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L'analyse des ratios et son impact dans la gestion d'une entreprise publique (cas de la REGIDESO )

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par Tholy Oscar BADIALA
Institut supérieur de commerce d'Ilebo RDC - Licence en comptabilité 2011
  

Disponible en mode multipage

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0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. Le sujet et l'Objet

Notre sujet d'étude porte sur « L'analyse des ratios et son impact dans la gestion d'une entreprise publique, cas de la REGIDESO ». Ce sujet relève du domaine comptable, plus précisément de la gestion financière de l'entreprise.

Les entreprises congolaises en général, et la REGIDESO en particulier connaissent le déséquilibre financier et ne semblent guère compétitives sur le plan national qu'international.

Le manque d'une véritable analyse des ratios de cette entreprise publique, est la raison qu'invoquent invariablement bon nombre d'observateurs que cette entreprise ne peut espérer à une gestion saine, moins encore à sa modernisation.

La vie de toute entreprise est semblable à celle de l'homme. L'entreprise naît, s'accroît et se dissout. Elle est sujette à des nombreuses secousses durant son existence pour assurer son épanouissement. Il faut alors à celle-ci des examens au contrôle, l'identification de qualité financière afin de surveiller les capitaux qui constituent le point moteur de son fonctionnement. Ces difficultés son inhérentes à toute entreprise.

Il convient de relever que spécialistes et économistes sont tous d'accord que l'analyse de ratios est l'un des indicateurs fiables dont on se sert pour juger la performance de la gestion saine d'une entreprise. Par ailleurs, l'organisation des colloques, des séminaires sur la gestion de la REGIDESO, prouve effectivement de la volonté de gestionnaire de redonner l'image de cette dernière. Comme nous l'avons soutenu, l'analyse financière des ratios nous permet sans doute de porter un jugement sur les performances financières de cette entité publique.

Loin de nous d'activer la polémique sur les méthodes de gestion de cette entreprise, nous nous efforçons d'analyser objectivement, si l'analyse de ratios de celle-ci est prise en compte pour son bon fonctionnement et pour son accroissement. Ainsi, nous démontrerons le bien fondé de l'analyse de ratios pour une gestion saine d'une entreprise.

0.2. Etat de la littérature

Certes, tout travail scientifique est conditionné par une synthèse critique des écrits existants qui permet au chercheur de se démarquer de ceux-ci.

A la lumière de cette philosophie, nous avons lu le travail d'Idriss HALIKI TIDE, qui a porté sur l'analyse financière d'une entreprise via l'ESG et les ratios (Cas de la LESIEUR CRISTAL)1(*), qui constituent notre état de littérature.

Notre prédécesseur avait émis les hypothèses selon lesquelles, la structure financière de la LESIEUR CRISTAL est saine et permet à celle-ci d'être financièrement équilibré et, la rentabilité de la LESIEUR CRISTAL est suffisante pour son autofinancement.

L'analyse de la première hypothèse a abouti au résultat selon lequel la structure financière de cette entreprise est bonne et lui permet de garder un équilibre financier malgré qu'il existe encore certains points qui nécessitent d'être modifiés tels que le taux de marge nette sur chiffre d'affaires, l'autonomie financière et la liquidité immédiate.

Quant à la deuxième hypothèse, il donne le résultat selon lequel, cette entreprise présente des bonnes rentabilités économiques, financières et commerciales. Néanmoins, la CAF a été très, large et même les ratios calculés à ce sujet l'indiquent. Les ratios de rotation de capitaux ont témoigné que les activités de la LESIEUR CRISTAL sont en pleine croissance.

Mais nous, nous démontrons comment l'analyse de ratios est nécessaire dans la gestion d'une entreprise pour l'évaluation de ses performances. L'aspect que notre prédécesseur n'a pas démontré tout au long de ses investigations.

0.3. Problématique

De tout ce qui précède, notre préoccupation majeure s'articule autour des questions ci-dessous que nous allons chercher à répondre :

ü Comment la REGIDESO procède-t-elle pour analyser ses ratios ?

ü Quel est l'impact de cette analyse dans la gestion de ladite entreprise ?

0.4. Hypothèse du travail

Les réponses à cette problématique peuvent être diverses, mais dans le cadre de notre étude, nous prenons les hypothèses selon lesquelles :

1. la REGIDESO procéderait par un diagnostic financier pour analyser ses ratios afin de dégager les points forts et les points faibles de l'entreprise qui serviraient des clignotants pouvant l'aider à porter un jugement sur sa gestion ;

2. Son impact serait de rétablir l'équilibre pour assurer une gestion adéquate et saine.

0.5. Choix et intérêt du sujet

La recherche des moyens pour ressortir les entreprises des problèmes aboutissant à leur faillite, voir à leur fermeture, se fait remarquer par le tâtonnement de leurs dirigeants qui semblent méconnaître le bien fondé de l'analyse des ratios, indicateurs efficace de gestion dans une entreprise.

Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que la REGIDESO contribue beaucoup dans la production et la distribution de l'eau dans la République Démocratique du Congo. Par conséquent, une entreprise oeuvrant dans ce domaine doit être financièrement équilibrée et rentable pour assurer régulièrement son activité.

0.5.1. Intérêt personnel

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financière ; car nous estimons que les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail. Ceci nous a permis de démontrer l'importance de l'analyse des ratios dans une entreprise.

A partir de ce sujet, nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de l'analyse financière d'une entreprise qui est un outil indispensable à sa pérennité.

0.5.2. Intérêt pour la REGIDESO et la collectivité

Cette étude pourra être bénéfique à la REGIDESO étant donné qu'elle va dégager sa santé financière. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette Institution qui suivent de près sa gestion. Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute entreprise commerciale soucieuse d'assurer sa pérennité car l'analyse des ratios est un instrument dynamique et indispensable pour une gestion éclairée de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

Sur ce, cette étude doit éveiller l'esprit des chefs d'entreprises en général et de la REGIDESO en particulier, sur la nécessité de l'analyse des ratios pour atteindre les objectifs assignés.

0.5.3. Intérêt scientifique

Etant donné que notre travail est celui de recherche orientée dans le domaine de gestion, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures. Cette étude reste un outil que les chercheurs peuvent se servir car, elle met à leur portée quelques informations relatives à la gestion financière d'une entreprise.

0.6. Méthodologie

Tout travail qui se veut scientifique doit obligatoirement obéir ou recourir à un certain nombre de méthodes et techniques afin de mieux appréhender la vérité qu'il veut démontrer ou vérifier.

0.6.1. Méthodes

Cependant, les méthodes sur lesquelles nous avons porté notre travail sont les suivantes :

1) Méthode analytique

Cette méthode a isolé momentanément les différents éléments de leur ensemble père pour connaître les types de rapports internes et externes de chacun des éléments. Cette méthode nous a permis à décrire l'ensemble de réalités comptables et également de dégager, d'analyser et d'établir les composantes pour une période retenue afin d'en tirer les conclusions.

2) Méthode comparative

Dans le but de notre travail, celle-ci nous a permis de mettre sous examen l'analyse de ratios des trois périodes successives pour en dégager les critères d'appréciation.

0.6.2. Techniques

Pour ce qui est de notre travail, nous avons recouru aux techniques ci-après :

1) Technique documentaire ou non vivante :

Celle-ci nous a mis en présence de documents écrits supposés contenir les informations recherchées. Nous avons constitué, analysé, consulté et interprété les documents qui intéressent le sujet de notre étude tels que : archives, rapports, états financiers, mémoires, ouvrages et notes des cours.

2) Technique d'interview libre

Celle-ci nous a aidé de trouver réponses aux interrogations posées à certains responsables de la REGIDESO.

0.7. Délimitation du sujet

Notre étude est délimitée aussi bien dans le temps que dans l'espace. Dans le temps, elle porte sur la période allant de 2006 à 2008. Et dans l'espace, elle n'évoque que le cas de la REGIDESO en République Démocratique du Congo. Du point de vue monétaire, il est question des francs congolais.

Notons que les bilans des entreprises congolaises ne sont plus véridiques car les dévaluations se font en cascade.

0.8. Structure du travail

Hormis l'introduction et la conclusion générale, cette étude comporte deux parties subdivisées chacune en deux chapitres. La première partie est consacrée au cadre conceptuel et théorique, dont son premier chapitre porte sur la conceptualisation et le deuxième chapitre étale les généralités sur les rations.

La deuxième partie quant à elle, est basée sur le cadre d'analyse. Elle regorge en son sein deux chapitres aussi, dont le premier traite de la présentation du milieu d'étude, et le second, qui est le dernier et pivot de notre étude, est axé sur l'analyse de ratios et son impact dans la gestion de la REGIDESO.

Avant d'entrer dans le vif de notre étude, il est plus impeccable de pouvoir distinguer les expressions, afin de ne pas nous confronter contre quelconque difficulté et être dans un même esprit avec nos lecteurs. Ceci nous amène à présent à parler de la conceptualisation.

PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Dans cette partie de notre travail, il est question de pouvoir étaler une théorie sur la conceptualisation et les généralités sur les ratios.

CHAPITRE I : LA CONCEPTUALISATION

Une recherche scientifique de ses besoins, ne peut passer outre la nécessité de clarifier ses concepts. Car une exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec une clarté suffisante pour lui permettre de progresser.

Sur ce, pour éviter les interprétations erronées et pour une meilleure compréhension, nous nous sommes efforcés de définir les concepts qui interviennent dans la formulation de notre sujet. Quant aux autres termes, ils seront définis au fur et à mesure qu'on en aura fait usage.

I.1. CADRE CONCEPTUEL ET DEFINITIONNEL

Il serait donc nécessaire de préciser l'étendue de mots clés à définir dans notre sujet d'étude, il s'agit de : analyse, ratio, impact, gestion et entreprise.

1.1. Analyse

Une analyse est une méthode ou une étude comportant un examen discursif en vue de discerner les éléments.2(*)

Dans le cadre de notre sujet, ce terme est employé dans le sens d'étude ou phénomène de son contenu, de ses concours, de ses limites et de toutes ses facettes pour en saisir quelques sens.

1.2. Ratio

Le ratio est un rapport entre deux grandeurs exprimées soit sous forme d'un pourcentage, soit sous forme d'un quotient, en comparant les éléments du bilan ou ceux du tableau de formation de résultat.3(*)

Les ratios constituent un instrument d'observation de l'entreprise. Ce sont de rapports caractéristiques entre deux grandeurs, ils sont choisis de telle manière qu'ils aient une signification rationnelle pour étudier une situation ou une évolution.4(*)

A ce qui nous concerne, un ratio est le résultat obtenu d'un rapport entre deux chiffres.

Nous ne pouvons tirer d'un ratio une conclusion intéressante que si nous connaissons suffisamment la nature et la signification de la relation qu'il exprime : « Le calcul de quotients, fait à tort et à travers, a causé tant de dégâts à tant de domaines, que nous en sommes venus à considérer comme une règle impérieuse de s'abstenir de diviser l'un par deux chiffres que nous avons à comparer, tant que nous n'avons pas au préalable, établi la signification de ce quotient. »5(*)

Les ratios pourront faire l'objet d'une interprétation que si l'analyse :

ü Etudie leur évolution ;

ü Les compare à un étalon ;

ü Les compare à la moyenne du secteur d'appartenance de l'entreprise étudiée.

1.3. Impact

Selon le Dictionnaire Micro Robert, l'impact est un effet produit, action exercée.6(*)

Dans le cadre de notre étude, nous avons employé ce terme pour démontrer les effets favorables que produit l'analyse de ratios dans la gestion d'une entreprise.

1.4. Gestion

C'est une action d'administrer, d'assurer la rentabilité d'une entreprise. C'est aussi une discipline qui étudie l'organisation et le fonctionnement des unités économiques.

Comme nous venons de le dire, gérer c'est administrer ; tout individu qui entend par administrer, se place en un point de vue particulier pour ordonner les connaissances des diverses natures et d'origines différentes afin de réaliser dans les meilleures conditions de rendement, une oeuvre déterminée.7(*)

Dans le cadre de notre travail, la gestion est le fait de gérer une entreprise pour assurer sa prospérité, ou porter le poids de sa destinée et par extension, utiliser au mieux l'ensemble de moyens mis à sa disposition.

1.5. Entreprise

L'entreprise est un substantif ou un mot qui dérive du verbe « Entreprendre » qui signifie : faire réaliser, mettre en oeuvre.

La notion d'entreprise peut revêtir deux significations essentielles :

ü La signification socio - philosophique ;

ü La signification économique et commerciale.8(*)

1. Du point de vue socio - philosophique

L'entreprise est toute oeuvre réalisée par l'homme. Toute oeuvre est une organisation où il y a la division du travail, des tâches, le circuit des documents, un système de communication et le système de rétribution.

Une entreprise c'est d'abord une organisation, un groupement humain où il y a coordination d'activités soit lucratif.

2. Du point de vue économique et commercial

A ce point, plusieurs définitions peuvent être avancées, mais retenons celles qui suivent :

ü Pour Joseph ANTOINE et Jean - Paul CORNIL, une entreprise est une unité économique de production des biens destinés à la vente ;9(*)

ü Pour Jean - Pierre JAMARD, l'entreprise est une cellule économique où sont combinés à l'initiative et sous la responsabilité de l'employeur, les facteurs nature, travail et capital en vue de produire les biens et services dans un but lucratif.10(*)

En effet, plusieurs définitions de l'entreprise sont proposées souvent selon divers et différents points de vue de ceux qui les adoptent.

De ce qui nous concerne, nous retiendrons la définition la plus générale, proche de celle que retient la comptabilité nationale :

« Une entreprise est une entité ou un organisme financièrement

indépendant, produisant pour le marché des biens ou des services. »

Ainsi, pour une meilleure classification de la REGIDESO, notre lieu d'investigation, selon divers critères, nous pouvons de ce fait classer les entreprises en se plaçant à des points de vue très variés.11(*)

a) D'après leur nature juridique

Si nous considérons les personnes à qui appartient l'entreprise, nous distinguons :

· Les entreprises privées : Sont celles qui appartiennent à des particuliers ; il s'agit d'entreprises :

o Individuelles ou familiales : Propriété d'un seul individu, l'exploitant. La majorité de petits commerces et des entreprises artisanales sont des entreprises individuelles ;

o Sociétaires : Qui réunissent les apports de plusieurs personnes.

· Les entreprises publiques ou semi-publiques : Qui appartiennent soit en totalité, soit en partie à l'Etat. Bien que le fonctionnement de certaines d'entre elles est différent de celui des entreprises privées, nous considérons depuis la promulgation de la loi cadre sur les entreprises n° 78/002 du 06 janvier 1978 que les entreprises publiques jouent un rôle analogue à celui des entreprises privées dans l'activité économique.

C'est pourquoi nous classons la REGIDESO dans cette catégorie d'entreprises publiques, parce qu'elle appartient en totalité à l'Etat congolais.

b) D'après leur dimension

En se fondant soit sur l'effectif du personnel employé, soit sur le montant des ventes, soit sur l'importance des capitaux utilisés, nous pouvons distinguer :

ü Les petites et moyennes entreprises (PME) ;

ü Les entreprises multinationales ;

ü Les grandes entreprises.

Dans un cadre précis, la REGIDESO est une grande entreprise par rapport à la SAVONNERIE KN suivant l'effectif du personnel employé, du montant des ventes et de l'importance des capitaux utilisés.

c) D'après leur secteur

Nous pouvons regrouper les différents secteurs en trois grandes catégories, à savoir :

· Les entreprises primaires : Sont celles qui exploitent un élément naturel tel que l'agriculture, la pêche, l'extraction forestière, d'hydrocarbure, carrière, mines, barrages, de l'eau, ... ;

· Les entreprises secondaires : Sont celles qui, au départ, ont des matières premières et grâce à un processus de transformation, livrent un produit fini à la clientèle ;

· Les entreprises tertiaires : Ce sont des entreprises qui sont purement administratives ou qui produisent des services (administration publique, banques, cabinets comptables, d'avocats).

Pour être précis, la REGIDESO est une entreprise primaire du point de vue secteur suite à l'exploitation d'un élément naturel qui est « l'eau ».

I.2. CADRE OPERATIONNEL DE L'ANALYSE FINANCIERE

I.2.1. Définition

L'analyse financière est la discipline qui englobe les méthodes permettant d'apprécier les équilibres et les performances des entreprises.12(*)

L'analyse financière se rapporte à l'évaluation méthodique de la situation d'une entreprise, d'une personne ou d'un projet.13(*)

Elle est une vision résolument intégrale de l'entreprise.

En effet, qu'il s'agisse d'une analyse financière interne ou externe, l'analyste doit s'efforcer d'étudier l'entreprise selon une approche systématique, afin d'élaborer un diagnostic des politiques suivies et de leurs résultats. L'analyste est amené à reconstituer les politiques menées par l'entreprise dans la mesure où sa situation financière est la sanction (positive ou négative) de son management et sa stratégie.

I.2.2. Historique

A la veille de la crise de 1929 qui devrait introduire une profonde mutation des habitudes, le métier des banquiers consistait essentiellement à assurer les mouvements des comptes et à octroyer des facilités des caisses occasionnelles. Le problème était celui d'assurer le financement d'industries naissantes (charbon, textile, construction, mécanique, ...).

Des crédits d'exploitation étaient consentis moyennant des solides garanties destinées à éviter une confusion entre le risque du banquier et celui de l'entreprise. Les garanties permettent en effet au banquier de s'assurer du remboursement du sort de l'entreprise débitrice. Des telles garanties reposaient sur des biens faisant partie du patrimoine de l'entreprise, mais non directement affectés par son exploitation ou tout simplement sur le patrimoine personnel du (des) propriétaire(s) de l'entreprise.

Le patrimoine était essentiellement constitué aux yeux des gens de l'époque, comme depuis toujours en France, par des biens fonciers et immobiliers.

Il en résulte que le risque du crédit bancaire était alors lié aux modalités juridiques de la prise de garantie. Encore fallait-il vérifier que le bien donné en garantie avait une valeur indépendante de l'évolution de l'entreprise, et ensuite, évaluer ces biens ainsi que les risques des moins-values liées.

L'incertitude quant à la valeur réelle de l'actif net en cas de liquidation, joint à la difficulté d'évaluer les biens donnés en garantie et à déterminer l'indépendance à l'égard de l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique de la recherche de la solvabilité était insuffisante pour déterminer rationnellement la décision d'octroi d'un crédit.14(*)

L'analyse financière prend véritablement son essor après la seconde guerre mondiale. Avant 1945, l'optique du risque bancaire reste privilégiée. Dans une économie où la concurrence est relativement réduite, les besoins des entreprises sont liés aux financements des décalages de trésorerie et sont fondamentalement ponctuels.

L'actif considéré comme une garantie pour le créancier, est analysé dans une optique liquidative. On se refuse à prévoir ce qui est inscrit dans le présent (c'est-à-dire au bilan).

Les concepts de fonds de roulement, de capacité d'autofinancement appréhendée comme capacité de remboursement et les ratios de liquidité et d'autonomie financière répondant à ces préoccupations.

Dans les années 1970, elle est caractérisée par des taux d'intérêts réels extrêmement faibles et par une croissance des entreprises élevée, le risque de sous investissement lié à l'effritement des positions concurrentielles prime sur le risque lié à l'endettement.15(*)

I.2.3. Intérêt et but de l'analyse financière

2.3.1. Intérêt

L'analyse financière nous permet de prévoir sur un horizon à court terme, les conséquences de décisions administratives sur la santé financière de l'entreprise.

Elle donne des réponses aux différents groupes intéressés par la situation de l'entreprise tels que : les actionnaires, les créanciers (fournisseurs et Institutions financières), les gestionnaires et autres (clients, gouvernements).16(*)

2.3.2. But

Le but de l'analyse financière est de fournir, à partir d'informations chiffrées d'origines divers, une vision synthétique qui fait ressortir la réalité de la situation et qui doit aider le dirigeant, l'investisseur et le prêteur dans leur prise de décision. Les aspects les plus souvent étudiés sont la profitabilité, la solvabilité et la liquidité de l'activité considérée.

Elle permet donc de réaliser une évaluation d'entreprise rapide et souvent à des fins tactiques selon le cas :

ü Soit pour évaluer la solvabilité de l'entreprise (pour lui consentir un crédit par exemple, et plus généralement, pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crédit ;

ü Soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de session de participation ou d'achat ou de vente d'actions en bourse : évaluation d'action.

Dans le cas d'une analyse boursière, elle peut côtoyer d'autres types d'analyse : analyse comportementale, analyse technique et analyse quantitative, en ce sens qu'elle porte directement sur les fondamentaux économiques et comptables de l'entreprise elle-même, sans faire référence aux comportements du marché boursier. C'est pour faire cette distinction que les investisseurs l'appellent souvent « analyse fondamentale ».

I.2.4. Les types d'analyse financière

Il y a cinq types d'analyse financière, à savoir :

ï Analyse verticale ;

ï Analyse horizontale ;

ï Analyse par ratios ;

ï Analyse des flux de trésorerie ;

ï Analyse de la structure de coût.

Dans le cadre de notre étude, nous allons nous atteler sur les trois premières.

1°) Analyse verticale

L'analyse verticale consiste à représenter pour un exercice financier les

postes du bilan en pourcentage de l'actif total et ceux de l'état des résultats en pourcentage des ventes.

Elle nous permet de comparer des entreprises de tailles différentes. Par exemple, une micro-brasserie peut utiliser l'analyse verticale pour se comparer avec une brasserie ou encore un dépanneur utilisera l'analyse verticale pour se comparer avec une épicerie.

2°) Analyse horizontale

Il s'agit d'observer l'évolution temporelle de ratios financiers ou de postes d'états financiers exprimés en pourcentage. Habituellement, les analyses horizontales portent sur un horizon d'au moins trois ans. L'utilisation de graphique est particulièrement utile pour discerner les tendances.

3°) Analyse par ratios

Un ratio est le résultat obtenu d'un rapport ou d'une fraction entre deux chiffres. La majorité des ratios utilisent des postes du bilan et de l'état des résultats. Seule une vingtaine de ratios sont significatifs.

2.4.1 Les normes de comparaison

Les comparaisons peuvent se faire de quatre différentes manières en considérant :

ü toutes les entreprises d'un même pays ;

ü toutes les entreprises d'un même secteur industriel ;

ü un sous-ensemble d'entreprises du même secteur ;

ü l'entreprise avec elle-même.

Ces comparaisons se font habituellement sur un horizon temporel de trois ans.

1°) Toutes les entreprises d'un même pays

L'entreprise peut être comparée à la moyenne de l'ensemble d'entreprises d'un pays.

Ce type de comparaison beaucoup trop général n'est pas suffisamment éclairant puisque celui-ci inclut des entreprises de tailles différentes provenant de secteurs industriels différents.

2°) Toutes les entreprises d'un même secteur industriel

La comparaison avec les entreprises d'un même secteur industriel comprend toujours un échantillonnage d'entreprises dont la taille diffère.

Dun and Bradstreet propose des données financières étalées sur trois ans qui nous indiquent les médianes de secteur par quartile (minimum, médian et maximum).17(*) Malheureusement, il demeure toujours difficile d'évaluer le degré de diversification des entreprises considérées dans le calcul de la médiane.

3°) Sous - ensemble d'entreprises du même secteur

Il s'agit d'inclure dans l'échantillonnage, des entreprises qui peuvent faire aisément l'objet d'une comparaison sur les points suivants : 

ü les conventions comptables ;

ü la date de fin d'exercice ;

ü le degré de diversification des activités ;

ü la gamme de produits ;

ü le montant des actifs détenus ;

ü le marché visé ;

ü la taille et l'âge de l'entreprise.

4°) L'entreprise avec elle-même

Ce type d'analyse nous permet d'observer les tendances de l'entreprise et fournit les résultats de ce qu'on appelle l'analyse horizontale et verticale.

2.4.2 L'usage des normes de l'industrie

Le but poursuivi par l'analyse financière est de mettre en lumière les faiblesses et d'en trouver les causes en examinant la situation actuelle.

Les données peuvent être examinées sous deux angles soit, l'analyse de tendance et l'analyse comparative. Ces analyses portent habituellement sur un horizon de trois ans et utilisent dans la mesure du possible les graphiques pour déceler les tendances.

a) L'analyse de tendance

Le progrès ou le recul d'un secteur d'industrie peut se mesurer en examinant l'évolution des postes des états financiers ou des ratios d'une année à l'autre.

b) L'analyse comparative

L'analyse comparative consiste simplement à comparer les résultats d'un type d'analyse (verticale, horizontale, par ratios, etc.) pour une entreprise avec ceux obtenus avec une autre entreprise.

Le succès de l'analyse repose sur la similarité des caractéristiques des entreprises comparées, c'est-à-dire :

ü le secteur d'industrie ;

ü la taille et l'âge ;

ü le degré de diversification ;

ü les pratiques comptables...

I.2.5. Les méthodes d'analyse financière

L'analyse financière, au sens d'analyse fondamentale, ne se limite pas à un simple examen plus ou moins approfondi et critique des comptes. Elle suppose aussi des comparaisons (dans le temps et par rapport au secteur d'activité), et surtout une étude des perspectives de l'entreprise en fonction des caractéristiques de l'entreprise et de son environnement économique (c'est-à-dire dans le cadre de la stratégie d'entreprise).

Elle comprend donc plusieurs tâches :

2.5.1. L'analyse comptable

Il s'agit d'analyser les comptes d'une entreprise : bilan, compte de résultat (ou tableau de formation de résultat), flux de trésorerie, hors bilan et annexes pour détecter ses performances financières et dégager les points forts, les points faibles et les points douteux à éclaircir.

L'analyse de l'excédent brut d'exploitation (EBE) est fondamentale pour fournir un crédit à l'entreprise. En effet, une part de celui-ci représente le montant maximum d'échéance du crédit que peut supporter l'entreprise.

De plus, c'est de l'EBE que l'on extrait le cash flow réel par la formule :

Cash flow réel (flux de trésorerie réel) = Excédent de trésorerie d'exploitation (ETE) = EBE - Variation bu besoin en fonds de roulement.

EBE = (Valeur ajoutée + subvention d'exploitation) - (Impôts et taxes + Charges du personnel).

2.5.2. L'analyse comparative

Telle que nous l'avions déjà dit plus haut, ajoutons que cette analyse consiste essentiellement à tirer des ratios (de solvabilité, de rentabilité, ...) entre diverses séries de postes comptables et à comparer leur évolution dans le temps et par rapport à ceux d'autres entreprises ayant une activité similaire.

L'analyse des comparables explique notamment les décotes de holding que subissent les groupes diversifiés. Il n'existe pas de bons comparables pour les évaluer (en plus du problème de la remontée des dividendes).

2.5.3. L'analyse extracomptable ou économique

Celle-ci vise à déterminer les perspectives d'évolution de l'entreprise et leur indice sur ses comptes prévisionnels pour vérifier l'opportunité d'un crédit (capacité future de remboursement) ou d'un placement ou rachat (rentabilité attendue, et notamment l'évolution prévisionnelle du bénéfice par action).

Ce point fait ressortir qu'une analyse fondamentale, qu'elle vise à évaluer le risque de crédit propre à une entreprise ou à obtenir sa valorisation (cours de bourse potentiel, valeur d'achat en cas de reprise), exige une connaissance de l'environnement économique général, du secteur d'activité considéré, du fonctionnement et du positionnement de l'entreprise dans le secteur, de ses projets, et naturellement des concurrents et de leurs projets.

Une étude qui se bornerait à aligner les chiffres passés de l'entreprise et, concernant le futur, à prendre des taux de croissance plus ou moins extrapolés de l'historique comptable, ne constituerait en aucune façon une analyse. C'est une facilité à laquelle certains analystes peuvent se laisser aller en délaissant cette partie de l'analyse.

I.2.6. Méthode d'évaluation par actualisation des flux de trésorerie

La principale méthode repose sur l'analyse fondamentale (à distinguer d'autres méthodes d'analyse financière), autrement dit l'étude :

ü des comptes de l'entreprise ;

ü de ses capacités techniques et commerciales de sa gestion ;

ü de son environnement économique ;

Pour ce qui est de l'analyse des comptes à fin d'évaluation, elle comporte deux principaux volets qui se complètent :

1°) La méthode statique ou patrimoniale

A partir de l'analyse des actifs et des dettes au bilan, pour déterminer par différence la situation nette réelle.

2°) La méthode dynamique ou économique

Laquelle méthode :

ü analyse l'évolution sur plusieurs années du compte de résultat ;

ü puis établit, en fonction de prévisions économiques et stratégiques, des scénarios probabilisés (espérance mathématique) de résultats futurs (bénéfices, capacité d'autofinancement) ;

ü applique à ces prévisions un taux de rendement espéré, en général le taux risqué observé couramment sur les marchés financiers,

N CFn

Ó + Valeur terminale

n=1 (1 + i)n

Où,

o CFn : est le cash flow prévu l'année n, ou l'ETE ;

o i : est le taux d'actualisation (généralement le taux dit « non risqué » de l'emprunt sans risque, e.g. obligataire d'un Etat solvable, auquel on ajoute une prime de risque propre aux entreprises privées) ;

o N : est le nombre d'années sur lesquelles on a établi des prévisions ;

o Valeur terminale : c'est la valeur à laquelle on prévoit que la société sera évaluée à l'année N (c'est généralement ce terme difficile à évaluer, qui a la plus forte valeur dans la somme ; c'est pourquoi cette méthode ne donne qu'un résultat indicatif).

Les méthodes dynamiques permettent de déterminer la valeur de l'entreprise. En soustrayant le montant des dettes nettes figurant au bilan, (ou en ajoutant la trésorerie nette si la société est en trésorerie positive), on obtient la valeur du capital.18(*)

La difficulté majeure est la détermination du taux d'actualisation. Celui-ci évolue et, il dépend de la prime de risque et du taux sans risque. Ces paramètres changent en fonction de l'endettement de la société (la dette est remboursée en premier), de la taille de la société (les grosses supportent mieux les aléas), du secteur, et la liquidité (les sociétés non cotées sont moins facilement vendables).

Il n'y a pas vraiment de formule donnant un taux stable et invariable, ce qui explique l'existence d'un marché des valeurs. En pratique, le taux d'actualisation évolue actuellement autour de 4% pour le taux sans risque, autour de 7% pour un marché non coté, de 15% pour les plus risqués des sociétés cotées et jusqu'à plus de 25% pour les sociétés dépendantes d'une problématique de type capital risque.19(*)

Notons que la méthode d'actualisation s'applique soit aux cash flows libres opérationnels (actualisés par le coût moyen pondéré du capital, y compris la dette), soit aux dividendes (actualisés par le coût moyen pondéré des fonds propres).

Tel que nous l'avions dit plus haut, l'analyse financière consiste à étudier une entreprise sur le plan financier en s'appuyant sur des documents comptables et sur des informations économiques et financières relatives à l'entreprise ou à son marché. Une fois effectuée, elle permet de porter un jugement d'ensemble sur la santé financière de la société, la gestion et la rentabilité, et ses perspectives de développement.

Pour réaliser l'analyse financière d'une entreprise, il faut procéder avec méthode en étudiant les points suivants :20(*)

1. L'environnement de l'entreprise

Il est important de connaître l'historique de l'entreprise, ses créateurs, l'évolution du capital social, de savoir si le secteur d'activité est dynamique, ... Les comptes présentent d'ailleurs des spécificités selon leur secteur d'activité :

ü une entreprise industrielle dispose d'actifs immobilisés conséquents (usines, ateliers, équipements), des stocks de matières premières et de produits finis, d'un endettement à long terme élevé ;

ü une entreprise de conseils a peu d'immobilisations, pas de stocks et peu de dettes aux fournisseurs ;

ü une négoce dispose de stocks de marchandises et éventuellement de bureaux et de bâtiments de stockages à l'actif, ses dettes fournisseurs sont importantes.

Etudier la concurrence (est-elle nombreuse, les prix sont-ils orientés à la baisse ?), les fournisseurs (sont-ils fiables, sont-ils exclusifs ?), les banques (une ou plusieurs, quels sont les prêts en cours, les crédits ?) et la clientèle (particuliers ou entreprises, quelle répartition, quels délais de paiement ?).

2. Les documents comptables utiles

Deux documents sont essentiels : le bilan et le compte de résultats. L'analyse doit porter sur les comptes des deux ou trois derniers exercices. Il ne s'agit pas d'étudier tous les chiffres et tous les comptes, cela serait fastidieux. Regrouper plusieurs comptes en les additionnant (par exemple, les capitaux propres regroupent le capital social et les réserves, l'actif immobilisé totalise les immobilisations corporelles et financières).

2.1. Le bilan

La présentation comptable du bilan comporte une série de comptes ; ce qui ne rend pas facile et claire l'analyse de la structure financière de l'entreprise. C'est pourquoi la nécessité de l'établissement d'un bilan financier par l'analyste financier.

Le bilan ainsi élaboré, regroupe les différents comptes en grandes masses bilantaires ; ce qui permettra à ce dernier de bien appréhender la structure financière de l'entreprise à étudier.21(*)

Ainsi nous distinguons le bilan condensé et le bilan synthétique.

2.1.1. Le bilan condensé

Cette représentation comprend sept masses du bilan dont quatre à l'actif et trois au passif. A l'actif nous avons les valeurs : immobilisées, d'exploitation, réalisables et disponibles. Au passif par contre, nous avons les fonds propres, les dettes à long et moyen terme ainsi que les dettes à court terme.

2.1.2. Le bilan synthétique

Cette représentation du bilan regroupe les postes du bilan en quatre masses bilantaires dont deux à l'actif et deux autres au passif.

Ainsi, à l'actif on retrouve les actifs immobilisés et les actifs circulants ; tandis qu'au passif nous avons les capitaux permanents et les dettes à court terme.

2.2. Le compte de résultat

Pour chaque ligne du compte de résultat, comparer le montant de l'exercice à celui de l'exercice précédent et rechercher l'explication des variations importantes ou de leur stabilité d'une année sur l'autre. Examiner ainsi : les ventes de marchandises, la production vendue, les variations de stocks, les salaires et charges fiscales, les charges et produits financiers et le résultat net après impôt.

Pour affiner l'analyse du compte de résultat, il est recommandé d'utiliser des indicateurs pertinents, les soldes intermédiaires de gestion (SIG), qui correspondent à un retraitement du compte de résultat. Ils permettent une analyse fonctionnelle de la formation du résultat de l'entreprise. Le calcul de SIG s'effectue en cascade de l'amont (on part du chiffre d'affaires) vers l'aval (on débouche sur le résultat) et dégage neuf (9) soldes pertinents que ne dégage pas le compte de résultat.

La centrale de bilans propose certains retraitements aux SIG, ceci afin de les rendre comparables entre différentes entreprises. Voici la signification des SIG à utiliser :22(*)

1) La marge commerciale ou brute : est particulièrement étudiée dans les entreprises commerciales ou de négoce ;

2) La production : sert à analyser la productivité de l'entreprise en comparant son montant à l'actif immobilisé ou à l'effectif ;

3) La valeur ajoutée : richesse créée par l'entreprise, montre ce que l'entreprise a réellement ajouté à l'économie grâce à son savoir-faire ;

4) L'excédent brut d'exploitation (EBE) : indique la rentabilité d'exploitation ;

5) Le résultat d'exploitation : intègre la politique d'amortissement et la politique de provisions de l'entreprise ;

6) Le résultat financier : est la différence entre les produits financiers et les charges financières ;

7) Le résultat exceptionnel : est enregistré par exemple lors d'une cession d'actif immobilisé (vente d'un bâtiment) ;

8) Le résultat net : correspond à la dernière ligne du compte de résultat ; il est calculé après impôt et participations des salariés ;

9) La capacité d'autofinancement (CAF) : constitue une ressource interne de l'entreprise dégagée grâce à son activité. Il s'agit d'une sorte d'épargne pour le développement de l'entreprise.

Notons que hormis ces deux documents essentiels, à savoir : le bilan et le compte de résultats, on peut trouver d'autres qui peuvent être éléments de l'analyse financière d'une entreprise tel est le cas du tableau de financement.

2.3. Le tableau de financement

Appelé aussi « tableau emplois et ressources », permet d'affiner l'analyse financière en prenant en compte plusieurs bilans successifs. En effet, la comparaison des différents postes du bilan dans le temps, va faire ressortir l'évolution du financement de l'entreprise : quelles nouvelles ressources financières ont été mises à la disposition de l'entreprise, et quelles utilisations en ont été faites ?

D'une manière générale, le tableau de financement offre un grand nombre d'informations très utiles sur la rentabilité de l'exploitation, le niveau d'endettement et les stratégies mises en oeuvre.

3. Les ratios

Comme ce point fait l'objet même de notre étude, nous avons souhaité le traiter dans le chapitre suivant de notre Mémoire. Si nous l'avons inséré à ce premier chapitre, c'est juste pour raison de pouvoir démontrer les différents points qui emboîtent le pas de la marche de l'analyste financier d'une entreprise. En effet, ce point nous amène à présent à aborder notre deuxième chapitre qui passera en revu les généralités sur les ratios.

CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES RATIOS

Le bilan et l'état des résultats sont essentiels, mais ne sont que le point de départ pour la gestion financière réussie. Appliquer l'analyse des ratios aux états financiers pour analyser le succès, l'échec et le progrès de l'entreprise.

II.1. DEFINITION

Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractéristiques (significatives de la situation du potentiel de l'activité ou de rendement de l'entreprise. Ce rapport est dit expressif car à partir de deux données l'on peut établir une nouvelle information de nature différente.23(*)

Ce rapport permet à l'analyste de raisonner sur la situation sur la situation financière, d'une entreprise. Il peut être exprimé soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un pourcentage.

II.2. ORIGINE ET HISTORIQUE DES RATIOS

2.1. Origine

Etymologiquement, le mot « ratio » vient du latin « ratus », qui signifie : calculer, estimer, supputation, évaluation ; ensuite, il passe en anglais. L'analyse de l'entreprise par la méthode des ratios est d'importation anglo-saxonne.

2.2. Historique

Les premières études systématiques des ratios peuvent être datées de la crise économique qui suivit la première guerre mondiale.

Le Federal Reserve Board est le premier à utiliser et à recommander cette méthode en 1919 puis en 1929. En 1925, se crée l'entreprise de renseignements commerciaux « Dun and Bradstreet » dont les méthodes d'indication se fondent sur cette technique.

Après la seconde guerre mondiale en 1947, la « Securities echange commission » et le « Federal trade commission » entreprennent la publication périodique de ratios caractéristiques d'une trentaine d'activités industrielles.

La centrale des bilans de la banque de France, les banques, les sociétés d'analyse ont mis au point les batteries de ratios qui servent à indiquer les risques bancaires ou à orienter les placements.

II.3. UTILITE DE L'ANALYSE DES RATIOS

L'analyse des ratios permet au propriétaire d'entreprise ou le gestionnaire de repérer les tendances dans une entreprise et de comparer ses performances et l'état de la performance moyenne des entreprises similaires dans le même secteur. Pour ce faire, il faut comparer les ratios de l'entreprise étudiée, à la moyenne des entreprises similaires et de comparer les ratios de ladite entreprise de plusieurs années successives, en particulier pour dégager des tendances défavorables, qui peuvent être de départ. L'analyse des ratios peut fournir les indications importantes et le début d'alerte tout ce qui permet de résoudre les problèmes de l'entreprise.

Les ratios peuvent servir à mesurer les relations qui existent entre les éléments de la structure de l'actif et du passif ou pour apprécier l'équilibre entre le degré de liquidité et le degré d'exigibilité.24(*)

Les ratios constituent un instrument d'observation de l'entreprise. Ce sont de rapports caractéristiques entre deux grandeurs, ils sont choisis de telle manière qu'ils aient une signification rationnelle pour étudier une situation ou une évolution.25(*)

Il est possible de juger valablement une entreprise par la simple comparaison de ses ratios (ratio standard purement intime) d'une année à l'autre et l'on peut ainsi indiquer si la gestion s'améliore ou périclite.

La méthode de ratios est un moyen de preuve et permet d'effectuer des études d'évolution et d'études comparatives inter entreprise ou par référence à une seule entreprise.

La réussite d'une gestion financière repose essentiellement sur la moralité, l'aptitude qu'ont les gestionnaires à prévoir les événements, car la prévision est la clé du succès. Il est donc impératif de connaître les forces afin de les exploitent correctement, ainsi que les faiblesses pour les remédier.

Les ratios permettent aux responsables financiers de suivre le progrès de leur entreprise et situent l'image qu'elle offre aux tiers intéressés. Il s'agit donc d'une vision à posteriori. En effet, le fait d'avoir de bons ratios à la clôture de l'exercice n'implique pas un avenir immédiatement favorable de l'entreprise. Ils ne sont qu'une première étape et leur donnent ne fut-ce qu'un fragment de l'information dont ils ont besoin pour décider.

II.4. UTILISATION DES RATIOS

Les ratios peuvent être utilisés dans le but de mieux suivre l'évolution économique de l'entreprise. Dans ce cas, le responsable financier établira à la clôture des comptes de chaque exercice un ensemble de ratios qui seront comparés à ceux des exercices antérieurs généralement sur les graphiques.

L'utilisation de la méthode rationnelle consiste à prendre certaines précautions :

ü Choisir le sens dans lequel sera établi le rapport et se tenir à ce sens ;

ü Il faut respecter la périodicité propre à chaque ratio ;

ü Avant d'étudier un ratio, il faut déterminer la batterie de ratios utilisés.

En effet, si certains ratios peuvent être utilisés directement pour apprécier la santé financière d'une entreprise, ils comportent un certain nombre d'inconvénients parmi lesquels nous pouvons citer :

ü La méthode des ratios s'applique sur une analyse de l'évolution de plusieurs bilans successifs ;

ü Le calcul des ratios ne permet pas de prédire l'avenir, c'est pourquoi doit-il être renforcé par d'autres outils permettant de convertir le passé au futur.

Pour donner ainsi du sens, ils sont toujours employés en comparaison avec les ratios des années précédentes de l'entreprise et les ratios du même secteur d'activité.

II.4.1. Eléments de synthèse

Les points ci-dessous peuvent être considérés comme positifs :

ü Un secteur en développement ;

ü Une croissance de la part de marché, des ventes, des résultats ;

ü Une amélioration de la gestion financière ;

ü Une amélioration des ratios de rentabilités ;

ü Une diminution du besoin en fonds de roulement en pourcentage des ventes ;

ü Un faible taux d'endettement ;

ü Une stratégie de développement claire ;

ü La qualité des fournisseurs ;

ü Une clientèle de qualité (pas ou peu de clients douteux).

Voici les points qui peuvent être considérés comme négatifs ou à améliorer :

Ø Un secteur en déclin ;

Ø Une concurrence très vive ;

Ø Un endettement élevé par rapport au secteur ;

Ø Un financement mal assuré ;

Ø Un besoin de fonds de roulement très important ;

Ø Une trésorerie tendue ;

Ø Une stratégie mal définie ;

Ø Des délais de règlement clients en hausse ;

Ø La dépendance d'un seul gros fournisseur ;

Ø Quelques très gros clients assurant une forte part du chiffre d'affaires ;

Ø Un nombre important de clients douteux.

Après avoir mené une analyse rigoureuse des documents comptables et des informations complémentaires, il sera possible de porter un jugement d'ensemble sur l'entreprise.

II.4.2. Les indicateurs de performance

L'évolution de la performance se fait à l'aide d'indicateurs. Les indicateurs utilisés diffèrent selon le type d'organisation : écoles, hôpitaux, gouvernements, entreprises.

Evaluation de la performance d'une entreprise

Pour évaluer la performance d'une entreprise il faut :

1) Définir des critères à évaluer, qui doivent être observables (qualité du produit ou satisfaction de la clientèle) ;

2) Détermination des indicateurs pour chacun des critères retenus (ex : nombre de retours) ;

3) Cueillette des informations nécessaires et des indicateurs dans les états financiers, statistiques de ventes, dossiers des employés, ... ;

4) Analyse et interprétation des indicateurs.

II.5. LES FAMILLES DE RATIOS

Les ratios se catégorisent en quatre familles, à savoir :

1) Les ratios de liquidité ;

2) Les ratios d'équilibre ou de structure financière ;

3) Les ratios de gestion ou d'activité ;

4) Les ratios de rentabilité.

Retenons que chaque famille se caractérise par une fonction précise et compte parmi elle plusieurs ratios.

II.5.1. Les ratios de liquidité

Ces ratios évaluent la capacité qu'a une entreprise à faire face à ses engagements à court terme.

Ils mesurent la solvabilité de l'entreprise et permettent de juger de la qualité de la gestion du fonds de roulement. En effet, un fonds de roulement insuffisant et l'impossibilité de réaliser rapidement ses actifs à court terme sont souvent les causes de la faillite de l'entreprise.

Les ratios de liquidité intéressent plus particulièrement les créanciers à court terme (les fournisseurs et institutions financières). Ces derniers calculent les ratios de liquidité afin de connaître le niveau de risque qu'ils encourent et d'évaluer la limite de crédit que l'on doit accorder à un futur client.

On trouve dans cette famille :

ü Le ratio de liquidité générale ;

ü Le ratio de liquidité immédiate ;

ü Le ratio de liquidité réduite ou de trésorerie ;

ü Le ratio de l'intervalle défensif.

Notons que ces ratios utilisent les éléments du fonds de roulement comme argument (numérateur sur dénominateur) dans leur calcul.

1.1. Le ratio de liquidité générale

Ce ratio permet de voir si l'entreprise étudiée est à même de faire face à ses obligations à court terme à l'aide des actifs circulants.

V.E. + V.R. + V.D. V.C.

Ratio (R) = ou

Dette à court terme DCT

Interprétation

1) Si R 1, la solvabilité de l'entreprise est très bonne grâce à son actif d'échange, l'entreprise est capable de payer toutes ses dettes à court terme (DCT) ;

2) Si R = 1, il est évident que le fonds de roulement (F.R) est nul, le gestionnaire doit surveiller la liquidité de certaines valeurs réalisables et la notation de stock car toute perturbation risquerait de provoquer une impasse c'est-à-dire rendre incapable à l'entreprise de payer toutes ses DCT ;

3) Si R < 1, le F.R. est négatif et l'entreprise n'est pas capable de faire face à ses engagements à court terme pour autant que les délais soient les mêmes.

1.2. Le ratio de liquidité immédiate ou trésorerie

La trésorerie est une capacité qu'a une entreprise de faire face à ses dettes à court terme en ne comptant que sur les valeurs disponibles.

Ce ratio apprécie cette solvabilité de l'entreprise en tenant compte de ce qui se trouve en banque et en caisse.

Valeurs disponibles (V.D.)

R =

DCT

Interprétation

1) Si R 0,75 c'est-à-dire (VD DCT), la trésorerie est pléthorique c'est-à-dire qu'il y a en banque et en caisse beaucoup d'argent ;

2) Si R = 0,50 c'est-à-dire (V.D < DCT), la trésorerie est relative ;

3) Si 0,50 < R < 0,75 c'est-à-dire (V.R+VD = 0), la trésorerie est aisée c'est-à-dire qu'il y a des avantages ; la possibilité d'achat et l'incapacité de payer ses dettes quotidiennement ;

4) Si R est sensiblement inférieur à 0,50, la trésorerie est serrée ou tendue c'est-à-dire insolvable de ne pas payer ses dettes à court terme, danger de faillite, perte de confiance et demande des reculs auprès des fournisseurs.

1.3. Le ratio de liquidité réduite

Celui-ci exclut les stocks de l'analyse. Ce faisant, nous considérons que les stocks peuvent se révéler insuffisamment liquides en cas de besoin urgent de réalisation (certaines marchandises n'ayant de valeurs que si elles s'intègrent dans le processus de production). Il mesure la capacité de remboursement des dettes à court terme en éliminant les stocks et les frais payés d'avance (fausses créances) comme éléments les moins liquides de l'actif à court terme.

Il permet de déterminer la proportion dans laquelle l'entreprise est capable de faire face assez rapidement à l'exigible à court terme sans pour autant qu'il n'y ait pas de disparité trop importante sur les délais entre les crédits accordés aux clients et les crédits obtenus des fournisseurs.

V.C. - stocks - fausses créances

R =

DCT

V.E. + V.D.

R =

DCT

ou

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise est capable de payer ses DCT sans écouler les stocks ;

2) Si R < 1, l'entreprise est obligée de vendre les stocks pour payer ses DCT ;

3) Si R = 1, ce qui s'affirme rarement, puisqu'il est probable que les dettes à court terme soient toutes exigibles immédiatement. Mais s'il arrivait ainsi, cela mérite une surveillance des réalisables.

1.4. Le ratio de l'intervalle défensif

Il indique pendant combien de jours les éléments les plus liquides de l'actif à court terme nous permettent de faire face aux déboursés quotidiens.

Encaisse + titres négociables + comptes clients

R =

Déboursés d'exploitation quotidiens*

* Déboursés d'exploitation quotidiens

Charges d'exploitation - Amortissement

365 jours

Nous avons remarqué qu'il ne faut pas oublier lors de l'interprétation des ratios de liquidité, l'hypothèse sous jacente à la méthode de calcul de ces ratios qui place l'entreprise en situation de liquidation. Ils permettent en effet, de répondre à la question : « Si l'entreprise cessait toutes ses activités, serait-elle en mesure de faire face à son endettement à court terme à l'aide de ses actifs circulants et dans quelle mesure ? »

II.5.2. Les ratios d'équilibre ou de structure financière

Ces ratios ont pour objectif de mesurer la manière dont l'entreprise finance son immobilisation.

L'étude de la structure financière de l'entreprise consiste à mettre en parallèle les sources des fonds dont elle dispose et les différentes utilisations qui sont faites.

L'analyse du passif, qui groupe les différentes sources de capitaux, nous éclairera sur l'autonomie financière de l'entreprise qui découle de la répartition entre les capitaux propres et les ressources extérieures.

L'analyse de l'actif qui groupe les différents biens que possède l'entreprise, nous éclairera sur l'utilisation des capitaux dont dispose l'entreprise.

2.1. Les ratios concomitants au fonds de roulement

2.1.1. Le ratio de financement des immobilisés

a) Le ratio de financement des immobilisés par les capitaux permanents

Capitaux permanent

R =

V.I.N.

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise a totalement financé ses immobilisations et dégage un F.R. positif. Elle se trouve dans la capacité de financement ;

2) Si R < 1, l'entreprise n'a pas financé la totalité de ses immobilisations et pour ce faire, elle recourt aux dettes à court terme. C'est une situation anormale, car le F.R est négatif. Elle se trouve alors dans le besoin de financement des valeurs immobilisées.

3) Si R = 1, les immobilisations ont totalement absorbé les capitaux permanents. Dans ce cas, le F.R. est nul.

b) Le ratio de financement des immobilisés par les fonds propres

Fonds propres

R =

V.I.N.

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise est capable de financer son programme d'investissement sans faire recours à l'extérieur et elle est dotée d'une autonomie financière. Dans ce cas, elle dégage un F.R. propre positif ;

2) Si R < 1, à part ses F.P., l'entreprise fera recourt aux emprunts ;

3) Si R = 1, la situation de l'entreprise est idéale. Les fonds propres (FP) suffisent juste pour financer les VIN. Dans le cas pareil, l'entreprise constituera son F.R. en recourent aux emprunts.

2.1.2. Le ratio de couverture de la zone de risque

Fonds de roulement

R =

Valeurs d'exploitation

Grâce à ce ratio, l'analyste financier peut se rendre compte si l'entreprise dégage un fondes de roulement suffisant ou non.

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise dégage un F.R. pléthorique. C'est une mauvaise affectation car il y a des capitaux immobilisés ;

2) Si R < 1, le F.R. est positif mais insuffisant c'est-à-dire qu'il ne permet pas de couvrir toute la zone de risque ;

3) Si R = 1, la situation est idéale, c'est-à-dire que le F.R. sert à couvrir les stocks.

1.3. Le ratio de F.R.

Ce ratio permet à l'analyste financier de s'assurer à la solvabilité de l'entreprise par de dettes à court terme.

Valeurs circulantes

R =

DCT

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise dégage une capacité de financement. Elle est solvable à court terme. Ce ratio intéresse plus les banquiers, ceux qui prêtent à court terme. Certains auteurs l'appellent « ratio du risque encouru par le prêt à court terme ;

2) Si R < 1, l'entreprise n'est pas solvable à payer ses DCT ;

3) Si R = 1, l'entreprise paie toutes ses dettes à court terme et le F.R. est nul.

2.2. Les ratios d'équilibre et solvabilité

Ces ratios ont pour but d'analyser l'origine des ressources de financement mises à la disposition de l'entreprise ainsi que la durée pendant laquelle elle peut en disposer.

Cet aspect des choses est aussi important pour les créances éventuelles que pour les dirigeants. Il constitue une donnée fondamentale dans le diagnostic porté sur une entreprise.

En effet, le montant des fonds propres constitue le gage des créances et ceux-ci veilleront à ce que le total des dettes reste en rapport avec les capitaux propres de l'entreprise. Le dirigeant quant à lui, à l'examen de ces ratios, non seulement la valeur et l'importance de son indépendance financière, mais aussi estimer ses possibilités de recourir aux capitaux étrangers.

Les ratios d'équilibre et solvabilité indiquent dans quelle proportion l'entreprise utilise la dette pour se financer et renseignent l'aptitude qu'a l'entreprise à respecter ses engagements. Le suivi des ratios d'endettement est d'un grand intérêt pour les institutions financières et les créanciers de toutes sortes ainsi que pour les investisseurs.

a) Le taux d'endettement ou la dépendance financière

Ce ratio ne peut jamais atteindre 1, parce que cela marquerait une dépendance totale, le passif étant égal au capital crédit. Plus ce ratio est petit, plus petite sera la dépendance.

Dettes totales

R =

Passif total

b) Le ratio de degré de permanence des sources de financement

Son évolution montre si les ressources mises à la disposition de l'entreprise à plus d'un an sont en augmentation ou si par contre, c'est le court terme qui prend le pas dans le financement de l'entreprise.

Capitaux propres

R =

Exigibles à L.T.

c) Le ratio de l'indépendance financière

Suivant l'importance des capitaux propres dans l'ensemble de ressources financières de l'entreprise, nous pourrons déterminer le pourcentage d'indépendance financière. Il est évident qu'au fur et à mesure que l'entreprise fait appel aux tiers, son indépendance diminue. Il faut cependant être prudent dans l'interprétation de ce ratio qui variera d'une entreprise à l'autre.

Capitaux propres

R =

Passif total

En étudiant ce ratio, l'entreprise peut se retrouver dans les zones suivantes :

1) Si R = 0,33, l'entreprise est dans la zone dangereuse et elle risque de perdre son indépendance financière en vivant à la merci de ses créanciers. Par conséquent, ces derniers risquent de s'ingérer dans la gestion de cette entreprise, car elle s'est suffisamment endettée ;

2) Si 0,34 R 0,55, entreprise est dans la zone d'alerte. Il est recommandé à celle-ci de disposer d'une trésorerie suffisante pour faire face aux échéances. Cela signifie qu'elle est relativement endettée. Par conséquent, il faut :

· Bien surveiller la trésorerie ;

· Recommander l'entreprise d'éviter d'augmenter ses activités ;

· Limiter ses investissements au strict nécessaire.

3) Si 0,56 R 0,66, l'entreprise est dans la zone favorable parce que n'étant pas très endettée, elle a confiance à la part de ses fournisseurs et ceux-ci peuvent facilement lui accorder des crédits car, dit-on, « On ne prête qu'au riche » ;

4) Si R > 0,66, l'entreprise est dans la zone d'expansion. Sur ce, elle peut solliciter sans crainte un nouvel endettement.

A ce niveau, deux questions peuvent être posées :

1°) L'entreprise doit-elle emprunter ?

R/ Elle peut emprunter à long et moyen terme chaque fois qu'elle veut obtenir des nouvelles immobilisations.

Elle doit emprunter en compte courant à long terme si elle ne parvient pas à rééquilibrer sa trésorerie par ses propres moyens et éventuellement après avoir épuisé tous les moyens externes et internes que voici :

ü Accroissement du capital ;

ü Mise en oeuvre de bénéfice ;

ü Diminution de la facturation et du stock ;

ü Accélération de la facturation et encaissement ;

ü Compression des frais généraux.

2°) L'entreprise peut-elle emprunter ?

R/ Elle peut emprunter si son coefficient d'indépendance le lui permet c'est-à-dire doit au moins être égal à 0,55. Si l'indice est faible, que peut faire l'entreprise pour accroître son coefficient ? Elle doit alors dans ce cas :

ü Recourir à l'autofinancement ;

ü Apporter de l'extérieur des espèces.

d) Le ratio de solvabilité

La solvabilité est la capacité ou l'aptitude qu'a une entreprise à faire face à toutes ses dettes. Autrement dit, c'est la capacité d'apurer l'exigible total avec la réalisation de l'actif.

Cette capacité dépend de la valeur de liquidité de l'entreprise. Plus le coefficient est élevé, meilleur est la solvabilité de l'entreprise.

La solvabilité intéresse surtout les créanciers et les organismes de crédit.

Actif à sa valeur de liquidation

R =

Dettes totales

Actif net

R =

Dettes totales

ou

N.B. : L'actif net à sa valeur de liquidation = actif total - amortissements.

Interprétation

1) Si R 1, l'entreprise est solvable ;

2) Si R < 1, l'entreprise est insolvable car les dettes dépassent les avoirs (actif) ;

3) Si R = 1, l'entreprise est solvable mais le solde est nul ; c'est-à-dire que les dettes ont absorbé tout l'actif. L'actif net est nul.

e) Le ratio d'endettement

Dettes totales

R =

Actif total

Ce ratio nous indique dans quelle proportion on utilise les dettes pour financer les acquisitions d'actif. C'est une mesure du risque encouru par les créanciers.

f) Le ratio de dette - équité

Il nous fournit de l'information sur la proportion que représentent les deux formes de financement auxquels on a eu recours, à savoir : le financement externe (dettes totales) et le financement interne (avoir ou fonds propres).

Dettes totales

R =

Avoir ou F.P.

g) Le ratio de l'effet de levier

Celui-ci mesure l'importance du financement interne (actionnaires) et du financement externe (créanciers) et son impact sur le rendement de l'investissement fourni par les actionnaires.

Actif total

R =

Avoir

h) Le ratio de la couverture des intérêts

Il indique si les bénéfices générés par l'exploitation suffisent à rencontrer les dépenses liées à l'utilisation des actifs qu'ils soient détenus ou loués par l'entreprise.

Bénéfice avant impôt + Intérêts + Loyers

R =

Intérêts + Loyers

i) Le ratio de la couverture des charges fixes

Ce ratio indique si les bénéfices générés par l'exploitation suffisent à rencontrer les dépenses liées à l'utilisation des actifs qu'ils soient détenus ou loués par l'entreprise.

Bénéfice avant impôt + Intérêts + Loyers

R =

Intérêts + Loyers

II.5.3. Les ratios de gestion ou d'activité

Ils mesurent l'efficacité avec laquelle les gestionnaires gèrent les éléments d'actif. Chaque ratio de gestion indique le nombre de francs congolais investis dans un élément d'actif particulier. Ils sont surtout utilisés par les gestionnaires.

3.1. Le ratio de rotation de l'actif total

C'est un indicateur de l'efficacité générale de la gestion de l'actif total. Etant donné que l'actif total se compose entre autres, des comptes clients, des stocks et des immobilisations, la rotation des actifs doit être considérée comme une mesure globale de la gestion des actifs.

Ventes

R =

Actif total

3.2. Le délai moyen de recouvrement des comptes clients

Le délai moyen de recouvrement des créances correspond au temps requis pour percevoir le montant d'une vente à crédit. C'est une mesure de l'efficacité et du contrôle de gestion des comptes clients.

Comptes clients

R =

Ventes quotidiennes à crédit*

*Ventes quotidiennes à crédit = ventes annuelles à crédit

365 jours.

3.3. Le délai de paiement des comptes fournisseurs

Le délai moyen de paiement correspond au temps requis pour payer les montants dus à la suite des achats à crédit. C'est une mesure de l'efficacité et du contrôle de la gestion des comptes fournisseurs.

Comptes fournisseurs

R =

Achats quotidiens à crédit*

*Achats quotidiens à crédit = Achats annuelles à crédit

365 jours.

3.4. Le ratio de rotation des stocks

Le ratio de rotation des stocks mesure la liquidité des stocks et la vitesse avec laquelle l'entreprise renouvelle ses stocks pour répondre aux besoins de ses clients. Il indique dans quelle mesure l'inventaire est géré.

Chiffre d'affaires (ventes)

R =

Stock moyen*

*Stock moyen = stock initial + stock final

2

3.5. Le ratio de l'âge des stocks

Mesure le temps requis pour transformer les stocks en actifs plus liquides.

365 jours

R =

Rotation des stocks

3.6. Le ratio de rotation des immobilisations

Ce ratio nous indique l'efficacité avec laquelle on utilise les immobilisations pour réaliser des ventes.

Ventes

R =

Immobilisations nettes

II.5.4. Les ratios de rentabilité

La rentabilité est le résultat de la politique générale de l'entreprise. Les ratios de rentabilité mesurent la performance générale de l'entreprise et, par conséquent, les résultats des différentes décisions prises par les gestionnaires. Ces ratios intéressent particulièrement les investisseurs et les gestionnaires.

Ils permettent de mesurer ou de juger l'efficacité de la gestion menée par les dirigeants de l'entreprise soit, à partir des résultats secrétés par l'agent économique, soit à partir du cash flow brut ou net et le chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise.

4.1. Rentabilité économique

Appelée aussi « rentabilité de l'actif », elle exprime la rentabilité de l'ensemble de capitaux engagés (total actif). Elle mesure l'efficacité de l'ensemble de capitaux utilisés par l'entreprise dans le cadre de son activité. Elle s'apprécie de la manière suivante.

Résultat net x 100

R =

Ventes

Ce ratio permet de rechercher l'accroissement du bénéfice par produit, soit par l'augmentation du prix de vente, soir la diminution du prix de revient.

4.2. La rentabilité financière

Résultat net à distribuer* x 100

R =

Capital social

Ce ratio intéresse l'actionnaire qui veut connaître le pourcentage que lui rapporte une action. Elle exprime la rentabilité des ressources propres.

*Le résultat net à distribuer = résultat net après contribution - la part de bénéfice non distribuée.

4.3. La rentabilité du capital propre initial

Ce ratio répond à la question que se posent les actionnaires : « Combien nous rapportent nos actions de l'entreprise dans laquelle nous avons investi ? »

Résultat net après contribution x 100

R =

Capital social

4.4. La rentabilité des capitaux propres de l'entreprise

Appelée aussi « rentabilité de rendement effectif de l'entreprise », elle mesure l'efficacité avec laquelle l'entreprise utilise les capitaux qui lui sont confiés par les actionnaires.

Il appartient au chef d'entreprise de dire si cette rentabilité lui parait suffisante compte tenu de la marge nette habituellement obtenue ; sinon, le chef devra s'arranger avec attention sur les raisons de rendement faible. Cette insuffisance peut provenir :

ü D'une gestion financière défectueuse ;

ü Des mauvais rendements d'exploitation ;

ü Des frais généraux exagérément gonflés.

Résultat net après contribution x 100

R =

Capitaux propres

Ce ratio mesure la performance de grandes sociétés. Il est une variante d'autofinancement sur les capitaux propres. Il doit être calculé sur longue période et il est calculé d'une façon générale, une fois l'an au niveau global de l'entreprise.

4.5. La rentabilité des capitaux permanents

Résultat net après contribution x 100

R1 =

Capitaux permanents

Résultat économique global* x 100

R2 =

Capitaux permanents

*Le résultat économique global comprend :

ü Les charges financières (compte 67) ;

ü Les dotations aux amortissements et provisions (compte 68) ;

ü Les résultats avant contribution (compte 85).

Le deuxième ratio permet de dégager une forme de rentabilité comparable :

ü Aux différentes sociétés d'une même branche professionnelle ;

ü A l'ensemble d'entreprises d'une nation ;

ü A l'ensemble d'entreprises de toutes les nations.

4.6. La rentabilité d'exploitation ou commerciale

Résultat net après contribution x 100

R1 =

Chiffre d'affaires

Appelé aussi « taux de marge nette », ce ratio permet de mesurer les conséquences et les risques d'une baisse de prix de ou d'une hausse des coûts.

Ce taux est fort classique et parfois dangereux dans ses conclusions pour au moins une courte durée. En effet, les opérations hors exploitation peuvent être à l'origine du résultat. Le rapport au chiffre d'affaires qui représente la seule opération commerciale, peut fausser l'image de l'évolution. Il faut donc, une interprétation prudente.

Résultat brut d'exploitation x 100

R2 =

Valeur ajoutée

Ce ratio indique la rentabilité en fonction de l'activité propre de l'entreprise. C'est l'un des ratios les plus caractéristiques de la rentabilité globale de l'entreprise ; mais il nécessite de bien définir le terme « valeur ajoutée ». Une fois définie, elle doit être constante et précise.

Notons que, si sur de nombreux exercices, le niveau et l'évolution des résultats seront des indicateurs très intéressants de la rentabilité de l'entreprise, ils peuvent toutefois induire en erreur. Les résultats (bénéfices ou pertes) peuvent ne pas être réels car, ils tiendront compte des produits et charges internes.

Le bénéfice net déclaré ajuster ou non, ne constituera pas cependant un élément d'information satisfaisant pour juger de la gestion d'une entreprise. D'une part, il ne reflètera souvent que très imparfaitement l'ampleur de gains réalisés, en raison du jeu des amortissements et des prévisions. Cela apparaît d'autant plus vrai dans notre pays longtemps marqué par une tradition de secret dans les affaires ou de surcroît, le profit a été et est encore l'objet de nombreuses contestations et ou enfin, les règles comptables relatives à l'établissement des comptes et à leur certification, se relèvent moins rigoureuses.

Signalons que les ratios sont tirés du bilan et des comptes des résultats (tableau de formation du résultat) ; cependant ces ratios n'ont pas un caractère de conformité pour toutes les entreprises. Il est évident qu'une entreprise peut utiliser d'autres ratios non mentionnés ici. Il est parfaitement possible qu'elle peut utiliser une liste suivant ses besoins personnels.

Rappelons également qu'il est nécessaire d'examiner les variations du numérateur et du dénominateur, car chacun peut varier différemment alors que le ratio reste constant. Ceci justifie le fondement de l'interprétation du résultat obtenu à partir d'un quelconque ratio.

Après cette revue sur les généralités sur les ratios qui apportent des éclaircissements sur les éléments clés de notre sujet de recherche, nous allons à présent passer à la présentation de la REGIDESO, notre champ d'investigation, dans le troisième chapitre de la deuxième partie.

DEUXIEME PARTIE : CADRE D'ANALYSE

Dans cette partie de notre travail, il est question de présenter l'entreprise qui fait l'objet de notre étude afin de pouvoir bien effectuer le diagnostic financier de ladite entreprise.

CHAPITRE III : PRESENTATION DE LA REGIDESO

La REGIDESO est une entreprise publique à caractère technique, industriel et commercial s'occupant de la production de l'eau potable dans toute l'étendue du Territoire national. Elle est dotée de la personnalité juridique et soumise au contrôle des Ministères de l'Energie et du Portefeuille.

La présentation de l'entreprise portera sur la localisation, l'aperçu historique, mécanisme de fonctionnement ainsi que l'organisation structuro - fonctionnelle.

3.1. LOCALISATION

La régie de distribution de l'eau, REGIDESO en sigle, dont le siège social et administratif se trouve à Kinshasa, sise le croisement des avenues des Huileries et Boulevard du 30 Juin, n° 57/61, à côté de la Direction Générale des Migrations (DGM), dans la Commune de Gombe, Province de Kinshasa-Ouest. Elle a des diverses Directions et des Bureaux à travers la République Démocratique du Congo.

Elle est placée sous double tutelle, tel que nous l'avons dis ci-haut, du Ministère de l'Energie et celui du Portefeuille, qui est régie par l'Ordonnance-loi n° 71-003 du 26 janvier 1971 portant dispositions générales applicables aux entreprises publiques, appartenant intégralement à l'Etat.26(*)

3.2. APERCU HISTORIQUE27(*)

Avant de parler de l'évolution du secteur d'eau dans la République Démocratique du Congo, nous voulons cerner comment cette entreprise à vu le jour.

3.2.1. Genèse

L'historique d'eau dans notre pays n'a pas de commencement en elle ; elle débute avec la première forme de vie sur la terre et évolue en s'adaptant à la croissance démographique, l'organisation de la vie et l'expansion industrielle, etc.

Depuis la nuit des temps, notre dense réseau hydrographique mettait à la disposition de la population l'eau nécessaire à son service.

A l'arrivée des premiers explorateurs venus d'outremer, et par la suite des colonisateurs, l'approvisionnement en eau potable revêt un caractère rudimentaire, celui-ci étant privée, conservée et utilisée en fonction des besoins domestiques.

Peu après, s'établit un modèle de vie nouveau, prémices du développement. Les villages s'agrandissent, d'autres se forment ou se transforment en villes, des industries voient le jour. Cette lente mais profonde mutation, fait naître la nécessité d'organiser une grande échelle de l'approvisionnement en eau d'une population qui, sans parler de spectaculaire, explosion démographique est une constante augmentation.

3.2.2. Evolution

Le 18 novembre 1929, voit apparaître la société de distribution d'eau de Léopoldville, société congolaise à responsabilité limité, établie dans cette ville mais dont le siège se trouvait à Bruxelles.

D'autres grandes agglomérations urbaines de l'époque et les grandes sociétés comme l'ex-Union Minière de Katanga, possédait des équipements de production et de distribution d'eau potable.

Dans le monde rural par ailleurs, l'initiative revient aux propriétaires des petites et moyennes industries naissantes de grandes plantations et de fermes agro-pastorales ainsi qu'aux missions catholiques et protestantes. Cependant, les uns comme les autres offrent un niveau de service extrêmement limité à leurs intérêts propres. Un point commun les caractérise : les villages et les centres extra-coutumiers de même que les missions et les propriétés privées exploitaient à l'époque des infrastructures insuffisantes, éparpillées et implantées sans plan directeur, se développant biens que mal au rythme de la demande.

Dès mars 1930, le Ministère Belge de colonie institue la première ébauche de ce qu'allait devenir la REGIDESO en constituant une régie de distribution d'eau de la colonie à qui elle confie l'exploitation, le développement et la modernisation de distribution d'eau potable de Boma, Matadi, Mbandaka et Kisangani, avec en prolongation de cette mission, l'étude et l'établissement des nouvelles usines de traitement d'eau.

Le 1er septembre 1934, la régie de distribution d'eau de la colonie reprend pour son compte la société de distribution d'eau de Léopoldville dont questions ci-dessous. En ordre général, son champ d'action demeure limité à quelques principales agglomérations au plan démographique et social rendant impérieux la mise sur pieds d'un organisme chargé d'assurer un développement plus rationnel et plus provisionnel des équipements de production et de distribution d'eau potable.

Le 30 décembre 1939 intervient le décret royal portant création de la « Régie de distribution d'eau et d'électricité du Congo Belge et du Rwanda - Urundi », une institution publique autonome revêtue de la personnalité civile ayant pour objet :

ü L'exploitation au Congo-Belge et au Rwanda - Urundi des services de distribution d'eau et d'électricité ;

ü Les études et travaux nécessaires à l'établissement et à l'extension de ces services.

Le 27 février 1942, le Gouvernement général du Congo-Belge et Rwanda-Urundi est habilité à prendre également par voie d'ordonnance les mesures qui, au terme de décret du 30 décembre 1939 devaient faire l'objet d'un arrêté ministériel. Cette ouverture au partage de l'autonomie des décisions et d'actions autorise dès lors l'autorité coloniale à affermir la mission assignée à la jeune entreprise par des actes juridiques.

Le 25 août 1966, l'Ordonnance-loi présidentiel n° 66-460 porte création de la régie de distribution d'eau et d'électricité de la RDC qui se voit chargée de :

ü L'exploitation au pays pour le compte de l'Etat qui lui confie la gestion d'adduction, de pompage et de stérilisation ;

ü L'exploitation et de la gestion des centrales électriques et des réseaux de distribution d'électricité ;

ü L'étude de la réalisation d'exploitation et la gestion pour le compte de la République, des nouvelles installations existantes de production et de distribution d'eau et d'électricité.

Dans le souci de rationaliser les activités des entreprises publiques, le comité exécutif notifie à la REGIDESO le 24 avril 1978, la décision de transférer à la SNEL l'ensemble de ses exploitations de production d'énergie électrique et de distribution de l'énergie électrique et de distribution de l'énergie électrique avec prise d'effet au 1er janvier 1979.

3.3. Mécanisme de fonctionnement28(*)

Avant d'appréhender l'activité de la REGIDESO, nous allons analyser la façon dont cette entreprise est organisée.

3.3.1. Objectif social et secteur d'activités

La REGIDESO est une entreprise autonome d'intérêt public à caractère technique, industriel et commercial régie par les dispositions de la loi n° 78-002 portant dispositions applicables aux entreprises publiques et par des ordonnances particulières n° 17-019 et 78-197 portant respectivement sur le cahier des charges et ses statuts, telles que revues et complétées à ce jour, la Régie a pour objet :

ü L'exploitation des distributions d'eau et des installations annexes, du captage, d'adduction et de traitement des eaux à distribuer ;

ü L'étude et l'exécution de distribution d'eau et des installations annexes (établissement des distributions nouvelles, ou extension des distributions existantes) ;

ü Elle peut également effectuer toutes les opérations se rattachant directement ou indirectement à l'objet mentionné ci-dessus.

Actuellement, la REGIDESO dispose 14 Directions provinciales, à savoir :

1) La Direction de Kinshasa Nord ;

2) La Direction de Kinshasa Sud ;

3) La Direction de Kinshasa Est ;

4) La Direction de Kinshasa Ouest ;

5) La Direction interrégionale ;

6) La Direction de Katanga ;

7) La Direction de l'Equateur ;

8) La Direction de Bandundu ;

9) La Direction de la Province Orientale ;

10) La Direction du Kasaï Occidental ;

11) La Direction du Kasaï Oriental ;

12) La Direction de Nord Kivu ;

13) La Direction de Sud Kivu ;

14) La Direction de Maniema.

Et des directions sous-régionales, à savoir : Gbadolite, Kikwit, Isiro et enfin compte 92 Centres d'exploitation répartis sur l'étendue de la République.

La REGIDESO assure la production et la distribution d'eau dans différentes directions réparties sur toute l'étendue du pays comme nous l'avons cité ci-haut. Elle est représentée dans chaque Province du pays par une direction provinciale ayant son siège dans le Chef lieu de chaque Province.

3.3.2. Capital social

Comme nous l'avons dit précédemment, la REGIDESO est une entreprise publique à caractère technique, industriel et commercial dotée d'une personnalité juridique. Elle fait partie du patrimoine de l'Etat, patrimoine unique qui détient intégralement le capital social.

Compte tenu de la reforme monétaire d'octobre 1963 et de l'inflation qui détériore l'espace économique congolais, la haute direction a sollicité l'augmentation du capital par incorporation de certains éléments du passif tels que : les réserves, les plus-values, les provisions pour les charges afin de ramener le capital à un niveau acceptable traduisant la réelle richesse patrimoniale et économique de l'entreprise.

Conseiller d'Administration

Comité de gestion

Adm. Délégué Gén. Adjoint

Secrétaire Générale

Collèges des Conseillers

Direction Audit Interne

Dir. Cont. Org. & Str.

Dir. Insp & Surveillance

Direction Informatique

Adm. Directeur Technique

Adm. Directeur Financier

D. Logi

D. Com

D. Appr

D. DV Re

D. d'Expl

D. Méd

D. RSH

D. Budg

D. Cpté

D. Très

D. formation

Dir. Provinciales

Direction de traitement des eaux.

Catégorie (A)

DCK

DP Katanga

DP Oriental

DP Bas-Congo

Catégorie (B)

DP Sud-Kivu

DP Kasaï Oriental

DP Kasaï Occidental

Catégorie (C)

DP Sud-Kivu

DP Kasaï Oriental

DP Kasaï Occidental

Direction de distribution de Kinshasa

Organigramme général

de la REGIDESO

3.4. Organisation structuro - fonctionnelle

3.4.1. Organisation structurelle

1) Le Conseil d'Administration

Au terme du décret n° 05/066 du 03 août 2005, portant nomination des membres de Conseil d'Administration de quelques entreprises publiques, le Conseil d'Administration de la REGIDESO comprend : le président, l'Administrateur Délégué Général (ADG), son Adjoint (ADGA), l'Administrateur Directeur Technique (ADT), l'Administrateur Directeur Financier (ADF) et quatre Administrateurs externes.

Etant l'organe de conception, de décisions et de contrôles, le Conseil d'Administration est nanti des pouvoirs les plus étendus pour poser tous les actes d'administration et de position, en rapport avec l'objet social de l'entreprise. Ainsi, le conseil d'administration établit chaque année à venir. A la fin de chaque exercice, il fait élaborer après inventaire, un état de l'exécution du budget, un tableau de formation de résultat et un bilan.

2) Le Comité de Gestion

Le Comité de Gestion veille à l'application des décisions du Conseil d'Administration ; se charge de la gestion des affaires courantes de l'entreprise, notamment par la préparation des comptes économiques et financiers sur délégation du Conseil d'Administration.

Il est présidé par l'Administrateur Délégué Général, qui veille à l'exécution des décisions du Conseil d'Administration et qui assure dans les limites lui conférées par les pouvoirs de gestion qui lui ont été délégués.

Il est constitué de cinq membres :

ü Administrateur Délégué Général ;

ü Administrateur Délégué Général Adjoint ;

ü Administrateur Directeur Technique ;

ü Administrateur Directeur Financier ;

ü Un représentant des travailleurs (Délégué Syndical).

Excepté ce dernier, les autres membres sont nommés par le président de la République pour un mandat de 5 ans renouvelables. Il s'agit des dispositions statutaires telles que prévues par les textes organisant la REGIDESO.

3) Les Commissaires aux comptes

Ils ont pour mission de certifier la sincérité des comptes. Ils usent de tous les moyens propres à satisfaire une réserve ou le refus pur et simple de certification.

3.4.2. Organisation fonctionnelle

1) Directions fonctionnelles

Assurent les fonctions de la Direction générale :

1°) Direction relevant de l'Administrateur Délégué Adjoint

Ici, il y a cinq directions, il s'agit donc des directions d'Etat-major :

ü Secrétariat Général ;

ü Direction de contrôle de gestion ;

ü Direction de l'audit interne ;

ü Direction d'inspection et sécurité ;

ü Direction informatique.

2°) Directions relevant de l'Administrateur Directeur Technique

Il s'agit de :

ü La direction de développement et réhabilitation ;

ü La direction d'exploitation ;

ü La direction commerciale ;

ü La direction de distribution ;

ü La direction de logistiques ;

ü La direction d'approvisionnement.

3°) Directions relevant de l'Administrateur Financier

Il s'agit des directions ci-après :

ü La direction de trésorerie ;

ü La direction de budget ;

ü La direction de comptabilité ;

ü La direction des ressources humaines ;

ü La direction de formation ;

ü La direction médicale.

3.5. Apport de la REGIDESO au développement socio - économique de la République Démocratique du Congo

C'est à travers les réalisations d'une entreprise que l'on s'aperçoit de sa contribution au développement socio-économique d'un pays. La REGIDESO en tant qu'entreprise à caractère technique, industriel et commercial, a pour but la production et la distribution de l'eau potable aux robinets des abonnés dans ses usines éparpillées à travers tout le pays.

Le service qu'elle rend à la population congolaise est la vente de l'eau potable à crédit. Nul n'ignore le rôle économique de ce précieux bien à savoir de « l'eau ». C'est pourquoi la plupart des gens soutiennent que « l'eau c'est la vie » et la REGIDESO en a fait sa devise. Dans cette optique, nous ajoutons pour dire que ka REGIDESO est une entreprise à caractère social et cet aspect se caractérise à travers sa contribution au bien être de la population. Elle offre de l'emploi aux congolais, ce qui résorbe le chômage.

En assurant les soins de santé à ses travailleurs ainsi qu'aux membres de leurs familles, la REGIDESO contribue de ce fait à l'amélioration du niveau de vie des citoyens et à la chute du taux de mortalité.

Son Centre de formation dispense un enseignement de qualité et assure l'encadrement du personnel des autres sociétés.

Enfin, la REGIDESO participe au financement du budget de l'Etat par ses différentes contributions et taxes.

Ce point met fin à notre ronde des services de la REGIDESO pour connaître son fonctionnement et nous a permis d'entamer les à présent l'analyse des ratios et son impact dans la gestion de ladite entreprise telles que décrit au chapitre quatrième de notre travail qui suit.

CHAPITRE IV : ANALYSE DES RATIOS ET SON IMPACT DANS LA

GESTION DE LA REGIDESO

L'analyste financier se servira alors des états financiers (bilans et tableaux de formation de résultats) pour analyser les ratios de l'entreprise sous étude, afin de pouvoir porter un jugement sur la gestion de ladite entreprise.

C'est ainsi que nous présentons les états financiers de la REGIDESO de nos trois années d'études dans la section ci-après de notre travail.

IV.1. PRESENTATION DES ETATS FINANCIERS DE LA REGIDESO

Tableau n° 01 : Bilans de la REGIDESO au 31/12/2006, 2007 et

2008 (en francs congolais)

Cpte

ACTIF

Années et montants nets

2006

2007

2008

Valeurs immobilisées

 
 
 

22

Immobilisations

80.125.308.704

92.037.834.516

109.374.046.992

23

Immobilisations corp. en cours

19.210.893.172

26.046.485.631

45.920.495.212

24

Av. & com. Immob. en cours

1.255.678.486

954.045.599

1.608.750.530

25

Titres et valeurs engagées

184.274.335

104

0

26

Prêts et autres créances à L.T

18.670.082

18.661.678

23.712.055

27

Prêts et autres créances à M.T

1.066.666

1.353.000

3.068.201

Total valeurs immobilisées

100.795.891.445

119.058.380.528

156.930.072.990

Valeurs circulantes

 
 
 

Valeurs d'exploitation

 
 
 

31

Matières et fournitures

5.839.916.764

7.907.796.280

7.181.796.667

32

Emballages commerciaux

9.051.488

12.032.553

11.758.769

34

Produits finis

0

0

0

35

Produits & travaux en cours

0

0

0

36

Stocks à l'extérieur

2.996.996.554

2.640.989.911

3.341.088.102

Total valeurs d'exploitation

8.845.964.806

10.560.818.744

10.534.643.538

Valeurs réalisables

 
 
 

40

Fournisseurs & Acomptes versés

979.765.717

1.771.157.981

1.928.774.428

41

Clients

67.823.542.866

90.592.281.557

115.484.181.338

42

Personnel

659.433.421

751.764.162

1.048.909.481

43

Etat

465.756.912

756.994.256

2.047.858.389

44

Propriétaire

337.030.278

469.530.278

734.530.278

46

Débiteurs divers

68.987.976

99.654.245

141.676.953

47

Régularisation d'actif

67.258.390

230.724.587

733.910.253

52

Titres à court terme

4.564

4.564

4.564

55

Chèques à encaisser

81.693.428

125.626.689

68.504.390

Total valeurs réalisables

70.483.473.552

94.797.738.589

122.188.350.074

Valeurs disponibles

 
 
 

56

Banque

545.583.198

367.894.013

437.915.588

57

Caisse

62.697.793

60.338.139

97.606.432

Total valeurs disponibles

608.280.991

428.232.152

535.522.020

Total général

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.d

Tableau n° 02 : Bilans de la REGIDESO au 31/12/2006, 2007 et

2008 (en francs congolais)

Cpte

PASSIF

Années et montants nets

2006

2007

2008

Fonds propres et autres capitaux

 
 
 

10

Capital

91.947.687.585

99.696.492.124

117.182.907.846

10

Financement Etat

1.955.281.440

2.762.711.540

2.762.711.540

10

Fonds de redevances

83.646.493

111.023.519

145.103.147

10

Reprise matériels divers

27.013

27.013

27.013

11

Réserves légales

0

0

0

11

Autres réserves

1.809.382

1.809.383

1.809.382

12

Report à nouveau

-121.057.898.521

-134.229.158.418

-158.417.165.754

13

Résultat de l'exercice

-13.171.259.896

-24.188.007.337

-18.308.092.780

14

Plus-value réévaluation stock

2.536.883.008

2.000.341.195

3.034.927.648

Total situation nette

-37.703.823.496

-53.844.760.981

-53.597.771.958

15

Subvention d'équipement

19.757.070.460

31.383.135.002

52.159.024.513

16

Emprunts et dettes à L.T.

47.176.923.217

51.122.876.490

46.763.722.931

17

Emprunts et dettes à M.T.

41.155.818.996

6.594.289.316

7.808.469.750

18

Provis. Pour pertes et charges

13.591.137.297

18.010.246.221

27.023.251.586

Total capitaux permanents

83.977.126.474

53.265.786.068

80.156.696.822

Dettes à court terme

 
 
 

40

Fournisseurs

57.454.636.452

60.634.841.337

71.472.397.032

41

Clients (avances/commande)

15.319.124

77.879.170

835.480.820

42

Personnel

3.510.252.485

3.454.217.176

4.171.799.328

43

Etat

29.785.302.543

63.826.708.275

75.656.711.616

46

Débiteurs divers

2.556.575.857

39.719.855.419

53.321.598.252

47

Régularisation de passif

2.266.953.898

3.343.766.985

3.159.285.240

50

Emprunts à moins d'un an

478.182.892

278.684.951

1.267.695.260

53

Effets à pays

0

0

80.849.903

56

Banque (découverts)

604.882.060

28.687.545

6.207.130

56

Règlements en cours

84.379.009

214.743.087

59.867.219

Total dettes à court terme

96.756.484.320

171.579.383.945

210.031.891.800

Total général

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.de/

Tableau n° 03 : Tableaux de formation de résultat de la REGIDESO

au 31/12/2006,2007 et 2008 (en francs congolais)

Cpte

Désignation des comptes

D/C

Années et Montants

2006

2007

2008

70

Ventes diverses

C

14.625.285

17.909.717

20.146.533

60

Stocks vendus

D

-6.893.502

-7.624.386

-5.069.809

80

Marge brute

C

7.758.783

10.285.331

15.076.724

80

Marge brute

C

7.758.783

10.285.331

15.076.724

71

Production stockée

C

46.220.635.937

55.536.265.067

58.632.159.077

72

Production vendue

C

0

0

0

73

Travaux faits par nous-mêmes

C

2.745.783.197

1.934.476.396

1.757.585.086

61

Matières fournitures consom.

D

-12.452.788.846

-14.425.392.169

-16.935.466.019

62

Transports consommés

D

-1.628.783.804

-1.482.840.218

-1.958.443.737

63

Autres services consommés

D

-2.655.935.150

-2.477.132.545

-.2848.385.286

81

Valeur ajoutée

C

32.236.670.117

39.095.661.862

38.662.525.845

81

Valeur ajoutée

C

32.236.670.117

39.095.661.862

38.662.525.845

74

Produits et profits divers

C

10.948.949.627

7.694.604.566

17.582.376.267

77

Intérêts reçus

C

0

0

154.335

78

Reprise s/provisions exigibles

C

8.924.374.248

1.310.012.824

480.688.079

64

Charges et pertes diverses

D

-6.012.766.862

-28.697.354.396

-7.115.538.171

65

Charges du personnel

D

-16.081.322.451

-17.890.452.334

-21.251.277.156

66

Contributions et taxes

D

2.111.012.111

-2.639.707.723

-1.098.096.996

67

Intérêts locaux payés

D

-261.667.738

-119.661.964

-130.635.876

67

Intérêts sur emprunts payés

D

-1.594.981.160

-1.651.756.110

-1.018.736.136

68

Dotations aux provis. exigigles

D

-2.588.692.089

-5.894.603.460

-8.030.432.115

82

Résultat brut d'exploitation

C

23.459.551.581

-8.793.256.735

18.081.028.076

82

Résultat brut d'exploitation

C

23.459.551.581

-8.793.256.735

18.081.028.076

78

Reprise sur amortissement

C

1.088.977

1.573.081

0

78

Reprise s/provis. non exigibles

C

298.267.056

461.597.247

1.246.931.190

68

Dotations aux amortissements

D

-4.320.332.223

-4.038.027.012

-5.065.182.631

68

Dotation aux prov. non exigles

D

-30.402.735.707

-7.759.685.223

-42.548.975.731

83

Résultat net d'exploitation

C

-10.964.160.316

-20.127.798.642

-28.286.299.096

83

Résultat net d'exploitation

C

-10.964.160.316

-20.127.798.642

-28.286.299.096

84

Résultat sur cession d'immob.

 
 
 
 
 

- Plus-value de cession

C

0

3.545.577

0

 

- Moins value de cession

D

-23.993.784

0

-3.443.425

74

Boni de change

C

21.483.048.325

811.007.911

37.413.591.098

64

Perte de change

D

23.666.154.121

-4.874.762.183

-27.431.941.353

85

Résultat net avant contribution

C

-13.171.259.896

-24.188.007.337

-18.308.092.780

87

Résultat de la période

C

-13.171.259.896

-24.188.007.337

-18.308.092.780

Source : Site web REGIDESO/http://pdfprinter.pdftools.de/

IV.2. PRESENTATION FINANCIERE DES BILANS

La méthode visuelle est beaucoup utilisée dans l'entreprise et surtout par le chef de cette dernière. Cette méthode présente des avantages de ne plus faire recourt aux calculs complexes. Elle peut être utilisée par les profanes car, elle ne nécessite pas les connaissances en la matière. La présentation comptable du bilan comporte une série de comptes ; ce qui ne rend pas facile et claire l'analyse de la structure financière de l'entreprise. C'est pourquoi, la nécessité de l'établissement d'un bilan financier par l'analyste financier.

Le bilan ainsi élaboré, regroupe les différents postes par masses significatives homogènes ; ce qui permettra à l'analyste de bien appréhender la structure financière de l'entreprise à étudier.

Quant à la véracité du bilan, disons que les bilans sont rarement véridiques. Les fautes proviennent surtout des dévaluations successives et constantes de la monnaie. Ce qui a pour effet l'évaluation des valeurs du bilan suivant les unités monétaires des valeurs différentes. Alors que le bilan doit présenter une situation claire et véridique de l'entreprise.

Notons qu'il n'y a pas un bilan véridique étant donné qu'un franc d'aujourd'hui n'est pas égal à celui du hier.

La présentation financière consiste à présenter les bilans selon les masses bilantaires.

Ainsi, nous pouvons financièrement présenter le bilan sous deux formes : le bilan condensé et le bilan synthétique. Et pour visualiser les postes, il convient de les cristalliser par :

ü Le tableau de cristallisation ; et

ü Le graphique de visualisation.

IV.2.1. Le bilan financier condensé

Cette présentation comporte sept masses bilantaires dont quatre à l'actif et trois autres au passif.

A l'actif, nous avons :

ü Les valeurs immobilisées ;

ü Les valeurs d'exploitation ;

ü Les valeurs réalisables ;

ü Les valeurs disponibles.

Alors qu'au passif, nous trouvons :

ü Les fonds propres ;

ü Les dettes à long et moyen terme ;

ü Les dettes à court terme.

Tableau n° 04 : Bilans financiers condensés de la REGIDESO en F.C

Exercices

Rubriques

2006

2007

2008

Actif

Valeur absolue

Valeurs immobilisées

100.795.891.445

119.058.380.528

156.930.072.990

Valeurs d'exploitation

8.845.964.806

10.560.818.744

10.534.643.538

Valeurs réalisables

70.483.473.552

94.797.738.589

122.188.350.074

Valeurs disponibles

608.280.991

428.232.152

535.522.020

Total actif

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Passif

 

Fonds propres

37.703.823.496

53.844.760.981

53.591.771.958

Dettes à L/M.T.

46.273.302.978

-578.974.913

26.558.924.864

Dettes à court terme

96.756.484.320

171.579.383.945

210.031.891.800

Total passif

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Source : Tableau conçu par nous-mêmes à partir des données des tableaux n° 01 et 02

IV.2.2. Le bilan financier synthétique

Dans ce type de bilan, les postes sont regroupés en quatre masses bilantaires dont deux à l'actif et deux autres au passif. Dans l'actif, nous avons :

ü Les actifs immobilisés ;

ü Les actifs circulants.

Alors qu'au passif nous retrouvons :

ü Les capitaux permanents ;

ü Les dettes à court terme.

Tableau n° 05 : Bilans financiers synthétiques de la REGIDESO en F.C

Exercices

Rubriques

2006

2007

2008

Actif

Valeur absolue

Valeurs immobilisées

100.795.891.445

119.058.380.528

156.930.072.990

Valeurs circulantes

79.937.719.346

105.786.789.485

133.258.515.632

Total actif

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Passif

 

Capitaux permanents

83.977.126.474

53.265.786.068

80.156.696.822

Dettes à court terme

96.756.484.320

171.579.383.945

210.031.891.800

Total passif

180.733.610.794

224.845.170.013

290.188.588.622

Source : Tableau conçu par nous-mêmes à partir des données des tableaux n° 04

IV.2.3. Tableau de cristallisation

La cristallisation d'un bilan est la représentation de ses postes en valeur absolue c'est-à-dire en pourcentage, en vue de dégager l'importance de chacun de ces postes.

Cette représentation permet de se faire une idée sur la structure de l'actif et du passif du bilan afin de voir si les capitaux sont de trop ou de moins.

Le tableau de cristallisation débouche sur le graphique de visualisation.

Tableau n° 06: Cristallisation des bilans financiers condensés de la

REGIDESO en F.C

Exercices

Rubriques

2006

2007

2008

Actif

Val. absolue

%

Val. absolue

%

Val. absolue

%

Valeurs immobilisées

100.795.891.445

55,8

119.058.380.528

52,9

156.930.072.990

54,1

Valeurs d'exploitation

8.845.964.806

4,9

10.560.818.744

4,7

10.534.643.538

3,6

Valeurs réalisables

70.483.473.552

39,0

94.797.738.589

42,2

122.188.350.074

42,1

Valeurs disponibles

608.280.991

0,3

428.232.152

0,2

535.522.020

0,2

Total actif

180.733.610.794

100

224.845.170.013

100

290.188.588.622

100

Passif

 

Fonds propres

37.703.823.496

20,9

53.844.760.981

24,0

53.591.771.958

18,5

Dettes à L/M.T.

46.273.302.978

25,6

-578.974.913

-0,3

26.558.924.864

9,2

Dettes à court terme

96.756.484.320

53,5

171.579.383.945

76,3

210.031.891.800

72,3

Total passif

180.733.610.794

100

224.845.170.013

100

290.188.588.622

100

Source : Tableau conçu par nous-mêmes à partir des données des tableaux n° 04

Tableau n° 07 : Cristallisation des bilans financiers synthétiques de

la REGIDESO en F.C

Exercices

Rubriques

2006

2007

2008

Actif

Val. absolue

%

Val. absolue

%

Val. absolue

%

Valeurs immobilisées

100.795.891.445

55,8

119.058.380.528

52,9

156.930.072.990

54,1

Valeurs circulantes

19.937.719.349

44,2

105.786.789.485

47,1

133.258.515.632

45,9

Total actif

180.733.610.794

100

224.845.170.013

100

290.188.588.622

100

Passif

 

Capitaux permanents

83.977.126.474

46,5

53.265.786.068

23,7

80.156.696.822

27,6

Dettes à court terme

96.756.484.320

53,5

171.579.383.945

76,3

210.031.891.800

72,3

Total passif

180.733.610.794

100

224.845.170.013

100

290.188.588.622

100

Source : Tableau conçu par nous-mêmes à partir des données des tableaux n° 05

IV.2.4. Le graphique de visualisation

L'analyse d'un tableau ne comprenant que les chiffres peut quelque fois être difficile. C'est dans ce cadre que nous présentons autrement la visualisation du tableau de cristallisation des bilans condensés de nos trois exercices comptables sous étude.

Cette représentation outre que celle chiffrée, soit un graphique de visualisation étant donné que ce dernier nous présente les variations des postes des bilans.

A 2006 P A 2007 P

20,9% 24,0%

55,8% 52,9%

-0,3%

25,6% 29,3%

9,3% 4,7%

4,9%

4,9%

53,5% 76,3%

39,0% 42,2%

0,3% 0,2%

A 2008 P Légende :

18,5%

Valeurs immobilisées

54,1% 9,2%

Valeurs d'exploitation

26,5%

Valeurs réalisables

3,6% 72,3%

Valeurs disponibles

42,1% Fonds propres

Dettes à L/M.T.

0,2%

Dettes à court terme

Fonds de roulement

Source : Graphique conçu par nous-mêmes à partir des données des tableaux n° 06

Interprétation :

Pour toutes les années sous étude, les capitaux permanents sont largement inférieurs aux immobilisations nettes et l'entreprise dégage des fonds de roulement négatifs respectivement de -16.818.764.971, soit -9,3% pour l'année 2006, -113.731.801.917, soit -29,3% pour l'année 2007 et -76.773.376.168, soit -26,5% pour l'année 2008 ; (voir son calcul sur le ratio de couverture de la zone de risque à la page 56 de notre travail).

Les immobilisations nettes sont financées aussi par une partie des dettes à court terme car ces dernières dépassent les actifs circulants. Ce qui est une mauvaise affectation des capitaux.

Comme les capitaux permanents sont inférieurs aux valeurs immobilisées nettes, et les actifs circulants inférieurs aux dettes à court terme, ceci dénote que l'entreprise se trouve dans le besoin de financement de ses immobilisations car le fonds de roulement de toutes les trois années d'analyse est négatif. D'où, l'entreprise se trouve dans un état virtuel de faillite.

IV.3. ANALYSE DES RATIOS DE LA REGIDESO

L'analyse de ratios est un moyen de preuve et permet d'effectuer des études d'évolution et des études comparatives interentreprises ou par référence à une seule entreprise.

Il est donc possible de juger valablement une entreprise par la simple comparaison de ses ratios (ratios standards purement intime) d'une année à l'autre et l'on peut indiquer si la gestion de celle-ci s'améliore ou se dégrade.

La réussite d'une gestion financière repose essentiellement sur la moralité, l'aptitude qu'on les gestionnaires à prévoir les événements, car la prévision est la clé du succès. Il est donc impératif de connaître les forces afin de les exploitent correctement, ainsi que les faiblesses pour les remédier.

Ainsi, cette brève littérature nous conduit droit à analyser les ratios de la REGIDESO de trois années d'investigation.

IV.3.1. Les ratios de liquidité

3.1.1. Le ratio de liquidité générale

V.E. + V.R. + V.D. V.C.

Ratio (R) = ou

Dette à court terme DCT

79.937.719.349

o En 2006, R = = 0,82 96.756.484.320

105.786.789.485

o En 2007, R = = 0,61

171.579.383.945

133.258.515.632

o En 2008, R = = 0,63

210.031.891.800

Interprétation :

Pour toutes les années sous examen, nous constatons que leurs ratios sont tous inférieurs à 1. Ceci dénote que le fonds de roulement de cette entreprise est négatif et l'entreprise n'est pas à mesure de faire face à ses engagements à court terme.

3.1.2. Le ratio de liquidité immédiate ou trésorerie

Valeurs disponibles

Ratio (R) =

DCT - Fausses dettes (avances clients)

608.280.991

o En 2006, R = = 0 96.756.484.320 - 15.319.124

428.323.152

o En 2007, R = = 0

171.579.383.945 - 77.879.170

535.522.020

o En 2008, R = = 0

210.031.891.800 - 835.480.820

Interprétation :

Les ratios de ces trois années sont très sensiblement inférieurs à 0,50, d'où la trésorerie de la REGIDESO est serrée ou tendue ; ceci veut dire que la REGIDESO est insolvable c'est-à-dire qu'elle n'est pas capable de payer ses dettes à court terme et il y a danger qu'elle tombe en faillite, et il y a aussi perte de confiance de cette entreprise auprès de ses créanciers et fournisseur, qu'elle doit demander des reculs.

3.1.3. Le ratio de liquidité réduite

(V.R. + V.D.) - Fausses créances

Ratio (R) =

Dettes à court terme - fausses dettes

(10.560.818.744 + 428.231.156) - 979.765.717

o En 2006, R = = 0,07 96.756.484.320 - 77.879.170

(10.560.818.744 + 428.231.156) - 1.771.157.981

o En 2007, R = = 0,04

171.579.383.945 - 77.879.170

(10.534.643.538 + 535.522.020) - 1.928.774.428

o En 2008, R = = 0,03

210.031.891.800 - 835.480.820

Interprétation :

La REGIDESO est obligée d'écouler ses stocks afin de faire face à ses dettes à court terme, car les ratios de toute notre période d'analyse sont inférieurs à 1.

IV.3.2. Les ratios d'équilibre ou de structure financière

3.2.1. Le ratio concomitant au fonds de roulement

3.2.1.1. Le ratio de financement des immobilisés

a) Le ratio de financement des immobilisés par les capitaux permanents

Capitaux permanents

Ratio (R) =

Valeurs immobilisées nettes

83.977.126.474

o En 2006, R = = 0,8 100.795.891.445

53.265.786.068

o En 2007, R = = 0,4

119.058.380.525

80.156.696.822

o En 2008, R = = 0,5

156.930.072.990

Interprétation :

La REGIDESO n'a pas financé la totalité de ses immobilisations, et pour se faire, elle a fait recourt aux dettes à court terme. Cette situation est anormale car, le F.R.N. de celle-ci est négatif. L'entreprise se trouve alors dans le besoin de financement de ses valeurs immobilisations et dans un état virtuel de faillite.

b) Le ratio de financement des immobilisés par les fonds propres

Fonds propres

Ratio (R) =

Valeurs immobilisées nettes

37.703.823.496

o En 2006, R = = 0,4 100.795.891.445

53.844.760.981

o En 2007, R = = 0,5

119.058.380.525

53.597.771.958

o En 2008, R = = 0,3

156.930.072.990

Interprétation :

Durant toutes ces années d'étude, les ratios sont inférieurs à 1. L'entreprise n'est pas dotée d'une autonomie financière. Elle ne recourt qu'à l'extérieur pour financer ses immobilisés.

3.2.1.2. Le ratio de couverture de la zone de risque

Fonds de roulement*

Ratio (R) =

Valeurs d'exploitation

*Fonds de roulement (F.R) = Capitaux permanent - VIN

F.R. 2006 = 83.977.126.474 - 100.795.891.445 = - 16.818.764.971

-16.818.764.971

o En 2006, R = = -1,9

8.845.964.806

F.R. 2007 = 53.265.786.068 - 119.058.380.525 = - 113.731.801.917

-113.731.801.917

o En 2007, R = = -10,8

10.560.818.744

F.R. 2008 = 80.156.696.822 - 156.930.072.990 = - 76.773.376.168

-76.773.376.168

o En 2008, R = = -7,3

10.534.643.538

Interprétation :

Le FRN étant négatif, les ratios de toutes les années d'étude de 2006 à 2008 ont été inférieurs à zéro (R < 0). Cela montre que ces fonds de roulement n'ont pas couvert les valeurs d'exploitation.

3.2.1.3. Le ratio de fonds de roulement

Valeurs circulantes

Ratio (R) =

Dettes à court terme

79.937.719.349

o En 2006, R = = 0,8 96.756.484.320

105.786.789.485

o En 2007, R = = 0,6

171.579.383.945

133.258.515.632

o En 2008, R = = 0,6

210.031.891.800

Interprétation :

Les ratios de ces trois années sont inférieurs à 1, ceci montre que l'entreprise se trouve dans le besoin de financement et elle est insolvable à payer ses dettes à court terme. En plus, le fonds de roulement est négatif.

3.2.2. Les ratios d'équilibres et de solvabilité

3.2.2.1. Le taux d'endettement ou la dépendance financière

Dettes totales

Ratio (R) =

Passif total

46.273.302.978 + 96.756.484.320

o En 2006, R = = 0,79 180.733.610.794

-578.974.913 + 171.579.383.945

o En 2007, R = = 0,76

224.845.170.013

26.558.924.864 + 210.031.891.800

o En 2008, R = = 0,81

290.188.588.622

Interprétation :

Les ratios de cette période considérée ont une valeur élevée qui entraîne les lourdes charges financières qui pèsent non seulement sur les résultats de l'entreprise, mais aussi sur sa capacité d'autofinancement. De plus, cette situation risque de mettre en péril le recours à des nouveaux crédits qui risquent d'être négociés dans des mauvaises conditions. D'où, l'entreprise peut même se voir privée des moyens financiers indispensables.

3.2.2.2. Le degré de permanence des ressources de financement

Capitaux propres

Ratio (R) =

Exigibles à L/M.T.

37.703.823.496

o En 2006, R = = 0,81 46.273.302.978

53.844.760.981

o En 2007, R = = 93,00

-578.974.913

53.597.771.958

o En 2008, R = = 2,01

26.558.924.864

Interprétation :

L'évaluation de ces ratios montre que les ressources mises à la disposition de l'entreprise à plus d'un an ont augmenté en dents de scie pour l'année 2006 ; tandis que pour les deux autres années, elles sont à la baisse par rapport aux capitaux propres.

3.2.2.3. Le ratio de dépendance financière

Capitaux propres

Ratio (R) =

Passif total

37.703.823.496

o En 2006, R = = 0,21 180.733.610.794

53.844.760.981

o En 2007, R = = 0,24

224.845.170.013

53.597.771.958

o En 2008, R = = 0,18

290.188.588.622

Interprétation :

Durant ces trois années de recherche, les ratios sont inférieurs à 0,33. Ceci démontre que l'entreprise se trouve dans la zone dangereuse de perdre son indépendance financière et elle ne vit qu'à la merci de ses créanciers qui risqueraient de s'ingérer dans sa gestion.

De ce fait, nous avons constaté que l'entreprise peut emprunter parce que son coefficient d'indépendance lui permet suite à son indice qui est faible. Pour accroître son coefficient, elle doit recourir à l'autofinancement et apporter à l'intérieur de l'intérieur de l'entreprise des espèces.

3.2.3. Le ratio de solvabilité

Actif net

Ratio (R) =

Dettes totales

180.733.610.794

o En 2006, R = = 1,26 143.029.787.298

224.845.170.013

o En 2007, R = = 1,31

171.000.409.032

290.188.588.622

o En 2008, R = = 1,23

236.590.816.664

Interprétation :

Les ratios de la période sous examen sont tous supérieurs à 1. Alors l'entreprise est solvable face à ses exigibles.

IV.3.3. Les ratios de gestion ou d'activité

A ce point, nous disons que nous n'avons pas pu déterminer ces ratios par manque des données nécessaires pouvant nous permettre à les calculer tels que : le stock initial, le stock final, les achats de la période et autres.

IV.3.4. Les ratios de rentabilité

3.4.1. Ratio de rentabilité économique

-13.171.259.896 x 100

o En 2006, R = = -89,9% 14.652.285

-24.188.007.337 x 100

o En 2007, R = = -135,1%

17.909.917

-18.308.092.780 x 100

o En 2008, R = = -90,9%

20.146.533

Résultat net x 100

Ratio (R) =

Ventes

Interprétation :

Ce ratio montre que, durant notre période d'investigation de 2006 à 2008, les rentabilités économiques sont toutes largement négatives. Cette situation s'explique par la hausse des charges d'exploitation par rapport aux ventes.

3.4.2. Ratio de rentabilité financière

Résultat net à distribuer x 100

Ratio (R) =

Capital social

Etant donné que l'entreprise n'a réalisé que des pertes pendant toute la période d'analyse, ceci explique pourquoi nous n'avons pas pu calculer ce ratio suite aux fiascos successifs réalisés par la REGIDESO. Dans ce cas, les propriétaires ne se sont rien partagés toutes les trois années.

3.4.3. Ratio de la rentabilité du capital propre initial

-13.171.259.896 x 100

o En 2006, R = = -0,15% 91.947.687.585

-24.188.007.337 x 100

o En 2007, R = = -24,27%

99.696.492.124

-18.308.092.780 x 100

o En 2008, R = = -15,62%

117.182.907.846

Résultat net après contribution x 100

Ratio (R) =

Capital social

Interprétation :

Ces ratios sont tous mauvais pour toutes les années sous études ; ce qui est une très mauvaise évolution de la rentabilité car, les propriétaires ne bénéficient absolument rien des capitaux qu'ils ont investi dans la REGIDESO.

3.4.4. Ratio de la rentabilité des capitaux permanents

-13.171.259.896 x 100

o En 2006, R = = -15,7% 83.977.126.474

-24.188.007.337 x 100

o En 2007, R = = -45,4%

53.265.786.068

-18.308.092.780 x 100

o En 2008, R = = -22,8%

80.156.696.822

Résultat net à affecter x 100

Ratio (R) =

Capitaux permanents

Interprétation :

Pendant notre période d'étude, ces ratios indiquent que les résultats de toutes les trois années sont largement négatifs. Comparativement à d'autres entreprises de la même branche professionnelle, et la REGIDESO étant une entreprise monopoliste, nous n'allons pas la comparer car elle est seule dans ce domaine.

3.4.5. Ratio de la rentabilité des capitaux propres

-13.171.259.896 x 100

o En 2006, R = = -34,9% 37.703.823.496

-24.188.007.337 x 100

o En 2007, R = = -44,9%

53.844.760.981

-18.308.092.780 x 100

o En 2008, R = = -34,2%

53.597.771.985

Résultat net à affecter x 100

Ratio (R) =

Capitaux propres

Interprétation :

Ce ratio montre que l'entreprise a perdu 34,9% de ses capitaux propres en 2006, 44,9% en 2007 et 34,2% en 2008.

3.4.4. Ratio de la rentabilité des capitaux permanents

-13.171.259.896 x 100

o En 2006, R = = -90,4% 14.652.285

-24.188.007.337 x 100

o En 2007, R = = -135,1%

17.909.717

-18.308.092.780 x 100

o En 2008, R = = -90,9%

20.146.533

Résultat net à affecter x 100

Ratio (R) =

Chiffres d'affaires

Interprétation :

Durant notre période d'étude, les rentabilités de cette entreprise sont toutes fausses dans les trois années suite à la hausse des charges d'exploitation et la baisse du chiffre d'affaires. Les ratios trouvés ne sont pas tolérables.

IV.4. LA CONSTRUCTION DU TABLEAU DE BORD FINANCIER

Le tableau de bord est une organisation d'informations permanentes destinées à faciliter ses responsabilités dans l'entreprise.29(*) Il regroupe les informations les plus significatives relatives aux différents aspects du fonctionnement d'une entreprise et destinées à éclairer sa surveillance et sa conduite. Ces informations sont les plus souvent chiffrées et certaines d'entre elles sont combinées sous la forme des ratios, d'autres sont présentées graphiquement.

Compte tenu de notre domaine de recherche, ces informations ont un caractère financier c'est-à-dire une batterie de ratios mettant en lumière des éléments relatifs à la structure financière et à la solvabilité, des besoins prévisibles en trésorerie, évolution des engagements.

Raison, pour laquelle nous présentons le tableau de bord financier après avoir mené notre étude sur les ratios durant les trois années considérées.

Signalons que les ratios marqués en rouge dénotent une situation défavorable et appellent une décision urgente des responsables de l'entreprise ; tandis que ceux en noir montrent une situation favorable pour l'entreprise.

Eléments à analyser

Formules

Critères d'appréciation

Périodes

2006

2007

2008

V.C.

R =

DCT

 

Etant donné que tous les ratios sont inférieurs à 1, ceci dénote que l'entreprise n'est pas à mesure de payer ses dettes à court terme.

0,82 < 1

0,61 < 1

0,63 < 1

 

V.D.

R =

DCT

L'entreprise est insolvable car ses ratios sont sensiblement inférieurs à 0,50 et il y a danger qu'elle tombe en faillite.

0,006<0,50

0,002<0,50

0,003<0,50

 

V.R. + V.D

R =

DCT

L'entreprise est obligée de vendre ses stocks pour payer ses dettes à court terme.

0,09 < 1

0,06 < 1

0,05 < 1

 

Cap. Perm.

R =

VIN

 

L'entreprise n'a pas totalement financé ses immobilisations. Elle doit recourir aux dettes à court terme.

0,83 < 1

0,44 < 1

0,51 < 1

 

F.P.

R =

VIN

Autres que ses fonds propres, l'entreprise doit recourir aux emprunts.

0,4 < 1

0,5 < 1

0,3 < 1

 

F.R.

R =

V.E.

La zone de couverture (V.E.) ne pas couverte car le fonds de roulement (F.R.) est négatif.

-1,9 < 1

-10,8 < 1

-7,3 < 1

 

V.C.

R =

DCT

Le F.R. est négatif ; d'où, l'entreprise se trouve dans le besoin de financement et est insolvable à payer ses dettes à court terme.

0,82 < 1

0,61 < 1

0,63 < 1

 

Dettes totales

R =

Passif total

 

La valeur élevée de ces ratios entraîne les lourdes charges financières qui pèsent non seulement sur les résultats de l'entreprise, mais aussi sur sa capacité d'autofinancement. D'où, l'entreprise peut même se voir priver des moyens financiers indispensables.

0,79 < 1

0,76 < 1

0,81 < 1

 

F.P.

R =

DàL/M.T.

Les dettes à L&M.T. ont augmenté en dents de scie pour l'année 2006, tandis que pour les deux autres, elles sont à la baisse par rapport aux fonds propres.

0,81 < 1

93 > 1

2,01 > 1

 

Actif net

R =

Dettes totales

L'entreprise est solvable, car tous les ratios trouvés de toute notre période d'analyse sont supérieurs à 1.

1,26 >1

1,31 > 1

1,23 > 1

 

Cap. Propres

R =

Passif total

L'entreprise est dans la zone dangereuse de perdre son indépendance financière et elle ne vit qu'à la merci de ses créanciers.

0,21 < 0,33

0,24 <0,33

0,18 < 0,33

 

Rés.net x 100

R =

Ventes

 

L'entreprise avait augmenté d'avantage les charges d'exploitation.

-89,9 < 1

-135,1 < 1

-90,9 < 1

 

Rés.net x 100

R =

Capital social

Les propriétaires de cette entreprise ne bénéficient absolument rien de leurs capitaux engagés dans cette dernière.

-0,15 < 1

-24,27 < 1

-15,62 < 1

 

Rés.net x 100

R =

Cap. Permanents

Les ratios trouvés durant notre période d'étude ne sont pas tolérables pour une entreprise monopoliste comme la REDESO

-15,7 < 1

-45,4 < 1

-22,8 < 1

 

Rés.net x 100

R =

Capitaux propres

L'entreprise a perdu ses capitaux propres.

-34,9 < 1

-44,9 < 1

-34,2 < 1

 

Rés.net x 100

R =

Chiffre d'affaires

L'entreprise avait augmenté davantage les charges d'exploitation.

-90,4 < 1

-135,1 < 1

-90,9 < 1

 

Source : Tableau conçu par nous-mêmes à partir des nos résultats d'analyse

IV.5. L'IMPACT DE L'ANALYSE DES RATIOS DANS LA GESTION DE

LA REGIDESO

Il est possible de juger valablement une entreprise par la simple comparaison de ses ratios d'une année à l'autre et l'on peut ainsi indiquer si la gestion s'améliore ou périclite. L'analyse des ratios peut fournir les indications importantes et le début d'alerte tout ce qui permet de résoudre les problèmes de l'entreprise.

L'analyse des ratios d'une entreprise est un moyen de preuve et permet d'effectuer des études d'évolution et d'études comparatives inter entreprise ou par référence à une seule entreprise.

Les ratios permettent aux responsables financiers de suivre le progrès de leur entreprise et situent l'image qu'elle offre aux tiers intéressés.

5.1. La prise des décisions

Pour sa survie, l'entreprise doit disposer un ensemble d'informations suffisantes (information disponible, pertinente, fiable, précise et récente) pour pouvoir agir avec efficacité dans sa prise des décisions au moment opportun. La mise en place d'un système d'information est dans ce cas d'une importance capitale.

5.1.1. Nature et rôle de l'information pour une entreprise

L'information est un élément de connaissance susceptible d'être codé pour être conservé, traité ou communiqué.30(*)

Pour l'entreprise, ce terme fait allusion à un ensemble de connaissances de natures différentes dont le rôle est essentiel aux différentes phases de la prise de décision.

a) Nature de l'information collectée par une entreprise

Les sources des informations pour une entreprise sont nombreuses :

1°) Informations d'ordre comptables

Ce type d'informations donnent une idée sur la situation patrimoniale d'une entreprise (ensemble de ses avoirs et dettes), sur sa capacité à dégager un profit (compte de résultat) et permettent aussi à calculer ses coûts de production (comptabilité analytique) et fournissent une idée sur ses marges de manoeuvres futures (analyse financières).

2°) Informations d'ordre commerciales

Provenant du réseau de vente de l'entreprise, elles permettent de mesurer le niveau d'adéquation entre la production et la demande qui lui est adressé, pour évaluer l'impact d'une politique de prix ou de fournir des informations quant aux évolutions des modes de consommation (évolution de la part du marché, ...).

3°) Informations d'ordre techniques :

Permettent à l'entreprise de définir son mode de production en tenant compte des comptes qui y sont associées (planification des tâches, ...).

La maîtrise de ses informations techniques est indispensable pour définir un processus productif le plus efficace possible. De plus, le suivi des innovations techniques permet de modifier le plus rapidement possible l'organisation du système productif de manière à pouvoir conserver un avantage compétitif dans ce domaine.

b) Rôle de l'information pour l'entreprise

L'information joue un triple rôle dans une entreprise :

1) En amont de la prise de décision

La collecte d'information doit être la plus complète possible pour prendre une décision opérationnelle ou stratégique, et permet de définir le plus précisément possible les choix qui se présentent à l'entreprise lors de sa prise de décision.

2) Après la prise de décision

L'entreprise doit être à mesure de transmettre la décision prise à l'ensemble de membres de l'organisation de manière à ce qu'elle soit comprise, acceptée et appliquée par tous en conformité avec l'objectif défini.

3) Dans le suivi des conséquences de la prise de décision

Pour clore, la collection des informations va permettre à l'entreprise de mesurer l'efficacité des décisions prises dans le passé. Ce qui nécessité la détermination des critères d'évaluation de la pertinence d'une décision, soit sur la santé financière de l'entreprise (amélioration des bénéfices), soit sur l'amélioration de sa compétitivité (variation du chiffre d'affaires, de sa part du marché, ...).

Pour ce faire, la prise de décision dans l'entreprise en tant que structure socialement organisée, suppose que soient définies les modalités de la prise de décision. Cette action repose sur les informations détenues par les décideurs. Elles permettent de prendre des décisions en adéquation avec les objectifs poursuivis par l'entreprise.

Pour étudier comment une entreprise prend une décision, il faut se poser un certain nombre de questions relatives à la définition même de la notion de décision.

5.2. Notion de décision

La décision peut être définie comme étant un acte par lequel un ou les décideurs opèrent un choix entre plusieurs options permettant d'opérer une solution satisfaisante à un problème donné.31(*)

Dans son approche plus moderne, la prise de décision apparaît comme un processus d'engagement progressif connecté à d'autres, marqué par l'existence reconnue de plusieurs chemins pour parvenir au même et unique but.

5.2.1. Types de décisions

Traditionnellement, on distingue trois grands types de décisions qui doivent être prises dans une entreprise.

1°) Les décisions stratégiques

Sont celles qui engagent l'entreprise sur une longue période car, elles conditionnent la manière dont l'entreprise va se positionner sur un marché de manière à retirer le maximum de profit des ressources qu'elle mobilise.

2°) Les décisions administratives ou tactiques

Elles servent à organiser la collecte et l'affectation des ressources matérielles, humaines, financières et technologiques au sein de l'entreprise.

3°) Les décisions opérationnelles

Ce sont des décisions qui s'appliquent dans le cadre de la gestion courante de l'entreprise et concernent l'utilisation optimale des ressources allouées dans le cadre du processus productif de l'entreprise.

5.2.2. Caractéristiques des décisions

La classification par l'entreprise des différentes sortes de décisions est importante, car elle conditionne l'élaboration des processus interne de prise de celles-ci adaptées à leurs spécialités. Le processus interne de prise de décisions suit en général différentes étapes ci-après :

a) Analyse de l'objectif

Cette étape permet de définir de manière précise et formulable l'objet de la prise de décision future.

b) Collecte de l'information : Porte sur les facteurs internes et externes.

c) Définition des opérations possibles

L'analyse de l'information permet de définir un ensemble de décisions susceptibles de fournir une réponse au problème posé.

d) Comparaison et évaluation de ces opérations

Dans le processus de décisions, il est nécessaire de pouvoir comparer les différentes options possibles. Ce qui nécessite l'évaluation des coûts et gains probables.

e) Choix d'une option

La décision proprement dite consiste à choisir une option de manière rationnelle c'est-à-dire choisir celle qui permet à l'entreprise d'optimiser l'utilisation de ses ressources.

Partant de nos analyser, nous avons constaté que :

Ø Tous les ratios de liquidité générale de la REGIDESO sont inférieurs à 1. ceci montre que l'entreprise n'est pas capable de payer ses dettes à court terme, car les actifs circulants étant inférieurs aux dettes à court terme. D'où, la REGIDESO doit demander un rééchelonnement auprès de ses créanciers et presser ses débiteurs ;

Ø Même décision pour le ratio de liquidité immédiate ou trésorerie car ses ratios sont tous inférieurs à 0,50 d'où, sa trésorerie est serrée. Hormis les décisions ci-haut, l'entreprise doit facturer ses encours et recourir aux emprunts à long et moyen terme ;

Ø Concernant la liquidité réduite, la REGIDESO est obligée d'écouler ses stocks afin de faire face à ses dettes à court terme. Car tous les ratios sont inférieurs à 1 ;

Ø Pour ce qui est de ratio de financement des capitaux permanents, l'entreprise n'a pas totalement financé ses VIN comme le démontrent ses ratios qui sont tous inférieurs à 1. D'où, elle doit recourir aux emprunts à long et moyen terme ;

Ø Ses ratios de financement des fonds propres de toutes les années d'étude sont inférieurs à 1. ceci dénote que, outre ses fonds propres, l'entreprise doit recourir aux emprunts à L/M.T. pour financer ses immobilisations nettes ;

Ø Quant au ratio de couverture de la zone de risque, cette zone n'est pas couverte durant toutes les trois années. Comme remèdes, l'entreprise doit solliciter les crédits à L/M.T. et céder les immobilisations si c'est possible ;

Ø Le fonds de roulement est négatif durant toute la période d'analyse. L'entreprise dégage alors un besoin de financement de l'ordre de 16.818.764.971 pour l'année 2006, 113.731.801.917 pour l'année 2007 et de 76.773.376.168 pour l'année 2008. comme remèdes, l'entreprise doit solliciter des crédits à L/M.T. et céder les immobilisations s'il y a faisabilité ;

Ø Les ratios d'indépendance financière de toute la période d'analyse sont inférieurs à 0,33 et l'entreprise se trouve dans la zone dangereuse. La REGIDESO est recommandée de disposer d'une trésorerie suffisante pour faire face aux échéances, facturer les encours, presser les débiteurs, solliciter les crédits à L/M.T. et enfin, céder les immobilisations si c'est possible ;

Ø Pour ce qui est des ratios de solvabilité, ils sont tous supérieurs à 1. L'entreprise est solvable pour faire face à ses exigibles ;

Ø Enfin, quant aux ratios de rentabilité de toutes les trois années, nous disons que la REGIDESO n'est pas rentables suite à la hausse des charges d'exploitation et à la baisse de prix de ventes ; ajoutons aussi un facteur externe qui la conjoncture économique de la RDC. Comme décisions, la REGIDESO doit, recourir aux emprunts à L/M.T., réduire les charges d'exploitation et maintenir par conséquent les prix de ventes des produits si c'est possible.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre étude qui a porté sur l'analyse des ratios et son impact dans la gestion d'une entreprise publique (cas de la REGIDESO), nous a permis à comprendre que l'analyse des ratios d'une entreprise permet aux responsables financiers de suivre le progrès de celle-ci et situer l'image qu'elle offre aux tiers intéressés.

Nous sommes partis de la problématique :

ü Comment la REGIDESO procède-t-elle pour analyser ses ratios ?

ü Quel est l'impact de cette analyse dans la gestion de ladite entreprise ?

Pour répondre à cette problématique, nous avons émis les hypothèses selon lesquelles :

1. la REGIDESO procéderait par un diagnostic financier pour analyser ses ratios afin de dégager les points forts et les points faibles de l'entreprise qui serviraient des clignotants pouvant l'aider à porter un jugement sur sa gestion ;

2. Son impact serait de rétablir l'équilibre pour assurer une gestion adéquate et saine.

Nous avons structuré notre travail en deux parties dont la première basée sur le cadre conceptuel et théorique, comporte deux chapitres dont le premier porte sur la conceptualisation et le second chapitre a aligné les généralités sur les ratios. On y retiendra que les ratios constituent un instrument d'observation de l'entreprise pour juger de son évolution.

La deuxième partie qui traite du cadre d'analyse, s'est appesantie sur l'analyse des ratios de la REGIDESO. Comprenant également deux chapitres, le premier à présenté l'entreprise sous étude, qui est le cas pratique de cette analyse, et le second à fait l'analyse des ratios et son impact dans la gestion de ladite entreprise.

A l'issue de cette analyse, nous sommes arrivés à la conclusion selon laquelle la REGIDESO ne procède pas par un diagnostic financier pour analyser ses ratios afin de dégager ses points forts et ses points faibles qui lui serviraient de clignotants pouvant lui permettre d'établir l'équilibre pour s'assurer d'une gestion adéquate et saine.

D'où, nos hypothèses sont infirmées. Ceci s'explique par les ratios négatifs trouvés durant notre période considérée. Elle se trouve par ailleurs dans un état critique susceptible à conduire à une faillite.

Au regard de nos observations, nous suggérons aux dirigeants de cette entreprise ces quelques pistes de solutions :

ü réduire les charges d'exploitation et maintenir par conséquent les prix de ventes des produits si c'est possible;

ü Chercher l'intervention de l'Etat (subvention) ;

ü Exiger les délais de remboursement plus longs auprès des créanciers (rééchelonnements) ;

ü Envisager la privatisation de cette entreprise.

Enfin, comme tout travail scientifique, le nôtre n'a pas la prétention d'être parfait. D'autres chercheurs pourront nous compléter sur d'autres points.

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1) Alphonse VERHULST, Economie de l'entreprise, Tome 1, CRP, Kin, 1984.

2) BRUNO, S., Nouvelle trésorerie d'entreprise, 5ème éd., Dunod, Paris, 1977 ;

3) C. THOMASSIN & R. BAGNON, Finance corporative, Saint Nicolas, Québec,

Canada, 2004.

4) CONSO, P., &COTTA, A., Gestion financière de l'entreprise, éd. Dunod,

Paris, 1998.

5) J. ANTOINE & JP CORNIL, Lexique thématique de la comptabilité, 8è éd.,

Hachette littérature, paris.

6) J.P. JAMARD, Les sciences de l'économie, éd. Hachette-littérature, Paris.

7) P. LAUZEL - A. CIBERT, Des ratios au tableau de bord, éd. de l'entreprise

moderne, Paris.

8) ROBERT LAVAUD, Comment mener une analyse financière, éd. Dunod,

Paris, 1982.

II. Dictionnaires et Encyclopédies

a) Dictionnaire,

1) Micro Robert, Dictionnaire du français primordial, Tome I, Paris, 1985.

2) MIREIL, Dictionnaire universel, Paris, 1996.

b) Encyclopédies

1) Encyclopédie Wikipédia, in Internet.

III. Mémoire

1) Idriss HALIKI TIDE, L'analyse financière d'une entreprise via l'ESG et les

ratios (Cas de la LESIEUR CRISTAL), Mémoire, Sciences Comptables et Financières, Université Mohammed 1er d'Oujda/Maroc, 2009.

2) H. BILALI B., Le diagnostic financier au sein d'une entreprise publique, cas

de la REGIDESO, UPN, Mémoire, 2008.

IV. Cours

1) F. NZUNDU K., Analyse des états financiers, G3, SCF, ISC/Ibo, Inédit, 2005-

2006.

2) INGAMA, M., Cours de management, G2, SCF, ISC/Ibo, Inédit, 2001-2002.

V. Annuaires

1) REGIDESO, 50 ans de développement de service au service du pays.

VI. Sites Web

1) www.oboulo.com, Analyse financière, in Internet.

2) www.academonboostez.com, Mémoire ou thèse sur l'essai d'analyse des

Performances financières d'une entreprise, in Internet

TABLE DES MATIERES

Epigraphe......................................................................................... I

Oraison funèbre................................................................................ II

Dédicace......................................................................................... III

Remerciements ................................................................................. IV

Index des abréviations..................................................................... V

0. Introduction générale.................................................................... 1

0.1. Le sujet et l'Objet ............................................................... 1

0.2. Etat de la littérature.............................................................. 1

0.3. Problématique.................................................................... 2

0.4. Hypothèse du travail............................................................ 2

0.5. Choix et intérêt du sujet...................................................... 3

0.6. Méthodologie...................................................................... 4

0.7. Délimitation du sujet............................................................. 4

0.8. Structure du travail............................................................... 5

Première partie : Cadre conceptuel et théorique.................................. 6

Chapitre I : La conceptualisation......................................................... 6

I.1. Cadre conceptuel et définitionnel........................................ 6

I.2. Cadre opérationnel de l'analyse financière............................ 10

I.2.1. Définition................................................................. 10

I.2.2. Historique................................................................ 10

I.2.3. Intérêt et but de l'analyse financière........................... 11

I.2.4. Les types d'analyse financière.................................. 12

I.2.5. Les méthodes d'analyse financière............................ 14

I.2.6. Méthode d'évaluation par actualisation des

flux de trésorerie....................................................... 16

Chapitre II : Généralités sur les ratios................................................... 21

II.1. Définition............................................................................. 21

II.2. Origine et historique des ratios.............................................. 21

II.3. Utilité de l'analyse des ratios ................................................ 22

II.4. Utilisation des ratios.............................................................. 23

II.5. Les familles de ratios............................................................. 24

II.5.1. Les ratios de liquidité................................................ 24

II.5.2. Les ratios d'équilibre ou de structure financière......... 27

II.5.3. Les ratios de gestion ou d'activité.............................. 33

II.5.4. Les ratios de rentabilité.............................................. 34

Deuxième partie : Cadre d'analyse..................................................... 38

Chapitre III : Présentation de la REGIDESO........................................... 38

3.1. Localisation.......................................................................... 38

3.2. Aperçu historique................................................................ 38

3.3. Mécanisme de fonctionnement.................................................... 40

3.4. Organisation structuro - fonctionnelle .................................. 43

3.5. Apport de la REGIDESO au développement socio -

économique de la RDC......................................................... 44

Chapitre IV : Analyse des ratios et son impact dans la gestion

de la REGIDESO.............................................................. 46

IV.1. Présentation des états financiers de la REGIDESO................... 46

IV.2. Présentation financière des bilans........................................ 49

IV.2.1. Le bilan financier condensé..................................... 49

IV.2.2. Le bilan financier synthétique.................................. 50

IV.2.3. Tableau de cristallisation.......................................... 51

IV.2.4. Le graphique de visualisation................................... 51

IV.3. Analyse des ratios de la REGIDESO...................................... 53

IV.4. La construction du tableau de bord financier........................ 63

IV.5. L'impact de l'analyse des ratios dans la gestion de

la REGIDESO....................................................................... 66

5.1. La prise des décisions.................................................. 66

5.2. Notion de décision..................................................... 68

Conclusion générale........................................................................... 71

Bibliographie...................................................................................... 73

Table des matières.............................................................................. 75

* 1 Idriss HALIKI TIDE, l'analyse financière d'une entreprise via l'ESG et les ratios (Cas de la LESIEUR CRISTAL), Mémoire, Université Mohammed 1er d'Oujda- Maroc,  2009.

* 2 Micro Robert, Dictionnaire du français primordial, Tome I, Paris, 1985, p. 37

* 3 ROBERT LAVAUD, Comment mener une analyse financière ?, Dunod, Paris, 1982, p. 98.

* 4 P. LAUZEL - A. CIBERT, Des ratios au tableau de bord, éd. de l'entreprise moderne, Paris, p. 21

* 5 F. DIVISIA, Cité par P. LAUZEL & A. CIBERT, Op. cit.

* 6 Micro Robert, Op. Cit., p. 545.

* 7 INGAMA, M., Cours de management, G2 SCF, ISC/Ilebo, 2001 - 2002, Inédit.

* 8 P.A. VERHULST, Manuel de l'économie de l'entreprise, CRP, Kinshasa, 1984, p. 77.

* 9 J. ANTOINE & J.P. CORNIL, Lexique thématique de la comptabilité, 8ème édition, p. 113.

* 10 J.P. JAMARD, Les sciences de l'économie, Hachette Littérature, Paris, p. 506.

* 11 P.A. VERHULST, Op. Cit., p. 10

* 12 Mme SAMIRA RIFKI, M. ABDESSADEQ SADQI, Analyse financière : Manuel pratique des fondement et méthodes, Oujda, CHEMS, 2007, p. 14

* 13 www.wikipédia.org, Analyse financière, Consulté le 12/10/2010.

* 14 Idriss HALIKI TIDE, Op. Cit., p. 15

* 15 www.AcaDemonBoostez, Mémoire ou thèse sur l'essai d'analyse des performances financières d'une entreprise, consulté le 14/10/2010.

* 16 Claude THOMASSIS & Robin GAGNON, Finance corporative, 3ème éd., Saint-Nicolas, Québec, Canada, 2004, p. 9.

* 17 DUN AND BRADSTREET, Cité par Claude THOMASSIS & Robin GAGNON, Op. Cit., p. 16

* 18 www.wikipédia.org, Op. Cit., p. 4

* 19 Idem, p. 5.

* 20 www.oboulo.com, analyse financière, consulté le 03/11/2011.

* 21 F. NZUNDU K., Cours d'analyse des états financiers, G3 SCF, ISC - Ilebo, 2005-2006, inédit.

* 22 www.oboulo.com, Op. cit.

* 23 BRUNO, S., Nouvelle trésorerie d'entreprise, 5ème éd., Dunod, Paris, 1977, p. 38

* 24 CONSO, P., & COTTA, A., Gestion financière de l'entreprise, éd. Dunod, Paris, 1998, p. 214

* 25 LAUZEL & A. CIBERT, Op. Cit., p. 21

* 26 REGIDESO, 50 ans de développement de service au service du pays, pp. 7-75

* 27 Idem.

* 28 H. BILALI B., Le diagnostic financier au sein d'une entreprise publique, cas de la REGIDESO, UPN, Mémoire, 2008, p. 17

* 29 P. LAUZEL & A. CIBERT, Op. cit., p. 133

* 30 MIREIL, Dictionnaire universel, Paris, 1996, p. 61

* 31 WIKIPEDIA, Op. cit.






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand