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Caractérisation des acteurs du warrantage au Niger, leurs interventions pour la campagne 2010- 2011

( Télécharger le fichier original )
par Issaka MOUSSA
Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée de Katibougou Mali - Ingénieur agronome 2011
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Enseignement Supérieur République du Mal

et de la Recherche Scientifique Un Peuple-Un But-Une Foi

Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de

K atibougou

B P: 06 Koulikoro

Tel: (+223) 21 26 20 12 ; Fax: (+223) 21 26 25 04

S ite: www.ipr-ifra.org; Email: ipr-ifra@ipr-ifra.org

Thème

Caractérisation des acteurs du warrantage au Niger,

leurs interventions pour la campagne 2010-2011.

Mémoire de fin de cycle
Présenté par
Issaka MOUSSA
Pour l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Agronome de l'Institut Polytechnique Rural
de Formation et de Recherche Appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou Mali
Spécialité : Agronomie

Directeur de mémoire

Gilles MERSADIER,

Ingénieur Agronome

Expert en Gestion des connaissances et genre Co-directeur

Mme COULIBALY Kadiatou MALLE,

Agroéconomiste

Enseignante à l'IPR/IFRA

i

Dédicace

Je dédie ce mémoire à ma mère

ii

Remerciements

Je tiens à remercier tous ceux qui ont oeuvré à l'aboutissement de ma formation scolaire et à la réalisation du présent travail. Je remercie particulièrement :

· Tout le corps professoral et l'administration de l'IPR/IFRA ;

· Mme Coulibaly Kadiatou MALLE, Enseignante/Assistante à l'IPR/IFRA qui a accepté de codiriger ce mémoire;

· Ibrahim DOUBOU et Mahamane BASSIROU, respectivement chef d'antenne
IARBIC de Maradi et de Zinder, pour leurs appuis techniques à mes travaux ;

· Gilles MERSADIER, Expert en Gestion des connaissances et genre au projet Capitalisation de la FAO au Niger;

· M. Kardigué COULIBALY, chef DER des sciences économiques et sociales de
l'IPR/IFRA pour tout ce que j'ai appris à ses côtés au delà du cadre scolaire ;

· Mme ISSOUFOU Saâdatou MOUSSA MAïKASSOUA, pour ses appuis multiples ;

· Les équipes des projets IARBIC et Capitalisation ;

· Tous ceux qui ont agrémenté mon séjour à Katibougou;

Et en fin toutes les personnes rencontrées dans le cadre de cette étude à Niamey, Dosso, Konkorindo, Maradi, Danja, Sae Saboua, Zinder, Zermou 2, Boka~

iii

Table des matières

Dédicace i

Remerciements ii

Table des matières iii

Sigles et abréviations v

Liste des tableaux vi

Liste des figures vii

Liste des annexes viii

Résumé ix

I. Introduction 1

II. Présentation des structures d'accueil et de la zone d'étude 4

2.1 Présentation des structures d'accueil . 4

2.1.1 Projet Capitalisation 4

2.1.2 Projet IARBIC 5

2.2 Présentation de la zone d'étude 7

2.2.1 Physiographie générales 7

2.2.2 Climat 8

2.2.3 Ressources hydriques 9

2.2.4 Ressources fauniques 10

2.2.5 Végétation 10

2.2.6 Activités économiques 10

2.2.8 Données sur la population 14

2.2.9 Organisation territoriale 14

III. Revue Bibliographique 15

3.1 Généralités sur le warrantage 15

3.1.1 Historique 15

3.1.2 Les contours du warrantage 15

3.1.3 Mécanismes du warrantage 16

3.1.4 Le warrantage orthodoxe 17

3.2 Le warrantage au Niger 17

3.2.1 Historique 17

3.2.2 Système adapté et adopté au Niger 18

3.2.3 Avantage du système 19

3.3 Définitions de concepts clés liés au warrantage 20

IV. Méthodologie 22

4.1 Zone d'étude. 22

4.2 Choix de la zone d'étude 22

4.2.1 Choix des SFD 22

4.2.2 Choix des OP 22

4.2.3 Choix des Structures d'appuis 22

4.3 Outils de collecte de données 23

4.4 Echantillonnage 23

4.5 Collecte des données 24

4.6 Traitement des données 24

V. Résultats et discussion 25

5.1 Caractéristiques des acteurs du warrantage au Niger 25

5.1.1 Systèmes Financiers Décentralisés pratiquant le warrantage 25

5.1.2 Structures d'appuis promotrices du warrantage 26

5.1.3 Organisations des Producteurs bénéficiaires du crédit warranté 29

5.2 Méthodes d'intervention des acteurs 30

5.2.1 Analyse des stratégies des SFD sur le warrantage 30

5.2.1.1 Bénéficiaire du crédit warranté et conditions d'octroi selon le genre 30

5.2.1.3 Conditions de stockage 31

5.2.1.4 Caractéristiques des types de crédit warranté offert par les SFD 32

5.2.1.5 Pratiques destinées à la sécurisation du stock 34

5.2.1.6 Rapports avec les structures d'appuis/conseils dans le cadre du

warrantage 34

5.2.2 Analyse des stratégies des structures d'appuis sur le warrantage 35

5.2.2.1 Nature des appuis fournis par les Structures d'appuis 35

5.2.2.2 Les bénéficiaires d'appuis-conseils 35

5.2.2.3 Cadre dans lequel se fait la promotion du warrantage 36

5.2.2.4 Approche genre 36

5.2.3 Conduite du warrantage au niveau des OP 37

5.2.3.1 Organisation de la structure 37

5.2.3.2 Décision de pratiquer le warrantage pour une campagne donnée 37

5.2.3.3 Bénéficiaire du crédit warranté au niveau des OP 37

5.2.3.4 Produits utilisés en warrantage 38

5.2.3.5 Conditions de stockage et de gestion du stock par les OP 38

5.2.3.6 Pratique de quota et quantité maximum de produits à stocker par

personne 39

5.2.3.7 Conditions de contraction du crédit 39

5.2.3.8 Pratique du système de double cadenas sur le magasin 40

5.2.3.9 Moyen (s) de remboursement des crédits contractés 40

5.2.3.10 Sanctions en cas de manquement d'un membre dans la pratique du warrantage 40
5.3 Interventions des acteurs du warrantage au Niger pendant la campagne

2010-2011 41

5.3.1 Situation de la campagne 2010-2011 au niveau des SFD 41

5.3.1.1 Appuis reçus pendant la campagne 41

5.3.1.2 Appréciation de la campagne 41

5.3.1.3 Evolution du volume de crédit octroyé en warrantage 42

5.3.2 Bilan de la campagne 2010-2011 au niveau des OP du Niger 42

5.3.2.1 Produits agricoles du warrantage durant la campagne 2010-2011, par

genre et les quantités correspondantes 43

5.3.2.2 Quantités globales par fédération pour la campagne 44

5.4 Attentes des acteurs du warrantage au Niger pour le développement de

l'activité 46

5.4.1 Attentes des structures d'appuis et des OP vis-à-vis des SFD 46

5.4.2 Attentes auprès des structures d'appuis 47

5.4.3 Attentes formulées envers les OP 48

5.4.4 Attentes en vers l'Etat et les Partenaires techniques et financiers 49

VI Conclusion et Recommandations 51

VII Bibliographie 52

VIII Annexes 53

Sigles et abréviations

AGRA : Alliance for a Green Revolution in Africa (Alliance pour une revolution

verte en Afrique)

BI : Boutiques d'intrants

CEP : Champ Ecole Paysans

DRA : Direction Régionale d'Agriculture

DSCN : Direction des Statistiques et des Comptes Nationaux

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture (Food and

Agriculture Organization)

FUBI : Fédération des Unions des Boutiques d'intrants

FUGPN : Federation des Unions des Groupements Paysans du Niger

FUPSN : Federation des Unions des Producteurs de Souchet du Niger

IARBIC: Intensification de l'Agriculture par le Renforcement des Boutiques

d'Intrants Cooperatives

INRAN : Institut National de la Recherche Agronomique du Niger

INS : Institut National de la Statistique

MH/E : Ministère de l'hydraulique et de l'environnement

MMD : Mata Masu Dubara (réseau d'associations des femmes)

MUTEC : Mutuelle d'épargne et de crédit

ONG : Organisation Non Gouvernementale

OP : Organisation Paysanne

P.D.S.F.R. : Programme de Developpement des Services Financiers Ruraux

PIB : Produit Interieur Brut

PMR : Projet de Promotion des Mutuelles Rurales

SDR : Strategie de Developpement Rural

SFD : Système Financier Decentralise

SICR : Cooperative de Service d'Intermediation en Credit Rural

SRP : Strategie de Reduction de la Pauvrete

vi

Liste des tableaux

Tableau 1: Caractérisation des structures d'appuis 27

Tableau 2: Caractérisation des OP échantillonnées 29

Tableau 3: Genre des OP 29

Tableau 4: Type de magasin d'entreposage accepté par les SFD 31

Tableau 5: Caractéristiques des types de crédit warranté offert par les SFD 32

Tableau 6: Pratiques pour la sécurisation du stock 34

Tableau 7: Rapports avec les structures d'appuis/conseils dans le cadre du

warrantage 34

Tableau 8: Nature des appuis fournis par les Structures d'appuis 35

Tableau 9: Décision de pratiquer le warrantage pour une campagne donnée 37

Tableau 10: Produits utilisés en warrantage 38

Tableau 11: Conditions de stockage et de gestion du stock par les OP 38

Tableau 12: Pratique de quota et quantité maximum de produits à stocker par

personne. 39

Tableau 13: Taux d'intér~t et décision de la date de nouaison et du dénouement 39

Tableau 14: Sanctions en cas de manquement d'un membre 40

Tableau 15: Quantités de produits mis en warrantage à la campagne 2010-2011 44

Tableau 16:alisations des structures d'appuis/conseils pendant la campagne 2010-2011 et tendance. 45

Liste des figures

Figure 1: Limites administratives 8

Figure 2 : Carte des principales zones agro-climatiques du Niger 9

Figure 3 : Warrantabilité des produits agricoles selon les SFD 30

Figure 4 : Cadre dans lequel se fait la promotion du warrantage 36

Figure 5: Evolution du volume de crédit octroyé en warrantage 42

Liste des annexes

Annexe 1 : Guide d'entretien adressé aux Services financiers décentralisés x

Annexe 2 : Guide d'entretien adressé aux Structures d'appuis xii

Annexe 3 : Guide d'entretien adressé aux Organisations des producteurs xiv

Annexe 4: Règlement intérieur pour le warrantage au sein de la Fédération Sa'a . xvii

Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées xix

Annexe 6 : Organisation du warrantage à Asusu S.A xx

Annexe 7: Photos bradage des produits agricoles à la récolte xxi

Annexe 8: Photo Magasin de warrantage communautaire xxi

ix

Résumé

L'Objectif de cette étude est de contribuer à une meilleure connaissance de la progression du warrantage au Niger à travers une identification de ses acteurs ainsi que la caractérisation de leurs méthodes d'intervention, la détermination des actions menées au cours de la campagne 2010-2011 et des tendances.

L'étude a été menée dans les régions du Sud et de l'Ouest du Niger, situées dans la zone sahélienne et a concerné les Organisations des Producteurs, les Systèmes Financiers Décentralisés et les Structures d'Appuis intervenant dans ces régions dans le domaine du warrantage. La méthodologie utilisée a consisté à élaborer un guide d'entretien propre à chacun des 3 types d'acteurs pour la récolte des données. Les résultats obtenus permettent d'avoir une meilleure connaissance des acteurs du warrantage au Niger, de leurs méthodes d'interventions ainsi qu'un bilan de la campagne 2010-2011 et de ses tendances. L'étude a permis aussi d'Identifier les principales difficultés rencontrées dans la pratique de ce système et de recenser d'importantes attentes de ses acteurs les uns envers les autres pour un encrage plus poussé du warrantage dans leurs moeurs.

I. Introduction

Au Sahel l'insécurité alimentaire est un phénomène récurent à certaines périodes de l'année et principalement pendant la période de soudure (Juin, Juillet). Le Niger est un pays sahélien enclavé d'une superficie de 1 267 000 Km2, à population majoritairement pauvre (62,1%, INS 2010). Le climat est aride et les sécheresses deviennent de plus en plus rapprochées. Le pays est toujours à la qu~te d'une autosuffisance alimentaire. Le déficit de production, devenu structurel, est de 36 % des besoins céréaliers globaux (SPCR, 2006). Cette situation rend vulnérable la population dont une grande partie (78%) dépend entièrement du secteur rural. Cela fragilise du cot l'économie du pays, pour laquelle le secteur rural contribue à hauteur de 40,3% du PIB (INS, 2010) et fournissant 81,6% de l'emploi (INS, 2010).

Ainsi le pays fait face à un double défi : la lutte contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire. Aussi il s'est résolument engagé à lutter contre ces deux phénomènes pour l'amélioration des conditions de vie de sa population, en ne ménageant aucun effort ou moyen pouvant lui permettre d'atteindre cet objectif.

La lutte contre l'insécurité alimentaire au Niger est devenue la préoccupation première de tous les gouvernements qui s'y succèdent et est au centre de toute politique de développement du pays. Le récent programme pour l'autosuffisance alimentaire intitulé ''3N'' (les Nigériens Nourrissent les Nigériens) s'intègre dans cette lancé.

Au Niger, la disette observée en début de la campagne agricole complique d'avantage la tPche aux producteurs. Ainsi au besoin de nourrir sa famille s'ajoute la nécessité de trouver des intrants et le matériel nécessaires à la production agricole. Cette situation conduit le plus souvent les productrices et producteurs, en l'absence de système financier qui consentirait à leur octroyer du crédit, faute de garantie fiable, à s'adonner à la contraction du crédit usurier. Cette pratique les prive de jouir des bénéfices de leurs productions et les maintient dans un cercle vicieux de paupérisation croissante.

Dans un tel contexte, l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire passe d'abord par la sécurisation des producteurs et productrices dans la gestion de leurs productions actuelles avant d'envisager une augmentation de celles-ci.

Pour sécuriser les productrices et producteurs contre le crédit usurier et l'insécurité

alimentaire, le Projet Intrants de la FAO a introduit au Niger en 1999, le système du warrantage. Définie comme une « technique de crédit se basant sur une garantie constituée par un stock de produits agricoles susceptibles d'augmenter de valeur », cette innovation s'est adaptée aux réalités socioéconomiques du pays et se développe progressivement aussi bien au Niger que chez ses voisins (Burkina Faso, Mali) qui s'inspirent des expériences acquises dans ce pays. Pour apporter un certain nombre d'informations à ceux qui désirent expérimenter le warrantage, le Projet intrants en collaboration avec le Programme de Développement des Services Financiers Ruraux a élaboré un Guide de Bonnes Pratiques du Warrantage au Niger. Force est de reconnaitre que beaucoup des modifications sont observées sur le terrain chez les principaux acteurs : structures d'appuis, Système Financiers Décentralisés (SFD) et Organisations des Producteurs (OP) et chacun possède ses spécificités dans la pratique de cette innovation.

Dans le souci de répertorier les acteurs du warrantage et de comprendre les différentes méthodes utilisées dans sa pratique sur le terrain, la présente étude intitulée « Caractérisation des acteurs du warrantage au Niger, leurs interventions pour la campagne 2010-2011 » a été commanditée par les projets IARBIC et Capitalisation de la FAO. Il est en première partie, une étude comparée des différentes méthodes utilisées par chacune des composantes du warrantage en vue d'identifier les meilleures pratiques et, en deuxième partie, l'état de la progression de cette technique au Niger à travers une évaluation de la campagne 2010-2011.

> Objectifs GF IllpVtGF

· Objectif général

Contribuer à une meilleure connaissance de la progression du warrantage au Niger.

· Objectifs spécifiques

ü Identifier les acteurs du warrantage au Niger

ü Caractériser les méthodes d'intervention des acteurs;

ü Déterminer les actions pour la campagne 2010-2011 et les tendances Recenser les attentes des différents acteurs pour le développement du warrantage.

> Hypothèses

Dans le cadre de cette étude les hypothèses suivantes ont été formulées :

· Les acteurs du warrantage ainsi que leurs stratégies dans la pratique du warrantage sont connues ;

· Les activités du warrantage pour la campagne 2010-2011 ainsi que les tendances du warrantage au Niger sont connues

· les voies de consolidation des acquis du warrantage au Niger sont connues.

II. Présentation des structures d'accueil et de la zone d'étude

2.1 Présentation des structures d'accueil

2.1.1 Projet Capitalisation

Le projet « Capitalisation des bonnes pratiques en appui à la production agricole et à la sécurité alimentaire » (FBPP/GLO/002/BEL), plus simplement appelé «Projet Capitalisation''. Il fait partie du programme de partenariat FAO-Belgique intitulé "Programme Gestion des Connaissances et Genre" qui vise à capitaliser et à diffuser les savoirs validés en matière de sécurité alimentaire et d'autonomisation des populations rurales, notamment les femmes.

D'envergure internationale, le projet intervient depuis 2009, pour sa phase pilote, en Afrique de l'Ouest. L'équipe est basée au siège de la FAO à Rome pour les activités internationales et au Niger pour la coordination régionale dont les activités sont mises en oeuvre au Niger et au Burkina Faso.

Le Projet Capitalisation, a pour but de contribuer à la sécurité alimentaire des populations rurales des zones d'agriculture vivrière sèche, en veillant à l'égalité hommes-femmes, et en améliorant la production agricole grâce à une meilleure gestion des intrants par les producteurs et les productrices agricoles, individuels ou structurés en organisations paysannes. Il s'agit pour cet axe d'élargir, de façon égale, les possibilités des producteurs et des productrices d'accéder (financièrement et physiquement) aux intrants agricoles en qualité, en quantité et en lieu et temps voulus et les utiliser de façon rationnelle grâce à une meilleure gestion des connaissances en la matière. La valorisation des bonnes pratiques est un élément clé.

Faisant suite au Projet Intrants FAO, parmi les bonnes pratiques à valoriser figurent : tous les dispositifs relatifs à:

· l'accès au financement des intrants, dont un des mécanismes est le warrantage ;

· l'approvisionnement et la distribution des intrants à travers les boutiques d'intrants (BI) et les réseaux de distribution privée;

· l'acquisition par les productrices et les producteurs des savoirs et connaissances sur les intrants à travers plusieurs canaux : les voyages d'échanges, les ateliers d'échanges et de formation techniques ou

organisationnelles et les champs écoles paysans qui sont des lieux d'apprentissage et de formations regroupant les paysannes et les paysans, les chercheuses et chercheurs, les vulgarisateurs et les vulgarisatrices).

2.1.2 Projet IARBIC

Le projet « Intensification de l'Agriculture par le Renforcement des Boutiques d'Intrants Coopératives » (IARBIC) est prévu pour une durée de 3 ans (2009 à 2011) et fait suite au Projet « Intrants » exécuté de 1999 à 2007 dont il en assure la continuité sur les concepts de Boutiques d'intrants coopératives, champs écoles paysans, le warrantage et le système d'approvisionnement en intrant (SAI). IARBIC s'inscrit dans le programme 3 : « organisations professionnelles et structuration des filières » de la stratégie de développement rural (SDR) seul cadre de référence du gouvernement pour les interventions en milieu rural. Le projet a été conçu pour apporter des réponses aux problèmes suivants :

- Les sols du Niger utilisés en agriculture pluviale ont une fertilité naturelle limitée (pauvres en matière organique, fortement carencés en phosphore et en azote) ;

- Les érosions hydriques et éoliennes liées au régime pluviométrique atteignent des proportions inquiétantes ;

- L'exploitation des terres marginales et peu fertiles impropres à l'agriculture ;

- Les contraintes socio-économiques rendent les engrais difficilement accessibles aux producteurs et aux productrices.

- La flambée des prix des denrées alimentaires

Les actions de terrains seront mises en oeuvre par les OP elles-mêmes, qui recevront les financements nécessaires à travers des contrats de subvention. A travers la responsabilisation des organisations professionnelles et le partage des coûts, cette approche vise à assurer une réelle appropriation des investissements et actions par les producteurs. Les subventions octroyées concerneront :

- La réalisation d'investissements : réhabilitation de BI, création de nouvelles BI dotation en FR, acquisition d'équipement de production pour diversifier les services offerts par les BI, acquisition d'équipement de vulgarisation (kits de projection) ;

- La conduite par les OP des actions de vulgarisation, de formation (demonstrations, CEP, seances video itinerantes de sensibilisation, etc.) et/ou d'alphabétisation fonctionnelle ;

La prise en charge d'animateurs ou d'agents d'encadrement des OP nécessaires à la conduite des actions (demultiplication de la formation des membres des COGES, des etc.).

Le projet couvre 30 departements sur les 36 avec environ 200 communes et plus de 4000 organisations paysannes regroupees en unions, federations ou isolees. Plus specifiquement le projet vise :

Les populations rurales des zones actuelles d'implantation des boutiques d'intrants et celles des zones non couvertes. Les groupes cibles potentiels sont constitues de 185 000 chefs d'exploitation appartenant à des organisations et 625 000 autres chefs d'exploitation non membres dont 42% sont des Femmes.

Une vingtaine d'organisations faîtières créées et gérées par les paysans auxquelles s'ajoutent l'ensemble du réseau des Chambres d'Agriculture (8 régionales, et 1 national).

Les autres parties prenantes du projet sont des projets qui s'inspirent de la même philosophie d'action, les ONG travaillant dans le domaine rural plus ou moins en partenariat avec des OP, les collectivites locales, les directions centrales et les services déconcentrés du Ministère de l'Agriculture, la Centrale d'Approvisionnement, les institutions nationales et internationales d'enseignement et de recherche (INRAN, ICRISAT, Centre AGHRYMET, Universite Abdou Moumouni Dioffo), le secteur privé d'importation et de distribution des intrants avec d'une part et des entreprises commerciales organisées au sein d'une Chambre de Commerce, d'Industrie et d'Artisanat et d'autre part, un secteur.

Les banques commerciales du Niger sont la BIA, la SONIBANK, la BOA, l'ECOBANK, la BCN, la BINCI, la BRS, la ATLANTIC BANK, la BAGRI dont certaines s'interessent au warrantage.

Le secteur de la micro finance avec environ 400 « points de service » dans le pays parmi lesquels 129 sont enregistres par la CSC-SFD en decembre 2003 (dernières donnees publiees).

Le gouvernement devrait beneficier des resultats et impact du projet en termes d'allègement de la facture d'importation d'intrants, de céréales.

Le projet a par ailleurs bénéficié d'un financement additionnel dans le cadre de l'initiative sur la flambée des prix des denrées alimentaires pour atteindre les résultats spécifiques suivants :

- L'accès des productrices et producteurs aux semences de qualité (hivernage et contre saison), aux intrants, aux équipements et à un appui technique conséquent ;

- L'accès des producteurs et productrices au crédit warranté est amélioré ;

- Le réseau de distribution des BI est renforcé et étendu dans les zones à potentiel en cultures irriguées ;

- Des semences améliorées sont produites par les OP et commercialisées à travers le réseau des BI ;

- La culture de contre saison est appuyée ;

- La gestion, la coordination et le suivi évaluation du projet sont assurés et les leçons apprises sont capitalisées.

2.2 Présentation de la zone d'étude

2.2.1 Physiographie générales

Le Niger est un pays continental de l'Afrique de l'ouest qui repose sur 1 267 000 km2 à 600Km du Golf de Guinée qui est la frontière la plus proche de la mer. Il est limité au Nord par l'Algérie et la Lybie, au Sud par le Nigéria et le Bénin, à l'Est par le Tchad et à l'Ouest par le Burkina Faso et le Mali.

Le pays est subdivisé en 8 régions, trente six (36) départements et deux cent soixante six (266) communes. Le relief présente 4 grandes unités physiographiques qui sont les hauts plateaux du Nord-est et le massif de l'Aïr, les bas plateaux de l'Ouest, du Centre et du Sud, et enfin, les plaines. Les bas plateaux se caractérisent par une altitude qui varie entre 800 et 1000 m. Ils concernent la majeure partie de la superficie entre l'Aïr et les frontières méridionales du pays et abritent la plus grande partie de la population. Le massif de l'Aïr est une montagne qui couvre environ 61 500 km2. L'Aïr est un massif cristallin au relief contrasté, constitué de roches métamorphiques. L'altitude moyenne se situe entre 500 et 900 m. Les plaines occupent de vastes étendues du territoire nigérien dont la plus grande est le désert du Ténéré avec 300 000 km2.

Figure 1: Limites administratives

2.2.2 Climat

La pluviosité constitue l'élément déterminant du climat. Trois faits essentiels caractérisent le régime des pluies :

- la pluviosité faible en général avec 800 mm dans la zone la plus arrosée pendant une durée maximale de 90 jours ;

- la pluviométrie très irrégulière dans l'espace et le temps. ;

- les premières pluies arrivent de plus en plus tardivement alors que la fin de la saison des pluies ne varie que très peu.

Cet état de fait se traduit par un raccourcissement de la saison qui est passée d'un maximum de 4 mois à un minimum d'1 mois. Cette tendance à l'aridification a une grande influence sur les ressources naturelles. Ainsi les conditions climatiques distinguent 2 saisons : une longue saison sèche (de 8 à 10 mois) et une courte saison de pluies (2 à 4 mois). Cette variabilité pluviométrique dans l'espace et dans le temps fait distinguer 3 zones agro climatiques :

· La zone soudanienne subhumide : elle couvre la partie sud-ouest du pays. C'est la zone la plus arrosée (600 à 800 mm/an) mais la moins étendue (3% du territoire national).

· La zone sahélienne : couvre une superficie de 15 millions d'hectares, soit 30% du territoire national. Elle reçoit entre 150 et 600 mm d'eau par an.


· Les zones désertiques et semi désertiques :
elles reçoivent en général annuellement moins de 100 mm de pluie/an. Du fait de la continentalité et de la position du pays, environ 67 % du territoire sont constitués de terres arides et semi-arides de type saharien. La végétation anthropique se concentre dans les vallées de l'Aïr et dans les oasis aux pieds des falaises du Kawar.

Figure 2 : Carte des principales zones agro-climatiques du Niger

Source : Direction de la Météorologie Nationale du Niger 2003

2.2.3 Ressources hydriques

Le Niger, pays sec, dispose d'abondantes ressources en eau souterraine. Les eaux de surface relèvent des écoulements des bassins occidental et oriental. Dans le bassin du Niger occidental, les écoulements sont ceux du fleuve Niger et de ses 7 affluents dont l'écoulement saisonnier est lié aux pluies.

Dans le bassin oriental, les eaux de la Komadougou-Yobé, rivière semi permanente se déversent dans le lit du lac Tchad. Les autres eaux de surface se retrouvent dans des systèmes d'écoulement épisodiques liés aux précipitations. C'est le cas des dallols, des goulbis, des koramas et des mares saisonnières.

Le volume d'eau annuellement charrié et disponible dans les différentes unités hydrographiques est estimé à 31 milliards de m3 dont 29 milliards relèvent du seul fleuve Niger. Les écoulements souterrains représentent annuellement 2,5 milliards de m3.

2.2.4 Ressources fauniques

Le Niger disposait dans les années 1960 de ressources fauniques terrestres et aquatiques très diversifiées. La dégradation des conditions climatiques, l'extension des superficies agricoles, le braconnage et les feux de brousse ont eu des répercussions négatives sur cet important patrimoine faunique. Mais en dépit de la réduction du nombre d'espèces et des aires de distribution ajoutée à la disparition de certaines espèces animales, le potentiel reste encore appréciable. Dans le seul parc du W, on compte quelque 150 espèces de mammifères, 312 espèces d'oiseaux et 150 espèces de reptiles et d'amphibiens. Concernant les ressources halieutiques, les fluctuations et la dégradation du régime pluviométrique ont réduit la superficie des plans d'eau et affecté gravement le potentiel productif.

2.2.5 Végétation

Le Niger est soumis à des conditions climatiques rudes, qui ont favorisé l'installation de formations forestières «sèches » caractéristiques du Sahel. Le couvert forestier (1.328.000 ha estimés par FAO 2005) correspond à 1% de la superficie du pays. Malgré sa taille, ce couvert forestier est exploité par la population rurale. En effet, les ressources naturelles contribuent d'une manière soutenue à l'économie du Niger et la réduction de la pauvreté des populations couplée à des taux démographiques élevés favorisant une mauvaise exploitation de ces ressources. Les communautés rurales récoltent des matériaux forestiers ligneux et non ligneux aussi bien pour les besoins des ménages que pour la commercialisation. Le bois tiré de diverses espèces forestières est utilisé dans la fabrication de nombreux objets (construction d'habitats, pirogues, récipients et ustensiles de cuisine, lits). Comme dans le reste du Sahel, les besoins énergétiques sont couverts à 90% par le bois. Le revenu issu de la commercialisation des sous-produits forestiers et des matériaux forestiers non ligneux en milieu rural est estimé à près d'un tiers du revenu extra agricole.

2.2.6 Activités économiques

Le Niger fait partie des pays les plus pauvres du monde. Son économie est caractérisée par une faiblesse structurelle des agrégats macroéconomiques. L'agriculture de subsistance et l'élevage sont les principales activités occupant 78% de la population active.

L'économie rurale nigérienne est caractérisée par une grande diversité de
spéculations, correspondant aux potentialités du milieu des différentes régions du

pays. Elle repose essentiellement sur des structures de production de type familial et des techniques traditionnelles peu productives (SDR, 2003). L'essentiel des activités dans le milieu rural repose sur le secteur agro-sylvo-pastorale.

2.2.6.1 Agriculture

Les principales espèces cultivées en saison sont les céréales (mil, sorgho, riz, fonio, maïs) et les cultures de rente (niébé, arachide, voandzou, sésame, oseille, souchet et coton). La taille moyenne des exploitations d'agriculture pluviale est de 5 ha pour environ 6 actifs agricoles. Cette agriculture est limitée par son faible niveau d'intensification. Les pratiques culturales sont restées traditionnelles et très majoritairement manuelles. Les rendements obtenus sont très faibles et très fluctuants (SDR, 2003).

La faiblesse de la fertilisation, la réduction des jachères et l'extension des terres de culture par le défrichage de terres marginales favorisent le développement de l'érosion hydrique et éolienne et ne permettent plus d'assurer la reproduction de la fertilité des sols. On estime que moins de 4% de la surface d'agriculture pluviale reçoit de l'engrais : en l'an 2000, sur 20000 tonnes d'engrais utilisées dans l'ensemble du pays, les cultures pluviales ne représentaient que moins de la moitié. Les cultures irriguées sont généralement pratiquées sur des petites superficies. Les périmètres irrigués ont par exemple été conçus pour des parcelles de 0,25 à 0,5 ha par famille. L'exiguïté des parcelles rend l'exploitation non viable au plan économique lors des divisions de succession. Les dysfonctionnements dans la gestion collective de l'eau et les difficultés d'entretien des ouvrages hypothèquent la pérennité de ces systèmes (SDR, 2003).

2.2.6.2 Elevage

L'élevage le plus courant en milieu rural est de type extensif et semi extensif. L'effectif du cheptel national, estimé à 36 449 millions de tête en 2009, est composé de bovins, ovins, caprins, camelins, équins et asins (INS 2010).

L'alimentation de base du cheptel provient essentiellement de l'exploitation naturelle et reste tributaire de la pluviométrie. La baisse progressive de la valeur nutritive des pâturages en saison sèche entraine des carences alimentaires chez le cheptel. Beaucoup des troupeaux migrent alors vers les zones agricoles, pendant l'hivernage. L'augmentation du cheptel conduit progressivement à des contraintes d'accès au

fourrage et donc à une compétition accrue entre éleveurs, d'une part et agriculteurs et éleveurs, d'autre part.

Le problème d'alimentation en eau du cheptel se pose avec acuité, en raison du faible maillage et de l'insuffisance des points d'eau, des difficultés d'exhaure dans les zones aux aquifères trop profonds (plus de 60 m), de l'abaissement des nappes phréatiques et de la faible prise en charge de l'entretien des ouvrages réalisés. La santé animale est sujet de préoccupation, malgré l'amorce de la privatisation de la profession vétérinaire.

D'autres activités de l'élevage constituent des sources de revenus complémentaires non négligeables pour les ménages ruraux : aviculture, élevage non conventionnel, apiculture etc.

2.2.6.3 Pêche

Le Niger dispose de ressources halieutiques appréciables dans les nombreux plans d'eau du pays (40 000 ha, SDR 2003) : fleuve Niger et affluents, Lac Tchad, Komadougou Yobé, mares naturelles et retenues d'eau artificielles. Le potentiel halieutique dépend en grande partie des conditions hydrologiques (crue, inondation) et de l'équilibre des écosystèmes. La faible prise en compte de la prche dans les documents de stratégies nationales et l'absence de prise en compte de l'aquaculture et des pêcheries dans le code de la pêche ont contribué à rendre précaire les conditions de vie des communautés de pêcheurs; ce qui accroît la pression sur la ressource. En effet, la production halieutique nationale concerne plus de dix mille (10 000) pêcheurs et ce chiffre augmentera avec le développement progressif des pêcheries amplifiées et la structuration de la filière.

2.2.6.4 Productions forestières

Les superficies forestières représentent environ 16% de la superficie du pays (MH/E) et fournissent environ 87% des besoins énergétiques nationaux (MH/E). Elles sont essentiellement constituées de formations naturelles clairsemées et ont une productivité primaire comprise entre 0,3 et 1 tonne de matière sèche par hectare (MH/E).

La faune et la flore des espaces forestiers, exploitées selon des pratiques traditionnelles, constituent des sources de revenus monétaires d'appoint pour les populations rurales et jouent un rôle très important dans l'alimentation humaine, notamment en période de disette, comme complément alimentaire. Elles sont

également le principal pourvoyeur des produits de la pharmacopée traditionnelle. Tous ces produits font l'objet d'échanges croissants en milieu rural et dans les centres urbains.

La filière de la gomme arabique se développe tout particulièrement, avec une production estimée entre 2 000 et 4 000 tonnes par an (MH/E), notamment grâce aux plantations privées et communautaires.

2.2.6.5 Industrie

Au Niger il y a divers types d'industrie. L'industrie constitue la seconde activité économique après l'agriculture et l'élevage.

Les industries extractives exploitent entre autre l'uranium, le charbon, l'or, le pétrole brut, le calcaire.

Les industries de transformation sont :

- les industries agroalimentaires ;

- la raffinerie de Zinder (SORAZ) ;

- les industries chimiques, para chimiques et de raffinage ;

- les industries textiles ;

- les industries des cuirs et peaux.

Il est à rappeler que l'exploitation de l'uranium et du pétrole (depuis Novembre 2011) constitue le principal moteur de la croissance économique du Niger.

2.2.6.6 Autres activités

Les activités rurales non-agricoles constituent des sources significatives de revenu, car elles contribuent pour 4% au PIB agricole. Il s'agit notamment de l'artisanat, de la transformation des produits agro-sylvo-pastoraux, de la fabrication du matériel agricole et ménager, de la construction, de la restauration, du petit commerce, de l'exploitation artisanale des ressources minières, mais aussi des migrations saisonnières temporaires vers les centres urbains du pays ou de la sous-région. Nombre de ces activités font partie de l'économie des filières agro-sylvo-pastorales. Ces activités sont importantes et constituent des moyens de diversification des revenus, constituant pour les ménages des garantit de sécurité, face à l'instabilité de la production agro-Sylvio-pastorale. Les activités rurales non agricoles représentent ainsi des gisements d'emploi importants en zone rurale pour les années à venir (SDR, 2003).

2.2.8 Données sur la population

Le Niger compte une population estimée en 2010 à 15 204 000 habitants (INS 2010). Plus de 59,5% de la population vit en deltà du seuil de pauvreté, la densité estimée à 12 habitants au km2 (INS 2010). La population de moins de 15 ans représente plus de 51,9 %, celle de 65 ans et plus 2,5 % (INS 2010). Le taux de croissance démographique est de 3,3%. Le taux brut de natalité est de 46,01 %o et le taux brut de mortalité 11,06%o. L'espérance de vie est estimée à 58 ans (INS 2010).

2.2.9 Organisation territoriale

Le Niger a engagé un processus de décentralisation qui réorganise le pays en 3 paliers de collectivités territoriales : la région, le département et la commune. La mise en oeuvre de la décentralisation a débuté en juillet 2004 par des élections municipales suivies de l'installation effective des communes. La configuration du territoire national présente 8 régions, 36 départements et 266 communes.

III. Revue Bibliographique

3.1 Généralités sur le warrantage

3.1.1 Historique

Les origines du warrantage remontent à l'antiquité, les civilisations Mésopotamiennes et Romaines s'en sont servies. C'est un dispositif qui permet aux personnes de déposer leurs produits dans un entrepôt sécurisé et de recevoir en contre partie un document commercial leur permettant d'obtenir un crédit auprès d'une institution financière ; parfois, le système permet de vendre le produit par l'endos du mrme document ou d'un récépissé attaché (Coulter, 2009).

3.1.2 Les contours du warrantage

Le warrantage (en anglais « Inventory Credit » : littéralement « crédit sur inventaire») est une pratique de crédit qui se base sur une garantie constituée par un stock de produits agricoles susceptibles d'augmenter de valeur. Il résulte de l'action de donner un warrant (titre à ordre permettant à un commerçant de négocier des marchandises déposées dans un magasin général) en garantie à un créancier. Le warrantage est une technique fort intéressante de crédit qui est partie de constats majeurs suivants : - Inadaptation du système bancaire en milieu rural (manque de garantie);

- Existence d'un stock important de produits agricoles bradé par les agriculteurs pour faire face à leurs besoins immédiats (nourriture, éducation, santé, etc.) ;

- Variation, souvent à la hausse, du prix des produits agricoles entre la période de récolte et celle de soudure. (Ndimubandi, 2010).

En conséquence, le producteur brade sa production dès la récolte (Annexe 7) pour rembourser ses dettes ou satisfaire des besoins prioritaires ; alors que les prix de ces mêmes récoltes augmentent de plus de 56% en période de soudure (P.D.S.F.R et Projet Intrants/FAO, 2007).

Ainsi, le warrantage permet de :

- Auto-garantir le crédit ;

- Profiter de l'augmentation des prix des produits ;

- Acquérir des intrants sans altérer le maigre budget du ménage ;

- Valoriser l'utilisation des intrants ;

- Créer une demande groupée, solvable et prévisible en intrants.

En recourant au warrantage, le producteur cherche à mieux valoriser sa production et avoir accès au credit afin de :

- mieux vendre sa production en la conservant jusqu'à la période où les prix sont en hausse ;

- présenter une garantie pour avoir accès à un pr~t auprès d'un SFD;

- augmenter la capacite de financement de la campagne agricole gr~ce à l'utilisation de l'argent gagné dans l'exploitation.

3.1.3 Mécanismes du warrantage

Le principe de base est l'accès au crédit contre la mise en garantie du stock (on entend souvent parler de nantissement de stock : nantir quelqu'un est lui donner quelque chose pour qu'il consente à pr~ter).

Dans le cas du credit aux petits producteurs, le stock doit être conserve dans un endroit sEr, dans lequel chacun s'assure que personne ne viendra retirer des sacs pour vendre en cas de necessite. Le stock est donc place dans un magasin (hangar) public, dans un magasin gere par la communaute, par le SFD avec deux cadenas (une cle pour le SFD, une cle pour le groupe stockeur) ou par un detenteur specialise comme souvent lorsque l'opération est à grande echelle (on parle alors de tierce detention), qui loue une place dans son entrepôt. Une fois le stock verifie (en quantite et en qualite), le SFD accorde aux producteurs ou à leur cooperative, un credit correspondant au prix à la recolte du stock constitue. Pour limiter les risques au niveau des SFD, le credit peut être limite à un certain pourcentage (80 ou 90 %) inferieur à la valeur du stock au moment de la recolte.

La mise en oeuvre du système du warrantage est limitée à des productions susceptibles d' tre stockées sans dommage (le riz par exemple) et dont les prix connaissent des fluctuations importantes et prévisibles au cours de l'année. L'intérit du warrantage decroît fortement si les prix agricoles se stabilisent ou si les fluctuations traditionnelles sont perturbées (en cas d'importations massives d'aide alimentaire par exemple). La gestion du stock doit être rigoureuse : contrôle qualitatif et quantitatif au moment du stockage, verification regulière des conditions d'entreposage, contrôle des predateurs (insectes, rats, ...), prevention des vols. Cette gestion entraîne des coEts qui doivent 1tre prévus au cours de l'opération et dont la prise en charge doit être contractualisee entre les differents partenaires

3.1.4 Le warrantage orthodoxe

Dans le warrantage orthodoxe, les stocks sont confies à un entreposeur professionnel, agree par la banque et reconnu par les OP. Cela evite la dispersion des stocks et leur suivi par la banque.

Une fois que le stock d'une OP est constitué, l'entreposeur lui délivre un certificat de dépôt à l'OP. Ce certificat s'appelle le «récépissé- warrant » et atteste de la quantite et de la qualite du stock mais pas du prix.

L'OP va à la banque avec le certificat et la banque lui fournit le crédit en fonction du prix du jour et garde le certificat jusqu'au remboursement.

Une fois le crédit remboursé, la banque rend le certificat à l'OP. Celle-ci peut très bien aller negocier ce certificat chez un commerçant ou à une bourse de cereales.

Le « recipice-warrant » represente donc un stock mais pas un prix. Le prix n'est fixé que lorsque le warrant change de main.

On comprend que l'entreposeur agréé doit ~tre une personne au dessus de tout soupçon et être un professionnel du stockage.

Il doit contracter une assurance contre le vol et l'incendie. Son service de stockage doit donc Ttre rémunéré par l'OP ou par la banque lors du remboursement du crédit. Ce type de warrantage n'existe pas encore au Niger, la pratique ne s'étant pas generalisee à la grande majorite des producteurs donc ne necessitant pas des très grands entrepôts. Les entreposeurs actuels sont des commerçants pratiquant le stockage des produits qu'ils commercialisent au Niger ou à l'extérieur. Quand ils n'ont pas de stocks propres, leurs entrepôts sont loués à l'Etat pour son stock national de sécurité (SNS) ou aux organismes d'appuis aux crises alimentaires (tel que PAM), qui payent bien.

3.2 Le warrantage au Niger

3.2.1 Historique

La technique du warrantage a ete experimentee au Niger pour la première fois en janvier 1999 par le Projet Intrants/FAO au niveau du Projet Mayahi.

En 1998, les producteurs avaient d'abord gardé une partie de leur production afin d'attendre le mois d'avril pour l'écouler afin d'avoir un bon prix et pouvoir ainsi négocier l'achat d'engrais en gros.

En 1999, le warrantage fut expliqué séparément aux OP puis à la MUTEC locale qui trouvèrent l'opération intéressante. Parallèlement, le Projet Intrants avait négocié avec le PMR de Niamey afin que celui-ci accepte de tenter l'expérience en envoyant des fonds à la MUTEC de Mayahi. Cette première expérience fut un succès malgré le fait que le PMR et la MUTEC avaient exigé de garder en garantie 15% du crédit alloué. Ce montant n'avait évidemment pas pu 1tre utilisé par les OP pour leur AGR et elles devaient en plus payer un intérêt sur cette somme non utilisée.

3.2.2 Système adapté et adopté au Niger

L'adaptation nigérienne du warrantage (par Betty Wampfler, décembre 2007).

A défaut de l'entreposeur agréé, le choix de la forme à donner au warrantage au Niger, a porté sur la « détention communautaire » (Annexe 8).

A la détention communautaire, un certain nombre d'adaptations ont été apportées: Les producteurs, réunis en Coopératives (appelées ici Organisations de Producteurs ou « OP »), stockent une partie de leur production dans un magasin approprié qui leur appartient ou qu'ils louent. Le producteur individuel n'a pas accès directement au crédit warranté; c'est son OP qui emprunte auprès du SFD et qui sous-distribue le crédit à ses membres.

Ensuite, le SFD locale, vérifie la quantité, la qualité et le mode d'entreposage des produits stockés par l'OP et ses membres ainsi que les normes du magasin (capacité, santé et sEreté), consulte les prix sur le marché et octroie à l'OP un crédit d'un montant inférieur à la valeur réelle du stock sur le marché (80 % en général). Avant l'octroie du crédit le magasin est fermé avec 2 cadenas : l'un pour l'OP, l'autre pour le SFD (principe de double cadenas).

L'OP partage alors le crédit ainsi reçu à ses membres en fonction de la contribution de chacun au stock mis en garantie. Chaque paysan reçoit donc l'argent de sa récolte comme s'il l'avait vendue à la différence qu'il reste propriétaire du stock. L'opération de crédit warranté est ainsi dite « nouée ».

Avec cet argent, le paysan peut financer une activité génératrice de revenu (à conseiller) ou faire face à des dépenses sociales. L'intértt du warrantage est justement de permettre au producteur de financer n'importe quel projet (à éviter) puisque le SFD possède une garantie.

Quelques mois après, le producteur rembourse son crédit et le SFD libère le stock
qui, entretemps, a augmenté de valeur. L'opération est alors « dénouée ». Le crédit

est remboursé avec le produit de l'AGR et non avec le produit de la vente du stock de garantie. Le recours à la garantie se fait uniquement en cas de difficulté de remboursement avec le produit de l'AGR.

Le crédit warranté se noue au moment où les prix sont au plus bas et se dénoue au moment où les prix ont augmenté significativement. L'opération dure généralement quelques mois (3 à 6 mois) et se situe entre 2 cycles saisonniers de la production agricole.

Les principes du warrantage, tels que adaptés au Niger, ont été approuvés et validés avec l'appui d'une expertise internationale, au cours d'un atelier national en 2005 ayant regroupé les professionnels de la micro-finance et bon nombre d'autres acteurs. Certaines adaptations sont encore fragiles, il s'agit en particulier de :

- Professionnalisme, encore insuffisant, des OP dans l'entreposage et gestion

des stocks ;

- Confiance (parfois exagérée) du SFD au client : les organes de décisions (Conseil d'Administration, Comité de CréditN) de certaines SFD accordent parfois une confiance exagérée au client, entraînant une mise en cause de la garantie du crédit.

Par contre d'autres adaptations consolident les principes du warrantage, on peut citer :

- La recherche de l'adéquation montant crédit/valeur garantie/risques : En effet un montant de crédit inférieur à la valeur de la garantie, sécurise davantage le remboursement ;

- La sûreté de la source (s) de remboursement du crédit : le conditionnement du remboursement sur la base des résultats des AGR, double les sources de remboursement : résultats des AGR et vente éventuelle de la garantie.

3.2.3 Avantage du système

Ce système tel que pratiqué au Niger est doublement avantageux pour le SFD et pour l'OP :

Pour le SFD le stock constitue une garantie sûre, divisible et liquide. Divisible car suivant le montant de crédit qui reste dû, il est facile de ne vendre qu'une partie correspondante du stock, ce qui n'est pas le cas des autres garanties (boeuf, voiture, machine à coudre ~ où il est impossible de n'en vendre qu'une partie), et Liquide car la garantie est facile à écouler sur le marché et convertible en argent.

Pour l'OP ce système permet de disposer d'argent gr~ce à son stock comme s'il l'avait vendu sans le vendre. Lors du remboursement du crédit, l'OP gagne 2 fois : une fois avec son AGR et une fois avec l'augmentation de la valeur de son stock. Une étude a révélé que l'augmentation ainsi générée est de l'ordre de 30 à 50 % de la valeur initiale du stock mis en garantie. Cela démontre combien ce système reste très important pour l'amélioration des revenus du producteur.

3.3 Définitions de concepts clés liés au warrantage (Projet intrant1 et P.D.S.F.R., 2007)

La pratique du warrantage fait appel à l'utilisation d'un certain nombre de concepts clés dont notamment :

· Convention de nantissement : Contrat par lequel le bénéficiaire du crédit remet le stock en gage du remboursement de la dette.

· Crédit usurier : Crédit dont le taux d'intérdt est supérieur au plafond fixé par la loi.

· Dénouement : action de décadenasser un magasin de warrantage et à la libération du stock

· Fonds de garantie : Ressources financières placées dans une banque pour couvrir les impayés dans l'éventualité d'une incapacité à rembourser.

· Fonds propres : Ressources appartenant à une institution qu'elle utilise pour mettre en place des crédits.

· Garantie : Bien mis en jeu au moment de l'emprunt dans l'éventualité d'une incapacité de rembourser.

· Institutions de micro finance (IMF) ou systèmes financiers décentralisés (SFD) : Institutions dont l'objet principal est d'offrir des services financiers à des personnes qui n'ont généralement pas accès aux opérations des banques et établissements financiers.

· Intrants agricoles: Eléments ou inputs (semences, engrais, produits phytosanitaires) qui entrent dans la production agricole.

· Ligne de crédit : Ressources mis à la disposition de SFD pour réaliser des activités de crédit dans une zone.

1 Promotion de l'Utilisation des Intrants Agricoles par les Organisations de Producteurs

· Nantissement de stock : Mise en gage d'un stock pour garantir le remboursement d'un crédit.

· Nouaison :

- action d'octroyer le crédit warranté après stockage de produits et fermeture du magasin à double cadenas

- Phase d'initiation d'une période de warrantage consistant à cadenasser le
magasin contenant le stock constitué et à l'octroi de crédit par la SFD

· Organisations paysannes (OP) : Associations de producteurs fondées sur les principes démocratiques et représentées à divers niveaux en vue d'encadrer et défendre les intér~ts des producteurs.

· Principe du double cadenas : Fermeture du magasin avec 2 cadenas dont un pour l'OP et l'autre pour le SFD qui gardent chacun toutes les clés. Ainsi, le magasin n'est ouvert qu'en présence des 2 parties.

· Refinancement : Fait, pour les banques, de remplacer les ressources financières jusque-là utilisées par d'autres ressources provenant de la banque centrale ou du marché monétaire, afin de poursuivre la distribution des crédits lorsque toutes les ressources sont engagées ou d'assurer le remboursement des dettes précédemment contractées.

· 7 120[ caff1t#111 : Pourcentage du capital représentant le coEt de l'emprunt.

· Tierce détention : On parle de tierce détention quand le stock est détenu par une tierce personne (autre que l'OP ou le SFD).

IV. Méthodologie 4.1 Zone d'étude

L'étude a été menée dans les régions de Maradi, Zinder, Niamey, et Dosso et a concerné les 3 acteurs qui interviennent dans le warrantage au Niger:

· SFD (Institutions de micro finance et banques commerciales),

· Structures d'appuis (Projets, ONG, Chambres d'agriculture, Coopérations techniques)

· OP (Organisation des producteurs : Groupements et Unions)

4.2 Choix de la zone d'étude

4.2.1 Choix des SFD

Nous avons d'abord recensé tous les SFD pratiquant le warrantage au Niger grâce aux travaux déjà réalisés par COULTER 2009 et aux informations que nous avons obtenu de l'Association Nigérienne des Professionnelles de la Microficrofinance (ANIP MF). L'essentiel des SFD actifs dans le warrantage (Asusu S.A, Taanady et Kokari) ont leurs sièges généraux à Niamey. Les autres SFD sont Yarda et Niyya à Zinder et N'Gada à Diffa. De ces structures, seuls Taanady et N'Gada ne faisaient pas parti de notre échantillon.

4.2.2 Choix des OP

Nos recherches documentaires enrichies par des entretiens avec les expertes et experts d'IARBIC et de Capitalisation, nous ont permis d'identifier les fédérations et unions bénéficiaires de l'activité du warrantage au Niger. Le choix des OP s'est effectué au niveau des fédérations sur la base de leurs expériences avérées en warrantage.

4.2.3 Choix des Structures d'appuis

Les structures d'appui qui interviennent sur le warrantage au Niger sont très nombreuses. Leurs interventions sont à des échelons différents. Ces structures sont par contre, toutes en relation avec le projet IARBIC, constitué d'experts ayant animé le projet Intrants qui a introduit en premier le warrantage au Niger. Sous l'avis de ces derniers et grâce à nos recherches documentaires, nous avons établi une liste des structures les plus actives dans l'appui au warrantage.

Tout comme les SFD, les Structures d'appuis ont aussi en grande majorité leurs sièges généraux à Niamey. Pour ceux qui n'ont pas de représentation à Niamey, une visite à leurs localités a été effectuée. Le choix a été donc objectif.

4.3 Outils de collecte de données

Sous la base de la recherche documentaire et d'une visite de terrain pour comprendre la perception de la technologie auprès des acteurs, nous avons élaboré une première version de guides d'entretien test à l'égard de chaque type d'acteur. Ces guides ont été soumis à l'appréciation des experts des Projets Capitalisation et IARBIC et de notre enseignant co-encadreur, ce qui nous a permis de mieux affiner les questions (Annexe 1, 2 et 3).

4.4 Echantillonnage

Dans le cadre de la réalisation de l'étude, nous avons travaillé sur trois(3)

échantillons correspondants chacun à une partie représentative de la population de chaque type d'acteur du warrantage. Il s'agit d'un échantillon:

· de la population des acteurs qui financent le warrantage composé de 4 Systèmes financiers décentralisés (Asusu S.A SICR Kokari, Yarda Zinder et Niyya Zinder) et de 2 structures d'appuis pratiquant le financement direct du warrantage : la Fédération des Unions des Groupements des Producteurs du Niger (F.U.G.P.N Mooriben) et l'Organisation Non Gouvernementale Ecodéveloppement Participatif de Maradi (ONG EDP) soit 6 individus;

· de 11 individus parmi les plus actifs des acteurs qui appuient le développement du warrantage. Ce sont :

- Agence Nigérienne des professionnels de la Micro Finance (ANIP MF) - Antenne IARBIC Maradi

- Antenne IARBIC-Dosso

- Antenne IARBIC-Zinder

- F.U.G.P.N Mooriben

- Fédération des Union des Boutiques d'Intrants de Zinder (FUBI Tarmaoua) - Fédération des Union des producteurs de Maradi (FUMA Gaskia)

- Fédération des Union des producteurs de Souchet (FUPS Sa'a) de Maradi - ONG EDP Maradi

- Projet Alliance pour la révolution verte en Afrique (Projet AGRA)

- Projet Nouvelle Nutrition Niger de la CISV Zinder (Projet NNN).


· des OP bénéficiaires du crédit warranté composé de 6 individus repartis dans 3 régions du Niger :

- Koda Naka (Danja Guarin Issa-Maradi)

- Hadin Kay (Konkorindo-Dosso)

- Sanin Hanya (Boka-Zinder)

- Fassali (Zermou 2-Zinder)

- Adaltchi (Zermou 2-Zinder)

- Union Yarda (Saé Saboua- Maradi).

4.5 Collecte des données

Toutes les structures composant les 3 échantillons choisis ont été effectivement visitées soit 21 structures dont 4 SFD, 11 Structures d'appuis et 6 OP. Sur le terrain, nous avons procédé jà une collecte des informations grlce aux guides d'entretien à travers 2 types d'interview :

ü eiCtHLNiHZ individuelle avec 9 responsables du warrantage (Annexe 5) au niveau des structures identifiées. Certains de ces derniers ont accepté de remplir nos guides d'entretien d'eux mêmes, d'autres ont préféré l'interview directe ;

ü eiCtHrNiHZ IHC EIRRXSH au niveau de 6 OP, en présence des membres pour l'obtention d'informations faisant le consensus que nous rapportait à chaque fois un membre désigné par le groupe.

4.6 Traitement des données

Les données recueillies sont regroupées, traitées et ordonnées pour la constitution du document final. Pour le traitement des données, nous avons utilisés les logiciels MS Word et MS Excel.

V. Résultats et discussion

5.1 Caractéristiques des acteurs du warrantage au Niger

Les acteurs du warrantage au Niger sont multiples, varies et disperses dans toutes les zones productives du Niger. Il serait très pretentieux de faire une revue exhaustive de tous ces acteurs dans le cadre de la présente étude. C'est pourquoi nous nous sommes interesses aux acteurs reconnus être les plus actifs. Ces acteurs jouent un rôle important dans le developpement du warrantage au Niger. Les interventions diffèrent selon la nature de l'acteur et le cadre dans lequel il effectue cette activite. Ils sont repartis en 3 groupes formant ce qu'on appelle le « triangle fertile du warrantage». Il s'agit des :

· Systèmes Financiers Decentralises qui octroient le credit warrante sous des conditions qu'ils établissent pour que leur argent soit securise et leur genère des benefices ;

· Structures d'appuis/ conseils promoteurs du warrantage dans le cadre de l'atteinte des objectifs qu'ils se sont assignés

· Organisations des Producteurs beneficiaires du credit warrante par le stockage d'une partie de leur production agricole.

5.1.1 Systèmes Financiers Décentralisés pratiquant le warrantage

Les SFD pratiquant le credit direct warrantage au Niger sont : Asusu S.A., SICR Kokari, Yarda Zinder, Niyya Zinder, N'Gada de Diffa, Taanady. Parmi ceux-ci seuls N'Gada de Diffa et Taanady ne fais pas partie de notre echantillon.

· SICR Kokari

Kokari a ete creee en 1994 par 10 anciens employes pour gerer le credit rural cree par le volet credit du Projet de la ligue des cooperatives des Etats Unis d'Amérique (CLUSA). Kokari est une coopérative d'épargne et de crédit intervient dans 6 regions sur les 8 que compte le territoire national en s'appuyant sur 15 bureaux regroupés en 6 antennes.

L'offre de produits inclut exclusivement une typologie de credit à une clientèle essentiellement rurale à travers des groupements solidaires qui mènent des activites génératrices de revenus telle l'embouche, la commercialisation des produits agricoles, les intrants, le petit commerce, le maraîchage, l'artisanat et depuis 2001 le warrantage.

26 En plus des activités de micro finance, KOKARI fait de la formation et le suivi conseil des OP.

· Asusu S.A. Asusu S.A est un système financier décentralisé née de la restructuration de

l'association Asusu Cigaba créée dans le cadre du Projet réduction de la pauvreté financé par la BAD et l'Etat Nigérien dans son volet micro crédit.

C'est le 1er février 2010 qu`Asusu S.A a eu son agrément avec une ligne de crédit de 3 milliards de FCFA. Les méthodes et les stratégies d'Asusu S.A sont régulièrement révisées et adaptées aux réalités du terrain.

Plus de 80% des clients d'Asusu S.A sont essentiellement des femmes rurales même si l'institution travaille aussi avec des groupements d'hommes. L'octroi du crédit porte sur le:

- crédit individuel = 20 000 :

- crédit aux groupements ;

- crédit maraichage ;

- crédit financement des SFD (réseaux, structures mutualistes) à des taux préférentiels ;

- crédit warranté.

Les activités au tour du warrantage sont bien organisées à Asusu S.A. (Annexe 6) et

sont sous la responsabilité des chargés aux crédits qui reçoivent des formations.

· Yarda Zinder Yarda Zinder est une coopérative rurale de services créée en février 2004 et régie

par l'ordonnance N° 96-067 du 9 novembre 1996 portant sur le régime des coopératives rurales. Yarda Zinder offre 5 produits de crédit dont le crédit warranté destiné aux membres des organisations paysannes de tout sexe dans des conditions identiques.

· Niyya Zinder Niyya est une mutuelle de crédit et d'épargne intervenant dans la région de Zinder.

Depuis 2001, Niyya offre le crédit warranté pour des clients structurés en OP du département de Tanout et Kanya Wamé.

5.1.2 6%IXc%XIFV1131pSSXLV promotrices du warrantage

Le warrantage est une aubaine pour les structures d'appuis luttant notamment contre l'insécurité alimentaire, la malnutrition et la pauvreté en zone rurale. C'est aussi un bon moyen d'autonomisation des producteurs et de l'amélioration de leurs productions. Il contribue significativement à l'atteinte des objectifs de certaines structures d'appuis.

Tableau 1: Caractérisation des structures d'appuis

Structure GIlpSSXLV

Date de
création

Qualité de la
structure

Princip ales
activités

Partenaires
techniques et
financiers

Public cible

1 RPEU141GIp2nées GIK SpUL142F14114211

appui au
warrantage

Zones de
couverture

Adresse

AGRA

Juillet
2009

Projet-
Programme

Micro dose,
CEP,

Démonstrations,

'

Warrantage,

Appuis AGR,
Boutique
d'intrants

AGRA, IARBIC,
SFD

Producteurs,
Agrodealers

3ans

Toutes les
régions sauf
Agadez

BP 429 Niamey Château
I ; INRAN-DÉCOR

ANIP MF

Mars 2000

Association des
SFD

Promotion de la
microfinance au
Niger,

ADA, AFD,
AFMIN, BCEAO,
CAPAF, DANIDA,
DIDA, FAO,
PDSF, PRAFIDE,
OIF, SEEP

SFD

11ans

Tous les SFD du
Niger

BP 11 403 Bd Malibéro
rue 33 Yantala Nord
Niamey Niger

Antenne IARBIC
Maradi

2009

Projet-
Programme

Mise en place des BI, CEP, Magasins de warrantage,

formation

Union
Européenne ;
Belgique
G.D. du
Luxembourg

OP, Unions ;
Fédérations

12ans

Toute la région
de Maradi

-

Antenne IARBIC-
Dosso

2009

Projet-
Programme

Création,
réhabilitation des
BI, CEP,
Construction de
magasin
warrantage

FAO ; UE ; CTB

Producteurs
vulnérables

3 ans

Toute la région
de Dosso

Antenne IARBIC-Dosso
Tel 20 65 06 50
BP : 17

Antenne IARBIC-
Zinder

Avril 2008

Projet-
Programme

-

-

OP, SFD ;
ONG ; GIE ; etc

11ans

Région de Zinder

DRA Zinder

FUBI Tarmaoua
Zinder

Mars 2005

Fédération
d'Organisations
Paysannes

Appuis conseils,
warrantage,
Boutiques
d'intrants, CEP,
multiplication de
semences

IARBIC/FAO ;
DRDA ; Aquadev ;
SNV

OP structurées
en BI (femmes
et hommes)

12 ans

Tanout, Mirriah
Magaria

FUBI immeuble Ilala
Zinder
fubifederation@gmail.com

 

FUMA Gaskia2
Maradi

Avril 2002

Fédération
d'Organisations
Paysannes

Encadrement
des unions des
producteurs

-

Unions et OP

8 ans

Tous les
départements de
Maradi sauf
Dakoro

BP : 32 Maradi
fumagaskia@gmail.com

 

F836 6a'a O .Odi

Septembre
2002

Fédération
d'Organisations
Paysannes

Suivi agricoles;
appuis-conseil ;
formation des
OP

IARBIC
Capitalisation ;
Services
techniques ; SFD

OP de la région
de Maradi

8 ans (depuis
2003)

Madarounfa;
Aguié et guidan
Roumji

BP : 302 Maradi
20 41 15 68

ONG EDP Maradi

Juin 1996

ONG

Environnement,
sécurité
alimentaire,
renforcement de
capacité
Santé-Nutrition

Care ; ESADF;
PAM; Unicef;
ACH; AFD;
Projet ;
Intrans/FAO

Communauté
rurales
vulnérables

11 ans

Guidan, Roumji,
Dakoro,
Madarounfa,
Madaoua,
Mayayi

BP:32 Maradi
ongedp@yahoy.fr

 

Projet NNN/ CISV
Zinder

Mars 2007

ONG
International

Hydraulique,
hygiène-
Assainissement
et S.alimentaire

Union
Européenne

Enfants de 0 à
5 ans

4 ans

Département de
Tanout

cisvto@.org

 
 

2 « La vérité » en langue Haoussa

5.1.3 Organisations des Producteurs bénéficiaires du crédit warranté Tableau 2: Caractérisation des OP échantillonnées

Organisations

Date de
création

Affiliation à
une
fédération

Nbr Campagnes
warrantage

Dernière
campagne

Adresse

Adaltchi

1999

-

4

2010-2011

Zermou 2

Fassali

2001

FUBI

5

2010-2011

Zermou 2

Hadin Kay

-

Union Cigaba

5

2009-2010

Konkorindo
Doutchi

Koda Naka

2005

FUPS-Sa'a

5

2010-2011

Danja-
Maradi

Sanin Hanya

2003

FUBI

3

2010-2011

Boka

Union Yarda

2004

FUMA

3

2007-2008

Saé Saboua

 

Tableau 3: Genre des OP

Organisation

Genre

Femmes

Hommes

Total

Adaltchi

Masculin

0

20

20

Fassali

Mixte

27

45

72

Hadin Kay

Mixte

31

49

80

Koda Naka

Féminin

137

0

137

Sanin Hanya

Mixte

43

25

68

Union Yarda

Mixte

238

139

377

 

Les caractéristiques des OP échantillonnées sont représentées dans les tableaux 2 et 3 ci-dessus.

5.2 Méthodes d'intervention des acteurs

5.2.1 Analyse des stratégies des SFD sur le warrantage

Notons ici que pour prendre en compte la stratégie utilisée pour la pratique du crédit warranté au niveau de l'ONG Eco Développement et de la fédération Mooriben3, nous les avons classés parmi les SFD.

5.2.1.1 Bénéficiaire du crédit warranté et conditions d'octroi selon le genre L'ensemble des SFD de notre échantillon ne pratique aucune distinction, du point de vue genre, entre les OP dans l'octroi du crédit warranté.

5.2.1.2 Produits agricoles considérés comme warrantables par les SFD

Figure 3 : Warrantabilité des produits agricoles selon les SFD

Le graphique ci-dessus (figure 3) est une représentation des types de spéculations considérés comme warrantables par les SFD et les fréquences avec lesquels ils les acceptent.

3 « La misère est finie » en langue Zarma-Songhai

5.2.1.3 Conditions de stockage

· Prise en compte de l'avis d'un spécialiste sur l'état sanitaire des produits agricoles avant stockage par les SFD

La grande majorité (83,33%) des SFD interrogés ne demande l'avis d'aucun spécialiste sur l'état sanitaire des produits agricoles stockés. Ceci est d'une part lié à la confiance que ces SFD font aux OP et d'autres parts aux coEts des charges qu'entrainerait cette prestation. Malgré cette pratique peu recommandable, nous n'avions eu aucun cas de warrantage compromis par l'état sanitaire des produits.

· Type de magasin d'entreposage accepté par les SFD

Tableau 4: Type de magasin d'entreposage accepté par les SF '

Type de magasin

Pourcentage (%)

En matériaux définitifs

100

En banco avec toiture en tôle

100

En banco, construction sans bois

50

Autres

33

 

Tous les SFD acceptent l'entreposage dans des magasins en matériaux définitifs et en banco avec toiture en tôle. Seule la moitié (50%) de ces institutions accepte les magasins en banco en construction sans bois et 33% accepte d'autres types de magasins. Bien que peu acceptés les magasins à construction sans bois peuvent aussi servir efficacement à un entreposage des produits du warrantage. Les réticences dans l'utilisation de ces magasins peuvent rtre liées jà leur méconnaissance.

5.2.1.4 Caractéristiques des types de crédit warranté offert par les SFD Tableau 5: Caractéristiques des types de crédit warranté offert par les SFD

SFD

Eligibilité au crédit

Montant
maximum

% valeur
marchande
accordé

Délai
remboursement
du crédit (mois)

Taux
d'intér~t
(%/mois)

Pénalités en cas de retard

Frais
dossiers

Autre
garantie

Asusu S.A

- Avoir des membres qui exercent des

activités génératrices de revenus ;

- Avoir un agrément ;

- Avoir mis en place un bureau ;

- Avoir un règlement intérieur ;

- Accepter les principes et conditions de

Asusu S.A ;

- Etre disponible, coopératif et prêt à

accepter les conseils d'Asusu S.A.

20000000

70

4 à 6

2,25

La pénalité de retard est de 1% mensuel sur le montant échu (intérêt + capital) calculée comme suit : Appliquer sur l'échéance en retard un taux de 1%

prorata temporis

x (1% :30) x nombre de jours

1% du
montant
accordé

Oui

SICR Kokari

- Exprimer le besoin de ce crédit ;

- Avoir un stock suffisant pour couvrir le

crédit ;

- Disposer d'un magasin pour le

stockage des produits.

Pas de
plafond

100

6

20% l'an

Même taux sur la durée du
retard

2% du
montant
accordé.

Non

Yarda Zinder

- Etre une OP agrée dotée de

compétences en traitement de stock

- Avoir un magasin

- Avoir reçu une information/formation

sur le warrantage

Pas de
limitation

80

3-6

2

Pénalité in fine 3000f
Intérêt de retard au taux de
2% par mois

1% du
montant
accordé

Non

FUGPN Mooriben

- Etre membre d'une OP (groupement)

affilié à Mooriben;

- Etre détenteur d'au moins un sac ;

- Avoir accès à un magasin de stockage,

respecter le règlement intérieur de Mooriben.

Pas de
limitation

50 à 80

5-6

2

-

-

Non

Niyya Zinder

- Avoir un agrément

- Introduire de demande de financement

à temps

- Constituer de stock de garantie

- Etre solvable

Pas de
limitation

60 à 80

6

2

-

5000
FCFA
par OP

Caution
solidaire

ONG EDP Maradi

- OP avec agrément

- Comité de gestion

Pas de
limitation

70

9

1,56

-

Non

-

 

Le tableau 5 presente les differentes façons de presenter l'offre de crédit warranté au niveau SFD du Niger. Si la condition d'tre une OP ayant reçu d'agrement fait l'unanimité chez tous les SFD pour l'éligibilité au crédit warrante, c'est n'est pas le cas de l'exigence de posséder un règlement intérieur dont seul Asusu S.A pratique. Il est à noter que les conditions d'accès au crédit warrante de Mooriben (une federation des unions des producteurs possedant un volet micro credit) diffèrent de celles des autres SFD. Des conditions, telles que la présence d'un comite de gestion au sein de l'OP ou l'accès à un magasin, sont communes à certains SFD, les autres possedant des conditions qui leur sont specifiques. C'est le même cas que les conditions d'avoir reçu de formation en warrantage et de possession des competences en traitement de stock que pratique Yarda Zinder.

Le système de crédit plafond pour le warrantage ne se pratique qu'au niveau d'Asusu S.A, les autres structures ne pratiquent aucune limitation dans le montant à accorder pour le warrantage. Celui-ci ne depend que des liquidites des SFD. Ces structures, bien que disposees à financer le warrantage, sont limitees par la modicite de leur liquidite, ce qui entrave la pratique du warrantage à grande echelle. Le montant de credit accorde varie de 50% (Mooriben) à 100% (Kokari) de la valeur marchande du stock au moment de la nouaison pour une periode allant de 3 à 9 mois.

Le taux d'intérit pratiqué varie de 1,56 (ONG EDP) à 2,25% par mois (Asusu S.A.). La pratique de frais de dossier est commune à tous les SFD de l'échantillon à l'exception de Mooriben et EDP qui ont des statuts différents des autres. Ces frais se perçoivent differemment, ils sont fixes au niveau de Niyya-Zinder (5000 FCFA par OP) et dependent du montant de credit accorde à Kokari (2%), Yarda (1%) et Asusu S.A (1%).

En cas de retard par rapport à l'échéance contracté, diverses sanctions sont prévues selon le SFD. Kokari pratique le mrme taux d'intérit durant la période du retard ; Yarda pratique un remboursement in fine avec un interêt de 2% par mois et une penalite de 3000 FCFA. Le remboursement in fine est le mode de sanction adopte aussi par Asusu S.A en appliquant sur l'échéance en retard un taux de 1% prorata temporis, c'est-à-dire selon le calcul suivant :

(Capital + Intérêt) x (1% :30) x Nombre de jours

Certaines SFD ne se satisfont pas de la garantie constituée par le stock des produits agricoles des OP et exigent de fond de garantie (Asusu S.A).

5.2.1.5 Pratiques destinées à la sécurisation du stock

Tableau 6: Pratiques pour la sécurisation du stock

SFD

Système
de double
cadenas

Suivi
par
SFD

Fréquence
suivi par SFD
(jour)

Suivi
agent
technique

Fréquence
suivi agent
technique (jour)

Frais de
charges

Asusu S.A

Oui

Oui

15

Oui

30

OP

Mooriben

Non

Oui

30

Non

-

SFD

Niyya Zinder

Oui

Oui

15

Non

-

SFD

ONG EDP
Maradi

Oui

Oui

30

Non

-

SFD

SICR Kokari

Oui

Oui

30

-

-

-

Yarda Zinder

Oui

Oui

30-60

Non

-

SFD

 

Le tableau 6 est une illustration des pratiques destinées à sécuriser le stock. Tous les SFD pratiquent le système de double cadenas sur les magasins de warrantage sauf Mooriben qui fait totalement confiance à ses propres OP. Par contre le suivi du stock est propre à toutes les SFD, seul Asusu S.A exige le suivi par un agent technique suivant une fréquence qui varie selon la structure. Les frais de charges liés à ce suivi sont à la charge des SFD à l'exception d'Asusu S.A qui le laisse à la charge de l'OP.

5.2.1.6 Rapports avec les structures d'appuis/conseils dans le cadre du warrantage

Tableau 7: Rapports avec les structures d'appuis/conseils dans le cadre du warrantage

SFD

Existence de
rapports

Nature de rapports

Asusu S.A.

Oui

Ligne de crédit, formation, suivi, encadrement.

F.U.G.P.N

Oui

Echange d'informations avec des structures locales et étrangères

Niyya Zinder

-

-

ONG EDP
Maradi

Oui

Partage d'informations avec IARBIC

Mise relation avec des groupements avec appuis ACH Gestion de ligne de crédit avec Care

SICR Kokari

-

-

Yarda Zinder

Oui

Partenariat, appuis-conseil ; formations

 

disposition de lignes de crédit à la mise en relation avec OP, en passant par la formation, le suivi, l'encadrement et les échanges des informations.

5.2.2 Analyse des stratégies des structures d'appuis sur le warrantage

5.2.2.1 Nature des appuis fournis par les Structures d'appuis
Tableau 8: Nature des appuis fournis par les Structures d'appuis

Appuis

Pourcentage (%)

Conseils techniques/Formations

100

Constructions de magasins de stockage

81,81

Financement direct

9,09

Fonds de garantie

18,18

Refinancement des SFD

18,18

Autre

9,09

 

L'analyse du tableau 8 indique que toutes les structures d'appuis fournissent des conseils techniques et/ou des formations. Une grande majorité (81,81%) construit des magasins de warrantage. Mais elles sont très peu actives dans le refinancement (Mooriben, AGRA) ou le financement direct des SFD (Mooriben, EDP) ainsi que dans l'octroi des fonds de garantie qui n'est pratiqué que par le projet AGRA.

5.2.2.2 Les bénéficiaires d'appuis-conseils

Les OP sont les principales bénéficiaires d'appui-conseils de toutes les structures d'appuis de l'échantillon sauf chez ANIP-MF qui réserve ses appuis uniquement à ses membres. Les SFD reçoivent surtout les appuis du Projet IARBIC qui poursuit les actions du Projet intrants de la FAO initiateur du warrantage au Niger. Mooriben fournit aussi des appuis aux SFD qui sont dans ses zones d'interventions, tout comme le Projet AGRA qui appuis en plus les agro-dealers.

5.2.2.3 Cadre dans lequel se fait la promotion du warrantage

Figure 4 : Cadre dans lequel se fait la promotion du warrantage

AMP = Amelioration de la production AP = Autonomisation des OP

CVL = Conservation des varietes locales

FI = Financement des intrants

LP = Lutte contre la pauvrete

SA = Securite alimentaire

ATR = Autres

5.2.2.4 Approche genre

L'ensemble des structures rencontrées prennent en compte l'aspect genre dans leurs activités d'appui au warrantage. Ils font entre autre :

- la promotion des produits cerealiers mobilises par les hommes mais aussi les produits de rente des femmes (ONG EDP) ;

- la sensibilisation et la formation des OP feminines (Antenne IARBIC Maradi) ;

- l'exigence d'une présence féminine dans le comité warrantage (FUPS Sa'a Maradi).

Aussi, les OP feminines sont fortement encouragees dans des activites telles les AGR et reçoivent des formations en genre (AGRA). FUMA Gaskia pratique lors de la nouaison le même quota entre homme et femme.

Lors de ses missions de sensibilisation, l'antenne IARBIC de Dosso encourage les OP feminines à deposer leurs dossiers pour la construction des magasins de warrantage. Au niveau de l'antenne IARBIC de Zinder, les femmes sont favorisées dans toutes les activités d'appuis car etant plus dynamiques

5.2.3 Conduite du warrantage au niveau des OP

5.2.3.1 Organisation de la structure

L'ensemble des OP affirment disposer d'un règlement intérieur propre au warrantage qu'ils ont élaboré en Assemblé Générale (AG), avec l'appui des agents du service d'agriculture (Koda Naka /Sa'a), de leur union (Hadin Kay) ou de la DAC/POR. L'annexe 4 est un exemple de règlement intérieur appliqué au warrantage au sein des OP de la fédération Sa'a

5.2.3.2 Décision de pratiquer le warrantage pour une campagne donnée

Tableau 9: Décision de pratiquer le warrantage pour une campagne donnée

Organisations

Décisions

Périodes

Adaltchi

En Assemble Générale

Aux récoltes

Fassali

En Assemble Générale

Aux récoltes

Hadin Kay

En Assemble Générale

Avant et après les récoltes

Koda Naka

En Assemble Générale

Aux récoltes

Sanin Hanya

En Assemble Générale

Aux récoltes

Union Yarda

En Assemble Générale

En Août avant les récoltes

 

5.2.3.3 Bénéficiaire du crédit warranté au niveau des OP

Au niveau de tous les OP de l'échantillon les membres et non membres de l'organisation peuvent bénéficier du crédit warranté que contracte l'OP auprès des SFD ou de l'Union sauf au niveau de l'union Yarda, qui le partage uniquement avec les membres en règle.

5.2.3.4 Produits utilisés en warrantage

Tableau 10: Produits utilisés en warrantage

Organisation

Les produits du warrantage

Les produits des femmes

Adaltchi

Mil, Sorgho, Niébé, Gombo, Corette, Cassia tora

Mil, Sorgho, Niébé, Gombo, Corette P, Cassia tora

Fassali

Mil, Sorgho, Niébé, Gombo, Corette, Son4

Gombo, Corette P.

Hadin Kay

Mil, Arachide, Wandzou, Niébé

Mil, Arachide, Wandzou, Niébé

Koda Naka

Mil, Sorgho, Niébé, Arachide, Souchet

Mil, Sorgho, Niébé, Arachide, Souchet

Sanin Hanya

Mil, Sorgho, Niébé, Gombo, Corette

Gombo, Corette P. et quelques céréales

Union Yarda

Mil, Sorgho, Niébé, Arachide, Souchet, Moringa, Oseille, Sésame

Moringa, Oseille, Mil, Sorgho, Sésame

 

Toutes les OP enquêtées pratiquent le warrantage avec le mil, le sorgho et le niébé qui sont les cultures principales du pays (Tableau 10). Les autres produits utilisés dans le warrantage (arachide, souchet, gombo, sésame, wandzou, moringa) sont spécifiques à certaines zones agroclimatiques ou aux habitudes alimentaires de la zone (Corette, Cassia tora, oseille~)

5.2.3.5 Conditions de stockage et de gestion du stock par les OP

Tableau 11: Conditions de stockage et de gestion du stock par les OP

Organisations

Sources magasins

Magasin commun
femmes et hommes

Présence de
comité de gestion

Adaltchi

Appuis CISV

Oui

Oui

Fassali

Appuis FAO, CISV

Oui

Oui

Hadin Kay

Appuis Projet Capitalisation

Oui

Oui

Koda Naka

Efforts propres et appuis des
projets

Oui

Oui

Sanin Hanya

Appuis FAO

Oui

Oui

Union Yarda

Location

Oui

Oui

 

Toutes les OP possèdent leurs propres magasins de warrantage à l'exception de l'Union Yarda qui loue. Les magasins proviennent des appuis extérieurs et des fois des efforts propres, comme celui de Koda Naka qui s'est offert un magasin qu'il réservé uniquement au warrantage de souchet. Ces OP disposent toutes de comités de gestion du stock (Tableau 11). Ces comités pratiquent les mêmes conditions de stockage pour les productrices et les producteurs et comptent : 1 Président (e) ; 1Trésorier (ère), 1 Secrétaire et 1 chargé de la sécurité du stock qui est rémunéré sur les cotisations des warrantes et des warrants.

4 Résidus de la mouture des

5.2.3.6 Pratique de quota et quantité maximum de produits à stocker par

personne

Tableau 12: Pratique de quota et quantité maximum de produits à stocker par personne.

Organisations

Pratique de quota

Quantité maximum

Adaltchi

Non

-

Fassali

Oui

200kg/p

Hadin Kay

Oui

1400 kg (10 sacs)/p

Koda Naka

Non

-

Sanin Hanya

Non

-

Union Yarda

Oui

500kg/p

 

La moitié des OP enquêtées pratiquent le quota avec des quantités variables (Tableau 12). La pratique de quota est indispensables dans ces OP pour permettre à tous les membres le désirant de pouvoir bénéficier du crédit warranté car les capacités des magasins sont limitées tout comme les fonds que sont disposés à octroyer les SFD.

5.2.3.7 Conditions de contraction du crédit

· Contact avec les SFD

Tous les contacts avec les SFD sont soit l'oeuvre des structures d'appuis ou des OP.

· Négociation du taux d'intértt avec les SFD

Aucune OP ne négocie directement le taux d'intérdt avec les SFD. En effet ces organisations possèdent peu de capacités à pouvoir négocier d'elles même les taux d'intérdt. Dans cette tâche, les OP reçoivent le soutient des structures d'appuis et de leurs unions ou fédérations qui concluent des taux applicables à toutes les OP.

· Taux d'intér~t et décision de nouaison et de dénouement

Tableau 13: Taux d'intérdt et décision de la date de nouaison et du dénouement

Organisations

Taux d'intértt
(%/mois)

Décision de nouaison et
dénouement

Adaltchi

2

OP

Fassali

2

OP

Hadin Kay

2,25

OP et SFD

Koda Naka

2,25

OP et SFD

Sanin Hanya

2

OP

Yarda

2,5

OP et SFD

 

Les taux d'intérit varient de 2% à 2,5% et les décisions de nouaison ou de dénouement proviennent soit uniquement des OP ou d'une concertation avec les SFD (Tableau 13).

5.2.3.8 Pratique du système de double cadenas sur le magasin

Toutes les OP interrogées disent pratiquer le système de double cadenas avec les SFD qui les financent. Ce système n'est pas pratiqué dans les OP de Mooriben fort de la confiance qui règne entre cette Structure et ses Unions d'une part et entre Kokari et ces OP d'autres parts.

5.2.3.9 Moyen (s) de remboursement des crédits contractés

L'ensemble des OP interrogées soutiennent rembourser les crédits warrantés à partir des bénéfices d'AGR. En plus des AGR, 33% des OP remboursent à partir de la vente de leur stock et 16,66% utilisent d'autres sources. Les autres sources sont essentiellement constituées de transfert de fonds en provenance des parents en exode ou de propre exode.

5.2.3.10 Sanctions en cas de manquement d'un membre dans la pratique du

warrantage

Tableau 14: Sanctions en cas de manquement d'un membre

Organisations

Sanctions

Adaltchi

Néant

Fassali

Renvoi de la personne de l'OP

Hadin Kay

Néant

Koda Naka

Vente du stock du récalcitrant pour rembourser le crédit

Sanin Hanya

Renvoi de la personne de l'OP

Union Yarda

Néant

 

Les sanctions que pratiquent les OP sur les productrices et producteurs non à jour vont de la vente de leurs stocks au renvoi définitif de l'OP (Tableau 14). Cependant les OP veillent à ce que ces dispositions puissent figurer dans leur règlement intérieur de warrantage pour éviter toute autre interprétation de la sanction.

5.3 Interventions des acteurs du warrantage au Niger

pendant la campagne 2010-2011

Pour cette partie de l'étude, nous avons eu des difficultés à obtenir toutes les données dont nous avons besoin d0 d'une part à la lenteur dans le traitement des données et à l'absence de toute base de données dans certaines structures, et d'autres part à la volonté manifeste de faire la retentions des données, pour des raisons inavouées. Certaines structures par contre n'ont tout simplement pas effectué d'activités en rapport avec le warrantage pendant cette campagne.

5.3.1 Situation de la campagne 2010-2011 au niveau des SFD
5.3.1.1 Appuis reçus pendant la campagne

Pendant la campagne 2010-2011 l'essentielle des appuis reçus par les SFD proviennent des Projets et des Coopérations internationales tels IARBIC, Save the children (Yarda Zinder), ACH (ONG EDP). Ils ont financé des formations au bénéfice des SFD et de leurs clients OP, des suivis, des missions conjointes et ont mis à disposition des lignes de crédit (Asusu S.A.). Les SFD ont aussi disposé d'une mise en relation avec des groupements des appuis techniques dans certains cas le traitement des magasins de leurs clients et leur équipement en palettes.

5.3.1.2 Appréciation de la campagne

Le taux de recouvrement des crédits warrantés pour la campagne 2010-2011 était de 80,65% (ONG EDP Maradi) à 100% (SICR Kokari). Ce qui fait dire aux SFD que la campagne était bonne du point de vue business. Les difficultés rencontrées pendant cette campagne se résument au retard de certaines OP dans la constitution de stocks ce qui a amoindrit la marge bénéficiaire. En outre l'effet des ventes des vivres à prix modérés ainsi que la distribution gratuite pratiquées par l'Etat et certains organismes a entrainé la baisse des prix de certains produits stockés en warrantage. Le non remboursement des crédits à la date d'échéance constitue également l'un des problèmes rencontrés lors de la campagne 2010-2011.

5.3.1.3 Evolution du volume de crédit octroyé en warrantage

Figure 5: Evolution du volume de crédit octroyé en warrantage

Le volume de crédit octroyé est en nette progression en 2010-2011 par rapport aux campagnes précédentes dans toutes les structures (Figure 5). Il a connu une relative régression lors de la campagne 2009-2010 à Yarda, Kokari et Mooriben dû à une mauvaise campagne agricole 2009 dans certaines zones du pays. Malgré cela la progression était maintenue à Asusu S.A et à EDP qui ont pour le premier une grande couverture du territoire et pour le second une intervention limitée aux zones de Maradi et Madaoua peu touchées par la sécheresse.

5.3.2 Bilan de la campagne 2010-2011 au niveau des OP du Niger

Les OP ne disposent pas toutes à leur niveau des données statistiques concernant leurs campagnes de warrantage. Ces données se trouvent, soit au niveau de leurs fédérations ou des SFD qui les financent. Les producteurs ayant bénéficié du warrantage pendant la campagne 2010-2011 dans les fédérations (FUGPN Mooriben, FUPS Sa'a et FUBI Tarmamoua) sont estimés à 3111 producteurs. Les membres de la FUMA Gaskia n'ont pas pu effectuer de warrantage cette année faute de financement. Les données de l'union Cigaba de Konkorindo n'étaient pas disponibles.

5.3.2.1 Produits agricoles du warrantage durant la campagne 2010-2011,

par genre et les quantités correspondantes

Au cours de la campagne 2010-2011, les OP pratiquant le warrantage au Niger ont stocké divers types de produits. Tous ces produits ne sont pas forcement issus de l'agriculture, ni destinés à la consommation humaines. Des produits de l'agroforesterie (tels que les feuilles de Moringa et de baobab), sauvages (Corètte potagère) et agropastoraux (son, fanes d'arachide) sont aussi utilisés car répondant au principe de « produits facilement conservables et susceptibles d'augmenter de valeur ».

Les produits mis en warrantage peuvent être classés en :

- Cultures vivrières : Mil, Riz, Fonio, Maïs, Sorgho, Niébé

- Cultures de rente : Souchet, Moringa, Sésame, Wandzou, Gombo,

Oseille, Feuilles de baobab, Arachide

- Produits sauvages : Corette potagère (Corchorus oliterius L.)

- Produits agropastoraux : Son, Fanes d'arachide

D'autres types de produits sont stockés dans les zones ne faisant pas parti de notre échantillon, c'est le cas notamment de la tomate et du poivron séchés dans la région de Diffa sous financement du SFD N'Gada.

5.3.2.2 Quantités globales par fédération pour la campagne

Tableau 15: Quantités de produits mis en warrantage à la campagne 2010-2011

Produits

Quantités (tonnes)

Total

 

Fédération
Sa'a

Fédération
Tarmamoua

 

86

-

3,3

89,3

Corette P.

-

-

0,9

0,9

Feuilles de baobab

0,1

-

-

0,1

Gombo

2

-

3,7

5,7

MaIs

10

-

-

10

Mil

109

-

6

115

Moringa

1

-

-

1

Niébé

17

-

3,5

20,5

Oseille

8

-

-

8

Riz

61

-

-

61

Sésame

18

-

-

18

Sorgho

2

-

5

7

Souchet

-

91,65

-

91,65

Wandzou

2

-

-

2

Total

317

91,65

21,5

430,15

 

Les différentes quantités des produits stockés en warrantage telles que présentées dans le tableau 15 s'expliquent par deux éléments essentiels : la nature des produits mis en warrantage et la zone agro-climatique. Les quantités stockées au niveau de Mooriben sont plus importantes du fait que cette fédération couvre les zones agricoles du Sud-Ouest du pays (Dosso, Niamey Tillabéry), traversées par le fleuve et où presque toutes les cultures acceptées en warrantage y sont produites. Cela n'est pas possible dans les zones de couverture de la Fédération Tarmamoua (Tanout-Zinder) où la production de certaines cultures telles que le riz ou le souchet n'est pas favorable. Au niveau de Sa'a, le principal produit de warrantage est le souchet, principale culture de rente de sa zone de couverture.

Tableau 16:alisations des structures d'appuis/conseils pendantt la campagne 2010-2011 et tendance.

Structures

Activités

Localités/ Organisations bénéficiaire

Période

AGRA

· Refinancement SFD (BAGRI, Asusu S.A, Ecobank, BRS

. Fond de garantie

· Construction de 58 magasins de warrantage et 84 boutiques d'intrants

Zones d'intervention

2009-2011

ANIP-MF

? Formation en module warrantage dans le cadre de la

professionnalisation des SFD

Tous les membres

2011

Antenne IARBIC de Dosso

· Formation des membres de 73 OP, 90 producteurs dont 17 femmes sur le warrantage

· Construction des magasins de warrantage : 16 magasins dont 3 féminins, 5 mixtes et 8 masculins

10 communes de la Région de Dosso

2010-2011

Antenne IARBIC Maradi

Appui à la construction de 35 magasins de warrantage à travers la région

Région de Maradi

-

Antenne IARBIC Zinder

Construction des magasins de warrantage dans 24 Villages de la région dont 5 avec les frais de réhabilitation et Réhabilitation d'un magasin à Bandé

Région de Zinder

2010-2011

CISV Zinder

· Sensibilisations ;

· Formation ;

? Appuis à la construction de 11 magasins dont 6 avec l'appui du

Projet IARBIC/FAO ;

· Incitation à la pratique d'AGR avec le crédit warranté notamment l'embouche.

Sabon Kafi
Talmari
Zermou 2

Zermou 3

2010-2011

F.U.G.P.N

? Construction de plus de 10 magasins de warrantage

? Formation en warrantage et financement

Bokki ; Dantcandou, Damana, Gobéri, Say, Karabédji, Téra, Falwel,
Harikanassou, Banibagongou

2009-2010

FUBI Tarmamoua de Zinder

· Stockage produit warrantés

? Sensibilisation et formation

? Projection de Vidéo (sensibilisation)

? Stockage produit warrantés

Sabon Kafi, Garin Boka, Yagagi, Zermou II, Gagawa, Malam
Tchouloum, Guirbobo, Villages de Tanout, Villages de Tanout
membres deFUBI, Boka, Zermou II

2008-2011 2009-2010 En cours Encours s

FUMA Gaskia Maradi

? Formation sur le warrantage avec l'appui du Projet IARBIC

? Facilitation d'accès au crédit entre OP et SFD'

-

2008-2011

FUPS Sa'a Maradi

· Sensibilisation et collecte des données auprès desOP P

· Information des OP sur les SFD prêtesàa octroyer lecrédittwarranté,,

· Constitution de stock,

· Intermédiationn entre OP et SFD ;

· Facilitation signature de contrat entre SFD et OP ;

· Réhabilitationn des magasins

Toutes les Unions de Sa'a p

2010-2011 Encours s

ONG EDP Maradi

· Construction des magasins de warrantage

· Conseils/Fond decrédittwarrantée

1 OP de Kornaka ; 5 OP de commune de Kornaka ; 3 OP Sabon
Machi ; 1 OP deSaée Saboua; 4 OP de Chadakori ; 7 OP de Mayayi

2008-2011

 

Commeperspective, toutes les structures d'appuis interrogées à l'exception d'ANIP-MFF (qui compte se limiter aux partenaires habituels) disent vouloirdévelopperr leurs appuis au warrantage.

46 5.4 Attentes des acteurs du warrantage au Niger pour le développement de l'activité

5.4.1 Attentes des structures d'appuis et des OP vis-à-vis des SFD

Les principales attentes des OP auprès des SFD est la cessation pratique de la caution financière en plus de la garantie constituée par le stock car cela empêche à certaines OP de pratiquer le warrantage faute de liquidité. Les OP attendent des SFD la diminution des taux d'intér~t pratiqués au crédit warranté. Aussi les procédures pour avaliser le contrat qui lie les OP aux SFD sont lourdes et complexes pour les producteurs. Ces derniers attendent que les SFD s'en occupent intégralement. En fin, elles attendent d'~tre informer à temps de la disponibilité ou non de liquidité pour le financement du warrantage.

Les structures d'appuis attendent de voir les SFD :

- programmer des lignes de crédit importantes pour satisfaire les besoins des producteur ;

- prendre la relève dans la formation des OP en organisant par exemple des caravanes de sensibilisation avant les récoltes ;

- sensibiliser les OP sur les procédures d'octroi du crédit warranté ;

- rendre plus accessible le financement par un assouplissement des conditions d'accès au crédit warranté ;

- former leurs agents pour que ceux-ci soient assez avertis sur la technologie ;

- Faire un recensement des AGR et une étude sur leur rentabilité et suivre ces AGR ;

- Cesser le crédit de campagne qui freine le warrantage et contribue au bradage. Il constitue aussi un obstacle qui s'il n'est pas remboursé compromet l'octroi du crédit warranté ;

- Que toutes les SFD soient en règle pour exercer l'activité au Niger ;

- Eviter les retards de décaissement après constitution de stock par les OP ;

- Aux banques la mise à la disposition des SFD de lignes de crédit avec des

conditions plus favorables au crédit warranté.

5.4.2 Attentes auprès des structures d'appuis

Les SFD attendent que les structures d'appuis entreprennent régulièrement des visites d'échange à leur niveau et de renforcer leurs appuis conseils à l'égard des OP Les structures d'appuis souhaitent à leur propre niveau :

· Multiplier d'avantage les appuis-conseil, surtout dans la réalisation des magasins de warrantage ;

· Constituer régulièrement des bases de données sur l'activité de warrantage au Niger ;

· Renforcer les capacités des OP en ce qui concerne la formation en warrantage ;

· Intensifier la sensibilisation et appuis conseil de manière à ce que toutes les recommandations faites aux OP puissent se réaliser ;

· Organiser des ateliers à l'endroit des trois composantes du warrantage ;

· Prendre attache avec des personnes averties dans le domaine pour augmenter leurs efficacités ;

· Assister les OP à faire leurs autoévaluations ;

· Aider les leaders des OP à la pratique du bilan des activités de leur organisation ;

· Effectuer concomitamment avec les leaders des OP, le bilan des activités en Assemblé Général avec les producteurs pour inciter d'autres OP producteurs à la pratique.

Pour le développement du warrantage les OP ont exprimé la nécessité de recevoir l'appui des structures d'appuis pour la facilitation de leurs rapports avec les SFD. Aussi, les OP attendent d'tre dotés de palettes, de mrs de clôture des magasins et de recevoir des appuis à l'autonomisation et au renforcement des capacités afin de pouvoir négocier le crédit warranté d'elles-mêmes. Certaines OP souhaitent voir les structures d'appuis prendre totalement en charge le crédit warranté. Leurs attentes au niveau de l'Etat est qu'il interdise la pratique de la caution financière dans le cadre du warrantage et de leur faciliter les transactions avec le service judiciaire.

5.4.3 Attentes formulées envers les OP

· Pour les SFD, le suivi et la surveillance du stock constitué sont les premières attentes auprès des OP, suivi de la transparence dans la gestion des stocks et d'avoir des membres qui respectent leurs engagements. L'idéal pour eux est de voir d'avantage d'OP embrasser la pratique warrantage et disposer d'infrastructures appropriées, gage de plus de business.

· Les structures d'appui attendent des OP:

- Faire des sensibilisations au sein de leurs organisations par des actions d'information, de formation et de sensibilisation pour que leurs membres acquièrent une maitrise des activités de warrantage ;

- Se doter des magasins de warrantage ;

- Bien disposer les stocks dans les magasins pour faciliter les décomptes et le suivi sanitaire ;

- Se préparer le plutôt possible pour la campagne et constituer les stocks à temps car pour mieux rentabiliser l'opération, il est nécessaire de commencer les actions de warrantage à temps ;

- Respecter les clauses avec les SFD ;

- Bien utilisé le crédit par l'exercice des AGR avec le crédit reçu ; - Organiser plus de formations sur la pratique d'AGR ;

- Bannir le crédit de campagne ;

- Faire le suivi des marchés ;

- Faire le bilan warrantage après chaque dénouement ;

- Faire son autoévaluation pour affiner le cycle de warrantage et voir les

points forts et les points faibles de l'activité et faire des recommandations ; - S'imposer au niveau des SFD pour obtenir la sensibilisation et la formation

de leurs membres. Ils doivent aussi chercher à obtenir des taux d'intérdt

favorables ;

- Elaboration et respect des règlements intérieurs ;

- Disposer d'une base de données qui indique la corrélation entre le warrantage et l'approvisionnement en intrants (cultures maraichère et hivernales) ;

- S'organiser de façon à faire une vente groupée avec un opérateur de manière à profiter au maximum de leurs productions (concertation à la

base et participation) Exemple : postuler aux appels d'offre du PAM ou de l'Etat en matière de céréales ;

- Adopter le système en masse et s'investir d'avantage pour pérenniser la pratique.

5.4.4 Attentes en vers l'Etat et les Partenaires techniques et financiers Les attentes formulées en vers ces structures sont :

- Appuyer la mise en oeuvre intégrale du warrantage au Niger par l'initiation des
formations diverses et en finançant les projets et services dans le domaine ;

- Facilité la vulgarisation de la technologie ;

- Renforcer la réglementation autour des activités du warrantage ;

- L'Etat et les partenaires techniques et financiers doivent aider à l'élargissement du financement aux zones les plus reculées en plus de la création d'infrastructures adéquates (magasins respectant les normes d'entreposage) ;

- S'investir d'avantage dans le crédit warranté par l'octroi de fond de garanti (ou de roulement) ou le refinancement des SFD. Ils doivent faciliter ce refinancement par les banques commerciales notamment la BAGRI pour qu'elles programment des importantes lignes de crédit au profit des SFD pour leur permettre de financer d'avantage le warrantage ;

- Dans le cadre de la constitution du stock de sécurité, l'Etat doit se ravitailler auprès des producteurs ayant stocké car si ce stock tombe dans les mains des commerçants, ce serait le retour dans le cercle vicieux, ces derniers fixant les prix déloyaux ;

- L'Etat doit intégrer le warrantage dans le programme de sécurité alimentaire ; - Eviter les actions néfastes au warrantage comme la vente à prix modéré pendant la période de dénouement ;

- L'Etat doit avoir un droit de regard sur la pratique du warrantage et assurer la relève à la fin des projets ;

- Désenclaver les zones de production pour faciliter l'écoulement des produits et l'obtention du crédit ;

- Se ravitailler auprès des producteurs dans la constitution de son stock de sécurité ;

- S'informer du volume des stocks constitués pour protéger les producteurs le stock warranté des OP, attendre l'après dénouement pour faire la vente à prix modéré ;

- Tenir compte de la disponibilité du stock warranté dans le ravitaillement ; - Appuyer les SFD et les partenaires techniques du warrantage ;

- Faciliter l'accès aux données concernant le warrantage

VI Conclusion et Recommandations

Les résultats obtenus auprès des principaux acteurs de warrantage au Niger est une contribution significative dans la connaissance du système de warrantage. L'étude est parvenue à caractériser les Systèmes Financiers Décentralisés qui financent le warrantage, les organisations des producteurs qui en bénéficient et les structures d'appuis qui oeuvrent aux côtés des OP et SFD pour son développent au Niger. Cette étude faciliterait la mise en oeuvre du système au niveau des zones non encore couvertes qui compte la grande majorité des producteurs. Ainsi les SFD ayant le produit warrantage sont désormais connus par localité. Les OP intéressées à la pratique du warrantage trouveront les structures d'appuis dont elles ont besoin pour s'informer, se former et s'encadrer en warrantage. Les expériences déjà accumulées par les Organisations des Producteurs dans cette pratique, telles que présentées dans ce document, serait un atout important pour ces derniers. L'essentiel du mécanisme nécessaire au développement de la pratique est désormais connus.

La maitrise totale du système de warrantage au Niger ainsi que son harmonisation passent par la maitrise des données relatives à la pratique (volumes de crédit octroyé, nombre de personnes impliquées, quantité et nature de produits stockés). Ceci ne peut se faire sans que les SFD ne soient disposés à publier leurs données statistiques relatives au warrantage, sans une constitution de base de données sur la pratique au niveau des OP et sans des études régulières commanditées par des structures d'appuis, l'Etat ou les Organisations des Producteurs elles mêmes. Ainsi nous recommandons :

· Aux Systèmes Financiers Décentralisés, d'tre plus collaboratifs sur l'accès à leurs données statistiques ;

· Aux structures d'appuis d'encadrer les Organisations des producteurs pratiquant le warrantage dans la production des données statistiques ;

· Aux Organisations des Producteurs d'accueillir à leur sein régulièrement des stagiaires qui pourraient les aider dans la production des données et des suggestions pour l'amélioration de la pratique ;

· Aux autorités Nigériennes, d'organiser chaque année après la campagne warrantage, un atelier pour l'évaluation de la campagne et de trouver des solutions aux contraintes identifiées.

VII Bibliographie

BETTY Wampfler. 2007. Le développement du Warrantage au Niger. Communication du Projet Intrants FAO au colloque Farm, Paris, Décembre 2007 ;

COULTER. J, Sani M. 2009. Revue du warrantage paysan au Niger. Version définitive. Elaboré pour le compte de l'Agence Française de Développement (AFD)

GARBA B. A. 2007. Expérience de commercialisation de produits agricoles par le mécanisme du warrantage au sein de la fédération Sa'a. Contribution de la Fédération des Unions de Producteurs de Souchet du Niger, Janvier 2007 ;

INS-Niger. 2010. Le Niger en chiffre Edition 2010 ;

NDIMUBANDI J. 2010. Evaluation du projet de facilitation sur le warrantage. Rapport de mission. CAPAD Bujumbura, Février 2010 ; Bujumbura, Burundi

P.D.S.F.R et Projet Intrants/FAO. 2007. Guide de bonnes pratiques du warrantage au Niger. A l'usage des Services Financiers en milieu rural, et des Organisations Paysannes et des Partenaires Techniques et Financiers. Juillet 2007 ;

Secrétariat Exécutif FUGPN-Mooriben. 2009. Plan d'opérations de Période : 2010- 2013;

Secrétariat permanent de la SRP du Niger. 2003. Stratégie de développement rural : Le secteur rural, principal moteur de la croissance économique ;

Secrétariat permanent du code rural. 2006. La question foncière et la sécurité alimentaire au Niger, Forum Régional sur la Souveraineté Alimentaire Niamey, 7-10 Novembre 2006 ;

OLOFSSON A.2011. La FAO et le Warrantage au Niger FAO, Rome, Italie

VIII Annexes

x

Annexe 1 : Guide d'entretien adressé aux Services financiers décentralisés

Guide d'entretien adressé aux Services financiers décentralisés

Guide d'entretien

N°:~~..«

Date:~ /~../2011 Enqurteur:«~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ «««««««««««««««««««««««««

Région:I... Département :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Commune:I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Ville/village : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.I~~~~~~~~~~~~~~~~.

Structure :l

Nature :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Cochez dans les bonnes cases pour répondre aux questions posées.

1. Identification du répondant

Nom et Prénom :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

Sexe Homme Femme

Responsabilité :I..a~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
Téléphone :l..E-mail :~..a~~~~~~~~~~~~~~~~~.

2. Objectif spécifique 1 (OS 1) : Identification de l'acteur du warrantage OS1.1 Caractérisation du SFD

Sigle:4~~~~~~~~~~~~~~.Appellation:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~.. «

Date de création0~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...

Nature: crédit direct

épargne/crédit Affiliation à un Réseaut une banque? Oui Non

Si oui lequel:~~~~~~~~~~~.I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...

Capacité de refinancement :l..

Publics cibles:l~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Nombre d'années d'expérience dans le financement du warrantage:I~~~~~~~~~~~~~~~~..... Zones couvertes:I.lggggggggggggggggggggggggggggggggggg«. Adresse:Igggggggggggggggggggggggggggggggggggggg«...d

--o--

3. Objectif spécifique 2 (OS 2): stratégie utilisée dans la pratique du crédit stockage 3.1Approche genre

3.1.1. A qui accordez-vous le crédit warranté ?

OP féminines OP masculines OP mixtes

3.1.2. Les conditions d'octroi du crédit sont-elles les mrmes, que l'on soit producteur ou productrice?

Oui Non

3.1.3. Si Non, quelle est la différence ?

3.2 ``Warrantabilité'' des produits

3.2.1. Quels sont les produits que vous considérez ``warrantables''?

Mil Sorgho Niébé Arachide Souchet Oignon Tomate séchée

Poivron séché Autres

3.2.3 Si Autres, précisez :~ggggggggggggggggggggggggggggggg«.

3.3 Conditions d'octroi du crédit

3.3.1 Quelle est la période idéale pour une demande de financement du warrantage?

3.3.2 Pourquoi?

3.3.1 Conditions de stockage

3.3.1.1 Demandez-vous l'avis d'un spécialiste sur l'état sanitaire des produits agricoles avant stockage?

Oui Non

3.3.1.2 Avec quels types de magasins acceptiez l'entreposage?

En matériaux définitifs En banco avec toiture en tôle En banco, construction sans bois

Autres

3.3.1.3 Si Autres, lesquels?«««««««««««««««««««««««««««««««««..

3.3.2 Crédit warranté

3.3.2.1 Quels sont les critères d'éligibilité au crédit stockage dans votre structure?

xi

3.3.2.2 Quel est le montant maximum que vous accordez pour le warrantage?~~~~.~~~~~~~~~ 3.3.2.3 Quel pourcentage de la valeur marchande du stock, au moment du nouement, accordez vous en crédit?

3.3.2.4 Quel est le délai de remboursement du crédit warranté?~~~~~..~~~~~~~~~~~~.~...

3.3.2.5 Quel est le taux d'intérdt que vous pratiquez pour le warrantage? . 3.3.2.6 Quelles sont les pénalités en cas de retard?

3.3.2.7 Quels sont les frais de dossiers?

3.3.2.8 Exigez-vous une autre garantie en dehors du stock constitué? Oui Non

3.3.2.9 Si Oui, laquelle?
3.3.3 Sécurisation du stock

3.3.3.1 Pratiquez-vous le système de double cadenas sur le magasin? Oui Non

3.3.3.2 Pratiquez-vous le suivi du stock de vous-même? Oui Non

3.3.3.3 Si Oui, à quelle fréquence?

3.3.3.4 Exigez-vous le suivi sanitaire du stock par un agent technique? Oui Non

3.3.3.5 Si Oui, à quelle fréquence?
3.3.3.6 Les frais de charge liés au suivi du stock sont à la charge de qui? ~~~~~~~~~~~~~~...ggggggggggggg« 3.3.4 Rapports avec les structures d'appuis dans le cadre du warrantage (Projets, ONG, Centres de recherches, Services publiques, Coopérations internationales etc.)

3.3.4.1 Entretenez vous des rapports avec les structures d'appuis dans le cadre du warrantage? Oui Non

3.3.4.2 Si Oui, quelle est la nature de vos rapports?

4. Objectif spécifique 3 (OS 3): Détermination des actions des acteurs pour la campagne 2010-2011 et tendance.

4.1 Zones bénéficières et les montants attribués

4.1.1 Quelles sont les zones dans lesquelles vous avez financé le warrantage pendant les 3 dernières

campagnes (2008-2009 ; 2009-2010 ; 2010-2011) ainsi que les sommes injectées dans le crédit warrantage? (Tableau statistique avec les montants par localité si possible)

4.3 Appuis reçus pendant la campagne

4.3.1 Quelles sont les structures d'appuis qui vous ont soutenu lors de la campagne 2010-2011 et de quelles

manières?

4.4 Appréciation de la campagne écoulée

4.4.1 Quel est le taux de recouvrement des crédits warrantés pour cette

campagne ?

4.4.2 Que pensez-vous de cette campagne du point de vue business?

Elle était: bonne passable mauvaise

4.4 Tendances

4.4.1 Quelle est l'évolution du volume de crédit octroyé en warrantage dans votre structure?

(Tableau statistique des 3 dernières campagnes si possible)

4.4.2 Quelles perspectives réservez-vous au produit crédit warranté?

Développement Limitation aux partenaires habituels Arrêt

4.5 Développement du warrantage au Niger

4.5.1 Pour le développement du warrantage au Niger quelles sont vos attentes auprès des:

a. OP?

b. Structures d'appuis?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

c. autres SFD?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

d. l'Etat?

Annexe 2 : Guide d'entretien adressé aux Structures d'appuis

Guide d'entretien adressé aux Structures d'appuis

Guide d'entretien

N°:..

Date:~ ~/~../2011 Enqurteur:~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Région:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... Département :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Commune :l~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Ville/village : «~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~.

Structure :l

Nature :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Cochez dans les bonnes cases pour répondre aux questions posées.

1. Identification du répondant

Nom et Prénom :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

Sexe Homme Femme

Responsabilité :l..a~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
Téléphone :l..E-mail :l..a~~~~~~~~~~~~~~~~~.

2. Objectif spécifique 1 (OS 1) : Identification de l'acteur du warrantage OS1.1 Caractérisation de la structure d'appuis

Sigle:4~~~~~~~~~~~~~.~Appellation:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...

Date de création :l... Qualité: Projet-Programme ONG Centre de recherche Autres

Si Autres, préciser:««««««««««««««««««««««««««««««««««««..... Principales activités:4««««««.~«««««««««..~«««««««««««««««.............

Partenaires techniques et financiers :4««««««««««.4««««««««««««««««««

Publics cibles:l~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~~~~~~~~~~~~~~~

Nombre d'années d'expérience en appuis au warrantage:4«««««««««««««««««««««.. Zones couvertes:~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~ Adresse:4««««««««...««««««««««««««««««««««««««««««««

3. Objectif spécifique 2 (OS 2): stratégie utilisée dans l'appui au warrantage 3.1 La nature des appuis

3.1.1 Quelle est la nature de l'appui que vous fournissez dans le cadre du warrantage?

Conseils techniques/Formations Constructions de magasins de stockage Financement direct

Fonds de garantie Refinancement des SFD Autres

3.1.2 Si Autres, précisez : ~««««««««««««««««««««««««««««««««

3.1.3 Si Conseils techniques/Formations, jà l'endroit de qui ? OP SFD Structures d'appuis

3.1.4 Si financement direct ou Refinancement des SFD, pratiquez vous de taux d'intér~ts ? Oui Non

3.1.5 Si Oui, lequel?
3.2 Approche genre

3.2.1. Prenez vous en compte l'aspect genre dans vos activités d'appui au warrantage ? Oui Non

3.2.2. Si Oui, de quelle manière?

3.3 Rôle du warrantage dans les dans les activités de la structure d'appui

3.3.1 Dans quel cadre faites-vous la promotion du warrantage ?

Sécurité alimentaire Lutte contre la pauvreté Conservation des variétés locales

Amélioration de la production Autonomisation des OP Financement des intrants Autres

3.3.2 Si Autres, précisez:4

3.3.3 Quelle est la méthode de vulgarisation que vous utilisez pour le warrantage ?

Formative Informative Persuasive Autres

3.3.4 Si Autres, précisez :4

4 Objectif spécifique 3 (OS 3): Détermination des actions de l'acteur pour la campagne 2010-2011 et tendance.

4.1 Quelles sont les activités, en cours ou que vous avez réalisé, pour les 3 dernières années (2008-2009 ;

2009-2010 ; 2010-2011) dans le cadre du warrantage au Niger?

Localités

Activités

Date

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

E

 
 

4.2 Quelles sont les perspectives pour l'appui/conseil au warrantage dans votre structure?

Développement Limitation aux partenaires habituels Arrêt Autres

4.3 Si Autre,

précisez

...

4.4 Dans le cadre du développement du warrantage au Niger, quelles sont vos attentes ?

Auprès :

a. Des SFD ?

b. Des OP ?

c. Des autres structures d'appuis

? ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

 

d. Des partenaires techniques et financiers ?

e. De l'Etat ?

Annexe 3 : Guide d'entretien adressé aux Organisations des producteurs

Guide d'entretien adressé aux Organisations des producteurs

Guide d'entretien

N°:~~..«

Date:~ /~../2011 Enqurteur:k~.~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ «««««««««««««««««««««««««

Région:I...

Département :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Commune:I~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.. Ville/village : ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.I~~~~~~~~~~~~~~~~.

Structure :l

Nature :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Cochez dans les bonnes cases pour répondre aux questions posées.

1. Identification du répondant

Nom et Prénom :~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.

Sexe : Homme Femme

Responsabilité :l..a~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
Téléphone :l..E-mail :l..a~~~~~~~~~~~~~~~~~.

---o---

2. Objectif spécifique 1 (OS 1) : Identification de l'acteur du warrantage OS1.1 Caractérisation de l'OP

Sigle:4~~~~~~~~~~~~~~.Appellation:~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.~~.. «

Date de création~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~...

Genre de l'OP Masculine Féminine Mixte

Nombre de membres: Hommes :

Femmes : Total : .

Affiliation à un faitière? Oui Non

Si oui laquelle ?~~~~~~~~~.~~~~~~~~~~~~~~~~~..~~~~~~~~~~~...

Capacité de financement du crédit warranté ?.......a ~~~~~~~~~~~~~~~~~~..« « « « « « « « « « « « « « « « « «

Nombre de campagnes de warrantages effectuées: «««««««««««««««««««««««.....

Date de la dernière campagne :~«««««««««««««««««««««««««««««««.

Adresse:4««««««««««««««««««««««««««««««««...««««««««

---o---

3. Objectif spécifique 2 (OS 2): stratégie utilisée dans la pratique du crédit stockage 3.1Organisation de la structure

3.1.1 Disposez-vous d'un règlement intérieur propre au warrantage ? Oui Non

3.1.2 Si Oui, comment l'avez-vous élaboré ?

3.1.3 Si Non, pourquoi ?

3.2 Décision de pratiquer le warrantage pour une campagne donnée

3.2.1 Quand et comment décidez-vous de pratiquer le warrantage pour une campagne?

3.3 Bénéficiers de l'activité

3.3.1 Qui peut bénéficier du crédit warranté dans votre OP ?

Tous les membres Uniquement les membres en règle Les membres et non membres

3.3.3 Est-ce les mêmes conditions pour les membres femmes ou hommes? Oui Non

Si Non, quelles sont les différences ?«««««««««««««««««««««««««««

.

3.4 Warrantabilité des produits

3.4.1 Avec quels produits faites-vous le warrantage ?

3.4.2 Quelles sont les produits spécifiques aux femmes ?

3.5 Des conditions de stockage et de la gestion du stock

3.5.1 Avez-vous votre propre magasin de stockage ? Oui Non

3.5.2 Si Oui, comment l'avez-vous acquis ?

3.5.3 Si Non, comment stockez-vous vos produits ?~~..a~~~~~~~~~~~~~~~~~~~... 3.5.4 Est-ce le même magasin pour les stocks des femmes ? Oui Non

3.5.5 Pratiquez-vous un quota sur la quantité de produit à stocker par personne? Oui Non

3.5.6 Si Oui, quel est la quantité le maximum par personne?

3.5.5 Est-ce les mêmes conditions sont valables pour les femmes Oui Non

3.5.6 Pratiquez-vous le système de double cadenas sur le magasin ? Oui Non

3.5.7 Si Non, pourquoi ?

3.5.8 Avez-vous une commission pour la gestion du magasin et du stock ? Oui Non

3.5.9 Si Oui : a. Associez-vous des femmes dans cette gestion ? Oui Non

3.5.9.1 Pourquoi ? ......................................a...a.
3.5.9.2 Il est composé de combien de membres et quels sont les rôles de chacun?

Comité de gestion du magasin et du stock

Nom et prénom

Sexe

Responsabilité

 

H

F

 
 

H

F

 
 

H

F

 
 

H

F

 
 

H

F

 

3.6 De la contraction du crédit

3.6.1 Comment entriez-vous en contact avec les SFD?

Les SFD viennent vers nous Nous partons vers eux A travers une structure d'appuis

3.6.2 Négociez-vous le taux d'intérit avec les SFD? Oui Non

3.6.3 Quel est le taux d'intérit au delà duquel vous n'acceptez pas de contracter un crédit ?
3.6.4 Qui décide de la date de nouaison et du dénouement entre vous et la SFD ?

3.6.5 Quelles sont les activités que vous pratiquez avec le crédit warranté?

AGR Sociales Autres

3.6.6 Par quel (s) moyen (s) remboursiez-vous les crédits contractés

Bénéfice AGR Vente de stock Autres

3.6.7 Si Autre, précisez««««««««««««««««««««««««««««««««««

3.6.8 Quelles sont les sanctions en cas de manquement d'un membre dans la pratique du warrantage?

3.7 ' W ArSSRLIVrvIFANAMXFtXLFMalrSSXLs

3.7.1 Quelles sont les structures d'appuis qui vous encadrent dans la pratique du warrantage et quelle est la

nature de leurs appuis?

Structures d'appuis au warrantage

Types d'appuis

4. Objectif spécifique 3 (OS 3): Détermination des actions de l'acteur pour la campagne 2010-2011 et tendance.

4.1 Information sur la campagne achevée

4.1.2 Nombre de personnes impliquées dans le warrantage durant cette campagne?

Femmes

Hommes

Total

4.1.3 Les produits agricoles sur lesquelles a porté le warrantage durant la campagne 2010-2011, par genre et

les quantités correspondantes?

Spéculation

Quantité

Hommes

Femmes

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

E

 
 
 

4.3 Des perspectives pour le warrantage

4.3.1 Prévoyez vous de pratiquez le warrantage pour les campagnes avenir ? Oui Non

Pourquoi ?

4.3.2 Quelles sont vos attentes pour le développement du warrantage dans votre localité ?

Auprès de :

a. Des SFD ?

b. 'J-s4skrXckXrJ-141312SSX1sggggggggggggggggnggggggggggggggg

c. L3r k12k ?

Annexe 4: Règlement interieur pour le warrantage au sein de la Federation Sa'a (GARBA, 2007)

Parrainage du crédit warranté

La federation est la seule habilitee à parrainer le warrantage pour permettre une
meilleure préparation, un bon déroulement et un dénouement heureux de l'opération.

Financement de warrantage

Article 1 : Que l'OP donne la garantie qu'à l'issue d'une opération de warrantage, qu'elle dégagera une partie de son bénéfice pour le renforcement du fond de financement du credit.

Constitution de stocks

Article 1 : L'OP (OP de base, union, federation) à la responsabilite de fournir et de gérer le magasin pour l'opération de warrantage.

Article 2. Les produits agricoles destines au warrantage sont : Le mil, le sorgho, le souchet, le niébé l'arachide et les fanes d'arachide.

Article 3. La date du 15 novembre pour les produits agricoles comme : le mil et l'arachide est butoir pour la constitution de stock pour toute OP intéressée par l'opération de warrantage.

Article 4. L'OP intéressée par le warrantage doit veiller pour que les stocks de qualités soient collectés et qu'ils soient dans des sacs en bon état.

Article 5. Concernant les autres produits tels que : le souchet, le niebe, les fanes d'arachide et le sorgho, la date de constitution de stocks ne doit pas dépasser le 15 decembre.

Article 6. Pour le warrantage avec des produits agricoles necessitant un traitement pour la conservation exemple le niebe, le detenteur du stock doit donner une garantir qu'il s'occupera du traitement avec des produits recommandés par les spécialistes et aussi garantir le suivi.

Préparation, organisation et suivi

Article 1. L'OP a la responsabilité de mettre en place un comité chargé des opérations de warrantage en vue d'assurer un bon déroulement.

Article 2 : la formation et le recyclage des membres du comite de warrantage sont assures par la federation

Article 4 : la collecte des données d'information sur les stocks est assuree par l'animateur

Article 5 : le suivi des prix des produits sur les marches est assure par le comite et l'animateur

Article 6 : l'évaluation / programmation de l'opération est assurée par le CA, SE, les comites et les animateurs.

Octroi du crédit

Article 1. Le candidat au credit de warrantage doit accepter de ceder ses produits en garantie aux prix inferieurs à ceux du marche dans le but de garantir un meilleur denouement

Article 2 : Le credit warrante est realise avec toute OP (OP de base, Union ou fédération) qui dispose d'un stock et d'un magasin agrée (respectant les normes de garantie de stock) par l'IMF, et n'ayant aucun autre type de crédit en cours.

Article 3. Les candidats au crédit de warrantage sont tenus d'identifier les activites génératrices de revenues à entreprendre avant l'obtention dudit crédit.

Article 4. Les responsabilités de l'OP sont engagées lors de l'emprunt et au moment de remboursement de credit.

Article 5. Le remboursement de credit de warrantage ne doit pas depasser le mois de mai à partir de la période d'octroi.

Article 6. Tout bénéficiaire de crédit de warrantage doit s'engager du remboursement total avant de retirer son stock ; il doit également accepter que l'OP puisse vendre son stock après le delai de remboursement.

Commissions sur le warrantage et la répartition

Article 1 : Pour le credit fait aux producteurs membres la commission prelevee sera repartie au profit de : l'OP, l'union, et la fédération

Article 2 : Pour le credit aux OP la commission prelevee sera repartie au profit de : l'union et la fédération

Article 3 : Pour le crédit à l'union la commission sera prélevée au profit de : la federation

Article 4 : La commission est arrêtee pour un montant de vingt cinq francs (25 fcfa)
pour chaque billet de mille francs (1 000 fcfa) de credit negocie.

Annexe 5 : Liste des personnes rencontrées

Structure

Localisation

Nom et
Prénoms

Sexe

Responsabilité

Téléphon
e
(+227)

Email

ANIP-MF

Niamey

Toyé
Kiépin
Amina

F

Directrice
exécutif

20755474

anip@yahoo.intnet.ne

Antenne
IARBIC-
(Zinder)

Zinder

Mahaman
Bassirou

H

Chef antenne
IARBIC

96990270

nafikoko@yahoo.fr
nafikoko@gmail.com

Antenne
IARBIC-
Dosso

Dosso

Manami
Agyaou

H

Chef antenne
IARBIC

96968365
90674044

agyaou@gmail.com

Antenne
IARBIC-
Maradi

Maradi

Aboubacar
Alka

H

Homologue au
chef antenne
IARBIC

96117315
96411348

-

Asusu S.A.

Niamey

Issifou
Moutari

H

Directeur
d'exploitation

96987989

moutari.issifou@asusu.or
g

CISV#177;
(Zinder)

Zinder

Mamane
Djigo

H

Responsable
Sécurité
alimentaire

96262782

mamandjigo@yahoo.fr

Coopérative
de Services
Yarda-
(Zinder)

Zinder

Maman Ali
Tarno Ali

H

Chef
développement
commercial

96990417
90472192

tarno_ali@yahoo.fr

Fédération
F.U.G.P.N
Mooriben

Niamey

Dandakoye
Illiassou

H

Chargé de
programme

sécurité
alimentaire

90513566
98593814

illiassdandak@yahoo.fr

Fédération
Sa'a

Maradi

Idi
Mamane
Salissou

H

Secrétaire
Exécutif

96498986
20411568

salidinatou@yahoo.fr

FUBI-
Tarmamuwa
(Zinder)

Zinder

Rabiou
Mahamado
u

H

Secrétaire
exécutif

96592157

rabiou_mahamadou@ya
hoo.fr

FUMA et
Union Yarda

Saé Saboua
(Maradi)

Sani Salha

H

Secrétaire
Exécutif- FUMA,
Président de
l'union Yarda

96069281
91095702

salha.sani710@gmail.co
m

Groupement
Adaltchi

Zermou2
(Tanout)

Bouzou
Harouna

H

Président

-

-

Hadin kay

Konkorindo
(Dosso)

Mamoudou

H

Président

-

-

INRAN/AGR
A

Niamey

Sabiou
Mamane

H

Coordonateur

97008387

msabiou50@yahoo.com

M.E.C Niyya,
(Zinder)

Zinder

Réné Z
Abdoul
Azize

H

Chargé aux
prêts, Chef de
guichet de Kanya
Wamé

96827156

abdoulaziz@yahoo.fr

ONG EDP

Maradi

Guéro
Abdoulaye

H

Secrétaire
Général

96559557

abdoul3glt@yahoo.fr

SICR Kokari

Niamey

Yahouza
Maman

H

Directeur de
crédit

20752512
96502619

kokaricop@yahoo.fr

Union
Fassali

Zermou2
(Tanout)

Loukouma
nou Mallan
Abdou

H

Secrétaire
général adjoint

-

-

Union Koda
Kanka

Danja Garin
Issa (Maradi)

Tchima
Ibrahim
dite Kaney

F

Trésorière/ Vice
président de
FUPS SA'A

98408619

-

Union Sanin
Hanya

Garin Boka
(Tanout)

Abdou
Harou

H

Président

98025148
96046994

-

Annexe 6 : Organisation du warrantage à Asusu S.A

Montant maximum

Le montant octroyé doit correspondre à 70% de la valeur du stock sous surveillance.

Montant plafond : 20 000 000 F CFA

Durée

4 à 6 mois

Périodicité de remboursement

Le remboursement du crédit se fait à terme (in fine) ; toutefois, la vente du stock global ou partiel entraînera un remboursement avant le terme initialement fixé.

7 Iux WWII t

Le taux appliqué est constant par mois (car remboursement in fine) et

s'applique sur le capital. Il est de 2,25% par mois.

Frais de dossier

1%

Pénalité

La pénalité de retard est de 1% mensuel sur le montant échu (intérêt + capital) calculée comme suit : Appliquer sur l'échéance en retard un taux I de 1% pr orata temporis, c'est-à-dire selon le calcul suivant : (capital + intérêt) x (1% :30) x nombre de jours

Garantie

Nantissement du stock à hauteur de 70% de sa valeur marchande lors de la mise en place de l`opération.

Fonds de garantie 10% (du montant accordé à retirer après

remboursement du prêt) ;

Les principaux critères 0101igibilité

Avoir des membres qui exercent des activités génératrices de revenus ; Avoir un agrément ;

Avoir mis en place un bureau ;

Avoir un règlement intérieur ;

Accepter les principes et conditions de Asusu S.A ;

Etre disponible, coopératif et prêt à accepter les conseils d'Asusu S.A.

xxi

Annexe 7: Photos bradage des produits agricoles à la récolte

OLOFSSON Ake, 2011

Annexe 8: Photo Magasin de warrantage communautaire

OLOFSSON Ake, 2011






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"Et il n'est rien de plus beau que l'instant qui précède le voyage, l'instant ou l'horizon de demain vient nous rendre visite et nous dire ses promesses"   Milan Kundera