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La construction identitaire d'une ONG par la communication: le cas de Médecins sans Frontières

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par Jessica Ellouk
Université de Montréal - Maitrise es sciences de la communication, option organisationnelle 2011
  

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2.1.2 Des multiples définitions de l'image organisationnelle

Lorsque l'on s'intéresse à l'image organisationnelle et que l'on cherche à la définir, on se rend compte qu'il existe plusieurs interprétations possibles. Aussi, dans un premier temps, il est nécessaire de revenir au concept d'image. Pour cela, nous nous appuierons sur un article d'Alvesson (1990) pour qui l'image est l'enregistrement subjectif d'une expérience, enregistrement qui est censée reproduire des perceptions, mais qui n'est pas une copie conforme de la réalité. De plus, la construction d'une image porte, selon cet auteur, les empreintes d'un destinateur essayant de projeter une certaine impression à un public qui fait office de récepteur.

Bernstein (1984; cité dans Alvesson, 1990) considère, quant à lui, que l'image organisationnelle est une fabrication d'impressions publiques créées pour un auditoire. Selon lui, les images sont des instruments ou outils qui projettent une impression de réalité, lui donnant un visage ou une forme donnée. Boorstin (1961 ;

cite dans Alvesson, 1990) ajoute que lÕimage est quelque chose dÕambigu`, située entre lÕimagination et la réalité. Aussi, pour survivre dans un environnement de representations et de symboles dans nos sociétés, lÕorganisation est obligee de répondre à cette nécessité de production dÕimages, afin en partie de légitimer son action (Berg et Gagliardi, 1986 ; cité dans Alvesson, 1990).

On notera, par la suite, les nombreuses definitions de lÕimage organisationnelle, une notion Ç fourre-tout È qui renvoie à des perceptions aussi bien au niveau interne (les membres) quÕexterne (le public, les clients, les fournisseurs, etc.). Par ailleurs, les images sont aussi bien projetées que revues (Gioia et al, 2000). LÕimage organisationnelle peut ainsi etre envisagée comme les attributs octroyés par les personnes en-dehors de lÕorganisation aux membres de lÕorganisation dans le but de les distinguer (Dutton et Dukerich, 1991). Mais, selon Hatch et Schultz (2002), lÕidentité organisationnelle peut aussi etre élaborée par ses membres avec ce quÕils perçoivent de ce quÕils sont et pas seulement avec ce que les autres disent à leurs propos. Ils expriment ici lÕidée de réflexion de lÕimage. Cependant lÕimage organisationnelle peut aussi etre un portrait que les cadres de lÕorganisation veulent proposer aux gens extérieur à celle -ci (Whetten et al, 1992 ; cité dans Gioia et al, 2000). On retrouve ici lÕidée de réputation de lÕentreprise, cÕest-à-dire dÕune identité ou une image projetée aux autres, ceux à lÕextérieur, par le biais de la publicité, du logo, des conferences de presse, ou même des biens materiels de lÕentreprise. On parle alors de la projection des expressions de lÕorganisation ou dÕune vision de celle-ci.

Les chercheurs Gioia, Schultz et Corley (2000) mettent en exergue cette idée de reputation au travers de la construction identitaire qui sÕapparente à une construction sociale dérivée des interactions. De plus, selon Rindova et Fombrun

( 1 99 8; cité dans Hatch et Schultz, 2002), qui ont travaillé sur la question de la réputation corporative, cette projection a lieu tous les jours par le savoir, les gestes, les apparences et l'attitude. Ils disent: <<Images are not projected only through official, management-endorsed communications in glossy brochures because organizational members at all levels transmit images of the organization>> (p. 1003). Le succès d'une organisation peut donc se jouer sur la façon dont elle gère ses images (Alvesson, 1990).

Ainsi, on peut considérer l'identité organisationnelle comme relevant d'une personnalité avec une réputation à entretenir. Le discours de l'organisation est construit avec cette idée de tension entre la franchise et la proximité avec l'environnement organisationnel qu'on appelle parfois <<le marché>> (Morin, 1986; cité dans Cheney et Christensen, 2001). En se basant sur la même idée, Hatch et Schultz (2002) considèrent que l'identité d'une organisation peut s'apparenter à un simulacre. Autrement dit, ce serait une image qui serait projetée aux gens à l'extérieur de l'organisation -- les consommateurs ou les actionnaires par exemple -- dans le but de correspondre à leurs préférences, leurs attentes.

Cependant, pouvons-nous parler ici de marketing de la pensée? Car l'image ou les images de l'organisation sont alors orchestrées dans le but de manipuler l'opinion. Ajoutons à cela qu'il faut faire attention à ne pas réduire l'idée d'image à une conception uniquement mentale, car l'image est aussi matérielle, elle peut par exemple être projetée dans la rue à travers des publicités. L'image a donc une dimension hybride, faite de matérialité et d'immatérialité.

Nous retiendrons donc que l'identité organisationnelle est construite, en

ci. Après avoir défini l'identité et l'image organisationnelle, nous allons maintenant nous intéresser à leurs fonctions potentielles dans l'organisation en comparant deux approches - dites internes et externes - de cette question.

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