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Diagnostic agronomique de la culture du riz en Haute- Casamance et au Sénégal- Oriental

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par El Hadji Mbargou Là”
Ecole nationale supérieure d'agriculture de Thiès / Université de Thiès - Ingénieur agronome de conception spécialité productions végétales. 2010
  

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4.2.5.3. Fertilisation minérale

Le tableau 17 indique la répartition des parcelles de riz en fonction de la fertilisation. L'analyse des résultats montre que 60,1% des parcelles suivies ont été fertilisées. Pour les parcelles non fertilisées, les raisons évoquées par les producteurs sont liées à la cherté des produits fertilisants et au déficit de formation. Le complexe minéral NPK et l'urée sont les engrais utilisés dans la zone d'étude. Pour le premier, il est épandu en une seule fois au tallage (38%) ou à la montaison (62%) ; tandis que pour l'application de l'urée, elle est faite à 85,5% en une seule fois.

Toutefois, il faut relever que les doses, les dates et les modalités d'application recommandées ne sont pas respectées dans la majorité des cas. En effet, la dépendance des producteurs vis-à-vis des structures de développement pour l'obtention gratuite des intrants (engrais) est très forte. Cet état de fait conditionne en grande partie la faible application d'engrais minéral par les riziculteurs, tant en nombre qu'en quantité.

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Tableau 17: Répartition (%) des parcelles de riz en fonction de la fertilisation minérale.

 

Zone agro-écologique

Moyenne

 

Haute-Casamance

Sénégal Oriental

Fertilisation

 
 
 

Oui

65,8

54,5

60,1

Non

34,2

45,5

39,8

Type d'engrais

 
 
 

NPK

22,6

30,0

26,3

Urée

54,7

30,0

45,8

NPK + Urée

22,6

40,0

28,9

5.2.6. Nuisibles et protection de la culture

4.2.6.1. Insectes

Toutes les parcelles suivies ont fait l'objet d'attaques par des insectes et l'incidence de ceuxci est moyenne (40,1%) à forte (45,2% ) (Tableau 18). Ces attaques interviennent tout au long du cycle cultural (tallage, montaison, épiaison, maturité) et concernent toutes les parties des plantes (racines, tiges et feuilles). Parmi les types d'insectes inventoriés, les défoliateurs/broyeurs arrivent en tête avec 63,2%. Ils comprennent les locustes vraies de la famille des acridiens (criquets), ainsi que les sauterelles à antennes longues et les grillons. Leurs nymphes et adultes se nourrissent des feuilles. Un autre type d'insecte, à savoir les piqueurs-suceurs est présent pour 31,8% des parcelles suivies (avec Aspavia armigera, Diploxys senegalensis, Agonoscelis haroldi). Outre la sève des plantes qu'ils sucent, ils pourraient aussi être des vecteurs de virus. Enfin le dernier type d'insectes identifié sur le terrain à hauteur de 4,9% est constitué par les foreurs (Chilo zacconius, C. diffusilineus , Orseolia oryzivora) dont les adultes ne se nourrissent pas du riz, mais les larves par contre sont localisées dans les tiges où elles causent beaucoup de dégâts. En effet, elles s'introduisent entre la gaine et la tige et s'y réunissent à plusieurs, avant de pénétrer dans la tige par un trou foré par l'une d'entre elles à un stade de la croissance du riz où les jeunes tissus ne sont pas encore protégés par de la silice. Une attaque précoce entraine le dessèchement de la talle et le phénomène du <<coeur blanc» alors qu'une attaque en fin de montaison entraine le dessèchement de la panicule et le phénomène de la <<panicule blanche », symptômes bien visibles dans les parcelles de riz suivies .

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Tableau 18: Répartition (%) des parcelles de riz en fonction de l'incidence et des types d'insectes.

 

Zone agro-écologique

Moyenne

 

Haute-Casamance

Sénégal Oriental

Incidence des insectes

 
 
 

Faible

7,7

1,0

4,3

Moyenne

43,6

36,7

40,1

Forte

33,3

57,1

45,2

Très forte

15,4

5,2

10,3

Types d'insectes

Défoliateurs/broyeurs

67,9

58,6

63,2

Foreurs

2,6

7,2

4,9

Piqueurs/suceurs

29,5

34,2

31,8

Malgré la diversité des insectes nuisibles et la sévérité des attaques c onstatées, 89,6% des producteurs affirment n'appliquer aucune méthode de lutte. Ceci est d'autant plus vrai au Sénégal Oriental (94,5%) qu'en Haute-Casamance (84,8%). Les raisons avancées sont relatives principalement à l'indisponibilité et la cherté des produits et matériels de traitement et au déficit de formation. Parmi les producteurs qui protègent leurs parcelles contre les insectes, 46,7% utilisent des produits chimiques, contre 53,3% qui procèdent à la lutte avec des produits phytosanitaires naturels (épandage de cendre).

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