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Agbonou: dynamique d'un quartier périphérique d'Atakpamé au Mali

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par John Kodjo Gnimavor FAGBEDJI
Université de Kara Mali - Maitrise ès lettres option géographie urbaine 0000
  

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3.1.1.2. Estimation du nombre de nationalités

L'estimation du nombre de nationalité qui transite par le carrefour d'Agbonou nous échappe parce que nous ne pouvons contrôler l'identité des voyageurs. Ce que nous avons pu enregistrer et qui est intéressant est le nombre de véhicules « étrangers » qui ont emprunté la RN°1 lors de nos trois jours d'investigation. Pour faire une analyse comparative entre les nationalités, nous avons effectué la moyenne des trois jours et les avons regroupées dans le tableau suivant :

Tableau N°12: Nombre de véhicules étrangers passant à Agbonou

NATIONALITE

BURKINABE

MALIENS

NIGERIENS

TOTAL

Effectifs

27

11

15

53

pourcentage (%)

50,9

20,8

28,3

100

Source : nos enquêtes

Fig. N°10: Proportion de véhicules étrangers passant à Agbonou

Source: nos enquêtes

Force est de constater que les véhicules burkinabés (50,9%) empruntent plus la voie N°1 que les véhicules maliens (20,8%) et nigériens (28,3%). Cette situation se justifie par le fait que le Burkina est un pays limitrophe du Togo ; tel n'est pas le cas pour les autres nations enclavées qui sont aussi bien représentées 49,2% au total.

La plupart des véhicules enregistrés sont des semi-remorques ou des remorques transportant des tonnes de sucres, de ciments, de fers et autres produits provenant des autres régions du monde via Lomé, la capitale togolaise.

Par ailleurs, on note une multitude de véhicules d'occasion en direction de Ouagadougou.

Ils sont des clients potentiels des commerçants du carrefour lors de leurs stationnements pour des raisons diverses.

3.1.1.3. Raisons des escales

Les raisons des escales sont multiples et diversifiées. Elles sont historiques, stratégiques voire religieuses. En effet, depuis l'époque coloniale, après la construction des rails, et même bien avant, Agbonou était un carrefour, un marché, donc un lieu d'escale. C'était un carrefour où viennent se rencontrer les marchands de sels venant de Kéta au Ghana actuel et les Ifê d'Atakpamé (Gayibor, op. cit.). Au temps colonial, le marché s'est élargi aux autres peuples voisins notamment les Kabyè. Ils avaient occupé la plaine du Mono où ils travaillaient comme métayers. De là ils venaient à Agbonou pour échanger leurs produits agricoles contre le sel et autres produits.

Dans les années 40, la ligne du centre a commencé à être utilisée comme moyen de transport en commun des passagers « noirs ». Ainsi, Agbonou est devenu un lieu d'escales important après celui d'Anié où le train est obligé de s'arrêter pour charger les voyageurs et permettre aux passagers à bord de payer

à manger. En effet auparavant Anié était la plus grande escale, en venant ou en allant au nord à cause de « la notoriété de son marché, étape de ravitailement obligée pour tous les transporteurs et passagers de la nationale N°1. » (Tayeleke P., 2007). Ces escales se sont quelque peu assombries avec l'abandon des rails en 1998.

De nos jours, avec la déviation de la RN°1 qui passe dorénavant par Agbonou et l'installation des commerçants ambulants autour de ce carrefour, le quartier est devenu incontournable en matière d'escales. C'est là oü l'on trouve les repas, des fruits, des boissons, des poissons, etc. Brefs, tout ce dont pouvait besoin un passager. C'est pourquoi d'ailleurs presque tous les chauffeurs s'arrêtent là pour que les passagers puissent payer et trouver sans perdre trop de temps leurs nourritures et autres produits vivriers.

Aujourd'hui encore, à part les raisons classiques de décharge et/ou du chargement des passagers, on peut ajouter une raison pas des moindres liée au respect du temps de prière observé par les chauffeurs musulmans. Cette raison est souvent évoquée par les conducteurs de remorques et de voitures personnelles qui s'arrêtent souvent près de l'hôtel « le Sahélien » comme le montre la photo suivante.

Photo n°2 : Arrêt d'une voiture d'occasion en transit

Cliché : K. G. FAGBEDJI, 2009.

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