiffres d'affaires. L'économie américaine est en pleine croissance dans cette sous période.

De 2000 à 2003, le taux de chômage est passé de 4% à 6%. La hausse de ce taux est justifiée avec la récession de la bulle internet et la faillite d'ENRON, qui ont augmenté une partie de la population active au chômage.

De 2003 à 2006, le taux de chômage  baissé de 6% à 4.6% et la reprise économique s'est fait sentir avec la création des nouveaux emplois.

En 2007, le taux de chômage a repris la phase ascendante, la crise des subprimes est à la base de cette récession qui se généralise en crise économique avec les faillites des plusieurs banques et de la chute de GMC...

Graphique n°1.4 : la corrélation du taux d'intérêt et du Taux de chômage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières du Fmi 2007, 0CDE 2009

 

Les politiques économiques d'obédience keynésienne se vérifient dans l'économie américaine. Quand le taux de chômage augmente, la Fed baisse son taux d'intérêt directeur en vue d'augmenter l'offre de monnaie et permettre aux entreprises et ménages d'avoir un accès facile au crédit et de relancer l'activité économique par la demande effective et par effet multiplicateur le revenu et la croissance économique et vis-versa.

II.2.1.3. TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL

Le taux de croissance économique du produit intérieur brut est un indicateur qui permet de mesurer le niveau de l'activité économique à prix constant.

Quand bien même l'économie américaine est évaluée en PNB constant du fait que beaucoup d'entreprises américaines ont des investissements directs étrangers.

Mais pour des raisons d'uniformité dans la comparaison, nous avons choisi d'évaluer le taux de croissance du PIB réel.

L'évolution du taux de croissance du PIB réel américain se présente comme suit :

Graphique n°1.5 : Le taux de croissance du PIB Constant au prix de 2000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Eurostat 2009.

 
 
 

Au regard de ce tableau, nous décelons les phases du cycle économique: l'expansion, la tension, la récession, la dépression et la reprise.

De 1990 à 1991, le taux de croissance du PIB américain a chuté de 1.86% à -0.17%. Cette chute représente une récession sévère de l'économie américaine car le taux de croissance est négatif en 1991.

De 1992 à 2000, l'économie américaine a enregistré des taux de croissance positifs fluctuant autour d'une moyenne de 3.6%. Le pic de la croissance est observable en 1997 avec 4.4% et le creux de la croissance pour ce segment est de 2.47% en 1995.

En 1997, le taux de croissance atteint un pic de 4.4%. C'est la plus forte expansion pour la période d'analyse.

De 2000 à 2001, le taux de croissance est passé de 3.59% à 0.75%. Cette baisse représente une récession de l'économie américaine.

De 2001 à 2003, la reprise est entamée, le taux de croissance passe de 0.75% à 2001 pour atteindre le pic de 4.13% en 2004. Ce segment marque une accélération des activités économiques et de la croissance.

De 2004 à 2008, nous constatons le ralentissement de l'activité économique. Le taux de croissance est certes positif mais sa volatilité baisse. Il passe de 4.13% en 2004 à 0.9% en 2008 avec la crise financière.

Graphique n°1.6 : Le taux de chômage et du taux de croissance du PIB réel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières du FMI 2007, Eurostat 2009

 

La loi d'OKUN stipule qu'il y a une corrélation négative entre la croissance du PIB réel et le taux de chômage. Si la croissance économique apparait, le taux de chômage baisse.

La tendance observée dans ce graphique est que la baisse du taux de chômage ne se fait pas automatiquement avec l'augmentation du taux de croissance.

En 1992, la croissance était au rendez-vous avec un taux de 3.27% mais le taux de chômage a grimpé de 6.7% en 1991 à 7.4% en 1992. Nous pouvons interpréter cette expansion par le progrès technique et une augmentation de la main d'oeuvre.

De 2001 à 2004, la reprise de la croissance est observée mais le chômage n'a pas baissé d'une manière tendancielle. Le taux de croissance est passé de 0.75% en 2001 à 4.13% en 2004, mais le taux de chômage est passé de 4.7% en 2001 pour ricocher à 6% en 2003 et baissé à 5.5% en 2004.

Hormis ces cas précités, la tendance d'une corrélation négative est vérifiée entre le taux de chômage et le taux de croissance économique.

II.2.1.4. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE AMERICAIN

La balance commerciale est un indicateur macroéconomique qui montre le niveau du commerce extérieur d'un pays.

Si la balance commerciale est déficitaire, le pays est débiteur envers d'autres nations et si la balance commerciale est excédentaire, le pays est créancier envers d'autres pays. Le déficit commercial est perceptible avec le signe négatif et l'excédent se mesure par un signe positif.

Le solde budgétaire, quant à lui fait appel aux finances publiques dans un pays. Un solde négatif renseigne que les dépenses sont supérieures aux recettes publiques. Il s'agit d'un déficit budgétaire. Un solde positif est une situation où les recettes publiques sont supérieures aux dépenses publiques. Il s'agit d'un excédent budgétaire.

Cependant, les politiques d'obédience keynésienne stipulent l'augmentation de déficits publics par les grands travaux pour sortir de la crise.

Graphique n°1.7 : Balance commerciale et Solde budgétaire des Etats-Unis

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales du Fmi 2007

 

Au regard de ce graphique, nous constatons que l'économie américaine est devenue débitrice envers les autres économies parce qu'elle affiche des déficits commerciaux du début jusqu'à la fin de la période d'analyse.

De 1990 à 1996, l'économie américaine a affiché des déficits budgétaires. Dans ce segment le creux du déficit est observable en 1992 avec un déficit de 289,2 Milliards de $ US. Cette augmentation du déficit corrobore bien que le gouvernement intervient dans l'économie pour lutter contre la crise de 1991. Rien ne peut échapper au regard qu'avec cette politique, Keynes n'est pas mort dans l'économie américaine.

De 1997 à 2000, l'économie américaine présente des excédents budgétaires avec un pic de 183,2 Milliards de $ US en 2000. Cette situation indique bien que les recettes publiques au travers des impôts et taxes étaient supérieures aux dépenses et la croissance économique était positive tout au long de cette tranche de période.

De 2001 à 2006, nous constatons le creusement du déficit avec un creux de 378,2 Milliards de $ US en 2004. Nous pouvons expliquer cette situation par la récession de 2001, la guerre en Irak en 2003... qui alourdit les dépenses publiques. Cette fraction de temps est frappée par les déficits budgétaires qui ne servaient pas seulement à des fins économiques comme le veut Keynes mais aussi à des raisons militaires et autres. Les déficits jumeaux sont observables de 1990 à 1996 et de 2001 à 2006.

D'une manière succincte, les Etats-Unis appliquent des politiques monétaire et budgétaire expansionnistes pendant les récessions. En baissant son taux directeur, la FED augmente la masse monétaire en circulation pour rendre le crédit moins cher et relancer la consommation et l'investissement.

Dans les périodes d'expansions cumulatives, les USA haussent le taux d'intérêt et réduisent les déficits budgétaires.

II.2. L'ANALYSE DU CAPITALISME FRANÇAIS

Cette section est consacrée à la présentation des faits et à l'étude des différents indicateurs macroéconomiques en France.

II.2.1. PRESENTATION DES FAITS

La France est un pays d'Europe occidentale, sa capitale est Paris. Le libéralisme introduit par les partis de droite suite à leur victoire aux élections législatives de 1986, a aboutit à un désengagement progressif de l'État dans l'économie nationale, visant à favoriser la libéralisation des structures économiques dans un contexte de mondialisation des échanges et de concurrence internationale plus vive. Le mouvement de privatisation devient un fait majeur de la politique économique de cette décennie.

La gestion privée est alors jugée plus performante car appréciée à l'aune de la rentabilité, ce qui suppose la suppression de toute garantie financière à caractère étatique.

Ces orientations économiques ne sont pas fondamentalement remises en cause, à partir de 1988, par les gouvernements socialistes Rocard (1988-1991), Cresson (1991-1992) et Bérégovoy (1992-1993), qui mettent l'accent, en liaison avec les nouveaux impératifs imposés par la signature du traité de Maastricht (1992), sur la lutte contre l'inflation et le maintien d'un franc fort, au prix d'une politique de rigueur et de réduction des déficits publics (au détriment notamment du budget social). Celle-ci a été poursuivie depuis 1993 par les gouvernements Balladur, Juppé, Jospin et Raffarin.

Après la récession de 1993, la situation économique de la France s'est nettement améliorée (croissance du PIB, excédent de la balance commerciale, progression de l'investissement, inflation ramenée à des niveaux historiquement bas), permettant notamment au pays de respecter les critères de convergence définis par le traité de Maastricht afin d'accéder à l'Union économique et monétaire : déficit public inférieur à 3% du PIB, dette publique inférieure à 60% du PIB, taux d'inflation minimal. Cette embellie est toutefois suivie, à partir de 2001, par un fort ralentissement de la croissance internationale (récession de l'économie américaine, hausse du prix des matières premières, baisse des exportations et de la demande intérieure), amplifié par les attentats du 11 septembre 2001. Cela se traduit par une dégradation de la situation économique française : la croissance atteint 0,5% en 2003 (plus mauvaise année depuis 1993) ; pour la première fois depuis 1990 environ, les exportations sont en recul ; l'emploi continue de stagner ; et, contrairement aux critères de Maastricht, le déficit budgétaire dépasse 3% et la dette publique est supérieure à 60% du PIB(52(*)).

En outre, après un léger fléchissement, la dette publique reprend sa progression en 2002 pour atteindre plus de 1 150 milliards d'euros en 2006 (soit environ 65% du PIB, contre moins de 20 p. 100 en 1980). Les incertitudes qui pèsent sur l'avenir et la persistance d'un fort taux de chômage incitent les Français à maintenir une épargne élevée.

De surcroît, le parti socialiste (PS) s'est donné une nouvelle orientation. Avec la chute de l'URSS, c'est d'autant plus facile que le capitalisme semble être devenu le seul système possible. Ainsi en 1990, le PS dit être "favorable à une société d'économie mixte reconnaissant "les règles du marché". Le dernier gouvernement PS, celui de Jospin de 1997 à 2002, confirme cette orientation (privatisations, casse des services publics,...).

Aujourd'hui, face à l'élection de Sarkozy et aux attaques tout azimut des capitalistes, le PS ne va pas à gauche. Il marque encore son évolution à droite comme les autres partis socialistes ou travaillistes d'Europe. La déclaration de 2008 vient d'ailleurs valider cette évolution, plus lente en France, mais très visible lors de la campagne de Ségolène Royal. 2008 : le PS veut achever sa mutation en parti bourgeois La déclaration de 2008 abandonne toute idée d'indépendance face au capitalisme et à ses institutions.

En premier au niveau économique, le PS se déclare "partisan d'une économie sociale et écologique de marché, une économie de marché régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux. Une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité, un tiers secteur d'économie sociale.".

Deuxièmement, en terme de type de parti à construire, le PS, se dit toujours "réformiste" et en change le sens. Il veut «changer la vie avec la société et par la société, par la loi et le contrat. Il ne considère jamais les rapports de forces d'un moment comme figés ou indépassables".

Il défend le rôle de l'ONU et des institutions internationales et revendique le choix historique de l'Union européenne". Strauss-Kahn, dirigeant du PS, à la tête aujourd'hui du Fonds monétaire international (FMI), n'est pas une exception au sein du PS. L'orientation générale proposée par la direction du PS est d'achever sa transformation en parti bourgeois. Ils veulent en finir avec l'histoire des luttes politiques des travailleurs depuis plus d'un siècle pour leur indépendance politique face aux capitalistes, à leurs partis et aux médias. En elles-mêmes, ces déclarations ne sont pas décisives pour les travailleurs(53(*)).

Bien intégrée dans le processus de mondialisation des échanges, la France est, en 2004, la cinquième puissance commerciale du monde (détrônée de la quatrième place par la Chine). La balance commerciale opère un redressement à partir de 1992 ; elle enregistre un excédent record en 1998 (150 milliards de francs, soit environ 23 milliards d'euros). Cependant, la part de la France dans les échanges mondiaux tend à diminuer, passant de 6,2% en 1990 à moins de 5% en 2004 ; en outre, en 2003, les exportations françaises sont en recul pour la première fois depuis dix ans.

Le taux de chômage (jusqu'à 30% des actifs) y est plus élevé qu'en France métropolitaine. La Polynésie française, malgré son fort potentiel touristique, souffre de son isolement à 6 000 km de l'Australie, à 7 000 km des côtes américaines et à 18 000 km de la métropole.

II.2.2.CADRE MACROECONOMIQUE DE LA FRANCE

Voici le cadre macroéconomique que nous avons condensé se présente comme suit:


Tableau n°2 : Cadre macroéconomique de la France

 
 
 
 
 
 
 

ANNEES

TAUX CHANGE

TAUX D'INTERET

TAUX DE CHOMAGE

TAUX DE CROISSANCE

BALANCE COMMERCIALE

FINANCES PUBLIQUES

PIB COURANT

POPULATION

 

FRANCS/DTS, EURO/DTS 1999

% ANNUEL

% ANNUEL

% DU PIB REEL

MILLIONS $ US

MILLARDS FF, MILLIONS € 2000

MILLIARDS FF, MILLIARDS € 1999

MILLIONS

1990

7,2968

9,55

8,9

2,64

-13253

-136,5

6509

56,73

1991

7,4096

9,07

9,4

1,2

-9714

-85,6

6776

57,05

1992

7,5714

9,56

10

1,93

2371

-274

6999,6

57,37

1993

8,0978

7,6

10,8

-0,99

7516

-402

7077,1

57,65

1994

7,8044

5,44

12,5

2,06

7049

-412

7389,7

57,9

1995

7,2838

4,96

11,6

2,33

11175

-494,3

7662,7

58,03

1996

7,5306

3,6

12,1

1,09

15261

-413,3

7865,5

58,37

1997

8,0794

3,15

12,3

2,37

28072

-284,4

8207,1

58,61

1998

7,9161

3,28

11,8

1,89

26170

 

8536,3

58,85

1999

1,3662

 

10,5

4,91

20070

 

1344

59,1

2000

1,4002

4,23

10

3,99

-3170

-8665,6

1441,4

59,19

2001

1,426

4,26

8,8

2,03

3512

-12203,1

1497,2

59,49

2002

1,2964

3,28

8,9

1,21

7625

-38308,3

1548,6

59,85

2003

1,1765

2,27

8,9

0,8

3432

-53393,1

1594,8

60,24

2004

1,1402

 

9,2

2,29

-4853

-47116,9

1660,2

60,62

2005

1,2116

 

9,1

1,7

-28491

-34484,4

1717,9

60,99

2006

1,1423

 

9,1

2

-37693

-29013

1792

61,33

2007

.................

 
 

2,2

 

 
 

61,74

2008

...............

 
 

1,6

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales FMI 1997, 2000,2007, OCDE 2007, EUROSTAT 2008,

 
 

II.2.2.1. LE TAUX DE CHANGE EN FRANCE DE 1990 à 2007

La France étant un pays de l'Union Européenne, avec la venue de la monnaie unique, a due abandonner sa souveraineté monétaire au profit de l'Euro qui est émis par la Banque Centrale Européenne.

Force, est de constater que l'Euro est devenue la deuxième devise derrière le dollar américain dans les transactions commerciales. Du point de vue du taux de change, l'Euro a plus d'appréciation que le dollar en le comparant au DTS.

Graphique n°2.1 : Taux de change du Franc Français par rapport au DTS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2000, 2007

 

Ce graphique illustre l'évolution du taux de change du Franc Français par rapport au DTS, le franc fluctuait dans la tranche de 7 à 8 unités du DTS et à l'adoption de la monnaie unique, l'Euro avoisine en moyenne de 1,22699 unité de DTS.

La dépréciation de l'euro à court terme augmente la compétitivité des pays de la zone euro par rapport aux économies extérieures concurrentes mais à long terme la dépréciation n'a pas des effets bénéfiques pour la monnaie nationale.

II.2.2.2 : TAUX D'INTERET APPLIQUE EN FRANCE

La banque centrale a le choix entre plusieurs objectifs. Il s'agit des objectifs quantitatifs de monnaie et de crédit ou des objectifs du taux de change. Les autorités monétaires visent un bon niveau de taux d'intérêt, de croissance de la masse monétaire, un bon niveau d'allocation de ressources financières et celui du taux de change.

Graphique 2.2 : Evolution du Taux d'intérêt en France

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: SFI DU FMI 2007, EUROSTAT 2009

 
 

La baisse du taux d'intérêt telle que observée dans ce graphique correspond à une politique monétaire expansionniste, le crédit devenant facile, l'activité économique doit tendre vers l'expansion.

De 1990 à 1999, le franc français était utilisé et à partir de fin 1999, l'Euro est devenue la monnaie unique de l'Union Européenne.

En 1990, le taux d'intérêt était au niveau de 9.55% et le taux d'intérêt a baissé à 9.07% en 1991. Cette baisse entraîne une augmentation de la masse monétaire, une injection des liquidités.

En 1992, le taux d'intérêt a atteint le pic de la période d'analyse avec 9.56%, ce niveau permet de ponctionner une quantité de la masse monétaire en circulation et le crédit devenant cher.

De 1992 à 1997, le taux directeur de la banque de France a baissé de manière interrompue en passant de 9.56% à 3.15% en 1997. Cette politique monétaire visait à la progression de l'activité économique en France qui stagnait dans cette sous période.

En 1998, le taux d'intérêt est élevé à 3.28% pour contrôler la masse monétaire.

Avec la venue de l'Euro, la politique monétaire est décidée par la BCE, le taux directeur est autour de 1% en 2007 et 2008.

II.2.2.3 : LE TAUX DE CHOMAGE EN FRANCE

Le taux de chômage est élevé plus dans la zone euro qu'Etats-Unis parce que la priorité des objectifs diffèrent dans les deux économies. Les américains sont hostiles au chômage et les européens s'inquiètent plus à l'inflation. La BCE en régulant la politique monétaire européenne met d'abord l'accent sur la stabilité des prix avant d'envisager la croissance économique.

La population active de la France revendique à son gouvernement des bonnes conditions sociales, et pour ce faire, elle se manifeste par des grèves.

Graphique 2.3 : Evolution du Taux de chômage en France

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières du FMI 2007, Eurostat 2008

 

Le taux de chômage de la population active en France est en moyenne de 10,23% pour la période considérée.

De 1990 à 1994, le taux de chômage a augmenté en passant de8.9 en 1990 à 12.5% en 1994. Le niveau le plus élevé est observé en 1994 pour la période d'analyse.

De 1994 à 1995, le taux de chômage baisse de 12.5% à 11.6% en 1995. Cette baisse corrobore la reprise de l'activité économique en France.

En 1996, la reprise n'étant pas soutenue, le taux de chômage ricoche à 12.1% et atteint 12.3% en 1997.

La perte d'emploi accélère la récession de l'économie française.

De 1997 à 2001, le taux de chômage décroît en passant de 12.3% à 8.8% respectivement. C'est en 2001 que la France enregistre le niveau le plus bas du taux de chômage.

De 2001 à 2006, le taux de chômage se stabilise autour de 9% et le chômage étant contra-cyclique à l'emploi, les années de baisse de chômage correspondent à celles où les emplois sont florissants.

II.2.2.4 : TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE EN FRANCE

Le taux de croissance économique est important pour juger de la performance d'une nation.

Graphique n°2.4 : le taux de croissance du PIB réel au prix de 2000 en France

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Eurostat 2009

 
 
 

Pour cette période le taux de croissance moyen est de 1,96%. Le taux de croissance a atteint son niveau le plus bas en 1993 avec -0.99% et le pic en 1999 avec 4.91%.

En 1990, le taux de croissance se situait à 2.64% et il a baissé à 1.2% en 1991. Ce ralentissement de la croissance est une récession.

En 1992, la faible reprise est amorcée avec un taux de croissance de 1.93% mais cette expansion n'était pas soutenue et l'économie française en 1993 est frappée par une récession sévère avec un taux de croissance négatif de -0.99%.

De 1994 à 1998, le taux de croissance est certes positif mais évolue à un rythme môle autour d'une moyenne de 1.95% pour la sous période. L'accélération économique est lente avec cette moyenne de croissance.

De 1999 à 2003, le taux de croissance décroît en passant de 4.4% en 1999 à 0.8% en 2003. Cette décélération de la croissance exprime un ralentissement de l'activité économique.

De 2004 à 2007, la reprise est amorcée mais le taux de croissance évolue à un rythme môle autour d'une moyenne de 2.05% pour cette sous période.

En 2008, avec la crise financière internationale, le taux de croissance a baissé à 1.6% et la récession est réapparue.

Graphique n°2.5 : Taux de chômage et taux de croissance économique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: FMI 2007, Eurostat 2009

 
 
 

De 1990 à 1991, la tendance observée est que le taux de chômage évolue dans le sens inverse que le taux de croissance économique.

En 1993, le taux de croissance économique a augmenté mais le taux de chômage a aussi évolué dans le même sens soient 1.93% et 10% respectivement. La loi d'Okun n'est pas stable cette année parce que la croissance économique est aussi bien le fruit du progrès technique que de la main d'oeuvre.

De 1994 à 1996, si le taux de croissance économique baisse, le taux de chômage augmente, c'est la récession de l'économie française.

De 1997 à 2001, le taux de croissance économique est soutenu et le taux de chômage a baissé sensiblement en passant de 12.3% en 1997 à 8.8% en 2001. C'est l'expansion économique.

De 2002 à 2007, nous observons une stagnation de l'activité économique, certes le taux de croissance demeure positif mais n'arrivent pas à diminuer le chômage sensiblement.

II.2.2.5. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE

La balance commerciale est très importante dans la contribution du produit intérieur brut, les termes de l'échange déterminent si un pays est déficitaire ou excédentaire du point de vue commercial. Les finances publiques sont caractérisées par les recettes et les dépenses de l'Etat. Le solde budgétaire traduit l'exécution du budget, si ce solde est négatif, il s'agit d'un déficit et si le solde est positif, on parle d'excédent budgétaire.

Graphique n°2.6: Balance Commerciale et finances Publiques en France

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: SFI DU FMI 2007, EUROSTAT 2009

 
 

De 1990 à 1991, la France a des déficits commerciaux d'ordre de 13.25Milliards $ US et 9.72Milliards $ US. Ces déficits expriment la hausse des importations par rapport aux exportations et la France est débitrice envers le reste du monde.

De 1992 à 1999, la France affiche des excédents commerciaux avec un pic de 28Milliards $ US en 1997. Les excédents commerciaux rendent la France créancière envers le reste du monde. Ces exportations surpassent les importations et les termes de l'échange sont en ballotage favorable pour la France.

En 2000, le déficit commercial apparaît au niveau de 3 Milliards de $ US. Ce solde rend la France débitrice envers le reste du monde.

De 2001 à 2003, la France est créancière, elle a des excédents commerciaux et le pic de ces excédents est en 2002 avec 7,6 Milliards $ US.

De 2004 à 2006, les déficits commerciaux sont perceptibles avec un creux de 37 milliards de $ US en 2006. Pendant cette sous période, la France a plus importé qu'exporté.

En ce qui concerne les finances publiques, le solde budgétaire a évolué négativement pour la période d'analyse.

Les déficits budgétaires augmentent plus pendant les récessions de 1993 et 2003 respectivement de 402 milliards de FF et 53,4 milliards €. Ces accroissements des déficits budgétaires corroborent que les politiques budgétaires expansionnistes sont en oeuvre pour lutter la récession et le chômage.

En bref, l'économie française applique des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes pendant les récessions et la reprise. Cependant ces politiques n'arrivent pas à baissé sensiblement le taux de chômage. Les déficits budgétaires caractérisent cette période d'analyse et le commerce extérieur est soldé plus par les excédents que par les déficits commerciaux.

Dans les périodes d'expansions, la politique budgétaire ne creuse pas profondément les déficits, elle est restrictive sans toutefois créer les excédents budgétaires. La politique monétaire, ordonnée par la BCE, tend à stabiliser la progression de la masse monétaire en élevant le taux d'intérêt directeur.

L'orthodoxie du libéralisme n'est pas observable en France et les politiques d'obédience keynésiennes ne sont pas aussi efficaces pour réduire le chômage un niveau très bas.

II.3. L'ANALYSE DU CAPITALISME AU JAPON

Le Japon, en japonais Nihon « pays du Soleil Levant », pays d'Asie orientale situé au large de la Russie et de la Corée, formé de quatre îles principales orientées selon un arc nord-est - sud-ouest (Hokkaido, Honshu, Shikoku, Kyushu) et d'une multitude d'îlots. Sa capitale est Tokyo, située sur Honshu.

Nous présentons les faits structurels au Japon et analysons son cadre macroéconomique avec des indicateurs retenus.

II.3.1. PRESENTATION DES FAITS

Le Japon constitue la deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis jusqu'en 2007. Son produit intérieur brut (PIB) s'élevait en 2003 à 4 300,9 milliards de dollars. Le pays se plaçait au 8e rang mondial pour son PIB par habitant. Il a connu à partir de la fin des années 1990 une période de déflation dont il est sorti au milieu des années 2000. Le taux de chômage, après avoir dépassé le seuil de 5% en 2001, est ainsi redescendu à 4,7% en 2004(54(*)).

L'économie japonaise est loin de sortir de la crise structurelle, malgré l'amélioration de quelques indices économiques qu'elle a connue depuis la fin de l'année 2002. Une bonne conjoncture au cours des années 2003-2004 ne peut pas occulter les déséquilibres macro-économiques qu'elle n'arrive toujours pas à redresser(55(*)).

D'abord, elle est encore dans un état « déflationniste », puisque la spirale en baisse des prix à la consommation et des salaires nominaux continue encore à alimenter une déflation. Ensuite, la contraction des prêts bancaires n'a pas été stoppée, en dépit d'une politique monétaire extrêmement accommodante (le taux de base est proche de zéro depuis cinq ans). En d'autres termes, le réveil récent des investissements en équipement tarde à relancer le moteur de croissance intérieure.

Par conséquent, le taux de chômage aux environs de 5 %, reste encore élevé, par rapport à sa tendance historique. Enfin, la politique budgétaire de relance continue à produire un déficit représentant près de 8% du PIB en 2003. Ainsi, les dettes publiques rapportées au PIB dépassent le seuil de 160 %. Ces divers déséquilibres reflètent, de façon éloquente, les nombreux handicaps que le capitalisme japonais a accumulés durant les années 90 :

Il s'agit au premier chef des créances douteuses qui pèsent non seulement sur le fonctionnement normal du système bancaire mais aussi paralysent des secteurs entiers comme l'immobilier, les bâtiments et travaux publics, la grande distribution etc. Une partie de mauvaises dettes cumulées aussi bien dans les banques que dans certaines de grandes firmes sont en voie de résorption, mais cela ne semble pas encore suffisant, car les prix des actifs (immobiliers notamment) continuent à baisser.

La technocratie d'Etat au Japon persiste à recourir à la politique de relance keynésienne basée sur les travaux publics, ce qui a pour effet de multiplier l'investissement improductif, de déformer l'aménagement du territoire au détriment des villes.

De même, paralysée face à la mondialisation, la technocratie d'Etat a perdu tout son moyen de propulser les nouvelles politiques industrielles. En s'agrippant à ses prérogatives, elle a même renforcé une série de réglementations administratives sur les activités économiques et ainsi freiné la création de nouvelles activités.

Avec cet ensemble de constats pessimistes, la décennie 90 (entre 1993 et 2003) est fréquemment qualifiée de décennie « perdue ».

Tout s'est alors passé comme si le capitalisme japonais, porté jusque là par sa dynamique industrielle exceptionnelle, tombait dans une trappe qui l'immobilisait.

Malgré des nombreux handicaps qui résultent de sa crise structurelle durant la décennie 90 (1993-2003), le capitalisme japonais continue à connaître sa mutation en profondeur.

Il y a des signes de son renouveau, c'est-à-dire, l'émergence de nouveaux acteurs, leurs nouvelles pratiques et comportements, en bref le phénomène de création institutionnelle dans trois domaines : les réformes en matière de firmes et travail ; le système de recherche ; son intégration en Asie.

Le capitalisme contemporain japonais est entré dans une phase de maturité, après cinq ans de chaos fondateur, sa montée fulgurante sur la scène mondiale durant quarante-cinq ans et les dix dernières années de récessions (56(*)).

La croissance économique exceptionnellement longue, puis la brutalité de la déflation ainsi que la mondialisation de l'économie, ont totalement modifié les contextes à la fois sociétaux - propres au Japon - et internationaux dans lesquels il s'insère.

Toutefois avec ses problèmes : dettes publiques colossales, vieillissement de la population et perte de confiance, le Japon reste relativement riche et égalitaire (il est l'un des pays les moins inégalitaires, en terme de distribution des revenus des ménages, parmi les grandes démocraties occidentales).

L'économie japonaise possède encore quelques atouts : sa société continue à créer de nouveaux acteurs, c'est-à-dire reproduire son potentiel d'innovation institutionnelle.

En 1997, le Japon a offert de contribuer pour 100 milliards de dollars à la création d'un Fonds Monétaire Asiatique qui financerait les mesures de stimulation requises.

Mais le Trésor des USA a fait tout ce qu'il a pu pour étouffer l'idée et le FMI s'est joint à lui pour une raison claire: s'il est un chaud partisan de la concurrence sur les marchés, lui-même ne veut pas avoir de concurrent, et c'est justement ce qu'aurait été le Fonds Monétaire Asiatique(57(*)) .

La crise asiatique était d'abord et avant tout une crise du système financier : il fallait traiter le problème.

Une large littérature reconnaît maintenant que l'innovation fondée sur la découverte scientifique est le moteur essentiel pour la croissance économique. Dans ce domaine, le Japon a longtemps été qualifié « d'imitateur » des technologies ou de «free rider- passager clandestin » dans le domaine de la science.

Selon cette interprétation, le capitalisme japonais a pu réaliser une rapide croissance économique, grâce à l'importation massive des technologies étrangères et par l'acquisition - quasiment gratuite - des savoirs scientifiques nés ailleurs sans pour autant investir lui-même dans la science.

En cette matière, nous pouvons constater deux transformations récentes qui renvoient pour la première au renversement de tendance dans le domaine des échanges technologiques (export/import des propriétés intellectuelles) et pour la seconde à l'émergence d'une nouvelle infrastructure cognitive.

Le capitalisme japonais continue, même dans un contexte conjoncturel difficile, à renforcer sa position technologique, grâce à l'effort constant du secteur privé.

En effet, l'investissement consenti à la recherche et développement (R/D) stagne durant les années 90, mais demeure relativement élevé par rapport aux autres pays (3 % du PIB)(58(*)).

Si les Etats-Unis restent encore qualitativement la destination essentielle des flux économiques à partir du Japon, la zone Asie ne cesse cependant d'augmenter en importance depuis une vingtaine d'année.

Outre sa dimension symbolique, cet événement a une traduction concrète : la croissance économique du Japon est conditionnée en partie par les échanges commerciaux avec la Chine. Repenser ses stratégies asiatiques (et globales) à partir de la Chine devient l'un des éléments décisifs, pour la globalisation de ses capitaux.

Ce retour - historique - vers la Chine a, par ailleurs, deux aspects. D'une part, le marché chinois (consommation intérieure) croît rapidement et représente un débouché non-négligeable pour les produits japonais (ainsi que pour les produits européens), au fur et à mesure qu'une classe moyenne émerge.

D'autre part, les sociétés japonaises investissent massivement dans la construction d'usines ou d'ateliers, ce qui est présenté comme phénomène de « délocalisation » et interprété comme « désindustrialisation » du Japon(59(*)).

II.3.2. CADRE MACROECONOMIQUE DU JAPON

Les données ci-dessous nous permettent de lire l'évolution de l'économie Japonaise.

Tableau n°3 : CADRE MACROECONOMIQUE DU JAPON

ANNEES

TAUX DE CHANGE

TAUX D'INTERET

TAUX DE CHOMAGE

TAUX DE CROISSANCE

BALANCE COMMERCIALE

PIB COURANT

POPULATION

 

Yen/DTS %

%

%

% PIB REEL

milliards $

milliards yen

millions

1990

191,21

6

2,1

5,13

63,58

424537

123,54

1991

179,09

4,5

2,1

3,28

96,08

451297

123,92

1992

171,53

3,25

2,2

0,95

124,76

463145

124,32

1993

153,63

1,75

2,5

0,2

139,42

465972

124,67

1994

145,61

1,75

2,9

-1,2

144,19

469240

124,96

1995

152,86

0,5

3,2

1,4

131,79

480693

125,2

1996

166,8

0,5

3,4

2,12

83,56

500310

125,76

1997

175,34

0,5

3,4

1,09

101,6

509645

126,06

1998

162,77

0,5

4,1

-1,95

122,39

498499

126,07

1999

140,27

0,5

4,7

-0,24

123,32

495375

126,41

2000

149,7

0,5

4,7

2,75

116,72

502990

126,51

2001

165,64

0,1

5

0,39

70,21

497720

127,03

2002

163,01

0,1

5,4

0,14

93,83

491312

127,48

2003

159,15

0,1

5,3

2,1

106,4

490294

127,66

2004

161,7

0,1

4,7

2,67

132,13

498328

127,8

2005

168,61

0,1

4,4

1,9

93,96

501343

127,9

2006

178,95

0,4

4,1

2,2

81,3

507810

127,95

2007

 

0,75

 

2,1

 
 

128,01

2008

 
 
 

1,20

 
 

128,1

SOURCE: Statistiques financières internationales du FMI 1997, 2000, 2007; OCDE 2007; Eurostat 2008

 

II.3.2.1. TAUX CHANGE AU JAPON

La monnaie émise par la Banque centrale Japonaise est le Yen. Son prix par rapport au DTS nous intéresse pour juger de la compétitivité de l'économie japonaise.

Graphique n° 3.1 : Taux de change du Yen par rapport au DTS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2000, 2007.

 

Il se dégage de ce graphique que le taux de change moyen au cours de la période considérée est de 163,8747 Yen par DTS. Ce taux est à l'incertain pour la monnaie japonaise.

De 1990 à 1994, le taux de change baisse en passant de 191,21 à 145 Yen/DTS. Cette appréciation du Yen diminue la compétitivité de l'économie japonaise envers le reste du monnaie et ces exportations coûtent chers à court terme.

De 1994 à 1997, le taux de change augmente, cette dépréciation augmente davantage les exportations japonaises et allège les pressions de la concurrence envers le reste du monde à court terme.

En 1999, le taux de change atteint le creux de 140.27Yen/DTS. Cette appréciation est la plus élevée pour cette période d'analyse dans l'économie japonaise. La dépréciation la plus grave est observée en 1990 avec 191.21Yen/DTS.

De 2000 à 2006, le taux de change du Yen s'est déprécié tendanciellement par rapport au DTS de 149.7 à 178.95 respectivement. Cette dépréciation n'est pas bénéfique en long terme pour la compétitivité du Japon car le Japon devra acheter plus cher des devises étrangères pour importer dans le reste du monde.

II.3.2.2. LE TAUX D'INTERET AU JAPON

L'économie japonaise au cours de cette période a connu des très faibles taux d'intérêt directeur que d'aucuns ont qualifié de syndrome japonais. Cette politique monétaire expansionniste n'a pas donné de résultats escomptés pour amener la croissance parce que les banques ne réduisirent pas leurs taux débiteurs pour relancer la consommation et l'investissement.

Graphique n°3.2 : Taux d'intérêt directeur

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2000, 2007

 
 
 
 
 
 

En 1990, le taux d'intérêt était élevé à un niveau de 6% qui est le niveau le plus élevé de la période d'analyse.

De 1990 à 1995, le taux directeur au Japon est passé de 6% en 1990 à 1.75% en 1993 et 1994, à 0.5% en 1995. Cette baisse du taux d'intérêt s'explique par une politique monétaire expansionniste pour relancer la demande intérieure. Avec le taux directeur très faible, les banques commerciales se refinancent à un prix très bas et doivent à leurs tours baisser les taux débiteurs afin de relancer l'économie.

De 1995 à 2000, le taux directeur se stabilise autour de 0.5%. Ce niveau faible n`arrive pas toujours à apporter l'expansion car les banques japonaises ne baissent pas les taux débiteurs sensiblement et les agents économiques préfèrent épargner à la place de consommer ou investir.

De 2001 à 2005, la politique monétaire du Japon est au niveau de la trappe à liquidité.

A ce niveau, force est de constater que la politique monétaire expansionniste n'a pas été efficace pur sortir le Japon de la récession. Les caisses de banques commerciales ont gonflé en lieu et place de la relance économique.

L'argument de Milton Friedman en fait foi, la politique monétaire ne doit pas être utilisée pour les fins de relance économique.

II.3.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE AU JAPON

Le Japon a une population active très importante dans le secteur tertiaire et cette population contribue largement au PIB.

Graphique n°3.3 : Taux de chômage de 1990 à 2006

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2000, 2007

 

De 1990 à 2002, le taux de chômage au Japon a pris une ascension, avec des stagnations en 1996 et 1997 autour de 3,4% et en 1999 et 2000 aux environs de 4,7%.

Le niveau le plus bas du taux de chômage est perceptible en 1990 avec 2,1% et le pic du taux de chômage est observé en 2002 avec 5,4%.

De 2002 à 2006, le taux de chômage décroit de 5,4% jusqu'à atteindre 4,1% en 2006.

Malgré la récession aux années 90, le Japon affiche des faibles taux de chômage par rapport aux USA et à la France. Le creux de ce taux est enregistré en 1990 et le pic en 2002 avec respectivement 2,1% et 5,4%.

Graphique n°3.4. Impact du taux d'intérêt sur le taux de chômage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Statistiques financières internationales du FMI 2000, 2007

 

L'incidence de la baisse du taux directeur n'a pas diminué le taux de chômage, la théorie de l'hystérésis ou la persistance du chômage se vérifie pendant cette période au Japon. La politique monétaire est inefficace pour résorber au chômage et tendre vers la croissance. Les monétaristes de la lignée de FRIEDMAN ne peuvent en dire le contraire.

II.3.2.4.  TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE AU JAPON

La décennie 1990 a vu le PIB du Japon chuté et atteindre des taux de croissance négatifs du PIB réel. Ce ralentissement de la croissance économique est perceptible avec la récession et le chômage qui dépassa son niveau naturel.

Graphique n°3.5 : Taux de Croissance du PIB réel au prix de 2000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Eurostat 2009

 
 
 

Au début de la période, le taux de croissance du Japon dépassait le 5%, l'économie était en expansion et ce taux a baissé jusqu'à atteindre le creux de -1,2% en 1994. Avec la reprise de la croissance en 1995 et son expansion a atteint le pic de 2,12% en 1996 pour chuter en 1998 à un taux négatif de -1,95%. En 2000 la reprise atteignait son pic autour de 2,75% pour baisser jusqu'à 0,14% en 2002 et entamer la reprise.

Les fluctuations enregistrées montrent la croissance moyenne de cette période est de 1,38%. Cette moyenne de la croissance est un synonyme des différents handicaps qu'a connus l'économie japonaise durant cette période.

Graphique n°3.6. Le taux de chômage et de Croissance du PIB

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Eurostat 2009

 
 
 

De 1990 à 1994, le taux de croissance économique a baissé drastiquement de 5,13% en 1990 à -1,2% en 1994 mais le taux de chômage a grimpé de 2,1% en 1990 à 2,9 en 1994. Cette sous période est marquée par la récession de l'économie japonaise.

Entre 1995 et 1996, le taux de croissance était en hausse de 1,4% en 1995 à 2,12% en 1996 mais le taux de chômage est passé de 3,2% en 1995 à 3,4 en 1996. Cette sous période montre que la croissance n'a pas réduit le chômage.

De 1998 à 2002, l'élévation du taux de croissance est accompagnée par une élévation du taux de chômage.

De 2003 à 2007, nous constatons une croissance soutenue et cumulative du PIB qui parviennent à réduire le taux de chômage de 5,3% en 2003 à 4,1% en 2006. C'est la reprise suivie d'une expansion de l'économie du Japon.

II.3.2.5.  BALANCE COMMERCIALE DU JAPON

La balance commerciale mesure les importations et les exportations d'un pays avec le reste du monde.

Graphique n°3.7 : Balance Commerciale du Japon

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales du FMI 1997, 2000, 2007

Contrairement à la France et les Etats-Unis qui affichent déficits au niveau de leur balance commerciale, Le Japon demeure créancier vis-à-vis du reste du monde car ces excédents commerciaux sont nettement perceptibles au niveau de notre graphique. Les exportations japonaises ont surpassé les importations durant la période considérée.

Le pic des excédents est réalisé en 1994 avec 144,19Milliards $ US et le creux des excédents commerciaux est en 1990 avec 63,58 Milliards $ US.

II.4. L'ANALYSE DU CAPITALISME EN AUSTRALIE

L'Australie est un pays insulaire d'Océanie, situé entre l'océan Indien et le Pacifique Sud, au sud-est de l'Asie. Sa capitale est Canberra. L'Australie est membre du Commonwealth. Nous présentons les faits et analysons les indicateurs macroéconomiques en Australie

II.4.1. PRESENTATION DES FAITS

L'Australie est aussi membre de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et possède l'un des niveaux de vie les plus élevés au monde, avec un PIB estimé à 732 milliards de dollars (2005) et un PIB par habitant de 36 032,20 dollars (2005).L'Australie exporte essentiellement des produits de base et importe des produits finis. L'économie australienne est, par conséquent, soumise aux fluctuations des prix sur les marchés mondiaux de marchandises et à l'inflation que connaissent ses principaux fournisseurs. L'agriculture et l'exploitation minière continuent de jouer un rôle prépondérant dans l'économie de l'Australie.

Les pays qui commercent avec l'Australie sont, le Japon (17% du total des échanges) et les États-Unis (22%) sont les premiers partenaires commerciaux de l'Australie, devant la Chine (6%), la Nouvelle-Zélande (5%), la Grande-Bretagne (5%), l'Allemagne, le Canada, la Corée du Sud, l'Italie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'Asie ouvre actuellement de nouveaux marchés au blé australien et autre produits excédentaires. Outre les États-Unis et le Japon, les principaux pays fournisseurs à l'importation sont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, Taïwan, Hong Kong, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Les principales importations du pays concernent les machines, le matériel de transport, les produits chimiques, les métaux non ferreux, le papier et la papeterie, le textile. Les minerais, le charbon, les métaux non ferreux, le pétrole, la laine, les céréales ainsi que la viande constituent les principaux produits d'exportation australiens. La balance commerciale de l'Australie est déficitaire (5,5 milliards de dollars en décembre 1997)(60(*)).

II.4.2. CADRE MACROECONOMIQUE DE L'AUSTRALIE

Au cours de cette période, l'économie australienne a réalisé des performances énormes.

TABLEAU N°4 : CADRE MACROECONOMIQUE DE L'AUSTRALIE

ANNEES

TAUX DE CHANGE

TAUX D'INTERET

TAUX DE CHOMAGE

BALANCE COMMERCIALE

FINANCES PUBLIQUES

PIB COURANT

POPULATION

PIB REEL /HABITANT AVEC PPA

$ AUSTR/DTS

%

%

MILLIONS $ US

MILLIONS $ AUSTR

MILLIARDS $ AUSTR

MILLIONS

$ US

1990

1,8396

15,24

6,9

358

7819

377,12

17,06

23449,2

1991

1,8825

10,99

9,6

3528

1905

380,26

17,28

23002,9

1992

1,997

6,96

10,8

1640

-9551

395,3

17,49

22736,2

1993

2,0284

5,83

10,9

-29

-14519

416,45

17,84

23348,4

1994

1,8793

5,75

9,7

-3280

-13704

444,34

18,05

24050,2

1995

1,9952

5,75

8,5

-4166

-11711

473,39

18,31

24790,6

1996

1,8054

8,6

-726

-4806

501,57

18,52

25470,2

1997

2,067

8,6

1849

2028

549,29

18,73

26169,1

1998

2,2936

8

-5367

579,14

18,97

27063,2

1999

2,0991

6,3

-9771

610,67

19,14

28147

2000

2,3518

5,9

6,3

-4862

669,77

19,37

28926

2001

2,4612

5,06

6,7

1737

711,23

19,6

29080,8

2002

2,401

4,55

6,3

-5514

759,21

19,84

29819,6

2003

1,9813

4,81

5,9

-15344

809,32

20,08

30396,5

2004

1,9936

5,25

5,5

-18069

15457

868,05

20,31

31247,9

2005

1,9481

5,46

5,1

-13372

20220

932,94

20,53

31701,7

2006

1,9011

5,81

4,9

-9684

29082

1003,06

20,77

32174,6

2007

6,25

3,9

20,89

32734,8

2008

33369,5

SOURCE: Statistiques financières internationales FMI 2007, OCDE 2007, www.perspective.usherbrooke.ca/Stat

II.4.2.1 : TAUX DE CHANGE DU DOLLAR AUSTRALIEN

L'unité monétaire de l'Australie est le dollar australien, le pouvoir d'achat qu'a le dollar australien montre la compétitivité de l'économie australienne.

Graphique n°4.1 : Taux de Change du dollar par rapport au DTS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales FMI 2007

 

Le taux de change moyen pour la période considérée est de 2,0544 dollar australien par rapport au DTS. Ce taux montre que la monnaie australienne est stable car les fluctuations enregistrées sont négligeables. En 2001, nous avons constaté la dépréciation du taux de change jusqu'à atteindre le pic de 2,4612 dollar australien pour un DTS.

En 1996, le taux de change est à son seuil minimum de 1,8054 $ AUSTR/ DTS pour la période d'analyse. Cette appréciation augmente les pressions de la concurrence de l'Australie avec le reste du monde.

II.4.2.2.  TAUX D'INTERET DIRECTEUR EN AUSTRALIE

Le taux d'intérêt est l'objectif intermédiaire de la politique monétaire. Si le taux directeur baisse, la banque centrale mène une politique monétaire expansionniste en permettant la facilité du crédit pour le financement de l'économie, et vis versa.

Graphique n°4.2 : Taux d'intérêt en Australie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales FMI 2007

 

Le taux d'intérêt baisse au début de la période jusqu'en 1993 où il se stabilise. La baisse constitue une politique monétaire expansionniste par les autorités monétaire, la non disponibilité des données de 1996 en 1999 ne nous permet pas d'apprécier la politique monétaire de cette période. Le taux moyen est de 6,68% pour toute la période.

II.4.2.3 : TAUX DE CHOMAGE EN AUSTRALIE

Graphique n°4.3 : Taux de Chômage en Australie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: OCDE 2007

 
 
 
 

De 1990 à 1993, le taux de chômage est passé de 6,9% en 1990 à 10,9% en 1993. Le seuil de 10,9% est le pic du taux de chômage pour la période d'analyse et le niveau creux du taux de chômage est en 2007 avec 3,9%.

De 1993 à 2000, le taux de chômage décroît progressivement en passant de 10,9% en 1993 à 6,3% en 2000.

En 2001, le taux de chômage augmente en passant de 6,3% en 2000 à 6,7 à 2001.

De 2001 à 2007, le taux de chômage a repris la descente en passant de 6,7% en 2001 jusqu'à 3,9% en 2007. Succinctement, l'économie australienne a réduit sensiblement le chômage durant cette période d'analyse.

II.4.2.4. LE PIB CONSTANT PAR HABITANT AVEC LA PPA

Graphique n° 4.4 : PIB réel/ Habitant avec PPA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: www.perspective.usherbrooke.ca/stat/australie

 

De 1990 à 1992, nous observons la récession de l'économie australienne.

A partir de 1993 à 2008, nous constatons une croissance ininterrompue du PIB réel par habitant. Cette forte expansion a contribué largement à la baisse du taux de chômage.

Entre 2000 et 2001, l'économie australienne a connu une stagnation au niveau de sa richesse avec une croissance faible en passant de 28956$US en 2000 à 29080,8$ US par habitant en 2001. La récession mondiale de 2001 n'avait pas frappé de plein fouet l'économie australienne.

II.4.2.5. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE

Graphique n°4.5. Balance Commerciale et finances publiques de l'Australie

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

SOURCE: Statistiques financières internationales FMI 2007

De 1990 à 1992, les excédents commerciaux sont perceptibles dans l'économie australienne. Les exportations sont supérieures aux importations et l'Australie est créancière vis-à-vis du reste du monde. L'excédent le plus élevé est observé en 1992 avec 3,5 milliards de $ américains.

De 1993 à 1996, les déficits commerciaux apparaissent avec un creux de 4,17Milliards de $ US en 1995.

En 1997, l'Australie affiche un excédent commercial de 1,85 Milliards de $ US. De 1998 à 2000, les déficits commerciaux s'aggravent et atteignent un creux de 9,77milliards $ US en 1999.

En 2001, la balance commerciale est excédentaire avec 1,7 milliards $ US. De 2002 à 2006, les déficits commerciaux sont perceptibles en Australie.

Le solde budgétaire est déficitaire de 1992 en 1996, par la non disponibilité des données, nous ne pouvons pas estimer les années 1997 jusqu'en 2003 et les excédents budgétaire paraissent de 2004 jusqu'en 2006.

La politique budgétaire dans cette situation d'excédent budgétaire s'explique par le fait que les recettes sont supérieures aux dépenses publiques. Les déficits jumeaux sont perceptibles de 1993 à 1996.

D'une manière laconique, l'économie australienne a évolué remarquablement durant notre période d'analyse.

Les politiques économiques ont abouti à la croissance et la diminution du chômage d'une manière perceptible au cours de cette période d'analyse. La politique monétaire appliquée a été efficace par rapport à celle du Japon, par exemple. Suite à la crise asiatique, l'Australie n'était pas frappée par effet de contagion sensiblement au niveau de son PIB réel. Les expansions ininterrompues depuis 1993, ont contribué à diminuer le chômage

La politique budgétaire est d'accroitre les déficits pendant les périodes de contractions et des récessions notamment en 1992.

Les politiques expansionnistes ont permis à l'Australie de sortir de la récession et la maîtrise du taux d'intérêt à un niveau de 5% a permis de réguler l'activité économique pendant les expansions.

II.5. L'ANALYSE DU CAPITALISME EN RDC

La République démocratique du Congo (RDC), dont la capitale est KINSHASA,  est bordée par la République du Congo et l'océan atlantique à l'ouest, la République centrafricaine et le Soudan au nord, l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi, la Tanzanie à l'est, la Zambie et l'Angola au sud.

Nous présentons les structures économiques en RDC et le cadre macroéconomique pour cette période d'analyse

II.5.1. PRESENTATION DES FAITS

Malgré ces richesses minières, le plus grand d'Afrique centrale, son produit intérieur brut (PIB) a chuté de 10 milliards de dollars en 1991 à 5,7 milliards en 2003. Après des décennies de dictatures et de manque de légitimité au niveau politique, la RD Congo est sur la voie de la normalisation. La mise en place d'institutions démocratiques (référendum constitutionnel de 2005, élection présidentielle de 2006) apparaît en effet comme le préalable à la restauration de l'autorité de l'État et au redémarrage de l'économie grâce à l'aide internationale - les grandes mines ne sont exploitées qu'à 10% de leurs capacités en 2003 et 60% du budget de l'État est financé par les bailleurs de fonds au milieu des années 2000. La dette extérieure s'élève à 11,6 milliards de dollars en 2004, tandis que plus de 75% de la population vit avec moins de 1 $ par jour.

La RDC a pu accéder à l'initiative Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) et elle a retrouvé pour la première fois depuis dix ans une croissance positive en 2002. À noter, cependant, qu'en raison de l'anarchie et de la désorganisation qui affectent le pays depuis de nombreuses décennies, toutes les statistiques sont à prendre avec prudence(61(*)).

L'unité monétaire instaurée en 1993, le Nouveau Zaïre, divisible en 100 Makuta, qui valait 3 millions d'anciens zaïres, est redevenue le Franc Congolais après la réforme monétaire de Juin 1998. La période de 1990 à 2000, qualifiée des années de forte dépression, a marqué le retour très prononcé des taux de croissance négatifs favorisés par la conjonction des facteurs suivants : la quasi faillite de la Gécamines, les pillages de 1991 et 1993, les retombées de la réforme monétaire manquée de 1993, l'instabilité politique consécutive au processus de démocratisation et les conséquences fâcheuses des conflits armées survenus en 1996 et 1998(62(*)).

La communauté internationale a ainsi décidé d'appuyer les efforts de stabilisation et de reconstruction de la RDC dans cette période critique de son histoire.

Après l'exécution réussie du Programme Intérimaire Renforcé (PIR), le gouvernement a finalisé en Juin 2002, le DSRP-I étape, conduisant, après l'accession du pays à l'initiative PPTE, à la conclusion avec les institutions de Bretton Woods, d'un programme de relance dénommé Programme Economique du Gouvernement (PEG).

La gestion macroéconomique a été améliorée et des efforts ont été consentis dans la conduite d'une politique monétaire prudente couplée à une politique budgétaire restrictive.

Dans le même ordre d'idée des progrès ont ainsi été réalisés dans le sens d'une plus grande stabilisation de l'économie permettant à la RDC de réaliser des taux de croissance positifs estimés à 3% à la fin 2002, 5,6% en 2003 et 6,7% en 2004(63(*)).

Les réformes structurelles entreprises dans le cadre du PEG ont également permis au secteur privé de reprendre progressivement les investissements dans les secteurs agricoles, la construction, l'exploitation des ressources naturelles, les services etc.

La gestion des finances publiques a été améliorée par le respect de la loi budgétaire, l'instauration du guichet unique, la gestion équilibrée du budget de l'Etat sur base caisse, une meilleure allocation des ressources et une amélioration progressive de la qualité de la dépense publique.

Des réformes économiques complémentaires ont également été mises en oeuvre pour améliorer la transparence et la gouvernance économique. Il s'agit principalement de la promulgation de la loi sur l'indépendance de la Banque Centrale, de l'adoption d'une stratégie de lutte contre la corruption et de la réforme de la fonction publique.

D'autres réformes ont eu pour objectif l'assainissement de l'environnement des affaires et l'amélioration de la compétitivité du secteur privé. C'est ainsi qu'ont été promulgués la loi contre la corruption, les nouveaux code minier, des investissements, forestier et du travail. Il en est de même de la réforme du système financier national, de la mise sur pied de la commission de la réforme des marchés publics, du renforcement du système judiciaire et de la liquidation de la dette intérieure.

II.5.2. CADRE MACROECONOMIQUE DE LA RDC

TABLEAU N°5 : SITUATION MACROECONOMIQUE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

Années

Taux de Change

Taux d'intérêt

Taux de chômage

Taux de Croissance

Balance commerciale

Finances Publiques

PIB Réel 2000

Population

 

CDF/DTS 1999

% Annuel

% annuel

% Pib réel 2000

millions DTS

milliers CDF 1993

millions CDF

millions Hab

1990

988,82

45

 

-6,6

138

-518227

528375,125

35,56

1991

21506

55

 

-8,4

624

-22458422

483885,939

36,67

1992

914706

55

 

-10,5

606,4

-2,34

433077,916

39,94

1993

10040376,2

95

 

-13,5

183,7

-39,77

374557,451

41,23

1994

1729,93

145

 

-3,9

254,2

-1515,9

360059,735

42,55

1995

10627,83

125

68,6

0,7

318

529,1

362641,52

45,468

1996

72751,3

238

70

-1,1

260,7

-35445

358603,343

46,832

1997

147564,31

13

70,2

-5,4

299,7

-267093,1

339206,854

48,097

1998

219204,43

22

65,8

-1,7

292,8

-251011

333315,088

48,707

1999

5,49

120

66,5

-4,3

670,5

-2634922

319082,17

50,384

2000

28,54

120

66,9

-6,9

571

-10540165

297065,5

52,1

2001

258,01

140

49

-2,1

613

1241357

290827,1

53,506

2002

449,33

24

49,1

3,5

721,9

22729104

300914,41

54,951

2003

564,35

8

48,5

5,8

917,8

8824555

318341,2

56,434

2004

587,25

14

45,4

6,6

-92,6

21100615

339478,9

57,957

2005

700,65

28

49,6

7,8

-201,2

-42899350

365960,767

59,7

2006

689,23

40

48,2

5,6

-675,6

-25303455

386386,002

61,5

2007

790,18

22,5

47,2

6,3

-930,5

-21799656

410565,111

63,3

2008

889,83

40

53,2

6,2

 
 

435842,135

64,8

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 1997, 2007, Statistiques Financières Internationales du FMI 2007, Condensé BCC 2009

 
 
 
 

II.5.2.1. TAUX DE CHANGE EN RDC

Le taux de change n'est pas stable en RDC, son instabilité est due à la dépression de l'économie, l'hyperinflation, le financement monétaire du déficit qui dépassait les 80% du PIB aux années 90.

II.5.2.2. TAUX D'INTERET EN RDC

Le taux de réescompte de la Banque Centrale du Congo est très élevé par rapport à d'autres économies analysées. Malgré cette politique monétaire de l'encadrement du crédit, le niveau général des prix ne cesse de prendre l'ascenseur et la stabilité des prix n'est pas encore maitriser par la BCC.

Graphique n°5.1 : Taux d'intérêt en RDC

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 2007, Condensé 2009

 
 

Les fluctuations sont majeures dans la détermination du taux directeur en RDC. Ce taux a atteint le pic en 1996 soit 238%. Dans les économies déjà analysées, nous avons constaté que l'hausse du taux d'intérêt correspondait avec la ponction de la liquidité bancaire, mais à cette époque le Zaïre affichait des taux d'inflation de 3 à 4 chiffres et le financement monétaire du déficit dépassait les 85% du budget. Entre 1997 et 1998, ce taux a baissé.

A partir de 2001, le taux de directeur a chuté de 140% pour fluctuer à moins de 45% jusqu'en 2008.

Le niveau creux du taux directeur est observé en 2003 avec 8% et correspond à une augmentation de la masse monétaire pour financer l'économie qui était en reprise. Ce taux faible n'a pas baissé sensiblement le taux débiteur des banques commerciales pour augmenter la demande intérieure.

II.5.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE

Le chômage est perceptible dans l'économie congolaise. Les pillages des années 90, l'instabilité politique, des guerres civiles ont détérioré le climat des affaires en RDC. Les données non disponibles au début de la période d'analyse sont la preuve de manque des statistiques dans l'administration publique de la RDC.

Graphique n°5.2. Taux de chômage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 1997, 2007, Condensé BCC 2009

Pour notre période d'analyse, les données collectées commencent à partir de 1995. Cette année, le taux de chômage était de 68,6% selon la BCC et en 1997, le taux de chômage est passé à 70,2% qui le niveau de la BCC.

Avec les taux de chômage dépassant les 70%, ces années marquent une forte dépression de l'économie congolaise.

De 1997 à 1998, le taux de chômage passe respectivement de 70,2% à 65%. Cette baisse une reprise de l'activé économique et en 1999 ce taux bondit à 66,5% qui entrave la reprise et jusqu'en 2000 le taux de chômage est de 66,9%.

A partir de 2001, le taux de chômage baisse à moins de 50% en atteignant un creux de 45,4% en 2004.

De 2005 à 2007, le taux de chômage se situe au niveau de 48% et baisse en 2007 à 47,2% pour ricocher en 2008 à 53,2%.

II.5.2.4. TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL

Cet indicateur permet de mesurer la performance de l'économie congolaise.

Graphique n°5.3 : Taux de croissance du PIB réel au prix de 2000

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 1997, 2007, Condensé BCC 2009

 

La récession de 1990 a atteint de proportions élevées pour atteindre le creux de la dépression en 1993 avec un taux de croissance négatif (-13,5%). La reprise des taux de croissance positif est visible à partir de 2002.

De 2002 à 2008, la RDC renoue avec les taux de croissance positifs et le taux de croissance le plus élevé est observé en 2005 avec 7,8%.

Graphique n°5.4. Taux de chômage et Taux de croissance

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 1997, 2007, Condensé BCC 2009

 

De 1995 à 1997, il ya baisse du taux de croissance et le taux de chômage augmente plus que proportionnellement. La dépression est observée.

De 2000 à 2004, le taux de croissance atteint 6,6 en 2004 et le taux de chômage baisse à 45,4% en 2004, il y a eu expansion économique dans cette période.

De 2004 à 2008, le taux de croissance est positif mais le taux de chômage augmente en passant de 45,4% à 53,2% en 2008. Cette croissance cumulée n'a pas amélioré l'emploi. Ce qui contredit la loi d'Okun.

II.5.2.5. BALANCE COMMERCIALE EN RDC

Selon la Banque Centrale du Congo, les déficits commerciaux sont perceptibles à partir de 2004.

Graphique n°5.5. Balance commerciale en Millions de DTS

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Rapport annuel BCC 2007

 
 
 

De 1990 à 2003, la balance commerciale de la RDC est positive et atteint un niveau plus élevé en 2003 avec 917 millions de DTS. Ce solde montre que les exportations de la RDC ont surpassé les importations. Les produits miniers gonflent les excédents commerciaux de la RDC. De 2004 à 2007, il y a des déficits commerciaux en RDC avec un creux de -930,5 millions de DTS en 2007.

Brièvement, la RDC au cours de cette période d'analyse a connu des goulots d'étranglements multiples pour tendre vers la croissance économique. Les taux de chômage surpassent la moitié de la population active et l'apparition des taux de croissance positifs à partir de 2002 corrobore bien que la RDC évolue dans un creux de dépression économique.

Le manque d'orthodoxie des politiques économiques sont remarquables. Pendant les récessions d'autres pays analysés baisent leurs taux d'intérêt mais la RDC a fait exactement en 2008. Si les taux de croissance positifs sont observables à partir de 2002 d'une manière cumulative, les taux de chômage ne baissent pas sensiblement. Le solde budgétaire de 2005 à 2007, affiche des déficits et pourtant les réformes préconisaient l'exécution du budget sur base caisse.

Les politiques libérales ont contribué largement au retournement de la conjoncture à partir de 2001 mais le peuple congolais ne perçoit jusqu'ici aucune amélioration considérable de son niveau de vie.

CHAPITRE III : COMPARAISON DES CHOCS ET FLUCTUATIONS OBSERVES AU SEIN DES ECONOMIES RETENUES

Ce chapitre étant le socle de notre travail se fixe comme objectif de comparer les différents indicateurs macroéconomiques et de déceler les chocs qui ont ralenti la croissance économique dans les économies retenues.

III.1. LE PIB REEL AVEC LA PPA (Millions de $ US) au prix de 2000

Le Produit intérieur brut (PIB) est l'indicateur le plus retenu pour évaluer la production de biens et services d'un pays pendant une année. Il illustre l'importance de l'activité économique d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse générée.

Quand la valeur est établie en dollars constants (sur la base d'une année de référence, dans ce cas 2000). Nous pouvons retrancher les effets trompeurs de l'inflation ou de la déflation.

L'indicateur en question est d'autant plus adéquat pour des données internationales puisqu'on y a apporté la correction dite de la PPA (parité pouvoir d'achat). Nous tenons alors compte des pouvoirs d'achats réels, très variables d'un pays à l'autre.

Pour estimer la PPA, Nous comparons le prix d'articles analogues mais, comme les articles disponibles dans les différents pays et à différentes périodes ne sont pas strictement identiques, ces estimations ne sont pas toujours parfaitement exactes(64(*)).

Tableau n°6 : PIB Constant (2000) avec PPA en Millions des $ US

Années

ETATS-UNIS

JAPON

FRANCE

AUSTRALIE

RDC

1990

7973390

3206150

1415140

400163

23101,2

1991

7957900

3313580

1429510

397583

21155,9

1992

8223380

3345790

1449040

397770

18934,5

1993

8444670

3354070

1435810

412496

16384,2

1994

8787680

3390920

1467610

429416

15745,2

1995

9010660

3457390

1498680

448016

15855,4

1996

9348130

3552330

1515320

466384

15693,2

1997

9773310

3608120

1549230

484573

14811,7

1998

10185700

3534180

1603500

506379

14571,1

1999

10643000

3529170

1656430

532710

13948,9

2000

11035900

3630110

1721200

554019

12986,4

2001

11119700

3636800

1753120

564545

12713,7

2002

11299000

3646340

1771120

585998

13154,7

2003

11584100

3697880

1790380

604750

13916,5

2004

12006900

3799360

1834600

628940

14571,1

2005

12376100

3872840

1869390

646550

16010,6

2006

12731700

3965690

1909970

665947

16905

2007

12986300

4048970

1951470

687923

17962,6

2008

13129100

4020630

1959280

713239

19075,8

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke

Graphique n°6.1. PIB Constant (2000) avec PPA en Millions des $ US

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke

Nous pouvons lire dans ce graphique, l'importance de l'activité économique dans ces pays ou la grandeur de la richesse générée par leurs économies.

Les chocs de 1990 à 1993 ont ralenti la croissance économique des Etats-Unis de 1991, de l'Australie à la même année avec une récession sévère où les taux de croissance étaient négatifs et la France a réalisé une croissance négative en 1993. Le Japon a enregistré aussi un ralentissement de sa croissance sans toutefois présenté des taux de croissance négatifs à cette sous période. La RDC a brillé par des taux de croissance négatifs jusqu'en 2001 durant notre période d'analyse.

De 1998 à 1999, les chocs négatifs de la crise asiatique ont baissé le PIB du Japon. L'économie japonaise a connu des taux de croissance négatifs à cette époque mais les autres économies telles que la France, les Etats-Unis et l'Australie n'ont pas connus de croissances négatives.

En 2001, la récession n'était pas aussi profonde pour plonger les Etats-Unis dans une croissance négative, les autres économies ont aussi subi de ralentissement de croissance mais sans devenir négative.

En 2008, avec la crise financière, toutes ces économies ont enregistré des récessions, mais ce n'est qu'au Japon que la croissance est négative.

III.2. PIB CONSTANT PAR HABITANT AVEC PPA EN $ US au prix de 2000

Le Produit Intérieur Brut en dollars constants par habitant corrigé de la parité du pouvoir d'achat. Cet indicateur, bien que complexe, est le plus adéquat pour comparer des économies entre elles et à travers les années. Il illustre l'importance de l'activité économique d'un pays ou encore la grandeur de sa richesse générée. Quand cet indicateur est établi en dollars constants, comme c'est ici le cas, nous pouvons procéder à des comparaisons dans le temps puisque les valeurs sont toutes ramenées à une même année de référence (dans ce cas 2000).

Quand on tente des comparaisons internationales, cet indicateur est d'autant plus riche qu'il introduit la correction dite de la PPA (parité pouvoir d'achat). On tient alors compte des différences de pouvoir d'achat entre les différentes monnaies. Enfin dans la mesure où l'on tient compte de la population, il permet d'avoir une très juste image de la richesse d'un pays(65(*)).

Tableau n°7 : PIB en Dollars Constants par Habitant Avec PPA

ANNEES

ETATS-UNIS

FRANCE

JAPON

AUSTRALIE

RDC

1990

31941,7

24943

25953

23449,2

608,9

1991

31456,5

25089

26739,4

23002,9

537,4

1992

32058,2

25314,2

26932,4

22736,2

462,9

1993

32489,6

24983,8

26932,5

23348,4

385,7

1994

33397,2

25452,4

27135,8

24050,2

358

1995

33839,3

25909,1

27562,3

24790,6

349,7

1996

34700,6

26114,6

28246,7

25470,2

337,4

1997

35844,7

26615,5

28615,2

26169,1

311,6

1998

36924,3

27458,2

27958

27063,2

300,5

1999

38141,4

28255,9

27865,5

28147

281,7

2000

39110,7

29224,7

28612,8

28926

256,2

2001

39011

29617,3

28602,7

29080,8

244,3

2002

39270

29717,4

28611,1

29819,6

245,7

2003

39916

29762,8

28953,5

30396,5

252,2

2004

40994,2

30313,4

29738

31247,9

260,7

2005

41873,3

30709,6

30310,3

31701,7

272,6

2006

42671,7

31131

31041,1

32174,6

278,8

2007

43102,3

31624,7

31689,3

32734,8

287,9

2008

43179,4

31576,5

31484

33369,5

297,1

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke

Graphique n°7.1. PIB CONSTANT PAR HABITANT EN $ AVEC PPA

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke

Ce graphique montre l'évolution des économies retenues tout au long de notre analyse. Les Etats-Unis affichent une moyenne de 37364,32$ et au cours de cette période la tendance de l'évolution de cet indicateur est à la hausse. En 2008, malgré la crise financière, la richesse moyenne des américains s'élevait à 43179,4$. Cette situation reflète que l'économie américaine est la plus performante. Elle a générée une grande richesse plus que les autres économies analysées.

Le Japon au cours de cette période, a produit une moyenne de 28578,08$. Sa richesse a atteint le niveau le plus haut en 2007 avec 31689,3$ et cette richesse le place derrière les Etats-Unis et l'Australie. En 2008, le Japon se situe à la quatrième position au regard de notre tableau.

La France durant notre période d'analyse a produit une richesse moyenne de 28095,43$ et le niveau modal de sa richesse se situe en 2007 avec 31624,7$. La France est à la 3ième position au regard de cet indicateur en 2008.

L'Australie a énormément progressé au cours de cette période, sa richesse moyenne est de 27772,55$. Son niveau de performance le plus élevé est en 2008 avec 33369,5$ et cette situation montre que l'Australie n'était pas touchée directement de la crise financière de 2007 et elle a résisté pour entrer en récession comme les autres économies et occupe la seconde place de notre analyse.

La RDC est un pays à faible revenu, son économie est de loin compétitive pour être comparée avec les économies susmentionnées. La moyenne de sa richesse pour la période est de 333,12$. La dépression étant grande, la richesse moyenne la plus élevée du congolais est en 1990 avec un revenu de 608,9$.

 
 
 
 

III.3. TAUX DE CHOMAGE DES ECONOMIES ANALYSEES

Selon l'Organisation internationale du travail, le chômage est la situation de la main-d'oeuvre disponible à travailler qui est à la recherche d'un emploi mais ne réussit pas à en trouver. La définition du chômage et de ce qu'est la main-d'oeuvre disponible à travailler varie toutefois selon les pays(66(*)).

Tableau n°8 : Taux de chômage en % des économies analysées

ANNEES

ETATS-UNIS

FRANCE

JAPON

AUSTRALIE

RDC

1990

5,59

9,17

2,09

6,92

 

1991

6,82

9,02

2,05

9,59

 

1992

7,5

10,01

2,15

10,8

 

1993

6,91

11,08

2,53

10,89

 

1994

6,1

12,32

2,88

9,74

 

1995

5,59

11,55

3,15

8,49

68,6

1996

5,4

12,05

3,38

8,54

70

1997

4,94

12,25

3,37

8,45

70,2

1998

4,5

11,79

4,07

7,71

65,8

1999

4,21

11,73

4,67

6,93

66,5

2000

3,99

10,01

4,77

6,27

66,9

2001

4,73

8,77

5,03

6,77

49

2002

5,78

8,9

5,38

6,42

49,1

2003

5,98

8,5

5,22

6,05

48,5

2004

5,52

8,85

4,68

5,53

45,4

2005

5,08

8,85

4,4

5,09

49,6

2006

4,62

8,8

4,09

4,78

48,2

2007

4,62

7,95

3,88

4,36

47,2

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke, BCC 2007.

Graphique n°8.1. le taux de chômage des économies analysées.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Perspective Monde, Université de Sherbrooke

Au cours de cette période d'analyse, le Japon demeure le pays qui a le taux de chômage bas malgré les crises qu'il a connues. Son seuil de chômage creux est en 1991 avec 2.05% et son pic est observé en 2002 avec 5.38%.

Les Etats-Unis ont enregistrés de taux de chômage autour de 5% durant cette période d'analyse. Le seuil le plus bas est observé en 2000 avec 3.99% et le pic de ce taux est en 1992 avec 7.5%. Nous rappelons que pendant cette période les USA étaient en récession sévère.

L'Australie au cours de cette période d'analyse a réalisé beaucoup de progrès en baissant sensiblement son taux de chômage depuis 1993 qui était au niveau de 10.89% à 4.36% en 2007.

La France, son taux de chômage oscille autour de 10%. Elle a atteint le seuil le plus élevé en 1993 avec 12.32% et le niveau creux en 2007 avec 7.95%. Et la RDC avec un taux de chômage dépassant les 50% a enregistré le niveau le plus élevé en 1997 avec 70.2% et le creux en 2004 avec 45.4% selon les données à notre disposition.

Les statistiques montrent que si les phénomènes dissipatifs sont empilés, la tendance générale de l'évolution des activités économiques est à la hausse dans les pays où il y a la bonne gouvernance, un Etat de droit, le système éducatif de renom et la recherche scientifique.

La tendance est à la hausse pour les économies développées, les expansions sont plus importantes que les récessions dans cette période d'analyse hormis la RDC qui à cette période a vu son revenu annuel connaître une forte baisse et tendre vers la reprise et l'expansion aux années 2002.

Malgré les récessions observées dans l'économie américaine aux années (1991, 2001, 2008), les expansions sont plus grandes et de longues durées par rapport à l'économie japonaise qui a traversé une décennie de stagnation jusqu'en 2003 pour aligner de taux de croissance positifs jusqu'en 2007. La France a connu une croissance ralentie avec un taux de croissance moyen de 1,9% pour la période de notre analyse. L'Australie est le pays qui a connu moins de récession durant la période considérée, hormis la récession des années 91 et 92, la richesse de cette économie a connue une expansion ininterrompue jusqu'à la fin de notre période. Quant à la RDC, son économie a connue plus de récession que d'expansion pendant cette période soit 11 ans et cela a aboutit à une dépression et la reprise n'a eu lieu qu'en 2002 avec un taux de croissance positif de son PIB réel.

Par conséquent, les Etats-Unis d'Amérique avec un taux moyen de croissance se situant autour de 2,66% est l'économie qui a connue plus de croissance et ces expansions sont plus longues que ces récessions dans le cadre de cette analyse derrière l'Australie qui n'a fait qu'une bouchée d'oxygène en évoluant à un rythme d'expansion pendant plus de 16ans. La France suit les Etats-Unis et le Japon avec ces récessions et en 4ième position. La RDC ne jouant un grand rôle dans le concert des nations, sa richesse moyenne oscille autour de 280$ par an! Cette performance ne lui permet pas d'être compétitive.

Les chocs enregistrés durant cette période ne sont pas aussi majeurs pour remettre en cause le système économique qui domine le monde. Quand bien même les altermondialistes s'attendent au soir noir où le capitalisme pourra s'éteindre.

Le capitalisme doit être moralisé pour voir la redistribution équitable de la richesse nationale car les pays qui ont un PIB/habitant très élevé ne signifient pas nécessairement qu'ils ont un niveau de vie très élevé. D'où les agents du développement humain prennent en compte l'indice du développement humain (IDH) pour classifier les pays.

 
 
 
 
 
 
 

CONCLUSION

Le passage du capitalisme marchand au capitalisme industriel, puis du capitalisme industriel au capitalisme financier nous poussent à croire à une nouvelle mutation de ce système économique après les chocs et les crises qu'il connaît fréquemment ou à la disparition du système tout simplement dans les prochaines décennies selon les altermondialistes.

La crise que nous vivons peut correspondre aussi à la fin d'un cycle politique, celui de l'hégémonie américaine, entamée également dans les années 1970. Les Etats-Unis resteront un acteur important, mais ils ne pourront plus jamais reconquérir leur position dominante face à la multiplication des centres de pouvoir, avec l'Europe occidentale, le Japon, la Chine, le Brésil, l'Inde...

Certes, le capitalisme est le système qui a su produire, de façon extraordinaire et remarquable, le plus de biens et de richesses. Mais il faut aussi regarder la somme des pertes - pour l'environnement, pour les sociétés - qu'il a engendrées(67(*)).

La question de notre recherche résidait dans le fait que le capitalisme actuel connaissait des mutations aussi pertinentes dans les expansions tout comme en récession. Les politiques économiques sont-elles les mêmes pendant les chocs dans les économies retenues?

Tout au long de notre mémoire nous avons analysés les différentes politiques économiques que les nations retenues recouraient s'agissant de récession ou de l'expansion. Ces politiques sont d'obédience keynésienne pour les nations qui s'affirment ultralibérales à l'occurrence les Etats-Unis qui applique des politiques monétaire et budgétaire expansionnistes lorsqu'ils sont en récession et des politiques restrictives pendant les expansions.

Nous avons constaté aussi dans les autres économies cette dimension de l'interventionnisme, le Japon pendant cette période a baissé son taux directeur de manière considérable pour sortir de la récession tout en creusant son déficit budgétaire. Les méthodes de relance keynésienne sont appliquées au Japon en crise depuis une dizaine d'années. Les taux d'intérêts sont proches de zéro mais les japonais n'empruntent pas pour autant vu qu'ils épargnent, les grands travaux ont abouti à une saturation de béton et de l'investissement improductif.

Toutefois ces économies malgré leurs politiques expansionnistes sont devenues des économies déflationnistes pendant les récessions. La France a un capitalisme où les tensions sociales sont monnaie courante, les revendications sociales se multiplient pendant les crises! L'Australie se présente comme un bon élève en appliquant des politiques économiques prudentes qui génèrent plus de croissance et moins de récession.

En fin, la RDC avec ces périodes de dépressions pendant les années 90 devait assainir son climat des affaires par des programmes d'ajustement structurel préconisés par le Fonds Monétaire International pour renouer avec des taux de croissance positifs à partir de 2002, les politiques d'ajustement structurels sont d'obédience libérale et consiste à stabiliser l'inflation en premier lieu et viser la croissance économique en second lieu. Le coût social de ce programme est l'hystérésis du chômage.

Dans le monde développé, les politiques économiques expansionnistes sont quasiment les mêmes pendant les récessions par contre en RDC, les politiques économiques sont restrictives pour sortir du marasme!

Donc la RDC n'applique pas les mêmes politiques économiques avec les pays développés retenus pendant les récessions. Ce constat infirme notre hypothèse.

En guise de conclusion, l'économie américaine demeure la locomotive du capitalisme contemporain et les crises récurrentes, lui permet de se remodeler dans le temps et dans l'espace. A présent, des millions de personnes dans le monde attendent de voir s'il est possible ou non de réformer la mondialisation pour que ces bénéfices soient largement partagés.

BIBLIOGRAPHIE

I. DOCUMENTS OFFICIELS

1. BCC, Condensé d'informations statistiques 2009.

2. BCC, Rapport Annuel 1995, 2000, 2007.

3. FMI, Statistiques financières internationales 1997, 2000, 2007.

4. Ministère de plan, DSCRP, draft n°1, Kinshasa, 2002.

II. OUVRAGES

1. AGLIETTA M. & BERREBBI L., Désordres dans le capitalisme mondial, Paris, Odile, 2007, 445P.

2. ALLEGRET J.P. & LE MERRER P., L'économie de la mondialisation: opportunités et fractures, Bruxelles, Deboeck, 2007, 265P.

3. BOLTANSKI L. & CHIAPELLO E., Le Nouvel esprit du Capitalisme, Paris, Gallimard, 1999, 843P.

4. BOUCHET M.H., La Globalisation: introduction à l'économie du nouveau monde, Paris, Pearson, 2005, 394P.

5. COHEN E., Le Nouvel âge du capitalisme, Paris, Fayard, 2005, 408P.

6. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 2001, 1019P.

7. KRUGMAN P., Pourquoi les crises reviennent toujours?, Paris, Seuil, 2000, 213P.

8. MANKIW N.G., Principes de l'économie, Paris, Economica, 1998, 972P.

9. NSHUE M.M., Macroéconomie, Kinshasa, EDUPC, 2007, 274P.

10. SCHOOYANS M., La Dérive totalitaire du Libéralisme, Paris, Name, 1995, 350P.

11. SILK L., Après Keynes: 5 Grands économistes, Paris, Les éditions Organisations, 1978, 292P.

12. SHOMBA & KUYANGA, Initiation aux méthodes des recherches en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1999, 129P.

13. STIGLITZ J.E., La Grande désillusion, Paris, Fayard, 2002, 325P.

14. STIGLITZ J.E., Quand le Capitalisme perd la tête, Paris, Fayard, 2005, 416P.

III. DICTIONNAIRES

1. MESURE S. & SAVIDAN P., Dictionnaire des sciences humaines, Paris, PUF, 2006, 1265P.

2. RULLIERE G., Larousse en 3 volumes, Paris, Larousse, 1968, 974P.

IV. ARTICLES INTERNET ET LOGICIEL SPECIALISES

1. BLYTH M., « le capitalisme américain touche t-il à sa fin », par Marc Twain, Lac Wobegon et la crise actuelle. Html

2. Microsoft Encarta 2008/ Economie

3. NOHARA H., « le capitalisme japonais en voie de reconfiguration »

4.  Perspectives OCDE 2002, « Les changements dans le cycle économique » Html

5. www.google.fr/capitalisme:

6. www.gr_socialisme.org/ PS au service du capitalisme.

7. www.perspective.usherbrooke.ca/stat/Economie

V. NOTES DE COURS

1. BOLALUETE E., Notes de cours, Analyse des Systèmes et Structures Economiques, L2 Economie, Kinshasa, Unikin, FASEG, 2009.

2. BOLALUETE E., Notes de cours, Politique Monétaire, L1 Economie Monétaire, Kinshasa, Unikin, FASEG, 2008.

3. MUBAKE M., Notes de cours, Fluctuations et Croissance économiques, Kinshasa, Unikin, FASEG, L1 Economie, 2008.

4. MUKUNDI E., Notes de cours, Institutions et Marchés financiers internationaux, Kinshasa, Unikin, FASEG, L2 Economie Monétaire 2009.

5. NYEMBO S., Notes de cours, Economie du développement, L1 Economie, Kinshasa, Unikin, FASEG, 2009.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE 1

DEDICACE 2

AVANT- PROPOS 3

ABREVIATIONS 4

INTRODUCTION 5

1.PROBLEMATIQUE 5

2.HYPOTHESE 5

3.INTÉRÊT ET CHOIX DU SUJET 5

4.DELIMITATION DU SUJET 5

5.METHODOLOGIE 5

5.1.METHODES 6

5.2.TECHNIQUES 6

6.CANEVAS 6

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LE CAPITALISME 7

I.1. L'ÉVOLUTION DU CAPITALISME 7

I.1.1. LA LIBRE ENTREPRISE 7

I.1.2. LA CONCENTRATION INDUSTRIELLE 7

I.1.3. DE NOUVELLES FORMES DE TRAVAIL 7

I.2. LES RACINES RELIGIEUSES DU CAPITALISME 7

I.3. DEFINITION DU CAPITALISME 7

I.4. L'ESSENCE DU CAPITALISME 7

I.5. LES CHOCS DU CAPITALISME 7

I.6. LES CRISES ECONOMIQUES DU 20ème SIECLE 8

I.7. LES POLITIQUES CONTRE LES CHOCS DU CAPITALISME 8

I.8. LA MONDIALISATION FINANCIERE DU CAPITALISME 8

CHAPITRE II : ANALYSE DU CAPITALISME DANS LES ECONOMIES DES ETATS-UNIS, DE LA FRANCE, DU JAPON, DE L'AUSTRALIE ET DE LA RDC 9

II.1. ANALYSE DU CAPITALISME AMERICAIN 9

II.1.1. PRESENTATION DES QUELQUES FAITS 9

II.1.2.CADRE MACROECONOMIQUE DES ETATS-UNIS 9

II.1.2.1. LE TAUX DE CHANGE DU DOLLAR PAR RAPPORT AU DTS 15

II.1.2.2. LE TAUX D'INTERET DIRECTEUR AMERICAIN 15

II.1.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE AUX ETATS-UNIS 16

II.2.1.3. TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL 17

II.2.1.4. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE AMERICAIN 18

II.2. L'ANALYSE DU CAPITALISME FRANÇAIS 18

II.2.1. PRESENTATION DES FAITS 18

II.2.2.CADRE MACROECONOMIQUE DE LA FRANCE 19

II.2.2.1. LE TAUX DE CHANGE EN FRANCE DE 1990 à 2007 21

II.2.2.2 : TAUX D'INTERET APPLIQUE EN FRANCE 21

II.2.2.3 : LE TAUX DE CHOMAGE EN FRANCE 22

II.2.2.4 : TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE EN FRANCE 22

II.2.2.5. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE 23

II.3. L'ANALYSE DU CAPITALISME AU JAPON 24

II.3.1. PRESENTATION DES FAITS 24

II.3.2. CADRE MACROECONOMIQUE DU JAPON 24

II.3.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE AU JAPON 27

II.3.2.4.  TAUX DE CROISSANCE ECONOMIQUE AU JAPON 27

II.3.2.5.  BALANCE COMMERCIALE DU JAPON 29

II.4. L'ANALYSE DU CAPITALISME EN AUSTRALIE 30

II.4.1. PRESENTATION DES FAITS 30

II.4.2. CADRE MACROECONOMIQUE DE L'AUSTRALIE 30

II.4.2.1 : TAUX DE CHANGE DU DOLLAR AUSTRALIEN 36

II.4.2.2.  TAUX D'INTERET DIRECTEUR EN AUSTRALIE 36

II.4.2.3 : TAUX DE CHOMAGE EN AUSTRALIE 36

II.4.2.4. LE PIB CONSTANT PAR HABITANT AVEC LA PPA 38

II.4.2.5. BALANCE COMMERCIALE ET SOLDE BUDGETAIRE 38

II.5. L'ANALYSE DU CAPITALISME EN RDC 39

II.5.1. PRESENTATION DES FAITS 39

II.5.2. CADRE MACROECONOMIQUE DE LA RDC 39

II.5.2.1. TAUX DE CHANGE EN RDC 41

II.5.2.2. TAUX D'INTERET EN RDC 41

II.5.2.3. LE TAUX DE CHOMAGE 41

II.5.2.4. TAUX DE CROISSANCE DU PIB REEL 41

II.5.2.5. BALANCE COMMERCIALE EN RDC 42

CHAPITRE III : COMPARAISON DES CHOCS ET FLUCTUATIONS OBSERVES AU SEIN DES ECONOMIES RETENUES 44

III.1. LE PIB REEL AVEC LA PPA (Millions de $ US) au prix de 2000 44

III.2. PIB CONSTANT PAR HABITANT AVEC PPA EN $ US au prix de 2000 45

III.3. TAUX DE CHOMAGE DES ECONOMIES ANALYSEES 46

* 1 (_) L. BOLTANSKI et E. CHIAPELLO, le Nouvel esprit du capitalisme, Paris, Gallimard, 1999, p.37.

* 2 (_) J.E. STIGLITZ, Quand le capitalisme perd la tête, Paris, Fayard, 2005, p.10.

* 3 (_) Idem, p.47.

* 4 (_) L. BOLTANSKI et E. CHIAPELLO, op.cit, pp.19-21.

* 5 (_) J. STIGLITZ, op.cit, pp.76-77.

* 6 (_) K. KABUYA et M. TSHIUNZA, la crise économique de la RDC : 1967 à 2OO6, in NSHUE MBO, Macroéconomie, Kinshasa, EDUPC, 2007, p.167.

* 7 (_) S.MESURE et P. SAVIDAN, le dictionnaire des sciences humaines, Paris, PUF, 2006, p.115.

* 8 (_)J.E. STIGLITZ, op.cit, p.339.

* 9 (_) S. MESURE et P. SAVIDAN, op.cit, p.115.

* 10 (_) Idem, p.116.

* 11 (_) J.E. STIGLITZ, op.cit, p.88.

* 12 (_) A. EINSTEIN, in N. MANKIW, Principes de l'économie, Paris, Economica, 1998, p.28. 

* 13 (_) M. SCHOOYANS, la dérive totalitaire du libéralisme, Paris, Name, 1995, 350p.

* 14 (_) P. KRUGMAN, Pourquoi les crises reviennent toujours?, Paris, Seuil, 2000, 213p.

* 15 (_) M. AGLIETTA & L.BERREBBI, Désordres dans le capitalisme mondial, Paris, Odile, 2007,445p.

* 16 (_) J. CHIRAC, « l'économie au service de l'homme », discours à la conférence international du travail, Juin 1996.

* 17 (_) M. GRAWITZ, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 2001, p.419.

* 18 (_) J.W. GOODE, in SHOMBA et KUYANGA, Initiation aux méthodes des recherches en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1999, p,22. 

* 19 (_) G. RULLIERE, Larousse en 3 volumes, Paris, 1968, pp.745-746.

* 20 (_) Naissance du capitalisme industriel: conséquence de la révolution industrielle de 1850, in Encarta 2008.

* 21 (_) Encarta 2008, «  les formes du travail du capitalisme »

* 22 (_) M. WEBER, « Ethique protestante et l'esprit du capitalisme », 1905, in Encarta 2008

* 23 (22) ANTONELLI in E. BOLALUETE, Notes de cours d'Analyses des systèmes et structures économiques, Kinshasa, UNIKIN, 2009.

* 24 (_) Encarta 2008, «  Présentation du capitalisme »

* 25 (_) Encarta 2008, «  Capitalisme: aux sources du système, l'entrepreneur »

* 26 (_) Encarta 2008, « Profit, essence du capitalisme »

* 27 (_) S. MESURE et P. SAVIDAN, op.cit, p.115.

* 28 (_) Encarta2008, «  le capitalisme en tant que système »

* 29 (_) Perspectives économiques de l'OCDE 2002, «  Les changements dans les cycles économiques » html.

* 30 (_) OCDE 2002, «  Les changements dans les cycles économiques » html.

* 31 (_) Encarta 2008, « les chocs pétroliers »

* 32 (_) Encarta 2008, « les chocs pétroliers », op.cit.

* 33 (_) N. SHABANI, Notes de cours d'économie du développement, Kinshasa, Unikin, 2009, p.21.

* 34 (_) M.H. BOUCHET, La globalisation, introduction à l'économie du nouveau monde, Paris, Pearson, 2005, p.107. 

* 35 (_) M.H BOUCHET, op.cit, pp.107-108.

* 36 (_) M. AGLIETTA et L. BERREBBI, Désordres dans le capitalisme mondial, Paris, Odile, 2007, p.63.

* 37 (_) L. SILK, Après Keynes: 5 Grands économistes, Paris, Organisation, 1978, p.92.

* 38 (_) Encarta 2008, « les limites du monétarisme »

* 39 (_) J.E. STIGILTZ, La grande désillusion, Paris, Fayard, 2002, p.155.

* 40 (_) E. MUKUNDI N., Notes de cours des Institutions et marchés financiers internationaux, Kinshasa, Unikin, 2009, p.64.

* 41 (_) J.P. ALLEGRET et P. LE MERRER, L'économie de la mondialisation : opportunités et fractures,

Bruxelles, Deboeck, 2007, p.10.

* 42 (_) idem, p.7.

* 43 (_) M. AGLIETTA et L. BERREBBI, Désordres dans le capitalisme mondial, Paris, Odile, 2007, p.17.

* 44 (_) M. AGLIETTA et L. BERREBBI, op.cit, Paris, Odile, 2007p.63.

* 45 (_) E. COHEN, Le Nouvel âge du capitalisme, Paris, Fayard, 2005, p.7.

* 46 (_) R. RAJAN cité par E. COHEN, op.cit, pp.11-13.

* 47 (_) B. BERNANKE, Le capitalisme américain touche t-il à sa fin ? et la crise actuelle, Mark Twain, 26 mai 2009. Lac Wobegon, Html.

* 48 (_)Mark Twain ,Le capitalisme américain touche t-il à sa fin ?, Html.

* 49 (_) J. STIGLITZ, Quand le capitalisme perd la tête, Paris, Fayard, 2003, 416p.

* 50 (_) J.E. STIGLITZ, op.cit, p.333.

* 51 (_) E. BOLALUETE, Notes de Cours de Politique monétaire, Kinshasa, Unikin, L1Eco.mon, 2008.

* 52 (_) ENCARTA 2008, « l'économie de la France »

* 53 (_) http://www.gr-socialisme.org/ PS au service du capitalisme

* 54 (_) ENCARTA 2008, « l'économie du Japon »

* 55 (_) H. NOHARA, Le Capitalisme Japonais en voie de reconfiguration, Bruxelles, Mondes en développement, n°129, 2005, pp. 107-124.

* 56 (_) H. NOHARA, op.cit, pp.107-124.

* 57 (_) J.E. STIGLITZ, La grande désillusion, Paris, Fayard, 2002, p.153.

* 58 (_) H. NOHARA, op.cit, p.115.

* 59 (_) H. NOHARA, op.cit, p.119.

* 60 (_) ENCARTA 2008, « économie de l'Australie, le commerce extérieur »

* 61 (_) ENCARTA 2008, « Généralités sur l'économie de la RDC »

* 62 (_) K. KABUYA et M. TSHIUNZA, la crise économique de la RDC : 1967 à 2OO6 : Notes de conjoncture, Kinshasa, BCC,2007.

* 63 (_) MINISTERE DE PLAN, Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté, Draft n°01, Kinshasa, 2005, pp.9-10.

* 64 (_) www.pespective.usherbrooke.ca/ PIB Réel avec (PPA) ($ US 2000)

* 65 (_) www.pespective.usherbrooke.ca/ PIB Réel par habitant (PPA) ($ US 2000)

* 66 _ www.pespective.usherbrooke.ca/ taux de chômage de la main d'oeuvre totale.

* 67 (_) I. WALLERSTEIN, « le capitalisme touche à sa fin », in Le Monde, Paris, le 12octobre2008.






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille