3.1.4 Existence et unicité d'une solution
:
La recherche de modes propres du système couplé
est un problème difficile, nous considérons une approche
utilisant les modes propres de chaque composantes mécanique pris
séparement.
- Pour la surface libre (capillarité) :
désignons par ùsn les modes
propres de la surface capillaire (tension superficielle) associés aux
valeurs propres ës .
Le problème aux valeurs propres s'écrit :
?
????????????? ?
??????????????
trouver (ùs,
ës) ? H1(I's)
× IR+,
?ùs ís
-Aùs + gùs
= ësùs sur Fs,
= 0 le long de ?Fs,
IFs
|ùs|2(s)ds = 1
condition de normalisation.
?
?????????????????? ?
???????????????????
- Et pour le fluide compressible : le problème
s'écrit trouver (ùf, ëf) E
H1(Ù) x R+,
--c2 f Äù
f + V?0 · V(V?0 ·
Vùf) = ëf ù f dans Ù,
?ù f = 0 sur s,
í
ù f = 0 sur ?Ù --
s,
ZÙ |ù f
|2(x)dx = 1 condition de normalisation.
ou ù f désigne les modes
propres du fluide associés aux valeurs propres ëf .
L'existence et l'unicité d'une solution au
modèle (3.9) s'obtiennent en construisant une suite de problèmes
approchés obtenus en utilisant une base réduite constituée
de modes propres du fluide et du modèle de vague obtenus
précedemment c'est-à-dire sans couplage.
Commençons par définir les espaces de dimensions
finies dans lesquels on va rechercher une approximation des solutions en ?
et ç.
Nous considérons pour cela des sous-espaces de
H1(Ù) et de
H1(s) engendrés par les N
premiers vecteurs propres de la surface capillaire de l'eau et du fluide,
notés respectivement :
N
WN = {çN /
çN = ? ánùs n } pour la
surface capillaire de l'eau
n=1
VN = {øN /
øN =
|
N
?
n=1
|
ânù f n } pour le fluide.
|
Notons :
VN = VN x WN.
La solution approchée XN(t)
= (?N(t),
çN(t)) du système (3.9)
est définie comme l'unique solution du système
différentiel matriciel ci-
après :
|
?
????????????????????? ?
??????????????????????
|
trouver XN(t) =
(?N(t), çN(t))
? VN tel que :
?Y ? H1(Ù) ×
H1(s) n
L2(s)
M( ·XN,
Y) + C( ÿXN, Y) +
K(XN, Y) = 0 satisfaisant les conditions
initiales suivantes : XN(0) = (?N0
, çN0 ) ÿXN(0) =
(?N1 , çN1
)
|
(3.11)
|
ou :
(?N0 , çN0 ) ?
H1(Ù) ×
H1(s), et (?N1 ;
çN1 ) ? H1(Ù) ×
H1(s) et vérifiant respectivement
d'une part
? lim
N?8 11?t; - ?011 = 0,
+
? lim 11 ?l1 v -
?1 11 = 0,
? N?+ 8
d'autre part
? lim
N?8 11çtli -
ç011 = 0,
+
?
N?lim811ç1 N -
ç111 = 0. ? +
|
Remarquons que, lorsque N (nombre des modes retenus)
évolue, les coefficients de XN dans la base
naturelle de l'espace de dimension fini VN changent.
De ce fait, pour montrer l'existence d'une solution, nous ne
pouvions pas procéder comme dans le cas classique oil nous disposions
d'une base de vecteurs propres qui permettait de diagonaliser les
opérateurs associés aux différentes formes
bilinéaires.
Et par rapport à la vitesse critique notée
uc, nous envisageons deux méthodes d'étude
d'existence d'une solution au modèle continue.
Cas ou u < uc
: l'existence d'une solution au modèle continu, s'obtient en montrant
que la suite des solutions approchées construite à partir de
VN converge vers une solution de (3.9) lorsque N tend vers
l'infini, et cela dans un espace défini a priori.
Ainsi a chaque entier N, associons le problème suivant
:
? ???????
???????
|
trouver XN(t) =
(?N, çN) ? VN tel que
:
?Y ? VN, M(
·XN,Y) +
C(ÿXN,Y) +
K(XN,Y) = 0, XN(0) =
(?N0 , çN0 )
ÿXN(0) = (?N1 ,
çN1 ).
|
(3.12)
|
Choisissons dans (3.12) :
Y = ÿXN
on obtient :
dt[1
d2M(ÿXN,
ÿXN) +
12K(XN, XN)]
+ C(ÿXN,
ÿXN) = 0. (3.13)
Notons que l'opérateur,
C(X,Y) = u f
[V?0(x) ·
V?(x)ø(x) - V?0(x)
· Vø(x)?(x)]dx
+ q1
rs
[?(s)v(s) -
ç(s)ø(s)]ds +
ucf I
r1?r2
est définie par une forme bilinéaire
symétrique plus une forme bilinéaire antisymétrique, nous
pouvons le décomposé sous la forme :
C(X,Y) =
Cs(X, Y) +
Ca(X, Y)
avec
- Cs(X, Y)
opérateur symétrique,
- Ca(X, Y)
opérateur antisymétrique.
Finalement l'expression (3.13),se réduit sous forme :
d 1 .
dt 2 M(XN,XN)
2
K( XN XN)] +
Cs (ÿXN XN) =
0.
[
et comme
Cs(
ÿXN,
ÿXN) = 0.
Des propriétés des formes M(., .)
et K(., .) , on déduit par un calcul clas- sique qu'il
existe une constante positive c, indépendante du temps et
telle
que :
+ IIXNII2V(t)) r t
c[lIgNIIV(0) +
IIXNIIV(0)1+c 0I
ÿXNk2V(s)ds.
Une application de l'inégalité de Gronwall, permet
alors de déduire une estimation a priori :
(
ÿXN0f(t) +0
kÿXNk2V(s)ds)
= c.
La suite XN est donc bornée dans
l'espace : H1(0, T; H1) n
L2(0, T; V) , qui est un espace de
Hilbert.
On peut alors extraire de XN, une sous suite
notée XN telle que :
XN X* ? H1(0,
T; H1) n L2(0, T;
V) (convergence faible) Ensuite on peut utiliser une formulation faible
satisfaite par la solution approchée XN afin de
caractériser X*. On a alors,
pour tout Y ? H1(0, T;
H1) n L2(0, T; V) tel
que Y(T) = 0
T
M( XN,Y)dt +
IT C( ÿXN, +
K(XN, = 0,
10T 0
(3.14)
et par une intégration par partie, on a
Z0
TM ( ·XN , Y) =
-M( ÿXN(0), Y(0)) -
0 T M( ÿXN,
ÿY)dt,
eton obtient
10T M(
ÿXN , ÿY)dt + f
T C ( XN ,Y)dt + f T
K(XN,Y)dt = M(
ÿXN(0),Y(0)).
Alors le passage à la limite faible montre que
X* est une solution de la formulation faible pour tout
X E H1(0, T; H1) n
L2(0, T; V).
Nous avons donc établi l'existence d'une solution dans
l'espace H1(0, T; H1) n
L2(0, T; V) à l'équation
(3.9).
Pour ce qui est de l'unicité, on peut procéder de
la façon suivante : supposons qu'il y'ait deux solutions X1
et X2 à l'équation (3.9). Notons par X =
X2 - X1 leur différence.
En supposant que ces deux solutions soient suffisamment
régulières, nous obtenons en choisissant Y =
Xÿ dans l'équation variationnelle satisfaite
par X :
d 1 ÿ ÿ
dt[2M(X, X) +
1 2K(X, X)] =
-Cs(X, X) < 0. Ceci permet de conclure
que, X = 0, c'est-à-dire X2 = X1.
Cas ou u >
uc : nous avons un modèle d'onde instable pour lequel
l'hypothèse o- > 0 est essentielle pour prouver
un résultat d'existence. Pour une vitesse u donnée, il
y'a seulement un nombre fini de modes propres instables pour lesquels
l'opérateur de raideur est négatif.
Décomposons l'espace W en somme direct de deux
sous espace Vi et Vs ou
- Vi :est un sous espace de dimension finie
engendré par les modes propres instables,
- Vs :un sous espace de dimension finie
engendré par les modes propres stables.
On a
W = Vi e Vs
Soit k une constante strictement positive et de valeur
très élévée, et posons X(t)
= ekteX(t),
on a
ÿX(t) =
keX(t)ekt +
ÿeX(t)ekt,
·X(t) =
k2eX(t)ekt + 2k
ÿeX(t)ekt +
·eX(t)ekt,
ce qui donne, en remplaçant dans la formulation
variationnelle de modèle (3.9) :
La forme bilinéaire définie par
l'opérateur K(., .) est continue et vérifie, pour
tout X ? Vs, il existe une constante c0 =
0 tel que :
K(X, X) =
c0IIXIIW.
Nous avons supposé v > 0 alors toutes les normes
définies sur l'espace Vi de dimension finie engendré par
les modes propres instables sont équivalentes.
Et pour une valeur très grande de k, le terme
K(eX, Y) +
kC(eX, Y) +
k2M(eX, Y), est tel qu'il
existe une constante c1 positive telle que :
VXe ? Vi, K(
eX, eX) +
kC(eX, eX) +
k2M(eX, eX) =
c1k eXk2 W.
Afin d'obtenir une estimation a priori sur la solution
eXN du modèle approximatif, choisissons
Y = .5e dans léquation (3.14). Ce qui donne :
N
;·,NM(
|
A.,N
X Cs , A.,N
) \ I, XN )
k2MaeN , XN )
A-N (3.15)
= -2kM( X , X) -
kCP-eN , X )
|
Des propriétés de M(., .), il existe une
constante notée c3 indépendante du temps telleque :
1
2
d
dt[M( X , X ) +
Cs (XN , ieN) +
K(XN , feN) +
k2 MPeN ,
feN )]
= c3k ÿeXNkW
+ kC(eXN,
ÿeXN).
Ce qui permet par simple application du lemme de Gronwall,
d'obtenir
une estimation a priori sur XN ainsi
que sur ÿeXN.
On peut alors extraire une sous-suite qui converge faiblement,
vers une solution faible du modèle (3.11).
On en deduit que l'existence et l'unicité d'une
solution sont encore vraies, même si des instabilités
apparaissent. Les détails complémentaires de la
démonstration se trouvent dans [9].
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