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Agbonou: dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé au Mali

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par John Kodjo Gnimavor FAGBEDJI
Université de Kara Mali - Maitrise ès lettres option géographie urbaine 0000
  

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2.3.5. Liens entre Agbonou et le centre urbain d'Atakpamé

Les populations d'Agbonou tissent de nombreux liens entre Atakpamé-ville et les autres quartiers périphériques de la ville. Elles s'y rendent fréquemment et pour diverses raisons. Ces déplacements de personnes décrivent des mouvements pendulaires entre Agbonou et le centre-ville. La figure suivante révélant la fréquence et les motivations de déplacements vers le centre-ville en donne une idée.

Figure N°6: Fréquence et motivations de déplacements vers le centre-ville

Source : nos enquêtes

Suivant cette figure, près de la moitié (48 %) des enquêtés se rendent au moins cinq fois par semaine à Atakpamé pour des raisons de services et 7 % pour des raisons de scolarité. Une preuve que les services, notamment les services administratifs ne se retrouvent que dans le centre-ville. 20 % d'entre eux se déplacent deux à quatre fois par semaine soit pour les visites, soit pour des raisons de santé et 8% pour achats à Atakpamé-ville ou dans les autres quartiers périphériques. En dehors de ces catégories de personnes, un résidant sur six (17%) est sortie de la concession plus de six fois dans la semaine pour faire du business, soit pour vendre, soit pour répondre à un rendez-vous..., ce qui prouve la forte liaison qu'entretien les populations des périphéries avec le centre-ville d' Atakpamé. la plupart de ces déplacements se font largement à l'aide des modes mécanisés comme le montre la figure qui suit:

Figure N°7: Modes de déplacements vers le centre-ville

Source : nos enquêtes

Selon cette figure le mode de déplacements le plus utilisé est le taxi-moto (78%). Ceci montre le rôle important que joue les taxis-moto dans la liaison des périphéries et des centres-villes. Nous avons constaté même qu'à chaque minute, au moins deux taxis-moto passent par le carrefour. Les raisons d'achats, de visites et d'écoles en général, poussent la population d'Agbonou à se déplacer à

taxi-moto vers le centre-ville et vice versa. Le coût de déplacement d'Agbonou vers le centre-ville d'Atakpamé, concrètement vers le grand marché, varie globalement de 200 à 250 FCFA. Ensuite vient respectivement les motos privées (21,2 %) et les voiture privées (3,5 %). Elles sont utilisées généralement par les enseignants, les cadres de l'administration et par certains commerçants et artisans. La marche à pied (6,2 %) est l'apanage surtout des ménages pauvres et des élèves à cause du manque de moyens financiers. Pour ces résidants pauvres, la mobilité est limité à l'essentiel (rarement plus d'une sortie par semaine) et motivée par les activités d'entretien du ménage (achats notamment) ou plus rarement, par des visites. Enfin, l'analyse des formes de mobilité des ménages met en évidence deux grands modèles, la vie quotidienne limitée au quartier, pour les pauvres et inactives, l'accès à la ville contraint par l'activité professionnelle, pour les actifs et les scolaires.

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