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Intérêt de la gastroscopie dans les maladies de l'estomac au centre médical évangélique Nyankunde/ Clinique de Béni en RDC

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par Philémon MUMBERE MATUMO
Université catholique du Graben RDC - Doctorat 2009
  

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CHAP I: INTRODUCTION

I.1. PROBLEMATIQUE

L'avènement de l'endoscopie plus particulièrement de la gastroscopie a révolutionné le diagnostic des affections oeso-gastroduodénales (1,2). En effet, la Médecine, science et art de guérir, est marquée par l'accroissement constant des données publiées et le développement rapide de nouvelles techniques qui modifient constamment les stratégies de prise en charge préventive, diagnostique et thérapeutique des maladies (3).

En tant qu'examen paraclinique, la gastroscopie présente l'avantage de donner un diagnostic précis des pathologies gastriques, celles-ci s'exprimant toutes habituellement par une douleur épigastrique (4). Elle permet donc de trancher entre pathologies gastriques inflammatoires (Gastrites aigués ou chroniques), ulcéreuses (ulcère gastrique ou gastroduodénal, ulcération d'une tumeur gastrique) et pathologies tumorales (polypes, cancer de l'estomac). TSHIAMALA P.et MASUDI concluent à l'issue de leur enquête en ville de KINSHASA portant sur les douleurs épigastriques : « l'endoscopie digestive couplée à des biopsies pour les études histologiques permet de poser le diagnostic exact de la gastrite »(5).

La difficulté de différencier un cancer gastrique débutant de la maladie ulcéreuse gastroduodénale est généralement reconnue dans la littérature médicale (3,6). Il arrive donc qu'un diagnostic initial d'ulcère gastrique soit remplacé par un diagnostic de cancer gastrique.

Rares sont les maladies qui recouvrent autant de faits disparates que les pathologies gastriques dont le diagnostic de certitude sur base des données cliniques reste difficile et la classification discutable (7). Ainsi, l'endoscopie aide tant soit peu à la précision du diagnostic. Mais l'endoscopiste ne perçoit que la surface de la muqueuse. Il ne peut préjuger de son état réel et s'il réalise un véritable score que la clinique, le défaut de concordance persiste dans certain cas (1). Malgré ces difficultés, à l'heure actuelle, le couple endoscopie-biopsies reste la meilleure approche diagnostique sous réserve d'une étude macroscopique précise et de l'utilisation des biopsies en sites multiples (4,6,8).

Cette technologie est largement rependue en Europe où elle est en train d'acquérir un caractère plutôt obligatoire devant tout maux de l'estomac (1). En France par exemple, B. MOULINIER et Ph. Grenier BOLEY rapportent qu'en 2001, dans 85 % des cas d'hémorragies digestives hautes, l'endoscopie d'urgence avait pu apporter des renseignements précieux concernant soit le diagnostic par observation directe de la lésion soit la localisation du saignement pouvant guider le geste chirurgical (9). Au Japon, KUDO S. et Al. avaient rapporté en 1999 avoir détecté par endoscopie 14436 lésions néoplasiques sur une période de 13 ans(10).

Elle est par contre peu implantée en Afrique Noire. Les résultats obtenus dans cette région s'avèrent concluants. Au Benin par exemple, de 930 endoscopies oeso-gastroduodénales réalisées en 18 mois au Centre National Hospitalier et Universitaire (C.N.H.U) de COTONOU, 91 % de ceux-ci avaient révélé de lésions. La pathologie inflammatoire était prédominante contrairement aux données cliniques : oesophagites, gastrites et duodénites étaient observées respectivement chez 21,5 %, 47 % et 29,08 % des patients explorés, cancer de l'oesophage (2,7 %), l'ulcère duodénal était mis en évidence chez 18 % des patients contre 5,16 % pour l'ulcère gastrique (11).

En République Démocratique du Congo (R.D.C.) très peu de travaux traitent de ce sujet et c'est pour autant que cette technologie est peu implantée dans notre pays. Une étude faite en 2001 portant sur un échantillon de la population congolaise (à Kinshasa) avait révélé : des lésions ulcéreuses (42,4 %), des lésions inflammatoires (38 %) et le reste des lésions diverses sur une série de 290 patients ayant subi une fibroscopie digestive haute(12).

Considérant nos conditions de travail, une question se pose : « Quelle est la corrélation entre le diagnostic sur base des données cliniques et les données de la gastroscopie dans notre milieu? Cette endoscopie a-t-elle un intérêt en clinique ? ».

Ceci nous a incité à faire l'étude des cas ayant subi des gastroscopies exploratrices au Centre Médicale Evangélique de NYANKUNDE / Clinique de BENI en ville de BENI.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand