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Rapport de stage post maà®trise es-sciences agronomiques réalisé au Laboratoire d'Ecologie Appliquée (LEA ) du Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Félicien Tosso
Université d'Abomey- Calavi Bénin - Agronomie générale 2008
  

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7.2. DISCUSSION

Le maïs (Zea mays) est la principale céréale intervenant dans l'alimentation des populations au Bénin. Habituellement cultivé au sud et au centre (Ouémé, Mono, Atlantique et Zou), plus précisément dans la zone agro-écologique des terres de barre (28,67% de la production), le maïs tend à se développer dans les régions septentrionales (surtout dans le Borgou dans la zone cotonnière du centre Bénin).

Il est consommé sous diverses formes: épis grillés ou bouillis (maïs vert); grains torréfiés sous forme de semoules; farine pour la préparation de l'akassa, pâtes, galettes, etc., grains humidifiés pour la production de mawé ou ogui (farine fermentée traditionnelle) servant de farine de base pour la préparation de diverses bouillies d'akassa, d'akpan, etc.

Il n'ya pas eu beaucoup de travaux concernant l'évolution de la production vivrière au Bénin. Cependant, en 1993 les statistiques des services du ministère du Développement rural, ont essayé de calculer la consommation par tête d'habitant et par an dans chaque département. Mais cette statistique ne reflète pas selon nous, le degré de disponibilité de la ressource alimentaire pour les populations productrices car un département peut être partagé en plusieurs zones agroécologiques.

En effet, en 1993, la consommation individuelle Théoriquement offerte du maïs local à l'échelle nationale était de 69 kg/an/individu (DAPS/ministère du Développement rural (MDR, 1993) alors que entre 1996 et 2006 cette consommation a chuté et est devenu 66,43 kg/an/individu voir tableau n°2. cette baisse peut être liée aux nombreuses fluctuations qu'a connu la production agricole, à la réduction de la durée des jachères (surexploitation du sol), à la non maîtrise des technique de fertilisation naturelle des sols ou simplement à une mauvaise politique agricole de la part de l'Etat. Sinon comment comprendre que dans un pays où la population croît de façon exponentielle, que la production diminue. Dans ces conditions, les importations deviennent la seule voie de recours pour compenser les déficits. La théorie de l'économiste Malthus s'applique ici facilement et il faudra réorienter la politique agricole pour que l'autosuffisance alimentaire soit au Bénin du moins pour le maïs qui est la base de notre alimentation.

Tableau n°2: Comparaison de la Consommation par tête des produits agricoles en Kg/an/individu

cultures

Maïs

Sorgho

Riz

Niébé

Manioc

Igname

Arachide

1993

69

21

14

7

81

82

7

1996-2006

66

19

11

20

406

155

13

Source : LEA / Sept-Oct 2008

La diminution de la consommation de chaque Béninoise et de chaque Béninois par an n'est pas notée uniquement au niveau du maïs, mais aussi, a-t-elle été noté au niveau du sorgho dont le CITO est passé de 21 kg/an/ individu en 1993 à 19 kg/an/individu entre 1996 et 2006; du riz également (14 kg/an/individu en 1993 et 11 kg/an/individu entre 1996 et 2006). Mais ces deux (2) dernières années, avec le riz NERICA, nous pensons que la tendance va s'inverser certainement.

Il est cependant important de mentionner que le niébé, le manioc, l'igname et l'arachide ont connu une nette augmentation de la production et cette augmentation est plus notée au niveau du manioc dont la CITO est passée de 81 kg/an/individu en 1993 à 406 kg/an/individu entre 199- et 2006 (tableau n°1). Des recherches fines dans ce domaine pourraient nous éclairer sur les raisons de cette augmentation et toutes les implications qui s'en découlent.

1996 à 2006 la zone cotonnière du Nord Bénin est de loin celle qui a la plus grande superficie cultivée5 pour les différentes cultures étudiées (maïs, niébé, arachide, riz, igname, sorgho, mil, coton). En effet, cette zone agro-écologique a cultivé au total 411917 ha sur les 1857722 ha cultivées dans tout le Bénin. Nous allons nous intéressé à cette zone pour étudier un temps soit peu le comportement des neuf cultures étudiées. Cette étude a été a été abordé par Adégbidi en 2003.

En effet, le sorgho constitue traditionnellement (avec l'igname) la base de l'alimentation dans l'ensemble de la zone cotonnière du Nord-Bénin. En général, seules les variétés locales de sorgho sont cultivées. Dans les années 1980, il occupait plus du 1/3 de la superficie totale cultivée à Gogounou. A partir de 1990, il a perdu définitivement sa place de leader et sa part s'est

5 Annexe n°5: les zones agro-écologiques et leur superficie cultivée (en ha, moyenne de 96 - 06)

stabilisée à 10% environ depuis 1995. L'explication essentielle à ce déclin est l'extension de la surface cotonnière qui a réduit les superficies des friches et jachères d'une part et leur durée d'autre part, alors que le sorgho est très exigeant en fertilité. Le changement du régime pluviométrique y avait également contribué. Toutefois, il est intéressant de constater un certain redressement des rendements depuis 1995 jusqu'à 2006. C'est probablement l'expansion de la fumure minérale qui explique ce changement. On note par ailleurs, qu'il se cultive souvent en association (70% des cas) avec d'autres cultures, notamment les céréales (le maïs, en particulier, qui est de plus en plus fumé) et les légumineuses.

Le maïs Peu répandu il y a quelques années, est devenu au cours de la décennie

1990, le produit vivrier le plus cultivé dans la zone cotonnière du Nord-Bénin. Le maïs se cultive en association avec d'autres cultures mais les parcelles pures sont de plus en plus nombreuses. La durée de leur cycle est d'environ 70 jours. En dehors de ces variétés jaunes qui sont assez prédominants dans le Nord en général, on rencontre aussi dans la zone cotonnière deux variétés blanches; l'une tardive et l'autre hâtive. Différentes variétés améliorées dont la TZB39 sont également vulgarisées dans la région et progressivement introduites dans les systèmes de production.

Le riz est très peu cultivé (CITO=10,63 kg/an) au Bénin malgré quelques efforts du gouvernement visant à promouvoir cette culture. Les besoins au plan national restent couverts à 80% par l'importation de riz pakistanais40. L'essentiel de la production nationale vient du département du Borgou de la zone agro-écologique d'Ouest Atacora. Il y a environ une décennie un projet d'aménagement des bas-fonds pour la riziculture s'exécute dans le département. La surface est en nette croissance mais les rendements connaissent de fortes fluctuations, ce qui pourrait s'expliquer par l'effet conjugué de la non maîtrise des aménagements faits dans bas-fonds, peut-être l'acidification des sols et les aléas climatiques; le riz étant très exigeant en eau.

L'igname est le deuxième produit alimentaire de la région. La croissance de la surface exprime le souci des paysans d'assurer la sécurité alimentaire d'une population de plus en plus nombreuse. La baisse des rendements est le résultat de la disparition progressive des nouvelles friches (terre de prédilection de l'igname). Deux variétés (l'une tardive et l'autre hâtive) sont cultivées. Cette combinaison des variétés permet d'assurer l'alimentation tout le long de l'année. Les variétés tardives sont plus appréciées par les paysans parce qu'elles peuvent être conservées sur une durée relativement longue.

Le manioc reste une culture marginale dans la zone cotonnière. En fait, il n'entre pas dans les habitudes alimentaires. Mais la vulgarisation mène des efforts importants pour qu'il soit adopté parce qu'il est relativement facile à cultiver. Deux projets récents le PDRT (Projet de Développement des Plantes à Racines et Tubercules) et le 'projet Manioc' sont en cours et devraient permettre d'accroître l'intensité de son adoption, les objectifs étant de rompre avec la monoculture du coton et de sauvegarder la sécurité alimentaire. Deux variétés sont cultivées: une variété précoce et une variété tardive comme dans le cas de l'igname. La variété tardive (15-18 mois) est destinée à la transformation en cossettes ou en gari alors que la variété précoce est principalement destinée à la consommation à l'état frais. Dans presque 90% des cas, le manioc était cultivé en association avec le maïs, le niébé ou l'arachide.

Le coton a pour zone de prédilection la deuxième ZAE. Les rendements se sont relevés jusqu'en 1995/1996 mais depuis lors on note une nette tendance au recul (cf. annexes). Au départ, seule la variété "Mono" était cultivée. Mais l'essor réel de la production du coton dans le Borgou n'a commencé qu'avec l'introduction de la variété "Allen" en 196441. Au cours des années

1983 et 1984, deux autres nouvelles variétés ont été introduites dans le département (la variété HAR 444-2-70 dans le Sud-Borgou et la variété MK-73 dans le Nord-Borgou). Le coton est cultivé de façon intensive avec l'utilisation des engrais et des pesticides.

L'arachide est cultivée à la fois comme culture industrielle et comme culture vivrière. Elle constitue avec le coton les deux principales cultures de rente de la zone cotonnière du nord Bénin. Elle est exportée du département sous forme de grain ou après transformation. Le principal produit de transformation est l'huile d'arachide. En plus de la variété locale, deux cultivars améliorés sont introduits dans la région. Il s'agit de la variété RMP 91 à cycle long et de la variété 69101 à cycle court. Si le paquet technologique est bien respecté, le rendement des variétés améliorées est nettement supérieur à celui de la variété locale. La surface de l'arachide a régulièrement augmenté dans la ZAE jusqu'en 1988/1989 avant d'amorcer une chute qui a duré près d'une dizaine d'années. Depuis 1997/1998 les surfaces sont à la hausse de même que les rendements.

Le niébé est presque toujours cultivé en association avec d'autres cultures (maïs, sorgho, manioc et l'igname). Il est sujet à une forte pression parasitaire dont la maîtrise technologique reste encore problématique. Généralement, les rendements sont bons une année sur deux, à cause des problèmes parasitaires. On rencontre dans la zone trois variétés qui se distinguent nettement par leur couleur (rouge, blanche ou noire).

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"