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Le Front Farabundo Marti de Libération Nationale au Salvador: 1980- 2009

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par Kacou Elom Jean-Michel ADOBOE
Université de Lomé Togo - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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3.2. Le FMLN et la société internationale

Un mouvement cherche à se faire reconnaître pour que soit prise en considération la légitimité de ses objectifs et de son action et, par conséquent, il attend de cette reconnaissance un soutien à cette action, de la part des organisations internationales, gouvernementales ou non, ainsi que des Etats (Gandolfi 1989 : 99). Il faut au mouvement révolutionnaire des soutiens politiques à l'extérieur pour conduire son action psychologique, persuader l'opinion publique internationale de la justesse de son combat.

Cette recherche de reconnaissance, les dirigeants l'ont vite pressenti comme nécessaire. C'est dans cette optique que déjà au début de la lutte pour la « libération nationale », ils vont nouer des contacts avec des acteurs extérieurs au conflit. C'est ainsi que le FMLN-FDR ont fait des propositions le 4 octobre 1981 dans un texte publié par département d'information de la représentation du FMLN-FDR et remis à Daniel Ortega, membre de la junte révolutionnaire au Nicaragua pour le transmettre à la 36è Assemblée générale des Nations Unies et aux peuples du monde. Il s'agit de propositions relatives à la recherche de conversations de paix, afin de trouver une solution à la crise que vit le peuple salvadorien.

C'est aussi à la recherche de cette reconnaissance, de cette légitimité internationale, que les dirigeants de la guérilla salvadorienne nouèrent des contacts avec les pays étrangers pour se faire reconnaître77(*). Sur le plan international, en effet le FMLN entretenait déjà avec le Mexique, l'Europe et l'Amérique latine des relations qui renforçaient de ceux (comme moi) qui, au sein de la guérilla, étions favorables à la négociation et à un programme démocratique (Villalobos 1999 : 142). Le soutien aussi des cubains et des pays voisins à l'instar du Nicaragua sandiniste n'est plus à démontrer.

La guerre civile salvadorienne de 1980 à 1992 a vu la participation du FMLN qui fut aux prises avec le régime en place soutenu par la classe oligarchique et l'armée. Cette participation du FMLN se matérialisa par l'usage de divers moyens : la tactique de la guerre de guérilla, la négociation etc. Mais l'échec de cette dernière due aux raisons que nous avons évoquées plus loin, a fait perdurer le cours de la guerre. Une guerre qui fut alimentée par des ingérences étrangères dont celles des Etats-Unis, qui n'hésitaient pas à apporter leurs soutiens tant financiers que militaires au régime en place. Cette politique va connaître un changement avec l'arrivée de Ronald Reagan en 1981 à la magistrature suprême des Etats-Unis. Celui-ci accentue l'aide nord-américaine au Salvador en vertu de sa croisade contre le communisme.

Ainsi donc pour le front révolutionnaire, il fallait aussi des appuis étrangers et se faire reconnaître. Le soutien apporté par des pays comme la France, le Mexique, Cuba... Viendront renforcer le front dans son engagement pour la lutte pour la liberté. Cette guerre civile fut néanmoins de nombreuses victimes et des déplacés : environ 79 000 morts (sur cinq millions d'habitants)78(*).

La lutte armée engagée au Salvador de 1980 à 1992, et qui a opposé les forces gouvernementales et les organisations révolutionnaires dont le FMLN, n'était pas fortuite du moins pour le FMLN. Elle avait un but, celui de la satisfaction des revendications et l'atteinte des objectifs de la guérilla. Quel qu'en soit les moyens utilisés pour venir à bout, c'est l'atteinte des objectifs assignés à la guérilla qui est nécessaire tout comme le souligne Gandolfi (1989 : 6) : « cependant ce qui compte essentiellement c'est la réalisation de l'objectif qu'il s'est assigné. ». L'option pour une lutte armée était donc justifiée. En effet le régime en place ayant fermé toutes les voies pacifiques vers un changement, oblige le mouvement révolutionnaire à opter pour la forme violente (la lutte armée). Cette option leur a conduit à unir leurs forces et à faire face à un régime autoritaire. L'échec des tentatives de négociations et des offensives de la guérilla feront perdurer la guerre civile. Mais devant son échec à parvenir à leur fin par la lutte armée, le FMLN après surtout l'échec de l'offensive de 1989, va revoir son programme révolutionnaire.

Cependant la lutte armée leur a permis de se faire entendre et de pouvoir discuter et peser sur le régime en place. Ceci va lui amener à reprendre les négociations, qui aboutiront aux Accords de paix de 1992, qui mit fin à douze années de guerre civile meurtrière et qui entraîna un changement inédit de la guérilla.

* 77 Les gouvernements du Mexique et de la France ont reconnu le FMLN -FDR comme des forces politiques représentatives qui luttent pour la libération nationale du peuple salvadorien (Erdozain et Barth 1982 : 38).

* 78 Information tirée du rapport de la Commission de vérité : « De la folie à l'espoir : la guerre de 12 ans au Salvador », disponible sur www.Irenees.net, consulté le 30 août 2010 à 12h 58 min.

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